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Livres - Page 2

  • Pierre Assouline, fieffé menteur antidegrellien (1)

    L’obligé de la Fondation Hergé connaît pourtant
    la vérité :
    Léon Degrelle est bien Tintin !

     

    L’enfumage de la « biographie officielle »

     

    Ce n’est qu’aujourd’hui que nous est tombé entre les mains le numéro hors-série des Cahiers de la BD consacré à Hergé, l’ami de Léon Degrelle, sous le titre Hergé, Le père de Tintin se raconte (mars 2020).

    Cahiers BD Hergé.jpegLe titre de cet énième opuscule surfant sur l’image rémunératrice du maître de la ligne claire ne peut qu’induire en erreur son acheteur car, au lieu du scoop d’un récit autobiographique original, il n’aura droit qu’à des commentaires politiquement corrects, rédigés ou inspirés par des appointés et/ou obligés de la toute-puissante Fondation Hergé.

    Et le premier à se substituer à Hergé pour prétendre qu’il « se raconte » n’est autre que cette canaille de Pierre Assouline, auteur, en 1996 chez Plon, d’un Hergé, soi-disant « premier grand portrait d’Hergé [révélant] les coulisses de son œuvre » (Cahiers, p. 11).

    C’est dès ce bouquin qu’il lance la légende apologétique de sa parfaite indépendance d’esprit, gage de l’implacable objectivité de son travail de biographe de Hergé : « Philippe Goddin me proposa au nom de la Fondation Hergé de mettre ses archives à ma disposition pour écrire une biographie […]. Je les prévins aussitôt de l’esprit qui m’animait : la fascination critique pour un homme et une œuvre… la volonté de tout savoir… la liberté de tout écrire… le rejet de tout contrôle… […] Par la volonté de Fanny Rodwell, l’aide de la Fondation Hergé me fut acquise sans réserve ni contrepartie. […] Tout au long de mes recherches, ils ne me ménagèrent jamais leur soutien. Ils s’étaient convaincus que l’exposé rigoureux et la révélation la plus neutre de ces fameuses vérités-qui-ne-sont-pas-bonnes-à-dire valaient décidément mieux que l’insinuation, l’allusion et le soupçon permanent. » (Hergé, p. 12).

    Il nous ressort à nouveau cette fable pour carillonner que tout ce que contient son opus magnum ressortit à la Vérité gravée dans le marbre : « Fanny [Rodwell, la seconde épouse d’Hergé, qui gère les droits (NDLR)] nous a rejoints. Elle serait ravie, m’a-t-elle dit, si je me lançais dans une biographie d’Hergé. Soit, lui ai-je répondu, mais si je découvre un cadavre dans le placard, je le montrerai ! Elle a eu cette phrase décisive : “Vous aurez carte blanche pour tout raconter sans droit de regard de ma part car il y a pire que les accusations, ce sont les insinuations et je sais que, dur ou pas, un livre de vous les fera taire.” » (Cahiers, p. 7).

    Et les Cahiers, s’appuyant sur cette séduisante forfanterie, d’affirmer : « Aujourd’hui, Assouline reste l’une des autorités les plus fiables et les plus objectives sur les rapports ambigus entre Hergé et l’extrême droite. » (p. 7).

     
    Assouline, un chercheur indépendant ? Fumisterie !

    Cahiers BD Assouline.jpegSauf que le récit édifiant d’Assouline relève de l’enfumage : cette légende de la liberté totale d’investigation et d’expression a constitué le plus sûr paravent du mythe à garantir : Hergé n’aurait en fait rien à voir avec l’Ordre nouveau se proposant à l’Europe. Au mieux (ou au pire, c’est selon), il ne serait qu’une victime : victime de son temps, victime des circonstances, victime de ses fréquentations. « Hergé n’a aucun sens politique. […] Hergé, heureusement pour lui, n’est pas un intellectuel, il n’a rien écrit » ! (Cahiers, p. 11).

    Voilà qui est proprement insultant pour l’information du lecteur, mais surtout pour Hergé lui-même ! Hergé n’aurait aucun sens politique ? Il n’a rien écrit ? Mais cet idéaliste de la révolution des âmes, cet artiste « d’imprégnation rexiste » (Hergé, p. 105) a superlativement illustré ses idées, les rendant accessibles à tous, par ses dessins et ses scénarios : nous l’avons établi en abondance, notamment dans notre série « Degrelle-Hergé, même combat ! » (ce blog aux 21, 29 septembre ; 15, 20, 27 octobre ; 20, 27 novembre et 1er décembre 2020).

    Et pour démonter l’imposture du prétendu biographe s’enfonçant dans le mensonge, nous ne reprendrons que ses affirmations méprisables sur Léon Degrelle : « Je ne crois pas [que Léon Degrelle] ait eu beaucoup d’importance. Dès le début, Hergé prend ses distances avec ce confrère journaliste prétentieux et mythomane. À l’époque, ce qui gêne Hergé, c’est l’homme, pas le facho –qu’il n’est pas encore, d’ailleurs. Sur le plan artistique, il ne lui apporte rien non plus : des reporters courant le monde en culottes de golf, ce n’est pas ce qui manque… Je crois bien davantage à des modèles comme Robert Sexé ou Albert Londres, bien sûr ! » (Cahiers, p. 9).

    Passons sur les termes « prétentieux et mythomane », épithètes « balaciens » dont il semble désormais indispensable de marteler le portrait de Léon Degrelle (ils ne manquaient déjà pas dans sa biographie de Hergé, voir plus loin ; à propos de l’indigne prof de l’université de Liège Francis Balace, voir ce blog aux 30 juin 2016, 6 juillet et 8 novembre 2019).

    Cristeros.jpegSur l’importance insigne de Léon Degrelle dans la vie de Hergé, outre les articles de ce blog que nous venons de renseigner, nous ne pouvons que renvoyer à l’introduction Aux origines de Tintin de l’indispensable reprise de tous les textes de Léon Degrelle concernant les Cristeros (éditions de l’Homme libre; à compléter par le téléchargement du premier chapitre Cristeros Chapitre I.pdf, ce blog au 7 février 2019).

    Mais nous nous attaquerons quand même à ce postulat qu’Assouline avance tranquillement, comme s’il s’agissait d’une simple évidence : Léon Degrelle n’a pas eu beaucoup d’importance pour Hergé, surtout pas en tant qu'homme, même pas les culottes de golf : ce n’est qu’un mythomane !


    Hergé n’en avait rien à f… de Léon Degrelle ? Fumisterie !

    Nous avons analysé en détail la symbolique des culottes de golf ainsi que la signification révélatrice de leur abandon dans le dernier album complet, datant de 1976, Tintin et les Picaros dans Cristeros, Aux origines de Tintin (pp. 76-82) : nous y renvoyons nos lecteurs.

    Remarquons néanmoins –à propos de l’apparence toute singulière de Tintin– que si Léon Degrelle put émerveiller Hergé avec ses culottes de golf, ni Robert Sexé, ni Albert Londres (préférés par Assouline comme modèles de Tintin) n’en portèrent jamais en « courant le monde » !

     

    LD Golf Constantina1-horz.jpg

    Au cours de son exil, Léon Degrelle retrouva le goût des culottes de golf qui inspirèrent Hergé pour son Tintin (ce blog au 29 septembre 2020) : ici dans sa propriété de la Carlina, dans les années soixante.

    Mais nous ne pouvons laisser passer sans réagir la réaffirmation de ce mensonge selon lequel Léon Degrelle n’aurait guère eu d’importance pour Hergé. Si aujourd’hui, Assouline lance son assertion comme s’il s’agissait d’une vérité biblique partagée universellement, dans sa biographie d’il y a plus de vingt ans, il se prévalait d’arguments chronologiques qu’il croyait irréfutables mais que Cristeros, Aux origines de Tintin démonta en un tournemain, établissant le mensonge grossier.

    En 1996, en effet, Assouline canardait déjà ses verdicts pseudo-psychiatriques insultants et proférait : « Degrelle est fort en gueule, hâbleur et culotté. Il le restera jusqu’à sa mort à 87 ans. Mais avec l’âge, sa mythomanie et sa mégalomanie iront crescendo. Au soir de sa vie, il s’inventera un rôle de plus dans l’Histoire en assurant qu’à son retour d’un reportage en Amérique, il avait inspiré sinon imaginé le personnage de Tintin. Double mensonge, d‘abord sur les origines, puis chronologique. Tintin est né le 10 janvier 1929, le voyage de Degrelle outre-Atlantique date de décembre 1929-janvier 1930 et le premier article de son enquête sur les catholiques persécutés au Mexique est paru le 1er février 1930 dans le Vingtième Siècle… Ainsi l’abbé Wallez a-t-il expédié Degrelle au Mexique après avoir décidé d’envoyer Tintin au Congo et non le contraire. » (Hergé, pp. 78-79).

    A nouveau, comme dans l’expression enfantine « c’est celui qui dit qui l’est », le menteur n’était pas l’accusé, mais l’accusateur.

    Et même double et triple menteur, car, dans son Tintin mon copain, Léon Degrelle n’a jamais affirmé avoir inspiré le personnage de Tintin « à son retour d’un reportage en Amérique » puisque, comme nous l’allons voir, c’est bien avant son départ en Amérique, lors du sac de l’expo bolchevique de Bruxelles de janvier 1928, que Léon Degrelle s’imposa comme modèle de Tintin. En l’occurrence, l’épopée mexicaine de Léon Degrelle et ses envois de journaux américains à Hergé lui ont carrément permis d’affirmer : « La B.D. européenne naît à Mexico » (p. 13).


    Il n’a jamais prétendu non plus avoir « imaginé le personnage de Tintin ». Il précise au contraire le rôle de chacun des ses « pères » : « C’est bien un prêtre catholique qui a extrait du néant ce petit bonhomme futé. Ce prêtre s’appelait Norbert Wallez. Tintin a eu d’ailleurs plusieurs pères. C’est le fruit dudit abbé, bien sûr ; ce l’est, en second lieu, du grand artiste Hergé lui-même, brandissant ses crayons. Et, indirectement, c’est de moi. » (p. 5). Léon Degrelle est donc bien clair : il n’a ni « inspiré [ni] imaginé le personnage de Tintin ». Ce rôle extrayant du néant le futur héros des jeunes de 7 à 77 ans revient à l’abbé Wallez. Comme revient au « grand artiste Hergé » le rôle de lui avoir donné forme et vie par « ses crayons ». Le rôle que se reconnaît Léon Degrelle, pour indirect qu’il soit, n’en est pourtant pas moins essentiel puisqu’il ressortit aux valeurs morales et spirituelles remarquées et partagées par Hergé qui les insuffla à Tintin.

    Tintin copain p. 227.jpeg

    Les trois « pères » de Tintin réunis par Alidor (alias Paul Jamin, au volant de la limousine décapotée), dans un dessin de 1992 signé Jam, décrypté dans Tintin mon copain (p. 227).

    Cette histoire commune a évidemment créé des liens étroits entre les deux hommes, même s’ils purent connaître des hauts et des bas (sur l’affaire ressassée jusqu’à plus soif de l’ « affiche volée à Hergé », voir ce blog au 20 octobre 2020). Assouline est d’ailleurs bien contraint d’en convenir, même si c’est du bout des lèvres, faisant semblant que c’est toujours à son corps défendant que Hergé a fréquenté Léon Degrelle, partagé ses idées, suivi son parcours.

    Ainsi, après sa démonstration ratée sur la non-relation Degrelle-Tintin, élucubre-t-il : « si Léon Degrelle n’a tenu aucun rôle dans l’imaginaire d’Hergé, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’ait exercé aucune influence sur Georges Remi » (Hergé, p. 79). La quadrature du cercle, donc ! Léon Degrelle  n’a tenu aucun rôle dans l’imaginaire de Hergé, tout en exerçant quand même une influence sur lui. Pourquoi Assouline ne nous explique-t-il pas que Hergé aurait été une espèce de Docteur Jekill tout à fait étranger au Mister Hyde-Georges Remi ?

    Assouline doit donc multiplier les contre-vérités et les paradoxes : « Pour n’avoir pas su dire non à Léon Degrelle, [Hergé] va sans le savoir ajouter une pièce supplémentaire au procès à charge qui sera en permanence instruit contre lui longtemps après. » (p. 78). « A défaut d’être en connivence avec [Léon Degrelle], [Hergé] ne lui est pas hostile. » (p. 80). « Georges Remi […] s’est toujours voulu une éponge […]. Aussi n’est-il pas étonnant qu’il collabore plus avant avec Léon Degrelle, fût-ce discrètement. » (p. 81). « Cela étant, par sa formation, par ses amis, par ses idées, par le milieu dans lequel il baigne depuis dix ans, il est d’imprégnation rexiste. Malgré ses sentiments mêlés pour la personne de Léon Degrelle. » (p. 105)…

    Rappelons tout de même les propos explicites de Hergé sur Léon Degrelle : ils vont tous dans le même sens et sont tous positifs. Assouline lui-même en convient involontairement lorsqu’il prétend n’illustrer que l’intérêt du dessinateur pour « l’histoire contemporaine ». Il cite alors un tout bref extrait d’une lettre privée à Robert Crausaz, l’éditeur suisse de La Cohue de 1940 de Léon Degrelle (premier « livre de souvenirs » de Léon Degrelle publié après-guerre et non « nouveau » !) : « [Hergé] est plus sincère dans d’autres de ses élans. Dans son intérêt pour l’histoire contemporaine, par exemple, lorsque dès l’annonce de la parution du nouveau livre de souvenirs de Léon Degrelle La Cohue de 40, il se dépêche de le commander à son éditeur lausannois. Ou quand, en privé, il juge La Campagne de Russie du même Degrelle très émouvant et très bien écrit. » (Hergé, p. 367).

    Mais il n’y a pas que dans sa correspondance privée que Hergé est « sincère » ! Le dessinateur n’a pas craint non plus de s’exprimer publiquement sur Léon Degrelle en ne lui ménageant pas son admiration, même au sujet de son engagement au Front de l’Est et de l’acharnement du gouvernement belge à son encontre. Ainsi, dans une interview à la presse flamande, n’hésite-t-il pas à saluer le dernier Commandeur de la Légion Wallonie : « Degrelle était d’ailleurs bien un homme respectable : il a été lui-même au front de l’Est ; il n’y pas seulement envoyé quelques pauvres diables. Et militairement parlant, il s’est comporté là-bas comme un héros. » (Humo, 11 janvier 1973). Voilà un « intérêt pour l’histoire contemporaine » parfaitement et singulièrement circonscrit !

    De même –et cette déclaration, à elle seule, anéantit le raisonnement pseudo-chronologique d’Assouline pour disqualifier le lien Tintin-Léon Degrelle– concernant son art de la bande dessinée, reconnut-il sa dette vis-à-vis de Léon Degrelle, même s’il confond (exprès ?) les dates : « J’ai découvert la bande dessinée grâce à... Léon Degrelle ! Celui-ci, en effet, était parti comme journaliste au Mexique et il envoyait au Vingtième Siècle, non seulement des chroniques personnelles, mais aussi des journaux locaux (pour situer l’atmosphère) dans lesquels paraissaient des bandes dessinées américaines. J’ai découvert ainsi mes premiers comics. » (La Libre Belgique, 30 décembre 1975).

    Mes Aventures au Mexique.jpg
    Serons-nous étonnés que ces déclarations de Hergé soient absentes du bouquin à charge d’Assouline ? Mais alors ? Était-ce pour ne pas avoir à dire que Hergé se trompait ou même mentait ? Et qu’elles rendaient impossible la thèse selon laquelle Léon Degrelle n’aurait compté que pour des prunes pour Hergé ?

    Cela est d’autant plus grotesque que dans son chapitre La providence des inciviques (reprenant l’expression de Robert Poulet : ce blog au 1er décembre 2020), Assouline souligne la fidélité absolue de Hergé à ses amis : « Hergé reste aussi fidèle à ses amis qu’envers Léopold III. Nul ne pourra le prendre en défaut sur ce plan-là. Il les défend bec et ongles, surtout s’ils sont dans l’adversité. Quelle que soit la réalité des faits, il arrive toujours à trouver des circonstances atténuantes aux vaincus de la Libération. » (p. 205). Sauf paradoxalement à Léon Degrelle, absent de la liste qu’il dresse : Paul Herten, Victor Meulenijzer, Jean Vermeire, Félicien Marceau, Julien De Proft, Norbert Wallez, Paul Jamin, Robert Poulet…

    Et comment l’expliquer alors que sa sollicitude ne concernait pas seulement ses vrais amis, mais s’étendait aux amis politiques au sens le plus large du mot puisqu’il s’agissait même d’ « inciviques » parfaitement inconnus : « Hergé providence des inciviques… La formule est encore plus juste qu’on ne le croit. Car non seulement il aide ses amis, les amis de ses amis et d’autres Belges en difficulté, mais aussi des épurés français qu’il ne connaît même pas. Sa réputation de samaritain des collaborateurs en détresse a passé la frontière. Son adresse est de celles qui circulent. Avec eux, comme avec les autres, il ne se fait pas prier. » (p. 207).

    Alors, Hergé n’aurait-il vraiment eu « aucun sens politique » ???

    Soupault Petit Parisien 19.12.41.jpg

    Ralph Soupault était le caricaturiste de Je suis Partout, dont les dessins antisémites étaient pour le moins aussi incisifs que ceux de son ami Jam dans la Brüsseler Zeitung. Mais l’étalon répressif français était sans doute moins brutal que le belge : Soupault écopa de quinze ans de travaux forcés alors que Jam fut condamné à mort. Les peines furent néanmoins commuées, mais toujours à l’avantage du condamné français : Soupault sortit de prison en 1950, Jam en 1952. Hergé ne l’avait jamais vu, mais connaître les raisons de sa condamnation et le savoir ami de Paul Jamin suffirent à Hergé pour aider Ralph Soupault. Ici, un de ses dessins publié dans Le Petit Parisien, le 19 décembre 1941.

    N’est-il donc pas inconcevable de vouloir exclure Léon Degrelle du cercle hergéen ? D’autant plus que les deux hommes avaient noué de véritables liens d’amitié qui ne se démentirent jamais : comme nous avons eu l’occasion de l’établir irréfutablement, les contacts entre Léon Degrelle et Hergé ne se sont jamais rompus, qu’ils se soient poursuivis par l’intermédiaire de Germaine Kieckens, sa première épouse, ou via Paul Jamin (alias « Jam » et « Alidor »), le fidèle ami commun (ce blog au 20 octobre 2020).

    En réalité – et nous l’établirons plus loin encore– Assouline savait fort bien que Léon Degrelle est tellement consubstantiel à Tintin que Hergé ne pouvait pas imaginer, cinquante ans plus tard, de les dissocier, même au prix d’un anachronisme (voir aussi ce blog au 15 octobre 2020)…

     

    (À suivre)

  • De Gaulle a lu Hitler qui a lu De Gaulle

    Pas sûr ! Méfions-nous des récits apologétiques...

     

    A la suite de notre article qui moquait le SoirMag présentant de manière rigolote la réédition de Mein Kampf remis au goût du jour (ce blog au 22 juin 2021), une lectrice nous a exprimé son étonnement d’apprendre que l’œuvre fondatrice du national-socialisme soit diffusée en français, sans discontinuer depuis l’accession au pouvoir du chancelier Adolf Hitler : « Comment se fait-il qu’un éditeur français nazi ait pu et puisse encore diffuser en toute impunité l’œuvre maudite par excellence alors qu’il est impossible de trouver un seul livre de Léon Degrelle dans une librairie dite normale ? »

    Mein Kampf Sorlot.jpgRappelons, tout d’abord, que si le politiquement correct aggravé par la « Cancel Culture » empêche de se procurer normalement les livres de Léon Degrelle (et de bien d’autres !), on peut se procurer ses plus récentes publications aux Editions de l'Homme Libre ou quelques éditions originales sur le site de la Boutique Nationaliste.

     

     

    Lire Mein Kampf en français

    De plus, les Nouvelles Editions Latines ne représentent en aucun cas une officine nazie ! L’édition française de Mein Kampf constituait même une action patriotique censée permettre aux Français de connaître au plus intime la pensée du Führer, pensée que celui-ci n’aurait pas voulu permettre aux Français de connaître…

    Mais laissons le journaliste-historien Eric Branca –qui publia naguère Les Entretiens oubliés d’Hitler, 1923-1940 (ce blog au 28 février 2019)–, nous le présenter dans son nouvel opus, De Gaulle et les grands (février 2020) :

    « C’est […] un éditeur proche de l’Action française, Fernand Sorlot, propriétaire des Nouvelles Editions latines, qui décida de son propre chef de passer outre au veto de Hitler et de publier une traduction intégrale du texte de Mein Kampf. L’initiative fut soutenue par la LICA (la Ligue internationale contre l’antisémitisme, ancêtre de la LICRA), pourtant bien opposée aux idées de Maurras mais qui […] versa 50.000 francs à Sorlot pour aider à la diffusion de l’ouvrage. Dès la première page y figurait cette injonction du maréchal Lyautey : “Tout Français doit lire ce livre”. Exactement ce que Hitler ne voulait pas… De fait, à peine l’ouvrage sorti des presses, l’éditeur allemand de Hitler, Max Aman, attaqua Sorlot devant le tribunal de la Seine en faisant valoir qu’il ne lui avait jamais cédé le moindre droit d’exploitation. Ce qui provoqua, le 18 juin 1934, la condamnation de Sorlot et le retrait du commerce de tous les exemplaires du Mein Kampf déjà en place. » (p. 81).

    Cahiers Institut allemand Sorlot.jpg
    On peut toutefois ajouter que la germanophobie de Fernand Sorlot s’adoucira quelque peu durant l’Occupation, grâce sans doute à l’entregent francophile de l’ambassadeur du Reich à Paris, Otto Abetz, marié à une Française et créateur des fameux Cahiers franco-allemands – Deutsch-Französische Monatshefte. Il fonda également l’Institut allemand de Paris favorisant une meilleure connaissance du patrimoine littéraire et culturel allemand en France. C’est ainsi que se multiplièrent les traductions d’ouvrages allemands et leur publication, notamment par Fernand Sorlot, qui était également l’éditeur des Cahiers de l’Institut allemand. Ce qui lui valut une sévère condamnation, le 15 mai 1948, à vingt ans d’indignité nationale et une amende de deux millions de francs !...

    Eric Branca aurait quand même pu ajouter que si Adolf Hitler ne voulait pas diffuser son livre en France tel qu’il l’avait écrit en 1924, dans sa prison de Landsberg, c’est qu’il estimait que ses considérations belliqueuses concernant la France avaient perdu toute pertinence, ainsi qu’il l’expliqua dans une interview à un journaliste français que le chroniqueur avait pourtant reprise dans son récent ouvrage que nous venons d’évoquer, Entretiens oubliés (au surtitre éloquent, signé Adolf Hitler : « On m’insulte en répétant que je veux faire la guerre ») :

    « J’étais en prison quand j’ai écrit ce livre. Les troupes françaises occupaient la Ruhr. C’était le moment de la plus grande tension entre nos deux pays. Oui, nous étions ennemis ! […] Mais aujourd’hui, il n’y a plus de raison de conflit. Vous voulez que je fasse des corrections dans mon livre, comme un écrivain qui prépare une nouvelle édition de ses œuvres ? Je ne suis pas un écrivain, je suis un homme politique. Ma rectification ? Je l’apporte tous les jours dans ma politique extérieure toute tendue vers l’amitié avec la France ! Si je réussis le rapprochement franco-allemand comme je le veux, ça, ce sera une rectification digne de moi ! Ma rectification, je l’écrirai dans le grand livre de l’Histoire ! » (pp. 201-202, interview d’Adolf Hitler accordée à Bertrand de Jouvenel, publiée dans le quotidien Paris-Midi, le 28 février 1936).

     

    Paris-Midi 1936 02 28.JPEG


    Albert Speer, ancien ministre de l’Armement (à ce titre, responsable du formidable effort de guerre de l’Allemagne nazie dans les derniers mois du conflit, mais qui sauva sa tête en crachant allègrement dans la soupe devant le Tribunal de Nuremberg), le confirme dans ses mémoires (même si c’est d’une manière suspecte, lui permettant d’affirmer n’avoir jamais pu lire le livre maudit) : « La politique, pour Hitler, était une question d’opportunité. Même sa profession de foi, Mein Kampf, n’échappait pas à ce critère. Il prétendait, en effet, que bien des parties de son livre n’étaient plus valables, qu’il n’aurait jamais dû fixer si tôt ses pensées par écrit, remarque qui me fit abandonner mes tentatives, vaines jusqu’alors, de lire ce livre. » (Au cœur du Troisième Reich, p. 174).

    Voilà pour l’édition « princeps » de Mein Kampf en français (encore qu’il soit parfaitement possible de se procurer ce texte sans débourser les 100 euros de la « mise à jour » au bénéfice de la Fondation Auschwitz, ou les 36 euros du « Sorlot 1934 », en le téléchargeant, gratuitement et en toute légalité, sur le site québécois de textes appartenant au domaine public La Bibliothèque électronique du Québec, dans la Collection Polémique et Propagande).

     

     

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  • « Nous n’irons pas à Touapse »

    Les mémoires de guerre de Fernand Kaisergruber

    à nouveau disponibles !

     

     

    Touapse Couverture.jpgDepuis longtemps épuisé, le recueil des mémoires de guerre du SS-Unterscharführer (sergent) Fernand Kaisergruber, Nous n’irons pas à Touapse, est enfin à nouveau accessible.

    La qualité de ce témoignage avait décidé le prestigieux éditeur anglais Helion a en proposer une version anglaise au public international. Cette édition rencontra un incontestable succès de librairie et de vente par correspondance (voir ce blog aux 1er février et 9 avril 2016).

    Ce fut pour Fernand Kaisergruber une grande joie d’avoir encore pu connaître la bonne fortune de son livre s’apparentant quasiment à un « best-seller », et de recevoir les innombrables commentaires positifs ou critiques qu’il suscita. Il ne manqua d’ailleurs pas d’y réagir avec son bon sens, sa modestie et son humour habituels (voir ce blog au 21 janvier 2017).

    De nombreux autres commentaires de lecteurs s’ajoutèrent encore sur le site d’Helion ou du diffuseur Amazon, car l’intérêt du monde anglophone pour les aventures de ce Volontaire du Front de l’Est, engagé à 18 ans et miraculeusement sorti –quoique grièvement blessé– du piège de Tcherkassy, ne s’est jamais démenti.

    Nous ne citerons que ces quelques avis qui soulignent l’importance des souvenirs de ce soldat, dont le destin mêlé à celui de millions d’autres fit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale :

    « Facilement le meilleur livre écrit du point de vue allemand. L'auteur ne s'excuse pas pour ses pensées ou ses actions pendant la guerre, mais donne un compte rendu honnête de ses actions et de ses sentiments à l'époque. Y compris les actions de ses compatriotes belges envers les volontaires qui avaient choisi le mauvais camp. »

    « Après avoir lu tant de documents "haut placés", il est plus qu'intéressant de les relier aux expériences directes d'un soldat, et surtout d'un volontaire étranger au sein de la Waffen SS. »

    « C'est une lecture très intéressante. Les derniers chapitres du livre concernant la période immédiatement après la fin de la guerre sont excellents. Ces hommes se sont battus avec courage pour une cause en laquelle ils croyaient et beaucoup l'ont payé de leur vie. »

    Fernand Kaisergruber 3-42.jpg

    Mars 1942 : Fernand Kaisergruber vient de s’engager à la Légion Wallonie et a reçu son uniforme de Gefreiter de la Wehrmacht.

     

    Les mémoires de Fernand Kaisergruber avaient connu une première édition en français en 1991, puis, face à la demande, une seconde en 2013, toujours à compte d’auteur. La question s’était posée de la réécriture du premier jet original, mais l’auteur avait finalement décidé de ne rien changer, en le justifiant dans une note insérée :

     

    Touapse Couverture.jpg« Ce livre de souvenirs, je l’ai écrit en quelques mois en 1991 et tout d’une traite, même quelques nuits durant dès que je l’eus entamé, tant j’étais replongé dans mon passé. Par la suite, j’en ai relu quelques passages à plusieurs occasions, afin d’y retrouver des détails que je n’avais plus en mémoire. Et pour la seconde fois, je viens de le relire en son entièreté.

    Déjà, lors de la première relecture, je m’étais demandé s’il ne serait pas utile de le réécrire, afin de le rédiger d’une manière un peu plus classique. Car j’avais constaté un manque de classicisme de ma part, dans sa rédaction. Il est vrai que c’est à la hâte que j’avais couché sur papier tous les souvenirs qui me revenaient à l’esprit, au fur et à mesure que je progressais.

    Après ma dernière relecture, je me suis dit pourtant qu’il valait mieux ne rien modifier, car la première mouture était celle qui m’était venue tout naturellement et je pense que c’est meiux ainsi ! J’espère que les lecteurs seront de cet avis. »

    Si la seconde édition conserva donc la spontanéité de la première écriture, elle comptait néanmoins une cinquantaine de pages supplémentaires, grâce à une mise en pages plus lisible, mais aussi par l’insertion d’une nombreuse iconographie. Elle est en effet abondamment illustrée de photographies issues des négatifs originaux et de dessins réalisés par un autre Volontaire, Paul Vanbrusselen, ami d’enfance de l’auteur, qui n’hésita pas à s’engager avec lui à la Légion en 1942.

    C’est cette belle édition –qui apporte une attention toute spéciale à la parfaite qualité des photographies– que nous sommes particulièrement heureux de pouvoir remettre aujourd’hui à votre disposition au prix de 29 €.

    En ce qui concerne les frais d'envoi, vous avez le choix entre différentes possibilités que nous vous détaillons ci-après : veuillez effectuer le versement du montant correspondant à vos souhaits sur le compte BE53 9730 5389 5153 de Marie Kaisergruber. N’oubliez pas d’indiquer les coordonnées d’envoi en fonction de l’option choisie !

     

    Frais Envoi 2.jpg

     

    Pour toute question au sujet d'une commande : bourguignon.fk@gmail.com

     

  • À propos de deux rééditions du « Léon Degrelle et l’avenir de “Rex” » de Robert Brasillach

    De méchantes préfaces prenant le contre-pied de l’auteur !

     

    Tout le monde se félicitera que, depuis quelque temps, les éditions Pardès rééditent les œuvres complètes de Robert Brasillach les rendant à nouveau accessibles au plus grand nombre. Aujourd’hui, Rivarol nous apprend que reparaît l’excellente brochure Léon Degrelle et l’avenir de Rex.

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    Edition originale de Léon Degrelle et l’avenir de “Rex”, aux éditions Plon, en 1936.

     

    Celle-ci avait déjà connu une réédition voilà un peu plus de deux ans chez Ars Magna : nous en reparlerons. Mais, chose tout à fait originale, nous avons également appris qu’une traduction anglaise en avait été publiée, effectuée par un certain C.J. Webfield qui anime un site d’édition en ligne, Old Council Yard Press (Presses de l’ancienne Cour du Conseil). C’était le nom, paraît-il, d’une cabane servant de bibliothèque à un aérodrome de la RAF, base de départ de bombardiers de terreur américains vers les villes allemandes (le 452nd Bomber Group). Nous ne sommes pas parvenu à saisir le lien entre ce lieu, les éditions et le genre de ses publications plutôt anticonformistes : figure ainsi également au catalogue la traduction –disponible gratuitement– de la Lettre aux Français, le texte que Léon Degrelle, interdit de séjour en France, donna à Je suis partout qui le publia dans un numéro spécial « Qu’est-ce que Rex », le 24 octobre 1936.

     

    2 LD Brasillach English.jpgToujours est-il que si nous ne pouvons juger de la pertinence de la traduction, nous apprécierons toutefois la courte introduction (en corrigeant toutefois la date de l’assassinat légal du poète : c’est le 6 février 1945 qu’il fit face au peloton d’exécution) : « Robert Brasillach est cet écrivain-journaliste de droite français, exécuté par le gouvernement français en 1944 pour crime d’intelligence avec l’ennemi, qui a écrit cette brève étude journalistique sur le jeune et charismatique homme politique belge Léon Degrelle et son mouvement et parti politique catholique Rex. »

     

    Comme nous allons le voir, une telle neutralité dans la présentation est loin d'être cultivée dans les rééditions françaises.

     

    C’est Ars Magna qui, le premier, a réédité ce tout premier reportage français consacré à Léon Degrelle, ce jeune tribun belge à qui le gouvernement socialiste de Léon Blum venait d’interdire l’accès du territoire français.

     

    L’éditeur spécialisé dans les études évoliennes a inscrit le texte pénétrant de Robert Brasillach dans sa collection « Le Devoir de mémoire ». Malheureusement, il a laissé un certain Maurice Courant (rien à voir avec le célèbre orientaliste français : celui-ci n’a l’air au courant de rien) y salir la mémoire de Léon Degrelle en dénaturant le livre d’un Brasillach qui n’en peut mais. Sa méprisable introduction, condescendante et médisante, manifeste en sept pages de prétendue biographie sa totale incompétence historique : comment s’en étonner puisqu’il y salue en Francis Bergeron l’auteur « d’un des seuls ouvrages sérieux sur le sujet » ? Il se croit, du coup, autorisé à dénoncer « l’excès du verbe » de Léon Degrelle, « sa vanité et son extraversion », sa « voix braillarde » et ses « monologues dont on ne sait pas bien où est la vérité, où est le mensonge », etc. Et de prétendre que Léon Degrelle s’est même « autoproclamé Volksführer –Guide du peuple– de la Belgique » (Léon Degrelle fut officiellement reconnu Volksführer en novembre 1944, avec pleins pouvoirs politiques, militaires et administratifs sur les Wallons). Bref, « c’est la guerre et le soutien allemand qui relancent Degrelle » marqué par ses échecs et « son déclin politique » : tout le reste, ses combats au Front de l’Est, ses relations privilégiées avec Adolf Hitler ou d’autres dignitaires du régime, ne ressortissent qu’à sa « mythomanie »…

     

    Mais qu’est-ce que ces commentaires extravagants ont à voir avec le reportage de Robert Brasillach se liant d’amitié avec Léon Degrelle en 1936 ? Rien, bien sûr. Aussi ce Courant négatif déglutit-il cette conclusion abjecte, censée établir un lien avec l’œuvre toute d’empathie de Robert Brasillach pour expliquer et justifier ses crapuleuses scélératesses : « Brasillach ne connaissait pas la “fin de l’histoire”, qu’il paiera d’ailleurs de sa vie, quand Degrelle put jouir pour sa part de son exil doré » !

     

    Ce monsieur tout électrisé de sotte jactance n’est de toute évidence pas au courant que Léon Degrelle risqua sa vie en permanence au Front de l’Est pour son idéal social et national et pour protéger l’Europe de l’invasion bolchevique. Il ignore aussi que, loin d’être doré, son exil commença dans les hôpitaux, se poursuivit dans des cachettes où il dut vivre seul et sans contact pour échapper aux recherches de l’OSS américain et de la police espagnole, avant de devoir déjouer de multiples tentatives d’enlèvement (au moins quatre belges, deux israéliennes, une française !), vivre de la générosité de ses amis et exercer les métiers les plus divers avant de pouvoir retrouver, dans ses dernières années, une vie familiale plus ou moins normale et décente…

     

    3 Ars Magna Brasillach.jpgC’est à se demander si le but premier de la réédition d’Ars Magna, loin de vouloir rendre à nouveau accessible le beau texte de Robert Brasillach, n’était pas d'entacher l’image de son ami Léon Degrelle.

     

    Nous ressentons la même impression à lire la nouvelle parution de cet ouvrage aux éditions Pardès. En pire car elle va encore plus loin ! Courant prétendait que Brasillach connaissait mal Degrelle et qu’il s'était donc trompé sur son compte. Bergeron, plus subtil, laisse entendre que Brasillach aurait bien percé à jour Degrelle, mais en ne rendant accessible son avis (bien hypothétiquement) négatif qu’au seul lecteur habitué à ne lire qu’entre les lignes.

     

    C’est que Pardès a affligé sa propre réédition d’une préface de l’anti-degrellien Francis Bergeron. Très certainement parce que ce malhonnête homme –« la fourberie faite homme » selon Rivarol (13 novembre 2019)– avait déjà signé aux mêmes éditions, le Léon Degrelle. Qui suis-je ? que, de son propre aveu, il n’aurait pas dû écrire (voir notre blog au 30 avril 2016). C’est le regretté Jean-Claude Valla qui avait souhaité écrire cette biographie et en avait rassemblé la documentation ; malheureusement, il décéda avant la concrétisation du projet. Pardès décida de « sauver les meubles » en confiant le projet au plumitif-maison Francis Bergeron, qui s’y colla.

     

    Pour juger la pièce besogneuse qui en résulta, nous mîmes des gants jusqu’aux oreilles (n’hésitant pas à en rajouter dans le registre du compliment), nous efforçant de rectifier les nombreuses erreurs, approximations, commentaires inadaptés, sans vexer si possible l’auteur qui, réputé « de notre bord », avait peut-être été dépassé par la tâche et surtout par sa méconnaissance du sujet (voir notre blog à partir du 30 avril 2016).

     

    Mais l’obstination sans faille qu’il met dans le dénigrement systématique de Léon Degrelle (voir notre blog au 21 septembre 2020) nous l’a définitivement classé dans le camp des ennemis méchamment calomniateurs du dernier Commandeur de la Wallonie que sont les sectateurs de l’histoire officielle et traficotée à la CEGESOMA, les De Bruyne, Balace, Conway ou Colignon.

     

    4 Pardés Rex.jpegEt aujourd’hui, le voilà qui remet le couvert en prétendant préfacer la lumineuse brochure de Robert Brasillach. Il y condense en réalité son dénigrement en cinq pages toutes fielleuses sur le ton détaché de l’objectivité. A croire que l'exergue figurant en couverture de toutes les rééditions de Pardès a été particulièrement choisi pour accompagner cet ouvrage consacré à Léon Degrelle: « J'ai pu me tromper [...] sur des personnes, mais je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir » !

     

    Léon Degrelle y est présenté comme un « jeune politicien belge » (« politicien » était un terme honni par Léon Degrelle) dont « le destin […] tourna court assez vite », vu le « spectaculaire échec de Rex ». Dès lors, lorsque Brasillach revint voir Degrelle après les élections partielles du 11 avril 1937, « le charme entre les deux hommes […] est désormais rompu, d’autant que les rivalités entre nationalistes francophones et nationalistes flamands avaient laissé Brasillach perplexe »…

     

    Voilà qui constitue une interprétation pour le moins affranchie du texte même de Robert Brasillach !

     

    Destin politique abrégé de Léon Degrelle ? Après les élections de 1937 incriminées par Bergeron, Brasillach dresse pourtant ce portrait du Chef de Rex prêt à affronter l’avenir : « Je le trouve plus mûri que ces derniers mois, toujours aussi vivant, d’une force aussi allègre et aussi puissante, aussi jeune en un mot, mais aussi plus attentif aux moyens exacts de réaliser ce qu’il désire. Son bon sens, caché sous la fougue, m’avait toujours frappé. Il semble avoir grandi encore aujourd’hui. » (Je suis partout, 5 novembre 1937).

     

    Echec spectaculaire de Rex ? Brasillach célèbre plutôt « le jeune mouvement rexiste […] qui vient de faire crouler le Premier ministre béni par Wall Street et par Malines à la fois. » […] Et de décrire l’humiliante cacade de Van Zeeland qui « gagne une retraite inconnue, perd son portefeuille de Premier ministre, ne peut décemment pas revenir à la Banque Nationale et abandonne même ce siège de député qu’il avait gagné le 11 avril. » Conclusion de Robert Brasillach ? « Six mois après sa défaite, […] c’est Rex qui a vaincu. » (Je suis partout, 5 novembre 1937) !

     

    Charme rompu, vu la perplexité de Brasillach devant les querelles linguistiques belges ? Mais dans son article de 1937, Brasillach n’évoque à aucun moment les différents entre Wallons et Flamands ; il évoque par contre la réalité du charme qui le rapproche toujours de celui qu’il appelait dans sa brochure sur L’Avenir de “Rex” ce « grand poète, qui a su capter les voix de sa terre natale » (p. 77) : « Léon Degrelle n’a pas changé. Il a toujours la même vitalité prodigieuse, la même parole simple et imagée à la fois, ses vifs yeux noirs, ses mains petites, gracieuses et fortes, qui semblent, lorsqu’il parle, pétrir l’âme même de la foule […]. J’admire ce chef de parti qui ne se laisse pas enliser dans la lutte de chaque jour, mais qui voit au-delà, ce jeune homme dont l’action, si naturellement, s’épanouit en poésie, qui me cite les princes de ce monde, monde de l’esprit plutôt que grandeur de chair, qui est si nourri de culture française et chrétienne. […] il ne veut pas être un esclave enchaîné, même dans des chaînes d’or. […] Et je pense qu’en effet, c’est par l’intransigeance, par le refus des compromissions stériles qu’un parti jeune peut arriver à sauver son pays. […] Je le quitte, ce garçon si vigoureux, si plein de joie et d’optimisme, un des êtres les plus étonnants que l’on puisse rencontrer. » (Je suis partout, 5 novembre 1937).

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    Mais Robert Spieler qui présente cette réédition sur une pleine page de Rivarol (30 septembre 2020; mais pourquoi « le Rex », comme si Brasillach parlait d'une salle de cinéma ? il écrit pourtant « l'avenir de Rex » et pas « du Rex »), reprend et amplifie les insinuations de Bergeron. Inexplicablement, sauf à croire qu’il partage peut-être ses préventions contre le futur Degrelle qui se vit près de reconstituer une nouvelle Bourgogne au détriment d'une partie du territoire français (et pourtant, selon Brasillach, cette actualisation de « l'ancienne Lotharingie » eût constitué « une barrière d’Etats neutres fortement organisés », conception à laquelle « on ne peut guère trouver à redire » car « elle aurait bien des avantages pour la paix européenne », p. 57)…

     

    Il avait en effet déjà manifesté sa sympathie, déconcertante car sans réserve, pour « Bergeron qui n’en est pas à un mensonge près » (Rivarol, 13 novembre 2019) en publiant, le 8 octobre 2015, son interview à propos d’un énième ouvrage sur Hergé, lui permettant alors de prétendre que, de préférence à Léon Degrelle, il fallait voir en un certain Robert Sexé, motocycliste, baroudeur, quadragénaire et myope, le modèle de Tintin ! (voir notre blog au 1er février 2016)…

     

    Et ça commence plutôt fort puisque, citant Bergeron se cachant derrière Maurice Bardèche, il rapporte que « Brasillach […] rencontra Degrelle. Il l’interviewa, c’est-à-dire, dit Bardèche, “qu’il assista à un de ces monologues torrentiels et pittoresques que Degrelle appelle bizarrement une conversation”. » Pourquoi citer cette seule phrase de l'auteur de Qu'est-ce que le fascisme ? hors de son contexte (préface de la réédition dans les Œuvres complètes de Robert Brasillach parues au Club de l’Honnête Homme en 1964), sinon pour placer la rencontre des deux hommes dans une perspective dépréciative ? Précisons bien que le futur éditeur de Défense de l’Occident ne participa aucunement aux rencontres de Robert Brasillach avec Léon Degrelle en 1936 et 1937. Mais cette appréciation toute personnelle de Maurice Bardèche est-elle ici bien pertinente alors que, par exemple, pour décrire la qualité de son interview, Brasillach écrit notamment : « Léon Degrelle, au retour d’une réunion, me racontait, sans ordre, avec cette fraîcheur immédiate, cette poésie extraordinaire qui se dégage de ses moindres mots, son enfance paysanne », « Il parle avec un tel calme, avec une telle confiance en l’avenir » et même « Je m’en voudrais d’interrompre ce jeune chef, si sensible à tout ce qui l’entoure et le soutient »…

     

    6 Brasillach Russie.jpegEn juin 1943, Robert Brasillach partit également pour le Front de l’Est. Mais pas avec un fusil. Avec sa plume pour une série de reportages-vérité qui seront les derniers qu’il signera dans Je suis partout. Il est ici avec des soldats de la Wehrmacht accompagnant un convoi de réfugiés civils. Il conclura son témoignage par cet engagement empathique : « Oui, on commence à regarder avec le regard du cœur ces garçons qui rentrent des plaines russes où tombe le feu, et ceux qui repartent pour elles, en leur nom et en notre nom. Oui, le collaborationnisme de raison s’accompagne aujourd’hui, chez les meilleurs, d’un collaborationnisme du cœur. »

     

    Dans le paragraphe suivant, Robert Spieler reprend un nouvel argument –toujours apocryphe– de Bergeron, mais en rajoutant encore la touche d'acrimonieuse malveillance que nous soulignons : « Pour autant, [Brasillach] appréciait-il vraiment [Degrelle] en tant qu’homme ? Pas sûr. Pierre Pellissier, un des biographes du poète assassiné, écrit dans Brasillach… le maudit que le charme entre les deux hommes était “très fragile”. On peut imaginer que Brasillach était parfois quelque peu exaspéré par le tonitruant Degrelle, nombriliste en diable, qui monopolisait la parole, pérorait pendant des heures […]. » Et de concéder alors : « Brasillach note avec tact que “ce qu’on raconte (au sujet de Degrelle) n’est pas toujours vrai”, mais qu’il “n’est pas de grand mouvement sans la collaboration de la légende”. Avant de rebondir sur une encore plus méchante méchanceté : « On pense évidemment à cette fameuse phrase qu’Hitler aurait prononcée et qu’aimait rappeler Degrelle : “Si j’avais un fils, j’aurais aimé qu’il vous ressemble”. Hitler l’a-t-il vraiment prononcée ? »

     

    Mais la remarque de Brasillach porte sur ce qu’ « on » raconte, pas sur ce que « Degrelle » dit. Et elle n’est pas à prendre dans un sens négatif puisque l’auteur ajoute aussitôt : « Encore faut-il songer que la réalité est parfois plus belle, qui fait aujourd’hui d’un garçon de trente ans le chef d’un grand parti, et demain, qui sait quoi encore ? Sans vouloir préjuger de l’avenir, comment ne serait-on pas curieux de connaître cette espérance nouvelle ? » Brasillach ne met donc aucunement son lecteur en garde « avec tact » face au destin hypothétique, sinon douteux de Léon Degrelle : il en attend au contraire de grandes et belles choses. Alors, évoquer là comme un véritable mensonge de Léon Degrelle la « fameuse phrase qu’Hitler aurait prononcée et qu’aimait rappeler Degrelle » (et à laquelle Brasillach ne pouvait « évidemment » pas penser huit ans à l'avance !) relève de la malveillance gratuite et de l’antipathie sournoise (à propos de cette « fameuse phrase » d’Adolf Hitler et de sa parfaite vraisemblance, voir notre blog, entre autres, au 21 juin 2018) !

     

    Nouveau bidouillage du contexte, à propos de « l’insigne du parti » (à ce propos, il faut redire que Rex n’a jamais été un parti, mais s’est toujours voulu un « mouvement », car, selon Léon Degrelle, « Parti signifie quelque chose de séparé, c’est se couper d’une partie des gens. Mouvement, c’est ce qui avance », in Jean-Michel Charlier, Degrelle Persiste et signe, p. 109) : il « comporte les trois lettres de Rex, la couronne et la croix, un insigne compliqué, vaguement chinois, qu’on retrouve sur le drapeau rouge et les livres. » Spieler ne justifie pourtant en rien cette prétendue critique lorsqu’il croit utile de se référer –encore et toujours de manière tout-à-fait apocryphe–, à Serguei Tchakhotine, l’auteur turco-russe du Viol des foules par la propagande politique selon qui « un sigle se doit d’être simple et facilement reproductible ». S’il mit ses théories en œuvre en inventant les trois flèches dirigées à gauche vers le bas, sigle repris après-guerre par le parti socialiste français, son manuel doctrinal ne fut publié qu’en 1939, soit trois ans après la brochure de Brasillach et ne peut donc qu’être parfaitement étranger à ses commentaires sur Rex !

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    L’ « insigne compliqué, vaguement chinois » emblématique des éditions Rex, puis du mouvement Rex, a été dessiné en 1928 par Richard Krack (1906-1975), originaire du Luxembourg belge comme Léon Degrelle, professeur de dessin industriel à l'Institut Cardinal Mercier de Bruxelles, militant à l’Association Catholique de la Jeunesse Belge et dessinant pour les revues Le Blé qui lève et L’Effort où écrivait également Léon Degrelle : il fut un rexiste de la première heure. Il illustra notamment Le Christ-Roi de Mgr Louis Picard, aux éditions Rex (1929). L'idée de la croix jaillissant de l'avant de la couronne que Richard Krack a stylisée dans son emblème vient de la statue monumentale du Christ-Roi sculptée par Henri Holemans et inaugurée en 1927 à proximité de la basilique Saint-Martin, à Halle, non loin de Bruxelles. Une photo de cette statue illustrait l’article La Royauté du Christ, de Mgr Joseph Schyrgens, en première page du XXe Siècle, juste à côté du troisième article de Léon Degrelle sur la persécution des Cristeros au Mexique, Comment on meurt pour le Christ-Roi, le 28 octobre 1928 (sur les liens entre Léon Degrelle, Mgr Picard et Mgr Schyrgens, voir l’introduction de : Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin, L’Homme Libre, 2019).

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    De plus, Robert Brasillach ne critiquait pas la reprise par le mouvement Rex de l’insigne des éditions du même nom dont on eût pu craindre que le caractère compliqué freinât son essor politique. Il expliquait au contraire son origine et sa simplification pour mieux s’ouvrir aux non-croyants : « Rex […] deviendrait un mouvement purement politique, admettant croyants et incroyants. L’emblème du parti n’en resta pas moins l’ancien insigne des éditions, qui comporte les trois lettres de Rex, la couronne et la croix : insigne compliqué, vaguement chinois, qu’on retrouve sur le drapeau rouge et sur les livres. Pour ceux dont la croix gênerait les opinions, ils arborent simplement les trois lettres »…

     

    Plus loin, à nouveau, Robert Spieler fait semblant de noter les réticences de l’auteur du Voleur d’étincelles à propos de présumées outrances du flamboyant chef de Rex : « Brasillach qui, il est vrai, n’a jamais pratiqué l’insulte et la violence verbale, […] fait preuve d’une étrange prudence, d’une curieuse modération dans son commentaire, écrivant : “Nous sommes trop mal renseignés pour savoir si les accusations portées par Léon Degrelle contre les vieux partis ne sont pas excessives. D’autre part, un étranger aurait scrupule à se mêler des luttes intérieures de la Belgique : cela ne nous regarde strictement pas” ».

     

    Mais il n’est, encore une fois, aucunement question de « réticences » de la part de Robert Brasillach qui, ne voulant pas se mêler des affaires intérieures belges (il a rappelé la rupture de l’alliance franco-belge, l’empêchement d’une réunion de Léon Degrelle à Paris ainsi que l’interdiction de vente en France de la presse rexiste), relate au contraire le bien-fondé des thèses degrelliennes reconnues par la justice belge en enchaînant : « Il faut pourtant dire que Rex a gagné à peu près tous les procès qui lui furent intentés ; quant à ceux qu’il a perdus, les jugements ont été rendus avec des attendus si sévères pour les plaignants qu’il a emporté une véritable victoire morale. Voilà déjà qui peut nous paraître significatif ». Ajoutant d’ailleurs à l’intention de ses compatriotes que le « sursaut d’honnêteté, de dégoût du parlementarisme » qui s’en est suivi en Belgique, « semble seulement s’être organisé avec une vigueur, une absence de niaiserie et de compromissions, qu’hélas ! nous n’avons pas connues » en « France après l’affaire Stavisky » !

     

    9 Principes rexistes Jean Denis.jpegDe même, en ce qui concerne les « idées rexistes », Spieler prétend livrer la pensée de Robert Brasillach quand ce dernier écrit à propos du livre Principes rexistes de Jean Denis qu’il « peut paraître aux esprits difficiles d’un art assez sommaire ». Mais c’est que justement, Brasillach ne se voit pas en esprit difficile, en ratiocineur raisonnant à perte de vue, ce qui lui permet d’affirmer, à propos de ce livre : « Mais il est clair, mais il est net, et on y trouvera longuement exposés les motifs de la nouvelle révolution nationale. » Et les quelques réserves de Brasillach que souligne Spieler sont immédiatement nuancées : « Je ne crois pas qu’il faille y attacher une grande importance » et sont suivies de pages entières exposant le programme rexiste…

     

    Nous nageons désormais en pleine malhonnêteté intellectuelle, car comment appeler autrement cette volonté systématique de vouloir faire dire à Robert Brasillach le contraire de ce qu’il écrit ? Sans doute l’amitié que porte Robert Spieler à Francis Bergeron l’aveugle-t-elle au point de prendre ses vessies pour des lanternes et d’épouser sa marotte antidegrellienne… Pourtant ce n’est certes pas gratuitement que son propre hebdomadaire n’hésita pas à présenter ce pseudo-biographe comme « recourant régulièrement à la désinformation » (Rivarol, 13 novembre 2019) ! Plus récemment encore, un ancien militant de Jeune Nation s’y indignait du traitement « bâclé, inexact, réducteur et malveillant » que Bergeron avait réservé dans sa gazette à Pierre Sidos, le fondateur de l’Œuvre française, à l’occasion de son décès (Rivarol, 16 septembre 2020).

     

    Pourtant Robert Spieler pouvait-il douter de l’authentique fraternité spirituelle entre Robert Brasillach et Léon Degrelle ? Lui qui rappelle que « En même temps, Degrelle lisait les poètes et publiait même quelques vers ». Comme s’il était étrange de rencontrer un Léon Degrelle poète, lui dont la toute première publication fut le poème En regardant tomber les feuilles, dans L’Avenir du Luxembourg du 5 novembre 1922.

    10 Voilà Brasillach.jpegLe magazine rexiste Voilà (« Gazette hebdomadaire de la bonne humeur » dirigée par le degrellien Victor Meulenijzer) du 30 janvier 1942 affiche en couverture le portrait de Robert Brasillach venu prononcer, à l’invitation du Nouveau Journal de Paul Colin, une conférence à Bruxelles à l’occasion de la publication de Notre Avant-guerre. En effet, pour Voilà, Robert Brasillach est « une étoile de première grandeur de la France nouvelle. […] La forte personnalité de Brasillach, son grand talent d’écrivain, son rôle de chef de file dans toute une partie de la presse française actuelle, nous faisaient un devoir de lui consacrer ce numéro. » Rappelant l’intérêt de l’écrivain français pour Léon Degrelle et le rexisme, l’éditorialiste précise également : « Dans la suite, son amitié pour les dirigeants de ce mouvement ne se départit jamais, en dépit des fortunes diverses que devait connaître le parti du national-socialisme belge. » Victor Meulenijzer conclut son article par cette fine observation du rôle que s’est assigné le jeune écrivain dans l’urgence du combat pour l’Europe nouvelle : « [Robert Brasillach] parcourt la France en tous sens, en d’incessantes tournées de conférences, sentant vivre autour de lui ce vieux peuple qui tente une ultime cure de jouvence, achevant d’ouvrir les yeux à ses compatriotes et proclamant sa foi dans la jeunesse qui s’éveille à un nouvel après-guerre. »

     

    Mais si Spieler donne à l'expression « en même temps » le sens macronien du paradoxe, Robert Brasillach l'utilise au sens premier de « au même moment » où le jeune Léon entreprenait ses études, « il publiait même quelques vers, Tristesses d’hier ou ce recueil intitulé : Mon pays me fait mal, dont le titre, aujourd’hui, semble prophétique. »

     

    Dans les pages suivantes, Brasillach s’attardera plus longuement sur le poème Prière à Notre-Dame de la Sagesse, « une émouvante prière, qui est comme le testament spirituel de sa jeunesse ».

     

    Mais c’est surtout Mon pays me fait mal qui retient l’attention, y compris de Robert Spieler à qui le caractère « prophétique » dans tous les sens du terme n’a pas échappé puisque c’est « un vers que Brasillach reprendra à son compte dans les Poèmes de Fresnes, peu de temps avant d’être assassiné. » Mais ce qui lui échappe apparemment, c’est l’étroite proximité d’âme entre les deux poètes que cet emprunt révèle, compte tenu surtout que l’auteur des Poèmes de Fresnes, attendant l’exécution de la sentence de mort qui le frappe, se l’autorise au moment suprême…

     

    L’évidence est donc aveuglante que Brasillach n’a jamais voulu écrire un pamphlet contre Degrelle, mais un livre d’information sur un phénomène politique nouveau, qui est à la fois une chronique où sa sympathie transparaît à chaque page.

     

    Nous étonnerons-nous qu’en conclusion, Robert Spieler prétende entendre « tout de même de curieuses réflexions » et, rassemblant quelques questions rhétoriques hors de leur contexte, ose trancher : « On a connu Robert Brasillach plus enthousiaste » !

    11 Prière d'insérer LD Avenir Rex.jpeg

    Le Prière d’insérer de l’édition originale de Léon Degrelle et l’avenir de “Rex”. Son but ? « Exposer en toute impartialité les désirs et les espérances de ces milliers d’hommes réunis autour d’un jeune chef, […] un homme curieux entre tous. ». En d’autres termes, dire « la vérité sur un parti et sur un animateur déjà saisis par la légende ».

     

    Ne nous privons donc pas de lui remettre sous les yeux la véritable conclusion de l’auteur de Léon Degrelle et l’avenir de “Rex” saluant en eux le triomphe de la jeunesse :

    « Quand Léon Degrelle refuse le qualificatif de mouvement dictatorial pour Rex, il déclare que “Rex, c’est l’épanouissement de l’homme et du citoyen, c’est la reconstitution de la communauté populaire, c’est la certitude d’un régime en contact avec toutes les couches de la nation”. J’avoue que je suis touché par ces paroles, dont nous aurions à faire notre profit, et qui laissent à l’homme sa double personnalité d’individu et d’être social. Et je dois dire qu’un point particulier me séduit singulièrement dans ce mouvement et dans la personne de Léon Degrelle. Il ne me semble pas qu’on l’ait jamais mis en valeur comme il convient. Parmi les animateurs d’hommes qui ont paru en Europe après la guerre, le dernier venu est aussi le plus jeune. […] Léon Degrelle est le premier-né des chefs qui n’ont pas fait la guerre, qui étaient encore dans l’enfance lorsqu’elle éclata et qui, s’ils ont décidé de ne pas en oublier les leçons, ne comprennent peut-être pas ces leçons comme leurs aînés. […] J’entends bien qu’une certaine expérience manquera aux générations nouvelles, mais qui sait si elles n’auront pas, en contrepoids, un certain don de liberté? Léon Degrelle est donc encore presque un jeune homme, et c’est cela qui rend son aventure plus extraordinaire. […] Chez nous, on commence d’abord par se méfier de la jeunesse. Le premier mérite de Rex serait de changer tout cela. Tout contact avec le jeune mouvement, et plus encore avec le bébé belge, nous enseigne la valeur de la jeunesse. […] C’est cette jeunesse qui éclate aux dernière lignes de sa récente Lettre aux Français, quand, après avoir adjuré la France de se retrouver, de construire l’Etat, de reconnaître ses traditions nationales et son chef, son chef ouvrier et paysan, Léon Degrelle termine par des lignes qui font penser à quelque Bonaparte devant ses soldats d’Italie par le même rythme, la même confiance de jeune barbare en l’avenir. Les Français qui veulent la renaissance de leur nation ne peuvent mieux faire que de les méditer ».

     

    Robert Brasillach confirmera son sentiment dans l’article de Je suis partout de novembre 1937 (cité ci-avant) où il redit son admiration pour celui qu’il avait appelé « ce poète de l’action » et qui, s’il avait perdu électoralement face à l’alliance de New York, de Moscou et de Malines, jouissait néanmoins de « la victoire de la foi ». Il y réaffirmera aussi sa totale confiance en son mouvement : « L’avenir est heureux pour Rex » !

     

    On n’a pas connu Robert Brasillach moins enthousiaste.

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    Lorsqu’il visitait l’Alcazar de Tolède (ici, à la fin des années quatre-vingt), Léon Degrelle rappelait toujours le récit de Robert Brasillach évoquant, dans Les Cadets de l’Alcazar, le sacrifice du fils du colonel Moscardo qui refusa de faire pression sur son père pour qu’il capitule et mourut au cri de « Vive le Christ-Roi ! ». Il ne manquait pas non plus d’y associer le martyre de l’écrivain-poète revigorant le peloton d’exécution en lui criant « Courage ! » et accueillant le feu de salve en clamant « Vive la France ! »

     

  • « La Servante de Degrelle »

    Ça alors ! Les Degrelle n’étaient donc pas antisémites !

     

     

    Servante Degrelle.jpgLe Soir mag (hebdo TV belge) du 29 février au 6 mars a publié une présentation d’un nouveau bouquin aux éditions Luc Pire, spécialisées dans l’info politiquement correcte sur « les heures les plus sombres de notre histoire ». Il s’agit de La Servante de Degrelle, qui n’est pas un roman, mais « le récit d’une incroyable aventure », celle de « Hannah, jeune juive sauvée par la famille Degrelle », plus précisément par la famille de la sœur aînée de Léon, Madeleine (1904-1992) qui épousa Henry Cornet (1905-1986), le 29 décembre 1926 à Bouillon. Henry et Madeleine eurent six enfants, se répartissant équitablement en trois filles et trois fils.

     

    Henry Cornet est un jeune confiseur belge qui, en 1929, imagina une recette originale de caramels mous qu’il développa dans son domicile de jeunes mariés à Anderlecht (aujourd’hui l’adresse du Centre Culturel Kurde de Bruxelles), avant d’ouvrir une usine, toujours à Anderlecht (avenue de Scheut, aujourd’hui siège des laboratoires Sterop).

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    A base de lait entier et de sucre de betteraves, avec une pointe de vanille, ces nouveaux caramels –les « toffées »– se veulent « tendres et sucrés comme des cœurs éperdus d’amour ». Henry les baptise Lutti, d’après le petit nom affectueux qu’il a donné à son épouse Madeleine Degrelle.

     

    Le nom de marque est breveté le 16 septembre 1929 et, dès 1936, Henry Cornet peut ouvrir un second site de production « Lutti » en France, dans le Nord-Pas de Calais. Après la guerre, le succès ne se démentant pas, le nom du caramel et sa recette seront également déposés le 12 avril 1949 aux Etats-Unis.

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  • La « collaboration » qui hante le SoirMag

     

    La sombre lumineuse histoire des SS wallons !

     

    Nous remercions vivement notre fidèle correspondant Thibaut B. de nous avoir fait parvenir cet article du SoirMag, l’hebdomadaire belge de l’info TV (n° 4521, semaine du 16 au 22 février 2019), spécialisé dans la rectification des « Fake News » (voir ce blog au 28 novembre 2018) : c’est sous le fake titre La sombre histoire des SS wallons qu’est paru cet article, que nous corrigeons donc ici.

     

    SoirMag.jpgSa page de couverture associait rien moins que « Majesté » Mathilde (comme elle exige qu’on l’appelle), Léon Degrelle en majesté sur les marches de la Bourse lors du défilé historique de la Légion Wallonie à Bruxelles, le 1er avril 1944, et « les ours et les loups », les animaux sauvages parmi les plus majestueux d’Europe, l’ours symbolisant Berlin, capitale de la nouvelle Europe, et le loup, Wolf, choisi comme emblème par le Führer Adolf Hitler (vous aurez vite identifié l’intruse dans cette association de majestés) !

     

    Le prétexte de cette publication destinée à forcer le « succès de librairie » ? La réédition, aux éditions BelgOBelge sous le titre SS Wallons. Témoignages et récits (19,9€), du livre que Daniel-Charles Luytens avait publié en 2010 aux Editions Jourdan SS Wallons. Témoignages. Récits de la 28e division SS de grenadiers volontaires Wallonie

     

    Décédé le 8 mai de l’année dernière, l’auteur Daniel-Charles Luytens était un chroniqueur populaire dans la veine d’un Jo Gérard. Sa soif de « scoop » pouvait parfois sembler puérile (Les fils cachés de Hitler, Les plus étonnantes histoires du IIIe Reich,…), mais elle permettait quand même à son lecteur de disposer, à chaque fois, de textes originaux et inédits. Avec ce recueil de « témoignages et récits », il eut le mérite insigne de produire enfin pour le grand public les témoignages authentiques de Volontaires du Front de l’Est. Et ce, sans prétendue contextualisation ni mise en perspective politiquement correcte.

     

    Rien que pour cela, ce livre accessible dans toutes les librairies (ce qui est loin d’être le cas des ouvrages écrits par quelque Légionnaire que ce soit –voir en fin d’article– et certainement pas par Léon Degrelle !) mérite notre reconnaissance et, surtout, la recommandation de le diffuser le plus largement possible.

     

    C’est un certain Pierre de Vuyst qui signe le compte rendu de cette réédition pour le SoirMag : « il peut écrire à peu près sur tout et parfois n’importe quoi » précise sa « Bio express » sur le site du Soir ! Et pourtant, il commence si bien son compte rendu que nous ne résistons pas au plaisir d’en citer toute l’introduction :

    « L’épisode le plus troublant de cette collaboration est sans doute celui des SS wallons. Qu’est ce qui a bien pu amener des hommes francophones à servir volontairement dans les rangs de l’envahisseur nazi dont ils ne parlaient pas la langue, pour aller combattre les Russes sur le front de l’Est ? Constituée en juillet 1941, la Légion Wallonie rassemble des volontaires recrutés par le mouvement politique Rex. Dès novembre 1941, forte de 1.000 hommes, la légion est active dans le secteur sud du front de l’Est, combat sur le Donetz en mai 1942. En juin 1943, elle intègre la Waffen SS sous le nom de SS-Sturmbrigade « Wallonien », soit la Brigade d’Assaut SS Wallonie. Jusqu’en février 1944, les SS wallons combattent en Ukraine, en particulier à Tcherkassy où la brigade se distingue, mais est littéralement décimée. Dotée de nouvelles recrues dénichées notamment au sein des Jeunesses rexistes, elle se bat ensuite en Estonie, devient la 28e SS Panzer Grenadier Division (28. SS Pz Gren Div) en décembre 1944 et se bat en Poméranie. De février à avril 1945, elle participe aux combats de Stargard, Stettin et Altdam. Le 3 mai 1945, elle capitule dans la région de Schwerin. Au total, quelque 2.500 de ses combattants ont perdu la vie quelque part entre le Caucase et la Baltique. »

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  • « Cristeros », de Léon Degrelle : aux origines de Tintin

    Les premiers articles de Léon Degrelle sur la persécution des Cristeros publiés dans le quotidien Le XXe Siècle.

     

     

    Cristeros.jpegA l’occasion du quatre-vingt-dixième (ou nonantième : Tintin est quand même né Belge !) anniversaire du héros des jeunes de 7 à 77 ans, né le 10 janvier 1929 pour se battre contre les communistes, nous vous avons présenté le nouvel ouvrage publié par les éditions de l’Homme Libre, Cristeros, reprenant tous les articles de presse de Léon Degrelle concernant la révolte des catholiques mexicains contre leur gouvernement persécuteur (voir ce blog au 10 janvier 2019).

     

    C’est qu’en effet, l’année 1928 et sa myriade d’événements degrelliens furent déterminants dans la gestation du nouveau héros proposé à la jeunesse, Tintin, parti affronter les Soviets, le 10 janvier 1929.

     

    Un an précisément auparavant, le 12 janvier 1928, le jeune étudiant Léon Degrelle, à la tête de ses camarades de l’Université de Louvain, se signalait au monde politique et médiatique belge en saccageant à coups de canne le buste monumental de Lénine et les vitrines d’une exposition bolchevique en plein centre de Bruxelles.

     

    Avant-Garde 15_10_1928.JPG

     

    L’abbé Norbert Wallez, rédacteur en chef du XXe Siècle, fut le seul à féliciter chaleureusement les iconoclastes antimarxistes. Mieux même, il engagea Léon Degrelle dans son équipe de journalistes où il retrouvera son ami Georges Remi, alias Hergé : ils s’étaient connus à l’Association Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB).

     

    La première série d’articles de Léon Degrelle concernera les « Soviets » mexicains qui persécutaient les catholiques mourant au cri de « Vive le Christ-Roi ! » : ce sont ces articles célébrant les martyrs du malheureux Mexique, luttant sans concession pour leur foi, la liberté spirituelle et la justice sociale qui forgeront le caractère et détermineront le sens moral de Tintin.

     

    Hergé le confirmera lui-même dans une interview à La Libre Belgique de 1975, où il unifie le voyage au Mexique de Léon Degrelle de fin 1929 et les articles d’octobre 1928 : « J’ai découvert la bande dessinée grâce à… Léon Degrelle ! »

     

    C’est assez dire l’importance des articles de Léon Degrelle défendant les Cristeros dans la genèse de Tintin. Dont ceux publiés dans L’Avant-Garde, le fameux journal estudiantin que Léon Degrelle publiait à l’Université de Louvain : c’est l’article Catholiques Mexicains, répondez avec des balles ! qui suscitera un tel émoi dans la presse belge que le student louvaniste fut mis au défi de se rendre au Mexique pour un voyage de tous les dangers. En résulteront les dix-neuf reportages publiés dans Le XXe Siècle sur l’héroïsme des Cristeros, la barbarie des Soviets mexicains, le cynique impérialisme des américains…

     

    Si le Tintin des Soviets s’était inspiré du physique du Léon Degrelle du saccage de l’exposition bolchevique, mais aussi de son audace, de sa témérité, de sa débrouillardise et de son humour, le Tintin de toutes ses autres aventures picaresques portera définitivement l’empreinte de sa générosité et de son profond sens social, de sa fidélité en amitié allant jusqu’au don de soi, de son élévation spirituelle et de son esprit critique, révélés par ses flamboyants articles sur les Cristeros, marquant ses débuts dans le journalisme de combat !

     

    Malheureusement, un accident malencontreux et inexplicable prive le livre Cristeros des éditions de l’Homme libre de son premier chapitre contenant justement les tout premiers articles de Léon Degrelle sur la tragédie mexicaine publiés dans Le XXe Siècle.

     

    Il s’agit des articles Les fureurs antireligieuses au Mexique : où sont les chevaliers de la justice ? (26 octobre 1928), Comment on assassine au temps de Locarno (27 octobre 1928), Comment on meurt pour le Christ-Roi (28 octobre 1928, La Persécution mexicaine. Pourquoi reculeraient-ils devant le sacrifice ? (16 novembre 1928) et Quand les catholiques s’en mêlent (27 janvier 1929).

     

    XXe Siècle 1928 10 26.jpg

    Ignorant si l’éditeur aura la possibilité de prendre une initiative pour remédier à cette absence regrettable, nous nous faisons un devoir de mettre à la disposition de tous ceux qu’intéressent les véritables origines de Tintin ce premier chapitre accidenté.

     

    Tel quel cependant, ce Cristeros se révèle une indispensable référence bibliographique qu’aucun tintinophile non plus qu’aucun degrellien ne pourra ni ne voudra ignorer !

     

     

    Léon Degrelle, Cristeros.

    Editions de l’Homme Libre, 328 pages, publication de luxe numérotée de 1 à 1000 (couverture rigide, papier glacé 15x21 cm, avec tranchefile et ruban marque-page, nombreuses illustrations). 25 euros. Disponible sur le site editions-hommelibre.fr

     

                                                                     ***

     

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  • Tintin-Degrelle fête ses 90 ans !

    Inspiré par Léon Degrelle, Tintin naît le 10 janvier 1929

    pour aller se battre contre les communistes !

     

    Rappelée par Léon Degrelle lui-même l'inscrivant dans l'Histoire (notamment par son hommage à son ami Hergé, Tintin mon copain), cette évidence donne des cauchemars à tous les pseudo-tintinophiles qui multiplient postulats apocryphes et mensonges éhontés pour l’étouffer.

     

    C’est donc bien opportunément que les éditions de l’Homme Libre viennent de publier Cristeros, ouvrage reprenant toutes les publications de Léon Degrelle sur les persécutions des catholiques mexicains par leur gouvernement « révolutionnaire ».

     

    Cristeros.jpeg

     

    Ce faisant, ce sont les origines mêmes de Tintin qui sont définitivement mises en lumière, comme le souligne l’Introduction, aux références irréfutables d’Armand Gérard qui met sans doute un point final à la vaine polémique « Léon Degrelle, modèle de Tintin ? » (voir Degrelle-Hergé, même combat, in Synthèse nationale n° 36, mai-juin 2014 ; Léon Degrelle était bien Tintin ! L’intuition première de Jean Mabire, in Magazine des Amis de Jean Mabire n° 45, Solstice d’été 2015).

     

     InkedTintin 1_LI.jpgEn effet, l’argument chronologique (Degrelle n’a pu influencer Hergé par son voyage au Mexique, car il n’eut lieu qu’en 1930 alors que Tintin part déjà chez les Soviets le 10 janvier 1929) ne tient plus : l’idéal spirituel, politique et social affirmé par Léon Degrelle dans son émouvante défense des catholiques mexicains acceptant le martyre au cri de « Vive le Christ Roi » (ce Christus-Rex qui donnera –mais oui– naissance au mouvement REX !), cet idéal, l’ami de Hergé le documenta dans Le XXe Siècle dès 1928 : les 26 octobre 1928 (Les fureurs antireligieuses au Mexique), 27 octobre 1928 (Comment on assassine au temps de Locarno), 16 novembre 1928 (La persécution mexicaine. Pourquoi reculeraient-ils devant le sacrifice ?). Tous ces textes, ainsi que tous les autres reportages et chroniques relatifs aux persécutions des Cristeros (tous articles publiés entre 1928 et 1930 ne se confondant pas avec le futur recueil Mes Aventures au Mexique, publié en 1932), sont ici réédités pour la toute première fois.

     

     De plus, l’engagement anticommuniste de Tintin, s’il puisa les anecdotes de ses aventures dans le livre Moscou sans voiles, s’inspira surtout du courage, de la détermination, du sens de l’initiative et de l’humour de Léon Degrelle parti saccager l’exposition bolchevique de Bruxelles, le 12 janvier 1928. Cet événement considérable qui secoua tout le monde politique et médiatique belge est ici aussi documenté pour la toute première fois.

     

     InkedTintin verso_LI.jpgTout cela –et bien plus– est abondamment détaillé dans ce livre : ce sont bien les qualités morales et spirituelles, la fermeté et la pugnacité du jeune militant catholique incarnant sa foi dans ses œuvres qui ont inspiré le futur héros des jeunes de 7 à 77 ans. C’est donc aussi sa silhouette physique –visage ovale, houppette, culotte de golf– qui caractérisera le jeune globe-trotter.

     

     Dès aujourd’hui, ce Cristeros se révèle une indispensable référence pour tous ceux qu’intéressent les véritables origines de Tintin !

     

     

    Léon Degrelle, Cristeros

    Editions de l’Homme Libre, 328 pages, publication de luxe numérotée (couverture rigide, papier glacé 15x21 cm, avec tranchefile et ruban marque-page, nombreuses illustrations). Edition limitée à mille exemplaires. 25 euros.

    Disponible sur https://editions-hommelibre.fr

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

    Hommage à Fernand Kaisergruber

     

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    C’est avec émotion que nous avons reçu la 29e Correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle « dédiée à notre Ami Fernand Kaisergruber qui nous a quittés en mars dernier ». En effet, comme souligné dans l’In Memoriam qui lui est consacré, « Fernand Kaisergruber nous avait aidés à créer notre Cercle et en était un des membres d’Honneur. »

     

    Comme d’habitude, le Cercle passe en revue toutes les publications concernant, de près ou de loin, Léon Degrelle. Et, comme d’habitude, il force notre admiration par l’incroyable richesse de ses informations.

     

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    C’est ainsi qu’il ne manque pas de signaler la diffusion par France 3, en avril dernier, du documentaire Dans la tête des SS au cours duquel notre cher Fernand avait encore pu être interviewé :

    « Dans la tête des SS, film documentaire de Serge de Sampigny a été donné par France 3, le 4 avril 2018, en première partie de soirée. Composé d’images d’archives parfois rares, dont des vidéos amateurs, le film retrace l’histoire de l’organisation, conçue en 1925, au départ pour assurer la protection de Hitler, tout en donnant la parole aux anciens – une vingtaine !– qui, pour beaucoup, ne regrettent et ne renient rien. Parmi les anciens, on retrouve Fernand Kaisergruber et Herbert von Mildenburg, vétéran de la 6. SS-Gebirgs-Division “Nord” qui, face à la caméra, n’hésite pas à évoquer Adolf Hitler en le désignant comme “l’homme de sa vie”, et considère Heinrich Himmler comme “un homme propre qui voulait le meilleur pour le peuple allemand”. » (Ce film peut toujours se visionner sur YouTube ou Dailymotion).

     

    LD Grec 1.jpgA propos de Heinrich Himmler justement, le Cercle nous apprend la parution aux Editions du Lore de la traduction française d’un de ses principaux écrits, Die Schutzstaffel als antibolschewistische Kampforganisation, publié en 1936 à Munich par le Zentralverlag de la NSDAP, sous le titre La SS, organisation de combat antibolchevique (12 € franco de port, disponible à l’adresse du Cercle des Amis de Léon Degrelle).

     
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    Enfin, nous ne pouvons passer sous silence l’annonce de la publication, en grec, de La Campagne de Russie (Εκστρατεία προς Ανατολάς, 21€ + frais de port, consulter : https://neageneabooks.gr/product/leon-degrelle-ekstrateia-pros-anatolas/) et de Hitler pour 1000 ans (Χίτλερ για χίλια χρόνια, 14,40€ + frais de port, consulter : https://www.skroutz.gr/books/14390806.chitler-gia-1000-chronia.html), ainsi que, en tchèque, de celle des Âmes qui brûlent (Planoucí duše, 8€ + frais de port, consulter : https://www.protiprudu.org/produkt/planouci-duse/).

     

    L’adhésion au Cercle (24 euros) et l’achat de nombreux « Degrelliana » ainsi que d’ouvrages souvent introuvables ailleurs se font sur www.boutique-nationaliste.com.