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Livres - Page 5

  • Pol Vandromme : chantre du non-idéal petit-bourgeois et antidegrellien rabique !

    Voici quelque temps, un professeur de rhétorique retraité d’un de nos collèges des bons pères jésuites (dont, selon l’évêque de Namur, la famille Degrelle faisait partie « de père en fils » !) nous avait fait parvenir un commentaire sur le méchant livre que Pol Vandromme commit, en 1978, sur Léon Degrelle (Le Loup au cou de chien, voir ce blog en date du 14 avril 2016). Notre ami doit être un tant soit peu masochiste car il continue à lire les anciens pamphlets politiques de l’éditorialiste regretté (?) du quotidien catholique de Charleroi Le Rappel. Celui qui lui est tombé sous les yeux, Wallonie irréelle (éditions Didier Hatier, 1986), a l’avantage d’être abondamment illustré par Alidor (le Jam de Rex) (1) et, une nouvelle fois, d’évoquer Léon Degrelle avec le même souverain mépris que six ans plus tôt : il ne citera même pas son nom (2). C’est avec plaisir que nous lui laissons à nouveau la parole.

     

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  • "We will not go to Tuapse", le livre de Fernand Kaisergruber, vu par ses lecteurs anglo-américains

    L9781910777244.JPGL’édition en anglais du livre de Fernand Kaisergruber Nous n’irons pas à Touapse, dont l’original en français fut édité à compte d’auteur au début des années nonante, en est déjà à son second tirage. C’est dire qu’on se l’arrache dans les boutiques en ligne et les sites spécialisés de l’internet anglophone. En témoignent les innombrables commentaires laissés par les lecteurs sur leurs sites d’achat, ce qui constitue une habitude typiquement anglo-saxonne, à en juger par l’absence de toute réaction sur les sites francophones ! Nous vous en présentons un bref florilège, suivi d’une réaction du principal intéressé, car certaines critiques sont parfois surprenantes et témoignent bien de la vacuité de notre société du spectacle où comptent surtout vaines pétarades et allures matamoresques…

    Petit détail cocasse : la maison qui a édité We will not go to Tuapse, Helion & Company, est celle qui édita aussi le controversé For Rex and Belgium d’Eddy De Bruyne, apparemment désormais indisponible chez l’éditeur, ce dont nous ne nous plaindrons pas !

     

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  • Degrelle vu par… Lucien Rebatet

    Lucien Rebatet (1903-1972) est l’immortel auteur du roman Les Deux Etendards (1951, chez Gallimard, nombreuses rééditions) et de souvenirs sans complaisance Les Décombres (1942, réédité aux éditions de L’Homme Libre en 2006). Ce dernier ouvrage est celui qui lui vaudra, non le Purgatoire des Lettres, mais l’Enfer, car il désignait les juifs comme responsables de la guerre et de la déliquescence française. Ayant osé proclamer sa fidélité au national-socialisme, il fut évidemment condamné à mort en novembre 1946 avant d’avoir la chance, Vincent Auriol accédant à la présidence de la république en avril 1947, de « bénéficier » des travaux forcés à perpétuité et de la grâce présidentielle en 1950.

     

    388_001.jpgPoursuivant sa carrière journalistique – notamment de critique musical, publiant en 1969 Une histoire de la musique toujours d’actualité – il signera de nombreuses chroniques dans Rivarol, dont ce portrait littéraire de Léon Degrelle, publié le 12 octobre 1961, à l’occasion de la sortie de Degrelle m’a dit…, signé par Louise Narvaez, Duchesse de Valence (sans que le critique ne soit dupe un seul instant !).

     

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  • Mathieu Simons, Rex et l’Ordre nouveau dans l’arrondissement de Verviers. 1935-1945 (Préface de Francis Balace, Editions Vieux Temps, Andrimont, 2013)

    Rex Verviers Couverture.jpgAntérieur à la remarquable exposition de Stavelot – Rex et l’Ordre Nouveau dans l’arrondissement de Verviers : voir le courrier du Dernier Carré n° 86–, ce livre à la documentation inédite en fournit tout le contexte historique.

    Nous n’avons pas manqué l’occasion de nous rendre à l’Abbaye de Stavelot en mars 2015 et avons été séduit non seulement par la richesse exceptionnelle des pièces exposées –et dont souvent, nous ignorions jusqu’à l’existence : quel dommage qu’il n’y eût aucun catalogue !– mais surtout par leur somptueuse présentation et les notices historiques irréprochables qui les accompagnaient. Un travail scientifiquement historique sans défaut de Mathieu Simons qu’on aimerait voir faire école !

    Et, à propos d’école, tout à notre enthousiasme en quittant l’expo, nous voulûmes partager notre émerveillement avec la préposée à l’accueil :

    « – L’exposition a été un succès en ce qui concerne le nombre de visiteurs ?

    – On ne peut pas se plaindre, il y a eu du monde tous les jours…

    – Je veux bien le croire car c’est une magnifique leçon d’histoire ! Je suppose qu’on n’a pas manqué d’y inviter les écoles des environs ?

    – Vous voulez rire ? Les écoles ? Pour le rexisme ? Ah non, hein ! Par contre, notre prochaine exposition sera consacrée au journal d’Anne Frank et à une reconstitution de sa cachette à Amsterdam : là, on a prévu une visite obligatoire de toutes les écoles ! »

    Ainsi écrit-on l’histoire...

    Mais revenons au livre de Mathieu Simons.

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  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

    XVIII. Cinquante ans d’exil espagnol : une vie banale ?

    « Les cinquante années suivantes de son existence furent plutôt banales. […] Quinze années à vivre comme un lion. Cinquante années à raconter ces quinze années-là. Peut-on le lui reprocher ? » (Bergeron, pp. 103-104).

    Sans doute les cinquante années d’exil espagnol furent-elles moins exaltantes et sont de toute façon moins connues que les vingt flamboyantes années de combat (plutôt que quinze : nous ferions effectivement commencer les années vécues « comme un lion » lorsque le jeune Léon entreprend ses études universitaires et provoque, à son corps défendant, la condamnation par l’Eglise de Charles Maurras et de l’Action française !). Mais les ramener à cinquante années de radotage est à l’évidence outrancièrement réducteur alors qu’elles pourraient fournir le scénario à cinquante aventures de Tintin !


    1. LD Exilio.jpg
    C’est déjà ce qu’écrivait en substance Lucien Rebatet dans Rivarol en rendant compte du livre signé par la Duchesse de Valence (12 octobre 1961) : « un pareil livre dans lequel se chevauchent dix romans et quinze films mais tous vécus – ou peu s’en faut ! – défie n’importe quelle forme de compte rendu ». L’avocat madrilène José Luis Jerez Riesco ne s’y est d’ailleurs pas trompé non plus en consacrant aux seules années d’exil un fort volume de 617 pages, Degrelle en el exilio. 1945-1994 (publié en Argentine aux éditions Wandervögel, 2000).

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  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

    XVII. Un roman médiocre ?


    « Le (médiocre et unique) roman de Degrelle, La Grande Bagarre, publié sous le pseudonyme de Jean Doutreligne (Flammarion, 1951), est proposé à 200 euros par les libraires “qui savent”. » (Bergeron, p. 118)

    Certes, comme disent les « pages roses » du Petit Larousse illustré, « De gustibus et coloribus non disputandum », mais au nom de quel magistère Francis Bergeron peut-il décréter sans autre forme de procès que l’unique roman de Léon Degrelle est « médiocre » ? Indépendamment de sa cote élevée sur le marché de la bouquinerie, à laquelle Francis Bergeron accorde de l’importance, mais qui ne dit évidemment rien sur sa qualité d’écriture, on peut néanmoins penser que le même souffle lyrique, la même élévation spirituelle, le même humour dévastateur animent La Grande Bagarre, comme les autres ouvrages de Léon Degrelle.

    jean doutreligne,léon degrelle,francis bergeron,la grande bagarre,lucien rebatetCar une maison d’édition telle que Flammarion pourrait-elle se permettre d’ouvrir ses portes à de pitoyables gratte-papier ? Ou bien le « scribouillard » Degrelle y bénéficiait-il de complicités ? Malgré l’interdiction d’exercer leur profession pendant un mois imposée en janvier 1946 aux frères Flammarion par la Commission nationale interprofessionnelle d’épuration ?

    Toujours est-il que Flammarion, confiant dans le succès de ce premier essai d’un romancier inconnu, prévit toute une série de tirages de luxe numérotés (dont la cote doit être fabuleuse !) : trente exemplaires sur papier pur fil des Papeteries d’Arches, soixante exemplaires sur papier pur fil Outhenin-Chalandre et deux cent vingt sur papier Alfa.

    L’éditeur n’hésita d’ailleurs pas à présenter l’ouvrage sous les meilleurs auspices : « La Grande Bagarre n’est pas seulement un roman d’anticipation à la Wells ou le récit épique de la fin de notre civilisation, c’est aussi un conte moral et philosophique, donc spirituel et satirique à maints égards. »


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    Quant à Pierre Clostermann, l’as des Forces aériennes françaises libres, auteur à
    succès du
    Grand Cirque, Mémoires d’un pilote de chasse FFL dans la RAF publié également chez Flammarion en 1948, il écrira : « Ce livre m’a fourni une image terrible et vraie de ce que je savais des prévisions des états-majors. »

    La Grande Bagarre fut présenté dans les pages littéraires des journaux belges les plus « résistancialistes » et antidegrelliens, tel Le Soir (24 février 1951) : « Les romans d’anticipation sont en vogue. Le dernier paru, « La Grande Bagarre », par Jean Doutreligne, décrit ce que sera, selon l’auteur, la prochaine guerre. Nous préférons le croire sur parole, plutôt que de vérifier expérimentalement le bien ou le mal-fondé de son exposé. ».

    L’hebdomadaire satirique Pan, quant à lui, avait appris l’identité de Jean Doutreligne. D’où le commentaire plus convenu : « la nouvelle Guerre des Mondes rédigée par un sous-Wells délirant n’épate personne. […] Léon Degrelle, qui se cache sous le pseudonyme de Jean Doutreligne, n’a pas perdu, semble-t-il, le goût de prophétie. Pourtant, la dernière ne lui avait pas réussi. » (Pan n° 351, 12 septembre 1951).

    Annoncé dans l’hebdomadaire français spécialisé Les Nouvelles littéraires du 15 mars 1951  roman pathétique », « une bouleversante anticipation »), La Grande Bagarre sera – aujourd’hui encore – jugé suffisamment emblématique de la littérature d’anticipation pour figurer dans le corpus de la Brève histoire de la science-fiction belge francophone, de Dominique Warfa (Bebooks, 2011).

    Rebatet.jpgEnfin, nous laisserons à la plume la plus autorisée le soin de nous dire que penser du style de Léon Degrelle. C’est Lucien Rebatet, l’auteur des Deux Etendards (le « plus grand roman de l’après-deux-guerres » selon Robert Poulet), qui écrit : « Léon Degrelle est et demeure, à ma connaissance, le seul mortel qui conserve les mêmes dons d’images, d’inventions, de couleurs dans les propos familiers, dans l’éloquence publique et dans l’écrit, jeté sur le papier avec le rythme, l’aisance des tableaux que Rubens peignait pour son plaisir, la Kermesse, le grand paysage de la Wallace Gallery. Comme les peintres de son pays, Degrelle passe en un instant des caricatures énormes – trente comparaisons de l’incongruité la plus joyeuse pour une binette de politicard – à une poésie émerveillée : l’aurore se levant sur les tournesols et les chardons roses de l’Ukraine, dans les pages magnifiques de ses mémoires de guerre. Ce Wallon brun, aux prunelles noires, d’ascendance doublement française, est, sans doute, le dernier représentant de cette verve nordique qui se répandit si puissamment des Ardennes à l’Escaut et qui est si étiolée aujourd’hui. » (Rivarol, 23 février 1956).


    (A Suivre)

     

  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

     

    XVI. Léon Degrelle, négateur de l’Histoire ?

    « Degrelle aurait pu (ce serait bien le moins) faire le constat de la ruine de l’Europe et de l’Allemagne […] et reconnaître la part de responsabilité du Führer. […] Si Degrelle est resté […] interdit de tout, […] c’est à cause de ce négationnisme historique. À cause de son refus absolu […] de reconnaître l’échec, pourtant évident, de l’aventure hitlérienne. […] C’est ce que lui reprochait, par exemple, son compatriote Robert Poulet […]. Il lui reprochait de nier certaines vérités et il considérait cette approche comme étant pour le moins maladroite. […] L’historien […] peut donc trouver scandaleux chez Degrelle ce refus de reconnaître la réalité de ce que fut […] le régime hitlérien au-delà du débat (interdit) sur les chambres à gaz. […] Mais, pour conforter sa démonstration, Degrelle a parfois “sollicité” […] la pensée du Führer ou de ses proches. C’est, en gros, me semble-t-il, ce qu’ont déploré un Robert Poulet ou un Pol Vandromme, qui ne peuvent pourtant guère passer pour des adeptes du politiquement correct et de la pensée unique. » (Bergeron, pp. 99-102).

    Le seul véritable reproche que nous nous permettrons de faire à Francis Bergeron est de porter un jugement sur la défense et l’illustration d’Adolf Hitler et du national-socialisme qu’assura Léon Degrelle avec une loyauté et une assurance fortes de ses certitudes venant de son expérience personnelle mais aussi de vérifications historiques et de recoupements rigoureux. Et de porter ce jugement au nom de la doxa contemporaine, nécessairement « politiquement correcte » et qui impose – comme il le sait et le dit – de considérer Hitler comme « le mal absolu, l’horizon indépassable de l’horreur, le tabou suprême dont les signes mêmes (la croix gammée, le salut “à la romaine”) sont interdits de représentation » (p. 99).

     

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  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

     

    XV. La persécution des témoins

    « Le 19 janvier 2005, un libraire parisien, gérant d’une librairie appelée La Licorne bleue, était condamné à quatre mille euros d’amende et quatre mois de prison avec sursis pour ce livre [Tintin mon copain] censé raconter les liens entre Degrelle et un auteur de bandes dessinées… » (Bergeron, p. 94).


    francis bergeron,tintin mon copain,fondation hergéO
    n doit à la vérité de dire que le jugement du 19 janvier 2005 fut prononcé en degré d’appel et ne concernait que le seul libraire de
    La Licorne bleue (où le condamné vit le jugement de première instance à peine allégé : peine de prison confirmée et amende ramenée de 7500 à 4000 euros).

    Les autres « persécutés » de première instance (jugement du 26 mars 2004) – qui n’interjetèrent pas appel – se virent condamner, l’un (un habitant de Thionville ayant eu la naïveté de proposer des exemplaires de Tintin mon copain à la vente sur son site internet) à 2500 euros d’amende, l’autre (Marc Vanbesien, détenteur des droits d’auteur de Léon Degrelle) à deux mois d’emprisonnement avec sursis et 5000 euros d’amende.

    A noter que la société Moulinsart et la Fondation Hergé furent déboutées de leur prétention de se constituer parties civiles. La Licra et la Ligue des Droits de l’Homme, qui s’étaient promptement jointes à l’action civile, furent les seules organisations à pouvoir bénéficier de « dommages et intérêts ».


    francis bergeron,tintin mon copain,fondation hergé
    Il faudra raconter un jour les péripéties singulières qui, après la disparition de Léon Degrelle, jalonnèrent le parcours épique de Tintin mon copain devant aboutir à sa publication par les éditions du Pélican d’Or (sises à Klow, Syldavie) et au procès intenté sur « plainte du 21 mars 2001, déposée au nom de la société Moulinsart, de la fondation Hergé et de Mme Fanny Rodwell en sa qualité de légataire universel du dessinateur Georges Rémi dit Hergé »…





    (A Suivre)

     

  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

    XIV. La rencontre Stéphane Steeman-Léon Degrelle

    « [Stéphane Steeman] apprend que Degrelle envisage d’écrire un livre consacré à Hergé, Tintin mon copain. Steeman part en Espagne pour le rencontrer. […] L’humoriste belge se sent investi d’une mission importante : convaincre Degrelle de ne pas écrire n’importe quoi. Il veut simplement dire à Degrelle : n’en rajoutez pas. Ne faites pas d’Hergé un militant, ce qu’il ne fut jamais. » (Bergeron, p. 92)

    La rencontre entre Léon Degrelle et Stéphane Steeman ne s’est en aucun cas produite à l’initiative de l’humoriste belge. À l’occasion du décès de ce dernier, la Communauté « Le Dernier Carré » des Anciens du Front de l’Est de la Légion Wallonie a publié un hommage détaillant fidèlement les tenants et aboutissants de cette visite (voir sur ce blog à la date du 17 janvier 2016).

    gggg.jpgEn résumé, c’est à l’invitation personnelle de Léon Degrelle que Steeman se rendit à Malaga en octobre 1991, afin de relire le manuscrit de Tintin mon copain, dont il corrigea certaines fautes d’inattention. Ce n’est que pris de court par le scandale médiatique accompagnant son voyage qu’il s’imagina un rôle de redresseur de torts : « je n'ai jamais défendu Degrelle, je suis allé le voir pour faire supprimer des passages qui récupèrent Tintin… Je voulais lui faire supprimer des inexactitudes et, si possible, le dissuader de publier ces écrits... Mon passé irréprochable, mes sketches, mes parodies n’ont-ils pas prouvé, depuis 35 ans, que je suis un démocrate ?.... » (Le Soir, 19 octobre 1991).

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