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rené lust

  • Sous le manteau du Caudillo [1]

     

    Léon Degrelle en Espagne : du tourisme sexuel ?

     

    La 41e Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle nous avait mis en garde à propos de la publication d'un nouvel ouvrage apparemment consacré à Léon Degrelle (une photographie inédite prise à La Carlina dans les années cinquante en fait la couverture), Bajo el manto del Caudillo (« Sous le manteau du Caudillo [Franco] », par un certain José Luis Rodríguez Jiménez : « Internet nous apprend que l'auteur est un professeur d'université, spécialiste de l'extrême-droite et des fascismes ?! Sans doute du même type que ceux que nous subissons en France ou en Belgique, tels les Balace, Colignon, Milza, [...] Tout un programme ! » (ce blog au 6 juillet 2024).

     

    En plein dans le mille ! Nous avions en effet déjà été prévenus par un article à sensation du quotidien espagnol en ligne El Mundo, le 22 mars dernier, annonçant le bouquin : Léon Degrelle : les cinq femmes (dont une duchesse) du nazi que Franco protégeait !

     

    Présentant ces prétendues révélations historiques, –évidemment orientées, c'est-à-dire politiquement correctes !–, le journaleux de service en faisait d'emblée un résumé digne des dénonciations #MeToo : « Marié et père de cinq enfants, le leader du mouvement fasciste belge, condamné à mort dans son pays après la Seconde Guerre mondiale, se souciait peu que sa femme soit condamnée à cinq ans de prison pour collaboration. Il a trouvé dans l'Espagne de Franco un refuge paisible, où il eut l'occasion de faire fortune et d'entretenir des relations avec quatre autres femmes, parmi lesquelles, la duchesse de Valence et la phalangiste, membre de la Section féminine, Clara Stauffer Loewe. [...] Et ce n'est pas un hasard si les autres femmes avec lesquelles il a eu des relations avaient des moyens économiques confortables. »

     

     

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    Du journal en ligne El Mundo, le 22 mars 2024 :

    « Catholique, excellent orateur, décoré par Hitler lorsqu'il mit son parti, Rex, au service des nazis, et condamné à mort par contumace en tant que traître à sa patrie, il vécut heureux en Espagne, protégé et étroitement surveillé par la police du régime. C'est grâce au contrôle permanent dont il a fait l'objet qu'il a été possible de suivre bon nombre de ses déplacements depuis son atterrissage spectaculaire le 8 mai 1945 sur la plage de La Concha à San Sebastián jusqu'à sa mort à Malaga, en 1994.

    Dans Sous le manteau du Caudillo (Alianza), l'historien José Luis Rodríguez Jiménez a reconstitué son séjour en Espagne, les différentes résidences qu'il a eues (certaines luxueuses, comme le domaine La Carlina, à la périphérie du village sévillan de Constantina) et les (au moins) cinq femmes avec lesquelles il a partagé quelques périodes de sa vie trépidante. »

     

    Précisons, s'il le fallait encore, qu'Adolf Hitler remit personnellement les plus hautes décorations militaires allemandes à Léon Degrelle, non parce que ce dernier lui aurait offert le mouvement Rex, mais pour sa conduite héroïque au front de l'Est (ce blog, entre autres, au 21 juin 2018). Quant à sa condamnation à mort, elle fut prononcée par un tribunal belge d' « épuration » appliquant des lois arbitraires avec effet rétroactif (ce blog aux 24 janvier 2023 et 10 avril 2024).

    Sur le crash de son avion à San Sebastián, voir ce blog aux 20 mai 2016 et 18 juin 2020 ; et sur la merveilleuse propriété de La Carlina, le 23 octobre 2022.

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    Parmi ces femmes aux revenus « confortables » figura apparemment quelqu'une dont jamais personne n'avait entendu parler jusqu'ici, Hélène Cornette. Voici, reprenant les informations de l'auteur du bouquin, ce que nous en dit El Mundo : « Au début des années 1950, alors qu'elle a 44 ans et lui 46, Degrelle rencontre la Parisienne Hélène Cornette, collaboratrice du IIIe Reich, condamnée par contumace en 1948 à cinq ans de prison, à 100 000 francs d'amende et à la confiscation, au profit de l’État, de ses biens présents et futurs. Mariée depuis les années 1930 au policier Pedro Urraca, elle partage avec Degrelle un passé similaire, avec le souvenir de la Seconde Guerre mondiale, leurs expériences de vaincus et de condamnés et les liens avec la Belgique, et ils partagent le diagnostic politique du danger posé par l'URSS. Leur idylle, bien que saisonnière, durera plusieurs années, au cours desquelles elle se rend régulièrement dans la propriété La Carlina.

    Cependant, soit elle décida que cette relation avait déjà été trop loin pour une étrangère, bien que disposant d'un passeport espagnol, exilée et qui voulait conserver les avantages de sa vie conjugale, soit il avait déjà entamé une relation, avec une autre femme, fille d'un antiquaire, ce qui n'a plu ni à ses filles, ni à Clarita, ni à Hélène”. »

     

     

     

    Bajo Cornette centrée.jpegLe fils d'Hélène Cornette, Jean-Louis, a confié à José Luis Rodríguez Jiménez cette photo de sa mère prise dans les jardins de La Carlina, la propriété andalouse de Léon Degrelle.

    L' « historien » illustre, en bas de page, ses qualités cancanières par ce récit pseudo-biographique où se distinguent surtout ses interprétations gratuites :

     

    Bajo Cornette coupée.jpeg

    « Le travail de Degrelle ne devait pas être trop fatigant car il ne cessait de développer ses relations sociales par des voyages à Madrid où une chambre lui était réservée dans la maison de Clara Stauffer, et d'écrire. Et comme il se sentait en sécurité et qu'en plus, il était imprudent et mégalomane, il décida, en 1952, de publier en espagnol Les Âmes qui brûlent, Notes sur la paix, la guerre et l'exil. Ce livre démontre que Degrelle avait cessé de craindre la justice belge et était impatient de se faire entendre afin qu'on reparle de lui comme dans les années trente. » (p. 236).

     

     

     

    Mis en appétit par ces détails pour le moins piquants, comment ne pas se précipiter sur ce livre qui s'annonce fort croustillant ? Croustillant, et certainement fondé sur une documentation rigoureusement vérifiée puisque l'auteur, José Luis Rodríguez Jiménez, se targue d'être Docteur en Géographie et Histoire, de disposer d'un diplôme en Défense nationale délivré par l'université de l'Armée et d'enseigner l'histoire contemporaine et l'histoire du terrorisme à l'Université Roi Juan Carlos ! Ce bouquin, nous prévient-il en effet dans la note de présentation en quatrième de couverture, « propose le résultat de décennies d'investigation » (« décadas » au pluriel, donc au moins deux fois dix ans !)...

     

    Nous avons déjà relevé, dans notre première évocation de l'ouvrage (ce blog au 6 juillet 2024), que l'Universidad Rey Juan Carlos s'était jusqu'ici surtout illustrée par la délivrance de diplômes de complaisance. Par exemple, ceux dont s'enorgueillissaient la ministre de la Santé, le président du Parti populaire et la présidente de la région de Madrid. Mais Wikipédia en rajoute des couches, dénonçant les diplômes de criminologie achetés par plus de deux cents « étudiants » policiers et révélant aussi la démission obligée du recteur de ladite université dont la thèse de doctorat n'était qu'un plagiat !

     

    C'est donc en digne collaborateur de cette université bidon, que le Prof. Rodríguez prétend « suivre les traces » de Léon Degrelle dans son pays, en rappelant l'origine de sa thèse de doctorat sur l'extrême-droite espagnole : la célébration à Madrid du centenaire de la naissance d'Adolf Hitler (voir à ce propos ce blog au 15 mars 2024).

     

    Le lecteur ressort quand même assez consterné des précisions détaillées par le pseudo-historien dans son Introducción sur cet événement : non seulement il orthographie fautivement le nom d'Ewald Althans (« Althaus », y compris dans l'index), le chef des jeunes de la Deutsche Freiheitsbewegung du Général Otto Remer, mais il fait de l'époux néerlandais (né dans l'île de Java, appartenant alors aux Indes néerlandaises) de la néerlandaise Florentine Heubel, Meinoud Rost van Tonningen, chef du Mouvement national-socialiste néerlandais et président de la Banque des Pays-Bas, un... « leader nazi danois » (p. 13) !...

     

    Voilà qui promet ! D'autant que le peu scrupuleux codicologue n'arrêtera pas d'appeler, dans son étude prétendument historique, Léon-Marie, le fils unique de Léon Degrelle (ce blog au 26 février 2016),... « Jean-Marie » ! Et ce, aux pages 256 (trois fois), 260 (deux fois), 386 (deux fois) et dans l'index, p. 411. Le pire (ou le plus marrant), c'est que le Rodríguez ose donner aux autres des leçons de rigueur onomastique : « le personnel administratif qui a rempli ces documents s'est trompé en transcrivant différents noms de famille ou a confondu noms et prénoms » (p. 127) ; « la mort du fils de Degrelle [était annoncée dans la presse étrangère] avec toutes sortes d'erreurs (le fils apparaissait avec des noms différents [...] » (p. 257) !!!

     

     

    Bajo Tombe Jean. Marie 2.jpeg

    Le malheureux Léon-Marie non seulement a perdu la vie précocement, à peine âgé de dix-huit ans, mais il perd aussi aujourd'hui son nom, par l'incompétence d'un prétentieux professeur d'université espagnol, clone (presque aussi pénible, mais, plus jeune, il a donc encore de l'avenir !) de notre pontifiant Francis Balace (ce blog, entre autres, au 6 juillet ou au 8 novembre 2019) !

     

    Dans le texte qu'on peut lire sous la photo, Rodríguez reprend la version invraisemblable d'Anne [Degrelle] Lemay) : « Apparemment, la mère n'en voulut pas à son ex-mari de la perte de son fils et résolut d'envoyer sa fille Anne pour le consoler » (p. 260).

     

    Sur la stratégie de Marie-Paule Lemay pour obtenir ses papiers de divorce, nous renvoyons à notre article du 13 mars 2023. On y trouvera également clairement exprimé son sentiment sur la mort de son fils, dans une lettre virulente à sa belle-sœur Marie, religieuse au couvent des Visitandines, à Paliseul, non loin de Bouillon : « Je l'accuse [Léon Degrelle] de m'avoir pris mon enfant et lui impute la responsabilité totale de sa mort ». Cette incrimination définitive est pourtant citée dans Degrelle en el exilio, de José Luis Jerez Riesco, dont Rodríguez se sert abondamment, notamment p. 379.

     

     

    Mais revenons aux aventures de Léon Degrelle, Don Juan exilé qui, caché sous le manteau du chef de l’État espagnol, aurait passé ses vacances forcées à séduire les plus riches beautés hispaniques, de la Duchesse de Valence à la fille du propriétaire des célèbres bières Mahou, en passant par... la femme française d'un fonctionnaire de police espagnol. Déjà, on s'interroge sur le casting : Léon Degrelle courait-il vraiment après les sous de cette désargentée ? On vient de lire en effet qu'elle était ruinée et n'avait à partager avec son prétendu amant que ses souvenirs de persécution et sa crainte des Soviets...

     

    En parcourant le bouquin, nous nous rendrons vite compte que le « cas Léon Degrelle » est assez mince et est loin de pouvoir occuper ses 400 pages. Pour se donner de la consistance, le propos a dû s'élargir : le sous-titre évoquera donc les « nazis, fascistes et collaborateurs » ayant trouvé refuge « dans l'Espagne franquiste », Léon Degrelle n'étant plus qu'une sorte de détail de l'histoire (si on ose dire !), son « personnage servant de fil rouge à cet essai » (note de couverture), car son histoire « nous permet de connaître les mécanismes de protection des nazis réfugiés chez nous, c'est-à-dire l'intervention des autorités, mais aussi des personnes qui, faisant partie du régime ou non, ont pris des décisions au niveau individuel en faveur des demandeurs d'asile auxquels les unissaient des liens idéologiques et personnels » (p. 16).

     

    Quel embrouillamini pour ne jamais dégager aucun « mécanisme de protection », mais des rencontres et des amitiés engendrant réactions, prises de position, initiatives au cas par cas... Encore eût-il été intéressant, voire indispensable, que le prof de cette université, tout de même abracadabrante, ait défini plus clairement ce qu'il entend par « nazis réfugiés chez nous » car son corpus d'étude englobe également sans sourciller aussi bien le général français Raoul Salan, partisan de l'Algérie française, l'archiduc Otto de Habsbourg, héritier de l'Empire austro-hongrois, ou Juan Perón, président d'Argentine... Dame ! Il fallait bien remplir le bouquin...

     

     

    Les ragots qui font les certitudes d'un « prof d'unif »

     

    C'est que le but de l'ouvrage serait finalement d'apporter sa contribution –dérisoire en définitive– à l'entreprise sans fin de démonisation absolue du national-socialisme : « De plus, l’œuvre écrite de Degrelle et ses déclarations aux médias internationaux ont joué et continuent de jouer un rôle important dans la spécialisation du néonazisme dans la négation de l'extermination de groupes de populations par le régime nazi et ses alliés, afin d'exonérer de leurs responsabilités ceux qui la planifièrent et l'exécutèrent. C'est pour cela que dans ce livre qui est le fruit de décennies d'investigation sur ce thème général, j'ai principalement suivi ses traces. » (p. 16).

     

    Malheureusement, la méthodologie développée par le docte académicien pendant ses décadas de recherche, n'est pas non plus très assurée, laissant errer ses observations dans l'imprécision, l'incertitude, le flou, ouvrant la porte aux supputations gratuites. Nous n'avons que parcouru tout ce qui ne nous paraissait pas concerner directement Léon Degrelle. Suffisamment tout de même pour nous faire une opinion ! Des exemples ?

     

    « Dans ces conditions, il paraissait logique [pour les Alliés] de penser que l'Espagne serait très probablement le pays européen où les nazis s'étaient déjà organisés, ou allaient le faire, pour transformer le territoire en base d'opérations [nazies] car c'était là que cherchaient refuge les cadres dirigeants du nazisme alors que sonnait l'heure de l'effondrement du Troisième Reich » (p. 107).

     

    « Néanmoins, au cours de l'année 1946, les recherches des Alliés permirent la découverte d'importantes quantités d'argent cachées en d'autres endroits [que l'ambassade d'Allemagne en Espagne] par des diplomates et autres agents allemands, peut-être à des fins personnelles bien qu'à cette époque, on pouvait supposer qu'il s'agissait d'une réserve secrète constituée à des fins politiques. » (p. 108).

     

    « Étant donné qu'on n'a pas trouvé de documents dans lesquels Franco prendrait position à ce sujet [la protection de réfugiés du Reich] ou donnerait des ordres concernant une personne en particulier, on peut supposer qu'il communiquait ses décisions verbalement, principalement à son cousin, le général Francisco Franco Salgado-Araujo, chef de la Secrétairerie militaire et personnelle du chef de l’État, qui les transmettait aux ministres des Affaires étrangères Lequerica et Artajo, et appliquait les différentes recommandations en faveur des réfugiés. » (p. 123).

     

     

    Lequerica PR 1939.04.11.png

    José Félix de Lequerica (1890-1963), phalangiste de la première heure, fut ambassadeur d'Espagne en France de 1939 à 1944 (photo de la présentation de ses lettres de créance dans Le Pays réel du 4 novembre 1939). Devenu ministre des Affaires étrangères en août 1944, il « arrache au Caudillo l'autorisation de recevoir en Espagne [les ministres français] Pierre Laval et [...] Abel Bonnard » (Olivier Mathieu, Abel Bonnard, une aventure inachevée, Postface de Léon Degrelle, Avalon, 1988, p. 326). Nous ignorons si Lequerica intervint auprès de Franco pour le cas de Léon Degrelle, mais, choqué du sort qui fut réservé à Pierre Laval livré aux Français et après qu'il eut empêché l'extradition d'Abel Bonnard, il ne fut sans doute pas contre le maintien sur le sol espagnol du condamné à mort belge dont il avait efficacement aidé la libération des prisons françaises en 1940 et qu'il avait alors rencontré à Vichy (voir ci-après).

     

     

    « Il semble donc raisonnable de penser qu'à partir de son poste de chef de l'Office central de la Sécurité du Reich et chef de la SS et avec un service de renseignement à ses ordres, Himmler a continué [de 1942 à 1944] de donner des ordres pour préparer des filières d'évasion. » (p. 137).

     

    « On pourrait imaginer que Carlos Fuldner était entré en contact avec l'ambassadeur d'Argentine à Madrid et qu'il reçut son aide pour la création d'une filière d'évasion pour les nazis car le groupe de colonels argentins à l'origine du putsch militaire, et surtout Perón déjà président, considérait leur persécution comme injuste, de même qu'était jugé historiquement anormal le fait de créer un tribunal international pour juger les principaux dirigeants du Troisième Reich. » (p. 145).

     

    « Il est fort possible qu'on ait fait disparaître des archives espagnoles, il y a déjà de nombreuses années, les documents relatifs à la fuite de nazis. » (p. 147).

     

    « A propos du trésor des Oustachis, des fleuves d'encre ont coulé, mais il est permis de supposer [...] que certains biens ont été cachés au Vatican » (p. 150).

     

    « Il semblerait que l'argent [nécessaire à l'ouverture du restaurant Horcher à Madrid] aurait été procuré par le bureau d'espionnage des SS afin de servir de point de rencontres sociales pour les Allemands de Madrid et de lieu de coordination pour les agents de l'espionnage » (p. 158).

     

    « Même s'il n'y a pas de documents pour le prouver, le Haut État-Major [de l'armée espagnole] a dû autoriser le séjour en Espagne d'un personnage beaucoup plus remarquable et connu que Darquier de Pellepoix : Karl Bömelburg, le chef de la Gestapo en France et, comme tel, responsable de nombreux crimes, y compris de la déportation de juifs dans les camps d'extermination. Il est difficile d'imaginer que le Haut État-Major ait ignoré sa présence sur le sol espagnol et, dans son cas, l'absence de documentation constitue en effet la preuve d'un travail bien fait » (p. 201).

     

     

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    « Néanmoins, certains promoteurs de la légende Skorzeny ont affirmé qu'à la fin des années quarante, il serait arrivé en Argentine par la voie italienne, et que là, il prit contact avec d'autres réfugiés allemands, comme le pilote de chasse Hans-Ulrich Rudel et l'ingénieur en aéronautique et pilote d'essai Kurt Tank, travaillant tous deux comme conseillers de Perón. Après une série d'aventures amoureuses avec plusieurs femmes d'influence – y compris Eva Perón –, Skorzeny retraversa l'océan pour s'installer en Espagne. Ce qui est certain, c'est que les autorités espagnoles ont gardées secrètes les circonstances de son arrivée dans le pays. » (p. 214).

     

     

     

    Peron à Gil 1965.jpeg     Peron+Isabel Gil.jpeg

     

    Si Juan Domingo Perón figure dans ce livre sur les « fascistes [...] dans l'Espagne franquiste », c'est que le président argentin fut –péché capital !– un « admirateur du nazisme » (p. 132).

    En voici une photographie dédicacée à Georges Gilsoul (1922-1997) qui prit cette autre photo du couple en exil (copies de mauvaise qualité extraites des bulletins ronéotypés Gil raconte envoyés à compte d'auteur, à travers toute l'Europe).

     

    Georges Gilsoul s'engagea in extremis (le 2 juillet 1944 !) dans la Division SS Wallonie, recruté par Léon Degrelle en personne dans l'usine de Leipzig où il effectuait son Service du Travail Obligatoire. Envoyé sur le front de Poméranie où il participa aux féroces combats d'Altdamm et de l'Oder, il échappa encore aux pelotons d'exécution de l'épuration. Il devint après la guerre un des meilleurs propagandistes et diffuseurs des écrits degrelliens interdits de vente en Belgique (quelque 900 Degrelle m'a dit, autant de Lettres à mon Cardinal, solde des Cohue de 1940 et Campagne de Russie sauvés du pilon...).

     

    josé luis rodríguez jiménez,la carlina,duchesse de valence,clara stauffer,hélène cornette,jean-louis urraca,léon-marie degrelle,ewald althans,otto remer,meinoud rost van tonningen,anne lemay,franco,lequerica,pierre laval,abel bonnard,olivier mathieu,pierre daye,otto skorzeny,georges gilsoul,juan perón,muñoz grandes,rené lust,légio azul,serrano suñer,fernández cuesta,marie-christine degrelleInconnu des « encyclopédistes » à la De Bruyne, Georges Gilsoul, dit Gil ou « le bipède motorisé », a été immortalisé par Saint-Loup dans Les Nostalgiques (p. 103 sv., 190, 218, 249 sv.) et salué avec effusion par Robert Poulet (Eloge d'un Frelon) dans l'hebdomadaire Rivarol (1er novembre 1985). Quand il venait en Espagne rendre compte à son chef Léon Degrelle, Gil se permit –à au moins cinq reprises– de visiter l'ex (et futur) président d'Argentine, pays où il résida pendant plusieurs années après la guerre et où naquit sa fille (ci-dessus une photo de Gil à La Carlina, publiée dans Tintin mon copain, p. 113).

     

    Grand amateur de ragots, le spécialiste des dessous de l'Espagne franquiste, fait non seulement d'Otto Skorzeny l'amant d'Evita Perón, mais d'un milliardaire allemand proche des services secrets nazis, le responsable des succès électoraux des péronistes (54 % en 1946, 67 % en 1967) et non leur programme de redressement économique et de justice sociale. L'action présidentielle de Juan Perón se réduirait finalement à faire de son pays « la destination préférée des nazis, fascistes et collaborateurs en fuite [...], en ce compris Hitler, Goebbels et quelques-uns de leurs fidèles, dans les derniers jours de la guerre » !... (p. 137).

     

    On aura compris que de tels renseignements s'alimentent, comme tout le livre, de n'importe quel racontar. Ainsi du domicile madrilène du fondateur du justicialisme : « Par la suite, grâce à un cadeau de plusieurs amis –c'est du moins ce qu'on raconte– Perón, protégé par la Garde Civile, résidait en tant que propriétaire, dans le quartier de Puerta de Hierro, d'un cinquième étage à trois niveaux, avec sa secrétaire devenue son épouse, connue sous le petit nom d'Isabelita, c'est-à-dire Isabel Martínez de Perón, et plusieurs chiens. » (p. 351).

     

     

     

    Ragots degrelliens

     

    On ne sera pas étonné, en lisant les pages consacrées à Léon Degrelle, de constater de semblables approximations, interprétations malveillantes, affirmations gratuites, ragots... Un florilège.

     

     

    josé luis rodríguez jiménez,la carlina,duchesse de valence,clara stauffer,hélène cornette,jean-louis urraca,léon-marie degrelle,ewald althans,otto remer,meinoud rost van tonningen,anne lemay,franco,lequerica,pierre laval,abel bonnard,olivier mathieu,pierre daye,otto skorzeny,georges gilsoul,juan perón,muñoz grandes,rené lust,légio azul,serrano suñer,fernández cuesta,marie-christine degrelleLes nouveaux mariés Degrelle en promenade à Tournai.

     

     

    « [Léon Degrelle] s'était marié avec une femme française, de famille très riche, et le couple faisait habituellement ses courses à Paris » (p. 60).

     

    « Degrelle se sentit flatté par la place que le Führer lui avait faite dans son agenda [mais] pour l'opinion publique belge, Rex était devenu une succursale du nazisme » (p. 60).

     

    « Ce qui est intéressant [dans le résultat des élections de 1937 Van Zeeland contre Degrelle], c'est que cet événement inattendu du tous contre un laissa une trace profonde chez le leader rexiste et permet d'expliquer sa dérive pronazie » (p. 61).

     

    « A partir de janvier 1940, [...] Degrelle allait recourir de plus en plus aux théories du complot pour expliquer ce qui était en train de se passer » (p.63).

     

    « une série d'extrémistes de droite fascisés et fanatiques du Troisième Reich, parmi lesquels José Finat qu'il a dû connaître en Espagne et, par la suite, visiter quand il fut ambassadeur à Berlin » (p. 67).

     

    « Degrelle élargit le cercle de ses amitiés espagnoles au cours de l'hiver 1938, [...] de nouvelles amitiés qui pourraient se montrer disposées à l'aider dans le futur » (p.77).

     

    « Je ne dispose pas d'éléments concrets sur la relation entre [Léon Degrelle et Clarita Stauffer] à cette époque, mais [...] il ne fait pas de doute qu'ils avaient à tout le moins établi une solide relation d'amitié » (p. 83).

     

    « Il est évident que [dans La Campagne de Russie,] Degrelle passe sous silence de nombreuses choses qu'il a dû voir et entendre » (p. 94).

     

    « Le plus probable est que [Léon Degrelle] dut faire face aux frais [de La Carlina] grâce au soutien économique de certaines amitiés ou que ces mêmes amitiés le recommandèrent pour qu'il obtienne sans caution un emprunt bancaire à taux réduit » (p. 232).

     

    Mais faut-il s'embarrasser de vérifications rigoureuses à propos de Léon Degrelle, alors qu'il importe surtout de le salir en s'inscrivant docilement dans la tradition de l'histoire correcte, telle que doit désormais l'enseigner l'université ?

     

    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle l'avait immédiatement subodoré : Rodríguez s'inscrit effectivement dans la ligne des Balace, Colignon et autres magouilleurs de l'Histoire.

     

    Tel donc le clownesque « Prof » Francis Balace à la déloyauté arrogante chevillée au corps, il faut inlassablement répéter que Léon Degrelle est un menteur et un mythomane : « Il n'est pas un historien sérieux qui puisse accorder la moindre créance à la mauvaise foi continuelle de Léon Degrelle et de son hypertrophie du moi » (ce blog au 30 juin 2016). Ce qu'exécute donc scrupuleusement Rodríguez puisqu'il est « historien » diplômé !

     

    Aussi s'en donne-t-il à cœur joie, concurrençant même Balace dans ses litanies de vaines invectives : « un personnage égocentrique et souvent menteur » (p.57) ; « malgré son narcissisme» (p.66) ; « fidèle à lui-même, Degrelle n'a pas manqué d'exagérer » (p. 76) ; « Bien qu'il soit certain que Degrelle exagère » (p. 96) ; « Degrelle était un égocentrique qui mentait, manipulait et exagérait » (p. 173) ; « c'était un imprudent mégalomane » (p. 216),...

     

     

    Léon Degrelle s'inventerait des amis

     

    Pour établir ses contre-vérités, Rodríguez n'hésite pas à recourir à l'argument d'autorité pour discréditer les assertions de Léon Degrelle qui lui paraissent d'évidence incroyables et relevant donc de la folie des grandeurs ! Ainsi veut-il ruiner le rapport du tout premier interrogatoire du nouveau patient de l'Hôpital Mola par le commissaire de la police secrète de San Sebastián (Cuerpo General de Policia) à l'intention de la Direction Générale de la Sécurité à Madrid :

     

    « Blessé et mal en point, mais fidèle à lui-même, Degrelle n'a pas manqué d'exagérer un peu devant le commissaire de San Sebastián qui ajouta les propos suivants à son rapport : Il dit qu'il s'est battu pour notre Guerre de Libération, en lui envoyant les meilleurs de ses hommes. Qu'il est un ami du Généralissime Franco, de M. Lequerica et du Général Muñoz Grandes, mais qu'il ne veut absolument pas les déranger puisque lui-même et ses compagnons sont venus délibérément en Espagne pour se livrer, en tant que soldats allemands, aux Autorités afin d'être internés”. » (p. 76).

     

    Quoi ! Léon Degrelle ose prétendre être « l'ami » de personnalités parmi les plus éminentes de l’État espagnol ? Quel mégalomaniaque !...

     

    Ses décadas de recherches n'ont manifestement pas permis à l'universitaire soldé d'apprendre que Léon Degrelle –qui visita en hôte d'honneur, du 2 au 14 février 1939, les principaux lieux de combats des troupes nationalistes (Madrid, Tolède, Barcelone,...)– fut longuement reçu par le Général Franco en personne dans son quartier général de Saragosse, le 9 février 1939. Franco connaissait en effet Rex et Léon Degrelle depuis longtemps, ainsi qu'il le manifesta à l'envoyé spécial du Pays réel, René Lust, en 1936. Il faut préciser que Léon Degrelle entretenait également, depuis 1933, des relations suivies avec José Antonio Primo de Rivera, le chef de la Phalange, qui lui signa la toute première carte de membre de la Phalange de l'étranger (ce blog au 31 mars 2021).

     

     

     

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    Le Général Franco, lui confiant son portrait dédicacé pour le quotidien rexiste, déclara à René Lust, envoyé spécial du Pays réel : « Vous direz à votre chef, Léon Degrelle, que je suis très sensible à cette visite. J'aurais voulu le recevoir lui-même et lui dire mon admiration. Je connais bien le mouvement rexiste ; est-il besoin de vous dire qu'il a toute ma sympathie ? Je suis sûr que Rex gagnera sa bataille comme nous gagnerons la nôtre, car le rexisme est une mystique et la foi force la victoire. » (Le Pays réel, 23 septembre 1936).

     

     

    Le docteur ès carabistouilles, ignore évidemment aussi que José Félix de Lequerica, ambassadeur d'Espagne en France, fit la connaissance de Léon Degrelle, déporté par le gouvernement belge dans le camp de concentration français du Vernet (ce blog aux 30 avril 2017 et 28 septembre 2022), immédiatement après sa libération et sa prise en charge par Pierre Daye qui avait remué ciel et terre pour le retrouver. S'arrêtant à Vichy, sur le chemin du retour le 24 juillet 1940, Pierre Daye présenta Léon Degrelle à son ami Lequerica qui l'avait accompagné auprès de Franco en avril 1938. Ils dînèrent tous ensemble à l'Hôtel des Ambassadeurs abritant le corps diplomatique accrédité auprès du Maréchal Pétain. Léon Degrelle put non seulement le remercier chaleureusement pour son intervention ayant grandement facilité la mission libératrice de Pierre Daye, mais également attirer son attention sur la présence de nombreux autres Belges innocents dans les geôles françaises (dont l'écrivain Paul Colin, directeur du Nouveau Journal), afin de hâter leur libération (Le Soir, 30 juillet 1940). Les deux hommes se revirent encore en juillet 1944 à Paris où ils dînèrent à l'Hôtel Claridge.

     

     

     

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    Après l'annonce de son rappel en Espagne par le Caudillo, le Général Agustín Muñoz Grandes est reçu, le 13 décembre 1942, par Adolf Hitler à la « Tanière du Loup », le Quartier Général de l'armée allemande sur le Front de l'Est. Le Führer vient d'ajouter les Feuilles de Chêne à la Croix de Chevalier de la Croix de Fer du général espagnol, faisant de lui le second des huit récipiendaires non-Allemands de cette prestigieuse distinction, avec Léon Degrelle qui en sera l'ultime bénéficiaire.

     

     

    Quant au Général Agustín Muñoz Grandes, comment Léon Degrelle ne l'aurait-il pas connu puisqu'il fut le commandeur de la Division Azul des Volontaires espagnols au Front de l'Est jusqu'en décembre 1942. Avant de rentrer à Madrid, rappelé par Franco, il fut l'un des rares étrangers, avec Léon Degrelle, à recevoir des mains d'Adolf Hitler, en son Quartier Général de Rastenburg le 13 décembre 1942, la Croix de Chevalier de la Croix de Fer avec Feuilles de Chêne.

     

    On a vu que Léon Degrelle partageait les idéaux de la Phalange –si proche de Rex– dont Muñoz Grandes avait été le ministre-secrétaire général avant de s'engager dans la croisade antibolchevique. C'est donc avec joie qu'il accueillit dans sa Division Wallonie, au moment des derniers combats de Poméranie, partie des Légionnaires espagnols ayant refusé de quitter le front après la dissolution de leur division d'infanterie décidée par Franco en mars 1944 (Ángel González Pinilla, La Legión clandestina, Españoles en la Wehrmacht y las Waffen-SS 1944-1945, p. 136). Muñoz Grandes lui gardera une fidèle reconnaissance pour avoir contribué à préserver ses hommes d'une funeste dispersion dans les diverses unités de la Wehrmacht et de la Waffen-SS.

     

     

     

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    Des Bourguignons de la Division SS-Wallonien fraternisent avec leurs nouveaux camarades espagnols ayant choisi de poursuivre la croisade antibolchevique à leurs côtés. « Combien d'Espagnols rejoignirent la Division wallonne ? Comme tout ce qui concerne la participation espagnole durant les derniers mois de la guerre, les chiffres varient significativement selon les sources. [...] Un autre calcul de la composition de la compagnie espagnole vient du SS-Ustuf Albert Steiver, chef de la 1. Kompanie du I Bataillon du SS Freiwilligen-Grenadier-Regiment 70, qui l'estime à deux cent quarante espagnols divisés en trois groupes en provenance de Berlin [...], plus un autre de cent vingt en provenance de Vienne. » (Ángel González Pinilla, La Legión clandestina, Españoles en la Wehrmacht y las Waffen-SS 1944-1945, p. 141).

     

     

    Le tout premier témoignage que nous possédons de l'atterrissage en catastrophe de l'avion de Léon Degrelle sur la plage de San Sebastián est celui d'un habitant proche du rivage, réveillé en sursaut et accouru en pyjama : « La mer s'engouffrait dans la cabine engloutie et nous arrivait à la moitié du corps. Sur la plage, devant les chalets et les auberges, quelques gardes civils faisaient de grands gestes. Presque tout le monde était blessé. Les blessures apparemment les plus graves de Degrelle semblaient venir des brûlures causées par l'explosion. Il se plaignait beaucoup de l'épaule. La première chose que demanda Degrelle fut de savoir s'il était en Espagne et quand on lui répondit que oui, il baragouina qu'il était un ami de Muñoz Grandes. » (témoignage de Jesús Jiménez, in Félix Elejalde Aldama, La Aviación en Guipuzcoa (1908-1996), p. 125).

     

    Pourquoi ne fut-il pas immédiatement question là de Franco et de Lequerica, connus tout aussi bien de Léon Degrelle, si pas mieux que Muñoz Grandes ? S'adressant à un civil espagnol, le blessé a-t-il pensé qu'invoquer le Caudillo lui-même aurait suscité l'incrédulité ? Que le nom de Lequerica, un ambassadeur à l'étranger, était inconnu et n'aurait produit aucune impression ? Alors que, portant l'uniforme allemand, il ne pouvait qu'éveiller l'intérêt et attirer la sympathie en invoquant le nom vénéré du Commandeur des Espagnols combattant sous l'uniforme allemand ?... Quelques jours plus tard, soigné à l'Hôpital militaire Général Mola de San Sebastián et interrogé par un fonctionnaire de l’État espagnol, Léon Degrelle joua cartes sur tables et donna les noms de tous ceux dont il pouvait légitimement penser se prévaloir de l'amitié. Mais c'est aujourd'hui, quatre-vingts ans plus tard, qu'il suscite l'incrédulité et le sarcasme de prétendus historiens balayant de la main les faits historiques qui les dérangent...

     

     

     

    Peuple 1947.06.22 LD+Muñoz.png

    Si la presse belge multiplie les fausses informations destinées à entretenir la pression sur le gouvernement pour obtenir l'extradition de son plus célèbre condamné à mort (ici, en première page du quotidien socialiste Le Peuple, le 22 juin 1947), force est de constater que les noms cités sont bien choisis : Ramón Serrano Suñer (1901-2003), ministre de l'Intérieur et beau-frère de Franco, de la même génération, des mêmes goûts culturels et artistiques, des mêmes aspirations spirituelles et politiques que Léon Degrelle, lia des liens de profonde amitié avec le chef de Rex dès leur première rencontre, le 7 février 1939. Il lui fut d'une aide précieuse et constante après-guerre.

     

    Raimundo Fernández Cuesta (1896-1992), ministre de l'Agriculture, un peu plus âgé, également rencontré lors du voyage de 1939, phalangiste convaincu, resta aussi toujours fidèle à Léon Degrelle (il figurera ainsi, tout comme Serrano Suñer, parmi les invités de marque au mariage de Marie-Christine Degrelle, le 9 octobre 1969).

     

    Agustín Muñoz Grandes (1896-1970) manifesta toujours son soutien et sa sympathie à son frère d'armes condamné à mort dans son pays par une justice expéditive. Leurs relations, sans avoir de caractère particulièrement intime, furent néanmoins toujours sincèrement chaleureuses. En témoigne ce télégramme du 7 avril 1961, envoyé à Léon Degrelle en réponse à ses inquiétudes concernant sa santé : le Capitaine Général du Haut Etat-Major de l'armée espagnole venait de subir une intervention chirurgicale délicate (ulcère gastro-duodénal) : « A l'occasion de mon retour à la vie officielle, je tiens à vous remercier de l'intérêt que vous portez à mon état de santé. Je me porte très bien. Avec mes salutations les plus cordiales. Muñoz Grandes »

     

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    À suivre

     

  • Sculpteur de la famille royale et de Léon Degrelle

    Eugène De Bremaecker signe le médaillon des 31 ans de Léon Degrelle

     

    Dans notre article sur le premier buste de Léon Degrelle par Ferruccio Vecchi, cofondateur des premiers Faisceaux italiens de combat (ce blog au 3 mai 2024), nous regrettions de n'avoir pas inclus le sculpteur Eugène De Bremaecker parmi les médailleurs du Chef de Rex (ce blog au 11 novembre 2023), faute d'avoir trouvé quelque représentation de son œuvre.

     

    Eugène De Bremaecker.png

    Eugène De Bremaecker (1879-1963)

     

     

    Un lecteur fidèle et critique de nos explorations degrelliennes, par ailleurs collectionneur averti de belles pièces de cette époque passionnante et chercheur expérimenté de son histoire, nous a fait le plaisir de nous envoyer un cliché de son exemplaire de la médaille réalisée par Eugène De Bremaecker.

     

    La mauvaise photographie que nous avions reprise du Pays réel du 14 juin 1937 ne lui rendait pas justice, ne permettant pas de reconnaître vraiment les traits de Léon Degrelle et, à peine, sa silhouette !

     

    LD Bremaecker 1.JPG     LD Bremaecker 2.JPG

     

     

    Nous pouvons maintenant constater que l'artiste a parfaitement rendu la physionomie de son modèle, saisie dans sa juvénile mais ferme confiance. Il se dégage de son expression à la fois de l'innocence, du sang-froid et de la force d'âme.

     

    Nous remercions donc avec beaucoup de gratitude notre correspondant attentif de nous avoir fourni ce précieux document. Il nous illustre en effet qu'Eugène De Bremaecker est un portraitiste des plus fins, ce que confirment ses nombreux bustes et médaillons ciselés à l'image des plus hautes personnalités du pays: Léopold III et Astrid, les souverains belges, le Prince Charles-Théodor (qui donna son nom à la troupe scoute de Léon Degrelle –ce blog au 15 juin 2021– et qui deviendra régent du Royaume en 1944), le cardinal Mercier (premier guide spirituel de Léon Degrelle : ce blog au 26 mars 2017), les tribuns socialistes Emile Vandervelde et Camille Huysmans,... en plus de nombreuses compositions inspirées par la musique ou la danse.

     

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    Le Patriote illustré, 4 octobre 1936.

     

    Cette activité de portraitiste quasi officiel lui valut une interview en première page du quotidien Le Soir recueillant quelques anecdotes sur les Rois et Princes devant le chevalet ou l'ébauchoir, le 19 avril 1930 (Eugène de Bremaecker avait déjà eu les honneurs de la « Une » de La Dernière Heure, le 2 août 1927, dont l'essentiel se retrouve dans la notice Wikipedia de l'artiste).

     

    Méd. Centenaire 1930 aa.png

    C'est Eugène De Bremaecker qui fut choisi pour la réalisation de la médaille commémorative du centenaire de l'indépendance de la Belgique (ainsi d'ailleurs que pour la médaille du Volontaire-Combattant 1914-1918 : voir ci-après). L'encyclopédie du savoir universel Wikipedia présente bien la médaille mais sans indiquer le nom de son créateur.

     

    « ...Qu'a donc à nous dire maintenant le statuaire Eugène De Bremaecker des deux princes Léopold et Charles-Théodor, dont il fit les bustes pour l'iconographie familiale du Palais royal ?

    La toute première des séances consacrées au jeune duc de Brabant faillit tourner au tragique. La chose se passait dans l'appartement dit Fontainebleau du Palais de Belle-Vue. L'éclairage de la salle étant défectueux, l'artiste proposa à son jeune modèle d'aller s'installer dans la serre toute proche. Et il allait sonner des domestiques pour le déménagement de son lourd matériel, lorsque le prince Léopold l'arrêta :

    Nous nous en tirerons bien à nous deux, monsieur l'artiste. On n'est jamais plus vite servi que par soi-même.

    Et d'empoigner à l'instant la plus lourde pièce de l'attirail, lequel, en deux ou trois étapes, se trouva commodément à sa nouvelle place. Tout un système séducteur se révélait là. Mais alors quelque chose survint qui fit pâlir d'effroi Eug. De Bremaecker. Une violente rafale soufflait au dehors. Elle arracha de la charpente d'un toit voisin une grosse poutre qui, projetée au travers du vitrage de la serre, effleura le visage du prince héritier, tout en faisant pleuvoir des éclats de verre tout autour de lui. Une déviation d'un centimètre ou deux et la poutre eût tué ou grièvement blessé le futur titulaire de la Couronne. Celui-ci, souriant, ne broncha point. L'artiste, lui, frissonna à la pensée de la terrible responsabilité qu'eût été la sienne, si le malheur s'était produit.

     

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    Bremaecker Prince Charles DH 1935.05.26.png

    La Dernière Heure, 26 mai 1935.

    Un autre se manifesta chez le jeune comte de Flandre, Charles-Théodor, beaucoup moins expansif, celui-ci, que son frère. Il ne parlait guère pendant la pose ; mais quand il sortait de son mutisme, c'était pour s'exprimer en véritable marin de vocation, profondément épris de navigation lointaine. Avec cela franc, sincère et décidé au possible. Il confia un jour au statuaire qu'il ne pourrait jamais se résoudre à dire blanc quand il pensait noir ou vice versa. Si, par exemple, on me met devant une œuvre d'art, en sollicitant pour elle une admiration qu'elle ne m'inspire pas, vous m'arracheriez la langue plutôt qu'un éloge. Devant une chose dont je ne sens pas la qualité, le maximum qu'on puisse obtenir de moi, c'est que je me taise, par politesse.

    Voilà... Heureux, les artistes à qui leurs modèles livrent ainsi un peu de leur visage intérieur ! Admis à scruter le dedans comme les dehors, de quelle vie véritable ils peuvent animer la toile, ou le bronze, ou le marbre !

    Gérard Harry »

    (Le Soir, 19 avril 1930)

     

    Mais quels furent les liens entre Eugène De Bremaecker et Léon Degrelle ? Le sculpteur fut-il un rexiste convaincu ? A l'instar, par exemple, du médailleur Marc Colmant qui se porta candidat du mouvement Rex aux élections municipales de sa commune bruxelloise, Ganshoren, en 1938, l'année qui suivit la remise du médaillon de De Bremaecker au Chef ?

     

    En fait, nous n'en savons rien et nous ne pouvons que risquer quelques hypothèses à partir des rares traces de l'artiste dans le sillage rexiste.

     

    Eugène De Bremaecker est le seul médailleur dont l'oeuvre a été illustrée dans le quotidien rexiste : ni Victor Demanet, ni Marc Colmant n'ont eu cette opportunité. Jamais il ne sera d'ailleurs fait mention de leur médaillon degrellien dans Le Pays réel. Les productions de Marc Colmant n'y bénéficieront même jamais d'aucun commentaire ou présentation (son nom ne sera ainsi mentionné que dans la seule liste des candidats rexistes aux élections de Ganshoren !). Et si ce n'est pas le cas du plus célèbre Victor Demanet (dont le quotidien ne manque pas de signaler les bustes, médaillons et bas-reliefs consacrés, en 1936, 1937 et 1938, au roi Albert à Arlon, Crainhem et Léopoldville), ce sera toujours sans illustration.

     

     

    PR 1936.12.07 Puccini.png

    Le buste de Giacomo Puccini offert au Théâtre Royal de la Monnaie, le 17 décembre 1936, à l'occasion de représentations de La Bohème, par Eugène de Bremaecker et le fils du compositeur, Antonio Puccini. Nous ignorons où cette sculpture se trouve actuellement. Photo publiée par Le Pays réel, le 7 décembre 1936.

     

    Par contre, quand Le Pays réel présente le buste de Puccini sculpté par De Bremaecker pour le Théâtre de La Monnaie (la scène lyrique bruxelloise), en décembre 1936, une grande photographie ouvre sa rubrique culturelle. De même, lorsque le médaillon de Léon Degrelle est évoqué dans Le Pays Réel du 14 juin de l'année suivante, une photo illustre naturellement l'article. Mais ce traitement, apparemment de faveur, traduit-il une plus grande proximité politique ? Pourrait-on le penser alors qu'à partir de ce moment, le nom de l'éminent médailleur ne sera plus jamais mis en avant (à part sa participation parmi tant d'autres à une exposition bruxelloise en 1938) ?

     

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    Antonio, le fils de Giacomo Puccini, et son épouse, accompagnés du sculpteur Eugène De Bremaecker lors de la remise du buste dans le foyer de l'opéra de Bruxelles (photographie publiée dans le magazine Hebdo, le 25 décembre 1936.)

     

    Ne peut-on cependant penser que le fait même d'offrir à Léon Degrelle son portrait exprimé dans le bronze suppose au moins quelque sympathie pour le modèle ?

     

    Notre correspondant suggère deux éléments pour, éventuellement, l'expliquer :

     

    « 1. De Bremaecker était un volontaire de la guerre 1914-1918. Or, au moins pour la période 1936-1937, REX put compter sur le soutien de nombreux vétérans de la Grande Guerre (Degrelle mettant régulièrement en avant les anciens combattants dans ses discours et écrits).

     

    2. De Bremaecker semble avoir été un artiste particulièrement attaché à la famille royale comme en témoignent les ''bustes royaux'' qu'il réalisa d'Albert Ier, du prince Charles ou encore de la Reine Astrid. Or, REX était un mouvement monarchiste très attaché à la personne du Roi dont il voulait d'ailleurs renforcer les prérogatives.

     

    Tout cela reste malgré tout fort léger pour sérieusement envisager une communauté d'idéal entre l'artiste et le politicien et, à moins de trouver quelques nouveaux éléments probants, il me semble plus prudent de ne pas considérer De Bremaecker comme ayant été un (sympathisant) rexiste. »

     

    Que De Bremaecker fût particulièrement attaché à la famille royale, nous venons de le vérifier, constatant même qu'une relation de confiance avait pu s'établir entre le sculpteur et les membres de la Cour prenant la pose et s'ouvrant aux confidences.

     

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    de Pierre Daye (ce blog aux 4 mai 2016 et 24 mars 2021), célèbre chroniqueur, soldat-milicien ayant participé aux combats de Namur, d'Anvers, de l'Yser et dans les colonies allemandes d'Afrique ; du dramaturge Paul De Mont (ce blog au 10 juin 2016), officier volontaire-combattant, Croix de l'Yser, Croix du Feu, grand invalide, amputé des deux jambes,... Tous les sénateurs rexistes (huit sénateurs élus directs, trois provinciaux et un coopté) sont d'ailleurs d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale.

     

    A la question de savoir si De Bremaecker fut militant ou même simple membre de Rex, il faut très certainement répondre par la négative. Mais pareille hypothèse est sans doute parfaitement oiseuse car si nous considérons que les médailles qui furent éditées avec le profil de Léon Degrelle datent toutes de la même période 1937-1938, on pourrait se demander si ces oeuvres ne répondaient pas à une commande ou à une espèce de concours (une suggestion pour un cadeau ?) avec un cahier des charges tel que : présenter le profil du chef de Rex ainsi qu'afficher le slogan du mouvement « Rex vaincra ».

     

    Médaille Bremaecker R.JPG  Médaille Demanet R.png  Médaille Colmant.png

    De gauche à droite et par ordre chronologique, le slogan « Rex vaincra » selon Eugène De Bremaecker, Victor Demanet et Marc Colmant.

     

    Ce sont en effet les impératifs auxquels répondent précisément les trois médaillons que nous avons examinés (ce blog au 11 novembre 2023). Nous n'avons bien sûr trouvé aucune trace de pareille demande dans les organes rexistes : une telle publicité n'eût pu qu'alimenter les railleries de la presse prompte à accuser le tribun rexiste de mégalomanie !...

     

    Aussi ne pouvons-nous, compte tenu de tous ces éléments, exclure non plus quelque sympathie pour Léon Degrelle et de l'intérêt pour son combat contre les « banksters » avec le balai pour emblème et « Propreté ! » comme slogan.

     

    Rex Balais 1936.jpg   Rex 1936.01.03 Propreté.png

     

    Et ce, malgré que les parents d'Eugène De Bremaecker fussent d'actifs militants libéraux : le père, Alexis De Bremaecker, fut conseiller libéral à Bruxelles et la mère, Céline, s'occupait de la section féminine de l'Association libérale de Bruxelles. Que la vigoureuse campagne anti-banksters de Léon Degrelle en 1936 n'épargnât pas de grandes figures du Parti libéral (outre le ministre des Transports Marcel-Henri Jaspar –ce blog au 3 mai 2024–, figurèrent ainsi dans le collimateur rexiste le ministre d’État Louis Franck, gouverneur de la Banque nationale ; le ministre des Finances Max-Léo Gérard ; le ministre de la Justice Victor de Laveleye, etc.) ne heurta manifestement pas le sculpteur, avide lui aussi sans doute d'un assainissement des mœurs politiques...

     

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    Ne manquons pas non plus de relever que si la médaille sculptée par Eugène De Bremaecker honorait les trente et un ans de Léon Degrelle, sa remise au cours du banquet d'anniversaire se passa aussi dans le contexte électrique de la défaite électorale du 11 avril 1937. Deux mois plus tard, le 11 juin, le rédacteur en chef du Pays réel et membre du conseil politique de Rex, Hubert d'Ydewalle, démissionnait avec fracas de ses fonctions, provoquant un véritable séisme politique dans le mouvement.

     

    L'anniversaire de Léon Degrelle devait être l'occasion d'afficher l'union des rexistes et la confiance en l'avenir : Eugène De Bremaecker semble avoir participé ostensiblement et activement à cette manifestation de refondation puisque le quotidien rexiste ne manqua pas de souligner que « La fête se termina par un bal fort animé et l'on retrouvait dans la foule animée des danseurs, MM. René Lust, chef de Rex-Bruxelles-arrondissement, [...] De Bremaecker et quantité de dirigeants rexistes ».

     

    C'est dans cette perspective que, dès le lendemain, les membres du Conseil politique de Rex mettaient leur mandat à la disposition du chef de Rex « pour toute réorganisation éventuelle ». Plusieurs des membres de ce Conseil allaient d'ailleurs en profiter pour prendre rapidement leurs distances : Pierre Daye démissionna immédiatement de ses fonctions de président du groupe parlementaire rexiste à la Chambre. Xavier de Grünne attendra, quant à lui, la fin de l'année pour quitter le navire.

     

    Mais d'autres ne retarderont pas plus longtemps leur départ, provoquant ce qu'on ne peut qu'appeler une hémorragie dans les rangs du mouvement. Ainsi de René Lust, chef du Front populaire de Rex, région de Bruxelles, président du conseil d'administration de Radio-Rex et membre du Conseil politique de Rex, qui s'enfuit dès le 19 juin ; Jacques Crokaert, membre du Conseil politique, le 20 juin ; quant au colonel Georges Vigneron, s'il quittera la direction des Gardes rexistes le 23 juin, il conservera son siège de sénateur provincial. Ce mouvement délétère se poursuivra jusqu'aux élections législatives anticipées du 2 avril 1939.

     

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    Alarmé par cette avalanche de défections et déçu par ces abandons, Léon Degrelle veut néanmoins y voir, au-delà de l'ingratitude et de l'opportunisme des dissidents, l'occasion d'une salutaire purification du mouvement. Dans son discours de réception du médaillon d'Eugène De Bremaecker, il affirme : « Qui serait devenu député, sénateur ou dirigeant à Rex ou dans ses journaux sans y être porté par la seule et unique force de Rex ? Que ceux qui ne sont pas contents fichent le camp. [...] Ceux qui voudraient se faire de Rex un escabeau seront balayés. [...] Les douleurs et les trahisons ne nous abattront pas. Ce sont ces épreuves qui feront la victoire et qui nous feront rester semblables à ce que nous étions au premier jour. » (Le Pays réel, 14 juin 1937, p. 3).

     

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    Nous étonnerons-nous de ne plus entendre parler d'Eugène De Bremaecker dans l'entourage rexiste après cette fête d'anniversaire où il remit à Léon Degrelle le médaillon qu'il lui avait sculpté ?

     

    L'artiste n'avait en effet pas à se montrer plus catholique que le Pape ni plus rexiste que le chef de Rex-Bruxelles, René Lust, dont le nom lui avait été associé, par Le Pays réel, parmi les danseurs assidus du bal clôturant cette mémorable soirée du 12 juin 1937 !...

     

    Eugène De Bremaecker n'eût de toute façon jamais suivi Léon Degrelle dans sa croisade antibolchevique destinée à rendre à la Belgique, grâce à l'héroïsme de ses faits d'armes au Front de l'Est, une place respectée dans l'Europe d'Ordre nouveau : son patriotisme était trop ancré dans la haine de l'Allemand issue de la Grande Guerre. Il ne parlera d'ailleurs jamais de cet « ennemi héréditaire » qu'en utilisant les expressions patronymiques argotiques classiquement péjoratives. Ainsi de deux anecdotes confiées à l'hebdomadaire Pourquoi Pas ? le 7 janvier 1949 : « C'était pendant la guerre... Une auto boche, fonçant dans le décor et derrière un tramway, manque de me tuer net. Je venais de frôler la mort de tellement près, et dans un éclair si rapide, que c'est après seulement que le choc se fit sentir. » (p. 28) ; « Je me vante d'y avoir écrit [dans la Gazette], en 1934, un article sur ce que nous préparait la Bochie, et dans lequel j'avais tout prévu jusqu'aux parachutages. » (p. 29)...

     

    Après la guerre, De Bremaecker eut bien encore l'occasion d'exprimer son art du portrait dans des médaillons exaltant des figures sportives, musicales ou patriotiques. Nous remarquerons également que, tout comme pour la médaille de Léon Degrelle, le sculpteur opte toujours pour le profil gauche, une caractéristique qui semble lui appartenir en propre !

     

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    Photographies extraites, de gauche à droite et de haut en bas, de La Libre Belgique du 6 juin 1945 (maréchal Montgomery), de La Dernière Heure des 11 novembre 1947 (Jef Scherens, septuple champion du monde de cyclisme sur piste), 9 juillet 1948 (le musicologue Gaston Knosp), 18 octobre 1948 (lieutenant-général Van Strydonck de Burkel) et 1er mai 1948 (le compositeur Marcel Poot) et de La Libre Belgique du 5 septembre 1949 (le roi Albert et la reine Elisabeth au cours de la Première Guerre mondiale).