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jean denis

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

     

    40e Correspondance privée – février 2024

     

    Pour marquer la quarantième parution de sa Correspondance privée, le Cercle des Amis de Léon Degrelle a réalisé un judicieux montage dynamique de trois photographies emblématiques de la vie de Léon Degrelle, illustrant son combat permanent et indispensable à la révolution des âmes.

    Rassemblés sous le ciel de feu des Âmes qui brûlent, les trois clichés, en même temps qu’ils célèbrent trois moments importants de la vie militante de Léon Degrelle, mettent en lumière trois piliers de l’idéal solaire de ce vrai chef de peuple, tribun visionnaire et champion de l’élévation spirituelle de sa communauté, de la défense de celle-ci, de sa force et de sa liberté.

     

     

    1936 : Révolution des âmes dans les élections

     

    LD Palais sports 1936.05.17.png« Les partis prétendent maintenir leurs privilèges ; ils sont l’exaspération des intérêts de clans. C’est pourquoi ils accusent Rex de vouloir la dictature. Les rexistes ne veulent à aucun prix de la dictature. [Ovation] Les partis agitent cet épouvantail, alors qu’aujourd’hui, ils nous imposent la dictature des banksters que Rex est le seul à combattre. Les rexistes ne prendront le pouvoir que le jour où le peuple le leur aura donné. [Applaudissements]. »

    (Extrait du discours de Léon Degrelle, citation du compte rendu du meeting rexiste dans Le Soir, 19 mai 1936).

     

    Le premier instantané, à l'arrière-plan de gauche, a été pris lors du discours enflammé de Léon Degrelle au Palais des Sports de Bruxelles, le 17 mai 1936 (à propos de cette photo, voir ce blog au 9 avril 2019). Ce meeting rassemblant plus de 17.000 personnes fut la manifestation la plus spectaculaire de la vigoureuse et déterminante campagne électorale de Rex contre les « banksters ». Malgré l’hostilité générale de tous les milieux politiques, médiatiques, intellectuels et même religieux, elle devait amener, le 24 mai suivant, l’élection triomphale de 21 députés et de 8 sénateurs rexistes.

     

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    Le Pays réel –quotidien nouvellement créé le 1er mai 1936– est le journal de combat de Rex (le titre en a même été dessiné par l'ami fidèle Hergé : ce blog au 20 octobre 2020). Il cloue au pilori les banksters de tous bords : catholiques, le 6 mai ; socialistes, le 8 mai ; libéraux, le 13 mai…

     

    Le soir même des élections, ce dimanche 24 mai qui marquait le triomphe de Rex sur la particratie affairiste, dans un sobre communiqué de victoire, Léon Degrelle rappelait le sens spirituel du combat rexiste : « Tous les partis ont subi une dure défaite parce qu’ils avaient méprisé tout un peuple. […] À tous, nous disons : Venez, Rex est un mouvement fraternel ouvert à tous les Belges. […] Rex n’a jamais voulu appuyer son influence sur la force, mais sur un immense courant des cœurs. Nous sommes forts parce que nous nous aimons. […] Pour nous, il n’existe plus qu’un seul parti, celui du pays et du peuple. Nous sommes la jeunesse. Notre passion, c’est la pureté du pays. » (Le Soir, 24 mai 1936).

     

     

    1938 : Révolution des âmes par la communion populaire

     

    LD Lombeek 1938.jpg« Nous voulons rendre à notre peuple sa pureté et sa noblesse. Nous voulons lui rendre la passion du foyer, lui rendre la foi dans les grandes valeurs morales. Nous sauverons la Patrie en rendant au peuple le sens de la grandeur et en renouant avec nos traditions de fierté et d'héroïsme. [...] Il y a des intérêts moraux et spirituels à sauvegarder au-delà de la politique et nous les plaçons au-dessus d'elle. » (Discours de Léon Degrelle à Lombeek, le 10 juillet 1938, in 60.000, Congrès national Lombeek 10-7-38).

     

    La deuxième photographie du montage, à l'arrière-plan de droite, est sans doute la photo la plus connue de Léon Degrelle-orateur. Elle a été prise lors du discours de clôture aux grandioses Journées rexistes de Lombeek, organisées en 1938 dans cette petite bourgade du Brabant flamand, située à une petite vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bruxelles et dirigée par le député-bourgmestre rexiste Robert Motteux (qui fut révoqué de son mandat communal quatre jours plus tard pour avoir accueilli le congrès en « uniforme rexiste » ceint de l'écharpe mayorale).

    Lombeek LD+Motteux.pngLe Bourgmestre Robert Motteux, à la gauche de Léon Degrelle, porte la chemise et la cravate des gardes rexistes ainsi qu'à la taille, l'emblème de sa fonction : l'écharpe tricolore aux glands d'or. Pour révoquer Robert Motteux le 14 juillet 1938, le ministre de l'Intérieur invoquera son « inconduite grave », notamment le port d'un uniforme contrevenant à la loi de 1934 sur les milices privées. Mais le bourgmestre sera aussi reconnu coupable « d'avoir fait arborer l'étendard d'un parti politique (le drapeau rexiste) à la façade de la maison communale », « d'avoir permis à M. Degrelle de prononcer du haut du perron de la maison communale de Lombeek un discours politique » et d'avoir effectué « à plusieurs reprises le salut hitlérien » ! Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage... À noter que, dès le surlendemain, le nouveau bourgmestre, en compagnie de Léon Degrelle à l'hôtel de ville, rendra un solennel hommage à son prédécesseur, en portant chemise bleue et cravate rouge ainsi que l'écharpe mayorale. Et en effectuant le salut rexiste ! En toute impunité, cette fois.

     

    Réunis en congrès national du 8 au 10 juillet, plus de 60.000 rexistes exprimèrent, en une manifestation triomphale, l'intensité de leur foi dans le renouveau politique et social promis par l'idéal rexiste de révolution des âmes.

     

    Il appartiendra à Jean Denis (voir ce blog aux 15 juin 2017 et 15 juin 2022), docteur en philosophie et lettres et auteur de Principes rexistes et Bases doctrinales de Rex, de tirer la leçon de ce congrès historique, plaçant résolument le message degrellien dans la perspective de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange espagnole fusillé par les Républicains dans la cour de la prison d'Alicante le 20 novembre 1936.

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    Médaille commémorative (tirée à 50.000 exemplaires) du Congrès national de Rex à Lombeek-Notre-Dame, dont l'apothéose fut le rassemblement général de quelque 60.000 adhérents, sympathisants et leur famille, le 10 juillet 1938. Ci-après, cliché à la « une » du Pays réel, le 11 juillet 1938.

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    Fasciné par la figure de José Antonio qu'il rapproche de celle de Léon Degrelle, Jean Denis l'était tout autant par la doctrine sociale de la Phalange lui paraissant répondre aux mêmes principes spirituels à la base du combat rexiste. Il publiera d'ailleurs une présentation des Vingt-sept points de la Phalange dans un petit ouvrage publié la même année que le Congrès de Lombeek, Une révolution dans la guerre. Préface à l'étude de la tragédie hispanique (Renaix, Centre d'Etudes hispaniques, 1938). Il accompagnera aussi plus tard le chef de Rex dans son voyage à travers l'Espagne nationaliste du 2 au 14 février 1939.

     

    Jean Denis écrit donc en conclusion du Congrès de Rex :

    « Le vieillard et l'adolescent, l'homme et la femme, le travailleur calleux et l'intellectuel raffiné : il apparaissait qu'à tous, le masque de la vie quotidienne était tombé ; et chaque visage n'était plus que la lumière d'un regard, la même lumière toujours, faite d'allégresse et de gravité qui, dans la pénombre de l'arc de triomphe, faisait de chacun d'eux tous un archange levant la main en signe de foi, d'espérance et d'amour. Des milliers d'âmes transformées pour toujours.

    Lombeek Arc triomphe.jpeg

     

    L'on songeait à la parole de Léon Degrelle, au message ineffable qu'il a porté partout et qu'il portera jusqu'à son dernier souffle. Lui aussi poète et prophète.

    Sa parole dont il ne faut rien extraire et citer parce qu'elle se trouve vivante en chacun de nos cœurs et que nous savons bien, nous tous, ce que c'est que sa Révolution des Âmes, puisqu'il l'a faite en chacun de nous jusqu'au plus secret de nous-mêmes. Lui qui, seul parmi tous, nous a rendu notre unité de destin dans l'univers. Et qui, brisant les barrières des enclos maudits, nous conduit –et conduit dès à présent notre peuple– vers d'autres horizons, vers d'autres pâturages où traçant des voies d'empire –qu'importe la souffrance quand on sait la pérennité de son œuvre–, il nous rend notre place, à l'air libre, sous les étoiles
    . »

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    Lombeek Tribune.jpg

     

     

    1942 : Révolution des âmes dans la Croisade européenne

    La photo de premier plan dans le montage du Cercle, montre le soldat Léon Degrelle, chef spirituel de la Légion mais pas encore son Commandeur, arborant cependant les pattes de col de lieutenant, grade dont il refusa le privilège (ce blog au 31 juillet 2017), mais qu'il gagna dans les combats de Gromowaja-Balka en février 1942 (à propos de cette photo, voir ce blog au 23 août 2021). Sa casquette s'orne aussi de l'Edelweiss dont s'enorgueilliront toujours les Wallons qui servirent sous les ordres du Général Ernst Rupp, commandant la 97e Division de Chasseurs de montagne à laquelle fut rattachée la Légion à la veille des combats du Donetz, en février 1942, et ce, jusqu'après la Vormarsch (plus de 1200 kilomètres à pied pour contourner la mer d'Azov, de Slaviansk à Maïkop), et les combats du Caucase, d'août à novembre 1942.

    LD Leutnant Pieske.jpgC'est donc dans cet uniforme que Léon Degrelle négocia directement avec Heinrich Himmler dans son train spécial stationné au Grand Quartier général de Hitler, le passage de la Légion Wallonie à la Waffen SS (ce blog au 20 octobre 2023).

     

    Et que, dans la foulée, il l'accompagna, le 24 mai 1943, au camp d'entraînement de Pieske, après avoir convaincu le Reichsführer SS de faire la connaissance de ses « Bourguignons ».

     

     

     

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    Léon Degrelle et Lucien Lippert accompagnent Heinrich Himmler –ici, de dos, saluant– dans sa BMW 335 lors de sa visite des Légionnaires wallons à Pieske, le 24 mai 1943 (une autre photo est à voir sur ce blog au 30 avril 2020). C'est une visite en toute décontraction qu'effectue le « terrible » Reichsführer SS, saluant à tout-va, heureux de découvrir en ces Bourguignons des soldats alertes, espiègles, consciencieux, intelligents, fidèles, efficaces (ce blog au 24 janvier 2020 ; Saint-Loup, Les SS de la Toison d'Or, pp. 339-340).

    LD Discours Berlin 1943 01 07.jpgPhoto de presse de l'agence SIPHO (Service International Photographique) datée du 10 février 1943 et légendée : « Léon Degrelle pendant son discours à Berlin le 7 janvier [erreur pour « février »] 1943. Dans la salle coupole du Reichsportfeld à Berlin, Léon Degrelle a parlé aux ouvriers wallons et aux volontaires wallons contre le Bolchevisme. »

    C'est dans cette tenue aussi que, pour la dernière fois avant de revêtir l'uniforme SS du soldat politique, Léon Degrelle parla à Berlin, le 7 février 1943, devant plus de deux mille soldats et ouvriers wallons, pour rappeler le sens de cette guerre de civilisation. Nous avons déjà publié l'essentiel de ce discours (ce blog au 16 janvier 2016) : un an plus tard, après avoir été appelé en son Grand Quartier général du Front de l'Est par le Führer Adolf Hitler qui le fit Chevalier de la Croix de Fer, Léon Degrelle redisait à nouveau aux milliers de Français venus l'écouter, le 7 mars 1944 au Palais de Chaillot, la nécessité de la révolution sociale et spirituelle :

    « Ce qui nous intéresse le plus dans la guerre, c'est la révolution qui suivra, c 'est de rendre à des millions de familles la joie de vivre, c'est que les travailleurs européens se sentent des hommes libres, fiers, respectés, c'est que dans toute l'Europe, le capital cesse d'être un instrument de domination des peuples et soit mis au service du bonheur des peuples. La guerre ne peut s'achever sans cette révolution socialiste qui sauvera le travailleur des usines et le travailleur des champs. Nous ne sommes pas des anarchistes. Nous voulons rétablir la justice sociale alors que pendant l'avant-guerre et même pendant la guerre, chez les pays capitalistes, c'est le peuple qui paie, c'est le peuple qui souffre, c'est le peuple qui est écrasé. »

     

    LD Chaillot 1944.03.05.jpg

    « Organisée par la Waffen SS française, la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme et la milice française, la manifestation qui s'est déroulée dans le cadre grandiose du Palais de Chaillot, réunissait plusieurs milliers de Parisiens qui ne ménagèrent pas leurs applaudissements enthousiastes au Chef. Jamais peut-être il n'a été donné à un public français d'entendre de plus rudes vérités que celles que le Chef a dites sur le ton amical et franc que nous lui connaissons. » (Le Pays réel, 7 mars 1944).

     

     

    « Nous qui sommes Peuple »

     

    Illustrant parfaitement le montage photographique de la première page, le texte de Léon Degrelle choisi par le Cercle des Amis (extrait de l'éditorial de l'hebdomadaire Rex du 21 juin 1935) explique la raison d'être du mouvement populaire représenté par Rex en même temps qu'il éclaire le sens de son action.

     

    Rex 1935.06.21.png

     

    «  Ce que nous voulons, c'est rassembler les grandes masses populaires, les organiser, les stimuler, rendre agissante leur vertu. [...] Rex est essentiellement un mouvement populaire. Nous somme peuple, nous ne somme pas avec le peuple, nous ne venons pas au peuple : nous sommes le peuple lui-même qui se réveille et qui regarde avec audace et confiance l'avenir, parce qu'il veut vivre. [...] Entre le politicien et le peuple, il n'y a que de froides relations juridiques, un contrat dont chacune des parties redoute toujours que l'autre ne le viole. Nous voulons, nous, entre l'homme d’État et son peuple : courant de confiance, d'abandon et, disons le mot, d'amour. La vraie souveraineté populaire, c'est celle-là : des chefs qui commandent avec autorité, mais qui, par le contact direct et fréquent avec leur peuple se sentent en constante communion d'idées et de volonté avec tout ce qu'il y a de sain dans le pays. »

     

     

    Degrelliana

    Comme toujours, la Correspondance du Cercle donne accès à une véritable bibliothèque d'ouvrages indispensables au bagage intellectuel de tout nationaliste identitaire, qu'ils relèvent de l'histoire (par exemple, le premier volume de biographies de recrues de La Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, d'Eric Le Clanche), de la culture (comme Germanica, d'Alain de Benoist), de la littérature (Les Chiens de paille, de Pierre Drieu la Rochelle ou Lettres à une provinciale, de Robert Brasillach), tous ouvrages disponibles à la Boutique nationaliste.

     

    Mais ce sont surtout les informations concernant Léon Degrelle qui nous intéresseront, tant elles relèvent de la quasi-exhaustivité.

     

     

    Miège

     

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    Ce qui nous a fait un tout particulier plaisir est sans conteste le charmant dessin, poétiquement évocateur, de Miège, qui est désormais, aux côtés de Chard, le dessinateur attitré de Rivarol.

    Miège a choisi de représenter Léon Degrelle « à l'air libre, dans la nuit claire, sous les étoiles », comme le préconisait José Antonio (discours du 29 décembre 1933 ; voir aussi Jean Denis, cité ci-avant). Il porte la houppette de Tintin –personnage qu'il a inspiré comme en témoigne son opus ultimum Tintin mon copain coincé sous le bras–, mais avec les cheveux que le Chef de Rex avait naturellement foncés, ce qui lui donne aussi une ressemblance avec Quick, le ketje de Bruxelles. D'autant plus appropriée qu'il est justement en arrêt devant l'enseigne du restaurant Chez Léon de Bruxelles, spécialiste du « moules-frites » national : ayant développé une chaîne de restaurants populaires couvrant toute la France, Chez Léon de Bruxelles, raccourci aujourd'hui en Léon, est ainsi devenu le point de rendez-vous idéal (un stamcafé comme on désigne à Bruxelles son bistrot préféré) de tous les degrelliens français !

    En une silhouette suggestive, Miège a réussi à rassembler toutes les étapes de la vie intrépide et généreuse de Léon Degrelle, amalgamant les valeurs altruistes du scoutisme tintinesque à la révolution des âmes de Rex (dont il porte la boutonnière) et l'héroïsme du Légionnaire de la Croisade pour l'Europe Nouvelle libérée de l'exploitation capitaliste et de la menace bolchevique : le poète-soldat, la tête dans les étoiles, porte sa Croix de Chevalier et ses énormes godillots sont bien ceux que le Führer a fourrés de Völkischer Beobachter (voir J.-M. Charlier, Léon Degrelle : persiste et signe, p. 332) !

    R&A Miège.jpeg
    Pour mieux connaître Miège, nous vous conseillons vivement de lire le dernier numéro de Réfléchir&Agir (et de vous abonner à cet excellent trimestriel: 35 ou 40 € numéro hors-série compris–, selon que vous habitiez la France ou non): une réjouissante interview, fort instructive, du dessinateur vous y attend.

     

    Le dernier recueil de ses dessins –En traits libres, Editions Dualpha, préfacé par Francis Bergeron– est également disponible sur le site de la Boutique nationaliste.

     

     

     

     

     

    Editions degrelliennes

     

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    Le Cercle signale une nouvelle édition de Mes aventures au Mexique en espagnol par une maison d'édition mexicaine appelée Lina Delir. Ce nom était utilisé par les Cristeros pour signer leurs communiqués et tracts clandestins pendant la Cristiada, nom du soulèvement des catholiques mexicains contre l'intolérance religieuse du gouvernement franc-maçon entre 1926 et 1930 : il est l'acronyme de « Ligue nationale de fense de la liberté religieuse » (ce blog, entre autres, aux 2 avril et 25 décembre 2017).

    Il s'agit en réalité de la traduction espagnole des récits et documents sur la persécution des catholiques au Mexique, rassemblés et présentés par Mgr Louis Picard, aumônier-général de l'Action Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB) et Giovanni Hoyois, son président, sous le titre La Tragédie Mexicaine. Jusqu'au Sang... (Editions de la Jeunesse Catholique, Louvain, 1928). Rappelons que Mgr Picard fut le mentor de Léon Degrelle (ce blog, entre autres, au 5 avril 2017 et 20 février 2019) qui occupait d'ailleurs un « kot » (logement étudiant) chez lui, à Louvain, et à qui il confia les Editions Rex, appelées à devenir le vecteur essentiel de la Révolution des Âmes (tous les détails sont à retrouver dans Léon Degrelle, Cristeros, Editions de l'Homme libre). Il était donc naturel de compléter cet ouvrage par Mes aventures au Mexique qu'écrivit Léon Degrelle dans la foulée de ses reportages sur la persécution des Cristeros pour le vingtième siècle (octobre 1928-janvier 1929, ce blog au 7 février 2019). Regrettons seulement que cette édition mexicaine rassemblant les deux livres n'associe le nom de Léon Degrelle qu'à celui de G. Hoyois, –qui, en 1945, éreinta lamentablement le proscrit condamné à mort dans son L'Ardenne dans la tourmente–, faisant l'impasse sur Mgr Picard qui fut pourtant l'âme de la défense des Cristeros en Belgique et qui associa étroitement Léon Degrelle à son action (voir Léon Degrelle, Cristeros, pp. 19-34).

     

    Mexico Riesco.jpgIl semble que, pour obtenir cet ouvrage (400 pages, 45 euros, frais d'envoi compris), il faille s'adresser à luzdealbania@gmail.com. La version espagnole de Mes Aventures au Mexique a cependant déjà connu une édition indépendante dès 2006, avec une introduction de José Luis Jerez Riesco (à qui l'on doit l'indispensable Léon Degrelle en Exil: ce blog au 19 avril 2019). Publiée par l'éditeur espagnol Nueva Republica, elle est toujours disponible au prix d'à peine 12 euros, sur le site de Fides Ediciones Mundial.

     

    Une autre publication mexicaine a retenu l'attention du compilateur d'informations degrelliennes du Cercle : Elbruz Altus Vexilum. Un nom singulier associant le nom de la plus haute montagne du Caucase, aux confins de l'Europe, l'Elbrouz, aux deux pics jumeaux où fut enchaîné Prométhée, et la traduction latine –Altus Vexilum– du titre de l'hymne national-socialiste, Die Fahne hoch ! (« Drapeau levé ! »).

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    Le Cercle se réfère au site français VoxNR qui, le 5 août 2023, a mis sur son site la traduction du récit donné par l'écrivain Juan Guerrero Zorrilla de sa rencontre avec Léon Degrelle à Madrid, le 20 avril 1989, à l'occasion du centenaire d'Adolf Hitler. Cet article provient de la revue mexicaine Elbruz Altus Vexilum qui l'aurait publié dans son numéro 6 de septembre 2013.

     

    Elbruz 8 p. 1.pngUne collection de la plupart des premiers numéros de la revue Elbruz Altus Vexilum est disponible sur Internet (du n° 0 au n° 16, mais sans les numéros 2, 8 et 12), mais ces souvenirs de Juan Guerrero Zorrilla ne se trouvent en tout cas pas dans la sixième publication (l'erreur vient peut-être de ce que ce texte fut d'abord publié avec cette référence par l'association culturelle mexicaine Robert Brasillach, le 28 juillet 2023). Plus probablement cet article a-t-il été publié dans le numéro 8 (printemps 2014) dont nous ne connaissons que la couverture justement consacrée à Léon Degrelle (« Le dernier gentilhomme »).

     

     

    Elbruz 13 p. 40.png

    Reproduisons pour l'anecdote la publication pour le moins inattendue, dans le 13e numéro d'Elbruz Altus Vexilum (p, 40), d'une photo de la famille royale belge en illustration d'un article sur la nécessité en Europe de faire de nombreux enfants pour contrer « la décadence de l'Occident due à la défaite de l'Axe à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale » !...

     

    L'écrivain mexicain Juan Guerrero Zorrilla est né en 1942 à Tampico, principal port industriel de l’État mexicain de Tamaulipas, située à l'embouchure du Rio Pánuco sur le Golfe du Mexique. Coïncidence extraordinaire, le paquebot qui emmena Léon Degrelle de Hambourg à Veracruz s'appelait justement Rio Panuco ! Construit par les chantiers navals de Kiel en 1924, il assurait la traversée de l'Atlantique pour la compagnie allemande Ozean Linie. Revendu en 1934 à un armateur australien, il fut coulé par l'aviation japonaise en 1942 dans le port de Darwin (voir ce blog au 1er mai 2016 et Léon Degrelle, Cristeros, pp. 245-248).

     

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    Léon Degrelle à bord du Rio Panuco l'emmenant au Mexique. Il écrit à ses parents une lettre qui, destinée à les rassurer, donne aussi de précieux renseignements sur la vie à bord du navire :

    À bord du Rio Panuco, le 8 décembre 1929.

    Mes bien chers tous,
    Nous sommes entrés hier dans les mers américaines. À midi, nous avons aperçu, éclatante sous le soleil, la première des îles Bahamas, celles que découvrit d'abord Christophe Colomb. Je dois dire que nous étions moins émus que lui, puisque nous prenions joyeusement un bain de mer ! À l'avant du bateau, un bassin est aménagé où pénètre et s'écoule sans cesse la bonne eau tiède. Et c'est très amusant, en plein Décembre, alors que vous vous calfeutrez dans les maisons, de prendre ici, en face de la Floride, des bains de mer deux et trois fois par jour ! J'ai décrit à Cécile [van den Bossche, d'Ostende, avec qui Léon Degrelle s'était fiancé en novembre 1928], qui vous communiquera ma lettre, les tempêtes effrayantes qui nous en ont fait voir de toutes les couleurs pendant la 1ère semaine dans l'Atlantique. Cela nous a valu, en plus d'impressions poétiques, lyriques et... parfois plus prosaïques, trois jours de retard, si bien que nous ne débarquerons que le 11 ou le 12 à Vera Cruz.

    Depuis les îles Açores, d'où je vous ai envoyé une lettre-télégramme, nous avons eu un temps magnifique. Soleil éblouissant, torride depuis quelques jours. Dans les flots, de gros dauphins qui dansent. Au fil de l'eau, des troupes argentées de poissons-volants. Des soirées chaudes, placardées d'étoiles, avec des clairs de lune qui blanchissent la mer.

    Et avec cela une santé splendide. On est d'ailleurs très bien nourri, quoique la cuisine allemande diffère parfois très fort de la nôtre. J'ai d'épatants compagnons de route avec lesquels le temps passe comme un éclair. Puis, il y a des concerts à bord, des visites de St Nicolas, des bals, une grande fête de travestis. Bref, impossible de s'ennuyer. Au contraire !

    Et puis une grande fraternité internationale. On est en rapport ici avec des représentants de tous les peuples d'Europe et je vous avoue que c'est bien formateur de vivre dans cette tour de Babel.

    LD Rio Panuco Passagers.jpgDemain, nous faisons escale à La Havane où j'irai passer quelques heures. Puis, trois jours après, le pied gaillard, je foulerai le sol mexicain, prêt à de nouvelles et magnifiques aventures.

    Ah ! Vraiment, je suis heureux d'avoir entrepris une pareille randonnée. Et mille fois encore, je vous remercie de m'y avoir aidé avec tant d'affection et de générosité. Ce sera dans ma jeunesse, le plus beau, le plus impérissable des souvenirs.

    Il fait à présent une chaleur formidable qui nous aplatit tous comme des omelettes ! Ce que cela ferait du bien à notre chère maman ! C'est ici, tout le long du pont, grands bains de soleil !

    J'ai une collection splendide de photos de bord qui vous amusera bien à mon retour. Cela fait un album très vivant.
    Je crois qu'il est prudent que, déjà, je vous souhaite... la nouvelle année ! En effet, c'est à peu près alors que ma lettre vous parviendra. Pour vous, mes bien chers papa et maman, je renouvelle tous les vœux que chaque jour et très tendrement je forme pour vous et confie au Bon Dieu. Vous êtes les plus chers exemples de dévouement, d'abnégation et d'amour. Il n'est point de souhaits assez ardents et assez complets que je puisse former pour mon cher papa et ma chère maman.

    Bonne année aussi à tous mes chers frère et sœurs ainsi qu'à leur descendance ! D'ailleurs, je rentrerai en janvier et serai à temps au pays encore pour dire à chacun à cette occasion tout ce que je lui souhaite particulièrement.

    Bien des choses de ma part aussi à tous les oncles, tantes, cousins, cousines et amis les meilleurs.

    Mais pour vous, mes bien chers tous, par delà les 8000 km qui déjà nous séparent, j'envoie les plus affectueux, les plus ardents, les plus... tropicaux baisers de votre grand explorateur.

    L.

     

     

    Juan Guerrero Zorrilla.png

    Juan Guerrero Zorrilla est surtout connu pour ses contes fantastiques et récits de science-fiction pour lesquels il reçut plusieurs récompenses littéraires de même que, tout récemment le 10 août 2023, l'hommage officiel de l'université de l'Etat mexicain de Tamaulipas.

     

     

    Cedade 1989.pngLe récit de sa rencontre avec Léon Degrelle que l'écrivain a confié à la revue Elbruz Altus Vexilum témoigne de ses profondes convictions nationales-socialistes puisque c'est pour participer à l'hommage rendu par le CEDADE (Cercle Espagnol Des Amis De l'Europe, ce blog, notamment, au 4 février 2017) à Adolf Hitler pour le centième anniversaire de sa naissance qu'il traversa l'Atlantique pour Madrid. Son témoignage est cependant fort restreint, essentiellement à cause de la vive émotion qui l'étreignit pendant cette soirée, mais aussi parce qu'il ne parlait ni le français, ni l'allemand qui furent surtout pratiqués à cette occasion. Extrayons-en ces précisions (nous retraduisons d'après l'original publié par l'Asociación Cultural Robert Brasillach : notons, au passage, qu'elles établissent à nouveau la capacité de Léon Degrelle de s'exprimer en allemand : ce blog, entre autres, au 26 mai 2022) :

    « Le restaurant, pas très grand, était plein : c'est là que se produisit la rencontre avec le Général Degrelle, l'homme le plus important que j'aie connu dans ma vie. [...] Puis la causerie a commencé. En fait, je n'ai pratiquement rien compris : il parla d'abord en français, puis en allemand ; mais j'étais en compagnie de bons camarades [...] et je m'assis à côté du seul Espagnol qui se trouvait là. »

     

    LD Madrid Christophersen+Tonningen 1989 04 20.jpgC'est dans un petit restaurant populaire de Madrid qu'en toute discrétion Léon Degrelle célébra, le 20 avril 1989, le centenaire d'Adolf Hitler en compagnie d'une petite trentaine d'amis européens qui eurent l'exceptionnelle bonne fortune de fêter cet événement en compagnie de celui que le Führer se fût choisi pour fils.

    À la droite de Léon Degrelle, on reconnaît l'Allemand Thies Christophersen (1918-1997), auteur en 1970 du fameux rapport Le mensonge d'Auschwitz, et Florentine Heubel (1914-2007) qui, épousant, le 21 décembre 1940, Meinoud Rost van Tonningen, le chef du Mouvement National-Socialiste de son pays (qui deviendra, peu de temps après, le président de la banque des Pays-Bas), fut la première Néerlandaise à se marier selon le cérémonial SS : sa bague runique de mariage qu'elle eut l'occasion de présenter au baise-main du Führer devint sa plus précieuse relique.

    À la gauche du Commandeur de la Sturmbrigade Wallonien, se trouve, en fin de banquette, l'Allemand Ewald Althans (né en 1966) promu alors par le Generalmajor Otto Ernst Remer à la direction des jeunes de son Deutsche Freiheitsbewegung (Mouvement allemand pour la Liberté). La 40e Correspondance du Cercle propose justement la première partie d'un entretien-témoignage du plus haut intérêt du Général Remer à propos des mensonges répandus sur la réalité du Front de l'Est : de quoi largement démonétiser les récentes tentatives injustifiées de criminalisation des Légionnaires wallons par le CEGESOMA (ce blog, entre autres, au 30 novembre 2019 et 11 mars 2022).

    Assis à gauche de Léon Degrelle, le Phalangiste Alberto Torresano (1934-2023) est probablement le « seul Espagnol qui se trouvait là » dont parle Juan Guerrero Zorrilla.

    C'est à lui, parfait francophone, que Léon Degrelle dédicaça cette photo historique, datée symboliquement du 20 avril 1989. Proche de Léon Degrelle, Alberto Torresano compta parmi les dernières personnes à pouvoir lui rendre visite à l'hôpital de Malaga où il devait décéder (ce blog au 5 août 2023).

     

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    Alberto Torresano, en visite à Bruxelles en 1990 avec son épouse Paloma, tenait à voir la maison de Léon Degrelle, Drève de Lorraine, en lisière du Bois de la Cambre. La photo a été prise à l'arrière de la villa, devant la grille ouvrant sur l'étroite Drève du Caporal.


    Dans l'attachant ouvrage
    Léon Degrelle. Documents et Témoignages, publié en 2014 dans la collection des Cahiers d'Histoire du Nationalisme de Synthèse nationale sous la direction de Christophe Georgy, il signa un familier et sincère Léon mon Ami ! (ce blog au 22 janvier 2016).

    Alberto Torresano était connu dans tous les milieux nationalistes européens pour sa fidélité absolue au message politique et social de la Phalange historique et à la figure de José Antonio, son chef charismatique. Il était surtout apprécié par tous ceux qui l'ont connu et qui sont immanquablement devenus ses amis pour sa gentillesse envahissante, son humour bon enfant et son entregent tenace. Aussi est-ce avec émotion que nous avons appris, par l'In memoriam reconnaissant du Cercle des Amis de Léon Degrelle, son décès survenu le 14 septembre dernier, dans sa nonantième année. Un important dossier d'hommage a été publié par la Lettre des Amitiés Franco-Espagnoles n° 115, Automne 2023, du Cercle Franco-Hispanique (adhésion : 25 €. Ecrire à cfh.grimaldi@free.fr).

     

    Tout serait à présenter et commenter dans cette XXXXe Correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Reprenons seulement pour conclure le communiqué du Dernier Carré expliquant comment la cessation de ses activités ne signifie nullement la disparition de l'idéal solaire qui inspira nos héroïques Anciens et justifia son existence.

     

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    Cercle des Amis de Léon Degrelle, adhésion (30 ou 37 euros, selon que vous résidiez en France ou non) et renseignements sur les livres présentés : www.boutique-nationaliste.com.

     

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France.

    lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

     

  • « Les ultimes secrets de Hergé » de Bob Garcia : un aveuglement antidegrellien, malgré des sources originales

    VA Tintin Palle Huld.jpegC’est Valeurs Actuelles qui nous l’a appris (c’était le 23 février dernier) : après Paul Remi (le frère de Hergé, ce blog au 1er février 2016), Rouletabille, évoqué par Guillaume Pinson (le fils de la concierge de Tintin lorsqu’il habitait rue du Labrador ?) dans la revue canadienne Etudes françaises (vol. 46, 2010), le motard Robert Sexé (une lubie de Francis Bergeron, ce blog aux 1er février et 4 mai 2016 ; 29 décembre 2021) et Albert Londres (par le faussaire Pierre Assouline, ce blog au 29 décembre 2021), il paraît que « En réalité, il faut regarder vers le Danemark pour y découvrir le prototype de Tintin. […] C’est Palle Huld, un garçon de 15 ans, commis dans un magasin d’accessoires automobiles » !

     

    La démonstration, toute de ragots incertains, signée par Philippe Delorme, laisse plutôt pantois : « On dit que l’abbé Norbert Wallez, le directeur du XXe siècle, le journal catholique pour lequel travaillait Hergé, aurait conseillé à ce dernier de créer un héros ressemblant au jeune Danois » ! Nous ignorons si ce Philippe Delorme a quelque chose à voir avec Paul-André Delorme qui signa naguère dans Rivarol un Léon Degrelle, flamboyant fasciste wallon, surprenant de « correctitude politique » (ce blog aux 13, 20 mai et 21 juin 2018), mais nous retrouvons dans son article une identique propension à la gratuité des « informations » non vérifiées…

    Nous avons, bien sûr, envoyé un commentaire circonstancié et dument référencé à la revue parisienne qui en a publié l’essentiel. Notre surprise fut plus grande encore de voir à notre suite une autre réponse allant semblablement dans notre sens, signée par… Francis Bergeron !

    L’occasion de nous réjouir de la remarquable évolution de l’auteur du malheureux Degrelle, Qui suis-je ? (ce blog à partir du 30 avril 2016) ! Dans sa biographie Georges Remi, dit Hergé (2011), il prétendait que « Tintin est le contraire de Degrelle quant au caractère » ; puis, à propos de son bouquin Hergé, le voyageur immobile (2015), il convenait dans Rivarol que « oui, Tintin, c’est Degrelle. Un peu. » (ce blog au 1er février 2016). Aujourd'hui, il écrit que «  le jeune journaliste du XXe siècle Léon Degrelle, qui portait des culottes de golf, impressionnait [Hergé] par le récit épique de ses reportages et l’a fortement influencé »...

    VA Gérard+Bergeron 1.jpeg

     

    Rappelons qu’au moment de la création de Tintin (janvier 1929), les « récits épiques » de Léon Degrelle ne pouvaient concerner que le saccage, en janvier 1928, de l’exposition bruxelloise à la gloire des Soviets (ce blog aux 29 septembre 2020 et 29 décembre 2021) : il provoqua un séisme politique qui secoua le monde politique belge, fut énergiquement encouragé par l’abbé Wallez, directeur du XXe Siècle, et favorisa l’engagement du courageux antibolcheviste au quotidien catholique où il devint officiellement le confrère de Hergé (précisons que c’est Valeurs Actuelles qui a mis des guillemets suspicieux à ce mot dans notre texte !). Hergé qui, dès son premier numéro de novembre 1927, prêtait déjà ses dessins à la gazette universitaire L’Avant-Garde de Léon Degrelle (ce blog aux 13 mars 2018, 15 octobre 2020 et 31 mars 2021).

    Lorsque donc l’abbé Norbert Wallez commanda à Hergé la création pour la jeunesse d’un nouveau héros qui irait combattre les communistes en Bolchévie, ce ne pouvait qu’être sur le modèle du remuant nouveau confrère Léon Degrelle dont le dessinateur s’inspira au physique comme au moral (ce blog du 21 septembre au 1er décembre 2020).

     

    Palle Huld

     

     

    Garcia Hergé Ultimes secrets.jpegMais revenons à l’article de Valeurs Actuelles. C’est pour présenter un énième ouvrage sur le créateur de Tintin, Hergé, les ultimes secrets, de Bob Garcia, tintinophile auteur de livres que nous ne connaissons pas, que Philippe Delorme en a repris le principal scoop sur « Le vrai Tintin ». Mais dans le livre, l’affirmation spécieuse (« On dit que… ») n’apparaît pas. L’argumentation n’est cependant pas plus convaincante.

     

    Il faut savoir que tout le bouquin prétend –et la plupart du temps de manière pertinente– retrouver des sources d’inspiration de Hergé dans les textes et dessins de Jam (Paul Jamin), Jiv (Jean Vermeire) et d’autres collaborateurs du Petit Vingtième. Mais concernant le jeune Danois ayant « gagné un concours qui lui avait permis d’effectuer un voyage sur les traces du héros de Jules Verne », c’est vraiment pousser le bouchon trop loin que d’oser affirmer que « Le Petit Vingtième révèle rétrospectivement plusieurs sources majeures d’Hergé » (p. 17), car les suppléments jeunesse du quotidien catholique que cite Bob Garcia sont de sept et dix ans postérieurs au début des aventures de Tintin et Milou chez les Soviets.

    En effet, jamais Palle Huld et son tour du monde n’ont été évoqués dans Le Petit Vingtième en 1928. Mieux même, alors que le centenaire de la naissance de Jules Verne est évoqué dans Le XXe Siècle (11 janvier et 11 février 1928), il n’y fut jamais question du scout Danois. Même lorsque le quotidien évoqua « Une façon originale de fêter Jules Verne » en signalant l’initiative de journaux scandinaves envoyant « un de leurs rédacteurs » sur les traces de Philéas Fogg, il ne fut jamais question du concours gagné par Palle Huld.

     

    XXe Siècle 07.02.1928 Ann. J. Verne.png

    Le XXe Siècle du 7 février 1928 évoque l’initiative de journaux scandinaves de tenter de rééditer l’exploit de Philéas Fogg. Mais il ne sera jamais question du concours organisé par le quotidien danois Politiken et gagné par Palle Huld, jeune employé dans un magasin d’accessoires pour automobiles.

     

    Prétendre alors que « le boy-scout danois Palle Huld » inspira le personnage de Tintin car « Un an avant Tintin, il portait un manteau à carreaux, posait sur la Place rouge, et son retour était acclamé par une foule en liesse » (p. 17), c’est vraiment le réduire à rien : un manteau à carreaux (voir à ce sujet le commentaire de Francis Bergeron ; ajoutons que le manteau de Tintin n’est nullement à carreaux, au contraire de son costume !), une pose sur la Place rouge (la photo de Valeurs Actuelles montre aussi une pose devant la Porte de Brandebourg, à Berlin) et un retour de voyage sous les acclamations… Mais rien, par exemple, sur le but du voyage : il n’est absolument pas question dans Les Aventures de Tintin reporter du Petit Vingtième au pays des Soviets de quelque tour du monde, mais d’un reportage sur « ce qui se passe […] en Russie soviétique », ce dont il n’est absolument pas question dans le récit de Palle Huld.

    Paris-Soir  01.05.1928.pngParis-Soir (1er mai 1928) a interviewé le « globe-trotter » Palle Huld et s’amuse de ce qu’il n’ait pas la moindre anecdote à raconter sur son périple à travers le monde. Même pas, n’en déplaise à Bob Garcia, sur « la Russie rouge » où il aurait dû préfigurer Tintin !...

     

     

     

    Ajoutons que les révélations du Petit Vingtième en 1935 et 1938 n’ont rien de « rétrospectif » puisqu’il semble bien que Hergé ne se serait servi de Le Tour du monde en 44 jours de Palle Huld qu’à partir de 1934 pour Le Lotus bleu (mais Bob Garcia n’en donne aucun exemple) et en 1942 pour l’affiche de sa pièce de théâtre (coécrite avec Jacques Van Melkebeke) Mr Boullock a disparu… reprenant l’idée de l’illustration de couverture où l’on voit le jeune Danois effectuer son tour du monde en courant sur un globe terrestre : Tintin, suivi des Dupondt, fait de même, mais en sens inverse.

    M.Boullock a disparu Ed. 6ème Art 1.jpg

    Dans un commentaire d’introduction fort bien documenté, l’auteur du pastiche Monsieur Boullock a disparu (Editions du 6ème Art), met côte à côte la couverture du livre de Palle Huld et l’affiche de cette pièce qui sera jouée au Théâtre royal des Galeries, à Bruxelles, du 26 décembre 1941 au 8 janvier 1942. Il s’agit de la deuxième pièce de théâtre mettant en scène Tintin, après Tintin aux Indes ou Le Mystère du Diamant Bleu, jouée du 15 avril au 8 mai 1941, toujours au Théâtre des Galeries.

     

    Il est clair que pour Bob Garcia, Léon Degrelle n’a rien à voir dans la naissance de Tintin. Et pour n’avoir pas à en parler, rien de tel que le coup du « passez muscade » : « L’abbé Wallez, directeur du Petit Vingtième, demande à Hergé d’utiliser son petit reporter de papier –créé pour l’occasion– pour dénoncer les abus, les dérives et les scandales du régime soviétique. » (p. 15). Sauf que le directeur du XXe Siècle –dont le Petit Vingtième n’était que le supplément jeunesse confié à Hergé, son rédacteur en chef– n’a pas demandé à Hergé « d’utiliser son petit reporter de papier », mais de créer un petit reporter qui serait tout particulièrement « implacable pour tous les pervertis de l’intelligence et du cœur » que sont les bolchévistes (Norbert Wallez, in Le XXe Siècle, 29 janvier 1928), que le pape Pie XI identifierait bientôt comme « intrinsèquement pervers ».

    XXe Siècle 13.01.1928 Saccage.png

    En première page du XXe Siècle, le 13 janvier 1928, l’article-phare célèbre l’action d’éclat des « patriotes belges » emmenés par Léon Degrelle contre les Soviets !.

     

    Le « créé pour l’occasion » de Bob Garcia permet de faire l’impasse sur l’origine exacte du « petit reporter de papier ». Certes, Le XXe Siècle avait rendu compte, le 19 avril 1928, du Moscou sans voiles de l’ancien consul belge en Russie. Mais le héros créé par Hergé pour son supplément Jeunesse n’est évidemment pas à l’image du cinquantenaire Joseph Douillet, mais bien plutôt du jeune Léon Degrelle, pourfendeur tout aussi implacable des bolchévistes comme le chroniqua avec un chaleureux enthousiasme Le XXe Siècle, trois mois plus tôt, le 13 janvier 1928. Tintin devait donc lui ressembler aussi bien au caractère qu’au physique et être un jeune journaliste intrépide et courageux aux fermes convictions spirituelles (l’irréfutable démonstration s’en trouve dans l’introduction Aux origines de Tintin de l’ouvrage posthume de Léon Degrelle, Cristeros, aux éditions de L’Homme Libre, 2020).

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  • Il y a 80 ans, le 36e anniversaire de Léon Degrelle

     

    C’est aujourd’hui l’anniversaire de la naissance de Léon Degrelle. Le cent-seizième.

    Il y a 80 ans, c’est de manière particulière que se fêta son 36e anniversaire –l’âge de l’accomplissement du destin terrestre de Jésus, assurant la gloire du Christ-Roi–, par la publication d’un éditorial dans Le Pays réel du dimanche 14 juin 1942 (le journal ne paraissait pas le lundi) : c’est, à notre connaissance, le seul article célébrant l’anniversaire du tribun bourguignon jamais publié dans la presse rexiste.

    Cet anniversaire emblématique fut également célébré de manière grandiose sur le Front du Donetz où se trouvaient alors Léon Degrelle et ses Légionnaires, grâce au Prévôt de la Jeunesse, John Hagemans, et son génie scénographique, qui emmenait le Second Contingent de Volontaires, celui, bouillonnant d’héroïsme, de la Jeunesse rexiste.

    LD 1942 a.jpg
    Cet éditorial du Pays réel, le quotidien du « Front intérieur »,  était signé « J.D. », c’est-à-dire Jean Denis (1902-1992) qui, alternant la fonction avec le rédacteur en chef José Streel, allait prendre sa place d’éditorialiste pendant deux semaines, du 12 au 25 juin.

    Proclamé Docteur en Philosophie et Lettres de l’Université Catholique de Louvain en 1926, Jean Denis milita à l’Association Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB) de Mgr Louis Picard dont il était le secrétaire et chez qui Léon Degrelle avait installé son « kot » (logement d’étudiant : ce blog au 5 avril 2017).

    C’est donc auprès de Mgr Picard promouvant inlassablement le culte du Christ-Roi défini par le pape Pie XI dans l’encyclique Quas Primas (1925) et qui donnerait son nom au mouvement de révolution des âmes de Léon Degrelle (ce blog aux 2 avril et 25 décembre 2017 ; Mgr Picard écrira un de ses livres les plus importants, Le Christ-Roi, pour les éditions Rex en 1929) que les deux jeunes gens nouèrent leurs premiers liens d’amitié.

    Dès lors, Jean Denis demeurera d’une fidélité irrévocable à son engagement auprès de celui qu’il regardera toujours comme son « chef, c’est-à-dire le dépositaire de notre volonté collective » (dédicace de son ouvrage doctrinal Principes rexistes, 1936) : rédacteur en chef de l’hebdomadaire Soirées (1931), journaliste au Pays réel (1936), il sera élu député rexiste de Namur aux élections du 24 mai 1936.

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    Une des rares photos de Jean Denis que nous avons pu retrouver : publiée dans le « numéro spécial consacré à Rex » de Soirées (25 août 1933), elle montre le rédacteur en chef de ce magazine, fier d’avoir compris « le langage poétique de l’image » recherchant en permanence« la simple conjonction des textes et des documents photographiques ».

     

    Durant la guerre, celui que Léon Degrelle considérait comme l’ « un des premiers et des plus purs militants du rexisme » sera responsable du Département culturel de l’Etat-major du Chef de Rex (1941), tout en poursuivant son œuvre d’éditorialiste au Pays réel, de journaliste à Radio-Bruxelles et de chroniqueur au National-socialisme, l’ « Organe mensuel du mouvement rexiste », dès son lancement en décembre 1942. Il sera également nommé par le commandant de la Gendarmerie nationale, le colonel Adrien Van Coppenolle, professeur à l’école de Tervuren de la Police générale du Royaume.

    Avec José Streel (1911-1946, ce blog au 30 juin 2016), auteur, en 1941, de La Révolution du Vingtième Siècle (œuvre majeure qui vient de reparaître aux éditions de L’Æncre), Jean Denis est considéré comme l’idéologue du rexisme. Le destin des deux hommes, s’il fut quelque peu parallèle, ne connut cependant pas une identique fin funeste.

    Après avoir voulu mettre les leurs à l’abri en Allemagne en 1944 (Jean Denis était le papa de quatre jeunes enfants ; José Streel, de trois), ils seront vite rattrapés par la « justice » belge.

    Déjà condamné à mort par contumace le 17 janvier 1945, José Streel fut arrêté à Bruxelles le 3 mai et, après une parodie de procès, fusillé le 21 février 1946 ; tandis que Jean Denis, arrêté en Allemagne le 2 mai 1945, convaincu de « trahison » en sa qualité de lieutenant de réserve, fut également condamné à mort par le Conseil de Guerre de Bruxelles pour « ses causeries à la radio où il reprenait toutes les théories de Degrelle » (Le Soir, 6 janvier 1946). Le Ministère public les avait pourtant méprisées en décrétant ces billets « bêtes à faire pleurer, faits de ragots et de racontars farcis de fautes de français » (Le Soir, 29 novembre 1945) ! À cela s’ajouta également l’extravagante amende de deux millions de francs belges (près d’un million d’euros d’aujourd’hui !). La peine fut néanmoins commuée et après cinq ans d’un emprisonnement dans les conditions les plus dégradantes, Jean Denis fut libéré en 1951.

    Pays réel 1936.05.29 Jean Denis b.JPGPhotographie de Jean Denis publiée dans Le Pays réel, le 29 mai 1936, pour saluer son élection à la Chambre des Représentants parmi les 21 députés rexistes.

    Ruiné et profondément meurtri par la haine bestiale d’une justice prétendant avoir ainsi « épuré » la société, Jean Denis, refusant désormais d’encore s’exprimer, put se retirer dans une paisible bourgade rurale du Brabant wallon, mais à l’écart de Chastre, son village natal, dont le curé (le bien nommé abbé Maton) témoigna méchamment et stupidement à son procès, le dénonçant comme un « suppôt de l’hitlérisme », car il se serait prétendu « chrétien mais nazi » (La Libre Belgique, 4 décembre 1945)...

     

    Pays réel 1942 06 14 a.JPG

     

    L’anniversaire du Chef de Rex

     

    Demain, quinze juin, Léon Degrelle entrera dans sa trente-septième année.

    Chaque année, cette date du 15 juin est célébrée par tous les rexistes avec une ferveur d’un caractère familial. A pareille époque, depuis deux lustres déjà, les lettres et les télégrammes de congratulation affluaient et des fleurs par brassées étaient adressées à celui qui fut vraiment pour nous tous le messager de Dieu et qui, à l’instant même où notre génération sacrifiée allait sombrer dans le désespoir, suscita en elle d’inépuisables énergies de rédemption.

    Marie-Paule Lemay Secours Légionnaire.jpgMarie-Paule Degrelle préside une réunion de Solidarité Légionnaire dont elle est la présidente.

     

    Aujourd’hui, nous aurons tous une pensée pour le Chef qui se trouve éloigné de nous de plus de trois mille kilomètres, et nos hommages iront à Madame Degrelle qui demeure l’admirable gardienne d’un foyer qui nous est cher à tous.

    Voici un an, tandis que nous fêtions les 35 ans du Chef, il y avait dans nos hommages une sorte de tendresse affectueuse. Léon Degrelle, en effet, était à peine remis des souffrances indescriptibles qu’il avait endurées dans les prisons françaises et en nous souvenant du fait qu’un an auparavant, au moment où il entrait dans sa 35e année, il était prisonnier condamné à mort, nous appréciions mieux l’incalculable bienfait de la Providence qui, au terme d’une si longue épreuve, nous l’avait rendu, physiquement affaibli, mais moralement plus fort, plus grand et plus énergique que jamais.

    Pub Guerre en prison LD Pays réel 42.05.01.JPGLéon Degrelle vient de publier ses douloureux souvenirs de prison : arrêté par la Sûreté belge en dépit de son immunité parlementaire à l’aube du 10 mai 1940, il fut livré, avec une vingtaine d’autres Belges, au mépris de toute disposition légale, aux forces de police françaises et balloté de prisons en bagnes et en camps d’internement où il fut battu et torturé (voir ce blog au 6 mai 2017 ; publicité parue dans Le Pays réel, le 1er mai 1942).

     

    En ces instants où nous considérions un passé si récent et si douloureux avec une émotion que nous ne pouvions point cacher, nous ne soupçonnions pas que, huit jours plus tard, allait se produire en Europe un événement capital qui serait pour notre pays l’occasion de s’affirmer à nouveau dans le monde et, pour Léon Degrelle, le point de départ d’une nouvelle action et de nouveaux sacrifices, auprès desquels pâliraient tous ceux d’un passé pourtant chargé de luttes dramatiques.

    Le jour même où s’ouvraient les hostilités contre la barbarie bolcheviste, la Légion naissait dans la volonté du Chef de REX. Sans la Légion, nous ne serions aujourd’hui nulle part, non pas seulement nous, membres du mouvement rexiste, mais nous, Belges.

    Défilé Légion Bxl.jpg

    Défilé de Volontaires de la Légion Wallonie dans la croisade contre le bolchevisme, à Bruxelles, place Royale, devant la statue du premier Croisé, Godefroid de Bouillon (mai 1943).

     

    Avec la Légion, nous sommes maintenant partout chez nous en Europe. Et cela, c’est à Léon Degrelle, et à lui seul, que nous le devons. Il eut ce mouvement spontané du cœur, qui était en même temps un trait de génie, par lequel une occasion unique, une occasion qui ne se représente pas deux fois dans un siècle d’histoire, fut saisie fermement, instantanément, avec une irrésistible pugnacité.

    Pays réel 1942 06 10 Citation Légion.JPGÀ la Une du Pays réel du 10 juin 1942 : la Légion Wallonie entre dans la gloire des armées engagées sur le Front de l’Est.

     

    Telle doit être notre pensée dominante en ce jour anniversaire de Léon Degrelle et ce n’est plus au martyr persécuté, mais au héros légionnaire que doivent aller nos hommages affectueux.

    Plus que jamais nous devons être orgueilleux de notre Chef qui, par sa vaillance, a su imposer le prestige de notre nom à l’Europe entière.

    Nous n’avons pas à refaire aujourd’hui toute l’histoire de la Légion. Cette histoire est tellement chargée d’événements héroïques qu’il ne nous serait pas possible de les évoquer même schématiquement au cours d’un bref article.

     

     

    Le trente-sixième anniversaire de Léon Degrelle au Front de l’Est

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    A l'occasion du trente-sixième anniversaire de Léon Degrelle, le Prévôt de la Jeunesse, John Hagemans, qui vient d’arriver au Front avec le Contingent du 10 mars, issu principalement des « Serments de la Jeunesse » du mouvement rexiste, organise la présentation des nouveaux étendards de la Légion qu’il a dessinés personnellement, ainsi qu’une solennelle prestation de serment de fidélité des jeunes légionnaires rexistes au Chef.

     

    Il en laissera cette relation :

    « Il y a eu ici une cérémonie admirable le 15 juin [1942], pour l’anniversaire du Chef. Prestation de serment en sa présence, avec tous les participants (c’est certainement la première fois que ça arrive, hein, ça !) en feldgrau ! Casques d’acier, etc. Ce fut très simple, mais d’une grandeur vraiment extraordinaire. Après le serment, dont les paroles de renoncement prenaient une valeur particulière dans notre état militaire, le Chef fit un speech où les vieux partisans “thiois” comme nous eurent une indicible joie à l’entendre parler pour la première fois depuis que la Jeunesse Nationale-Socialiste combat avec ce thème bien précis de “cette Jeunesse thioise qui refera l’Empire, le Saint Empire d’Occident…”

    Voilà enfin une reconnaissance de fait qui nous passe bien de toutes les autres, n’est-ce pas ! Le thème général de son discours fut : “Refaire les Dix-Sept Provinces” et ce, au sein de la Germanité, avec le génie éclairé d’Adolf Hitler au sommet de ce tout admirable que sera le Grand Empire Germanique reconstitué. “Dans cet Empire, dit-il aussi, nous inscrirons comme aux plus beaux âges la splendeur de notre civilisation, de cette civilisation des Dix-Sept Provinces, la fleur de la culture germanique”, etc., etc. »

    (John Hagemans, Prévôt de la Jeunesse, 1914-1942, Edition de la Jeunesse Légionnaire, 1943, pp. 74-75).

     

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    John Hagemans a reconnu en Léon Degrelle son Chef naturel, tel qu’il le présente dans la Charte de la Jeunesse : « Seule la valeur personnelle d’un Chef pourra faire de lui un aide sérieux au point de vue moral. Le Chef veillera à être toujours de bonne humeur dans l’effort. S’il a bon caractère, il a gagné l’amitié de son équipe et s’il se montre courageux, dévoué, il gagnera rapidement son respect et sa considération. Le Chef doit être pour tous l’exemple vivant. »

    Sur ce cliché, John Hagemans et Léon Degrelle sont parmi les jeunes Légionnaires : « Le Chef communique sa bonne humeur. »

     

    Contentons-nous de donner à nos lecteurs quelques détails complémentaires au sujet des récentes distinctions dont fut honoré le Chef de REX. Ces renseignements, que les précédentes correspondances ne nous avaient pas fournis, nous ont été apportés par des légionnaires en permission.

    La nomination de Léon Degrelle au grade d’officier est un événement historique en ce sens que c’est la première nomination faite par Adolf Hitler, en tant que Chef des armées d’Europe. C’est la première fois que le Chancelier Hitler a nommé un officier étranger dans une armée d’étrangers, soumis à ses ordres pour la Croisade antibolcheviste. Cette nomination a été faite au Grand Quartier Général, au Front. Elle a été signée par le Fuehrer lui-même, et contresignée par le général Keitel. Enfin signalons encore que le document officiel indique que Léon Degrelle a été nommé officier « pour sa bravoure exceptionnelle au combat ». L’importance de ces quelques détails n’échappera certainement pas à nos militants et il est absolument inutile de la commenter.

    Pays réel 1942 05 10 LD Lieutenant Epée d'or.JPGDans l’euphorie suscitée par les honneurs récompensant l’héroïsme de Léon Degrelle, Victor Matthys, chef a.i. de Rex, lança une souscription pour offrir une épée en or au nouvel officier, gravée des noms des Légionnaires tombés au champ d’honneur. Quelques jours plus tard, Léon Degrelle fit savoir qu’il refusait pareil hommage et demanda d’offrir l’argent récolté à Solidarité légionnaire pour les familles des victimes du Front de l’Est.

    Pays réel 1942 05 20 LD refuse Epée d'or 2.jpg

     

    Quant à la Croix de Fer de 1ère classe, celle-ci a été donnée au Chef de REX pendant les combats mêmes, à l’improviste, sans diplôme, à la lisière d’un petit bois où le Général de division avait rejoint la Légion. C’est donc une fois encore en reconnaissance des témoignages les plus évidents et les plus indiscutables d’une bravoure exceptionnelle que cette distinction a été décernée au Chef de REX. Il convient de noter à ce propos que l’attribution de la Croix de Fer de première classe est un fait extrêmement rare. Dans un secteur assez vaste du front où combat la Légion, Léon Degrelle est le seul titulaire de cette haute distinction.

    Pays réel 1942 06 09 Croix Fer 1Cl. LD.JPG


    I
    l y a, dans la vie, d’étranges concordances et d’émouvantes coïncidences. Les circonstances dans lesquelles fut attribuée au Chef la Croix de Fer de 1ère classe sont, à ce propos, particulièrement évocatrices.

    C’était, comme nous l’avons dit, à la lisière d’un petit bois, vers la fin de la matinée, le 21 mai dernier, au moment précis où toutes les hiérarchies du mouvement, des centaines de militants rexistes et de parents de légionnaires se trouvaient réunis dans la cour de la Caserne des Grenadiers à Bruxelles, pour la cérémonie religieuse de commémoration des Héros tombés dans le combat.

    Pays réel 1942 05 22 Hommage martyrs rexistes.JPG

    L’impressionnante cérémonie d’hommage aux « martyrs du Mouvement rexiste », –ceux d'avant-guerre, de la Légion au Front de l'Est ainsi que du « Front intérieur », auxquels étaient également associés le Chef du Verdinaso (mouvement national-solidariste thiois) Joris Van Severen et les vingt autres victimes d’Abbeville, assassinés deux ans auparavant, le 20 mai 1940–, fut organisée à la Caserne des Grenadiers, sise rue des Petits Carmes, derrière le Petit Sablon. Après-guerre, cette caserne fut connue sous le nom de « Caserne Prince Albert » (abritant le « Club Prince Albert », le mess des officiers de la garnison de Bruxelles). Il ne faut donc pas la confondre avec l’autre Caserne des Grenadiers située près du Parc royal de Laeken, qui abrita après-guerre l’Ecole des Cadets et accueille aujourd’hui la quatrième Ecole européenne de Bruxelles. Dans son ouvrage sur la Légion Wallonie (Heimdal, 2015), André Lienard situe, lui, l’événement dans une « Caserne Saint-Jean » inexistante et le date de 1943 (vol. 1, p. 401) !

    (Première page du Pays réel du 22 mai 1942)

    C’était au moment même où, des marches de l’autel, le prêtre officiant exaltait les vertus d’énergie, de courage et de volonté.

    Deux ans auparavant, jour pour jour, heure pour heure, Léon Degrelle, enchaîné, torturé par des bourreaux infâmes, passait à Abbeville, non loin du kiosque tragique et n’échappait à la mort que par un hasard miraculeux.

    Ainsi se manifeste à nous, jusque dans des détails visibles et troublants, le rythme d’une vie d’homme : la vie d’un homme qui est notre vie, parce que cet homme est notre Chef.

    Vers lui vont aujourd’hui toutes nos pensées. A lui vont toutes nos énergies. Et à la veille de cet anniversaire qui nous est si cher, nous ne pouvons mieux faire que de répéter le cri de guerre et de ralliement de nos Jeunesses :

    – Au Chef !

    LD 1942 c.jpg

  • 111e Anniversaire de Léon Degrelle (15 juin 1906 – 15 juin 2017)

     

    Léon Degrelle, sauveur d'âmes

    par Jean Denis,
    Docteur en Philosophie, Membre de l'Etat-Major du Chef
    Auteur de Bases doctrinales de Rex

     

     

     gdfgdfgfg.jpgParce qu'ils n'ont pas connu, parce qu'ils n'ont pas compris le drame de notre jeunesse et dans la mesure où ils s'obstinent à ne pas vouloir le comprendre, les hommes de raison ou d'argent continueront jusqu'à leur ultime décrépitude à se faire des illusions grossières sur le mouvement rexiste, sa puissance interne, son passé, son avenir.

     

    Ils continueront de même à se tromper complètement sur la personnalité de Léon Degrelle, l’œuvre immense qu'il a accomplie parmi nous et en chacun de nous, rexistes.

     

    Léon Degrelle a sauvé nos âmes.

     

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