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andré lienard

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle


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    e Correspondance privée – Septembre 2023


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    Cercle des Amis de Léon Degrelle a retrouvé la régularité de sa publication. Sortie ponctuellement en septembre, cette trente-neuvième « 
    Correspondance privée » du Cercle annonce d’ores et déjà sa quarantième édition pour janvier prochain.

    Comme il nous y a désormais accoutumés, le Cercle orne sa « Une » d’une photographie colorisée de Léon Degrelle.

     

    Une exposition sur la Légion Wallonie pour les 37 ans de son chef spirituel

     

    Il s’agit d’un cliché pris à l’occasion du vernissage, le vendredi 18 juin 1943, de l’ « Exposition photographique de la Légion Wallonie » organisée par l’Honneur Légionnaire pour le trente-septième anniversaire de Léon Degrelle (né le 15 juin 1906), dans ses locaux de la rue du Congrès, à Bruxelles. Cette manifestation d’hommage fut ouverte au public pendant toute la durée du week-end, c’est-à-dire jusqu’au dimanche 20 juin, de 9h à 19h, et était répartie en quatre sections : « La Légion à l’action », « La Légion au pays », « La Légion au repos » et « La Jeunesse Légionnaire », avec, anniversaire oblige, un grand panneau illustré, intitulé « Le Chef ». [Dans son ouvrage à la richissime iconographie, consacré à la Légion Wallonie (Heimdal, t. 2, p. 136), André Lienard confond inexplicablement cette exposition avec l’ « Exposition photographique de la Waffen-SS » (Die Waffen-SS im Bild), organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, du 18 mars au 17 avril 1944.]

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    Le Pays réel du 19 juin 1943 publie un bref reportage sur l’inauguration de l’ « Exposition photographique de la Légion Wallonie » organisée par L’Honneur Légionnaire, mais malheureusement sans la moindre illustration.

     

    Quoique la Légion fût officiellement intégrée à la Waffen-SS depuis le 1er juin 1943, le nouveau SS-Obersturmführer (lieutenant) Léon Degrelle porte encore l’uniforme de la Wehrmacht, avec ses insignes d’Oberleutnant. Il porte à la boutonnière le ruban de la Croix de Fer de Seconde Classe (3 mars 1942) et celui de la médaille de l’Est (Winterschlacht im Osten, 15 août 1942) ainsi que l’Insigne de combat d’infanterie en argent (Infanterie-Sturmabzeichen, 25 août 1942), la Croix de Fer de Première Classe (21 mai 1942) et l’Insigne des blessés en bronze (Verwundetenabzeichen, 23 mars 1942).

    Sur le document magnifiquement colorisé du Cercle, Léon Degrelle, en visitant cette exposition lui rendant hommage en même temps qu’à la Légion, passe devant l'agrandissement d'une des plus célèbres photographies prises durant la pénible Vormarsch vers le Caucase (juillet-août 1942) : à l’avant-plan, Léon Degrelle est rayonnant sur un fond de ciel bleu ennuagé avec, juste derrière lui, comme un Ange gardien, le Commandeur Lucien Lippert, tout sourire aussi, mais les yeux plissés autant sans doute par le soleil que par les soucis de son commandement. Un autre portrait est accroché à droite, celui de Paul Mezetta, nommé, en remplacement de John Hagemans –tué sur le Front du Caucase le 26 août 1942– Prévôt de la Jeunesse Légionnaire (nouvelle dénomination, depuis avril 1943, de la Jeunesse Nationale-Socialiste, qui était le nom donné en novembre 1941 par John Hagemans à la Jeunesse Rexiste originelle). Lui aussi est titulaire de la Médaille de l’Est et des Croix de Fer de Seconde et Première Classe.

    Il existe tout un reportage photographique de la visite de Léon Degrelle à cette exposition sur la Légion Wallonie : un des clichés les plus intéressants est certainement celui où Léon Degrelle observe le panneau de photos prises sur le Front le concernant : il est en compagnie du Leutnant Albert Lassois qui, en tant que directeur de L’Honneur Légionnaire (service d’aide sociale aux familles des Légionnaires wallons), était l’organisateur de l’exposition. Dans son discours d’inauguration, Albert Lassois, en situant les photos dans leur contexte militaire justifia pleinement la participation des Légionnaires à la croisade antibolchevique de libération de l’Europe.

     

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    Léon Degrelle visite l’Exposition photographique de la Légion Wallonie, organisée en l’honneur de son 37e anniversaire. Devant lui, sur le côté, se trouve le lieutenant Josef Wiemers (Oberzahlmeister, officier de la logistique pour la prise en charge de la Légion dans la Waffen-SS) ; derrière lui, on reconnaît le SS-Untersturmführer Paul Suys et le Leutnant Albert Lassois, responsable de L’Honneur Légionnaire (entre les deux, en retrait, le SS-Hauptsturmführer Karl-Theodor Moskopf, commandeur de l'Ersatzkommando Wallonien, responsable du recrutement). On remarque que Paul Suys porte déjà l’uniforme de la SS. En effet, après la « Campagne des 18 Jours », il s’engagea dans la Vlaams Legioen, rapidement intégrée à la Waffen-SS. Envoyé à l’école de sous-officiers de Lauenburg, puis au camp de formation d’Arys, il en sort SS-Untersturmführer (sous-lieutenant). Il est important de savoir qu’avant de s’engager à la Légion flamande, le 6 août 1941, Paul Suys, ancien chef de la propagande de Rex-Vlaanderen, fut secrétaire particulier de Léon Degrelle. En octobre 1944, il rejoindra la Division Wallonie et pourra ainsi accompagner Léon Degrelle à Limerlé lors de l’Offensive des Ardennes. C’est lui aussi qui sera chargé de la protection de Marie-Paule Lemay, l’épouse de Léon Degrelle, et de sa famille. C’est ainsi qu’il conduira le convoi familial du domicile de la drève de Lorraine jusqu’à la retraite que son époux lui avait soigneusement aménagée dans une propriété campagnarde à Höxter, en Westphalie (une soixantaine de kilomètres à l’est de Paderborn). Par la suite, cédant à l’insistance de Marie-Paule Degrelle, Paul Suys la conduira ainsi que sa plus jeune fille Marie-Christine et son aînée Chantal, jusqu’à la frontière suisse (voir ce blog au 13 mars 2023, bien qu’Anne [Degrelle-] Lemay ne cite jamais son nom).

     

    Cette photo est aussi particulièrement intéressante en ce qu’elle nous montre un buste de Léon Degrelle qui ne nous est pas connu : posé sur une colonne tendue d’un drap blanc, il se trouve juste derrière le groupe de personnages officiels inaugurant l’exposition.

    Dans son article de présentation que nous reproduisons ci-dessus, Le Pays réel évoque bien la présence de ce buste, « entouré de fleurs naturelles et de petits palmiers », mais, fâcheusement, sans mentionner le nom de l’artiste qui l’a créé. Cela n’eût pourtant pas constitué un renseignement sans importance, sachant qu’on ne connaît guère de portraits sculptés de Léon Degrelle (voir ce blog aussi au 13 avril 2022, à propos d'un portrait peint inconnu de Léon Degrelle).

     

    Les négociations Degrelle-Himmler

     

    Pieske LD+Himmler+Lippert.jpg

    C’est dans le train spécial de Himmler, sur son quai de la Wolfschanze, le Grand Quartier général d’Adolf Hitler sur le Front de l’Est, que Léon Degrelle négocia, en mai 1943, le passage de la Légion Wallonie dans la Waffen-SS. En parlant directement et à cœur ouvert avec le Reichsführer en relation téléphonique régulière avec le Führer, Léon Degrelle les gagna à ses vues sur la nouvelle Bourgogne. Pour sceller son accord, il convainquit aussi le chef suprême des SS de visiter les Bourguignons dans leur camp d’entraînement de Pieske, le 24 mai 1943. On voit ici Heinrich Himmler en compagnie du Commandeur Lucien Lippert, observant les Wallons à l'exercice ; Léon Degrelle est sur une butte, un peu en retrait.

     

    La Correspondance du Cercle des Amis s’ouvre sur un compte rendu des négociations de Léon Degrelle avec Heinrich Himmler, préalables à l’intégration de la Légion Wallonie dans la Waffen-SS. Léon Degrelle l’avait rédigé dans les années soixante pour son livre De Rex à Hitler. Il en abandonna cependant la publication, mais les Editions de l’Homme Libre ressortirent l’ouvrage des archives pour l’éditer en 2015, assorti d’une mise en contexte (ce blog au 25 janvier 2016 ; toujours disponible, le livre est accessible ici, au prix de 30€).

    Ce texte est intéressant non seulement pour le détail des exigences de Léon Degrelle satisfaites par le Reichsführer, culminant dans le maintien de l’aumônier catholique, mais surtout pour la leçon de psychologie politique qu’il lui donna discrètement en insistant sur l’indispensable confiance à donner à ses partenaires loyaux, entièrement dévoués aux mêmes idéaux et avides de respect. Voilà qui ne pouvait qu’impressionner favorablement le chef du corps d’élite dont la devise était « Mon honneur s’appelle fidélité » (sur ces négociations, voir aussi ce blog, entre autres, aux 28 juin 2017 et 20 juillet 2018 ; lire surtout Léon Degrelle : persiste et signe, chapitres 27 et 28).

    La conclusion que Léon Degrelle tira à l’intention de la Duchesse de Valence de ce rêve bourguignon inabouti est tout autant amusée que désabusée : « Il est assez étonnant de constater qu’après la guerre, Degrelle a été condamné à mort comme “mauvais” Belge. On ne peut, à mon avis lui reprocher, notamment chez ses amis français, que d’avoir été trop “grand” Belge ! Au lieu de diminuer sa patrie, il la voulait plus vaste ! Et il fut à un doigt de la faire plus vaste, comme au temps de Charles le Téméraire, son modèle, son héraut, et de Charles-Quint, l’Empereur qui fut, par excellence, l’homme des Pays-Bas, balcon de l’Europe. » (Degrelle m’a dit, p. 380).

     

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    Un Himmler tout sourire et acquis à la cause bourguignonne prend congé du nouvellement promu SS-Sturmbannführer Lucien Lippert, désormais Commandeur de la 5.SS-Sturmbrigade « Wallonien ».

     

     

    L’histoire par un autre bout de lorgnette…

    Le crime caché de Leclerc

    C’est par une bien opportune coïncidence que le Cercle publie, dans sa livraison de septembre, le texte du neveu d’un des fusillés de Bad Reichenhall. En effet, l’hebdomadaire français Valeurs actuelles venait de publier, pour clore sa série de sept articles consacrés aux « Héros français », une célébration dithyrambique de Leclerc, le général bien-aimé (n° 4526, 24 août 2023, pp. 84-87). Aucune allusion bien entendu au côté sombre, fait de lamentable arrogance et d’arbitraire acrimonieux, de l’officier français, que le panégyriste de service n’hésite pas à qualifier de « plus prestigieux de son temps » et à comparer à Jeanne d’Arc (p. 87) !…

    Le Forum des lecteurs des numéros suivants de l’hebdomadaire ne manqua pas de réactions, la première étant celle du président de Renaissance catholique (mouvement de laïcs catholiques, placé justement sous le patronage de Sainte Jeanne d’Arc, œuvrant au « rétablissement du règne social du Christ », autrement dit du Christus Rex degrellien). Jean-Pierre Maugendre ne pouvait en effet pas se faire faute de rappeler ce « fait majeur de la biographie de Leclerc » que fut l’exécution de douze Français de la division Charlemagne, « fusillés sans jugement en Bavière sur ordre de Leclerc ».

     

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    Extrait du courrier des lecteurs de Valeurs actuelles du 7 septembre 2023, p. 87.

     

    Aussi le témoignage du neveu d’un des martyrs de Bad Reichenhall publié par le Cercle des Amis de Léon Degrelle tombe-t-il à pic. Il rappelle l’émotion si intense d’une jeune fille de la ville d’eau bavaroise, Erika Krayczyrski, qu’elle décida de consacrer sa vie à leur rendre un hommage fidèlement reconnaissant. C’est elle qui prendra soin du lieu de mémoire qui sera finalement réservé aux victimes de la haine fanatique du prétendu « général sans peur et sans reproche […] qui rêvait d’une France réconciliée » (p. 85).

    Après avoir été jetés dans une fosse commune, ces Français iniquement anathémisés reçurent tout de même, quatre ans plus tard, une sépulture au cimetière de Sankt Zeno, dans la banlieue de Bad Reichenhall : dans son interview-fleuve à Jean-Michel Charlier, Léon Degrelle en précisait exactement l’endroit, « au cimetière municipal de Bad Reichenhall, tombe 81-82, groupe 11, troisième rangée » (Persiste et signe, p. 373). Mais cette tombe pieusement honorée constituait sans doute encore une tache insupportable sur la réputation de celui qui devint maréchal à titre posthume : les innocents fusillés de Leclerc durent disparaître du cimetière en 1963. Seules demeurent aujourd’hui des plaques commémoratives apposées sur le monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

    Apr
    ès 54 ans d’expression constante de sa sincère gratitude pour le sacrifice de ces étrangers offrant leur vie pour la protection de l'Allemagne et de l’Europe contre la terreur communiste, Erika décéda en juin 1989. Sa tombe rappelle désormais ce qui fut l'orgueil de sa vie : « Dame d’honneur de la Division française Charlemagne. IIe Guerre mondiale ».

    St-Zeno tombe Erika.JPG



    En guise de péroraison, faisons nôtre la réflexion de Paul Durand, auteur de l’indispensable Guide dissident de l’Allemagne et de l’Autriche, car elle reflète scrupuleusement l’exacte réalité: « Pas de procès, exécution après la fin officielle des combats : pour certains, les éléments constitutifs de l’infraction de crime de guerre sont réunis. Nous laissons cette appréciation à la sagacité de nos lecteurs. Les hagiographes de Leclerc sont en tout cas silencieux sur ce point. » (p. 50).

    Le thuriféraire incontinent de Leclerc dans Valeurs actuelles célèbre aussi la « furia francese » de la 2e DB de Leclerc « où cohabitèrent en bonne intelligence Free French des origines et ralliés de l’armée d’Afrique de 1943, monarchistes et républicains, catholiques, juifs et protestants, sans oublier les anarchistes, communistes et socialistes espagnols de la Nueve » : « Sidérant tous les états-majors par son audace et sa baraka, la division Leclerc accrochera un autre symbole à son palmarès en prenant le Berghof, dit le “Nid d’aigle” de Hitler au nez et à la barbe des Américains, qui étaient parvenus les premiers à Berchtesgaden. » (Valeurs actuelles n° 4526, pp. 84-85 et 87).

     

    Berchtesgaden tombe Grethlein-Lohr.pngTombe commune de Georg Grethlein et Josef Lohr à l’Alter Friedhof de Berchtesgaden.

     

    Nous avons déjà raconté comment la « furia francese » de l’agrégat hétéroclite de soudards avinés commandés par Leclerc suscita crainte, haine et horreur chez les civils bavarois, de même qu’antipathie et mépris des Américains de la 3e Division d’Infanterie. Pillages, viols, crimes furent le lot des civils locaux, exactions symbolisées par le meurtre gratuit de l’ingénieur Georg Grethlein et de son chauffeur Josef Lohr : leur sépulture est aujourd’hui encore l’objet d’un entretien permanent traduisant un véritable attachement populaire, comme le demeure d’ailleurs le cénotaphe des Français de la Charlemagne à Sankt Zeno (ce blog au 7 septembre 2021).

    Pour se faire une idée du genre d’esprit chevaleresque irrigant l’héroïsme des « petits gars de Leclerc » (Valeurs actuelles n° 4526, p. 85), nous conseillons vivement la lecture de l’article publié par ContreInfo.com à propos du décès de Robert Galley, qui fut non seulement lieutenant dans les troupes de Leclerc mais aussi son beau-fils et, accessoirement, « Compagnon de la Libération », grand officier de la Légion d’Honneur, maire de Troyes, ministre des Armées, etc.

     

    Guerre contre les partisans assassins

    Le Courrier des Amis de Léon Degrelle publie aussi la fin du témoignage de Fédor Kazan (ce blog au 10 mai 2023), singulier par l'inhabituel parler-vrai dont il témoigne. Fédor Kazan était membre de la 14e Division SS ukrainienne (« Division Galacie »). Wikipedia –source actuelle de tout savoir politiquement correct– rappelle opportunément que « Le 23 septembre 2020, la Cour suprême ukrainienne a statué que les symboles de la Division SS Galicie n’étaient pas liés au nazisme et ne pouvaient donc pas être interdits dans le pays. » On rêverait d’une telle reconnaissance de l’idéal de la Division Wallonie (à ce propos, on se reportera utilement à notre récent article sur ce blog, le 12 octobre 2023)…

     

    Azov Kiev.png

    Défilé de membres du Bataillon Azov à Kiev (2014 ?) : selon la Cour suprême ukrainienne, la rune du loup et le soleil noir n’ont rien à voir avec la symbolique nazie. Comment ne pourrait-on pas en dire alors tout autant des emblèmes de la Légion Wallonie, le drapeau belge et la croix de Bourgogne ?

     

    Fédor Kazan explique la réalité de la lutte contre les partisans, et sa dureté, notamment par le fanatisme de ces derniers et la terreur qu’ils faisaient régner parmi la population autochtone afin de la dissuader de toute collaboration avec les Allemands : « Rappelez-vous toujours que ces gens ont aidé à tuer des innocents. […] Il y avait des hommes, des femmes et même des enfants qui étaient dans ce combat. Ils venaient de partout et avaient terrorisé une très grande région. […] Un homme, dont la famille a été assassinée par cette bande, s’est joint à nous. Il a abattu tous ceux qui tentaient de se rendre. Il a fallu l’arrêter, nous avions besoin de prisonniers pour le renseignement. […] C’était très dur pour nous, même si nous nous sommes battus avec conviction et sachant que ces gens étaient des monstres maléfiques, la guerre n’est jamais facile. […] Des remerciements ont afflué de partout car ces groupes avaient pillé et tué sur un très large territoire. Nous avons même eu des veuves et des filles qui se sont portées volontaires pour nous aider –les Allemands ont refusé car ils disaient que les femmes devaient être protégées. Notre clergé [ukrainien] les a accueillies et les a mises au travail. »

    Fédor Kazan donne encore de nombreux exemples de la « terreur rouge » frappant indistinctement la population civile mais aussi les hôpitaux de campagne et leurs infirmières, précisant même : « Notre prêtre a été horrifié lorsqu’il a été appelé pour donner les derniers sacrements ; les larmes aux yeux, il a béni les morts. Je me souviens qu’il a fait remarquer que le Vatican devait être mis au courant de cela et des autres choses terribles qu’il avait vues. »

     


    Degrelliana

    Editions en hongrois

     

    Comme à son habitude, le Cercle renseigne une foultitude de livres et publications généralement inaccessibles dans les librairies épurées de nos cités pasteurisées. Parmi eux, nous ne reprendrons que la présentation de la traduction en hongrois de La Campagne de Russie (sous-titré « La Waffen-SS sur le Front de l'Est »), aux éditions Gede Testvérek, 408 pages, 2022, traduit par Albert Kovács, illustré par Tibor Gede, 6500 Forint (17 €). La première édition de ce titre date de 1985.

    Campagne Russie Hongrois-horz.jpg

    Les mêmes éditions ont également publié en 2015 la traduction hongroise de Hitler démocrate (550 pages), par Ferenc Molnár, 6500 Ft (17 €). A noter que l’auteur est alors présenté comme « Général Léon Degrelle » (Leon Degrelle Tábornok).

     

    Une tentative basque d'enlèvement de Léon Degrelle

    Parmi les infos piquantes qu'il a pêchées sur le Net, le Cercle épingle l’existence d’une Sabino Arana Fundazioa (fondation séparatiste du Pays basque) dont le site (disponible en grande partie en français) consacre l’éphéméride du 8 mai, non pas à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais plus particulièrement à l’arrivée de Léon Degrelle en Espagne.

     

    Sabino Arana LD 1.png

     

    Déplorant la protection assurée par « la dictature franquiste » qui a toujours refusé l’extradition de Léon Degrelle, l’auteur du texte (inchangé pour cette date depuis 2020, mais non traduit) avance une péripétie tout à fait inconnue dans l’exil de « l’éminent nazi de nationalité belge » : « Les services de renseignements du gouvernement basque, pour leur part, localisèrent Degrelle en Espagne et proposèrent son enlèvement aux Alliés, mais ceux-ci préférèrent laisser tomber. La guerre froide et l’anticommunisme de l’Espagne étaient plus forts que la justice et l’incident diplomatique qui se produirait probablement entre l’Espagne et la Belgique au cas où se réaliserait l’enlèvement du fasciste wallon. »

    Il n’y avait pas de « gouvernement basque » sur le sol espagnol, mais bien un gouvernement en exil dont les « services de renseignements », basés à Bayonne (Pyrénées atlantiques) pendant la Seconde Guerre mondiale, collectaient surtout des informations politiques et militaires pour le « Deuxième Bureau » de l’Armée française, chargé du renseignement. Ce qui est particulièrement singulier, c’est que cette organisation basque proposa de remettre Léon Degrelle aux Alliés… qui auraient refusé !

    Voilà qui est inédit car il s’agirait bien d’une tentative d’enlèvement dont jusqu’à présent personne n'avait encore parlé : nous avons répertorié naguère (ce blog au 3 janvier 2023) l’impressionnante série de tentatives de rapt dont Léon Degrelle fut l’objet, mais aucune ne concerne les Basques. Est-ce à dire qu’il s’agirait d’une forfanterie euzkadienne ? Sûrement pas, car nous savons que Léon Degrelle, au tournant des années soixante, faisait de bonnes affaires avec des entrepreneurs du pays basque et qu’il s’y rendait donc régulièrement (il y emmena d’ailleurs sa fille Anne lors de son premier séjour en Espagne : ce blog au 23 octobre 2022).

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    Au tournant des années 1960, Léon Degrelle –ici au travail dans le vaste bureau de sa demeure de Constantina– est un homme d’affaires prospère : ses activités commerciales, notamment avec les industriels des hauts-fourneaux du pays basque, lui ont permis de se bâtir la merveilleuse Carlina et de s’assurer un train de vie lui permettant de retrouver ses enfants dans l’aisance et le confort.

     

    José Luis Jerez Riesco, qui a minutieusement retracé les années espagnoles de Léon Degrelle, confirme d’ailleurs que c’est d’abord avec les métallurgistes asturiens que l’ancien Commandeur de la Légion Wallonie entreprit ses affaires : « Il prit immédiatement part à l’édification, à proximité du Guadalquivir, d’une industrie métallurgique. […] A l’origine, il pensait édifier une grande entreprise sidérurgique qui produirait des aciers spéciaux et qui s’occuperait du profilage de métaux. » (Degrelle en el exilio, pp. 192-193). Il ne serait donc nullement surprenant que les espions basques aient eu vent de ces activités et de l’identité de leur promoteur. Ce qui l’est davantage, c’est qu’ayant proposé son enlèvement aux Alliés, ceux-ci leur aient opposé une fin de non-recevoir, alors qu’à cette époque encore, tout le monde réclamait son extradition et se battait pour l’éliminer !

    C’est ainsi qu’au plus fort des pressions diplomatiques exercées sur l’Espagne non seulement par la Belgique mais par l’ensemble des pays coalisés contre l’Allemagne vaincue, il ne fallut pas moins que l’intervention personnelle de Francisco Franco, à la rouerie proverbiale, pour assurer la tranquillité de Léon Degrelle : « Lorsque les États-Unis, malgré les recherches intenses déployées par leurs plus fins limiers, s’aperçurent que Degrelle ne réapparaissait nulle part, leur ambassadeur se présenta devant Franco, dans sa résidence d’été du Pazo de Meirás [province de La Corogne, sur la façade atlantique], n’exigeant rien moins que des explications. Après quelques instants de tension, Franco déclara, d’une voix douce, à l’ambassadeur : “Si vous voulez voir les rapports, ils se trouvent justement sur ma table de travail”. Il le laissa dépouiller les faux rapports, ceux du Degrelle créé de toutes pièces, avec les télégrammes de l’escorte envoyés de toutes les stations ferroviaires sur la route, avec jusqu’à des communications sur ce qu’il mangeait, ses besoins urinaires, etc. Dans le “dossier” qui contenait les télégrammes que put collationner l’ambassadeur nord-américain, se trouvaient les messages transmis par la police qui le surveillait avec des textes comme : “Le prisonnier est bien arrivé”, “Le prisonnier est parti par l’endroit prévu dans la province de Salamanque”, “Le prisonnier a été réceptionné par un lieutenant-colonel portugais”… Cela tranquillisa l’ambassadeur. Le stratagème du Caudillo montrant au diplomate américain le “dossier” fabriqué par les forces de sécurité dans lequel, exécutant les ordres, elles informaient le Chef de l’État que le prisonnier avait été conduit à la frontière portugaise, avait réussi. L’ambassadeur sortit de la réunion convaincu. Entre-temps, le véritable Degrelle était tranquillement enfermé dans sa retraite étroite et opaque, occupé à écrire des livres, les uns après les autres, l’esprit absorbé dans ses souvenirs. » (Degrelle en el exilio, p. 97).

     

    LD Franco Valle.jpg

    Le 18 février 1939 déjà, Léon Degrelle avait rencontré le général Francisco Franco dans son quartier général de Saragosse : seul homme politique étranger à avoir eu l'honneur d'y être accueilli, le chef de Rex noua d'exceptionnels liens de fraternité politique et d'amitié personnelle avec le commandant suprême de la Croisade de reconquête nationale. Ces liens seront certainement à l'origine de la protection spéciale que le Caudillo assura de manière discrète mais permanente au désormais proscrit belge, et ce, dès son arrivée en Espagne, le 8 août 1945. Léon Degrelle lui en sera toujours reconnaissant : au décès du Généralissime, le 20 novembre 1975, il veilla deux heures durant, la nuit suivante, sa dépouille au Palais d'Orient (ce blog au 5 août 2023) et ne manqua jamais de fleurir sa tombe, dans le cœur de la basilique du Valle de los Caídos (sur la scandaleuse exhumation du chef d’État espagnol, voir ce blog au 25 octobre 2019).

     

    Mais cet épisode date de 1946 et, comme le souligne le site nationaliste basque, sans doute que, quinze ans plus tard, « La guerre froide et l'anticommunisme en Espagne étaient plus forts que la justice ».

    Ce que, tout de même, fait semblant d'oublier le rédacteur basque de cette anecdote inédite, c'est que ce que la « justice » reprochait à Léon Degrelle, c'était d'avoir pris les armes contre la Russie communiste menaçant l'Europe. C'est-à-dire, en cette période de guerre froide essayant de contenir la pression communiste de l'URSS menaçant toujours le monde occidental, d'avoir simplement eu raison un tout petit peu trop tôt !...

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle : adhésion (26 ou 33 euros, selon que vous résidiez en France ou non) et renseignements sur tous les livres présentés.

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France.       lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

  • Il y a 80 ans, le 36e anniversaire de Léon Degrelle

     

    C’est aujourd’hui l’anniversaire de la naissance de Léon Degrelle. Le cent-seizième.

    Il y a 80 ans, c’est de manière particulière que se fêta son 36e anniversaire –l’âge de l’accomplissement du destin terrestre de Jésus, assurant la gloire du Christ-Roi–, par la publication d’un éditorial dans Le Pays réel du dimanche 14 juin 1942 (le journal ne paraissait pas le lundi) : c’est, à notre connaissance, le seul article célébrant l’anniversaire du tribun bourguignon jamais publié dans la presse rexiste.

    Cet anniversaire emblématique fut également célébré de manière grandiose sur le Front du Donetz où se trouvaient alors Léon Degrelle et ses Légionnaires, grâce au Prévôt de la Jeunesse, John Hagemans, et son génie scénographique, qui emmenait le Second Contingent de Volontaires, celui, bouillonnant d’héroïsme, de la Jeunesse rexiste.

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    Cet éditorial du Pays réel, le quotidien du « Front intérieur »,  était signé « J.D. », c’est-à-dire Jean Denis (1902-1992) qui, alternant la fonction avec le rédacteur en chef José Streel, allait prendre sa place d’éditorialiste pendant deux semaines, du 12 au 25 juin.

    Proclamé Docteur en Philosophie et Lettres de l’Université Catholique de Louvain en 1926, Jean Denis milita à l’Association Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB) de Mgr Louis Picard dont il était le secrétaire et chez qui Léon Degrelle avait installé son « kot » (logement d’étudiant : ce blog au 5 avril 2017).

    C’est donc auprès de Mgr Picard promouvant inlassablement le culte du Christ-Roi défini par le pape Pie XI dans l’encyclique Quas Primas (1925) et qui donnerait son nom au mouvement de révolution des âmes de Léon Degrelle (ce blog aux 2 avril et 25 décembre 2017 ; Mgr Picard écrira un de ses livres les plus importants, Le Christ-Roi, pour les éditions Rex en 1929) que les deux jeunes gens nouèrent leurs premiers liens d’amitié.

    Dès lors, Jean Denis demeurera d’une fidélité irrévocable à son engagement auprès de celui qu’il regardera toujours comme son « chef, c’est-à-dire le dépositaire de notre volonté collective » (dédicace de son ouvrage doctrinal Principes rexistes, 1936) : rédacteur en chef de l’hebdomadaire Soirées (1931), journaliste au Pays réel (1936), il sera élu député rexiste de Namur aux élections du 24 mai 1936.

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    Une des rares photos de Jean Denis que nous avons pu retrouver : publiée dans le « numéro spécial consacré à Rex » de Soirées (25 août 1933), elle montre le rédacteur en chef de ce magazine, fier d’avoir compris « le langage poétique de l’image » recherchant en permanence« la simple conjonction des textes et des documents photographiques ».

     

    Durant la guerre, celui que Léon Degrelle considérait comme l’ « un des premiers et des plus purs militants du rexisme » sera responsable du Département culturel de l’Etat-major du Chef de Rex (1941), tout en poursuivant son œuvre d’éditorialiste au Pays réel, de journaliste à Radio-Bruxelles et de chroniqueur au National-socialisme, l’ « Organe mensuel du mouvement rexiste », dès son lancement en décembre 1942. Il sera également nommé par le commandant de la Gendarmerie nationale, le colonel Adrien Van Coppenolle, professeur à l’école de Tervuren de la Police générale du Royaume.

    Avec José Streel (1911-1946, ce blog au 30 juin 2016), auteur, en 1941, de La Révolution du Vingtième Siècle (œuvre majeure qui vient de reparaître aux éditions de L’Æncre), Jean Denis est considéré comme l’idéologue du rexisme. Le destin des deux hommes, s’il fut quelque peu parallèle, ne connut cependant pas une identique fin funeste.

    Après avoir voulu mettre les leurs à l’abri en Allemagne en 1944 (Jean Denis était le papa de quatre jeunes enfants ; José Streel, de trois), ils seront vite rattrapés par la « justice » belge.

    Déjà condamné à mort par contumace le 17 janvier 1945, José Streel fut arrêté à Bruxelles le 3 mai et, après une parodie de procès, fusillé le 21 février 1946 ; tandis que Jean Denis, arrêté en Allemagne le 2 mai 1945, convaincu de « trahison » en sa qualité de lieutenant de réserve, fut également condamné à mort par le Conseil de Guerre de Bruxelles pour « ses causeries à la radio où il reprenait toutes les théories de Degrelle » (Le Soir, 6 janvier 1946). Le Ministère public les avait pourtant méprisées en décrétant ces billets « bêtes à faire pleurer, faits de ragots et de racontars farcis de fautes de français » (Le Soir, 29 novembre 1945) ! À cela s’ajouta également l’extravagante amende de deux millions de francs belges (près d’un million d’euros d’aujourd’hui !). La peine fut néanmoins commuée et après cinq ans d’un emprisonnement dans les conditions les plus dégradantes, Jean Denis fut libéré en 1951.

    Pays réel 1936.05.29 Jean Denis b.JPGPhotographie de Jean Denis publiée dans Le Pays réel, le 29 mai 1936, pour saluer son élection à la Chambre des Représentants parmi les 21 députés rexistes.

    Ruiné et profondément meurtri par la haine bestiale d’une justice prétendant avoir ainsi « épuré » la société, Jean Denis, refusant désormais d’encore s’exprimer, put se retirer dans une paisible bourgade rurale du Brabant wallon, mais à l’écart de Chastre, son village natal, dont le curé (le bien nommé abbé Maton) témoigna méchamment et stupidement à son procès, le dénonçant comme un « suppôt de l’hitlérisme », car il se serait prétendu « chrétien mais nazi » (La Libre Belgique, 4 décembre 1945)...

     

    Pays réel 1942 06 14 a.JPG

     

    L’anniversaire du Chef de Rex

     

    Demain, quinze juin, Léon Degrelle entrera dans sa trente-septième année.

    Chaque année, cette date du 15 juin est célébrée par tous les rexistes avec une ferveur d’un caractère familial. A pareille époque, depuis deux lustres déjà, les lettres et les télégrammes de congratulation affluaient et des fleurs par brassées étaient adressées à celui qui fut vraiment pour nous tous le messager de Dieu et qui, à l’instant même où notre génération sacrifiée allait sombrer dans le désespoir, suscita en elle d’inépuisables énergies de rédemption.

    Marie-Paule Lemay Secours Légionnaire.jpgMarie-Paule Degrelle préside une réunion de Solidarité Légionnaire dont elle est la présidente.

     

    Aujourd’hui, nous aurons tous une pensée pour le Chef qui se trouve éloigné de nous de plus de trois mille kilomètres, et nos hommages iront à Madame Degrelle qui demeure l’admirable gardienne d’un foyer qui nous est cher à tous.

    Voici un an, tandis que nous fêtions les 35 ans du Chef, il y avait dans nos hommages une sorte de tendresse affectueuse. Léon Degrelle, en effet, était à peine remis des souffrances indescriptibles qu’il avait endurées dans les prisons françaises et en nous souvenant du fait qu’un an auparavant, au moment où il entrait dans sa 35e année, il était prisonnier condamné à mort, nous appréciions mieux l’incalculable bienfait de la Providence qui, au terme d’une si longue épreuve, nous l’avait rendu, physiquement affaibli, mais moralement plus fort, plus grand et plus énergique que jamais.

    Pub Guerre en prison LD Pays réel 42.05.01.JPGLéon Degrelle vient de publier ses douloureux souvenirs de prison : arrêté par la Sûreté belge en dépit de son immunité parlementaire à l’aube du 10 mai 1940, il fut livré, avec une vingtaine d’autres Belges, au mépris de toute disposition légale, aux forces de police françaises et balloté de prisons en bagnes et en camps d’internement où il fut battu et torturé (voir ce blog au 6 mai 2017 ; publicité parue dans Le Pays réel, le 1er mai 1942).

     

    En ces instants où nous considérions un passé si récent et si douloureux avec une émotion que nous ne pouvions point cacher, nous ne soupçonnions pas que, huit jours plus tard, allait se produire en Europe un événement capital qui serait pour notre pays l’occasion de s’affirmer à nouveau dans le monde et, pour Léon Degrelle, le point de départ d’une nouvelle action et de nouveaux sacrifices, auprès desquels pâliraient tous ceux d’un passé pourtant chargé de luttes dramatiques.

    Le jour même où s’ouvraient les hostilités contre la barbarie bolcheviste, la Légion naissait dans la volonté du Chef de REX. Sans la Légion, nous ne serions aujourd’hui nulle part, non pas seulement nous, membres du mouvement rexiste, mais nous, Belges.

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    Défilé de Volontaires de la Légion Wallonie dans la croisade contre le bolchevisme, à Bruxelles, place Royale, devant la statue du premier Croisé, Godefroid de Bouillon (mai 1943).

     

    Avec la Légion, nous sommes maintenant partout chez nous en Europe. Et cela, c’est à Léon Degrelle, et à lui seul, que nous le devons. Il eut ce mouvement spontané du cœur, qui était en même temps un trait de génie, par lequel une occasion unique, une occasion qui ne se représente pas deux fois dans un siècle d’histoire, fut saisie fermement, instantanément, avec une irrésistible pugnacité.

    Pays réel 1942 06 10 Citation Légion.JPGÀ la Une du Pays réel du 10 juin 1942 : la Légion Wallonie entre dans la gloire des armées engagées sur le Front de l’Est.

     

    Telle doit être notre pensée dominante en ce jour anniversaire de Léon Degrelle et ce n’est plus au martyr persécuté, mais au héros légionnaire que doivent aller nos hommages affectueux.

    Plus que jamais nous devons être orgueilleux de notre Chef qui, par sa vaillance, a su imposer le prestige de notre nom à l’Europe entière.

    Nous n’avons pas à refaire aujourd’hui toute l’histoire de la Légion. Cette histoire est tellement chargée d’événements héroïques qu’il ne nous serait pas possible de les évoquer même schématiquement au cours d’un bref article.

     

     

    Le trente-sixième anniversaire de Léon Degrelle au Front de l’Est

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    A l'occasion du trente-sixième anniversaire de Léon Degrelle, le Prévôt de la Jeunesse, John Hagemans, qui vient d’arriver au Front avec le Contingent du 10 mars, issu principalement des « Serments de la Jeunesse » du mouvement rexiste, organise la présentation des nouveaux étendards de la Légion qu’il a dessinés personnellement, ainsi qu’une solennelle prestation de serment de fidélité des jeunes légionnaires rexistes au Chef.

     

    Il en laissera cette relation :

    « Il y a eu ici une cérémonie admirable le 15 juin [1942], pour l’anniversaire du Chef. Prestation de serment en sa présence, avec tous les participants (c’est certainement la première fois que ça arrive, hein, ça !) en feldgrau ! Casques d’acier, etc. Ce fut très simple, mais d’une grandeur vraiment extraordinaire. Après le serment, dont les paroles de renoncement prenaient une valeur particulière dans notre état militaire, le Chef fit un speech où les vieux partisans “thiois” comme nous eurent une indicible joie à l’entendre parler pour la première fois depuis que la Jeunesse Nationale-Socialiste combat avec ce thème bien précis de “cette Jeunesse thioise qui refera l’Empire, le Saint Empire d’Occident…”

    Voilà enfin une reconnaissance de fait qui nous passe bien de toutes les autres, n’est-ce pas ! Le thème général de son discours fut : “Refaire les Dix-Sept Provinces” et ce, au sein de la Germanité, avec le génie éclairé d’Adolf Hitler au sommet de ce tout admirable que sera le Grand Empire Germanique reconstitué. “Dans cet Empire, dit-il aussi, nous inscrirons comme aux plus beaux âges la splendeur de notre civilisation, de cette civilisation des Dix-Sept Provinces, la fleur de la culture germanique”, etc., etc. »

    (John Hagemans, Prévôt de la Jeunesse, 1914-1942, Edition de la Jeunesse Légionnaire, 1943, pp. 74-75).

     

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    John Hagemans a reconnu en Léon Degrelle son Chef naturel, tel qu’il le présente dans la Charte de la Jeunesse : « Seule la valeur personnelle d’un Chef pourra faire de lui un aide sérieux au point de vue moral. Le Chef veillera à être toujours de bonne humeur dans l’effort. S’il a bon caractère, il a gagné l’amitié de son équipe et s’il se montre courageux, dévoué, il gagnera rapidement son respect et sa considération. Le Chef doit être pour tous l’exemple vivant. »

    Sur ce cliché, John Hagemans et Léon Degrelle sont parmi les jeunes Légionnaires : « Le Chef communique sa bonne humeur. »

     

    Contentons-nous de donner à nos lecteurs quelques détails complémentaires au sujet des récentes distinctions dont fut honoré le Chef de REX. Ces renseignements, que les précédentes correspondances ne nous avaient pas fournis, nous ont été apportés par des légionnaires en permission.

    La nomination de Léon Degrelle au grade d’officier est un événement historique en ce sens que c’est la première nomination faite par Adolf Hitler, en tant que Chef des armées d’Europe. C’est la première fois que le Chancelier Hitler a nommé un officier étranger dans une armée d’étrangers, soumis à ses ordres pour la Croisade antibolcheviste. Cette nomination a été faite au Grand Quartier Général, au Front. Elle a été signée par le Fuehrer lui-même, et contresignée par le général Keitel. Enfin signalons encore que le document officiel indique que Léon Degrelle a été nommé officier « pour sa bravoure exceptionnelle au combat ». L’importance de ces quelques détails n’échappera certainement pas à nos militants et il est absolument inutile de la commenter.

    Pays réel 1942 05 10 LD Lieutenant Epée d'or.JPGDans l’euphorie suscitée par les honneurs récompensant l’héroïsme de Léon Degrelle, Victor Matthys, chef a.i. de Rex, lança une souscription pour offrir une épée en or au nouvel officier, gravée des noms des Légionnaires tombés au champ d’honneur. Quelques jours plus tard, Léon Degrelle fit savoir qu’il refusait pareil hommage et demanda d’offrir l’argent récolté à Solidarité légionnaire pour les familles des victimes du Front de l’Est.

    Pays réel 1942 05 20 LD refuse Epée d'or 2.jpg

     

    Quant à la Croix de Fer de 1ère classe, celle-ci a été donnée au Chef de REX pendant les combats mêmes, à l’improviste, sans diplôme, à la lisière d’un petit bois où le Général de division avait rejoint la Légion. C’est donc une fois encore en reconnaissance des témoignages les plus évidents et les plus indiscutables d’une bravoure exceptionnelle que cette distinction a été décernée au Chef de REX. Il convient de noter à ce propos que l’attribution de la Croix de Fer de première classe est un fait extrêmement rare. Dans un secteur assez vaste du front où combat la Légion, Léon Degrelle est le seul titulaire de cette haute distinction.

    Pays réel 1942 06 09 Croix Fer 1Cl. LD.JPG


    I
    l y a, dans la vie, d’étranges concordances et d’émouvantes coïncidences. Les circonstances dans lesquelles fut attribuée au Chef la Croix de Fer de 1ère classe sont, à ce propos, particulièrement évocatrices.

    C’était, comme nous l’avons dit, à la lisière d’un petit bois, vers la fin de la matinée, le 21 mai dernier, au moment précis où toutes les hiérarchies du mouvement, des centaines de militants rexistes et de parents de légionnaires se trouvaient réunis dans la cour de la Caserne des Grenadiers à Bruxelles, pour la cérémonie religieuse de commémoration des Héros tombés dans le combat.

    Pays réel 1942 05 22 Hommage martyrs rexistes.JPG

    L’impressionnante cérémonie d’hommage aux « martyrs du Mouvement rexiste », –ceux d'avant-guerre, de la Légion au Front de l'Est ainsi que du « Front intérieur », auxquels étaient également associés le Chef du Verdinaso (mouvement national-solidariste thiois) Joris Van Severen et les vingt autres victimes d’Abbeville, assassinés deux ans auparavant, le 20 mai 1940–, fut organisée à la Caserne des Grenadiers, sise rue des Petits Carmes, derrière le Petit Sablon. Après-guerre, cette caserne fut connue sous le nom de « Caserne Prince Albert » (abritant le « Club Prince Albert », le mess des officiers de la garnison de Bruxelles). Il ne faut donc pas la confondre avec l’autre Caserne des Grenadiers située près du Parc royal de Laeken, qui abrita après-guerre l’Ecole des Cadets et accueille aujourd’hui la quatrième Ecole européenne de Bruxelles. Dans son ouvrage sur la Légion Wallonie (Heimdal, 2015), André Lienard situe, lui, l’événement dans une « Caserne Saint-Jean » inexistante et le date de 1943 (vol. 1, p. 401) !

    (Première page du Pays réel du 22 mai 1942)

    C’était au moment même où, des marches de l’autel, le prêtre officiant exaltait les vertus d’énergie, de courage et de volonté.

    Deux ans auparavant, jour pour jour, heure pour heure, Léon Degrelle, enchaîné, torturé par des bourreaux infâmes, passait à Abbeville, non loin du kiosque tragique et n’échappait à la mort que par un hasard miraculeux.

    Ainsi se manifeste à nous, jusque dans des détails visibles et troublants, le rythme d’une vie d’homme : la vie d’un homme qui est notre vie, parce que cet homme est notre Chef.

    Vers lui vont aujourd’hui toutes nos pensées. A lui vont toutes nos énergies. Et à la veille de cet anniversaire qui nous est si cher, nous ne pouvons mieux faire que de répéter le cri de guerre et de ralliement de nos Jeunesses :

    – Au Chef !

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  • The Axis Forces in World War Two

    Belles illustrations pour une documentation

    souvent lacunaire

     

    The Axis Forces est une revue d’histoire militaire consacrée, comme l’indique son titre, aux troupes de l’Axe Rome-Berlin-Tokyo et à ses alliés. Elle existe depuis janvier 2017 et en est à son dix-huitième numéro, dont la couverture s’illustre du portrait de Léon Degrelle.

    Il s’agit d’une célèbre photographie officielle (ici colorisée, tout comme, notamment, sur le boîtier du film de Jean-Michel Charlier Léon Degrelle, Autoportrait d’un fasciste, exemplaire d'objectivité : ce blog au 1er juillet 2017) qui a été prise en mai 1943 au Regenwurmlager de Pieske (Meseritz), soit peu avant le passage à la Waffen-SS.

    Le jeune soldat de la Légion Wallonie, parti, à trente-cinq ans, au Front de l’Est avec le premier contingent, le 8 août 1941, a déjà pris du galon : il est en uniforme de Leutnant (sous-lieutenant) de la Wehrmacht, porteur des Croix de Fer de Seconde Classe (3 mars 1942) et de Première Classe (21 mai 1942), de l’Ostmedaille (Médaille du Front de l’Est) obtenue le 15 août 1942, au moment de sa création, ainsi que de l’Infanterie Sturmabzeichen (Insigne d’assaut d’Infanterie), décerné le 25 août 1942. Le cartouche du magazine cache le Verwundetenabzeichen (Insigne en bronze des blessés) conquis dès le 23 mars 1942 : il se trouve en effet juste sous la Croix de Fer de Première Classe (elle se distingue bien sur la photo en noir et blanc de la page suivante du magazine où Léon Degrelle est casqué et porte la barrette de l’Ostmedaille au-dessus de la poche de poitrine et non plus son ruban au second bouton de la vareuse sous celui de la Croix de Fer de Seconde Classe). L'examen de cette photo qui nous permet de détailler les décorations militaires que le courage de Léon Degrelle sur le Front de l'Est lui a gagnées en un an à peine met aussi en évidence l'absence totale de leur simple énumération dans les sept colonnes que le malhonnête De Bruyne consacre au fondateur de la Légion Wallonie dans sa prétendue Encyclopédie.

    Axis Forces LD NB 1942.JPGLa casquette du sous-officier s’orne également de l’Edelweiss des Chasseurs de montagne que le Général Ernst Rupp a permis aux Wallons de porter après qu’ils eurent héroïquement servi au sein de sa 97. Jäger-Division (« Partout où marchera et combattra le bataillon wallon, ses héros morts marcheront et combattront en esprit avec lui. […] Que mes meilleurs vœux et ceux de toute la division accompagnent le bataillon et chacun de ses membres. » Generalleutnant Ernst Rupp, Ordre du jour de la Division du 18 novembre 1942 ; ce blog au 30 décembre 2019).

     

     La couverture de ce numéro 18 d’Axis Forces met en lumière l’article-phare, signé par le rédacteur en chef, Massimiliano Afiero, Walloon volunteers in the German armed forces (« Les volontaires wallons dans les forces armées allemandes »). Il est également richement illustré (notamment par quelques photos qui avaient été demandées au « Dernier Carré »), mais comporte aussi quelques erreurs qu’il eût été facile d’éviter avec un minimum de recherche ou en proposant l’article à une simple relecture (pour notre part, nous sommes toujours heureux de pouvoir compter sur l’expertise bienveillante d’un amateur éclairé !).

    Il faut dire que la bibliographie de l’auteur est plutôt sommaire : à part trois de ses propres ouvrages consacrés à la Légion (que nous ne connaissons pas : un en anglais et deux en italien), elle ne renseigne qu’un méchant De Bruyne (For Rex and for Belgium, 2004) ainsi que, –heureusement !–, Léon Degrelle (La Campagne de Russie, dans la traduction italienne de 1981) et Jean Mabire (Légion Wallonie au front de l’est, 1987). Mais aujourd’hui, est-il encore possible d’ignorer Théo Verlaine, La Légion Wallonie en photos et documents (2005), André Lienard, Légion Wallonie (Heimdal, 2 vol., 2015 et 2019, pour les nombreux documents originaux publiés : ce blog au 3 mai 2021), ni surtout, précisément sur le même sujet que veut traiter Massimiliano Afiero, Thibault Daoût, Un Corps Franc de volontaires belges contre le Bolchevisme (deux importants articles in La Belgique en guerre, Editions De Krijger, n° 1, 2014 et n° 2, 2018).

    Axis Forces 15.JPGContrairement à ce que dit la légende de la photo du haut, nous n’assistons pas à un engagement dans les combats de Gromowaja-Balka, mais à un exercice de tir à Blagodatch où la Légion a établi ses quartiers après la sanglante bataille de « Gromo ». L’Adjudant Léon Degrelle porte fièrement les pattes d’épaule d’Oberfeldwebel qu’il y a gagnées (bord argenté avec deux étoiles). Le Commandeur Pierre Pauly est l’officier portant lunettes, un genou en terre, près du Légionnaire participant à l’exercice, en arrière-plan de Léon Degrelle.

    Car The Axis Forces commence fort, en voulant brosser un rapide aperçu de la situation politique de la Belgique : l’auteur prétend décrire l’irréductible opposition entre des Flamands protestants et des Wallons catholiques : « Dans la Belgique occupée par les forces armées allemandes en mai 1940, cohabitaient toujours deux peuples différents par la religion et la langue : les Wallons au sud, catholiques et francophones, et les Flamands au nord, protestants et germanophones. »

    C’est télescoper un siècle d’histoire : l’actuelle Belgique –unie par la religion, mais divisée par la langue– n’est que le résultat de la désolante partition du prospère Royaume Uni des Pays-Bas –qui avait quelque peu ressuscité les florissantes XVII Provinces bourguignonnes (le fabuleux Leo Belgicus : voir ce blog aux 8 août 2017 et 17 octobre 2018)– initiée par la révolte insurrectionnelle bruxelloise de 1830. Ces émeutes qui aboutirent à la scission des Pays-Bas se déclenchèrent, notamment, pour des raisons religieuses (les provinces du Nord et le roi Guillaume d’Orange étant protestants, contrairement à la Flandre et à la Wallonie catholiques) et linguistiques (les Wallons francophones refusant le néerlandais officiel tout comme la bourgeoisie flamande essentiellement francophone, alors que le peuple utilisait les différents parlers régionaux, ne pratiquant pas le néerlandais « standard » qu’il ne comprenait guère).

    C’est aussi ignorer la volonté politique des authentiques nationalistes que furent Léon Degrelle et Joris Van Severen, soucieux du destin de nos régions : en rétablissant l’unité des XVII Provinces sous le nom de « Bourgogne » ou de « Dietschland » (Pays thiois) sans distinction linguistique, ils eussent permis de retrouver l’âge d’or qui irradia les règnes de Philippe le Hardi à Charles-Quint, où tous les citoyens partageant cette même aire historique et culturelle profitèrent de la même prospérité économique et de la même opulence artistique (ce blog au 7 mai 2019).

    Mais revenons à l’article d’Axis Forces, tout en précisant bien qu’il n’est pas question dans cette présentation d’établir un « corrigé » du texte (qui fourmille d’approximations factuelles et d’erreurs, de dates notamment) : notre seul but est d’en redresser les principales inexactitudes et de replacer les événements dans leur contexte politique.

    « Pour des raisons évidemment raciales, les Allemands acceptèrent immédiatement les volontaires flamands dans les rangs de leurs formations de Waffen-SS […]. En ce qui concerne les Wallons par contre, la collaboration ne vint que plus tard, grâce surtout à l’action de Léon Degrelle. »

    Plutôt que de « raisons évidemment raciales », nous parlerions surtout de reprise aveugle de la Flamenpolitik (politique favorisant la Flandre au détriment de la partie francophone du pays) déjà pratiquée pendant la Première Guerre mondiale. Conjuguée à la réputation de sélection et d’excellence physiques de la SS, cette stratégie fut menée avec succès par l’administration militaire allemande, dirigée par le hobereau prussien Alexander von Falkenhausen, pour ruiner les rêves d’indépendance des Flamands et précipiter leur assimilation dans le Reich.

    Capture2.JPGEn Chine communiste, Alexander von Falkenhausen est considéré comme un héros pour avoir aidé la résistance chinoise contre l’invasion japonaise de 1930 à 1938, même si c’était en tant que conseiller militaire du nationaliste Tchang-Kaï-chek. Son buste a récemment été inauguré (2016) sur la Place des Volontaires étrangers défenseurs de la Chine, du Jianchuan Museum Cluster de Sichuan, musée privé consacré, entre autres, à la guerre sino-japonaise. On l’aperçoit ici entre les bustes de Minnie Vautrin (missionnaire américaine à Nankin) et Bernhard Arp Sindberg (avec la toque : ce jeune Danois travaillant dans une importante cimenterie à Nankin organisa l’inviolabilité du site accueillant des milliers de réfugiés chinois en hissant… le drapeau allemand à croix gammée).

    C’est pour lutter efficacement contre cette politique délétère pour le pays que Léon Degrelle, sciemment ignoré par les autorités allemandes, saisira l’opportunité de la guerre à l’Est et saura, par son courage et ses hauts-faits militaires, contourner l’obstacle de la Militärverwaltung, parvenant à traiter directement avec Adolf Hitler en personne. Seule façon à son point de vue de ruiner les manœuvres des réactionnaires allemands de Bruxelles et de lui permettre de parvenir à ses fins politiques, c’est-à-dire assurer à son pays une place honorable au sein de l’Europe nouvelle (ce blog au 28 juin 2017).

    Léon Degrelle ne manquera pas de déplorer amèrement les mauvais choix des nationalistes flamands, mettant en évidence leur précipitation, mauvaise conseillère : « Non seulement les Flamands avaient décidé tout de suite de s’engager mais ils l’avaient malheureusement fait d’une façon assez maladroite. La maladresse de leur politique m’a désespéré pendant toute la guerre. Ils s’étaient, en juin 1940, jetés trop vite dans les bras des Allemands. Ils avaient reçu des embrassades, mais pas de garanties. Ils se sont lancés de la même façon dans l’aventure du front de l’Est, s’alignant dans les rangs de la Waffen S.S. sans avoir obtenu la moindre promesse politique, sans que même leur soit reconnu le droit à être commandés dans leur langue et par des hommes de leur peuple. Jusqu’au dernier jour de la guerre, leur commandeur serait un Allemand. Eux qui avaient répété pendant des années leur slogan “In Vlaanderen Vlaamsch” admettraient –on ne leur avait même pas demandé leur avis– de laisser tomber en Russie leur vieille langue chargée de civilisation et de n’utiliser que l’allemand pour leur commandement ! […]

    Ces impérialistes [annexionnistes allemands] s’employaient à nous manœuvrer pour nous séparer. Ils jetèrent les Flamands en août 1941 dans les bras de la Waffen S.S., où les risques étaient gros d’être malaxés. La Waffen S.S. était une puissance, mais une puissance dangereuse : il ne fallait entrer là qu’en force. Nous, les Wallons, par contre, on nous avait catapultés tactiquement parmi les unités de la Wehrmacht, l’armée ancienne, opposée en de nombreux points à la Waffen S.S. Alors que nous partions précisément pour constituer une unité politique supérieure, l’Europe, certains Allemands nous coupaient dès avant le départ en deux tronçons, Wallons d’un côté, Flamands de l’autre ! […]

    Nous sentions que la situation de notre pays était désespérée, qu’il était menacé de séparation et d’absorption, que seulement en atteignant une situation d’égaux, nous pourrions, peut-être, un jour, acquérir la position de force qui nous permettrait de traiter avec les Allemands en hommes respectés. […] Que nous servait en effet d’imaginer une Europe s’étendant jusqu’à Vladivostok si notre petit pays, au lieu de pouvoir s’exalter à la pensée de refleurir au sein d’une grande unité européenne, ne parvenait même pas à conserver sa minuscule personnalité ! » (Léon Degrelle : Persiste et signe, pp. 265-267).

     

    Plus loin, Massimiliano Afiero écrit : « Le 2 novembre 1935, Degrelle fonda le Parti Populaire de Rex, qui, en 1936, obtint 34 sièges au Sénat. »

    Meulenijzer Coup de Courtrai.jpgLe 2 novembre 1935, c’est la date de ce qui fut appelé le « Coup de Courtrai », la remise en cause par Léon Degrelle et trois cents jeunes rexistes (c’est-à-dire des militants organisant la propagande du journal Rex) de la direction du Parti Catholique qu’ils veulent régénérer, à l’occasion du Congrès des Cercles et Associations catholiques. Cette action de rupture fut ainsi saluée par Robert Brasillach : « C’est le 2 novembre 1935 que Rex vint véritablement au monde » (Léon Degrelle et l’avenir de Rex, p. 36). Sans doute est-ce là l’origine du renseignement de M. Afiero, car c’est en réalité le 23 février 1936, lorsque le Parti Catholique proclama sa rupture définitive avec Rex en interdisant à ses membres d’encore y collaborer que Léon Degrelle annonça l’intention du « Front populaire de Rex » de se présenter seul aux élections (ce blog au 8 avril 2017).

    En aucun cas, Léon Degrelle, allergique au mot même, n’établit quelque parti politique sur le mode traditionnel : il fonda le Mouvement populaire de Rex, comme il l’explique très précisément : « Je n’avais rien à voir avec les vieillards pourris du Parti catholique [qui me condamnèrent]. […] Ce geste, au lieu de me blesser, me libérait. C’est grâce à lui qu’en quelques mois, avant les grandes élections de 1936, je pus créer un Rex national, en dehors et au-dessus des ukases de l’Eglise politique et des vieux partis. Rex serait ouvert à tous les Belges [aux non-catholiques comme aux catholiques]. Nous somme devenus de la sorte le Mouvement Rexiste. Pas le parti rexiste. Je n’ai jamais admis le mot parti. Parti signifie quelque chose de séparé. C’est se couper d’une partie des gens. Mouvement, c’est ce qui avance. » (Léon Degrelle : Persiste et signe, p. 109).

     

    Autre précision nécessaire à la vérité historique, le résultat des élections législatives du 24 mai 1936 n’est pas de 34 sénateurs rexistes, mais de 21 députés et 8 sénateurs.


    Axis Forces : « Dans les années précédant immédiatement le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le parti de Degrelle observa une attitude pacifiste, exprimant la volonté de maintenir la Belgique hors de la guerre et à distance de l’alliance franco-anglaise. Cette ligne politique a été mal interprétée, comme une sorte de soutien, quoique indirect, à la politique expansionniste allemande ».

    Même si la presse fit semblant de croire que le neutralisme de Rex manifestait son soutien à la politique allemande, il est important de souligner que cette politique avait été définie par le Roi Léopold III lui-même dès le 14 octobre 1936 et appliquée et défendue officiellement par le gouvernement belge. Il est tout aussi important d’observer que si Léon Degrelle et Rex défendirent avec une ferme honnêteté la neutralité absolue de la Belgique, ce ne fut pas le cas du Roi et de son gouvernement qui favorisèrent outrageusement les anciens alliés de 14-18, allant jusqu’à accepter la présence permanente auprès de Léopold III du Général Edouard Laurent, représentant du Général Gamelin, chef d’Etat-Major de la Défense nationale française ! (ce blog aux 28 juin 2017 et 22 juin 2021).

     

    Axis Forces : « Le Conseil général du mouvement rexiste a lancé la constitution d’une nouvelle unité paramilitaire sur le modèle de la SS allemande, les Formations de Combat. Cette unité était chargée de protéger les chefs et les réunions du mouvement et de collaborer avec la police locale et les autorités allemandes afin de maintenir l’ordre dans le pays. »

    SS Hugo Boss.jpgC’est le couturier national-socialiste Hugo Boss, spécialisé dans les uniformes militaires, qui, à la demande d’Adolf Hitler en 1932, dessina les uniformes de la SS. Dès que le Washington Post leva le lièvre en 1997, les « ayants droit » n’ont pas manqué de réclamer des compensations sonnantes et trébuchantes au désormais « leader » (Führer, en anglais et en franglais) du prêt-à-porter masculin…

     

    En créant, le 9 juillet 1940, les Formations de combat, d’inspiration évidemment paramilitaire, Léon Degrelle entendait reconstituer le « Service d’ordre et de sécurité » de Rex, dissous par la loi « anti-milices privées » du 4 mai 1936. Et si leur uniforme était noir, sa coupe n’avait rien à voir avec l’élégance de celui de la SS allemande : aucune référence n’a jamais été faite avec l’ « Ordre noir », même si la troupe d’élite rexiste entendait bien représenter l’ « avant-garde des bâtisseurs de l’ordre nouveau » (Pays réel, 11 octobre 1940). Constituant un des principaux viviers de recrutement pour la Légion Wallonie, les Formations de combat ne furent d’aucune utilité pour « collaborer […] avec les autorités allemandes afin de maintenir l’ordre dans le pays. » Probablement l’auteur confond-il ces unités avec les Gardes wallonnes, créées en juillet 1941 par Léon Degrelle reprenant le nom des légendaires troupes de Charles-Quint (ce blog au 30 décembre 2019), qui seront placées sous l’autorité de la Wehrmacht et seront chargées de la surveillance et de la protection d’installations militaires, de lignes de chemin de fer, de ponts, etc. (ce blog au 9 juillet 2017).

    LD Formation de combat.jpgLéon Degrelle en uniforme des Formations de combat.

    Le 8 août 1941, Léon Degrelle et ses amis se rendront au Palais des Beaux-Arts pour la cérémonie de départ du premier contingent de Volontaires de la Légion Wallonie en uniforme des Formations de combat, affichant les bâtons noueux rouges de la croix de Bourgogne sur la poche de poitrine droite –signe évident de la volonté politique qui les animaient de rendre la Belgique aux XVII Provinces bourguignonnes– et non pas avec celui des Gardes wallonnes, troupes auxiliaires de police, coiffées d’ailleurs du casque de la gendarmerie.

    Garde Wal..jpeg

    Les Gardes wallonnes portent le casque des forces de l’ordre, modèle Adrian, du nom de l’ingénieur français qui les imagina au début de la Première Guerre mondiale : au constat de l’efficacité de la protection qu’il assurait, le ministre de la Guerre, Charles de Broqueville, le fit adopter par l’armée belge en octobre 1915.

    Quel dommage, une fois encore, que Massimiliano Afiero n’ait pas confié son texte à une relecture. Il aurait sûrement évité la mauvaise retranscription du nom du chef de la Première Croisade, Godefroid de Bouillon, roi de Jérusalem –ou plus précisément, « Avoué du Saint-Sépulcre » : « Le 8 août 1941, 860 volontaires wallons quittèrent la gare de Bruxelles. Mais avant le départ, une grande manifestation fut organisée, tout d’abord au Palais des Beaux-Arts, puis sur la Place Royale, face à la statue de Geoffrey du Boulogne [sic], l’inspirateur de la première croisade contre les infidèles » !

    Il n’y eut pas de manifestation sur la Place Royale, le 8 août 1941, seulement le défilé des Légionnaires qui, en quittant le Palais des Beaux-Arts, remontèrent vers la Place Royale pour traverser la Place des Palais, face au Palais royal, emprunter le boulevard Botanique et arriver à la place Rogier et à la gare du Nord. La petite histoire veut qu’en défilant devant la statue de Godefroid de Bouillon, érigée au centre de la Place Royale, un Volontaire s’écria « Godefroid ! Voici les nouveaux croisés ! » Le symbole était d’autant plus frappant que le Chef, Léon Degrelle, originaire de Bouillon, avait vécu toute son enfance à l’ombre du château de Godefroid, enflammé par les récits de la Première Croisade.

    Précisons aussi que ce n’est qu’en septembre 1941 qu’arrivèrent les écussons aux trois couleurs belges, sommés du nom « Wallonie » : il s’agissait de calmer les remous parmi certains Volontaires choqués de devoir revêtir l’uniforme feldgrau (ce blog au 2 février 2021).

     

     

    Axis Forces : « Le Hauptmann René Dupré, commandant de la quatrième compagnie, fut tué en marchant sur une mine. Ce fut le premier mort de la Légion. »

    Gustave Adam Pays réel.jpeg
    Il n’est pas possible de passer sous silence le destin du Légionnaire Gustave Adam, qui fut malheureusement la première et toute jeune victime de la Légion : il n’avait que dix-neuf ans lorsque, le 13 novembre 1941, il trouva la mort en participant, sous les ordres du capitaine René Duprés, aux combats contre un camp de partisans dans une forêt le long de la rivière Samara. Le Pays réel a célébré son sacrifice en ces termes : « Gustave Adam fut le premier mort de la Légion Wallonie.  Né le 14 février 1922, il était bien jeune quand il participa, dès le début de Rex, à l’action de notre Mouvement. […] Son désintéressement, sa sincérité, sa loyauté lui attiraient le respect même de la part de nos adversaires politiques qui reconnaissaient en lui : un pur ! […] Gustave Adam repose aujourd’hui dans les terres de l’Est, il laisse le souvenir d’un cœur généreux, d’une âme dévouée, assoiffée d’idéal. »

    Si le capitaine (Hauptmann) René Duprés ne fut pas le premier Bourguignon à laisser la vie au Front de l’Est, il fut néanmoins le premier officier à succomber au cours du terrible hiver 1941 en s’aventurant à cheval, aveuglé par le blizzard, dans un champ de mines. C’était dans les neiges de Grichino, à l’ouest du Donetz, le 1er décembre 1941 (l’encyclopédiste De Bruyne renseigne inexplicablement dans son opus magnum à prendre avec des pincettes –ce blog au 23 mars 2017– le… 3 novembre 1942 ! C'est néanmoins lui aussi qui affirme que le Capitaine René Duprés « est le premier mort d'une très longue liste de légionnaires », d'où sans doute l'erreur de Massimiliano Afiero).

    Dans sa Campagne de Russie, Léon Degrelle a retracé avec émotion les derniers moments de l’héroïque officier de trente-deux ans : « Egarée parmi ces rafales qui tourbillonnaient jusqu’à trois mètres de hauteur, une de nos compagnies s’engagea dans une des zones minées. Le commandant avançait en tête, à cheval. C’était un jeune capitaine de l’armée belge. Il portait le beau nom campagnard de Dupré. Sa bête cogna sur un de ces engins terribles. Le cheval monta tout droit à deux mètres de hauteur, retomba, les intestins épars, tandis que le cavalier gisait dans la neige rouge, les jambes déchiquetées. La steppe criait, sifflait, miaulait sa victoire. Nos soldats durent, avec deux morceaux de bois, fixer les membres tailladés et transporter ainsi sur des branches de sapin leur infortuné capitaine. Après quelques kilomètres, ils atteignirent une isba déserte.

    Il fallut vingt-six heures avant qu’une ambulance tout terrain pût arriver au secours du mourant. Il avait onze fractures. Il fumait par petits coups secs. Il fit ses adieux à ses garçons. De grosses gouttes de sueur descendaient le long de son visage, tellement la souffrance le torturait. Il succomba, sans un mot de regret, en tirant une dernière fois sur sa cigarette… » (pp. 44-45).

    On le voit, les détails anecdotiques ou les précisions politiques ne sont pas la priorité de l’auteur qui se concentre essentiellement sur l’organisation du Bataillon wallon d’Infanterie 373 (constitué « conformément à l'ordre n° 3680/41 du commandement allemand ») et ses engagements militaires. Ce qui est évidemment important pour savoir qui fait quoi et à quel moment, mais prive le lecteur des nécessaires informations expliquant certaines réactions humaines ou certains aménagements de l’organigramme.

    1941, 22 août. Prestation de Serment 2 (Soir).jpgLe 22 août 1941, en tant que Commandeur de la Légion Wallonie, le Major Georges Jacobs prête solennellement serment d’ « obéissance au haut commandement de l’armée allemande et à son chef suprême Adolf Hitler » sur le sabre du General der Kavallerie (général de corps d’armée) Franz Freiherr von Dalwigk zu Lichtenfels, répétant la formule dictée en français par l’officier de liaison, le Lieutenant Leppin, qui en précise la portée : « Dans le combat contre le bolchevisme ». Léon Degrelle y insistera dans son discours : « [Notre serment au Chef des Armées antisoviétiques] sera limité dans le temps : sa portée sera exactement circonscrite par la durée de la guerre contre le Bolchevisme. »

    C’est ainsi, par exemple, que tous les bouleversements survenus dans les premiers mois de l’histoire de la Légion sont énumérés sans la moindre explication : « Le Hauptmann Jacobs, jugé inapte à commander une unité militaire sur le champ de bataille, fut remplacé par l’ancien officier de l’armée belge, le Hauptmann Pierre Pauly. L’officier de liaison allemand, le lieutenant Leppin, fut également renvoyé à la demande expresse de Degrelle. Pour le remplacer, arriva un officier de réserve, le Hauptmann Erich von Lehe. […] En raison des pertes sévères et du manque de personnel, le commandeur Pauly décida de dissoudre la deuxième compagnie, en en répartissant les survivants parmi les autres compagnies. […] Le Hauptmann Pauly fut rapatrié, officiellement pour raisons de santé. »

    Il eût été plus exact de dire que le Major Georges Jacobs, âgé de près de 50 ans, vétéran de la Guerre de 14-18, fut victime –comme soixante-six autres Légionnaires, dont six officiers– des effroyables conditions climatiques de ce premier hiver de guerre. Il fut démobilisé le 20 décembre 1941 (demeurant en poste jusqu’à l’arrivée de son successeur), ce qui ne l’empêcha pas de revenir courageusement au Front à la fin de la guerre : après avoir dirigé le Service Légionnaire (entraide et protection des familles de Légionnaires, des Gardes Wallonnes, etc.), puis le Département de la Discipline intérieure de Rex, l’ex-Commandeur Georges Jacobs reprit du service en septembre 1944 à la Division Wallonie avec le grade de SS-Sturmbannführer. Le Major Jacobs aurait également été victime de la raillerie de Légionnaires qui l’auraient surnommé « PPM », c’est-à-dire « Pauvre Petit Major ». Un sobriquet que ne manquent jamais de reprendre les chroniqueurs d’après-guerre (dont le mange-ragots De Bruyne), mais que Léon Degrelle a dénoncé comme provenant de Jean Vermeire. Ce détail est d’autant plus piquant que ce dernier avait quant à lui usurpé son grade de lieutenant en mentant sur sa situation dans l’armée belge lors de son engagement dans la Légion : il n’était donc lui-même qu’un PPM, « Pauvre Petit Menteur » !

    Saint-Loup annoté LD Jacobs-Vermeire.jpegEn lisant Les SS de la Toison d’Or de Saint-Loup (1975), Léon Degrelle découvre l’anecdote sur le prétendu surnom donné par les Légionnaires au Commandeur Jacobs : il manifeste son scepticisme et identifie spontanément la « source » de Saint-Loup, qu’il discrédite par une annotation manuscrite réprobatrice.

     

    Léon Degrelle tenait Georges Jacobs en grande estime. C’est à lui qu’il confia son testament et les archives de la Wallonie, mais dans la débâcle des derniers jours de la guerre, le Major Jacobs ne put garder ces dernières (qui devraient donc probablement toujours se trouver aujourd’hui chez les Russes). Fait prisonnier le 27 mai 1945 à Bohmstedt (au nord de l’Allemagne, en bordure de la mer du Nord) par les Britanniques, il est rapidement remis aux autorités belges, rapatrié, jugé et condamné à la peine de mort. C’est Saint-Loup qui donne le détail ignoble de la répression haineuse de son pays : « En 1946, prisonnier en Belgique, ce grand bourgeois riche et cultivé fut frappé d’une amende de trois millions qu’il ne put solder intégralement malgré la vente de tous ses biens. Malade, presque mourant à l’infirmerie de la prison de Saint-Gilles, il vit arriver un huissier qui, dans l’espoir de parfaire la somme due à l’Etat, pratiqua la saisie des biens encore disponibles, c’est-à-dire une paire de chaussettes de rechange et s’en fut avec. » (Les SS de la Toison d’Or, p. 100). Réfugié en Espagne après la commutation de sa peine et sa libération anticipée, Georges Jacobs décédera le 14 février 1964 à Constantina, le village andalou où Léon Degrelle s’était installé (ce blog au 15 décembre 2020).

    Cimetière Constantina.jpgC’est dans le petit village  de Constantina, dans la province de Séville, que le Major Georges Jacobs trouva refuge, non loin de La Carlina, le somptueux domaine édifié par son chef Léon Degrelle (ce blog au 28 mai 2016) : il repose auprès de Léon-Marie Degrelle dans le cimetière municipal (ce blog au 26 février 2016).

    Si Léon Degrelle –appuyé par le nouveau Commandeur Pierre Pauly qui arrive à la Légion le 30 décembre 1941– demanda expressément le renvoi du Lieutenant Leppin, l’officier de liaison allemand entre la Légion et les autorités militaires allemandes, avocat prussien, protestant et particulièrement arrogant, c’est qu’il sut se rendre tellement odieux aux Wallons –allant jusqu’à les traiter d’Untermenschen– que son maintien auprès de la Légion était devenu impossible. Léon Degrelle exigea donc son départ et son remplacement par un officier connaissant bien le français. Ce remplacement fut effectué au début de l’année 1942 et est mentionné dans une note datée du 15 février 1942 du Major Baumann (Kommandostab Z, section de l’administration militaire allemande chargée des liaisons avec les formations militaires et paramilitaires belges). Le nouvel officier de liaison sera le Hauptmann Erich von Lehe, 47 ans, un aristocrate de Hambourg parlant parfaitement la langue des Bourguignons et qui saura nouer des relations amicales avec Léon Degrelle et ses hommes. Docteur en philosophie et lettres, spécialiste en paléographie et histoire régionale, il appliquera sa science de la critique historique à la constitution de ses convictions politiques et raciales. Il restera en poste jusqu’en juin 1942. Après avoir été renvoyé en Allemagne pour cause de maladie, il sera transféré à l'Etat-Major du Général von Falkenhausen à Bruxelles où il s'occupera des affaires des Légionnaires wallons jusqu'à l'évacuation du pays par les Allemands. Selon son petit-fils, Klaus Vogel (cofondateur de SOS-Méditerranée), il conservera intacte jusqu'à sa mort, le 23 avril 1983, son amitié pour Léon Degrelle (Tous sont vivants, Les Arènes, 2017).

    LD+Von Lehe.jpeg

    Le 15 juin 1942, trente-sixième anniversaire de Léon Degrelle, John Hagemans organisa une cérémonie pour l’accueil des jeunes du contingent du 10 mars qui renouvelèrent leur serment de fidélité au Chef. Dans son discours exaltant la jeunesse nationale-socialiste de Rex, Léon Degrelle rappela clairement le but de leur engagement : « refaire les XVII Provinces au sein de la Germanité ». A cette occasion, l'officier de liaison Erich von Lehe qui, l'avant-veille, avait fêté ses 48 ans reçut l’insigne de Rex des mains de Léon Degrelle.

    Quant au capitaine Breveté d’Etat-Major Pierre Pauly, trente-sept ans, qui succéda au quinquagénaire Georges Jacobs, si son action de reprise en mains des troupes wallonnes porta incontestablement ses fruits, ses sautes d’humeur et ses accès de colère donnèrent bien du fil à retordre à Léon Degrelle : c’est ainsi qu’il dut sauver deux Légionnaires, soupçonnés de vol dans le magasin de ravitaillement, du conseil de guerre ou l’aumônier Joseph Sales du peloton d’exécution pour abandon de poste face à l’ennemi… Le Commandeur ne resta en fonction qu’à peu près quatre mois, du 15 décembre 1941 au 8 avril 1942.

    Pauly Croix Fer 2e classe.jpegAprès les durs combats de Gromowaja-Balka, le Generalmajor Werner Sanne, Commandeur de la 100. leichte Infanterie-Division, récompensa l’héroïsme des Wallons de trente-sept Croix de Fer de Seconde Classe, –fait exceptionnel pour un seul bataillon !–,  lors d’une prise d’armes, le 13 mars 1942. Le Commandeur Pierre Pauly fut le premier à la recevoir.

     

    Ordre jour Wehrmacht.pngAfiero donne précisément le bilan des héroïques combats de Gromowaja-Balka (28 février-1er mars 1942) se soldant par soixante-cinq morts et cent dix blessés et récompensant la Légion de trente-sept Croix de Fer de Seconde Classe et d’une citation à l’ordre du jour de la 100e Division d’Infanterie légère du général Werner Sanne (en réalité à l’ordre du jour de la Wehrmacht, dans le communiqué du Haut Commandement des Forces armées, rédigé au Quartier Général du Führer, le 5 mars 1942), Léon Degrelle, étant, quant à lui, promu directement au grade d’Oberfeldwebel, adjudant, pour bravoure au feu (sans passer donc par le grade de Feldwebel, sergent, contrairement à ce qu'affirme De Bruyne dans sa soi-disant Encyclopédie qui donne le grade de Feldwebel au 22 mars 1942, alors que le Soldbuch de Léon Degrelle renseigne directement Oberfeldwebel au 28 février 1942 –voir ce blog aux 28 novembre 2017 et 21 mai 2016).

    A la suite de ces événements, les traits caractériels du capitaine Pauly ne firent que s’aggraver : il accusera publiquement nombre de ses hommes de lâcheté face à l’ennemi et giflera une quinzaine de Légionnaires, dont certains venaient d’être décorés par le général Sanne. Et ce, non seulement en présence de Léon Degrelle, mais aussi de l’officier de liaison von Lehe qui rédigea une plainte auprès de la justice militaire ! Pierre Pauly passa donc devant le conseil de guerre où il fut considéré comme irresponsable de ses actes grâce à un certificat médical du médecin de la Légion, le Dr Silvère Miesse.

    LD Pauly Sanne.jpeg

    C’est un Commandeur Pauly souriant de satisfaction qui regarde le Général Sanne féliciter Léon Degrelle qui vient de recevoir la Croix de Fer de Seconde Classe et de se voir promu adjudant et proposé pour le grade d’officier. En effet, si Léon Degrelle était incontestablement le chef spirituel de la Légion, lui insufflant en permanence la foi en l’idéal, il n’en était pas moins pénétré de réelles valeurs militaires : courage et esprit de sacrifice, intelligence de la situation sur le terrain et sens de l’initiative, exemplarité de la conduite entraînant la confiance des hommes et stimulant leur ardeur au combat.

    Démobilisé, il passa un an et demi dans un centre médical allemand avant de rentrer en Belgique. Il restera néanmoins toujours fidèle à Rex. Léon Degrelle a d'ailleurs souligné, dans La Campagne de Russie, cette fidélité fanatique à Rex, en rapportant l'héroïque engagement de la dernière chance du Commandeur dans les combats acharnés de Gromowaja-Balka : « Le commandeur, capitaine Pauly, rassembla les débris de toutes les Compagnies et, une grenade à la main, se jeta le premier à la contre-attaque en poussant notre vieux cri : "Rex vaincra !" Tout ce qui restait de valide au Bataillon le suivit, y compris les armuriers, les cuisiniers, les estafettes, les charretiers. Ce fut une mêlée frénétique. » (p. 83)

     

    Pierre Pauly occupera donc diverses fonctions administratives et journalistiques (Radio Bruxelles, L’Avenir) avant d’intégrer la Formation B (chargée notamment de la protection des autorités rexistes). C’est ainsi qu’il participera aux représailles consécutives à l’assassinat du bourgmestre de Charleroi, Oswald Englebin (ce blog au 7 juin 2018), avant d’être évacué en Allemagne en septembre 1944. Il se rend alors aux troupes alliées avant d’être transféré aux autorités belges. Il devra alors vivre une véritable saga judiciaire, jugé tout d’abord par le Conseil de guerre de Tournai qui le condamne à mort pour trahison, le 6 juillet 1945. En appel, le 11 décembre, la Cour militaire confirme la sentence. Dans le cadre de la tuerie de Courcelles, le Conseil de guerre de Charleroi le condamne à nouveau à la peine de mort, le 3 août 1946. Les conclusions circonstanciées de son avocat pour établir son déséquilibre mental firent qu’en appel, son cas fut disjoint des autres accusés par la Cour militaire qui décida de le placer en observation médico-mentale. Dès lors, l’ancien commandeur de la Wallonie n’eut de cesse d’être fusillé à son tour, envoyant même une supplique en ce sens au Régent, le Prince Charles : il sera passé par les armes à Tournai, le 21 juin 1948, sept mois après ses vingt-sept co-inculpés, exécutés en représailles de Courcelles.

    1942. von Lehe+LD+Pauly (Sado).jpgCélèbre photographie de l’agence de presse SADO (Service Auxiliaire de DOcumentation) mettant en scène une réunion au PC de la Légion Wallonie sur le Front de l’Est : devant la carte militaire, le Capitaine Erich von Lehe et le Commandeur Pierre Pauly suivent attentivement les commentaires de l’Adjudant Léon Degrelle.

    La seconde partie de l’article de Massimiliano Afiero chroniquant l’action des Volontaires wallons dans les forces armées allemandes, paraîtra dans la prochaine livraison (n° 19 de novembre 2021) du magazine The Axis Forces. Certes, un tel article laissera sans doute quelque peu dubitatifs les amis et la famille des Anciens Légionnaires du Front de l’Est. Néanmoins, tel quel, certes imparfait, il pourra susciter l’attention et la curiosité chez ses lecteurs anglophones ignorant tout de l’épopée bourguignonne et les amèneront –pouvons-nous espérer– à continuer à se renseigner aux bonnes sources bibliographiques (sans oublier les blogs informatiques comme celui du Dernier Carré !).

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    Pour vous abonner à cette revue d’histoire militaire non conformiste au format pdf (ainsi qu’à la revue sœur Fronti di Guerra, paraissant, elle, en italien), il vous suffit de faire un don de (minimum !) 10 euros au compte de l’association culturelle Ritterkreuz : IBAN: IT70 K076 0103 4000 0009 3983 450.

     

    Ce versement (surtout s’il peut se montrer un peu plus généreux) est indispensable pour soutenir les auteurs dans leurs recherches (et nous savons combien elles sont indispensables !) afin de traquer le plus opiniâtrement possible la vérité historique dans un domaine livré chaque jour un peu plus aux fantasmes haineux des pseudo-historiens spécialisés en réécriture du passé et des médias devenus outils de rééducation sociétale.

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle


    36e Correspondance privée – Avril 2021

     

    La dernière livraison de la Correspondance réservée aux membres du Cercle des Amis de Léon Degrelle nous est parvenue au début de la semaine dernière. Et, comme d’habitude, elle nous a réservé son lot d’informations originales et même souvent surprenantes (mais nous réserverons la meilleure, car méritant à elle seule une communication particulière, à notre prochaine publication).

    La page de couverture s’orne, cette fois, d’un beau portrait colorisé de l’orateur Léon Degrelle dans un meeting en plein air, sans micro : nous sommes dans la petite commune de Daverdisse (Luxembourg belge, à une trentaine de kilomètres de Bouillon), le 21 août 1938. C’est-à-dire un an après le scandale du soutien de l’Eglise institutionnelle de l'hippopotame de Malines (le cardinal Van Roey, voir ce blog au 13 mai 2018) à la coalition, évidemment contre nature, des catholiques, socialistes, libéraux et communistes contre Rex aux élections du 11 avril 1937, suivi de la déconfiture lamentable de leur champion, le « catholique » Premier ministre Paul Van Zeeland, compromis dans le scandale de la cagnotte de la Banque nationale et obligé de démissionner le 25 octobre 1937 (voir ce blog aux 6 mai 2016 et 14 avril 2017). Nous sommes surtout un mois après le congrès triomphal de Rex, ayant rassemblé à Lombeek plus de 60.000 participants, le 10 juillet 1938, et six mois avant l’élection de Léon Degrelle au Parlement, le 2 avril 1939.

    LD Serp.jpgToutes les photographies de Léon Degrelle reproduites dans cette correspondance du Cercle bénéficient de ce traitement colorisé assez convaincant, tel, justement, le fameux cliché du discours enflammé tenu à la tribune du congrès rexiste de Lombeek (qui avait déjà paru tout aussi sémillant sur la pochette du double 33T Léon Degrelle, De Rex au Front de l’Est édité par la SERP de Jean-Marie Le Pen en 1970). Mais il y a aussi ce beau portrait de profil du Chef de Rex.

    Dans son monumental ouvrage sur la Légion Wallonie publié en deux volumes aux éditions Heimdal, André Lienard reproduit des photos signées, censées faire partie d’une série de quatre cartes postales éditées en 1943 « au profit du fond de propagande de Rex ». Ce sont, en fait, des photos d’avant-guerre du Chef de Rex : deux portraits, l’un de face, l’autre de profil; une photo où, vêtu d’une culotte de golf, il enlace sa femme, Marie-Paule, et porte à bras leur première fille, Chantal (voir ce blog au 22 octobre 2019); ainsi qu’une photo où il embrasse sa mère devant la maison familiale de Bouillon (voir ce blog au 15 juin 2020).

    Toutes les cartes portent le même fac-simile d’une signature de Léon Degrelle. Les deux portraits sont revêtus du copyright du studio de photographie « Max », au 14 du boulevard de Waterloo, à Bruxelles.

    André Lienard prétend reproduire l’intégralité de ce « lot de propagande comprenant quatre cartes postales dédicacées représentant Léon Degrelle avant-guerre en tenue civile » à la page 340 de son Légion Wallonie (août 1941-juin 1943), publié en 2015 aux Editions Heimdal.

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    Pour André Lienard, seuls les deux portraits du  haut ont été publiés par le photographe Max pour participer à une série de cartes postales autographiées destinées à la propagande de Rex. Il semble ignorer l’existence de la photo du bas (à gauche, colorisée par le Cercle des Amis de Léon Degrelle) : ne ferait-elle donc pas partie du même ensemble ? Voilà qui paraît assez peu crédible…

    Le problème est que la photo colorisée que le Cercle des Amis de Léon Degrelle reproduit  constitue manifestement un troisième portrait, de profil, appartenant à la même série, ce qui porterait le nombre de cartes postales « de propagande » signées à au moins cinq, car il existe encore une autre photo de Léon Degrelle en culotte de golf avec son épouse et Chantal (portant également toutes deux les mêmes vêtements), prise au même moment que celle reproduite dans l’ouvrage du peu scrupuleux Lienard…


    Décès d’André Lienard

    Il nous faut ici déplorer la disparition de l’auteur de ces deux importants volumes consacrés à la Légion Wallonie publiés aux éditions Heimdal en 2015 et 2019. Un troisième et dernier tome était normalement en préparation. Mais il y a fort à craindre qu’il ne voie désormais jamais le jour…

    Jean-Pierre Pierard André Lienard.jpgAndré Lienard est décédé le 26 mars dernier, à l’âge de 61 ans seulement, dans un hôpital de Charleroi dont il habitait la banlieue. Militaire de carrière, il avait participé, en 1992, à la mission des Casques bleus belges de la FORPRONU (Force de Protection des Nations-Unies) en Yougoslavie. Dès sa mise à la retraite, passionné qu’il était d’histoire militaire, il s’employa à fréquenter assidument les Légionnaires wallons du Front de l’Est dont il acquit progressivement les archives. Une dizaine d’années à peine lui suffirent pour devenir le propriétaire de la collection documentaire la plus étoffée sur la Légion Wallonie. C’est elle qui permit l’exposition remarquable Rex et l’Ordre Nouveau, à l’Abbaye de Stavelot, de novembre 2014 à mars 2015 (voir ce blog au 30 juin 2016) ainsi que l’édition par Heimdal des deux volumes consacrés à la Légion Wallonie (volume 1 : Wallonisches Infanterie-Bataillon 373, août 1941-juin 1943 ; volume 2 : 5. SS-Sturmbrigade « Wallonien », Kampfgruppe Ruelle, 28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division « Wallonien », juin 1943-avril 1945).

     

    Légion Heimdal 1-horz.jpg

     

    Si l’exposition de Stavelot bénéficiait des notices historiques irréprochables de l’historien Mathieu Simons, méticuleux et intègre, on ne peut malheureusement pas en dire autant des textes publiés chez Heimdal, du seul cru d’André Liénard qui, après l’avoir sollicitée, avait refusé toute relecture par des spécialistes de la Légion Wallonie et de Léon Degrelle. Du coup, non seulement le style, la grammaire et l’orthographe de ces livres sont déplorables, mais leur contenu s’efforce surtout de singer le politiquement correct des sectateurs du CEGESOMA afin, probablement, de prétendre à quelque légitimité d’historien (les commentaires sur Léon Degrelle, tout au long des deux volumes, sont particulièrement affligeants).

    Nous nous contenterons de renvoyer au compte rendu sévère publié par le Dernier Carré dans sa Correspondance n° 99 (décembre 2019), tout en en reprenant la nécessaire conclusion : « Toutes ces critiques ne doivent pourtant pas empêcher d’acquérir ces volumes car leur richesse iconographique absolument exceptionnelle rachète beaucoup. » (69 euros le volume, à commander sur https://www.editions-heimdal.fr/fr/).


    Degrelliana

    De nouvelles éditions d’œuvres de Léon Degrelle en langues étrangères continuent de manifester l’actualité de l’auteur de Révolution des Âmes et l’intérêt constant que lui portent toujours le public, justifiant amplement ces publications.

    Nous avons déjà signalé l’édition italienne de l’indispensable ouvrage Léon Degrelle : Persiste et signe. Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier, sous le titre Parla Degrelle ! (voir ce blog au 2 mars 2021).

    En Espagne, c’est une nouvelle édition de Mon Chemin de Saint-Jacques qui vient de sortir aux éditions Fides : Mi Camino de Santiago, dans une traduction de José Luis Jerez Riesco qui en signe également la préface (16 euros, sur https://edicionesfides.wordpress.com/2021/03/01/mi-camino-de-santiago-de-leon-degrelle/).

    Camino Fides.jpgJosé Luis Jerez Riesco est le président de l’Asociación cultural « Amigos de Léon Degrelle », auteur notamment d’un important Degrelle en el exilio. 1945-1994 (voir ce blog aux 28 mai 2016 et 19 avril 2019).

    On notera avec intérêt que ce livre écrit en 1951, étranger aux préoccupations historiques et politiques de son auteur puisqu’il retrace l’expérience mystique et spirituelle de son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, compte sans doute –avec la traduction espagnole de Révolution des Âmes (voir ce blog au 31 mars 2021)– parmi les œuvres qui ont connu le plus grand nombre d’éditions dans le monde hispanique, ce qui en dit assez sur la nature essentielle de l’attraction exercée par Léon Degrelle sur la jeunesse européenne : ce n’est pas tant le récit de la vie du héros du Front de l’Est qui est le plus fascinant (et pourtant !), mais ce sont bien les motivations spirituelles et morales qui le fondent, la révolution de l’âme qui a postulé cet engagement vital, irrépressible et définitif.

    José Luis Jerez Riesco fit d’abord paraître ce récit en espagnol, en 1996, aux éditions Barbarroja, de Madrid, avec, en couverture, un dessin original de Léon Degrelle représentant un pèlerin accompagné du texte « C’est l’air, c’est la lumière des sommets qui t’appellent… »

    Il faut souligner que cette traduction est la toute première manifestation de l’existence de ce texte tout d’introspection : les éditions de l’Homme libre n’en publieront l’original français d’après le manuscrit que trois ans plus tard, accompagné –politesse toute naturelle – de la traduction de la préface de José Luis Jerez Riesco. Cette édition est toujours disponible sur https://editions-hommelibre.fr/ au prix de 15 euros.

     

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    Une seconde édition a vu le jour en 2003, aux éditions Ojeda, de Barcelone ; une troisième (autorisée ?), en Argentine, aux éditions Sieghels, spécialisées dans les publications nationales-socialistes, en 2014 ; une quatrième (pirate ?), au Mexique, disponible à la Libreria Vigente la Derrota Mundial, dans la collection « Editorial prohibida » (on y trouve aussi pas moins de vingt-cinq ouvrages sur le soulèvement des Cristeros)…

     


    Hommage à Léon Degrelle

    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle nous apprend également l’existence d’un mouvement et d’une revue nationaliste espagnole, Movimiento Disidente, activement soutenue par la FET y de las JONS (Phalange Espagnole Traditionnaliste et des Comités d’Offensive Nationale-Syndicaliste), qui a rendu hommage au dernier Commandeur de la Légion Wallonie pour le vingt-septième anniversaire de sa mort. Le but de ce mouvement prônant la « révolte immédiate » est de permettre la renaissance et la diffusion des idéaux nationalistes, s’inscrivant dans la ligne de Blas Piñar, l’ancien chef charismatique de Fuerza Nueva, –qui fut longtemps la providence de Léon Degrelle (voir ce blog au 25 mai 2019)– : « pour en finir avec la lâcheté et la peur et pour faire front, vigoureusement, face à ceux qui bafouent l’unité de la patrie ».

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    Sous un titre –Léon Degrelle por mil años– s’inspirant de l’Hitler pour mille ans publié en 1969 aux prestigieuses éditions de La Table Ronde, Carlos Sampedro signe un hommage de sept pages à Léon Degrelle, avec de belles illustrations. Certes, les données biographiques sont quelque peu hésitantes, mais la communion du cœur et de l’esprit compensent largement les quelques approximations historiques. En voici la conclusion :

    « Durant le franquisme, je ne sais s’il s’est impliqué dans des activités politiques, mais après la mort de Franco, quand il les a reprises, il devint un véritable mythe et la référence pour des milliers de jeunes qui attendaient de pouvoir se déplacer à Madrid ou Barcelone pour l’écouter.

    En ce qui concerne son travail d’écrivain, nombreuses sont ses œuvres fondamentales : Mémoires d’un fasciste, Les Âmes qui brûlent ou La Campagne de Russie, entre autres. Des livres capables d’exalter, mais aussi d’émouvoir. Dans le journal de son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, il nous raconte ce qui fut pour lui un « repas divin » : des tranches de pain dur trempées dans l’eau d’un ruisseau. Voilà l’étoffe dont était fait Léon Degrelle.

    De convictions profondément chrétiennes qu’il transmit à Rex, il évolua durant la guerre à des positions proches du national-socialisme, mais il n’abandonna jamais sa foi. C’est dans cette foi que la mort le surprit, le 31 mars 1994, à l’Hôpital Parque San Antonio de Malaga, sur les rives méditerranéennes qu’il aima toujours.

    Son corps fut incinéré et ses cendres furent dispersées dans son pays natal de Bouillon ainsi que dans les montagnes de l’Obersalzberg, en Bavière. »

    Rappelons que vous pouvez retrouver les endroits précis où ont été répandues les cendres de Léon Degrelle grâce aux données de géolocalisation publiées sur notre blog au 31 mars 2019.

    Les revues Movimiento Disidente ne se vendent pas en kiosque, mais se téléchargent gratuitement sur : https://movimientodisidente.blogspot.com/


    Thomas Ferrier, un « spécialiste des fascismes » ?

    Un enfumeur auquel le Cercle des Amis de Léon Degrelle rive son clou !

    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle nous apprend que l’opuscule Fascismes d’Europe de Thomas Ferrier paru en août 2019 dans la collection « Idées » de Synthèse Nationale (148 pages, 23 euros, port compris sur http://lesbouquinsdesynthesenationale.hautetfort.com/) constitue en fait une nouvelle version de Fascisme, fascismes, national-socialisme, de Thomas Stahler, paru en 2004 chez Ars Magna et qui ne comportait que 33 pages. Par la même occasion, il nous apprend que Ferrier effectue une sorte de coming out en abandonnant Stahler et en reprenant son espèce d’opus magnum définitivement à son compte.

    Ferrier Fascismes d'Europe.jpgLa « Note de l’auteur » (de Thomas Ferrier, donc) que Synthèse Nationale publie pour présenter ce produit qu’il reprend déplorablement à son compte se conclut par cette phrase : « On ne saurait comprendre l’Europe d’aujourd’hui sans comprendre les égarements d’hier ».

    Devons-nous comprendre que l’époque merveilleuse que nous vivons s’est heureusement libérée des « égarements d’hier », c’est-à-dire de ces « fascismes d’Europe » qui ont tenté de libérer nos pays des matérialismes du capital apatride et du communisme dogmatique ?

     

    Sans aucun doute, car la première phrase expose déjà la prémisse qui faussera l’analyse : « Le fascisme a été, avec le communisme, le principal phénomène politique du XXe siècle » ! Sauf que ce n’est pas au fascisme qu’il faut associer ou comparer le communisme, mais bien au capitalisme, son éternel complice (et ses avatars politiques : conservatisme pseudo-chrétien ou non, libéralisme ou socialisme francs-maçons et internationalistes, etc. : les mêmes qui s’allièrent contre Rex en 1937, voir ci-avant).

    Et c’est ce que Jeff Davis, le critique du Cercle, nous confirme tout au long d’une dizaine de chapitres, redressant autant de bobards et de contre-vérités (à propos, surtout, d’Adolf Hitler) propagés dans ce libelle. C’est que, en effet, « Ferrier a une fâcheuse tendance à baser sa théorie sur des sources tendancieuses et à procéder à des raccourcis simplistes. »

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    Thomas Ferrier, tel qu’il apparaît dans la vidéo de Daniel Conversano (sur laquelle nous reviendrons plus en détail dans notre prochain article) en tant que « spécialiste des fascismes d’Europe » : une réelle imposture…

     

    On lira avec profit particulièrement le chapitre « Hitler et l’Europe » pour saisir tout le sel de la prestation de Thomas Ferrier invité par un certain Daniel Conversano dans une de ses vidéos en ligne de Vive l’Europe (à visionner sur YouTube : nous y reviendrons longuement dans notre prochain article). Jeff Davis y rappelle opportunément les propos du comte Richard von Coudenhove-Kalergi, véritable prophète du messianisme juif et du métissage obligatoire de l’Europe, pour opposer l’Europe du Führer à la catastrophe d’aujourd’hui.

    Ce comte a donné son nom à une Fondation octroyant tous les deux ans un prix fort recherché à « une personnalité ayant contribué de manière exceptionnelle au processus de construction européenne » (parmi les lauréats : Helmut Kohl, Franz-Josef Strauss, Juan Carlos d’Espagne, Ronald Reagan [!], Angela Merkel, Hermann Van Rompuy, Jean-Claude Juncker,…). Mais ses livres demeurent difficilement accessibles. Le principal, Idéalisme pratique (Editions Paneuropa, 1925), a néanmoins bénéficié, en 2014, d’une traduction française et est accessible en ligne sur www.profusif.eu/wp-content/uploads/2017/05/COUDENHOVE-KALERGI_Idealisme_Pratique_1925.pdf.

     

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    On y retrouvera les sources permettant à Jeff Davis d’affirmer que « Ce n’est pas Hitler qui est responsable de la destruction de l’Europe et de sa submersion actuelle par un raz-de-marée allogène mais la politique cosmopolite belliciste de ses ennemis » :


    « L’humain du lointain futur sera un métis. […] La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Égypte ancienne [???], remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. » (p.18)

    « Les émissaires principaux de la noblesse cérébrale : du capitalisme, du journalisme, de la littérature, qu’elle soit corrompue ou intègre, sont des Juifs. La supériorité de leur esprit les prédestine à devenir l’un des éléments les plus importants de la noblesse du futur. En regardant dans l’histoire du peuple juif, on est éclairé quant à son avance dans le combat pour le leadership de l’humanité. » (p. 41)

    « à peine un siècle après sa libération, ce petit peuple se tient aujourd’hui à la pointe de la science moderne avec Einstein, à la pointe de la musique moderne avec Mahler, à la pointe de la philosophie moderne avec Bergson, à la pointe de la politique moderne avec Trotsky [sic !]. Le judaïsme ne doit la place prééminente qu’il occupe à ce jour qu’à sa seule supériorité spirituelle […] » (p. 43)


    Personalia

    Dans le même ordre d’idées, le Cercle donne des nouvelles des persécutés pour délit d’opinion (ou de blasphème, c’est selon), c’est-à-dire essentiellement pour crime de révisionnisme : qu’ils soient exilés comme Vincent Reynouard ou emprisonnés comme Johan Livernette, écrivain catholique contre-révolutionnaire (auteur de l’éclairante brochure Synthèse du mouvement révolutionnaire mondial : 8 euros sur https://johanlivernette.wordpress.com/) et Hervé Ryssen, entretemps –et provisoirement ?– libéré après plus de sept mois d’incarcération qu’on s’efforça bien de rendre des plus pénibles.

    Et concernant les anciens combattants de la Croisade antibolchevique, les nouvelles ne peuvent qu’être désolantes, nous informant progressivement de leur disparition… Ce que ne manque pas de communiquer le Cercle lorsqu’elles lui parviennent.

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    Iwan Fialka, héros du Front de l’Est

     

    Aujourd’hui, c’est de l’Ukrainien Iwan Fialka qu’il s’agit.

    Il n’a pas vingt ans lorsqu’apprenant la création de la Division SS Galicie, en avril 1943, il s’y enrôle. Il sera l’un des héros de la deuxième bataille de Brody, au nord de l’Ukraine, en juillet 1944 (la première, victorieuse, eut lieu au début de l’opération Barbarossa, en juin 1941). Appartenant à une unité de défense antiaérienne (Flak), Iwan Fialka se distingua en détruisant un char et en abattant deux avions soviétiques. Malgré l’anéantissement de leur Division Galicie, nombreux furent les Ukrainiens à rejoindre l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne (UPA, branche militaire de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens, OUN) qui mena jusque dans les années cinquante des opérations de guérilla contre l’Armée Rouge. Iwan Fialka fut capturé par les Russes et ne fut libéré de leurs camps qu’en 1954. Les drapeaux de la Division Galicie ainsi que ceux de l’OUN et de l’UPA honorèrent ses funérailles.

    Terminons cette présentation de la nouvelle Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle en saluant les cinq pages de recension des meilleures publications pouvant nous intéresser, qu’elles soient historiques, doctrinales ou littéraires : souvent éditées par des maisons n’ayant pas pignon sur rue, toutes sont néanmoins disponibles sur le site de la boutique du Cercle, transformant celui-ci en référence indispensable pour se constituer la bibliothèque idéale du nationaliste identitaire !

    Ne manquez surtout pas de vous rendre sur www.boutique-nationaliste.com pour y commander vos ouvrages de référence et y régulariser votre nécessaire adhésion (26 ou 33 euros, selon que vous résidiez en France ou non).

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France. lesamisdeleon.degrelle@gmail.com