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vincent reynouard

  • Laveleye, Gudrun Himmler, Vincent Reynouard, Saint-Jacques de Compostelle

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle

    XLIIe Correspondance privée – septembre 2024

     

     

    La quarante-deuxième Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle nous est arrivée en temps et en heure, et ce ne dut pas être un mince exploit car le président du Cercle fut mis en garde à vue en août dernier, accusé par la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) d' « apologie de crime contre l'humanité » !

     

    Cette privation de liberté absolument arbitraire s'accompagna d'une perquisition et de la saisie de téléphones portables ainsi que d'ordinateurs... Mais laissons l'éditorialiste de la Correspondance nous expliquer cet acharnement judiciaire ubuesque, qui tend cependant à devenir la norme au prétendu « pays des Droits de l'Homme » dans le traitement des nationalistes ou des identitaires, c'est-à-dire des Français ordinaires qui ont la prétention de vouloir demeurer ce qu'ils sont.

     

    Cercle 42 Edito.jpeg

     

     

    Nihil novi sub sole

     

    En miroir avec les persécutions insensées le frappant, le Cercle rappelle plaisamment le scandaleux emprisonnement –en 1937 déjà !– d'un militant rexiste, père de famille de huit enfants, coupable de... recel du chapeau de Victor de Laveleye, président du Parti libéral devenu ministre de la Justice !

     

    Comme quoi, il n'y a rien de neuf sous le soleil.

     

    Mais qui est ce Delaveleye (ainsi qu'il est enregistré, sans particule nobiliaire, dans le registre d'état civil de la ville de Bruxelles) et d'où vient sa hargne antirexiste ?

     

     

    PR 1936.05.21 Laveleye.png

     

    Il n'est que de consulter la presse de combat de Léon Degrelle, Le Pays réel, pour se renseigner. Lorsque, face à la campagne de Rex contre les banksters catholiques et socialistes, le Parti libéral s'afficha comme le parti aux « mains propres », il ne fallut pas gratter longtemps pour découvrir d'identiques turpitudes chez ces frères en franc-maçonnerie (voir le cas déjà évoqué ici de Marcel-Henri Jaspar, ce blog au 3 mai 2024) et Victor de Laveleye fut épinglé dès le 21 mai 1936 (ci-dessus).

     

     

     

    DH 1936.10.19 Laveleye président.pngLe quotidien libéral La Dernière Heure annonce, le 19 octobre 1936, la désignation de Victor de Laveleye au poste de président du parti libéral.

     

     

    À l'occasion de son accession à la présidence du parti libéral le 18 octobre 1936, Victor de Laveleye proclama immédiatement son ambition politique : être « le pivot de la lutte contre Rex » qui l'avait si âprement attaqué. Et de provoquer Léon Degrelle au débat, convaincu du refus du chef de Rex. Conviction pour le moins irréaliste vu la participation assidue et pugnace du tribun catholique aux meetings du parti socialiste qu'il transformait en triomphaux débats contradictoires (ce blog au 9 avril 2019).

     

    Ainsi donc la réunion libérale du 20 novembre 1936 tourna-t-elle au désastre, obligeant le président antirexiste à accepter le meeting contradictoire organisé le mois suivant à la salle de la Madeleine, d'une capacité de quatre mille personnes, non loin de la Grand-Place de Bruxelles. A nouveau, la presse rexiste put en faire ses choux gras, avec son reportage circonstancié dans deux éditions du Pays réel, tandis que les comptes rendus de la presse du système renvoyait les orateurs dos à dos.

     

     

    PR 1936.12.15 Madeleine.png     PR 1936.12.16 Madeleine.png

    DH 1936.12.15 Madeleine 1.png     Vingtième S. 1936.12.15.png

    Soir 1936.12.16.png

    De gauche à droite et de haut en bas : Le Pays réel des 15 et 16 décembre 1936 ; La Dernière Heure et Le Vingtième Siècle du 15 décembre 1936 et Le Soir du 16 décembre.

     

     

    C'est dans ce contexte que Victor de Laveleye, lui-même ancien volontaire de guerre, devenu ministre de la Justice le 20 avril 1937, fut « voué au mépris public » par sa Fédération des Volontaires de Guerre pour avoir immédiatement défendu devant le Parlement un projet de loi d'amnistie des activistes flamands ayant participé à la Flamenpolitik allemande durant la Première Guerre mondiale.

     

    On ne s'étonnera pas que les anciens combattants s'estimant trahis saisissent toute occasion pour manifester leur colère. Comme celle de la visite du ministre au Palais de Justice de Mons, le 2 juillet, où il fut pris à partie par un groupe d'Anciens de 14-18. Ce crime de lèse-excellence ministérielle fut sévèrement châtié, car, comme l'illustre encore le Cercle des Amis de Léon Degrelle, jamais le pouvoir en place ne laisse impunies les manifestations d'opposition populaires : furent donc immédiatement arrêtés et incarcérés « pour coups et outrages au ministre de la Justice », un officier de réserve qui avait tiré les cheveux du ministre, un Croix du Feu qui lui avait porté un coup et Valentin Van Dooren, conseiller provincial rexiste du Hainaut « sous l'inculpation de recel du chapeau de M. de Laveleye » (La Libre Belgique, 4 juillet 1937).

     

     

     

    Victor de Laveleye en quelques images...

     

    DH 1936.10.19 Laveleye président 1.png

    Le quotidien libéral La Dernière Heure du 19 octobre 1936 annonce la désignation du nouveau président du parti libéral, Victor de Laveleye.

     

    Extrait de son discours inaugural sur le thème Contre Rex, contre Moscou :

    « Dans le pays, l'esprit libéral vaincra ! Mon programme ? La contre-offensive immédiate. Dès demain à la première heure. La contre-attaque contre Rex et contre Moscou.

    Ne me demandez pas d'exposer en détail un plan de campagne. Ce serait avertir les adversaires des coups que nous allons leur porter. »

     

     

    PR 18.12.1936 Laveleye KO.png

    Le fameux meeting contradictoire de la Madeleine en 1936 entre Léon Degrelle et Victor de Laveleye qui se croyait le « pivot de la lutte contre Rex » a bien entendu excité la verve de Jam, le caricaturiste du Pays réel (18 décembre 1936).

     

    LD Laveleye Grafopress.jpeg

     

    Voici la seule photographie du meeting de la Madeleine (14 décembre 1936) que nous connaissions. C'est un cliché de presse de l'agence de « Photo reportage belge » Graphopresse, légendée : « LE MEETING CONTRADICTOIRE DEGRELLE de LAVELEYE. Ce soir, en la salle de la Madeleine, a eu lieu un meeting contradictoire. MM. Degrelle et de Laveleye prirent la parole à tour de rôle. Voici des attitudes des deux orateurs. GRAPHOPRESSE B. 14.12.36 ».

     

    PR 22.04.1937 Jam Laveleye ministre.png   PR 15.07.1937 Jam Laveleye dehors.png

     

    Jam a résumé en deux dessins la carrière éphémère de ministre de la Justice de Victor de Laveleye : trois mois seulement séparent en effet le dessin de gauche, montrant le Premier ministre Paul Van Zeeland et son ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak qui offrent le portefeuille de la Justice à un Victor de Laveleye arborant les insignes de la franc-maçonnerie sur son orgueilleuse poitrine et s'arrosant les épaules de ses pellicules légendaires, du dessin de droite montrant le ministre renvoyé qui, férocement attaqué par les membres de son propre parti, essayait de dissimuler son éjection par une démission volontaire.

    (Dessins publiés dans Le Pays réel des 22 avril et 15 juillet 1937)

     

     

     

    Gudrun

     

    Gudrun.jpg

     

    Autre publication risquant encore d'aggraver le cas du Cercle auprès de ses persécuteurs –et pourtant d'une importance historique majeure– : l'interview accordée en 1992 par Gudrun Burwitz, née Himmler (1929-2018, ce blog au 13 novembre 2018). Il en existe une version anglaise, disponible sur le site anglophone « Honorer les Anciens », Mourning the Ancient  (où se trouve aussi l'interview du général Otto Ernst Remer, ce blog au 6 juillet 2024). En voici donc enfin la traduction française.

     

    Celle qu'une certaine presse à sensation a surnommée la Princesse du nazisme et qui a toujours honoré et défendu la mémoire de son père, évoque dans cet entretien, ses premières impressions d'enfant, toutes de bonheur, dans la vie et dans ce qui était son univers, l'Allemagne nationale-socialiste.

     

     

    Gudrun AH Berghof.png

    Depuis ses tout premiers souvenirs, Gudrun (à gauche, avec les tresses, s'élançant vers le Führer) ne peut évoquer que sourires et bonheur dans le Reich national-socialiste. Mais elle connut un changement radical avant même ses seize ans, en 1945. Elle vécut alors désormais dans la démocratie rétablie par les vainqueurs enseignant qu' « une nation et son peuple doivent mourir et souffrir parce qu'ils constituent une menace pour la “liberté” » (les deux photographies de Gudrun proviennent du site Mourning the Ancient).

     

     

    « La vie était belle, et je le dis dans tous les sens du terme. [...] Quand j'ai commencé à me souvenir de ma vie, c'était en 1934 [...]. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'entendais que tout le monde avait une vie meilleure, j'entendais comment l'Allemagne avait surmonté beaucoup de désespoir et une misère économique. Les gens que je voyais étaient vraiment heureux ; il y avait des sourires partout où j'allais [...]. C'était l'essence du national-socialisme ; tout était fait pour le peuple, pour aider à améliorer la vie et le bonheur de chacun. [...] La vie dont je me souviens dans le Reich était organisée, heureuse, épanouissante et pleine d'espoir. »

     

    Fantasmes de la fille du présumé criminel absolu idéalisant son père ou nostalgie d'un véritable paradis perdu ?

     

    Santoro 1938.jpegSans doute a-t-on naturellement tendance à embellir le passé, mais en l'occurrence, des publications existent bel et bien pour documenter ce que furent les débuts du régime national-socialiste. Le livre de Cesare Santoro publié en 1938, Quatre années d'Allemagne d'Hitler, figure certainement parmi les plus intéressants et documentés. Un livre qui ne se trouve plus que dans les bouquineries (en ville ou en ligne), mais qui peut aussi se télécharger.

     

    On pourra aussi se reporter aux tout récents articles de Vincent Reynouard publiés dans quatre numéros consécutifs de Rivarol sous un titre révélateur de la volonté de l'auteur de rendre justice à la vraie nature et aux véritables intentions du national-socialisme et des régimes d'ordre nouveau qu'il a soutenus, 1944-2024 : 80 ans, ça suffit. Libérons-nous de nos “libératueurs” ! (Rivarol, 4, 11, 18 et 25 septembre 2024).

     

    Complémentaires des impressions laissées à Gudrun par ses heureux souvenirs d'enfance, ces articles de Vincent Reynouard expliquent quelles furent les mesures concrètes permettant « d'améliorer la vie et le bonheur de chacun » et comment était organisée la société pour être, toujours selon les termes de Gudrun, « heureuse, épanouissante et pleine d'espoir ». Comment aussi fut proposée aux autres nations européennes la création d'un ordre économique et social semblablement émancipateur.

     

    Et d'évoquer d'emblée quelle aurait dû être l'Europe nouvelle : « Économiquement, l'Allemagne met à la disposition de l'Europe ses idées, son système et sa faculté d'organisation économiques, ainsi que les moyens d'action indispensables. Le nouvel ordre économique sera fondé sur l'égalité des droits de tous les peuples européens et fondé sur la capacité de travail et la production, non sur la fortune arbitraire et le capital. L'Allemagne n'a pas l'intention d'imposer aux autres peuples son organisation sociale et son idéologie, mais elle est persuadée que ses acquisitions sociales sont d'une importance dépassant le cadre national et l'expression des exigences du XXe siècle. L'Europe nouvelle, telle qu'on la représente, est une Europe sans chômage, sans crise économique et financière, une Europe de distribution du travail, ayant à sa disposition les appareils techniques les plus modernes pour la production et un système de communications inter-européennes élaboré en commun. » (Rivarol, 4 septembre 2024). Il ne s'agit pas là de plans sur la comète élaborés par un néo-nazi impénitent, mais de la vision concrète de l'avenir qui attendait l'Europe des Nations dans l'orbite nationale-socialiste, telle qu'exprimée par le Reich victorieux dès après la signature de l'armistice de 1940.

     

    En conclusion de ces articles richement documentés, nous découvrons le « secret » de la vie heureuse et épanouie de la jeune Gudrun : « pour accepter la révolution nationale et sociale dont l'Allemagne avait donné l'exemple, les Français –et plus généralement les peuples européens– devaient s'extraire de leur égoïsme. Le défi envoyé par le destin, le vrai, était là [...] dans une lutte contre soi-même pour se bonifier. » (Rivarol, 25 septembre 2024).

     

    Ne retrouvons-nous pas là la révolution des âmes préconisée, illustrée et vécue tout au long de sa vie par Léon Degrelle ? Conduite révolutionnaire du si jeune tribun belge qui impressionna définitivement Adolf Hitler lors de leur première et décisive rencontre du 26 septembre 1936 (ce blog aux 12 mai et 4 juin 2016).

     

     

     

    Rivarol Reynouard Notes.jpeg

    Toutes les dispositions, précisions, réalisations présentées par Vincent Reynouard sont systématiquement étayées, non par des considérations contemporaines d'historiens politiquement corrects ou non, mais par des références extraites de documents d'époque (Rivarol du 4 septembre 2024).

     

     

    Pour cette leçon d'histoire sans les oeillères légitimant les habituelles contre-vérités diffamatoires, Vincent Reynouard ne fait insistons-y que s'appuyer sur un impressionnant appareil de références ne laissant aucune place à la fantasmagorie. Il nous annonce aussi que ces articles indispensables seront très prochainement publiés « sous la forme d'une brochure illustrée ayant pour titre : Ne pas se tromper d'ennemi. Elle sera disponible auprès de la Boutique Sans Concession. »

     

     

    Degrelliana

     

    Et malgré les gravissimes persécutions qui affectent son travail, le Cercle parvient toujours à nous surprendre par la richesse de ses découvertes degrelliennes.

     

    Campagne Russie suédois 2016.pngAinsi des éditions et rééditions continues des œuvres de l'auteur de Révolution des Âmes en langues étrangères.

     

    Une réédition de La Campagne de Russie en suédois nous est signalée : Kriget på östfronten (Guerre au Front de l'Est, Mémoires d'un volontaire SS, 1941-1945, cartonné, 2016, 430 pages, 249 kr (22,10 €) aux éditions Logik Förlag.

     

    Mais c'est surtout la mise à disposition du lecteur francophone des Notes écrites en cheminant vers Compostelle qui intéressera nos lecteurs. Elles ne sont accessibles –gratuitement !– que par téléchargement de la brochure offerte au format pdf par les éditions Fenice Europa.

     

    Nous disposions déjà, depuis 2002, de l'édition de L'Homme Libre sous le titre Mon Chemin de Saint-Jacques (ce blog au 3 mai 2021). Ici, c'est le fac-similé du tapuscrit des lettres retraçant le pèlerinage de Léon Degrelle à Saint-Jacques de Compostelle qui nous est proposé.

     

    Et l'initiative est intéressante car les feuillets sont corrigés par une autre main que celle de Léon Degrelle, ce qui nous permet d'intéressantes découvertes éditoriales.

     

    Il ne peut s'agir que de Marie-Antoinette Van Lede (1907-1960), l'épouse de Robert Du Welz, aide de camp du dernier Commandeur de la Légion Wallonie (ce blog au 28 novembre 2017 et 13 octobre 2021), à qui ces lettres ont très certainement été adressées et qui les a réunies en un précieux volume.

     

     

    Compostelle.png     Compostelle Page garde.png

     

    À droite, la page de garde du manuscrit relatant le pèlerinage de Léon Degrelle à Saint-Jacques de Compostelle. Ne comportant pas encore de titre précisément choisi, elle ne présente que le nom de l'auteur et le dessin de la Feuille de Chêne ornant sa croix de Chevalier de la Croix de Fer : elle sera l'emblème des éditions À la Feuille de Chêne (La Hoja de Roble, en espagnol).

     

    Le titre figurant sur la page de garde du tapuscrit (et repris en couverture de cette édition italienne, à gauche) constitue en fait une description du contenu que Marie-Antoinette Du Welz donne à la dactylographie qu'elle a réalisée du manuscrit de Léon Degrelle.

     

    Cette page est donc extraite du manuscrit de Léon Degrelle, qui a ébauché la présentation qu'il souhaite mais sans s'être encore décidé sur le titre exact. De même que provient également du manuscrit le dessin du traditionnel pèlerin de Saint Jacques, accompagné d'une citation calligraphiée de Révolution des Âmes, « C'est l'air, c'est la lumière des sommets qui t'appellent... » (p. 174).

     

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    Après s'être installée avec toute sa famille en Espagne fin 1947, Marie-Antoinette Du Welz offrit ses services au début des années 1950 à Léon Degrelle en tant que secrétaire. Elle se chargea ainsi de la dactylographie de La Grande Bagarre en 1950 (ce blog au 26 mai 2016) et de l'édition espagnole des Âmes qui brûlent en 1952.

     

    Marie-Antoinette Du Welz qui tapa le manuscrit du Chemin de Compostelle à la machine à l'automne 1951, se chargea naturellement aussi de la relecture et de la correction de son travail. On trouve ainsi le plus souvent dans ce tapuscrit la correction de fautes de frappe, mais aussi quelques annotations. On lit, par exemple, à la page 16 du tapuscrit, la proposition de correction : « Tu as dû te tromper :... [Estella], c'est NAJERA » (27 juin).

     

    Compostelle Correction MA Du Welz.png

     

    Effectivement, l'étape d'Estella, son « vieux palais royal » et ses églises « aux beaux chapiteaux sculptés » (25 juin) est décrite quelques pages auparavant. Estella avait particulièrement impressionné Léon Degrelle (« Estella (ma ville préférée) », 26 juin) qui profitait aussi de son pèlerinage pour se procurer objets d'art, meubles ou instruments originaux qui trouveront, dix ans plus tard, l'écrin qui les magnifieront dans la finca sévillanne de La Carlina.

     

    Compostelle Achats.png

     

    D'autres indications, au crayon et la plupart du temps illisibles, devaient servir à la version espagnole. Mais pour décrire une épique bousculade populaire, l'évocation de la verve burlesque du caricaturiste Dubout –inconnu des Espagnols– disparaîtra simplement du texte (« Parfois, un taxi [à la Dubout], brinquebalant, pétaradant, hissant par ses fenêtres dix ou douze têtes hirsutes, cramoisies, enthousiastes. », 26 juin).

     

    Plus loin, l'expression « soupente-train » (3 juillet) est banalement traduite par « couchette » (litera), qui ne fait que pauvrement référence à l'origine du néologisme degrellien : « tous les lits sont alignés l'un derrière l'autre, comme un train » (2 juillet) ; « tout le monde dort à la queue-leu-leu dans le tram-tram » (3 juillet)...

     

     

     

    LD Grippette.jpegRare photo de Léon Degrelle grimpant dans un peuplier servant de poste d'observation sur le front de l'Est. Sans doute eût-il pu se servir de « grippettes » si les pionniers de la Sturmbrigade n'avaient déjà planté dans l'arbre des barres d'acier servant d'échelle...

     

    Détail à ne pas négliger : les impressionnantes bottines cloutées. Elles ne quitteront jamais leur propriétaire : dans le Heinkel s'écrasant à San Sebastián comme lors du pèlerinage à Compostelle.

     

    Elles en parcourent toute l'épopée : « Mes gros clous glissent sur le macadam » (21 juin) ; « J'ai enfin fait sonner, sous le fer de mes grosses godasses, l'escalier d'une toute vieille fonda [auberge] » (27 juin) ; « Il n'y a que mes grosses godasses qui me mettent un peu hors du lot banal des clochards. Tout le pays les dévore... des yeux, m'interpelle à leur sujet. Porter quatre kilos aux chevilles leur paraît encore presque pis (que horror !) que les mille kilomètres à franchir. Una barbaridad ! Pourtant ils me sauvent. [...] Ces godillots sont une merveille, sont insensibles à tous les accidents de terrain. Je ne remarque même plus qu'ils pèsent. Et mes pieds, grâce à eux, sont intacts : pas une écorchure, pas un doigt de pied rouge ;  à une exposition de "ganado" [bétail], ils auraient, rayon pattes, le prix d'honneur. » (29 juin).

     

     

    Il est cependant un exemple d'intervention malheureuse de l'auteur de la version espagnole contaminant le texte français, dans la description de l'accès à l'église du petit village basque d'Erro : « Même les églises sont des châteaux-forts, parfois perchées au haut d'un roc, comme au village d'Erro, liée au village par un escalier en grippette. » (21 juin).

     

    « Grippette » n'est pas un terme du français académique, encore qu'il dérive évidemment du verbe gripper, dont le Dictionnaire de l'Académie nous dit qu'il signifie Attraper et qu' « il se dit proprement Du chat et de quelques autres animaux », Littré précisant « En parlant du chat ou de tout autre animal à griffes ». Ce mot appartient au parler forestier de Bouillon, c'est-à-dire au wallon des Ardennes, et désigne le « crochet de grimpeur à l'arbre (employé par l'élagueur) » (Lucien Léonard, Lexique namurois, Société de Langue et de Littérature wallonnes, p. 541). Embêté de trouver un équivalent espagnol, le traducteur a proposé caracol (escargot) : « por un escalera de caracol », expression reprise par l'éditeur français perplexe face à la grippette degrellienne qui devient alors « un escalier en colimaçon » (p. 11 de l'édition de L'Homme Libre; notre édition espagnole est Mi camino de Santiago, Ediciones Barbarroja: ce blog au 3 mai 2021).

     

    Mais l'escalier donnant accès à l'église d'Erro n'est nullement en colimaçon : à mi-hauteur, il se divise en deux pour rejoindre le porche à ses deux extrémités. C'est cette particularité dessinant la forme de deux crochets qui éveille chez Léon Degrelle le souvenir des « grippettes » utilisées par les élagueurs dans les bois de son enfance. Les évocations de son terroir natal ne sont d'ailleurs pas rares dans le récit de son pèlerinage à Saint Jacques : « J'ai franchi une rivière sous les branches, sur un pont de bois branlant. Je pensais à Papa sans cesse, à nos promenades de jadis. » (21 juin) ; « il fait par ici un froid d'hiver ardennais ! » (23 juin) ; « Les derniers coups de marteau des tonneliers s'éteignaient. Je rêvais à mon enfance. » (28 juin) ; « Chère, imagine la côte d'Auclin à Bouillon, multipliée par quatre. » (13 juillet) ; « Rivière du type de la Lesse, joyeuse, bondissante, chantante, longée de pêcheurs à la truite, coupée vingt fois par des barrages de pierre et d'étranges claies rondes, en fagots. » (15 juillet),...

     

     

     

    Erro Eglise grippettes.png

    L'église d'Erro et son escalier « en grippette » : cette église n'est pas vraiment celle que Léon Degrelle put voir en 1951 : celle-là fut détruite par un incendie et celle-ci reconstruite en 1958. Mais malgré l'adoption d'une architecture contemporaine, elle a conservé l'escalier monumental formant un double crochet qui l'agrippe au minuscule village.

     

     

    À l'origine de la publication de ce tapuscrit, se trouve Giancarlo Rognoni, fallacieusement accusé d'avoir participé au démarrage de la pseudo-stratégie de la tension en 1969 par le monstrueux massacre de la Piazza Fontana à Milan (17 morts, 85 blessés) et condamné à la perpétuité avant d'être spectaculairement blanchi par la cour de cassation, il y a aujourd'hui vingt ans.

     

    Comme beaucoup de persécutés par les (vraiment coupables) services des États « démocratiques », Giancarlo Rognoni put fortifier ses convictions auprès de Léon Degrelle, sans doute le plus fidèle des ambassadeurs de l'ordre nouveau, désormais voué à l'exécration universelle.

     

    Voici, extrait de la préface de ce livre, le récit que Giancarlo Rognoni nous donne de sa rencontre avec Léon Degrelle, prélude à cette publication inattendue : son caractère anecdotique ne dissimule pas son intérêt pour la compréhension de l'idéal d'harmonie, de beauté, de communion présidant à une authentique révolution des âmes.

     

    « Après le dîner, la conversation a porté sur les volontaires européens de la dernière guerre mondiale. C'est alors que Carlo Maria sortit de sa bibliothèque un texte qu'il m'invita à lire. Il s'agissait de Hitler pour mille ans, écrit par Degrelle. Le lendemain matin, j'avais les yeux humides et l'esprit rêveur, mais le texte était à jamais gravé dans mon âme.

     

    À l'époque, je n'aurais jamais imaginé que des années plus tard, poursuivi par la police politique, je toquerais à un appartement à Madrid et que le général et sa femme Jeanne ouvriraient la porte, m'accueillant avec l'éternel salut des peuples d'Europe : Bienvenue chez nous, Camarade”. À partir de ce jour, une relation constante, régulière et, si je puis dire, affectueuse, s'est établie, qui a duré jusqu'au décès du général et qui a beaucoup enrichi mon esprit.

     

    LD+Giancarlo Rognoni.jpgIl me parlait de tout, avec une originalité qui peut surprendre ; l'espace que le général laissait aux événements de la guerre était restreint, alors qu'il s'était engagé comme simple soldat et avait atteint le sommet de la hiérarchie militaire dans une armée qui ne distribuait certainement pas les grades. Degrelle était un soldat courageux, un homme politique intègre, un journaliste brillant et un écrivain passionnant, mais à mes yeux, il était avant tout un grand maître, le grand maître d'un ordre de chevalerie, le dernier à avoir foulé la terre d'Europe. Ce même homme qui m'était apparu, tant d'années auparavant, surgissant presque par magie des brumes de la lagune.

     

    Lors d'une de nos nombreuses rencontres, il m'a confié une copie dactylographiée d'un de ses carnets de voyage, me laissant, ainsi qu'à ma communauté, la liberté de l'utiliser comme témoignage de la manière la plus appropriée au bien commun. Ce texte était Mon chemin de Saint-Jacques : le récit de son pèlerinage en 1951 à Saint-Jacques-de-Compostelle. Le texte est resté dans un tiroir de bureau pendant de nombreuses années jusqu'à ce que la persévérance et la détermination d'un autre disciple, Livio di Como, en fasse un outil du voyage, informatisé et mis à la disposition de tous, disciples, chercheurs, aspirants pèlerins. »

     

     

     

    Guide Bleu LD.jpeg

    Le Guide Bleu – Espagne : Léon Degrelle possédait cette édition de 1935 au moins à partir de 1948 (d'amères réflexions sur sa situation ont été formulées sur les pages blanches de fin de volume et datées du 24 novembre 1948). Ce guide alliant les itinéraires routiers aux renseignements culturels et historiques a certainement accompagné le pèlerin sur son chemin de Compostelle comme en atteste les annotations et les signets, de même que cette évocation dans sa lettre du 23 juin 1951.

     

    Compostelle Guide.png

     

    On ne peut qu'être emporté par le lyrisme puissant imprégnant la relation de son pèlerinage par Léon Degrelle. Au service de sa foi fervente, de sa volonté sans compromission et même de l'humour lui permettant de supporter méfiance et rebuffades des hommes ainsi que les morsures de mouches et de puces ou les attaques de chiens et de taureaux, ce bouillonnement passionné animant chaque épisode illustre son identification naturelle, spontanée et quasi littérale avec le vrai poète selon Juvénal, « celui qui marche hors des sentiers battus, qui ne compose rien qui ne soit original [...] parce qu'il a une âme sans angoisse ni amertume, qu'il aime les forêts et boit aux sources des Muses » (Satire, VII).

     

    Compostelle Juvénal.png

     

    « Mais le paysage était si beau que je me laissais tenter tout de même. Chère, imagine la côte d'Auclin à Bouillon, multipliée par quatre. La piste descendit, pendant une heure, zigzaguant sur les morceaux de schiste, dans un paysage embaumé de bruyères, de genêts, de fougères, de milliers de chênes courtauds. Puis tout en bas, j'arrivai à un grand ruisseau (tellement ardennais !) bondissant dans les pierres, liseré de foins étroits non encore mûrs. On tournait. On remontait. On enjambait des petits ponts faits de poutres et de fagots. Silence, solitude étrange. J'ai suivi pendant deux heures ce gros ruisseau sans voir personne. Manger ? Heureusement j'avais emporté d'Astorga un quignon de pain. Je m'assis près d'une cascade chantante, bleutée de libellules et trempai mon pain dans l'eau limpide. Dîner de roi. » (13 juillet 1951).

     

     

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle, adhésion (30 ou 37 euros, selon que vous résidiez en France ou non) : www.boutique-nationaliste.com 

     

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France.

    lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle


    36e Correspondance privée – Avril 2021

     

    La dernière livraison de la Correspondance réservée aux membres du Cercle des Amis de Léon Degrelle nous est parvenue au début de la semaine dernière. Et, comme d’habitude, elle nous a réservé son lot d’informations originales et même souvent surprenantes (mais nous réserverons la meilleure, car méritant à elle seule une communication particulière, à notre prochaine publication).

    La page de couverture s’orne, cette fois, d’un beau portrait colorisé de l’orateur Léon Degrelle dans un meeting en plein air, sans micro : nous sommes dans la petite commune de Daverdisse (Luxembourg belge, à une trentaine de kilomètres de Bouillon), le 21 août 1938. C’est-à-dire un an après le scandale du soutien de l’Eglise institutionnelle de l'hippopotame de Malines (le cardinal Van Roey, voir ce blog au 13 mai 2018) à la coalition, évidemment contre nature, des catholiques, socialistes, libéraux et communistes contre Rex aux élections du 11 avril 1937, suivi de la déconfiture lamentable de leur champion, le « catholique » Premier ministre Paul Van Zeeland, compromis dans le scandale de la cagnotte de la Banque nationale et obligé de démissionner le 25 octobre 1937 (voir ce blog aux 6 mai 2016 et 14 avril 2017). Nous sommes surtout un mois après le congrès triomphal de Rex, ayant rassemblé à Lombeek plus de 60.000 participants, le 10 juillet 1938, et six mois avant l’élection de Léon Degrelle au Parlement, le 2 avril 1939.

    LD Serp.jpgToutes les photographies de Léon Degrelle reproduites dans cette correspondance du Cercle bénéficient de ce traitement colorisé assez convaincant, tel, justement, le fameux cliché du discours enflammé tenu à la tribune du congrès rexiste de Lombeek (qui avait déjà paru tout aussi sémillant sur la pochette du double 33T Léon Degrelle, De Rex au Front de l’Est édité par la SERP de Jean-Marie Le Pen en 1970). Mais il y a aussi ce beau portrait de profil du Chef de Rex.

    Dans son monumental ouvrage sur la Légion Wallonie publié en deux volumes aux éditions Heimdal, André Lienard reproduit des photos signées, censées faire partie d’une série de quatre cartes postales éditées en 1943 « au profit du fond de propagande de Rex ». Ce sont, en fait, des photos d’avant-guerre du Chef de Rex : deux portraits, l’un de face, l’autre de profil; une photo où, vêtu d’une culotte de golf, il enlace sa femme, Marie-Paule, et porte à bras leur première fille, Chantal (voir ce blog au 22 octobre 2019); ainsi qu’une photo où il embrasse sa mère devant la maison familiale de Bouillon (voir ce blog au 15 juin 2020).

    Toutes les cartes portent le même fac-simile d’une signature de Léon Degrelle. Les deux portraits sont revêtus du copyright du studio de photographie « Max », au 14 du boulevard de Waterloo, à Bruxelles.

    André Lienard prétend reproduire l’intégralité de ce « lot de propagande comprenant quatre cartes postales dédicacées représentant Léon Degrelle avant-guerre en tenue civile » à la page 340 de son Légion Wallonie (août 1941-juin 1943), publié en 2015 aux Editions Heimdal.

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    Pour André Lienard, seuls les deux portraits du  haut ont été publiés par le photographe Max pour participer à une série de cartes postales autographiées destinées à la propagande de Rex. Il semble ignorer l’existence de la photo du bas (à gauche, colorisée par le Cercle des Amis de Léon Degrelle) : ne ferait-elle donc pas partie du même ensemble ? Voilà qui paraît assez peu crédible…

    Le problème est que la photo colorisée que le Cercle des Amis de Léon Degrelle reproduit  constitue manifestement un troisième portrait, de profil, appartenant à la même série, ce qui porterait le nombre de cartes postales « de propagande » signées à au moins cinq, car il existe encore une autre photo de Léon Degrelle en culotte de golf avec son épouse et Chantal (portant également toutes deux les mêmes vêtements), prise au même moment que celle reproduite dans l’ouvrage du peu scrupuleux Lienard…


    Décès d’André Lienard

    Il nous faut ici déplorer la disparition de l’auteur de ces deux importants volumes consacrés à la Légion Wallonie publiés aux éditions Heimdal en 2015 et 2019. Un troisième et dernier tome était normalement en préparation. Mais il y a fort à craindre qu’il ne voie désormais jamais le jour…

    Jean-Pierre Pierard André Lienard.jpgAndré Lienard est décédé le 26 mars dernier, à l’âge de 61 ans seulement, dans un hôpital de Charleroi dont il habitait la banlieue. Militaire de carrière, il avait participé, en 1992, à la mission des Casques bleus belges de la FORPRONU (Force de Protection des Nations-Unies) en Yougoslavie. Dès sa mise à la retraite, passionné qu’il était d’histoire militaire, il s’employa à fréquenter assidument les Légionnaires wallons du Front de l’Est dont il acquit progressivement les archives. Une dizaine d’années à peine lui suffirent pour devenir le propriétaire de la collection documentaire la plus étoffée sur la Légion Wallonie. C’est elle qui permit l’exposition remarquable Rex et l’Ordre Nouveau, à l’Abbaye de Stavelot, de novembre 2014 à mars 2015 (voir ce blog au 30 juin 2016) ainsi que l’édition par Heimdal des deux volumes consacrés à la Légion Wallonie (volume 1 : Wallonisches Infanterie-Bataillon 373, août 1941-juin 1943 ; volume 2 : 5. SS-Sturmbrigade « Wallonien », Kampfgruppe Ruelle, 28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division « Wallonien », juin 1943-avril 1945).

     

    Légion Heimdal 1-horz.jpg

     

    Si l’exposition de Stavelot bénéficiait des notices historiques irréprochables de l’historien Mathieu Simons, méticuleux et intègre, on ne peut malheureusement pas en dire autant des textes publiés chez Heimdal, du seul cru d’André Liénard qui, après l’avoir sollicitée, avait refusé toute relecture par des spécialistes de la Légion Wallonie et de Léon Degrelle. Du coup, non seulement le style, la grammaire et l’orthographe de ces livres sont déplorables, mais leur contenu s’efforce surtout de singer le politiquement correct des sectateurs du CEGESOMA afin, probablement, de prétendre à quelque légitimité d’historien (les commentaires sur Léon Degrelle, tout au long des deux volumes, sont particulièrement affligeants).

    Nous nous contenterons de renvoyer au compte rendu sévère publié par le Dernier Carré dans sa Correspondance n° 99 (décembre 2019), tout en en reprenant la nécessaire conclusion : « Toutes ces critiques ne doivent pourtant pas empêcher d’acquérir ces volumes car leur richesse iconographique absolument exceptionnelle rachète beaucoup. » (69 euros le volume, à commander sur https://www.editions-heimdal.fr/fr/).


    Degrelliana

    De nouvelles éditions d’œuvres de Léon Degrelle en langues étrangères continuent de manifester l’actualité de l’auteur de Révolution des Âmes et l’intérêt constant que lui portent toujours le public, justifiant amplement ces publications.

    Nous avons déjà signalé l’édition italienne de l’indispensable ouvrage Léon Degrelle : Persiste et signe. Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier, sous le titre Parla Degrelle ! (voir ce blog au 2 mars 2021).

    En Espagne, c’est une nouvelle édition de Mon Chemin de Saint-Jacques qui vient de sortir aux éditions Fides : Mi Camino de Santiago, dans une traduction de José Luis Jerez Riesco qui en signe également la préface (16 euros, sur https://edicionesfides.wordpress.com/2021/03/01/mi-camino-de-santiago-de-leon-degrelle/).

    Camino Fides.jpgJosé Luis Jerez Riesco est le président de l’Asociación cultural « Amigos de Léon Degrelle », auteur notamment d’un important Degrelle en el exilio. 1945-1994 (voir ce blog aux 28 mai 2016 et 19 avril 2019).

    On notera avec intérêt que ce livre écrit en 1951, étranger aux préoccupations historiques et politiques de son auteur puisqu’il retrace l’expérience mystique et spirituelle de son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, compte sans doute –avec la traduction espagnole de Révolution des Âmes (voir ce blog au 31 mars 2021)– parmi les œuvres qui ont connu le plus grand nombre d’éditions dans le monde hispanique, ce qui en dit assez sur la nature essentielle de l’attraction exercée par Léon Degrelle sur la jeunesse européenne : ce n’est pas tant le récit de la vie du héros du Front de l’Est qui est le plus fascinant (et pourtant !), mais ce sont bien les motivations spirituelles et morales qui le fondent, la révolution de l’âme qui a postulé cet engagement vital, irrépressible et définitif.

    José Luis Jerez Riesco fit d’abord paraître ce récit en espagnol, en 1996, aux éditions Barbarroja, de Madrid, avec, en couverture, un dessin original de Léon Degrelle représentant un pèlerin accompagné du texte « C’est l’air, c’est la lumière des sommets qui t’appellent… »

    Il faut souligner que cette traduction est la toute première manifestation de l’existence de ce texte tout d’introspection : les éditions de l’Homme libre n’en publieront l’original français d’après le manuscrit que trois ans plus tard, accompagné –politesse toute naturelle – de la traduction de la préface de José Luis Jerez Riesco. Cette édition est toujours disponible sur https://editions-hommelibre.fr/ au prix de 15 euros.

     

    Camino Barbarroja-horz.jpg

     

    Une seconde édition a vu le jour en 2003, aux éditions Ojeda, de Barcelone ; une troisième (autorisée ?), en Argentine, aux éditions Sieghels, spécialisées dans les publications nationales-socialistes, en 2014 ; une quatrième (pirate ?), au Mexique, disponible à la Libreria Vigente la Derrota Mundial, dans la collection « Editorial prohibida » (on y trouve aussi pas moins de vingt-cinq ouvrages sur le soulèvement des Cristeros)…

     


    Hommage à Léon Degrelle

    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle nous apprend également l’existence d’un mouvement et d’une revue nationaliste espagnole, Movimiento Disidente, activement soutenue par la FET y de las JONS (Phalange Espagnole Traditionnaliste et des Comités d’Offensive Nationale-Syndicaliste), qui a rendu hommage au dernier Commandeur de la Légion Wallonie pour le vingt-septième anniversaire de sa mort. Le but de ce mouvement prônant la « révolte immédiate » est de permettre la renaissance et la diffusion des idéaux nationalistes, s’inscrivant dans la ligne de Blas Piñar, l’ancien chef charismatique de Fuerza Nueva, –qui fut longtemps la providence de Léon Degrelle (voir ce blog au 25 mai 2019)– : « pour en finir avec la lâcheté et la peur et pour faire front, vigoureusement, face à ceux qui bafouent l’unité de la patrie ».

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    Sous un titre –Léon Degrelle por mil años– s’inspirant de l’Hitler pour mille ans publié en 1969 aux prestigieuses éditions de La Table Ronde, Carlos Sampedro signe un hommage de sept pages à Léon Degrelle, avec de belles illustrations. Certes, les données biographiques sont quelque peu hésitantes, mais la communion du cœur et de l’esprit compensent largement les quelques approximations historiques. En voici la conclusion :

    « Durant le franquisme, je ne sais s’il s’est impliqué dans des activités politiques, mais après la mort de Franco, quand il les a reprises, il devint un véritable mythe et la référence pour des milliers de jeunes qui attendaient de pouvoir se déplacer à Madrid ou Barcelone pour l’écouter.

    En ce qui concerne son travail d’écrivain, nombreuses sont ses œuvres fondamentales : Mémoires d’un fasciste, Les Âmes qui brûlent ou La Campagne de Russie, entre autres. Des livres capables d’exalter, mais aussi d’émouvoir. Dans le journal de son pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, il nous raconte ce qui fut pour lui un « repas divin » : des tranches de pain dur trempées dans l’eau d’un ruisseau. Voilà l’étoffe dont était fait Léon Degrelle.

    De convictions profondément chrétiennes qu’il transmit à Rex, il évolua durant la guerre à des positions proches du national-socialisme, mais il n’abandonna jamais sa foi. C’est dans cette foi que la mort le surprit, le 31 mars 1994, à l’Hôpital Parque San Antonio de Malaga, sur les rives méditerranéennes qu’il aima toujours.

    Son corps fut incinéré et ses cendres furent dispersées dans son pays natal de Bouillon ainsi que dans les montagnes de l’Obersalzberg, en Bavière. »

    Rappelons que vous pouvez retrouver les endroits précis où ont été répandues les cendres de Léon Degrelle grâce aux données de géolocalisation publiées sur notre blog au 31 mars 2019.

    Les revues Movimiento Disidente ne se vendent pas en kiosque, mais se téléchargent gratuitement sur : https://movimientodisidente.blogspot.com/


    Thomas Ferrier, un « spécialiste des fascismes » ?

    Un enfumeur auquel le Cercle des Amis de Léon Degrelle rive son clou !

    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle nous apprend que l’opuscule Fascismes d’Europe de Thomas Ferrier paru en août 2019 dans la collection « Idées » de Synthèse Nationale (148 pages, 23 euros, port compris sur http://lesbouquinsdesynthesenationale.hautetfort.com/) constitue en fait une nouvelle version de Fascisme, fascismes, national-socialisme, de Thomas Stahler, paru en 2004 chez Ars Magna et qui ne comportait que 33 pages. Par la même occasion, il nous apprend que Ferrier effectue une sorte de coming out en abandonnant Stahler et en reprenant son espèce d’opus magnum définitivement à son compte.

    Ferrier Fascismes d'Europe.jpgLa « Note de l’auteur » (de Thomas Ferrier, donc) que Synthèse Nationale publie pour présenter ce produit qu’il reprend déplorablement à son compte se conclut par cette phrase : « On ne saurait comprendre l’Europe d’aujourd’hui sans comprendre les égarements d’hier ».

    Devons-nous comprendre que l’époque merveilleuse que nous vivons s’est heureusement libérée des « égarements d’hier », c’est-à-dire de ces « fascismes d’Europe » qui ont tenté de libérer nos pays des matérialismes du capital apatride et du communisme dogmatique ?

     

    Sans aucun doute, car la première phrase expose déjà la prémisse qui faussera l’analyse : « Le fascisme a été, avec le communisme, le principal phénomène politique du XXe siècle » ! Sauf que ce n’est pas au fascisme qu’il faut associer ou comparer le communisme, mais bien au capitalisme, son éternel complice (et ses avatars politiques : conservatisme pseudo-chrétien ou non, libéralisme ou socialisme francs-maçons et internationalistes, etc. : les mêmes qui s’allièrent contre Rex en 1937, voir ci-avant).

    Et c’est ce que Jeff Davis, le critique du Cercle, nous confirme tout au long d’une dizaine de chapitres, redressant autant de bobards et de contre-vérités (à propos, surtout, d’Adolf Hitler) propagés dans ce libelle. C’est que, en effet, « Ferrier a une fâcheuse tendance à baser sa théorie sur des sources tendancieuses et à procéder à des raccourcis simplistes. »

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    Thomas Ferrier, tel qu’il apparaît dans la vidéo de Daniel Conversano (sur laquelle nous reviendrons plus en détail dans notre prochain article) en tant que « spécialiste des fascismes d’Europe » : une réelle imposture…

     

    On lira avec profit particulièrement le chapitre « Hitler et l’Europe » pour saisir tout le sel de la prestation de Thomas Ferrier invité par un certain Daniel Conversano dans une de ses vidéos en ligne de Vive l’Europe (à visionner sur YouTube : nous y reviendrons longuement dans notre prochain article). Jeff Davis y rappelle opportunément les propos du comte Richard von Coudenhove-Kalergi, véritable prophète du messianisme juif et du métissage obligatoire de l’Europe, pour opposer l’Europe du Führer à la catastrophe d’aujourd’hui.

    Ce comte a donné son nom à une Fondation octroyant tous les deux ans un prix fort recherché à « une personnalité ayant contribué de manière exceptionnelle au processus de construction européenne » (parmi les lauréats : Helmut Kohl, Franz-Josef Strauss, Juan Carlos d’Espagne, Ronald Reagan [!], Angela Merkel, Hermann Van Rompuy, Jean-Claude Juncker,…). Mais ses livres demeurent difficilement accessibles. Le principal, Idéalisme pratique (Editions Paneuropa, 1925), a néanmoins bénéficié, en 2014, d’une traduction française et est accessible en ligne sur www.profusif.eu/wp-content/uploads/2017/05/COUDENHOVE-KALERGI_Idealisme_Pratique_1925.pdf.

     

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    On y retrouvera les sources permettant à Jeff Davis d’affirmer que « Ce n’est pas Hitler qui est responsable de la destruction de l’Europe et de sa submersion actuelle par un raz-de-marée allogène mais la politique cosmopolite belliciste de ses ennemis » :


    « L’humain du lointain futur sera un métis. […] La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Égypte ancienne [???], remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. » (p.18)

    « Les émissaires principaux de la noblesse cérébrale : du capitalisme, du journalisme, de la littérature, qu’elle soit corrompue ou intègre, sont des Juifs. La supériorité de leur esprit les prédestine à devenir l’un des éléments les plus importants de la noblesse du futur. En regardant dans l’histoire du peuple juif, on est éclairé quant à son avance dans le combat pour le leadership de l’humanité. » (p. 41)

    « à peine un siècle après sa libération, ce petit peuple se tient aujourd’hui à la pointe de la science moderne avec Einstein, à la pointe de la musique moderne avec Mahler, à la pointe de la philosophie moderne avec Bergson, à la pointe de la politique moderne avec Trotsky [sic !]. Le judaïsme ne doit la place prééminente qu’il occupe à ce jour qu’à sa seule supériorité spirituelle […] » (p. 43)


    Personalia

    Dans le même ordre d’idées, le Cercle donne des nouvelles des persécutés pour délit d’opinion (ou de blasphème, c’est selon), c’est-à-dire essentiellement pour crime de révisionnisme : qu’ils soient exilés comme Vincent Reynouard ou emprisonnés comme Johan Livernette, écrivain catholique contre-révolutionnaire (auteur de l’éclairante brochure Synthèse du mouvement révolutionnaire mondial : 8 euros sur https://johanlivernette.wordpress.com/) et Hervé Ryssen, entretemps –et provisoirement ?– libéré après plus de sept mois d’incarcération qu’on s’efforça bien de rendre des plus pénibles.

    Et concernant les anciens combattants de la Croisade antibolchevique, les nouvelles ne peuvent qu’être désolantes, nous informant progressivement de leur disparition… Ce que ne manque pas de communiquer le Cercle lorsqu’elles lui parviennent.

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    Iwan Fialka, héros du Front de l’Est

     

    Aujourd’hui, c’est de l’Ukrainien Iwan Fialka qu’il s’agit.

    Il n’a pas vingt ans lorsqu’apprenant la création de la Division SS Galicie, en avril 1943, il s’y enrôle. Il sera l’un des héros de la deuxième bataille de Brody, au nord de l’Ukraine, en juillet 1944 (la première, victorieuse, eut lieu au début de l’opération Barbarossa, en juin 1941). Appartenant à une unité de défense antiaérienne (Flak), Iwan Fialka se distingua en détruisant un char et en abattant deux avions soviétiques. Malgré l’anéantissement de leur Division Galicie, nombreux furent les Ukrainiens à rejoindre l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne (UPA, branche militaire de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens, OUN) qui mena jusque dans les années cinquante des opérations de guérilla contre l’Armée Rouge. Iwan Fialka fut capturé par les Russes et ne fut libéré de leurs camps qu’en 1954. Les drapeaux de la Division Galicie ainsi que ceux de l’OUN et de l’UPA honorèrent ses funérailles.

    Terminons cette présentation de la nouvelle Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle en saluant les cinq pages de recension des meilleures publications pouvant nous intéresser, qu’elles soient historiques, doctrinales ou littéraires : souvent éditées par des maisons n’ayant pas pignon sur rue, toutes sont néanmoins disponibles sur le site de la boutique du Cercle, transformant celui-ci en référence indispensable pour se constituer la bibliothèque idéale du nationaliste identitaire !

    Ne manquez surtout pas de vous rendre sur www.boutique-nationaliste.com pour y commander vos ouvrages de référence et y régulariser votre nécessaire adhésion (26 ou 33 euros, selon que vous résidiez en France ou non).

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France. lesamisdeleon.degrelle@gmail.com