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In Memoriam - Page 2

  • Léon Degrelle : un talent littéraire des plus précoces

     

    15 juin 1906 – 15 juin 2021

     

    Jeunesse 22 12 28 Martinet titre.jpgÀ l’occasion du cent-quinzième anniversaire de la naissance de Léon Degrelle, nous vous avons retrouvé un des tout premiers textes publiés par le jeune et talentueux conteur.

    C’était dans le dernier numéro de décembre 1922 de la « revue hebdomadaire illustrée » La Jeunesse. Léon Degrelle avait tout juste seize ans et il publiait, sous le pseudonyme de Noël (Léon à l’envers) L’épopée d’un martinet, un récit autobiographique quelque peu romancé, dans la rubrique « Les beaux contes de tous les pays » (pp. 901-903).

    Dès son plus jeune âge, Léon Degrelle témoigna d’exceptionnels talents d’écriture, reconnus d’emblée par son professeur du cycle inférieur des études secondaires à l’Institut Saint-Pierre, Paul Rosman : « Vous serez un grand écrivain ! ». Ce témoignage est d’autant plus intéressant qu’il émane d’un instituteur gaumais n’ayant exercé qu’à titre intérimaire à Bouillon au cours de l’année 1919 (la Gaume, appelée aussi Lorraine belge, est la région wallonne la plus au sud de Belgique ; Florenville, principale cité avec Virton, est à trente kilomètres de Bouillon) : étranger à la petite communauté citadine, il ne pouvait être influencé par aucun a priori local, familial ou social.

    Quatre ans plus tard, son professeur de poésie et de rhétorique (ainsi qu’on appelle les deux dernières années des Humanités classiques en Belgique), le père jésuite Paul Colmant, du Collège Notre-Dame de Namur, confirmera l’intuition de l’instituteur de Bouillon : « Depuis que j’enseigne, c’est la plus belle plume que j’ai rencontrée. »

    Son premier biographe, Usmard Legros, l’avait d’ailleurs aussi déduit de l’examen de ses premiers résultats d’école primaire : Léon Degrelle « fait son école primaire au collège diocésain de Bouillon que dirigent des prêtres séculiers. Bon élève, moyennement appliqué mais fort intuitif et compréhensif, il fait d’excellentes études et ses premières compositions révèlent déjà le futur styliste puisqu’elles lui valent, d’après les petits bulletins orgueilleusement conservés par ses sœurs, des récompenses flatteuses. » (Un homme… un chef. Léon Degrelle, 1938, p. 33).

    Institut Saint-Pierre 6.jpg

    C’est à l’Institut Saint-Pierre, situé en face de sa maison sur l’autre rive de la Semois, sous le château de Godefroid de Bouillon (et non à l’Athénée royal qui était pourtant juste à côté du domicile familial), qu’Edouard Degrelle choisit d’envoyer ses fils Léon et Edouard effectuer le cycle inférieur de leurs Humanités.

    L’Institut disparut dans les bombardements français aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale.

    Entrée en Belgique à l’aube du 10 mai, l’armée française occupa Bouillon qu’elle évacua vingt-quatre heures plus tard après avoir fait sauter tous les ponts enjambant la Semois. Pour retarder vainement l’avance allemande autant que pour venger cette fuite peu glorieuse, l’artillerie française bombarda aveuglément la ville au soir du 11 mai : les quartiers du quai du Rempart (où se trouvait l’Institut Saint-Pierre, sur la rive gauche de la Semois) et du quai de la Maladrerie, plus en aval, sur la rive droite, furent anéantis. La rive droite, en amont, où se trouvaient la propriété des Degrelle, l’Athénée et l’ancien couvent des Sépulcrines (transformé en habitations sociales pour les ouvriers de l’importante ferronnerie voisine), demeurera miraculeusement épargnée.

    Ci-dessous, une photo du quai de la Maladrerie ravagé par les bombardements français : elle fut publiée dans l’annuaire Die Wehrmacht Das Buch des Krieges 1939-40, avec la légende : « Si la ville de Bouillon a souffert des tirs d’artillerie, ce fut de la part des Français. C’est en vain que l’artillerie française a tenté d’arrêter les Allemands. Elle a échoué : le pont détruit a été remplacé dans les plus brefs délais par nos pionniers. » (p. 230). Ce pont provisoire, situé quelque peu en aval du Pont de Liège (visible du jardin des Degrelle) a été construit en une demi-journée par les troupes du génie allemand. N’attendant pas sa réalisation, les Panzers et les véhicules blindés de transport de troupes de la 1ère Division du 19e Corps d’Armée traversèrent néanmoins facilement la Semois, peu profonde et multipliant les gués à cette époque de l’année, pour foncer sur Sedan.

    Bouillon Die Werhmacht.jpeg

    Et Léon Degrelle se le rappelle dans ses premières confidences à son amie Louise Narvaez, à qui il confie ses souvenirs en 1945 dans sa prison-hôpital de San Sébastian :

    « Dès l’âge de treize ans, il écrivit. Il s’était mis à créer des récits et des contes pour les revues bruxelloises, Le Boy-Scout belge et La Jeunesse. […] Quand on regarde des gamins de treize ans, on doit faire un effort pour imaginer qu’un garçonnet de cet âge-là, en courtes culottes, les cheveux en bataille, perché au haut d’un arbre au-dessus de l’eau de la Semois, pouvait déjà être dévoré à ce point par un incendie intérieur. » (Louise, duchesse de Valence, Degrelle m’a dit, p. 35).

    Le Boy-scout avril 1924-horz.jpg

    En réalité, ce n’est pas dans Le Boy-Scout belge que le jeune Léon vit ses premiers textes publiés, mais dans le mensuel Le Boy-Scout où il fit paraître dès novembre 1920 (il a quatorze ans), par exemple, ses impressions sur le congrès de la jeunesse catholique luxembourgeoise ou le compte rendu de camps où sa troupe « Charles Théodore » accueille dans les forêts de Bouillon d’autres troupes scoutes, notamment de Bruxelles. Le Boy-Scout belge, quant à lui, est né quelques années plus tard, en 1927, de la fusion, associant leurs noms, des deux organes du scoutisme catholique belge Le Boy-Scout (né en 1919) et Le Scout belge (né en 1925).

    La troupe scoute de Léon Degrelle, « Charles Théodore » (dont les quatre-vingt membres sont divisés en trois pelotons, Léon Degrelle appartenant au premier), tirait son nom de l’hommage qu’elle voulait rendre au second fils du roi Albert –le « Roi-Chevalier » de la Grande Guerre–, frère du futur Léopold III, Charles, comte de Flandre. Ce dernier, après la capitulation du Reich en 1945 et l’empêchement du retour de son frère en Belgique, fut nommé régent du Royaume. On l’avait surnommé, par opposition à Léopold III, supposé collaborateur, le « Prince du maquis » ! S’il en est besoin, nous rappellerons que, contrairement à tous les autres pays européens, la Belgique, ni sous la régence de Charles, ni par la suite, n’adopta jamais la moindre loi d’amnistie ou de « réconciliation nationale » (voir ce blog au 27 novembre 2020).

    Tombeau du Géant L'Orient années 20 couleur.jpgPhoto colorisée du Tombeau du Géant situé sur la commune de Botassart, hameau de la ville de Bouillon, dans le Luxembourg belge. La graphie « L’Orient » figurant sur les cartes postales éditées par la maison Nels, de Bruxelles, est née d’une mauvaise compréhension du lieu-dit Lorihan, qui est le nom originel du massif constituant le Tombeau du Géant. Les rives de la Semois fourmillent de localités ou de lieux-dits présentant la désinence –han (probablement le germanique –heim, qui signale un domaine puissant) constituant autant de places fortes, de villages ou de positions stratégiques aisément défendables, établis par les Francs à la fin de l’Empire (IVe siècle). On peut ainsi relever dans la seule région de Bouillon : Poupehan, Frahan, Dohan, Libéhan, Briahan, Mohan, Merleu-Han,…

    Notons surtout que la troupe « Charles Théodore » organisa, début août 1922, le « Camp de la Joie » sur le site même du Tombeau du Géant (à Botassart, petit hameau de Bouillon, abritant aujourd’hui une partie des cendres de Léon Degrelle, voir ce blog au 31 mars 2019) auquel participa la troupe scoute de l’Institut Saint-Boniface d’Ixelles, à laquelle appartenait Georges Remi, alias Hergé. Peut-être est-ce là que se produisit la toute première rencontre entre le créateur de Tintin et son modèle (voir Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin, Introduction, p. 36 ; voir ce blog au 7 février 2019). Par la suite, les deux jeunes gens collaboreront tous deux au Boy Scout, comme aux revues de l’Association Catholique de la Jeunesse Belge, Le Blé qui lève et L’Effort, de même qu’à partir de 1928, au quotidien catholique Le XXe Siècle.

    St Boniface Fresque Hergé camps.jpg

    L’Institut Saint-Boniface d’Ixelles s’installe dans ses nouveaux et vastes locaux, en avril 1920. Ils comprennent une vaste chapelle néo-gothique à laquelle est accolée une maisonnette à deux étages qui deviendra le local de la troupe scoute de l’Institut. La décoration en sera bien sûr confiée à Hergé : les fresques et frises qu’il a imaginées (scouts et indiens rampant, chevaliers à cheval joutant à la lance, jeu du tir à la corde, emblèmes scouts à la fleur de lys,…) ont miraculeusement traversé les ans quoique fort endommagées. Cette œuvre –comme le local qui l’abrite et n'a plus servi que de débarras a sombré dans l’oubli pendant presque un siècle avant de réapparaître en 2007, année du centenaire du scoutisme : à peine le temps de permettre d’y consacrer une monographie (Philippe Goddin & Thierry Scaillet, Hergé et le décor des locaux scouts de l’Institut Saint-Boniface, Cahiers d’histoire belge du scoutisme, 2007, 2e édition 2013) : depuis lors, aucune mesure de conservation de cet exceptionnel témoignage de l’art de Hergé au service du scoutisme naissant en Belgique n’a jamais été prise… Jusqu’à ce que, tout récemment (mai 2021), le secrétaire d’état socialiste flamand en charge du patrimoine de la région bruxelloise annonce le lancement d’une procédure de classement, tout en précisant qu’il ne s’agissait pour le moment que « d’analyser le pour et le contre », vu –supposons-nous !– les amitiés douteuses de Hergé, en particulier celle le liant à Léon Degrelle (voir ce blog, notamment, le 24 octobre 2016 et les huit chapitres de Degrelle-Hergé, même combat, du 21 septembre au 1er décembre 2020).

    Ces fresques nous intéressent en ce qu’elles authentifient le passage de la troupe scoute de Hergé à Bouillon et sa participation au Camp de la Joie organisé par la troupe scoute de Léon Degrelle à Botassart, sur le site du Tombeau du Géant, en août 1922 : une vaste carte de Belgique indique par des tentes d’indiens rouges les différents camps de la troupe ; sur le côté droit, une liste en récapitule les endroits par ordre chronologique entre 1919 et 1922 : le camp de Botassart est l’avant-dernier, avant celui des Dolomites. Est-ce alors et au Tombeau du Géant que Hergé et Léon Degrelle firent connaissance ?...

     

    L’épopée d’un martinet.

     

    Jamais je ne l’oublierai, ce fameux martinet...

     

    Son souvenir est trop bien gravé dans ma mémoire et aussi, je crois, dans... !

     

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    La guerre touchait à sa fin… Les Boches, dans une déroute sans pareille, regagnaient leurs centres d’outre-Rhin. Aussi était-il temps de s’y prendre pour pouvoir garder quelques souvenirs. C’est ce que, dans notre philosophie, nous nous communiquions, mon frère Edouard et moi…

     

    Les occasions pleuvaient… ; notre chambre se vit bientôt transformée en un véritable arsenal où nous nous chargions pour nous exercer à la prochaine guerre, de tout démantibuler !

     

    Un midi, nous allions nous mettre à table quand voilà tout à coup Edouard qui arrive, fier comme Artaban, brandissant un martinet monumental… croyant, le malheureux gosse, à un engin militaire !

    LD Larousse Martinet 2.jpegLe Nouveau Petit Larousse illustré (1924) de Léon Degrelle était toujours à portée de main et le mémorialiste ne s’est jamais privé de l’annoter et de l’illustrer (voir ce blog au 13 mai 2018). Ici, alors qu’il fut bien marqué par l’épisode du martinet de son frère Edouard, c’est plutôt l’oiseau qui retient son attention dans son dictionnaire !

     

    Il était à peine entré que ma grande sœur Marie, vrai gendarme en jupons à qui incombait la police de la garnison bondit sur le martinet :

    « Ah ! je vous tiens maintenant ! Qu’il y en ait encore un qui bouge ! »

     

    Le coup avait été si brusque, si rapide, que devant cette apparition vengeresse, nous croyant arrivés au jugement dernier, atterrés et anéantis par le malheur, nous ne pûmes que baisser la tête dans un désespoir navrant…

     

    Le dîner fut épouvantablement lugubre…

     

    Nous n’osions lever le nez, en proie à de noirs pressentiments !

     

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    Les voies de fait allaient bientôt suivre !...

     

    Deux jours après… au cours d’un combat mémorable où les deux frères, avec l’énergique intention de se démantibuler mutuellement le tempérament, se roulaient sur le plancher rivalisant de force, d’adresse et de courage ! La musique adoucit les mœurs, dit-on… Ici, je crois bien que c’était le contraire car les notes éclatantes que nous lancions ne faisaient que nous exciter davantage !

     

    « Le lutte était ardente et noire »… Quand soudain, armée du martinet, Marie apparaît dans l’embrasure de la porte ! Pif ! Paf ! Pouf ! et avant d’avoir pu nous esquiver, nous recevions tous deux une correction de main de maître !

    img_7372.jpg

    « La lutte était ardente et noire » : célèbre vers du poème L’expiation de Victor Hugo : le combat épique entre les deux frères atteint, pour Léon, les sommets hugoliens des Châtiments qui vont bientôt s’abattre sur lui !...

    Image du Panorama, dans la rotonde jouxtant la butte du Lion de Waterloo : cette peinture monumentale (110 mètres de long sur 12 mètres de haut), réalisée sous la direction du peintre français Louis Dumoulin (1860-1924), exalte la charge héroïque de la cavalerie du maréchal Ney contre les troupes anglaises. A noter que cet endroit censé commémorer la victoire des alliés anglo-néerlando-allemands sur Napoléon –le lion qui domine la butte est le Leo Belgicus symbolisant le Royaume uni des Pays-Bas (voir ce blog au 17 octobre 2018)– est devenu, pour tous les touristes, un mémorial napoléonien…

     

    Un commun malheur nous avait réconciliés !

     

    « Tu peux toujours te vanter, sais-tu toi, d’avoir apporté ce martinet, dis-je à Edouard en me frottant les côtes ! En tout cas, j’en ai assez. Il faut en finir. Tu y es ?

    – Oui.

    – Et bien, il nous faut prendre le martinet !

    – Je veux bien, reprit Edouard, qu’enflammait le désir de la vengeance. »

     

    Nous nous concertâmes. On s’emparerait du maudit “knout” et on le jetterait à la rivière, tout comme un chat crevé, pas plus d’honneur que cela !

     

    Nous eûmes bientôt repéré l’endroit où il était caché…

     

    Le lendemain, dimanche, Edouard –oh, le fripon !– se glisse à la cuisine, attrape mon martinet et s’en va le cacher sous le lit de maman…

     

    « Allez ! Il faut se dépêcher ! Va vite le chercher ! » Nous voilà bientôt au jardin…

     

    Edouard sort de son pantalon le fameux martinet !

    « C’est moi qui le jette, me dit-il.

    – Oh, j’aime autant, toutefois que je n’en attrape sur la caisse ! »

     

    Au bord de la rivière… Edouard qui commence à devenir blanc : « Bah ! j’aime mieux que tu le lances !...

    – Eh bien, donne, froussard !... » Et, héroïquement, j’envoie le martinet à la Semois.

     

    Les eaux étaient fortes. Bientôt, il coula et disparut… Tout était consommé… Déjà en nous montait le pressentiment d’un orage futur…

     

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    A la grand’messe, ma petite sœur fut, on ne peut plus méchante. Il n’en fallait pas plus pour s’attirer les foudres de notre pandore ! Rentrée à la maison, Marie court à la cuisine. « Pas de martinet ! »

    Eglise Bouillon.jpgL’église des Saints Pierre et Paul, de style néo-classique, est l’œuvre de l’architecte Joseph Dumont (1811-1859) qui est également à l’origine de l’église néo-gothique Saint-Boniface, d’Ixelles, à quelques rues de l’Institut Saint-Boniface où le jeune Georges Remi –le futur Hergé–, fut élève et membre de la troupe scoute. L’église de Bouillon fut inaugurée le 11 avril 1851. Léon Degrelle y fut baptisé le 20 juin 1906 par son oncle et parrain, l’abbé Joseph Boever (1874-1950), le frère de sa Maman (ce blog au 15 juin 2016).

    Sur cette rare carte postale, on aperçoit encore les statues de saints dressées aux angles des frontons : au nombre d’une dizaine, elles furent enlevées vers 1925, face au danger que représentait leur rapide dégradation.

     

    Au bruit de l’émeute, je me précipite dans l’escalier, juste à temps pour entendre Edouard piailler. « C’est pas moi, c’est pas moi, c’est “le” Léon ! »

     

    J’étais cuit… Toute la famille grimpait maintenant l’escalier… J’allais être massacré !

     

    Vite, je suis dans ma chambre… Allez ! je me verrouille et puis houp ! la table, l’armoire, le lit, le lavabo, tout derrière la porte… Il était temps, ma grande sœur bondit sur la porte… fermée !

     

    « Ouvre !

    – Non !

    – Ouvre ou j’enfonce la porte !

    – J’aime autant : alors, je saute par la fenêtre ! »

     

    Et boum… boum… Je résistais héroïquement quand voilà le verrou qui saute… Je pousse la table… Avec l’énergie du désespoir, je résiste… L’armoire tombe… Hélas… je faiblis… et dans un effort final, le pandore entr’ouvre la porte… J’étais perdu !

     

    Alors, j’escalade chaise, lit, table de nuit et je saute juste à côté de Marie pour attraper une « ratournée » oh laquelle ! Je m’échappe, je dégringole dans les escaliers ! Papa m’attrape et pif et paf… Aïe, aïe, aïe… Sapristi, ce que j’ai crié !!!

     

    Heureusement que j’étais dur… De guerre lasse, on abandonna ma dépouille pantelante (quand les autres regardaient) ! Ce qui ne m’empêcha pas, en allant me débarbouiller à la cuisine de chiper encore une belle pomme que je croquai avec la satisfaction du devoir héroïquement accompli !

     

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    Cette épopée eut tout de même un résultat heureux : jamais plus, on ne revit un martinet à la maison.

     

    Noël

     

     

    Une version moins romancée…

     

    LD Scout.jpgDès la création de la troupe de l’Institut Saint-Pierre en 1919, Léon Degrelle se voudra scout. Il a tout juste treize ans.

     

    L’histoire du martinet a suffisamment marqué l’imaginaire de Léon Degrelle pour qu’il la raconte à nouveau dans un ouvrage qui n’était pas destiné à la publication, car il s’agissait d’un long mémoire destiné à se présenter à ses cinq enfants dont il était séparé depuis 1945 : l’aînée, Chantal, avait juste onze ans et le benjamin, Léon-Marie, six. C’est dire qu’ils le connaissaient à peine et que leurs souvenirs devaient aller en s'estompant (voir ce blog au 15 décembre 2020 pour des exemples de correspondance adressée à Anne et Chantal en 1944 et confisquée par la « justice »). Au début des années soixante, Léon Degrelle veut donner à ses enfants, désormais de jeunes adultes, sa version de l’histoire de sa vie, de ses engagements, de son idéal. Retrouvées dans ses papiers après sa disparition, ces pages ont été publiées, sans nom d’éditeur, ni précisions de date ou de lieu, sous le titre Mon Combat, illustré par des aquarelles du Légionnaire René Henrotay.

     

    Mais venons-en à l’histoire du martinet. Dans son conte, le jeune Léon précise que cet objet mystérieux était issu de leur chasse commune aux souvenirs militaires de la Grande Guerre qui venait de s’achever. Il le confirme dans son récit autobiographique : « On maraude dans les bois, à la recherche de cartouches, de grenades, d’armes, d’explosifs perdus ou oubliés. Puis, quand l’école ouvrira, le grand plaisir sera de mettre quelques grains de poudre sur le couvercle du poêle. Ce n’est pas tout à fait un feu d’artifice, mais l’effet est irrésistible. » (p. 57)

     

    Ce qu’il ne raconte pas, c’est que c’est son petit frère Edouard qui est sans doute le plus débrouillard dans cette collectionnite : s’il a découvert le fameux martinet, il a aussi découvert, avec un autre compagnon de jeux, la veille de Noël 1918, un engin explosif abandonné par les Allemand aux effets bien plus terribles. D’après Jean-Marie Frérotte (Léon Degrelle, le dernier fasciste, 1987), il s’agirait d’un détonateur de grenade : « il en traîne partout » (p. 24) ! Mais Léon choisit de ne pas rappeler cette tragédie. Car l’engin explosa en mutilant la main droite de son jeune frère –petite chance dans son malheur– gaucher, qui perd son pouce et les premières phalanges de trois doigts. Emmené d’urgence à l’hôpital militaire de Sedan, il sera opéré par deux chirurgiens qui parviendront à lui éviter l’amputation de la main. Le 2 décembre 1920, le tribunal des dommages de guerre de Neufchâteau lui reconnaîtra une invalidité permanente de 34 %.

    Maman Degrelle+Edouard.jpgLe petit Edouard, neuf ans, peu après l’accident de la Noël 1918 : sa Maman protège sa main meurtrie.

     

    Un gamin de l’époque, François Twisselmann, a raconté ce souvenir dans ses mémoires publiés en 1992 (Ma petite jeunesse à Bouillon), tout en se trompant de main. Remarquons aussi la coutume locale d'accompagner le nom des personnes de l'article défini: le petit Edouard, comme nous venons de le voir, raccuse son frère en le désignant: « c’est “le” Léon ! » (voir aussi ce blog au 25 décembre 2016).

     

    « À 11 heures, à la sortie de l’Institut, deux gamins ont eu un accident en essayant de dégoupiller une grenade. La grenade était cachée dans la jonchaie au bord de la rivière, juste devant l’Institut. Monsieur Genglère [instituteur en chef de l’Institut Saint-Pierre] ne sait pas si c’est l’Edouard Degrelle, un des deux valets du brasseur de la rue du Collège, qui a trouvé la grenade, ou bien si c’est l’Alphonse Louis, le valet du menuisier qui travaille chez Genotte à côté de l’Institut. L’Alphonse demeure dans la deuxième maison en dessous de notre école, après celle de la Pauline Collignon-Florin. C’est l’Edouard Degrelle qui a voulu dégoupiller l’engin qui a éclaté en lui enlevant le pouce et la moitié de l’index gauches ; un éclat de la grenade, et cela c’est encore pire, s’est logé dans l’œil gauche de l’Alphonse Louis.

    Au bruit de l’explosion, l’Eugène Genotte et son ouvrier, le père de l’Alphonse, sont sortis sur le rempart pour voir ce qui s’y passait. Le père de l’Alphonse a couru près de son garçon qui criait et ne voyait plus clair. Le Jules Dachy, le brasseur de la rue du Moulin, et ses ouvriers sont accourus aussi. Et Monsieur Genglère est arrivé au même instant. Mais que faire ? L’Albert Genotte a couru prévenir le docteur Louis Corbiau. Encore bien bon que le docteur n’était pas parti dans les villages. Il est venu en auto tout de suite. Il a fait un pansement à l’Edouard Degrelle pour arrêter le sang. Il a regardé l’œil de l’Alphonse. Il a fait monter les deux gamins dans son auto pour les mener à l’hôpital militaire que l’armée française a installé à Sedan.

    Monsieur Chevy [Lucien Chevy, instituteur en chef de l’école communale des garçons] nous a fait promettre de ne pas toucher aux engins de guerre. Ce n’est pas la première fois qu’il nous le dit. Monsieur Genglère l’avait aussi fait promettre à ses gamins. Cela n’a servi à rien. À cette heure, on n’a plus qu’à se fier aux chirurgiens de Sedan qui ont dû soigner bien des blessés de guerre. […]

    À l’école, Monsieur Chevy nous dit qu’il avait passé la soirée avec le père, la mère et la sœur de l’Alphonse Louis. Le docteur Louis Corbiau l’avait ramené de Sedan avec l’Edouard Degrelle. Il allait être 11 heures. Le pouce et l’index de l’Edouard ont été recousus. Le docteur Corbiau avait dit aux parents de l’Alphonse qu’il perdrait une partie de la vue de l’œil gauche. L’œil droit n’a rien eu. Pour le moment, l’Alphonse doit rentrer à la maison. On lui a donné des lunettes avec un verre gauche tout brouillé. Dans une bonne dizaine de jours, il pourra rentrer à l’Institut Saint-Pierre. » (pp.127-130)

     

    Mais voici le récit du martinet, en version « historique »…

     

    « La grande sœur Marie, la marraine de Léon, est beaucoup plus sévère que Maman. Elle a vingt ans, elle est belle et douce, elle rêve de perfection, de don complet. Elle entrera au Monastère des Abys, chez les Religieuses Visitandines. En attendant, elle a pris dans ses mains fermes la direction du bataillon des petits, qu’elle appelle parfois en riant les “insoumis”. Au reste, on se demande ce qu’aurait donné la nature ardente de son filleul s’il n’avait été maintenu, enfant, dans les brancards d’une piété solide, d’une discipline de vie exacte.

    Famille Degrelle fond jardin.jpg

    Probablement une des dernières photos de la famille Degrelle au grand complet dans son jardin en bord de Semois, avant le départ de l’aînée, Marie, le 31 mai 1921, pour le couvent des Sœurs de la Visitation au Monastère des Abys (près de Paliseul, à une quinzaine de kilomètres de Bouillon). On reconnaît, de gauche à droite, autour de la Maman et du Papa assis, Léon (15 juin 1906), Marie (30 juillet 1896), Suzanne (7 octobre 1911) et, devant elle, Edouard (30 avril 1909), Madeleine (29 juin 1904, voir ce blog au 20 mars 2020), Jeanne (14 juillet 1902) et Louise-Marie (20 juillet 1907).

     

    Edouard, qui était beaucoup plus calme, rentra un jour à la maison, triomphant : il avait trouvé sur la route, perdu par un cavalier, sans doute, un magnifique martinet, qu’il faisait claquer joyeusement.

    “– Bravo ! s’écria Marie en l’annexant, voilà justement ce qu’il me faut ! Et maintenant, marchez droit !”… Le triomphe du pauvre Edouard avait été de courte durée, car ses frère et sœurs ne lui ménagèrent pas les compliments de sa trouvaille… Et désormais, si on n’obéissait pas à une injonction, bzzz… les lanières du martinet cinglaient les mollets nus. C’était fort désagréable. Et Léon trouvait que c’était très humiliant. Aussi résolut-il de se libérer du martinet. Il dit aux “petits” : “Dimanche, soyons tous prêts bien à l’heure pour la grand-messe. Vous partirez tous. Je reviendrai chercher un mouchoir. Et j’irai prendre le martinet dans la chambre de Marie et le jetterai dans la Semois !”

    Ainsi dit fut fait. Les enfants, triomphants, revinrent de l’église comme un troupeau de chevaux échappés, en révolte ouvertes contre tous les ordres donnés par Marie. Celle-ci voulut aller prendre son acolyte en cuir. Disparu !

    “– Qui l’a pris ?”

    “– Moi”, dit Léon qui a toujours eu le courage des responsabilités. Puis lestement, il alla se barricader dans sa chambre. Finalement, il dut bien en sortir et reçut une paire de claques de sa sœur, ce qui le mortifia profondément. Il alla digérer sa rancune dans son arbre, au fond du jardin. Il allait souvent se réfugier là, soit pour lire et étudier quand les petits menaient trop grand tapage, soit pour avaler un affront. » (pp.63-64)

    Marie Degrelle 1920-horz.jpg

    « La grande sœur Marie, la marraine de Léon, […] est belle et douce, elle rêve de perfection, de don complet. Elle entrera au Monastère des Abys, chez les Religieuses Visitandines. »

    Marie prononcera ses vœux définitifs le 28 décembre 1925 et prendra le nom de Sœur Anne-Marie. Dans une lettre de 1975, Léon Degrelle rappela à sa sœur et marraine avec qui il garda toujours le contact –comme avec toutes ses sœurs– cet événement si absolu et bouleversant.

    « Tu partais… Ce que nous avons pleuré ! Huit jours entiers à pleurer ! Les huit derniers jours où tu vivais près de nous… J’ai pleuré alors pour toute ma vie. Et toi, tu restais calme. Je te vois encore comme si c’était maintenant, là, devant moi, t’agenouillant pendant quelques minutes devant le grand Sacré-Cœur de la salle à manger, puis te relevant, simple, souriante, allant toute droite vers la petite voiture et le cheval qui allaient t’emmener pour toujours.

    Tu coupais tout ! Tu te séparais de tout ! Tout notre monde s’écroulait, mourait pour toi… Et fraîche et belle, sans une larme, tu sacrifiais, impassible, cet univers humain pour ton véritable univers.

    Alors, quoi ? Comment aurais-tu voulu que nos âmes ne fussent pas, elles aussi, prises à la gorge par ce drame mystique ! Nous avions vu où était le vrai, le grand. »

  • In memoriam Léon Degrelle

     

    31 mars 1994 – 31 mars 2021

     

    Près d’un mois après l’annonce du décès, le 31 mars 1994, de León José de Ramirez y Reina, alias Léon Degrelle, sa fille Anne Balaguer Degrelle fit paraître cet hommage empreint d’amour et de dignité dans l’hebdomadaire madrilène La Nación.

     

    C’était le 20 avril, date symbolique s’il en est puisqu’on célébrait ce jour le cent-cinquième anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler, celui qui considéra Léon Degrelle comme le fils qu’il aurait aimé avoir, celui aussi dont Léon Degrelle ne cessa de défendre l’honneur et la mémoire tout au long de ses près de cinquante ans d’exil.

     

    LD + Anne Madrid.jpg

    Léon Degrelle et sa fille Anne, dans l’appartement madrilène de la rue García Morato. Seule sa fille Anne pouvait se permettre de fumer en présence de l’illustre exilé, allergique au tabac !

     

     

     

    Léon Degrelle, mon père

     

    Il s’en est allé à 87 ans, sans jamais avoir abandonné le combat. Il ne déposa jamais les armes, se battant comme un lion pour défendre ses idéaux contre la meute des pseudo-« historiens », falsificateurs de l’Histoire, vainqueurs de cette guerre où le meilleur de la jeunesse européenne offrit sa vie.

     

    Dès sa prime jeunesse à l’Université de Louvain, dans les pages du magazine estudiantin qu’il fonda, il entreprit de lutter contre la corruption politique.

    Avant-Garde 1927 12 01.jpg

    Dès sa première année à l’Université Catholique de Louvain (septembre 1927), Léon Degrelle ressuscite le journal estudiantin L’Avant-Garde pour en faire l’organe de la bonne humeur, mais aussi de la propreté morale, de la justice sociale, du rayonnement de la foi catholique parmi les étudiants louvanistes (numéro du 1er décembre 1927 : à noter le dessin de Hergé pour annoncer les conditions de participation au congrès des étudiants).

     

    Son parti « Rex » fut le tremplin qui lui permit de se projeter au-delà des frontières de sa Belgique natale et de se rapprocher des grands courants politiques de l’époque : la Phalange de José Antonio, le Fascisme de Mussolini, le National-Socialisme de Hitler. Comme eux, il voulut mettre un terme aux démocraties vermoulues de la vieille Europe. Il s’efforça d’effacer les privilèges d’une bourgeoisie antisociale. Il offrit son aide à une classe ouvrière opprimée, en la libérant de l’emprise du marxisme dans les usines.

     

    Sa plume, son éloquence lui gagnèrent l’estime et le respect de millions de compatriotes qui votèrent pour Rex en 1936.

     

    S’il combattit dans l’arène politique, il voulut rapidement aussi se battre sur le champ de bataille. En 1941, il créa sa Légion « Wallonie » qui irait combattre coude à coude avec les Espagnols de la División Azul, les Français de la Division Charlemagne, des Italiens, des Suédois, des Danois et même des Britanniques. Ce furent quasiment quatre années où il se couvrit de gloire, s’engageant comme simple soldat et gagnant les plus hautes décorations, parmi lesquelles la cravate de Chevalier de la Croix de Fer avec Feuilles de Chêne. Années d’une guerre acharnée dans une Russie qui se referma sur ces héros comme une gigantesque nasse. Pris au piège sur tous les fronts, de l’Atlantique à l’Oural, ils durent se battre contre les véritables auteurs de crimes contre l’Humanité : les alliés et leurs bombes incendiaires qui anéantirent l’Allemagne et sa population civile.

    LD + Anne Carlina.jpg

    Anne en compagnie de son père, dans la villa de Constantina, au moment de son mariage avec le Phalangiste Servando Balaguer (21 juillet 1962) : son père était apparu dans la gloire de ses décorations portées sur l’uniforme blanc d’apparat de la Phalange espagnole.

     

    Dans son exil, dans cette Espagne qui l’accueillit lorsque son avion s’écrasa sur la plage de San Sébastian en 1945, il consacra les quarante-huit dernières années de sa vie à écrire, à défendre contre la haine, les calomnies, les injures la mémoire de ses camarades tombés au combat, à exprimer dans ses livres historiques ce que fut la « grande aventure » de notre siècle, l’ultime épopée de croisés qui voulurent sauver une Europe qui n’est plus que ce « Marché commun », ayant perdu toute trace des valeurs chrétiennes, spirituelles ou patriotiques.

     

    Pendant cette période de sa vie, je fus sa collaboratrice la plus intime ; avec sa seconde épouse, Jeanne Brevet, nous fûmes les premières lectrices de ses manuscrits et nous nous relayâmes pour les dactylographier. Il publia, contre vents et marées, plus de vingt titres chez des éditeurs qui firent tout pour que soit entendue cette voix différente des sacro-saints « détenteurs de la vérité », les historiens du mensonge.

     

    Un jour viendra où cette voix, unie à celle des « révisionnistes », chaque jour plus nombreux, ouvrira les yeux aux nouvelles générations. Impatiente de l’entendre, cette jeunesse qu’il adorait venait le voir de tous les coins du monde avant de rentrer chez elle, enthousiasmée par son verbe et son idéal.

    Musée Séville Vitrine 6.jpg« L'Espagne qu'il a tant étudiée et admirée ». Passionné d’histoire et d’archéologie, Léon Degrelle mit à profit les travaux nécessaires à sa propriété de la Sierra Norte de Séville pour y réaliser d’importantes fouilles. C’est tout un site néolithique qu’il y mit à jour dans les grottes avoisinantes. Une salle d’exposition du Musée Archéologique de Séville lui est consacrée. Elle a porté jusqu’il y a peu le nom de Grotte de Don Juan (comme l’appelaient les villageois de Constantina). Le Bulletin de la Société de Spéléologie et de Karstologie réservait à ses fouilles, en 2003 encore, une nouvelle et importante étude.

    Bulletin Société espagnole spéléologie, 2003.jpg

     

    Il s’en est allé. Il a laissé sa vie en Espagne, la Patrie de son ami et camarade José Antonio. La grande Nation qu’il a tant étudiée et admirée, où sont nés ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants (comme il s’était réjoui d’apprendre que l’un d’eux, mon fils, s’était porté volontaire à la Légion !). La Nation qui lui offrit un refuge grâce au Caudillo Franco, ce pour quoi nous, sa famille, ne pourrons jamais lui être suffisamment reconnaissants. La Nation qu’il exalta dans son livre Almas ardiendo, ouvrage traduit et préfacé par le Dr Gregorio Marañón.

     

    Merci à l’Espagne !

     

    Anne Degrelle

     

    On remarquera que l’hommage d’Anne Degrelle à son père situe pertinemment le mouvement et les idées de celui-ci parmi ceux de José Antonio Primo de Rivera, Benito Mussolini et Adolf Hitler, mais, surtout, qu’elle invoque la tutelle de trois hommes que son père connut, parmi les plus éminents d’Espagne, parlant immédiatement au cœur et à l’esprit de tous les Espagnols, le fondateur de la Phalange José Antonio, le Caudillo Francisco Franco et le Dr Gregorio Marañon.

     

    Il est bien sûr inutile de présenter José Antonio, héroïque fondateur de la Phalange Espagnole, théoricien de la nation en tant qu’ « unité de destin dans l’universel ».

     

    C’est dès 1933 que Léon Degrelle put nouer des liens directs avec José Antonio qui lui octroya le tout premier carnet de membre d’honneur de la « Phalange extérieure ». Ce qui l’accrédita comme membre de la « Vieille Garde » et récipiendaire de la Médaille créée en 1942 pour honorer les premiers membres de la Phalange, pionniers de la révolution nationale-syndicaliste (voir ce blog au 25 octobre 2019).

    Diploma Vieja Guardia.jpegC’est le 19 janvier 1959 que fut concédée la Médaille de la « Vieille Garde » de la Phalange à Léon Degrelle. Le diplôme d’octroi (qui détaille son patronyme « à l'espagnole », en associant les noms de son père et de sa mère) lui donne le numéro 35.214 et porte ses effets rétroactivement à 1934, année où José Antonio lui signa sa carte de premier membre de la Phalange espagnole de l’extérieur. Sur la photo de 1962 avec sa fille Anne (voir ci-dessus), Léon Degrelle porte la médaille de la Vieille Garde de la Phalange juste sous la Croix de Fer de Première Classe.

     

    Nous avons déjà évoqué les liens entre Léon Degrelle et le Caudillo Francisco Franco (voir ce blog au 25 octobre 2019). Nous rappellerons néanmoins qu'au cours de la nuit du 22 novembre 1975, après avoir veillé pendant deux heures la dépouille du Chef de l’Etat exposée dans le Salon des Colonnes du Palacio de Oriente à Madrid, Léon Degrelle, terrassé par l’émotion, sera victime d’une terrible crise d’angine de poitrine.

     

    Léon Degrelle avait déjà noué des liens personnels avec le Généralissime qu’il avait rencontré le 9 février 1939 dès avant la victoire nationaliste. Sans doute le désormais Chef d’Etat n’oublia-t-il pas ce premier contact ayant révélé une réelle proximité car, après qu’en octobre 1943, il fut obligé, sous la pression des Anglo-américains, de rappeler la División Azul, c’est Léon Degrelle qui accueillit officiellement les Croisés espagnols refusant le retour parmi ses Bourguignons arborant le drapeau à la Croix de Saint-André. Tout comme Charles-Quint devenu roi d’Espagne avait donné aux armées de son nouvel empire l’étendard aux bâtons noueux de Bourgogne.

     

    C’est ainsi que, malgré les difficultés politiques et diplomatiques provoquées par l’arrivée de l’encombrant Degrelle en Espagne, Franco refusa toujours de le livrer au sort funeste (qu’il n’avait d’ailleurs jamais imaginé) de Pierre Laval : il le protégea (lui accordant même, en 1945, un premier viatique de vingt mille pesetas !) et parvint toujours à louvoyer parmi les ukases venus de Belgique, des Nations-Unies ou de son propre gouvernement d’Opus Dei pour sauver son compagnon d’idéal (déterminant à cet égard fut le rappel à l’ordre de Léon Degrelle lui écrivant du fond de sa détresse, en 1946 : « Le sang d’un chrétien compte-t-il donc peu pour vous ? »)…

    Drapeau 1ère Compagnie.jpg

     

    Léon Degrelle saura montrer sa reconnaissance dans de multiples articles de presse et brochures, tels, par exemple, en 1965, le Dossier du mois « Franco » ou, en 1976, Franco, Chef d’Etat

     

    Gregorio Marañón, républicain anticommuniste, avait fui la guerre civile en se réfugiant à Paris, mais revint d’exil en 1943 pour fonder l’Institut de pathologie médicale et diriger l’Institut d’endocrinologie expérimentale ainsi que le Centre de recherches biologiques ; écrivain et penseur, membre de l’Académie Royale Espagnole (8 avril 1934, fauteuil « k »), « il est considéré comme l’un des intellectuels espagnols les plus brillants du XXe siècle », nous affirme Wikipedia, que l’on ne mettra ici pas en doute. Médecin renommé et chercheur éminent, Marañón était aussi historien des sciences et biographe, publiant de nombreux essais et chroniques. Mais le seul ouvrage de langue étrangère qu’il trouva suffisamment important pour qu’il se consacre, en 1954, à sa traduction fut le livre de Léon Degrelle, Les Âmes qui brûlent, Notes de paix, de guerre et d’exil, dédié à ses enfants Chantal, Anne, Godelieve, Léon-Marie et Marie-Christine.

    Marañón Académie 1957 05 25.jpgDiscours de Gregorio Marañón à l’Académie Royale Espagnole à l’occasion de la réception d’un nouveau membre (1957).

    Dans la préface à l’édition espagnole de ce livre de Léon Degrelle –qui lui vaudra l’inimitié et l’ostracisme des milieux « libéraux » de l’Espagne franquiste mais aussi un formidable accueil populaire (ce texte est intitulé L’homme qui pensait autrement dans les œuvres complètes de l’académicien)–, Marañón évoque « Ces pages d’une incomparable beauté et d’un humanisme bouleversant, porteuses d’espoir pour un monde meilleur, ces pages pour lesquelles, mobilisant toutes nos ressources, nous avons voulu polir notre langue castillane la plus pure et la plus noble, de la même façon qu’on polit l’or où va se sertir l’émeraude. »

     

    La figure de Gregorio Marañón est tellement considérable et respectée en Espagne que c’est elle qu’évoque aussi Elena Balaguer Degrelle, une des filles d’Anne Degrelle pour asseoir la légitime considération due à son grand-père qui ne devrait pas souffrir la calomnie. En effet, le sang de la petite-fille de Léon Degrelle n’avait fait qu’un tour en lisant l’article crapuleusement mensonger de l’éditorialiste Gabriel Albiac dans le quotidien libéral El Mundo, censé commenter le décès de son aïeul.

    Pour donner une idée indépendante de notre opinion sur la personnalité de Gabriel Albiac, né en 1950 dans la communauté autonome de Valence, nous nous référerons encore à ce qu’en dit l’encyclopédie du politiquement correct Wikipedia : « Gabriel Albiac est professeur de philosophie à l'Université Complutense de Madrid depuis 1974. […] Proche des idées communistes dans les années 1970 et 1980, Gabriel Albiac prend ses distances avec l'extrême gauche au début des années 1990 pour se rapprocher du libéralisme. […] Admirateur de la culture juive, il est un fervent défenseur d'Israël. »

    Elena Balaguer.jpgElena Balaguer Degrelle, digne fille d’Anne Degrelle et fière petite-fille de Léon Degrelle.

     Elena avait envoyé immédiatement un droit de réponse au quotidien bien-pensant, qui la publia le 12 avril 1994.

     

    De toute évidence, Elena Balaguer Degrelle a hérité de la sensibilité à fleur de peau et de la réactivité polémique de son grand-père, toujours allergique à la méchanceté et au mensonge.

     

     

    Léon Degrelle, mon grand-père

     

    Monsieur le Directeur,

     

    Il est difficile de résumer une vie aussi longue et intense en quelques lignes.

     

    Léon Degrelle fonda le parti « Rex » (pour Christus Rex et non pour évoquer quelque monarchie) ; il parvint à obtenir vingt et un députés aux élections de 1936, créa de nombreux journaux et dirigea différentes maisons d’éditions.

     

    Il consacra ses années d’exil en Espagne à écrire de nombreuses œuvres, parmi lesquelles Almas ardiendo, œuvre traduite et préfacée par le Dr Gregorio Marañón.

     

    Almas.jpegMais par-dessus tout, ce fut un homme des plus attachants comme père et grand-père.

     

    Je ne parviens pas à comprendre que des gens comme Gabriel Albiac aient attendu sa mort pour, de manière stupide et mensongère, l’appeler « assassin », ne manquant pas de provoquer ainsi de cruelles souffrances à sa famille et à ses amis. Je veux imaginer que ce ne fut que par ignorance.

     

    Léon Degrelle, mon grand-père, n’a jamais été ni accusé ni condamné pour quelque assassinat. Je vous joins une attestation signée par l’ambassadeur belge, déclarant qu’il fut condamné à mort le 27 décembre 1944 pour « crimes contre la sécurité de l’Etat », que la prescription fut atteinte le 5 février 1969 et qu’ « Il ne fut pas concerné par le procès de Nuremberg ».

     

    Il est évident que son seul délit fut de combattre dans le camp des vaincus de la guerre. Et comme on le sait : « Vae Victis ! »

     

    Croyez-vous, Monsieur Albiac, qu’un homme aussi libéral et démocrate que le Dr Marañón –qui consacra une part importante de sa vie à étudier l’Histoire– serait devenu l’ami intime et l’admirateur d’un « assassin » ? Savez-vous qu’une des demandes d’extradition formulées par la Belgique fit que mon grand-père dut se cacher au domicile d’un communiste, ancien combattant, qu’il avait pu sortir de prison et à qui il avait donc sauvé la vie ? Cela pourrait-il vous intéresser de savoir qu’il avait des collaborateurs juifs dans ses journaux et dans son parti, dont l’un fut même élu député rexiste ?

     

    J’ai étudié les sciences et les technologies de l’information et de la communication et je suis une fervente partisane de la liberté d’expression. Mais en lisant des articles comme ceux de M. Albiac, il me vient des doutes quant à avoir choisi la bonne profession.

     

    Elena Balaguer Degrelle

    Elena Pétain-Verdun.jpg

    Elena Balaguer Degrelle n’a pas rejoint la presse du mensonge conformiste, elle fait au contraire honneur aujourd’hui à son diplôme dans le domaine de l’audiovisuel.

     

    La date du 5 février 1969 donnée par Elena comme entrée en vigueur de la prescription ne correspond à aucune réalité. Mais Elena ne fait que citer la lettre de l’ambassadeur de Belgique à Madrid, André Ernemann, en réponse à une demande d’information de Violeta Friedman sur la situation de Léon Degrelle contre qui elle avait porté plainte en 1985. Le cafouillage chronologique de l’ambassadeur n’est guère explicable car la prescription devait intervenir vingt ans après la condamnation de 1944, c’est-à-dire le 27 décembre 1964. C’est paniqué devant la proximité de cette échéance que le gouvernement belge fit adopter, le 3 décembre 1964, la fameuse Lex Degrelliana ajoutant dix ans à la date de prescription, soit désormais le 27 décembre 1974.

     

    Deux autres précisions d’Elena pour illustrer l’ouverture d’esprit de son grand-père qu’un journaliste fanatique tel que Gabriel Albiac ne pouvait soupçonner posent question. Tout d’abord, concernant l’antisémitisme supposé imprégner les idées de Léon Degrelle, Elena évoque la présence de juifs parmi les journalistes et les députés rexistes. Si nous ignorons à qui elle veut précisément faire allusion, il ne semble effectivement guère douteux que de nombreux juifs furent membres, collaborateurs et électeurs de Rex. Mais en se manifestant en faveur du mouvement de régénération nationale, personne n’avait à se déclarer juif ou non-juif. Le seul exemple que nous ayons où cela eut quelque importance fut l’engagement dans la Légion Wallonie, aux côtés de l’Allemagne nationale-socialiste, du juif J. Marber, ce qui peut effectivement paraître paradoxal : il ne fut démobilisé qu’à l’occasion du passage à la Waffen-SS, mais sans que cela n’entame sa détermination d’œuvrer en Belgique pour l’Ordre nouveau (voir ce blog au 20 mars 2020).

     

    LD Hidalgo+Baudouin.jpgPendant toutes ses années d’exil, Léon Degrelle ne cessa jamais de réclamer le droit de revenir en Belgique pour rendre compte de ses actes devant un tribunal impartial. Il écrivit aux journaux, aux députés, au cardinal, au roi… Sans jamais recevoir de réponse. Alidor –le « Jam » du Pays réel– met ici en scène l’exilé, ibériquement « incognito », débarquant d’Espagne dans la Friture préférée de Baudouin. Sans doute va-t-il s’expliquer autour d’un cornet de frites-mayonnaise et cervelas, arrosé d’une chope de bière en ce qui le concerne car le roi triste a déjà son eau minérale...

     

    Concernant l’anticommunisme qui imprégna le parcours politique de Léon Degrelle, Elena veut insister sur le fait que cet engagement fondamental ne l’empêcha pas de reconnaître la qualité des personnes fourvoyées dans l’idéologie marxiste ni de tisser des liens étroits avec elles. Elle ne cite que le seul exemple d’un « communiste, ancien combattant » qui, par reconnaissance pour l’avoir aidé à sortir de prison, cacha Léon Degrelle chez lui pour échapper à l’arrestation. Nous ignorons de qui il peut s’agir précisément, mais probablement est-ce une de ces péripéties hautes en couleur ayant permis à Léon Degrelle d’échapper à la « busca y captura », le mandat d’amener lancé le 30 janvier 1970 par le gouvernement d’Opus Dei soucieux d’intégrer à tout prix le Marché Commun européen. Pour ces froids technocrates, se servir de Léon Degrelle comme monnaie d’échange devait permettre non seulement d’assurer à l’Espagne la sécurité d’importants débouchés économiques, mais aussi de mettre fin à son isolement politique.

     

    Pendant les plus de deux années que dura cette chasse à l’homme (1970-1972), Léon Degrelle connut plus d’une quinzaine de cachettes qui ne furent pas toutes assurées, comme lors des premières années de son exil, par ses puissants amis au pouvoir, mais ont été proposées aussi par de nouveaux partisans et sympathisants, tel sans doute ce « communiste, ancien combattant », le proscrit devant faire flèche de tout bois pour assurer sa sécurité. C’est ainsi qu’il se souvient dans une lettre à son ami Paul Jamin, alias « Jam » et « Alidor », le 3 janvier 1974 : « J’ai passé deux ans de refuge en refuge, toujours traqué. Lopez Bravo volatilisé, l’affaire s’est calmée, mais j’ai vécu longtemps à un millimètre de l’extradition avec des flics abondant sans cesse, des sommations, des interventions d’un fanatisme incroyable de l’ambassade de Belgique. »

     

    Elena eût également pu évoquer d’autres amitiés « particulières » ayant uni son grand-père à des personnalités communistes.

     

    Ainsi du marxiste Enrique Tierno Galván, professeur de droit politique à l’Université de Salamanque, fondateur du Parti Socialiste Populaire qui, peu avant la mort de Franco, constituera avec le Parti communiste espagnol une Junte démocratique d’Espagne. Arrêté et jugé en 1957 pour ses activités subversives antifranquistes, il connut la prison et l’interdiction d’encore écrire. Ce qu’apprenant, Léon Degrelle le considérant comme un intellectuel d’exception, décida de lui envoyer incontinent sa propre machine à écrire !

     

    Ainsi surtout du richissime homme d’affaires communiste Teodulfo Lagunero, qui finança le parti communiste espagnol en exil et organisa le retour clandestin de Santiago Carrillo (affublé de la célèbre perruque fournie par le coiffeur de Picasso), caché dans sa luxueuse Mercedes grise conduite par sa femme.

     

    Capture.JPGTeodulfo Lagunero se réjouit de pouvoir montrer aux réalisateurs du documentaire Léon Degrelle ou la Führer de vivre un exemplaire de l’important livre de mises au point publié par Jean-Michel Charlier, Léon Degrelle : Persiste et signe. Il leur détaille avec fierté sa belle dédicace : « A mon grand et cher ami Teodulfo Lagunero dont je ne peux pas dire qu’il soit mon frère en politique, mais dont j’admire profondément la gentillesse, le cœur et l’intelligence extraordinaire. Avec toute mon affection. Léon Degrelle. Septembre 1992. »

     

    Il témoignera de son amitié pour Léon Degrelle dans le film-documentaire de Philippe Dutilleul La Führer de vivre (2009) : « Il y a beaucoup de personnes de gauche qui m’ont demandé comment c’était possible, cette amitié. Eh bien, j’ai dit : “Pourquoi pas ?” Les idées sont une chose et le fait que j’ai eu l’opportunité ou la chance de rencontrer par hasard ce personnage important en est une autre. Et en le fréquentant, j’ai pu voir que ce n’était pas un fanatique exalté, mais une personne correcte, bien éduquée et très cultivée. Ça m’intéresse beaucoup d’entrer à l’intérieur de sa formation intellectuelle de fasciste. Et c’était une personne très intéressante. »

     

    LD Journal terrasse Malaga.jpg

     

  • 15 juin 1906 : Léon Degrelle naît à Bouillon et y grandit

    En ce 114e anniversaire de la naissance de Léon Degrelle, nous avons pensé judicieux de rendre hommage au poète, en célébrant l’événement par la reprise des vers merveilleux de La Chanson Ardennaise. Le héros de Tcherkassy y évoque lyriquement le bourg qui le vit naître et le terroir humble et bucolique où il grandit et fut éduqué.

     

    Rien des circonstances dramatiques qui fournirent le prétexte à leur composition n’y transparaît: le dernier Commandeur de la Légion Wallonie, condamné à mort par contumace et gravement blessé lors du crash de son avion sur la plage de San Sebastian, venait d’apprendre que sa vénérée Maman, usée par le chagrin, se mourait dans une prison bruxelloise pour le seul crime de lui avoir donné le jour…

     

    LD embrasse Maman.jpgLa Chanson Ardennaise que le proscrit couche alors en quelques jours sur le papier est destinée à redire tout son amour à sa chère Maman, lui rappeler le charme ineffable de la vie sobre et harmonieuse à Bouillon, rythmée par les saisons et les fêtes liturgiques, évoquer la foi profonde qu’elle sut éveiller en lui, en même temps que la charité, le service aux autres, le sens de la justice qui forgèrent irrésistiblement son destin.

     

    Pour cet hymne au bonheur simple, aux certitudes de la tradition, à l’amour maternel et à l’évidence de son pouvoir, Léon Degrelle a choisi la langue poétique du magnifique alexandrin, plus rarement du pétillant octosyllabe.

     

    Si la contrainte exigeante du vers à douze pieds convient à merveille à l’implacabilité de la tragédie racinienne, elle devient chez Léon Degrelle, un enjolivement spontané du langage familier, mélange naturel de liberté, de familiarité et de beauté, un chant lyrique issu librement du trop-plein de son cœur débordant d’amour.

     

    La caressante mélodie de ces vers tout empreints de tendresse filiale surent apporter un ultime et apaisant secours à sa chère Maman qui, en mourant, lui offrit les douleurs de son agonie (voir ce blog au 20 mars 2020).

     

    Mais il est temps de laisser la parole au chantre de l’Ardenne profonde, des beautés des saisons, des joies et bienfaits de la vie, de l’amour et du sacré.

     

                                                ᛉᛉᛉᛉᛉᛉᛉ

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  • Adolf Hitler, 1945-2020

     Le SOIRmag commémore le 75e anniversaire de la
    disparition du Führer !

     

    Soir mag 1-horz.jpg

     

    Certes, en ces temps de confinement, la page de couverture est toute occupée par le coronavirus, mais ce ne sont pas moins de quatre pages intérieures que le SOIRmag consacre à commémorer cet anniversaire !

     

    Mais pas de panique, c’est sous le titre La fin d’un monstre et inspiré d’ «historiens» bien en cour, le Cegesomesque Alain Colignon et Jean Lopez, auteur d’un déjà ancien Les cent derniers jours d’Hitler, que paraît cette évocation inattendue et… incongrue. C’est signé par un certain Pierre De Vuyst dont l’employeur parle en ces termes : « il peut écrire à peu près sur tout et parfois n’importe quoi » (https://soirmag.lesoir.be/index/ journalistes). Cet amateurisme désinvolte –et insupportable en la matière– se vérifie largement ici.

     

    Car quel crédit accorder à ce récit inspiré par ce falsificateur de Lopez, capable de déglutir 434 pages sur la bataille de Tcherkassy sans pratiquement citer la Division Wallonie et en réduisant l’exigence historique d’Adolf Hitler de recevoir personnellement les artisans de la percée salvatrice (les généraux Theo Lieb et Herbert Gille ainsi que l’Hauptsturmführer Léon Degrelle) à une séance anodine de photographies publicitaires dont il n'y a guère à dire, sauf –diffame l’infect Lopetz– que «Degrelle [est] littéralement ébaubi par son Führer » (Le Chaudron de Tcherkassy-Korsun, p. 404)…

    LD+AH 1945.02.20.png

     

    C’est ainsi que la commémoration du SOIRmag s’ouvre sur la contre-vérité de la destitution et de la sanction du SS-Reichsführer Heinrich Himmler.

     

    « Tout a commencé dans l’après-midi, avec l’annonce par des radios alliées, dont la BBC, que le Reichsführer-SS Himmler –son bras droit !– avait donné ordre de capituler. Que Göring le vaniteux ait choisi de se donner un rôle de premier plan, c’était prévisible. Mais pas le “fidèle Heirich” [sic], à qui il aurait donné sa vie ! “La nouvelle assomme littéralement Hitler qui pleura tout d’abord comme un enfant, puis se mit à rugir comme un possédé. Il chasse Himmler du parti et le déclare traître”, explique le journaliste et historien Jean Lopez dans [son livre]. L’amiral Dönitz, commandant la kriegsmarine [sic], devra s’assurer que Himmler reçoit le châtiment qu’il mérite. »

     

    Outre que le pigiste du SOIRmag  a sans doute voulu dire que c’est Heinrich Himmler qui eût donné sa vie pour son chef Adolf Hitler, on lui conseillera de recouper les lieux communs de Lopetz concernant la « trahison » du Reichsführer avant de les recopier (ce que nos lecteurs savent depuis ce blog au 28 novembre 2017) :

    1. On aimerait connaître la référence « académique » sur laquelle s'appuie Lopez pour affirmer qu'à l'annonce de la prétendue trahison de Himmler, le Führer « pleura tout d'abord comme un enfant »... Car, de toute évidence, il s'agit-là d'un véritable scoop !

     

    2. « L’annonce par des radios alliées, dont la BBC» (en fait une dépêche de l’agence Reuters relayée par Radio-Stockholm) ne concernait nullement un « ordre de capituler » donné par Himmler aux armées allemandes, mais une demande d’ouvrir des négociations de paix.

    3. Si « Göring le vaniteux» envoya, le 23 avril 1945, son malheureux télégramme au Führerbunker, ce n’était certes pas pour « se donner un rôle de premier plan », mais parce qu’il crut de bonne foi Hitler hors d’état d’agir : « Il s’estima donc tenu de le remplacer, conformément à la déclaration faite au Reichstag qui n’avait jamais été annulée » (Walter Lüdde-Neurath (aide de camp du grand-amiral Doenitz), Les derniers jours du Troisième Reich, p. 49). Son épouse Emmy, témoignera de son chagrin et de son désespoir après avoir appris la mort du Führer : « Désormais, je ne pourrai plus jamais me justifier, lui crier en face que je lui suis toujours demeuré fidèle ! » (Goering, p. 185).

    4. Jamais personne ne fut au courant de la disgrâce du Reichsführer, seulement enregistrée dans le testament politique du chef de l’Etat, dicté dans la nuit du 28 au 29 avril 1945, et jamais parvenu à ses destinataires, dont l’amiral Dönitz, nouveau chef de l’Etat allemand, qui ne put en prendre connaissance qu’en 1946, dans sa cellule de la prison de Nuremberg…

    5. Karl Dönitz ne frappa donc jamais Himmler du « châtiment qu’il mérite» puisque non seulement il ignora tout de la décision du Führer, mais il crut même que la dépêche de Reuters qui la justifiait était fausse. C’est ce qu’il rapporte dans ses mémoires : « Était-il vrai, lui demandé-je [à Himmler], qu’il eût tenté d’entrer en liaison avec les Alliés par l’intermédiaire du comte Bernadotte ? Il le nia […]. Nous nous séparâmes en bons termes. […] Peu après la capitulation, j’appris qu’il m’avait menti en niant ses négociations. […] Pendant l’hiver [1946-47], j’eus connaissance du testament de Hitler dans lequel il réclamait la continuation de la lutte. » (Dix ans et vingt jours, pp. 350-352)

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    ue voilà de nombreuses erreurs dans ce seul premier paragraphe du contempteur par procuration De Vuyst, tout en servile correctitude politique (pour tous détails sur ce dossier, voir ce blog au 28 novembre 2017).

     

    Contrastant avec cette histoire biaisée, combien Léon Degrelle reflète plus sûrement la vérité historique dans ses souvenirs des derniers moments du IIIe Reich. Lui aussi apprit par la radio la tentative d’ouverture de négociations entre Himmler et les alliés anglo-américains. Mais il ne conclut pas hâtivement à une trahison. Et n’intima pas à son supérieur de justifier ses actes ! Heinrich Himmler est demeuré de toute évidence, même et surtout après l’annonce de la mort du Führer, son chef et Befehlshaber dont il s’efforce d’obtenir les ordres nécessaires pour les Volontaires européens au Front de l'Est dans ces nouvelles circonstances.

     

    En ce jour d’anniversaire funeste, c’est le récit degrellien que nous privilégierons sans la moindre hésitation, authentique dans son réalisme et son émotion, prémonitoire sinon prophétique dans le portrait que lui permet son expérience personnelle et tellement juste dans son analyse intuitive.

     

    Le 30 avril 1945 au matin, à huit heures, j’appris, par Radio-Londres, une nouvelle stupéfiante : « Himmler négociait un armistice ! » Les pourparlers avaient lieu, paraît-il, dans les environs de Lubeck. […] J’étais décidé à voir Himmler coûte que coûte, à obtenir de lui des ordres nets pour ma Division et la Division Flandre, à lui rappeler l’existence de dizaines de milliers de Volontaires étrangers, vaillants parmi les plus vaillants. Se souvenait-on encore d’eux, dans les débats de Lubeck ? Allait-on les laisser sombrer dans un gouffre ? Tant qu’il restait une possibilité de sauver mes garçons, je voulais la saisir. Et, coupant à travers les campagnes, doublant impétueusement tout ce qui était devant moi, je lançai ma Volkswagen vers Lubeck et vers Himmler. […]

    J’absorbai chiquet à chiquet les kilomètres et aboutis enfin l’après-midi à Lubeck, à l’État-major du Grand Amiral Dœnitz. Un des collaborateurs immédiats de celui-ci m’emmena vers un coin du bureau et me fit à mi-voix –c’était le 30 avril 1945, à cinq heures et demie du soir– cette confidence qui me glaça le sang :

    – Faites attention : demain on annoncera la mort du Führer !

    Hitler était-il vraiment mort ?... Essayait-on de gagner du temps avant de publier cette nouvelle terrible ? Ou préparait-on autre chose ?...

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    Léon Degrelle appelle la jeunesse européenne au combat vital pour l'Ordre nouveau sous la figure emblématique d’Adolf Hitler.

     

    En tout cas, un jour entier avant la déclaration historique du Grand Amiral Dœnitz : « Aujourd’hui, premier mai, à deux heures et demie de l’après-midi, le Führer est tombé en héros au cours de la lutte de Berlin », la nouvelle du décès de Hitler me fut dite à l’oreille, à l’État-major même du Grand Amiral.

    Je fus plus convaincu encore de l’approche du dénouement quand j’atteignis, au nord de Lubeck, au bord du golfe rayé par la pluie, les bureaux de l’État-major des Waffen SS : « Hâtez-vous de voir Himmler, me dit-on, ce n’est plus qu’une question d’heures ! » Mais nul ne savait exactement où se trouvait le Reichsführer SS. […]

    Il réapparut le matin, en coup de vent. Mais il ne s’arrêta que pour quelques minutes. Nous n’eûmes même pas le temps de le voir. Quand nous arrivâmes à l’escalier, il était déjà reparti, blafard, non rasé. Nous aperçûmes seulement trois autos qui cahotaient dans le chemin de sable. Himmler avait, toutefois, signé sans déport, tel que je l’avais fait préparer la nuit même, l’ordre de repli de la Division Wallonie et de la Division Flandre vers Bad-Sedeberg, localité du Schleswig-Holstein, au nord-ouest de Lubeck. Il avait déclaré qu’il désirait me voir. Je devais chercher un logement dans les parages et attendre son retour. […]

    Je m’étais installé dans une petite maison de forgeron, sur la chaussée de Wismar. J’avais pris une chaise et m’étais mis sur le pas de la porte, comme je le faisais le soir, près de mes parents, dans ma ville natale, quand j’étais petit.

    Les camions passaient par centaines. Plus que jamais, les Tipfliegers [chasseurs bombardiers américains] dominaient les chemins. Les rafales crépitaient à l’est, au nord, à l’ouest, au-dessus d’interminables files de brasiers rouges et gris.

    Mon esprit rêvait. Mes yeux erraient dans le vide, comme si le monde dans lequel j’avais si intensément vécu avait déjà perdu le souffle et s’effilochait en fumées tristes.

    soirmag,pierre de vuyst,jean lopez,alain colignon,adolf hitler,tcherkassy,himmler,goering,dönitzLa mer Baltique était à une demi-heure de là, au bout de labourés où les blés avrillés pointaient. J’allai, au crépuscule, m’y asseoir sur une grosse pierre brune. Le soir était à peine rose. On n’entendait rien du tumulte inouï des routes. Seul, de temps en temps, un avion allemand longeait la mer, rasait les flots, pour rester invisible.

    Est-ce que mon rêve mourait, lui aussi, comme ce ciel pâle que la nuit envahissait ?

    Je me relevai, revins par les emblaves et m’étendis, tout équipé, dans le noir, près du forgeron immobile.

    A deux heures du matin, un grand fracas ébranla la porte.

    Je courus ouvrir.

    Une bougie éclairait par gros pans la chambre modeste.

    Un jeune colonel allemand, envoyé par Himmler, se tenait tout raide devant moi, les traits tirés.

    J’avais compris avant qu’il eût dit un mot.

    Je m’étais mis au garde à vous.

    – Le Führer est mort, murmura-t-il…

    Nous nous tûmes tous les deux. Le forgeron, lui aussi, se taisait.

    Puis deux larmes, les larmes des cœurs purs, coulèrent sur ses vieilles joues tannées… […]

    Je passai le reste de la nuit à penser à Hitler.

    J’ignorais les termes de la déclaration de l’Amiral Dœnitz, matériellement fausse. Aucun doute sur la mort du Führer n’eût donc pu m’effleurer alors.

    Je le revoyais, si simple, le cœur sensible, grondant de génie et de puissance. Son peuple l’avait aimé et suivi jusqu’à la fin. Pas une secousse n’avait ébranlé, durant toute la guerre, l’admirable fidélité des masses allemandes pour l’homme dont elles connaissaient le désintéressement, l’honnêteté, l’esprit social, le sens de la grandeur germanique.

    C’était un fait quasi unique dans l’histoire du monde : meurtri, broyé, livré aux souffrances les plus affreuses qu’un peuple ait jamais dû subir, ce peuple n’avait pas eu un murmure contre le chef qui l’avait engagé et maintenu dans cette voie terrible.

    Dans chaque maison, dans chaque charrette sur les routes, j’en étais sûr, on pleurait à cette heure ou on priait. Mais nul, j’en étais certain, n’avait un mot de reproche. Nul ne se plaignait. C’est lui qu’on plaignait.

    Il disparaissait dans l’apothéose des dieux vaincus, parmi des fracas de fin du monde qui semblaient jaillir de chœurs de Wagner. S’en aller ainsi, c’était déjà ressusciter, avec une intensité surhumaine, dans l’imagination des peuples, projeté dans une épopée qui ne s’éteindrait plus.

    (La Campagne de Russie, pp. 466 sv.)

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    Léon Degrelle dans son bureau de Malaga, près du portrait dédicacé d’Adolf Hitler.

  • L’engagement de vie de Léon Degrelle

    1906 – 1994

    88 ans d’un Apostolat de Rectitude Morale et de Justice Sociale

     

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    Les quasi quatre-vingt-huit ans de la vie de Léon Degrelle ont toujours été placés sous le signe de la foi catholique et inspirés par la volonté de l’incarner dans ses œuvres.

     

    Aussi ne passerons-nous pas ce jour de recueillement et d’hommage à l’occasion du vingt-sixième anniversaire de la disparition du plus charismatique des chefs de peuple européens à nous confiner dans une tristesse stérile, même si notre chagrin est réel. Mais il nous pousse surtout à nous inspirer de sa vie, toujours tendue comme un arc vers le vrai, le beau et le bon.

     

    Cette orientation, malgré tous les obstacles, toutes les trahisons, toutes les désillusions, toutes les calomnies, tous les échecs, toutes les condamnations, inspira toujours et de manière absolue ses pensées et ses actes.

     

    En témoigne éloquemment, ce manifeste écrit aux tout débuts du mouvement rexiste et publié dans un numéro spécial de l’hebdomadaire Soirées, soulignant simplement son exigence de service et de sacrifice, mais aussi son essence de noblesse et de joie.

     

    3207028788.jpegCet engagement de vie proposé par Léon Degrelle aux jeunes de son pays, fut bien entendu celui qui non seulement enflamma sa propre jeunesse, mais anima sa vie entière d’écolier espiègle et d’enfant de chœur dévoué, de poète de la Création et de l’Amour, de meneur estudiantin, de journaliste éveilleur des consciences, de tribun politique, de soldat de la croisade antibolchevique pour l’Europe nouvelle, de héraut de la révolution nationale-socialiste, de chroniqueur de l’histoire authentique du XXe siècle…

     

    Une vie nous exhortant sans cesse à l’indispensable révolution des âmes.

     

    Une vie marquée du sceau de l’Honneur et de la Fidélité.

     

     

    AVENIR

     

    Tout est à faire. L’apostolat moderne, tel que nous le concevons aujourd’hui encore n’est qu’un mot. Mais ce mot nous le ferons vivre avec notre jeunesse, avec notre idéal et avec le sang qui court dans nos corps.

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    Léon Degrelle, écolier et enfant de chœur : « Nous avions ri, beaucoup  joué. Était-ce mal ? Jésus aussi jouait dans son pays natal. Et, sûrement, gobait les œufs des hirondelles, Comme nous, et rongeait les acides prunelles... C’était permis, cela. Même être un peu fripon, Pour rire, quand le cœur chantait comme un pinson ! » (La Chanson Ardennaise, p. 183)

     

    « Je me souviens, j’avais huit ans, j’étais un petit gamin de rien du tout: chaque matin pourtant, à cinq heures et demie, je partais à travers la vallée de la Semois, par une obscurité absolue, dans la neige épaisse souvent, vers le vieux clocher de ma paroisse. [...] Je grimpais tout en haut de l’église, par des échelles raides, pour aller sonner les cloches. Un gamin de huit ans, qui s’en va ainsi tout seul à travers la nuit, qui grimpe ainsi dans le mystère d’une tour, qui ne s’affole pas, a déjà reçu une empreinte, une leçon. » (Léon Degrelle : Persiste et signe, p. 26)

     

    *

    *  *

     

    Nous voici au poste où Dieu nous a placés pour Le servir. Le bonheur est là, et la douceur de vivre et la force d’espérer. Nous serrons les dents aux heures lourdes. Nous ne voulons ni faiblir, ni trahir. Nous demandons simplement au peuple qui nous suit de mêler son travail au nôtre, d’unir ses efforts à ceux que nous faisons pour donner un souffle et un cœur nouveaux au catholicisme chez nous. Nous ne sommes qu’au début de notre action. Mais, sans ces débuts, rien ne se fera.

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    « Quand j’avais vingt ans, l’évidence était là déjà: beaucoup d’ouvriers vivaient en dehors de toute vie spirituelle. Ils vivaient en dehors de la religion parce que la religion était liée à toutes sortes de formes de domination du capitalisme. [...] C’étaient aux laïcs chrétiens à retrousser leurs manches pour pétrir la pâte temporelle. Dans les luttes sordides des partis et de la surenchère syndicale, l’Eglise ne devait, à aucun prix, embourber son action spirituelle. [...] dès alors, tout jeune que je fusse, j’ai entrepris une action apostolique directe, vivante, près des masses. » (Léon Degrelle : Persiste et signe, p. 50)

     

    Si nous gagnons ces premières batailles, demain nous repartirons avec des muscles plus forts et des battements de cœur plus vigoureux. Chaque jour doit s’envoler avec des coups d’ailes clairs et sensibles. Ne tolérons dans notre élan ni lourdeur, ni nonchalance, ni lassitude.

    Avec une volonté têtue réunissons tous nos efforts.

     

    LD journaliste.jpgLe journaliste de combat Léon Degrelle : « J’ai commencé par étriper dans Vlan les pseudo-catholiques. Oui ! C’était une question de sincérité ! Ah ! mais alors, quel vacarme ! Je militais toujours au sein de l’Action catholique. Et je m’en prenais aux grands bonzes, pharisiens tout-puissants ! Mais, c’est précisément en tant que catholique qu’il me fallait botter ces gens-là, qu’il me fallait les flanquer en l’air comme des quartiers de viande putréfiée ! Ces gens-là, malheureusement, dominaient le pays. Et ces gens-là payaient grassement tout le monde, y compris la sainte Eglise. »
    (Léon Degrelle : Persiste et signe, p. 70)

     

    *

    *  *

     

    Nous avons, autour de nous, des vies dont nous pouvons tout recevoir et tout exiger. On ne réussit pas seulement en s’appuyant sur des fortunes, mais sur des sacrifices, sur des immolations totales. La jeunesse qui se donne à nous sait que notre action est juste, noble, nécessaire ; qu’au milieu de la veulerie sans nom d’aujourd’hui, nous représentons l’intrépidité, l’initiative, l’organisation, la discipline ; que nous voulons, avec une énergie sauvage, implanter notre idéal ; que nous portons en nous la foi divine et l’énergie humaine ; que nous culbuterons tout pour triompher.

     

    Annotation 2020-03-30 131120.pngLe tribun politique Léon Degrelle : « Tous ces scandales, cette déchéance de l’honnêteté et de l’honneur, cette impudeur dans la certitude de l’impunité, cette passion de l’argent qui balaye conventions, dignité, respect de soi-même, cette immoralité devenue inconsciente, décèlent un mal infiniment profond qui réclame des remèdes d’une égale ampleur. […] Nous ne sortirons de cette déchéance que par un immense redressement moral, en réapprenant aux hommes à aimer, à se sacrifier, à vivre, à lutter et à mourir pour un idéal supérieur. Et c’est parce que nous avons saisi la nécessité, à côté d’un ensemble de réformes structurelles, d’un retour à l’héroïsme, à l’abnégation, au désintéressement, à la fraternité, que nous voulons apporter des bases sûres et durables à la reconstruction du pays de demain. » (Duchesse de Valence, p. 170)

     

    Ceux qui nous suivent, nous suivront jusqu’au bout. On le sait. On le voit. Qui arrêterait un tel élan ?

     

    *

    *  *

     

    Rien, pas même les plus amères douleurs, n’empêchera notre action de s’amplifier, de s’épanouir, de tout submerger tôt ou tard. Nous y donnerons toutes nos énergies jusqu’à notre dernier râle, avec fougue, avec rigueur, avec un mépris absolu des transactions, des concessions, des reculades. Nous jouerons toujours pile ou face. Nous voulons tout ou nous ne voulons rien.

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    Pour le soldat Léon Degrelle, la foi catholique n’est aucunement inconciliable avec le sursaut régénérateur du national-socialisme : « Au front, je n’ai pas, en quatre ans, entendu, une seule fois un général prononcer un propos anti-religieux. Les aumôniers naviguaient –le catholique et le protestant accouplés– comme il leur plaisait ; et certains avaient le verbe agressif. Beaucoup de bonnes choses du national-socialisme auraient été dédouanées par l’Eglise, un jour ou l’autre. Je suis convaincu qu’on fût arrivé à créer un état de paix satisfaisant et spirituellement fécond entre l’Eglise et l’Europe Nouvelle. » (Duchesse de Valence, p. 386)

    « Hitler, en six ans, de 1933 à 1939, ramena de l’abîme son pays anéanti, rendit un travail digne et rémunérateur à six millions de chômeurs en détresse, réconcilia, dans le respect de la justice, les classes sociales, rivales mortelles la veille encore, refit du peuple paysan un peuple solide et honoré, glorifia la famille, apporta à la jeunesse un idéal de feu, fomenta une révolution scientifique multiforme… En quelques années, il avait fait de l’Allemagne prostrée un pays totalement rénové. » (Le fascinant Hitler, p. 95)

     

    Venez à nous les intransigeants, les apôtres farouches, qui préférez l’échec total au succès médiocre, le rugissement dangereux du lion aux bêlements interminables des brebis.

     

    Léon DEGRELLE

    (Soirées, 25 août 1933)

     

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  • 113e anniversaire de Léon Degrelle

    15 juin 1906 – 15 juin 2019

     

    Tout est à faire. L’avenir tel que nous le concevons, aujourd’hui encore n’est qu’un mot. Mais ce mot, nous le ferons vivre avec notre jeunesse, avec notre idéal et avec le sang qui court dans nos corps.

     

    Le bonheur est là, et la douceur de vivre et la force d’espérer.

     

    Nous serrons les dents aux heures lourdes. Nous ne voulons ni faiblir, ni trahir. Nous ne sommes qu’au début de notre action. Si nous gagnons ces premières batailles, demain, nous repartirons avec des muscles plus forts et des battements de cœur plus vigoureux.

     

    Chaque jour doit s’envoler avec des coups d’ailes clairs et sensibles. Ne tolérons dans notre élan ni lourdeur, ni nonchalance, ni lassitude. Avec une volonté têtue, réunissons tous nos efforts.

     

    On ne réussit pas en s’appuyant sur des fortunes, mais sur des sacrifices, sur des immolations totales.

     

    Rien, pas même les plus amères douleurs, n’empêchera notre action de s’amplifier, de s’épanouir, de tout submerger tôt ou tard. Nous lui donnerons toutes nos énergies jusqu’à notre dernier râle, avec fougue, avec rigueur, avec un mépris absolu des transactions et des concessions.

     

    Nous voulons tout ou nous ne voulons rien.

     

    Seuls nous plairont les intransigeants, les apôtres farouches qui préfèrent l’échec total au succès médiocre, le rugissement dangereux du lion aux bêlements interminables des brebis.

     

    Léon Degrelle, Etat d’Âme.

  • « 25 ans sans Léon Degrelle »

     

    Commémoration du 31 mars à Valence (Espagne)

     

    A l’occasion du 25e anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, Devenir Europeo et l’Association Culturelle des Amis de Léon Degrelle ont organisé, le 6 avril dernier à Valencia une émouvante réunion d’hommage à la mémoire de Léon Degrelle (ce blog au 5 avril 2019).

     

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    Voici les textes des principaux orateurs, au premier rang desquels José Luis Jerez Riesco, fondateur de l’Association, Ramón Bau, ancien secrétaire général du Cercle Espagnol des Amis de l’Europe (CEDADE) ainsi qu’une importante interview d’Eduardo Núñez, actuel président de l’Asociación Cultural Amigos de León Degrelle.

     

    Lire la suite

  • L’Espagne n’oublie pas Léon Degrelle

     

    « 25 ans sans Léon Degrelle »

     

    Peut-être ne s’en rend-on pas toujours compte, mais Léon Degrelle a vécu plus de la moitié de sa vie dans l’Espagne catholique et nationaliste du Général Franco, puis dans celle de la dégénérescence post-franquiste.

     

    Il n’empêche qu’après environ cinquante ans de vie tumultueuse, aventureuse, mais également heureuse en terre ibérique du dernier Commandeur de la Légion Wallonie, les meilleurs des Espagnols qui l’ont généreusement accueilli ne l’oublient pas.

     

    C’est ainsi que l’association culturelle Devenir Europeo organise, ce samedi 6 avril à 18h, en son siège de Valence, une conférence à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle.

     

    C’est l’actuel président de l’Association espagnole des Amis de Léon Degrelle, Eduardo Núñez qui prendra la parole à cette occasion.

     

    Rappelons qu’Eduardo Núñez a signé, dans la collection « Nos Héros » de Devenir Europeo, un magnifique opuscule consacré à León Degrelle, en compagnie de José Luis Jerez Riesco, fondateur et premier président de l’Asociación Amigos León Degrelle et auteur de l’ouvrage de référence León Degrelle en el exilio, 1945-1994 (voir ce blog au 28 mai 2016).

     

    Ce petit livre de 56 pages (3 euros) résume tout d’abord, sous la plume d’Eduardo Núñez, la vie aussi bien personnelle que militante de Léon Degrelle, soulignant parfaitement l’éthique qui gouverna toute son existence. José Luis Jerez Riesco s’attache ensuite à éclairer "Le long exil", toujours méconnu des historiens et pourtant presque aussi périlleux que le temps de guerre : Léon Degrelle dut y manifester autant de courage et d’esprit d’initiative qu’au front !...

     

    Voici la traduction de la présentation de cette conférence.

     

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    Présenter la figure de Léon Degrelle est toujours une histoire passionnante.

    Fondateur de REX, mouvement belge révolutionnaire, chrétien et social, Léon Degrelle s’engagea plus tard comme simple soldat pour combattre le communisme et devint général de la Waffen SS, obtenant tous ses grades pour mérite militaire.

    La personnalité de l’homme dont on dit qu’il inspira Hergé dans la création de Tintin et à propos duquel Hitler déclara que s’il avait un fils, il aimerait qu’il fût tel que lui, est protéiforme, présentant de nombreuses facettes parfois peu connues.

    Léon Degrelle mourut à Malaga, après s’être imposé un long exil espagnol, le 31 mars 1994, voilà donc aujourd’hui 25 ans. Et quoi qu’on puisse en dire, certains parvinrent à rendre ses cendres à sa patrie. Cendres qui, souhaitons-le, se transformeront en Phénix afin de permettre la renaissance d’une nouvelle Europe.

     

    Pour assister à cette conférence qui se tiendra à Valence, ce samedi 6 avril à 18h, il suffit de se mettre en contact avec l’association : info@devenireuropeo.com (les publications de Devenir Europeo y seront disponibles).

  • Léon Degrelle, 25 ans déjà

     

    Hommage, recueillement, reconnaissance

    à travers toute l’Europe et le monde

     

    C’est à 23h15 précises, le 31 mars 1994, que Léon Degrelle –demeuré inébranlablement fidèle à la foi catholique de ses ancêtres– entra dans l’éternité (voir ce blog aux 15 juin 2016 et 31 mars 2018).

     

    Cet accès à la Communion Divine se fit providentiellement alors même que se célébrait l’institution de la Sainte Eucharistie, le Jeudi-Saint de 1994.

     

    Tout au long de sa vie d’exil espagnol, Léon Degrelle s’efforça toujours de participer activement aux cérémonies du Triduum pascal célébrant la Passion, la Mort et la Résurrection du Christ, et certainement à partir de l’inauguration en 1966 de la Paroisse de la communauté francophone de Madrid se regroupant en la nouvelle église Saint-Louis des Français.

     

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    bénédiction apostolique,jean paul ii,dernier message tcherkassyLéon Degrelle avait ainsi plaisir à raconter comment, un Jeudi-Saint, au milieu des années 1980, s’étant porté volontaire pour la cérémonie du Mandatum, il avait expliqué au prêtre interloqué qu’il venait de laver le pied d’un « général de la Waffen-SS » ! Le prêtre en question avait en effet fait savoir qu’il était le neveu de Charles Hernu, ministre de la Défense de François Mitterrand…

     

    Cette anecdote ne doit pas faire penser que le dernier Commandeur de la Légion Wallonie prenait les rites religieux à la légère, mais il savait faire la part des choses entre sa foi catholique et les prêtres, représentants officiels du Christ, mais tellement faillibles dans leur mission de répandre exemplairement son message. Comment, sinon, eût-il placé parmi ses premières exigences auprès de Heinrich Himmler pour emmener ses hommes à la Waffen-SS, la présence d’un aumônier ? De même s’il n’hésita pas à gifler le prêtre qui s’obstina à lui refuser la communion sous le fallacieux prétexte qu’il faisait œuvre de propagande politique dans l’église en portant l’uniforme réglementaire de son unité, il encourut comme une tragédie son excommunication signifiée par l’évêque de Namur (voir ce blog au 25 décembre 2016, note 8).

     

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    C’est pourquoi afin de pouvoir mieux nous unir spirituellement à celui à qui le Führer déclara que sa mère, si elle vivait encore, l’accompagnerait volontiers à sa messe matinale, afin de nous mettre en communion avec son esprit à travers la liturgie célébrant le Christ ressuscité, nous avons demandé à tous nos amis degrelliens d’organiser des messes votives ou, à tout le moins, de demander à l’officiant de recommander à Dieu l’âme de Léon Degrelle au cours du Memento des morts, lors de l’office de ce quatrième dimanche de Carême.

     

    Messe Madrid.jpgDes liturgies, toujours émouvantes, ont donc été célébrées ce matin en Italie (Rome), France (Paris, Dijon, Lectoure, Marseille), Espagne (Madrid, Malaga, Constantina) et Belgique (Bruxelles). D’autres le seront encore demain en France, Italie, Grèce, Portugal, Roumanie, Mexique et Brésil.

     

    Ainsi avons-nous pu vivre un peu partout dans le monde cette vaste et authentique communion spirituelle rassemblant au-delà de toutes frontières d’espace et de temps nos amis vivants et tous nos défunts dont nous ne pouvons plus qu’honorer la rectitude et l’héroïsme. Sans oublier non plus ceux « d’en face », morts que nous recommandons à l’amour inépuisable de Dieu, et vivants pour qui nous prions que leur soit accordée la grâce de la vérité et de la justice.

     

    bénédiction apostolique,jean paul ii,dernier message tcherkassyLéon Degrelle ne les oublia jamais non plus, dans ses commentaires et jusqu’en son ultime message à ses valeureux Légionnaires, quelques semaines à peine avant de rejoindre lui-même la Grande Armée des héros du Front de l’Est :

    « Je répète mon admiration pour les adversaires qui ont été logiques, qui, croyant le contraire de ce que nous croyions, ont combattu pour ce qu’ils croyaient. Il y eut deux mille cent volontaires intrépides qui ont représenté avec honneur la Belgique, de 1941 à 1945, dans les rangs des Alliés. Ceux qui sont morts pour la Belgique dans l’autre camp sont l’objet de notre profonde sympathie. Les valeureux soldats de la Brigade Piron, les vrais Anciens combattants de 1940 et les Résistants qui n’étaient pas les affidés des Soviets savent parfaitement que eux et nous, avons été les seuls à faire concorder courageusement les idéaux et les faits. Les soldats sincères ont préféré, nombreux, nous tendre la main. Eux et nous, malgré tout ce qui nous a opposés, nous sommes en fait des camarades. »

    (Léon Degrelle : persiste et signe. Interviews recueillies par Jean-Michel Charlier, p.422 sv.)

     

    « Dans le monde pourri d’aujourd’hui, seules brillent encore les vertus des héros ! Demain, ce sont eux –et les héros d’en face !– qui, réunis dans la gloire, feront le 21e siècle ! Vous avez été grands. Seul cela compte dans la vie ! »

    (Léon Degrelle, Message aux Légionnaires pour le 50e anniversaire de la Percée de Tcherkassy, 18 février 1994, 7h du soir)

     

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