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C’est avec émotion que nous vous annonçons que notre cher Camarade flamand André Van Hecke a rejoint la lumière de son idéal solaire en ce Solstice d’Hiver 2017, promesse de renouveau et réveil des énergies.
Par sa totale imperméabilité au découragement et au fatalisme, la vie d’André Van Hecke fut une parfaite illustration de la devise de Guillaume d’Orange-Nassau, dit le Taciturne, père des Pays-Bas modernes libérés de l’obscurantisme religieux espagnol ayant ruiné l’héritage bourguignon de Charles-Quint, «Il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer».
Membre fondateur du Sint-Maartensfonds, puis de l’association Hertog Jan van Brabant, destinés à venir en aide aux anciens combattants du Front de l’Est, André Van Hecke, lui-même ancien volontaire de la croisade antibolchevique condamné par les tribunaux de l’ «épuration démocratique», fut également l’éditeur de la revue bimestrielle Periodiek Contact qui, de 1984 à 2003, avec l’aide précieuse de son épouse Jeanine Colson, fut un important vecteur de la «Nouvelle Droite» en Flandre, tout en maintenant intact l’esprit «frontiste».
Interviewé par le magazine pour téléspectateurs Humo en 2004, André Van Hecke stupéfia ses interrogateurs en ne reniant rien de ses engagements, à l’instar d’ailleurs de Léon Degrelle avec qui il entretint une correspondance suivie et qu’il aida financièrement pour quelques-unes de ses publications. La proximité d'André Van Hecke avec celui qui eût été le premier Chancelier de la nouvelle Bourgogne ressuscitant et agrandissant les Pays-Bas bourguignons de Charles-Quint se mesure au tutoiement que -fait rarissime- Léon Degrelle utilisait avec lui.
Quelques extraits de cette interview pour saluer sa mémoire :
«Je suis heureux de m’être engagé dans la Waffen-SS à l’âge de 18 ans. Cela m’a ouvert à de nouvelles idées : j’ai appris à prendre ma propre vie en mains. Je ne regrette absolument pas mes choix d’alors. Je ne regrette qu’une seule chose, c’est que nous ayons perdu la guerre. Bien sûr que nous fêtons le 20 avril ! Nous pensons toujours à Adolf Hitler. Il fut notre chef, notre commandant suprême, le premier concepteur de l’idée nationale-socialiste.»
Le Message du Chef : « Que soient balayées les forces de mort qui ont failli tuer la Patrie et qui ricanent, sans doute, devant votre immolation ! Notre Pays sera aux hommes à l'âme rude qui auront, face à la mort, fait la preuve de la grandeur de leur idéal. »
Voilà aujourd'hui 76 ans que Léon Degrelle inaugura solennellement au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles la Légion Wallonie par une harangue exaltant les plus hautes valeurs morales justifiant la nécessité réfléchie du sacrifice même de sa propre vie.
Seul fondateur, car seul initiateur de cette démarche historique, Léon Degrelle est –comme nous l'avons montré (voir ce blog aux 9 et 16 juillet 2017)– le seul vrai père de la Légion Wallonie, contrairement aux fariboles du soi-disant encyclopédiste De Bruyne prétendant au mépris de toute vraisemblance que le lieutenant général des Formations de Combat, Fernand Rouleau, aurait mis Léon Degrelle et tout l'état-major de Rex devant le fait accompli, obligeant son chef à sauter dans le train en marche de la collaboration militaire pour ne pas perdre la face !
Nous reproduisons ci-après le discours fondateur de la Légion Wallonie, tel que Léon Degrelle le prononça au Palais des Beaux-Arts à destination des Légionnaires sacrifiant vie familiale et professionnelle pour répondre à l'appel de leur idéal et engager leur destin dans les combats du Front de l'Est qu'ils savaient titanesques et cruels, mais décisifs.
Tout le monde pourra vérifier qu'il ne s'agit plus ici, contrairement aux élucubrations insanes de De Bruyne, de forfanterie, d'ambition personnelle ou de lutte partisane pour quelque prébende ou préséance, mais bien du don total de sa vie pour une cause qui la dépasse, la mérite et l'exige : la croisade contre le communisme menaçant d'anéantissement l'Europe et sa civilisation !
Ce discours de vérité rappelant clairement à chacun les enjeux et les risques librement encourus fut publié dans Le Pays réel du 9 août 1941. Le lendemain, le quotidien rexiste publia un émouvant éditorial de l'épouse de Léon Degrelle, Marie-Paule Lemay, destiné « A celles qui restent... », d'une même élévation spirituelle, manifestant une totale communion d'âme et ne permettant pas de douter un seul instant de la qualité insigne de l'engagement sacrificiel consenti par tous les Volontaires de cette Croisade antibolchevique ainsi que par leurs proches.
Nous avons appris, ce 30 juin 2017, la disparition de Mme Simone Veil, dans sa 90e année. L'ancienne présidente du Parlement européen est surtout connue pour avoir, en tant que « ministre de la Santé », fait voter la loi légalisant l'avortement (c'est-à-dire la suppression de la vie des plus faibles d'entre les faibles, les enfants en devenir ne bénéficiant d'aucune protection légale), pour avoir été élue membre de l'Académie française sans avoir jamais écrit un texte ayant quelque valeur littéraire et –ce qui nous concerne davantage– pour être, en tant que ministre du gouvernement de Raymond Barre, à l'origine, en 1978, de la non-diffusion par FR3 du documentaire Léon Degrelle. Autoportrait d'un fasciste, de Jean-Michel Charlier.
Voici comment le génial auteur des « Dossiers Noirs », par ailleurs scénariste prolifique des meilleures BD de l'école « franco-belge » (Buck Danny, Jean Valhardy, La Patrouille des Castors, Blueberry, Tanguy et Laverdure,...), rend compte de ce cas exceptionnel d'autocensure pour crise de « politiquement correctitude » dans Léon Degrelle : Persiste et signe (éd. Jean Picollec, p. 15 sv.).
« FR3 avait programmé les deux émission d' ''Autoportrait d'un fasciste'' [...] quand, subitement, la Chaîne décida d'ajourner sine die leur diffusion. La raison ? Un invraisemblable concours de circonstances.
D'abord, une interpellation au Parlement français [Assemblée nationale, 2e séance du 25 octobre 1978] du député communiste [Guy] Ducoloné, accusant une autre émission consacrée à Eva Braun, maîtresse puis épouse d'Hitler, de banaliser le nazisme. C'était faux. Mais l'ire des communistes avait été déchaînée par deux faits rapportés dans ce film : le rappel de l'agression de l'Union soviétique contre la Pologne en 1939, peu après que les nazis l'eurent envahie. Et l'évocation par le colonel SS Schultz, aide de camp de Ribbentrop, des rapports cordiaux qu'il avait personnellement entretenus avec Staline, Molotov et Béria, lors de la signature du pacte germano-soviétique dont il avait été le témoin oculaire, en août 1939, pacte qui garantissait au Reich la fourniture de flots de pétrole russe, pour son offensive à l'Ouest, quelques mois plus tard.
Simone Veil [ministre de la Santé et de la Famille] représentait le gouvernement au Parlement [en l'absence de Jean-Philippe Lecat, ministre de la Culture et de la Communication], le jour de l'intervention de Ducoloné. Elle n'avait pas vu l'émission sur Eva Braun. Elle n'eut jamais la simple honnêteté de se la faire projeter. Emportée par la douloureuse et légitime passion qui la saisit immanquablement au souvenir des années noires du nazisme, dont elle a subi personnellement et tragiquement les méfaits, elle préféra souscrire aveuglément aux accusations des communistes, condamna une émission dont elle ne savait rien. Et Raymond Barre, alors Premier ministre, sans s'informer davantage et sans savoir lui non plus de quoi il retournait, lui emboîta le pas.
Détail savoureux : cet incident détermina la Télévision française, qui s'y était énergiquement refusée jusque-là, à acheter et à diffuser précipitamment la série américaine ''Holocauste'', consacrée au massacre des Juifs.
A cette première circonstance, s'ajoute une autre coïncidence : la publication par Paris Match d'une interview visant manifestement à produire un effet de scandale et arrachée à la démence sénile de Darquier de Pellepoix, commissaire du gouvernement de Vichy aux Affaires juives, réfugié en Espagne, par un journaliste avide de sensationnel à tout prix [Jean-Michel Charlier se trompe ici : ce n'est pas Paris-Match, mais L'Express du 28 octobre 1978 qui publia la première interview de Louis Darquier de Pellepoix réfugié à Madrid, par Philippe Garnier-Raymond, sous le titre « A Auschwitz, on n'a gazé que les poux », pp. 164-199]. Dans cette interview, Darquier – qui devait mourir gâteux peu de temps après [c'est-à-dire moins de deux ans plus tard, le 29 août 1980]– faisait l'apologie des mesures racistes qu'il avait édictées, durant son passage au commissariat aux Affaires juives.
Cet ensemble d'incidents extérieurs fut fatal à la programmation de mon ''Autoportrait d'un fasciste''. FR3 préféra en reporter la diffusion. Pourtant, il s'agissait d'un travail qui m'avait été expressément commandé par contrat et que la Chaîne avait financé entièrement, en parfaite connaissance de cause, et bien que j'eusse à maintes reprises attiré son attention sur les risques de l'affaire. J'avais soigneusement veillé, par instinct de conservation personnelle, à la maintenir strictement informée, étape par étape, du déroulement de ma préparation, de mon tournage et du montage, ainsi que du contenu des interviews que j'avais recueillies auprès des différents protagonistes rencontrés. A aucun moment, d'ailleurs, aucun des responsables de FR3 n'émit la moindre critique, ni même la moindre réticence sur le résultat de mon travail. De plus, mes émissions furent vendues et projetées à l'étranger, et notamment deux fois par la télévision canadienne. [...]
N'ayant pas commis l'ombre d'une faute professionnelle dans toute cette affaire, je n'encourus pas le moindre blâme officiel, la moindre remarque. Bien qu'il eût suivi et approuvé la réalisation de mes deux émissions, du début à la fin, le président de la Chaîne se contenta de me ''mettre au placard''. Un placard dont me tira aussitôt Jean-Louis Guillaud, alors grand patron de TF1, mais qui, jadis, avait présidé à la naissance de mes ''Dossiers Noirs'' sur FR3. Il m'offrit de poursuivre ma série, sur sa Chaîne et sous un nouveau titre : ''Les Grandes Enquêtes de TF1'', ce que j'acceptai aussitôt.
Je ne compte plus les innombrables projections privées qu'il me fallut organiser pour satisfaire tous ceux qu'intéressait mon ''Autoportrait d'un fasciste'', tant en Belgique qu'en France. Mes deux émissions furent projetées en Hollande et au Québec. Avec un tel succès que la télévision canadienne les programma presque aussitôt une seconde fois et que des vidéo-cassettes piratées au Canada firent bientôt leur apparition en Belgique où l'on se les disputait au prix de 7 à 8000 francs belges [environ 170 à 200 euros] ! »
Depuis lors, la situation n'a guère changé. Un moment diffusé par les éditions de Chiré (Diffusion de la Pensée française), le DVD est désormais signalé « épuisé » au catalogue.
Le documentaire peut néanmoins se visionner sur « World News » : https://wn.com/léon_degrelle_–_autoportrait_d’un_fasciste_(j._m._charlier,_1978)_%7C_les_dossiers_noirs
Egalement via ce lien "YouTube": https://www.youtube.com/watch?v=dZeIcx92FKo
par Jean Denis, Docteur en Philosophie, Membre de l'Etat-Major du Chef Auteur de Bases doctrinales de Rex
Parce qu'ils n'ont pas connu, parce qu'ils n'ont pas compris le drame de notre jeunesse et dans la mesure où ils s'obstinent à ne pas vouloir le comprendre, les hommes de raison ou d'argent continueront jusqu'à leur ultime décrépitude à se faire des illusions grossières sur le mouvement rexiste, sa puissance interne, son passé, son avenir.
Ils continueront de même à se tromper complètement sur la personnalité de Léon Degrelle, l’œuvre immense qu'il a accomplie parmi nous et en chacun de nous, rexistes.
C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès inopiné de notre chère Barka Vanbesien, épouse de notre ami Marc Vanbesien, détenteur des droits d’auteur de Léon Degrelle.
Barka était pour nous l’incarnation de la gentillesse et de la disponibilité, de la générosité et de l’abnégation. Toujours, elle sut aider, soutenir et encourager son époux dans toutes ses entreprises, professionnelles ou politiques, notamment et surtout dans la défense et l’illustration de la geste héroïque des Volontaires du Front de l’Est et de leur Chef Léon Degrelle, au service de l’idéal européen d’Ordre nouveau. Elle était la bonté même.
À l’occasion des funérailles de son épouse célébrées dans l’intimité du cercle des proches, Marc a souhaité lire un texte de Léon Degrelle qui semble écrit tout exprès pour elle. Léon Degrelle la connaissait d’ailleurs, lui ayant dédicacé quelques-uns de ses premiers livres, dont Les Âmes qui brûlent, reconnaissant en elle la meilleure des mères et la plus aimante des épouses.
Le texte lu pendant les obsèques en est d’ailleurs issu : il s’agit du chapitre intitulé Bonté.
Un mot parfois, un geste affectueux, un regard plein d'amitié sincère peuvent sauver un homme au bord des abîmes.
Par l'affection et par l'exemple on peut tout.
Crier, tempêter conduit rarement au fond des problèmes.
Il faut être bon, deviner ce qui se passe parmi le brouillard de chaque cœur, tempérer le reproche nécessaire par une boutade amicale qui rend de l’espérance, toujours se mettre dans la peau de l'autre, dans l'âme de l'autre, penser à sa réaction personnelle si on recevait l'observation, l'encouragement, la réprimande, au lieu de l'adresser à autrui.
La plupart des hommes sont de grands enfants, assez vicieux mais restés sensibles, tendus vers l'affection.
Il n'y a pas trente-six routes pour les guider, il n'y en a qu'une : celle du cœur.
Les autres routes paraissent parfois plus faciles à emprunter mais finalement elles ne conduisent nulle part.
Nous ne passerons pas sous silence l’incident scandaleux provoqué la veille même de la cérémonie par le « Centre d’action laïque » local.
Après avoir proposé ses services, la préposée « laïque » conseilla un service funèbre où, parmi quelques « fonds musicaux » passe-partout serait évoquée la personnalité de la défunte et fournis quelques témoignages de proches.
Marc suggéra alors la lecture du texte Bonté. Et la préposée « laïque » de s’extasier devant la beauté et la noblesse de ces remarques introspectives, demandant à l’époux s’il en était l’auteur. Marc répondit honnêtement qu’elles étaient extraites de ce livre de Léon Degrelle. « C’est un nom qui me dit quelque chose. Vous permettez que je le feuillette ?... Ah ! Quels beaux textes ! Quelle élévation spirituelle ! »
Avant de se quitter, les deux interlocuteurs rivalisèrent encore d’arguments pour stigmatiser l’obscurantisme et exalter la liberté de pensée et d’expression…
Mais après s’être probablement enquise de l’identité de l’auteur-qui-lui-disait-quelque-chose, la préposée « laïque » changea son attitude du tout au tout. « Ce texte n’est pas compatible avec les idéaux de la laïcité : nous ne pouvons participer à cet enterrement ! »
– Mais vous le trouviez si beau et maintenant il n’est plus comme il faut ? Pourtant, il n’a pas changé… Et vous me laissez tomber maintenant ? dans des circonstances aussi pénibles ?
– Vous devez comprendre que nous ne pouvons pas nous compromettre avec de tels personnages.
– Finalement, vous n’êtes pas différente des obscurantistes et des sectaires que vous dénonciez lors de votre visite chez moi !
– Vous ne pouvez pas dire ça, Monsieur, ça n’a rien à voir !
Non, ça n’a rien à voir : la soi-disant « Libre-pensée » se limite désormais au slogan « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » Et pour être sûr de son coup, on décide soi-même qui est ennemi de la liberté !!!
Voilà la dictature « démocratique » où nous sommes obligés de vivre, cadenassée par des lois protégeant le mensonge, condamnant les « lanceurs d’alerte » qui dénoncent la corruption, organisant la décervellisation de ses propres enfants, asservissant les peuples à l’usure cosmopolite…
Mais c’est heureusement ainsi qu’il fut épargné à notre chère Barka d’être accompagnée par d’hypocrites étrangers pour son dernier voyage. Seuls sa famille et ses amis s’en occupèrent, l’entourant affectueusement au cours d’une émouvante et sobre cérémonie et portant eux-mêmes le cercueil qu’ils mirent également en terre au cimetière.
Puisqu’à propos du décès de l’Abbé Joseph Jourdain, nous avons évoqué son cousin, qui n’était que d’un an son aîné, il nous semble opportun de rendre également hommage à Etienne Jourdain, en rappelant son tragique destin qui marqua la mémoire de tous ceux qui le connurent.
Saint-Loup –Les SS de la Toison d’Or, Presses de la Cité, p. 167– est le premier à en faire le récit émouvant en 1985, appelant Etienne « Paul » puisqu’il reprend le témoignage alors inédit du Légionnaire du 8 août 1941 (1er contingent), Henri Philippet qui lui donne ce nom.
Jean Mabire écrira de même une des plus belles pages de Légion Wallonie. Au Front de l’Est. 1941-1944 (Presses de la Cité, 1987, p. 99). Il écrit correctement « Etienne », avant d’appeler le jeune héros « Jacques » dans l’album de 650 photos Légion Wallonie. 1941-1945, publié en 1988 (Art et Histoire d’Europe, p. 184).
À dix-huit ans, Etienne Jourdain fit partie du second contingent de quelque 600 volontaires, partis avec John Hagemans, Prévôt de la Jeunesse rexiste, le 10 mars 1942. C’est dire qu’il s’agissait essentiellement de jeunes recrues, tout embrasées par leur foi et leur idéal.
Nous apprenons le décès de Monsieur l’Abbé Joseph Jourdain, curé de la paroisse Saint-Marc à Uccle (Bruxelles), le 21 octobre dernier, à l’âge de 92 ans.
L’Abbé Jourdain était un prêtre dans la meilleure acception du terme, fidèle à l’Eglise sans renier sa tradition et demeurant ouvert aux autres et compatissant surtout aux injustices frappant les réprouvés (dans son annonce nécrologique, La Libre Belgique écrit de façon sibylline qu’il fut « un prêtre très à l’écoute des écorchés de la vie »).
Il se définissait d’abord comme chrétien, c’est-à-dire « profondément attaché au Christ, par un don de la grâce divine, c’est-à-dire le baptême qui m’unit au Christ spirituellement et par la recherche de suivre Son enseignement, d’essayer de vivre Son idéal tel qu’Il nous le propose dans l’Evangile. »
Ayant accueilli « avec joie les réformes de la nouvelle liturgie prônées par le Concile », il en constata rapidement « les limites terribles », transformant le rôle du prêtre disant la messe face à l’assistance en « one man show » au lieu d’être « centré sur le sacrifice qu’il célèbre et la spiritualité de l’offrande. » L’annonce de son décès par les services de l’archevêché ne manque d’ailleurs pas de souligner ce trait, comme s’il s’agissait de son « péché véniel » : « Il fut très ouvert, sauf sur les liturgies bâclées et l’obsession de la repentance qui lui donnaient de l’urticaire » !
On ne sera dès lors pas étonné d’apprendre (mais ce n’est pas l’archevêché qui le rapporte, mais l’Abbé Jourdain lui-même dans une interview de 2008 à La Libre Belgique) : « La fréquentation des messes de semaine et du dimanche est en chute libre [mais] je dis une fois toutes les trois semaines, au Sacré-Cœur de Linthout, une messe selon le rite d’avant-Concile. L'église est bondée et le public a tous les âges. De nombreuses familles avec enfants assistent à l'office et, signe de bonne santé, on trouve sans peine des acolytes. »
L’Abbé Jourdain était né à Crainhem, dans le manoir familial de cette luxueuse banlieue bruxelloise entre Woluwe et Tervueren, le 7 juin 1924 et fut ordonné prêtre le 4 avril 1948.
Il était le petit-fils de Victor Jourdain, cofondateur (avec son frère Louis) du journal catholique Le Patriote, qui deviendra après la Première Guerre mondiale La Libre Belgique, reprenant le titre de la célèbre publication clandestine dans la Belgique occupée.
Sans doute resta-t-il quelque chose de cet héritage passionnément patriotique chez le jeune séminariste effectuant ses études religieuses pendant les années de guerre. C’est ainsi qu’il racontait dans le bulletin paroissial : « Nous avons fait l’expérience très intéressante d’être réquisitionnés, comme tous les étudiants de 1942, pour le travail obligatoire pendant six mois à l’arsenal des chemins de fer de Malines. Le travail devait être bien fait mais tout était astucieusement organisé pour qu’aucun délai ne soit respecté. Les Allemands n’en découvraient pas les raisons ! »
Mais l’Abbé Jourdain ne s’est jamais laissé enfermer dans l’antigermanisme : son cousin Etienne, engagé volontaire à la Légion Wallonie, en compagnie de John Hagemans, le 10 mars 1942, est mort héroïquement à 19 ans dans les combats de Maïkop, le 31 août 1942.
Ni non plus dans les ukases épiscopaux relevant davantage de l’abus de pouvoir que de la charité chrétienne. C’est ainsi qu’il accepta toujours avec bienveillance de célébrer les obsèques d’Anciens en son église Saint-Marc de l’avenue De Fré, à Uccle, accédant volontiers au souhait de certains de recouvrir leur cercueil du drapeau à Croix de Bourgogne.
Il ne voyait évidemment pas davantage d’objection de principe (ni de conscience !) à célébrer quelque office religieux à la mémoire de Léon Degrelle, malgré la scandaleuse interdiction édictée par le cardinal Danneels, se conduisant, en l’occurrence, de manière encore moins chrétienne que son prédécesseur Van Roey.
« Et n’oubliez pas de prier Dieu D’avoir pitié du curé que j’ai été Et du peu de cas que j’ai fait Des grâces innombrables qu’il m’a accordées Dans sa bonté et sa miséricorde impatientes. »