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Réflexions - Page 5

  • À propos de la Bénédiction Apostolique de Léon Degrelle

    Le Pape Jean-Paul II a-t-il tenu compte de la « Lettre » que lui envoya Léon Degrelle « à propos d’Auschwitz » ?

     

    Nous avons publié naguère le parchemin de la bénédiction apostolique accordée le 11 décembre 1991 par le pape Jean-Paul II à Léon Degrelle (voir ce blog au 31 mars 2019).

     

    Bénédiction JP II.jpgOn pourrait se demander comment le souverain pontife put envoyer sa Bénédiction Apostolique à celui qui eut le culot de lui remonter les bretelles à l’occasion de sa visite, le 7 juin 1979, au camp de concentration d’Auschwitz, alors déjà considéré comme le lieu emblématique de la « Shoah », qui serait la tentative d’extermination planifiée de tous les juifs présents dans les territoires européens sous l’autorité du IIIe Reich.

    D’aucuns auront probablement pensé que l’insondable charité chrétienne du pape –dont la sainteté fut reconnue le 27 avril 2014– l’a incité à passer outre à cet épisode qui fit tout de même quelque scandale. D’autres ont sans doute estimé qu’un tel document ne constitue rien de plus qu’un article commercial comme n’importe quel autre, qu’il suffit de commander et de payer.

    Cela est surtout vrai depuis que l’Argentin Jorge Bergoglio a été placé sur le siège pontifical : il suffit désormais de faire sa demande « en ligne » sur le site de l’Aumônerie apostolique du Vatican et de payer entre 16 et 24 euros, en fonction du modèle de bénédiction choisi (hors frais d’envoi et offrande dont le montant est laissé à la discrétion du client)…

    L’organisation des « aumônes du pape » –c’est-à-dire de ses œuvres particulières de charité– remonte au XIIIe siècle et au pape Grégoire X. La tradition de l’alimentation de ces fonds par des parchemins authentifiés par la signature de l’archevêque-aumônier et le sceau de l’Aumônerie apostolique fut instituée par le pape Léon XIII, à la fin du XIXe siècle.

    Outre que la bénédiction in articulo mortis accompagnant l’administration par le prêtre des derniers sacrements est également appelée « apostolique », celle qui émane du Saint-Siège ne s’obtient que par demande du requérant (autrefois validée par son autorité ecclésiastique) et est exclusivement destinée à célébrer un événement religieux particulier (baptême, première communion, confirmation, mariage, ordination sacerdotale, ordination au diaconat permanent, profession religieuse) ou un anniversaire remarquable de celui-ci. Désormais –signe de nos temps désacralisés– l’anniversaire de la naissance est également recevable. Il n’en reste pas moins que l’occasion pour laquelle la bénédiction apostolique est sollicitée doit être choisie par le requérant parmi les neuf possibilités que nous venons d’énumérer et le parchemin obtenu mentionne toujours la circonstance de l’octroi de la bénédiction.

     

    capture-20200725-115150.png

     

    On remarquera immédiatement que la bénédiction octroyée à Léon Degrelle par Jean-Paul II ne ressortit à aucune des catégories proposées par l’Aumônerie apostolique et revêt par conséquent un caractère tout à fait exceptionnel.

    Le texte de ce parchemin déclare en effet, hors tout protocole établi, que «Sa Sainteté Jean-Paul II accorde de tout cœur à Léon Degrelle une spéciale Bénédiction Apostolique.» Point final.

    Le tout n’est-il pas maintenant de savoir en quoi cette bénédiction du souverain pontife fut « spéciale » ?

    Ne constitue-t-elle pas, à l’évidence, un pardon cordialement (« de tout cœur ») accordé à celui qui, en lui condensant, au fil de treize pages de perspicacité et de verve degrelliennes, la recherche faurissonienne pour établir ce qu’il estime être la vérité historique, a sans doute précipité le pape au cœur d’un scandale inconfortable, mais voulait surtout lui éviter d’être la dupe de ce qu’on allait lui présenter en Pologne, toujours soumise à un régime communiste et à sa propagande toute-puissante : il voulait lui découvrir ce qu’il avait lui-même appris par les travaux du professeur Robert Faurisson et qu’il tient désormais comme le mensonge imposé par les vainqueurs de 1945, qui devra être protégé par des lois inouïes et sera la cause de la ruine de l’Europe et du monde blanc.

     

    Au-delà, pareille « spéciale Bénédiction Apostolique » n’exprime-t-elle pas une vraie connivence entre le proscrit exilé qui, tel le bon larron, souffrira jusqu’à la fin l’injustice de son sort aggravée par le mensonge du « politiquement correct » et le souverain pontife qui, malgré son éminente position, est tout autant prisonnier de ce même « politiquement correct » ? N’est-ce pas cette intelligence entre eux que le Pape Jean-Paul II tient à manifester en envoyant cette bénédiction que Léon Degrelle n’avait pas sollicitée personnellement ? Elle eût pourtant pu célébrer le quatre-vingt-cinquième anniversaire du baptême du héros de Tcherkassy… Mais l’évêque de Rome a préféré lui envoyer cette « spéciale Bénédiction Apostolique », qui lui exprime qu’il a bien compris son message tout en ne pouvant lui en dire davantage…

    Que cette bénédiction ait été accordée par le pape à Léon Degrelle douze ans après l’envoi de la Lettre au Pape à propos d’Auschwitz, soit l’âge qu’avait atteint le Christ lorsqu’il commença à révéler son enseignement au monde (Luc 2, 41-50), n’est sans doute qu’une coïncidence. Sinon, nous faudrait-il penser qu’il s’agirait d’une nouvelle démonstration de l’adhésion du pape aux thèses révisionnistes si dérangeantes pour l’ordre établi qu’elles doivent être paralysées par la terreur « démocratique » de tribunaux appliquant des lois scélérates ? Tout comme le fut l’enseignement du Christ qui stupéfia les docteurs du Temple avant d’être réputé sacrilège et réduit au silence par le supplice de la croix qu’imposa une justice circonvenue par l’hypocrisie des Pharisiens ?…

    Et si l’on croit au symbolisme des dates, celle de la Bénédiction Apostolique, le 11 décembre, ne commémore-t-elle pas l’entrée en guerre effective du Reich, qui remplaça l’étalon-or par l’étalon-travail, contre les Etats-Unis, sanctuaire des banksters et repaire des marchands du Temple de l’usure et de la finance apatride ? De ceux qui avaient déclaré une guerre sans merci à l’Allemagne nationale-socialiste, et ce, dès son avènement ?...

    Déclaration guerre juifs.pngTout cela n’est sans doute que spéculation. Mais il n’empêche que Léon Degrelle fut, quant à lui, bien convaincu de l’utilité et des conséquences factuelles de sa Lettre à Jean-Paul II.

    Car, en bon « lanceur d’alerte », il ne manqua pas de scruter attentivement les faits et gestes, et surtout les paroles prononcées –ou non– par Jean-Paul II durant son périple polonais. Et son sentiment fut que le Saint-Père avait lu attentivement ses admonestations et en avait tenu compte, même si –pouvait-il en être autrement ?– ce fut de manière toute subtile.

    C’est ainsi qu’en préparant l’édition espagnole (au titre encore plus explicite) de la Carta al Papa sobre los millones (?) de judios gaseados (?) por Hitler en Auschwitz (Bausp, 1979) qui devait être publiée dans la foulée de l’excursion papale, Léon Degrelle demanda à ses amis du Circulo Español de Amigos de Europa (CEDADE) d’y inclure une « Réponse de Sa Sainteté Jean-Paul II à Auschwitz ». Dans la brochure, cette analyse des propos et de l’attitude du pape lors de sa visite du camp de concentration est signée par un certain José Martínez. Nous savons aujourd’hui que son véritable auteur n'est autre que Léon Degrelle lui-même. Et ce, grâce aux commentaires accompagnant sa réédition dans l’Anthologie de textes de Léon Degrelle, 1969-1994, rassemblée par Juan Antonio Llopart (Ediciones Nueva República, 2014). Il nous précise en effet que « Degrelle préférait que le nouveau texte apparaisse comme écrit par une autre personne. Il rédigea donc personnellement à la main cette exégèse et la signa tout d’abord “Jesús Palacios”, du nom d’un camarade du CEDADE très connu. C’est pour cette raison que nous avons décidé de changer le faux nom en José Martínez. » (p. 105).

    Jesús Palacios (né en 1952) était en effet, au début des années 1970, un des jeunes responsables du CEDADE dont il dirigeait le département des relations avec l’étranger, proche du président Jorge Mota (voir ce blog au 4 février 2017). Après la dissolution du CEDADE, le 12 octobre 1993, Jesús Palacios se consacra avec succès au journalisme et à l’histoire de l’Espagne contemporaine. Il est ainsi certainement le meilleur spécialiste des coulisses de la tentative de coup d’état du colonel Tejero, le 23 février 1981, qu’il a appelée le « Putsch du CESID », du nom des services secrets espagnols (voir son livre 23-F, le Roi et son secret, 2010). Il est également l’auteur de nombreux ouvrages concernant Franco et le franquisme, dont Papiers secrets de Franco ; Lettres de Franco ; Franco et Juan Carlos, du franquisme à la monarchie… Il a récemment publié en collaboration avec le célèbre historien américain, spécialiste du fascisme, Stanley Payne, un indispensable Franco, une biographie personnelle et politique (2014), ainsi que le précieux témoignage de la fille du Caudillo, Carmen Franco, Franco, mon père (2008). C’est évidemment par amitié que Léon Degrelle avait choisi ce brillant jeune militant, dont il avait pu apprécier l’intelligence et la droiture, comme prête-nom.

    capture-20200725-120431.pngMais qu’importe la signature, revenons à l’examen minutieux par Léon Degrelle de l’attitude du pape, suite à sa Lettre

    Nous ne citerons ici que quelques passages probants de la « Réponse de Sa Sainteté Jean-Paul II à Auschwitz », accréditant l’incidence du courrier de Léon Degrelle sur son destinataire.

    « Les communistes polonais ne purent admettre cette visite du Pape dans leur chasse gardée sans imposer des conditions ni recevoir des promesses. C’est ce qui peut expliquer l’étrange évocation du Pape sur la “libération” de la Pologne par les troupes des soviets, ces mêmes soviets qui, approuvant l’invasion allemande de septembre 1939, envahirent honteusement la Pologne le même mois, en s’emparant de la moitié de son territoire ; ces soviets qui “libérèrent” l’élite militaire polonaise en la décapitant à Katyn ; ces soviets qui stoppèrent leurs divisions à 800 mètres des portes de Varsovie en août 1944 alors que les patriotes polonais venaient de se soulever, les abandonnant et refusant en même temps à Churchill de les aider par voie aérienne jusqu’à ce qu’après une lutte héroïque, la Pologne nationale succombât. C’est sur ces milliers de cadavres, ceux de Katyn et ceux de septembre 1944 que Staline installa le gouvernement communiste de son nouveau satellite. C’est ainsi qu’ils “libérèrent” la Pologne ! Ils ne la libérèrent pas, bien au contraire, ils la trahirent, l’abandonnèrent et, une fois que sa tentative de libération fut anéantie, ils l’envahirent et l’occupèrent ! […]

    Malgré cela, ce qui fut important –le plus important– du discours du Saint-Père à Auschwitz n’a pas été ce que, plus ou moins obligé, il a dit, mais ce qu’il n’a pas dit.

    A Auschwitz, il n’a pas dit un seul mot sur le principal, c’est-à-dire sur les “exterminations” dans les “chambres à gaz” malgré qu’il parlait à proximité de l’énorme “chambre à gaz” qu’on présente dans le camp, chambre factice (il n’y en eu jamais une seule, à part une salle de douche et un débarras), absolument neuve, construite de la première à la dernière brique, par les services de propagande communiste après la Seconde Guerre mondiale.

    Dans sa Lettre à Jean-Paul II, Léon Degrelle avait souligné avec force l’inexistence de pareilles chambres et l’impossibilité scientifique d’utiliser dans celles qu’on nous présentait le gaz Zyklon B pour des exterminations. Le Pape en a très bien tenu compte : il s’est précautionneusement gardé à Auschwitz de quelque affirmation ou allusion à des “chambres à gaz”, et ne prononça jamais le mot “gaz”. C’était clairement reconnaître qu’il ne s’agissait pas pour lui de prendre cette légende à son compte, que toute cette histoire de Zyklon B n’avait ni queue ni tête et était scientifiquement insoutenable. […]

    Mais le Pape effectua –explicitement cette fois– une deuxième évocation de la lettre-réfutation de Léon Degrelle lorsque, abandonnant son texte officiel, il improvisa quelques phrases qui visaient nettement, en tout premier lieu, les crimes des soviets et, ensuite, reprenaient presque textuellement les paroles du chef du rexisme, “Homo homini frater” (L’homme est un frère pour l’homme [voici le contexte de cette sentence de Léon Degrelle : “Homo homini lupus disent les sectaires. Homo homini frater, dit tout chrétien qui n’est pas un hypocrite. Nous sommes tous des frères, le déporté souffrant derrière ses barbelés, le soldat hagard crispé sur sa mitraillette. Nous tous qui avons survécu à 1945, vous le persécuté devenu pape, moi le guerrier devenu persécuté et des millions d’êtres humains qui avons vécu d’une façon comme de l’autre l’immense tragédie de la Deuxième Guerre mondiale ; avec notre idéal, nos élans, nos faiblesses et nos fautes, nous devons pardonner, nous devons aimer. La vie n’a pas d’autre sens. Dieu n’a pas d’autre sens.” Lettre au Pape à propos d’Auschwitz, p. 15]) :
    “Je ne veux pas, déclara le Pape abandonnant son texte dactylographié, je ne veux pas nommer ceux qui font souffrir des peuples ou des personnes, car tout homme est un frère.”

    Le quotidien YA (8 juin 1979, page 10, colonne 5) décrivit avec étonnement l’émotion des 900 journalistes après avoir écouté, fort étonnés, ces paroles improvisées inopinément par le Pape, paroles absentes du texte officiel distribué à la presse :
    “Les journalistes, écrivit YA, sortaient du camp en se demandant à qui le Pape faisait allusion lorsqu’il introduisit dans son texte la phrase disant qu’il ne voulait pas nommer ceux qui, aujourd’hui, font souffrir des peuples et des personnes, car tout homme est un frère.”

    […]

    Jean-Paul II, lors de son improvisation, a parlé sans crainte de “ceux qui, aujourd’hui font souffrir des peuples et des personnes”.
    Le Pape a dit FONT.
    Le Pape a dit AUJOURD'HUI.
    Aujourd’hui, c’est maintenant. Quant à ceux qui “aujourd’hui font souffrir des peuples et des personnes”, de qui peut-il s’agir sinon des dictateurs communistes qui ont soumis à leur tyrannie 270.000.000 de Russes, les envahisseurs qui ont écrasé avec leurs chars en Europe de l’Est les habitants de Budapest et de Prague, ceux qui continuent de torturer et d’exterminer dans leurs goulags des millions de prisonniers-esclaves ?... Et de ceux-là, quand en parle-t-on ? Très rarement, et avec des précautions académiques. »

    On ne sait si et quand le Pape Jean-Paul II put prendre connaissance des considérations de Léon Degrelle sur son voyage de 1979 dans sa Pologne toujours communiste. Mais, peu après la constitution du premier gouvernement non communiste (août 1989) et la chute du mur de Berlin trois mois plus tard, la Lettre originelle –sinon cette analyse pour le moins clairvoyante– mérita une non moins spectaculaire et « spéciale Bénédiction Apostolique » !...

     

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    La photo improbable d'une rencontre amicale virtuellement possible... et spirituellement vécue !

  • Le coronavirus, à l'aide de Léon Degrelle et des nationalistes ???

    A la recherche de revues pour meubler notre confinement, nous sommes tombés sur le onzième numéro (déjà) d’une revue dont nous n’avions jamais entendu parler, Wilfried, présentant en couverture un Léon Degrelle tout étonné de s’y retrouver, parmi une foultitude hétéroclite de personnages, tels la Première ministre belge en fée Carabosse réfléchissant à son prochain mauvais coup, son effroyable ministre de la Santé évaluant les dégâts de ses palinodies funestes, le charismatique président du Vlaams Belang Tom Van Grieken (au poing levé !) et des médecins ayant trouvé, malgré tous les sabotages d'autorités incompétentes, des masques FFP2 et des tenues de protection pour affronter le Covid-19…

     

    Wilfried.jpgLa revue coûte bonbon (12,50 euros !) et semble réservée aux bourgeois de la gauche caviar engoncés dans leur politiquement correct. Aussi tout le contenu exhale-t-il son obsession antifasciste proposée en fil rouge de ce numéro : le nationalisme identitaire est un (corona)virus dont il faut trouver le vaccin en l’analysant.

     

    « En 1947, Albert Camus parlait du danger fasciste à travers la parabole de la contagion, et voilà qu’au moment où surgit la pire épidémie depuis un siècle, l’extrême droite flamande triomphe comme elle n’a jamais triomphé. […] Chercher à comprendre sans relâche. Poursuivre l’exploration du panorama nationaliste flamand, dans sa complexité et sa diversité, dans ses racines historiques et ses manifestations contemporaines, à travers ses structures, mais aussi ses acteurs […] » (Editorial, p. 3).

     

    Un invité longuement interviewé, Jos Geysels, l’ancien Agalev (écolo flamand) qui inventa le « cordon sanitaire » en 1988, tape donc sur le même clou : « nous sommes menacés par le Covid-19, mais aussi par le virus de l’extrême droite » (p. 36).

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    Le Führer fut la première victime du virus coronavrant : il développa de vigoureux anticorps et lança la première offensive identitaire contre cet ennemi invisible du genre humain. Mais ses défenses immunitaires finirent par céder au co(munisto)vid(édumanité)-39/45 et il succomba, voici tout juste 75 ans…

     

    Paradoxalement, Wilfried a décidé de rompre unilatéralement ce fameux « cordon sanitaire » censé protéger de la contagion d’extrême droite, en proposant –grande première dans la presse francophone !– une interview de Tom Van Grieken,  président du Vlaams Belang. A nous, citoyens lambda, cela nous paraît relever de la banale honnêteté intellectuelle, mais la gazette explique ça de manière plus littéraire et même un tantinet dramatique, se donnant une allure quasi-héroïque : « aller à leur contact, les regarder droit dans les yeux, jusqu’à interroger leur leader actuel [Tom Van Grieken] en dérogeant aux habitudes de la presse francophone. Ne pas se donner bonne conscience en préférant ne pas voir et ne pas entendre. Brasser la matière. Enfiler les pourquoi, malgré la peur et l’aversion » !

     

    Mais que vient faire Léon Degrelle dans cette prétendue « analyse » du nationalisme flamand ? Mystère. Car ce n’est que fugacement que sa figure est évoquée dans le magazine.

     

    « Qu’est-ce qui faisait la force de Léon Degrelle ? Sa capacité oratoire. Ce type bouleversait les foules » (Marcel Cheron, un ancien écolo invité en compagnie de Geysels, p. 40).

    « Côté francophone, pas ou peu de présence [de l’extrême droite], localement et par éclipses. Tout y concourt : pas de leader (il faut remonter à l’avant-guerre, à Léon Degrelle) ; pas de parti organisé […] » (Paul Piret, ancien journaliste de Vers l’Avenir [attention de ne pas confondre avec le titre de l’hymne chanté par les rexistes à l’issue des meetings degrelliens !], p. 42).

     

    Ce n’est que dans l’article proposant de réparer l’injustice du tabou wallon sur la collaboration que l’évocation se fait plus détaillée. Cela fournira le prétexte pour évoquer « le roman noir des Wallons qui ont “fait avec les Boches” » (mais sans relayer les outrancières accusations de génocide portées par la télévision belge francophone, voir ce blog au 30 novembre 2019).

     

    L’occasion aussi de retomber dans la bonne vieille caricature, toute en habituelle et confortable raillerie :

    « Il fallait le voir, Léon, le beau Léon, déposer des bises sur les joues de ses anciens camarades du front de l’Est. Des hommes d’un âge avancé, souvent chauves. Des pères, des grands-pères, d’apparence on ne peut plus commune, droits comme des baïonnettes, attendant avec émotion leur tour pour une accolade privilégiée avec le patron. Filmées au caméscope en 1984 à Malaga, ces retrouvailles andalouses d’une grosse centaine d’anciens combattants de la 28e division SS “Wallonie” ont la couleur unique des réunions de famille. Les convives font cercle autour du patriarche, Léon Degrelle, l’homme de Bouillon, le fondateur de Rex, le suppôt d’Hitler. Les étreintes et les sourires matérialisent, en images, un fait historique souvent tu : la Wallonie connut d’autres réalités que la gloire de la résistance. »

     

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    Le 12 juin 1989 a marqué une date de joie ineffable dans la vie des anciens Bourguignons de la Légion Wallonie qui firent le voyage de Palma de Majorque : c’est là qu’avec émotion leur Chef Léon Degrelle, dernier Commandeur de la Sturmbrigade devenue Division Wallonie, put les revoir une ultime fois. Une médaille commémorative fut frappée pour l’occasion (sur fond rouge pour les Légionnaires, sur fond bleu pour la famille et les amis), reprenant l’insigne rexiste créé au printemps 1941 « Bravoure-Honneur-Fidélité » : le 16 octobre 1944, les Bourguignons furent autorisés par le Reichsführer Heinrich Himmler à le porter sur leur uniforme SS.

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    Il est de toute évidence encore prématuré pour qu’une publication telle que Wilfried puisse reconnaître que la Wallonie s’honora bien davantage de la réelle gloire militaire gagnée par l’héroïsme des Légionnaires wallons au Front de l’Est, cités à d’innombrables reprises à l’ordre du jour de l’armée et décorés des plus hautes distinctions militaires (dont trois chevaliers de la Croix de Fer : Léon Gillis, Jacques Leroy et Léon Degrelle, ce dernier étant l’un des huit titulaires étrangers des Feuilles de Chêne, l’un des 631 récipiendaires de l’Agrafe en or des Combats rapprochés, et le seul à avoir reçu ces décorations des mains mêmes du Chef de toutes les armées du Reich, Adolf Hitler, l’ayant fait venir à deux reprises en son Quartier-Général à bord de son avion personnel) !

     

    On pourrait certes sourire à l’évocation de cette réunion d’ « anciens combattants » pareille à tant d’autres, sauf que celle-ci, rassemblant les survivants du « mauvais côté », celui des vaincus, est historique car unique. Corrigeons donc les infos erronées de Wilfried (même si c’est le cadet de ses soucis).

     

    Cette rencontre exceptionnelle entre le Commandeur Léon Degrelle et une cinquantaine de ses courageux Bourguignons se tint en réalité le 12 juin 1989 à Palma de Majorque, dans la vaste propriété de l’ancien SS-Hauptsturmführer Jean Vermeire, organisateur de l’événement (à la gauche de Léon Degrelle, sur la photo du bas). On ne célébrait certes pas anticipativement le 45e anniversaire de la défaite de 1945 qui marqua la ruine de tous les empires européens ainsi que le déclin de l’homme blanc. Ces derniers survivants de la croisade pour l’Europe nouvelle, sa culture et sa civilisation entendaient plutôt honorer le centenaire de celui qui, acculé par les puissances de l’argent, appela au sursaut, ultime mais infortuné, des dernières forces vives de nos vieux pays.

     

    En fait, l’évocation de la figure emblématique de Léon Degrelle par Wilfried n’a d’autre rôle que d’attirer l’attention du lecteur francophone sur son objectif de déconsidérer les nationalistes flamands qui ne seraient jamais que les héritiers des collaborateurs flamands des nazis.

     

    Le problème étant que le seul Kollaborateur que les francophones connaissent n’est justement pas flamand puisqu’il s’agit de Léon Degrelle, il fallait bien partir de lui, et montrer la différence de la perception qui finit par s'établir entre Flamands et Wallons concernant la collaboration, due aux différences de configuration politique (influence plus déterminante de la gauche communiste et socialiste au sud du pays).

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    C’est bardé de vaccins (vi)russophages et muni d’un impressionnant équipement de protection (masque FFP1 expérimental, gants antiviraux, combinaison contre les agents infectieux et les poux, cagoule de protection contre les particules à communista-virus,…) que Léon Degrelle affronta l’infection bolchevique au Front de l’Est.

     

    Wilfried concède donc que pour la Flandre, il s’agissait d’ « une occasion pour assouvir son appétit indépendantiste », tandis qu’en Wallonie, Léon Degrelle, pour sa part, n'aurait réussi qu’à ruiner progressivement le rexisme qui ne répondait de toute façon qu’à « un large éventail de frustrations droitières », en « y incorporant idéaux fascistes et antisémites, jusqu’à proclamer, en 1943, l’appartenance de la Wallonie à la “germanité” » (p. 66).

     

    Mais réduire l’engagement rexiste ou légionnaire à des « frustrations droitières » éprouvées par « des commerçants qui ont perdu leurs clients » (voir ce blog au 23 février 2020), c’est la tarte à la crème des calomniateurs en chaussettes des héros offrant leur vie jusqu'aux derniers jours du Reich pour protéger leur peuple de la menace communiste; de même la reconnaissance du caractère germain des Wallons fut-elle bien antérieure à 1943 (voir ce blog, par exemple, au 10 décembre 2017 ou au 17 octobre 2018).

     

    Un des intérêts de cette enquête aura pourtant été de montrer l’inanité des récriminations des nationalistes linguistiques enrageant que la collaboration flamande soit toujours montée en épingle alors que la wallonne est passée sous silence, quasiment considérée comme un tabou (voir ce blog au 6 juillet 2019 et au 23 février 2020). Wilfried souligne en effet qu’en Wallonie, les comptes ont été réglés cruellement et de manière autrement expéditive qu’en Flandre : « En Wallonie, le collabo, dès la fin 1943, est considéré comme un paria, un traître abominable à abattre au coin d’une rue » (p. 67, voir à ce propos le témoignage de Victor Matthys sur ce blog au 7 juin 2018: c'est en réalité dès juin 1941, à la rupture du pacte germano-soviétique, que le parti communiste entreprit de faire régner un climat de guerre civile dans les pays occupés). Par la suite, le silence sur le sujet n’aurait reflété qu’une indifférence justifiée…

     

    En Flandre, par contre, « au sortir de la guerre, nombre de Flamands issus des zwarte nesten (les nids noirs, comme on appelle en néerlandais les familles de collaborateurs) pourront être absorbés, sans que cela fasse trop de vagues, par le CVP, le parti social-chrétien des futurs [Premiers ministres] Eyskens, Martens et Dehaene » (p. 67).

     

    Et Wilfried de s’efforcer de documenter cette sévérité de la répression wallonne, tout en se heurtant pour ce faire non seulement à la mort des survivants, mais aussi au silence tout aussi puissant de la honte sociale qui continue de régner dans leurs familles : il existe bien « un rapport mémoriel à la collaboration différent entre nord et sud du pays ».

     

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    En 1944, à Esneux, les résistants s’adonnent à leur occupation favorite : tondre les femmes trop belles, trop riches, trop distinguées pour eux… Ou qui eurent le tort de refuser leurs avances. (Wilfried, p. 77).

     

    C’est ainsi que les carabiniers d’Offenbach travaillant pour le compte du CEGESOMA avaient voulu enquêter (tellement tardivement !) sur « la transmission du récit dans les familles concernées par la collaboration […]. Nos collègues néerlandophones ont trouvé très facilement. Côté francophone, on a galéré comme pas possible […]. Contrairement à nos collègues néerlandophones, les gens qui répondaient à notre appel étaient très majoritairement des baby-boomers. Des enfants d’après la guerre. Nés quand les parents sont sortis de prison. On était confrontés à des personnes effrayées, honteuses. Ils ressentaient une angoisse, une peur par rapport à ce passé. Avec l’impression de ne pas pouvoir en parler » (p. 68).

     

    Voilà qui –au-delà de la non-publication du seul témoignage reçu (le nôtre ! voir ce blog au 18 février 2020)– explique aussi l’insuccès de l’appel de l’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke aux témoignages wallons sur la répression (voir ce blog au 6 juillet 2019).

     

    En attendant, Wilfried a pu rapporter quelques rares témoignages qui, toujours, vont dans le sens du lynchage bestial. Même en cas de « procès judiciaire », il fallait qu’il y ait flétrissure morale : « L’étude des procès des condamnées à mort par la justice belge après 1945 confirme que les accusations d’incivisme et d’infractions pénales sont inséparables, dans le cas des femmes, d’accusations morales. Diabolisées ou infantilisées, les inciviques sont aussi des perverses, des dangereuses et des intrigantes. » (p. 79).

     

    • « Prenons ce garde-chasse de Gembes, dans la commune voisine de Daverdisse. Il avait, sous la contrainte, organisé des traques de gibier pour le compte des Allemands. Sa fille de seize ans aurait, quant à elle, entretenu des rapports sexuels avec l’occupant. “Des résistants ont arrêté le garde-chasse et sa fille, ils les ont mis à la limite de deux communes, pour que les Allemands ne sachent pas dans laquelle se venger, et ils les ont tués. La fille et le père. Abattus froidement puis exhibés. » (p. 71)

     

    • « [La sœur de la grand-mère de Julie] âgée de 16 ans, vivant dans un village proche de la frontière française, elle s’était amourachée d’un soldat rexiste, probablement membre de la 28e division SS Wallonie […].On ne sait pas ce qu’il advint du jeune homme en question. L’adolescente, elle, prendra la Libération en plein visage : violée par des résistants, elle sera forcée à danser, croix gammée sur le dos, autour d’un feu de joie nourri du mobilier familial. La famille fuira le village jusqu’en terre bruxelloises, et l’on n’en parla plus. » (p. 72)

     

    • « On tond sans raison précise, ou pour les raisons les plus diverses. On tond “par contagion”. A Wavre, des femmes âgées sont tondues et forcées d’avaler leurs cheveux. A Villers-la-Ville, on tond les femmes de fermiers soupçonnés de s’être un peu trop enrichis. On tond les filles de cuisine du champ d’aviation de Beauvechain, employées par la Luftwaffe. A Arlon, on tond devant la gendarmerie. A Bertrix, devant la gare. A Durbuy, sur les marches de l’église. A Huy, six femmes entièrement dénudées sont tondues et contrainte de faire le salut hitlérien devant la foule. On tond des vieilles, des jeunes, quelques hommes à l’occasion, comme à Wervicq, près de la frontière française. » (p. 78)

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    Arrestation de « collaboratrices » à Mont-sur-Marchienne, en septembre 1944. Une de ces malheureuses, décrétée sans autre forme de procès « de mauvaise vie », a déjà été tondue. (Wilfried, p. 78)

     

    Wilfried souligne également, en ce qui concerne les différences d’approche de la collaboration en Flandre et en Wallonie, l’accueil systématiquement hystérique fait en communauté française aux multiples propositions de loi sur une amnistie que la Belgique est seule en Europe à avoir toujours refusée : « en Wallonie, la stigmatisation sans nuance des collaborateurs a disqualifié toute idée de pardon ou d’amnistie. » (p. 73).

     

    Et de rappeler l’attitude  inattendue –et donc singulièrement courageuse– de l’ancien ministre (socialiste) de la Justice Philippe Moureaux : « Retiré de la vie politique [depuis son échec aux élections communales de 2012 et les révélations sur la gestion économique et sociale désastreuse de sa commune ainsi que sa responsabilité dans le développement de la radicalisation islamiste à Molenbeek], ce dernier avait confié au Vif/L’Express [du 23 octobre 2014] avoir pratiqué, quand il était ministre de la Justice, de nombreuses mini-amnisties en régularisant les dossiers d’anciens collaborateurs. “Je disais aux conseillers de mon cabinet : surtout il ne faut pas que ça se sache. Je n’ai pas eu le courage d’assumer cette position. C’était de toute façon inaudible à l’époque, et ça l’est encore largement aujourd’hui. […] Il y a une grande faute de la société belge de ne pas avoir réussi à tourner la page. Amnistie, c’est un mot tout à fait recevable.” A l’époque, tous les dirigeants du PS avaient vertement condamné les propos de Philippe Moureaux. Comme si le Molenbeekois avait profané le sacré » (p. 73).

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    Philippe Moureaux, auteur de la loi belge « antiraciste », est ici caricaturé par Alidor (le « Jam » de Rex) en 1993 sous les traits hergéens de l’Agent 15 prêt à se verbaliser sous les traits de Flupke en train de peindre un slogan anti-flamand. La même schizophrénie dut affliger le ministre de la Justice amnistiant d’anciens Légionnaires et autres collaborateurs, tout en fulminant contre « les idées abominables qui ont mené à la catastrophe que l’on sait » (Le Vif, 23 octobre 2014).

     

    Nous craignons malheureusement que le magazine, aveuglé par son idéologie, ne tire pas les bonnes conclusions de son enquête sur les origines et les conséquences de la collaboration, même si son approche de la répression marque une singulière évolution (qui ne plaira sans doute pas à tous ses coreligionnaires).

     

    L’erreur est bien évidemment de poser le postulat que le nationalisme, ou le « fascisme », ou  l’ « extrême droite », ou tout ce que le politiquement correct y assimile, est une contagion, un virus néfaste, une peste et de ne pas voir qu’il est au contraire la seule réponse efficace au virus et à la peste de la société hypercapitaliste, servie de concert par la finance anonyme et l’internationalisme pseudo-socialiste.

     

    Sans doute est-il amusant, à propos de la pandémie du covid-19, d’évoquer le roman La Peste d’Albert Camus et d’y associer les sondages actuellement favorables au Vlaams Belang. Mais il aurait été bien plus pertinent de se rendre compte que la menace du coronavirus a mis en pleine lumière la perversité de l’idéologie mondialiste préconisant un gouvernement universel au seul service du capitalisme apatride. Alors que tout le monde a bien dû constater que, pour répondre efficacement à cette menace, il fallait restaurer les frontières nationales afin de contrôler les mouvements de populations, recouvrer sa souveraineté afin de protéger ses intérêts vitaux (en rapatriant, par exemple, les industries essentielles à la santé ou l’alimentation), réaffirmer la primauté du politique sur l’économique, c’est-à-dire du service et de la défense du peuple par rapport aux intérêts particuliers de la caste universaliste…

     

    Qui ne peut voir que tels étaient les objectifs de Léon Degrelle en proposant à son peuple une indispensable et salvatrice révolution des âmes, en organisant son offensive salutaire contre les banksters de la collusion politico-financière et en se lançant à corps perdu dans la croisade pour une Europe nouvelle libérée du bolchevisme international et de l’usure sans frontières ni limites ?

     

    Korbo Globaliser.jpgS’hypnotiser sur « le concept de cordon sanitaire » censé « éviter une contamination du reste du monde politique » revient à s’aveugler sur les vrais problèmes. D’autres en parlent certes mieux que nous. Aussi vous proposons-nous cette analyse, courte et lucide, de Michel Onfray, essayiste certes plus proche des cercles de Wilfried que des nôtres.

     

    « Le projet d’Europe de Jean Monnet, issu de la CIA, voulu par tous les hommes d’Etat au pouvoir depuis Mitterrand, en 1981, suppose des choses précises : supprimer la souveraineté nationale, détruire le pouvoir de l’Etat, afin de rayer de la carte la nation française et la République, obtenir ainsi une Europe que je dis “maastrichtienne”, qui fonctionne comme le premier rouage d’une machine qui entend produire à terme un Etat universel avec un gouvernement planétaire qui économiserait les peuples et imposerait, sur le principe saint-simonien, un gouvernement dit “de techniciens”, qui serait en fait celui du capitalisme planétaire. [Jacques] Attali a vanté les mérites des pandémies sous prétexte qu’elles contribueraient à rendre l’idée d’un gouvernement planétaire acceptable pour le commun des mortels. Je crains que, sur ce sujet comme sur le reste, Attali se trompe et que pareille pandémie démontre plutôt le contraire, à savoir la nécessité d’un retour de l’Etat protecteur, qui ferme les frontières, décide, active la police et l’armée pour imposer ses décisions : c’est le retour du souverainisme qui s’impose et non l’avènement du mondialisme. Le virus est mondialisé, mais la riposte médicale s’avère souverainiste : le mal est identifiable, le bien aussi. » (Valeurs actuelles, 26 mars 2020, p. 22).

     

    « Chercher à comprendre, sans relâche », comme l’affirme l’éditorialiste de Wilfried, c’est bien, mais en refusant de voir les évidences, c’est se condamner à « n’y voir plus rien, [même et surtout en gardant] les yeux ouverts dans le noir » !...

     

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  • Adolf Hitler, 1945-2020

     Le SOIRmag commémore le 75e anniversaire de la
    disparition du Führer !

     

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    Certes, en ces temps de confinement, la page de couverture est toute occupée par le coronavirus, mais ce ne sont pas moins de quatre pages intérieures que le SOIRmag consacre à commémorer cet anniversaire !

     

    Mais pas de panique, c’est sous le titre La fin d’un monstre et inspiré d’ «historiens» bien en cour, le Cegesomesque Alain Colignon et Jean Lopez, auteur d’un déjà ancien Les cent derniers jours d’Hitler, que paraît cette évocation inattendue et… incongrue. C’est signé par un certain Pierre De Vuyst dont l’employeur parle en ces termes : « il peut écrire à peu près sur tout et parfois n’importe quoi » (https://soirmag.lesoir.be/index/ journalistes). Cet amateurisme désinvolte –et insupportable en la matière– se vérifie largement ici.

     

    Car quel crédit accorder à ce récit inspiré par ce falsificateur de Lopez, capable de déglutir 434 pages sur la bataille de Tcherkassy sans pratiquement citer la Division Wallonie et en réduisant l’exigence historique d’Adolf Hitler de recevoir personnellement les artisans de la percée salvatrice (les généraux Theo Lieb et Herbert Gille ainsi que l’Hauptsturmführer Léon Degrelle) à une séance anodine de photographies publicitaires dont il n'y a guère à dire, sauf –diffame l’infect Lopetz– que «Degrelle [est] littéralement ébaubi par son Führer » (Le Chaudron de Tcherkassy-Korsun, p. 404)…

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    C’est ainsi que la commémoration du SOIRmag s’ouvre sur la contre-vérité de la destitution et de la sanction du SS-Reichsführer Heinrich Himmler.

     

    « Tout a commencé dans l’après-midi, avec l’annonce par des radios alliées, dont la BBC, que le Reichsführer-SS Himmler –son bras droit !– avait donné ordre de capituler. Que Göring le vaniteux ait choisi de se donner un rôle de premier plan, c’était prévisible. Mais pas le “fidèle Heirich” [sic], à qui il aurait donné sa vie ! “La nouvelle assomme littéralement Hitler qui pleura tout d’abord comme un enfant, puis se mit à rugir comme un possédé. Il chasse Himmler du parti et le déclare traître”, explique le journaliste et historien Jean Lopez dans [son livre]. L’amiral Dönitz, commandant la kriegsmarine [sic], devra s’assurer que Himmler reçoit le châtiment qu’il mérite. »

     

    Outre que le pigiste du SOIRmag  a sans doute voulu dire que c’est Heinrich Himmler qui eût donné sa vie pour son chef Adolf Hitler, on lui conseillera de recouper les lieux communs de Lopetz concernant la « trahison » du Reichsführer avant de les recopier (ce que nos lecteurs savent depuis ce blog au 28 novembre 2017) :

    1. On aimerait connaître la référence « académique » sur laquelle s'appuie Lopez pour affirmer qu'à l'annonce de la prétendue trahison de Himmler, le Führer « pleura tout d'abord comme un enfant »... Car, de toute évidence, il s'agit-là d'un véritable scoop !

     

    2. « L’annonce par des radios alliées, dont la BBC» (en fait une dépêche de l’agence Reuters relayée par Radio-Stockholm) ne concernait nullement un « ordre de capituler » donné par Himmler aux armées allemandes, mais une demande d’ouvrir des négociations de paix.

    3. Si « Göring le vaniteux» envoya, le 23 avril 1945, son malheureux télégramme au Führerbunker, ce n’était certes pas pour « se donner un rôle de premier plan », mais parce qu’il crut de bonne foi Hitler hors d’état d’agir : « Il s’estima donc tenu de le remplacer, conformément à la déclaration faite au Reichstag qui n’avait jamais été annulée » (Walter Lüdde-Neurath (aide de camp du grand-amiral Doenitz), Les derniers jours du Troisième Reich, p. 49). Son épouse Emmy, témoignera de son chagrin et de son désespoir après avoir appris la mort du Führer : « Désormais, je ne pourrai plus jamais me justifier, lui crier en face que je lui suis toujours demeuré fidèle ! » (Goering, p. 185).

    4. Jamais personne ne fut au courant de la disgrâce du Reichsführer, seulement enregistrée dans le testament politique du chef de l’Etat, dicté dans la nuit du 28 au 29 avril 1945, et jamais parvenu à ses destinataires, dont l’amiral Dönitz, nouveau chef de l’Etat allemand, qui ne put en prendre connaissance qu’en 1946, dans sa cellule de la prison de Nuremberg…

    5. Karl Dönitz ne frappa donc jamais Himmler du « châtiment qu’il mérite» puisque non seulement il ignora tout de la décision du Führer, mais il crut même que la dépêche de Reuters qui la justifiait était fausse. C’est ce qu’il rapporte dans ses mémoires : « Était-il vrai, lui demandé-je [à Himmler], qu’il eût tenté d’entrer en liaison avec les Alliés par l’intermédiaire du comte Bernadotte ? Il le nia […]. Nous nous séparâmes en bons termes. […] Peu après la capitulation, j’appris qu’il m’avait menti en niant ses négociations. […] Pendant l’hiver [1946-47], j’eus connaissance du testament de Hitler dans lequel il réclamait la continuation de la lutte. » (Dix ans et vingt jours, pp. 350-352)

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    Q
    ue voilà de nombreuses erreurs dans ce seul premier paragraphe du contempteur par procuration De Vuyst, tout en servile correctitude politique (pour tous détails sur ce dossier, voir ce blog au 28 novembre 2017).

     

    Contrastant avec cette histoire biaisée, combien Léon Degrelle reflète plus sûrement la vérité historique dans ses souvenirs des derniers moments du IIIe Reich. Lui aussi apprit par la radio la tentative d’ouverture de négociations entre Himmler et les alliés anglo-américains. Mais il ne conclut pas hâtivement à une trahison. Et n’intima pas à son supérieur de justifier ses actes ! Heinrich Himmler est demeuré de toute évidence, même et surtout après l’annonce de la mort du Führer, son chef et Befehlshaber dont il s’efforce d’obtenir les ordres nécessaires pour les Volontaires européens au Front de l'Est dans ces nouvelles circonstances.

     

    En ce jour d’anniversaire funeste, c’est le récit degrellien que nous privilégierons sans la moindre hésitation, authentique dans son réalisme et son émotion, prémonitoire sinon prophétique dans le portrait que lui permet son expérience personnelle et tellement juste dans son analyse intuitive.

     

    Le 30 avril 1945 au matin, à huit heures, j’appris, par Radio-Londres, une nouvelle stupéfiante : « Himmler négociait un armistice ! » Les pourparlers avaient lieu, paraît-il, dans les environs de Lubeck. […] J’étais décidé à voir Himmler coûte que coûte, à obtenir de lui des ordres nets pour ma Division et la Division Flandre, à lui rappeler l’existence de dizaines de milliers de Volontaires étrangers, vaillants parmi les plus vaillants. Se souvenait-on encore d’eux, dans les débats de Lubeck ? Allait-on les laisser sombrer dans un gouffre ? Tant qu’il restait une possibilité de sauver mes garçons, je voulais la saisir. Et, coupant à travers les campagnes, doublant impétueusement tout ce qui était devant moi, je lançai ma Volkswagen vers Lubeck et vers Himmler. […]

    J’absorbai chiquet à chiquet les kilomètres et aboutis enfin l’après-midi à Lubeck, à l’État-major du Grand Amiral Dœnitz. Un des collaborateurs immédiats de celui-ci m’emmena vers un coin du bureau et me fit à mi-voix –c’était le 30 avril 1945, à cinq heures et demie du soir– cette confidence qui me glaça le sang :

    – Faites attention : demain on annoncera la mort du Führer !

    Hitler était-il vraiment mort ?... Essayait-on de gagner du temps avant de publier cette nouvelle terrible ? Ou préparait-on autre chose ?...

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    Léon Degrelle appelle la jeunesse européenne au combat vital pour l'Ordre nouveau sous la figure emblématique d’Adolf Hitler.

     

    En tout cas, un jour entier avant la déclaration historique du Grand Amiral Dœnitz : « Aujourd’hui, premier mai, à deux heures et demie de l’après-midi, le Führer est tombé en héros au cours de la lutte de Berlin », la nouvelle du décès de Hitler me fut dite à l’oreille, à l’État-major même du Grand Amiral.

    Je fus plus convaincu encore de l’approche du dénouement quand j’atteignis, au nord de Lubeck, au bord du golfe rayé par la pluie, les bureaux de l’État-major des Waffen SS : « Hâtez-vous de voir Himmler, me dit-on, ce n’est plus qu’une question d’heures ! » Mais nul ne savait exactement où se trouvait le Reichsführer SS. […]

    Il réapparut le matin, en coup de vent. Mais il ne s’arrêta que pour quelques minutes. Nous n’eûmes même pas le temps de le voir. Quand nous arrivâmes à l’escalier, il était déjà reparti, blafard, non rasé. Nous aperçûmes seulement trois autos qui cahotaient dans le chemin de sable. Himmler avait, toutefois, signé sans déport, tel que je l’avais fait préparer la nuit même, l’ordre de repli de la Division Wallonie et de la Division Flandre vers Bad-Sedeberg, localité du Schleswig-Holstein, au nord-ouest de Lubeck. Il avait déclaré qu’il désirait me voir. Je devais chercher un logement dans les parages et attendre son retour. […]

    Je m’étais installé dans une petite maison de forgeron, sur la chaussée de Wismar. J’avais pris une chaise et m’étais mis sur le pas de la porte, comme je le faisais le soir, près de mes parents, dans ma ville natale, quand j’étais petit.

    Les camions passaient par centaines. Plus que jamais, les Tipfliegers [chasseurs bombardiers américains] dominaient les chemins. Les rafales crépitaient à l’est, au nord, à l’ouest, au-dessus d’interminables files de brasiers rouges et gris.

    Mon esprit rêvait. Mes yeux erraient dans le vide, comme si le monde dans lequel j’avais si intensément vécu avait déjà perdu le souffle et s’effilochait en fumées tristes.

    soirmag,pierre de vuyst,jean lopez,alain colignon,adolf hitler,tcherkassy,himmler,goering,dönitzLa mer Baltique était à une demi-heure de là, au bout de labourés où les blés avrillés pointaient. J’allai, au crépuscule, m’y asseoir sur une grosse pierre brune. Le soir était à peine rose. On n’entendait rien du tumulte inouï des routes. Seul, de temps en temps, un avion allemand longeait la mer, rasait les flots, pour rester invisible.

    Est-ce que mon rêve mourait, lui aussi, comme ce ciel pâle que la nuit envahissait ?

    Je me relevai, revins par les emblaves et m’étendis, tout équipé, dans le noir, près du forgeron immobile.

    A deux heures du matin, un grand fracas ébranla la porte.

    Je courus ouvrir.

    Une bougie éclairait par gros pans la chambre modeste.

    Un jeune colonel allemand, envoyé par Himmler, se tenait tout raide devant moi, les traits tirés.

    J’avais compris avant qu’il eût dit un mot.

    Je m’étais mis au garde à vous.

    – Le Führer est mort, murmura-t-il…

    Nous nous tûmes tous les deux. Le forgeron, lui aussi, se taisait.

    Puis deux larmes, les larmes des cœurs purs, coulèrent sur ses vieilles joues tannées… […]

    Je passai le reste de la nuit à penser à Hitler.

    J’ignorais les termes de la déclaration de l’Amiral Dœnitz, matériellement fausse. Aucun doute sur la mort du Führer n’eût donc pu m’effleurer alors.

    Je le revoyais, si simple, le cœur sensible, grondant de génie et de puissance. Son peuple l’avait aimé et suivi jusqu’à la fin. Pas une secousse n’avait ébranlé, durant toute la guerre, l’admirable fidélité des masses allemandes pour l’homme dont elles connaissaient le désintéressement, l’honnêteté, l’esprit social, le sens de la grandeur germanique.

    C’était un fait quasi unique dans l’histoire du monde : meurtri, broyé, livré aux souffrances les plus affreuses qu’un peuple ait jamais dû subir, ce peuple n’avait pas eu un murmure contre le chef qui l’avait engagé et maintenu dans cette voie terrible.

    Dans chaque maison, dans chaque charrette sur les routes, j’en étais sûr, on pleurait à cette heure ou on priait. Mais nul, j’en étais certain, n’avait un mot de reproche. Nul ne se plaignait. C’est lui qu’on plaignait.

    Il disparaissait dans l’apothéose des dieux vaincus, parmi des fracas de fin du monde qui semblaient jaillir de chœurs de Wagner. S’en aller ainsi, c’était déjà ressusciter, avec une intensité surhumaine, dans l’imagination des peuples, projeté dans une épopée qui ne s’éteindrait plus.

    (La Campagne de Russie, pp. 466 sv.)

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    Léon Degrelle dans son bureau de Malaga, près du portrait dédicacé d’Adolf Hitler.

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    34e Correspondance privée – Février 2020

     

    cercle des amis de léon degrelle

    C’est un portrait original du Sturmbannführer (major) Léon Degrelle qui orne la couverture de la trente-quatrième correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Il est l’œuvre de Caleana… Major, une jeune dessinatrice nationaliste, spécialisée dans la pyrogravure. Sans doute a-t-elle choisi de porter ce nom d’artiste, non pas pour rappeler le grade porté par le dernier Commandeur de la Légion Wallonie lorsqu’il reçut les Feuilles de Chêne des mains du Führer, mais pour évoquer plutôt une belle et originale orchidée d’Australie.

     

    cercle des amis de léon degrelleLes œuvres de Caleana Major, inspirées aussi bien par l’histoire et la vie paysanne que la religion sont à découvrir sur le site https://dessinsbroderies.jimdo.com où elles peuvent également être achetées (l’artiste travaille aussi à partir de commandes originales). Vous y trouverez un autre portrait du chef de Rex, inspiré de la célèbre photo du congrès national de Lombeek, le 10 juillet 1938, qui réunit quelque soixante-cinq mille membres et sympathisants.

     

    Comme à son habitude, le Cercle justifie notre attachement à Léon Degrelle et à son engagement politique et spirituel en republiant quelques-uns de ses textes essentiels. Aujourd’hui, cet éditorial du 26 décembre 1940, Révolution sociale, d’une portée toujours actuelle.

     

    Mais c’est surtout pour la publication –une première en français– de l’ultime interview de Léon Degrelle que nous ne remercierons jamais assez le Cercle des Amis. Cette interview avait été accordée à la revue Hyperborea par Léon Degrelle le 20 novembre 1993 (jour anniversaire du martyre de José Antonio ainsi que de la mort du Caudillo Francisco Franco), c'est-à-dire quatre mois avant sa propre disparition. Cette revue est aujourd’hui introuvable, mais le Cercle nous signale que l’interview originale peut heureusement encore se retrouver dans le numéro spécial (janvier 2020) de Devenir Europeo consacré à Léon Degrelle, Trajectoire et vie de Léon Degrelle, 25 ans après son départ (contact courriel : interelations@devenireuropeo.com).

     

    cercle des amis de léon degrelle, Caleana Major, Cette interview démontre à nouveau l’acuité et la pertinence de l’analyse politique de celui qui s’est toujours voulu au service du bien commun, ainsi que sa fidélité absolue aux principes spirituels hérités de ses parents comme à sa conviction expérimentalement vérifiée de la nécessaire révolution des âmes comme assise préalable à toute régénérescence politique et économico-sociale.

     

    Extraits.

     

    « L’Europe est maintenant moralement très faible. Elle a un avenir très difficile devant elle et si elle n’est pas en mesure de surmonter ces obstacles, il est clair que dans la grande lutte du siècle prochain, elle ne pourra pas jouer un rôle important. Tout jeune qui a foi en l’avenir doit aussi avoir de la volonté et du courage. Sans un effort immense, rien ne sera fait et l’effort en Europe ne peut être mené que sur la base de la générosité et du service aux autres. […] Nous pouvons sauver l’Europe, nous pouvons échelonner son unité comme je l’ai déjà dit : Europe, pays régions. Nous pouvons constituer une immense force économique, car l’Europe est riche. Mais nous devons avant tout avoir une foi immense qui transforme tout, qui émeut des millions d’âmes, qui en fait une véritable unité, sans laquelle l’unité politique et sociale n’est pas possible. C’est ce que, vieux et presque en fin de vie, je répète encore et encore aux jeunes. Europe oui, leçon du passé oui, tradition renouvelée oui, rencontre des Européens du nord avec ceux du sud oui. Mais sans foi, rien ne peut être fait ! »

     

    Cette nécessité de « participer à une foi », ce « profond désir de connaître, de croire à quelque chose, de se donner à quelqu’un », ce « besoin populaire d’idéal, de foi, de don », c’étaient déjà les préalables que Léon Degrelle identifiait dans l’éditorial de décembre 1940 repris par le Cercle en premières pages comme conditions indispensables à la Révolution sociale qu’il a toujours appelée de ses vœux.

     

    On le voit : c’est un numéro exceptionnel et indispensable que vient de publier le Cercle des Amis de Léon Degrelle. Avec, bien entendu, la recension exhaustive de l’actualité degrellienne. Nous apprendrons ainsi, notamment, que la première version allemande de Hitler pour 1000 ans vient de paraître aux éditions Verlag Der Scherlm (25 euros port compris, https://derschelm.com/gambio/degrelle-leon-1000-jahre-adolf-hitler.html). Front de l’Est, quant à lui, bénéficie d’une traduction bulgare disponible sur le site de vente en ligne bulgare Ozone (20 Lev bulgares –quelque 10 euros, port non compris–, https://www.ozone.bg/product/iztochniyat-front-memoarite-na-edin-dobrovolets-vav-vafen-ss/)

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major


    A
    utre réédition d’un texte rare de Léon Degrelle, celui qu’il offrit en préface à l’Agenda nationaliste 1992 des éphémères éditions de l’Iceberg, consacré à Jeanne d’Arc dont c’était alors le 580e anniversaire. Il figure dans le beau calendrier que Jeune Nation publie pour le centenaire de la canonisation de la martyre de Rouen, le 16 mai 1920 (12 euros, à commander sur https://www.les-nationalistes.com/boutique/).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpLéon Degrelle y évoque la statue géante de la sainte patronne de la France occupant une place d’honneur dans la villa du Maréchal du Reich, Hermann Goering : « Jeanne d’Arc, de ce parapet insigne, guidait les guerriers de l’Europe dans la lutte à mort qu’ils livraient pour le salut des seules valeurs qui donnent un sens à la vie humaine » et espère qu’elle continuera à « soutenir dans leur combat les derniers défenseurs de notre civilisation, de nos libertés et de notre foi ! ». On retrouve là l’écho à la prière du jeune Léon découvrant, à dix-huit ans, le château de Chinon où Jeanne d’Arc reconnut la royauté de Charles VII et lui promit le sacre : « Oh Jeanne, sur ce sol où jadis vous vous êtes agenouillée aux pieds du roi pour montrer à la patrie son Sauveur, je vous en supplie, sauvez la France. » (Sur les rives de la Loire étincelante, p. 84).

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    « Le maréchal Goering m’avait prié de passer à sa propriété de Karinhall, dès alors proche du front de l’Est. Tout y était d’une beauté stupéfiante : cent-soixante-dix tapisseries flamandes, trente marbres grecs, des centaines de sculptures polychromées. Mais ce qui, surtout, m’avait frappé brusquement avait été, dominant le bureau de Goering, protégeant son travail, une fantastique statue féminine, à la feuille d’or, de quelque deux mètres de hauteur. […]

    – C’est Jeanne d’Arc ! me répondit, rayonnant, mon hôte illustre ! »

     

    C’est tout jeune adolescent que Léon Degrelle fut saisi par la figure de la Sainte à la foi candide, mais à l’assurance victorieuse, inspirée par l’Archange Michel : « Léon Degrelle avait peut-être treize ans ou treize ans et demi lorsqu’il eut la révélation de Péguy, le chantre d’Orléans et de Chartres. C’était après la classe du matin. La maman de Léon Degrelle surveillait, à la cuisine, les “fourneaux sacro-saints”. Le doyen de la petite ville, Mgr Theissen était passé “à la maison”. Il tenait à la main un livre dont il s’était mis à lire à Mme Degrelle, en s’esclaffant, quelques passages qu’il jugeait du plus haut comique. Une phrase revenait comme une litanie : “On a bien du mal d’élever les enfants”. Mme Degrelle naviguait d’une casserole à l’autre. Seul, le jeune Léon, vraiment, écoutait. Il ne riait pas, lui, mais pas le moins du monde. Le grand doyen s’arrêta, riant toujours. C’est alors que, dans la cuisine embaumée du parfum des grives, une voix d’enfant –grave déjà alors, avec ses inflexions chaudes– retentit, nette, d’une complète assurance :

    “– Moi, je ne trouve pas cela comique du tout. C’est très beau.”

    Le gros doyen regarda, tout “paf”, le gamin si affirmatif et il referma le bouquin. C’était le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc, de Péguy.

    Léon Degrelle avait reçu le choc comme une révélation. Il ne l’oublierait jamais. » (Duchesse de Valence, Degrelle m’a dit…, p. 42).

     

    Le texte repris dans le calendrier de Jeune Nation en témoigne éloquemment.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpEn feuilletant nostalgiquement l’Agenda nationaliste 1992, nous y avons retrouvé une publicité pour le Bar Alex, sur la plage de Vibora, à proximité de Marbella. Il s’agissait de l’établissement d’un ancien Légionnaire bourguignon, Alex Stroïnovsky, fils d’un père russe blanc réfugié en France après la révolution bolchevique et d’une mère allemande. Âgé de dix-neuf ans et motard d’une unité de batterie antiaérienne (Flak) à Reims, Alex Stroïnovsky se fit muter à la SS-Sturmbrigade Wallonie en septembre 1943. A la fin de la guerre, il fut notamment chargé de la protection de la famille de Léon Degrelle, dans la propriété de la Drève de Lorraine. Après les tourments de la répression, il rejoignit son chef en Espagne et fonda une heureuse famille. Ayant subi une grave opération cardiaque à l’hôpital de Malaga, il succomba le 1er septembre 1997.

     

    La publicité disait : « A 20m de la mer, venez découvrir un petit coin préservé où vous pourrez, tout en discutant (en français) avec Alex, déguster les bons plats de Carla, son épouse. Et si à une table voisine, vous reconnaissez quelqu’un, ne vous étonnez pas… »

     

    L’occasion de partager avec vous ces photos qui éveillent tant de merveilleux souvenirs d’une époque bénie nous ayant permis de connaître et de nous lier à des hommes de bien et à un être d’exception qui sut nous former et nous transmettre son idéal solaire. Affermir en nous le sens de la justice et du service, assurer l’amour du beau et du vrai, nous aider à dompter nos imperfections et nous pousser à toujours rechercher le meilleur, embraser notre âme par une foi qui donne sens à notre vie. Sans doute ne nous appartenait-il pas de reprendre la geste héroïque de ces moines-soldats dans une société qui fortifie l’imposture de son système fondé sur l’argent anonyme et la déliquescence des mœurs à coup de lois iniques et de falsifications historiques. Mais les temps mûriront. Et, pour les préparer, il nous aura tout de même appartenu de maintenir la flamme de leur idéal en défendant fidèlement leur mémoire et leur honneur avec la lucidité, le discernement et l’esprit critique qu’ils nous ont encouragé à cultiver.

     

    Ces photographies émouvantes nous montrent Alex et son épouse Carla devant leur magnifique établissement de plage, Léon Degrelle sur la terrasse du restaurant, ainsi qu’avec Jeanne, son épouse, attablés en compagnie de Carla, l’épouse d’Alex Stroïnovsky…

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    Parmi les publications recensées par le Cercle et qui sont toutes dignes de figurer dans la bibliothèque d’un degrellien, nous nous arrêterons quelque peu sur la seule qui soit éreintée –à juste titre certainement !– par le commentateur : Le Radio-traître, Jean Hérold-Paquis, la voix de la collaboration, d’un certain Yves Pourcher (en wallon de Charleroi, un «pourchè» ou «pourcha», c’est un cochon !).

     

    Le Cercle nous dit que « Se fondant sur des archives de l’INA et du procès de 1945, l’auteur retrace la trajectoire de Jean Hérold-Paquis avec son œil, très partisan. Nous n’avons lu que rarement un tel style ordurier. N’est pas Céline qui veut ! Léon Degrelle est très rapidement évoqué par Paquis à plusieurs reprises. »

     

    Cette appréciation nous permettra de ne pas acheter ce méchant livre et de ne surtout pas alimenter les profits de son porc d’auteur !

     

    Cela dit, nous ignorons du coup ce qu’il peut y avoir comme évocation de Léon Degrelle par Hérold-Paquis dans les archives de l’INA ou dans les minutes de son procès. Mais nous allons citer ce qui est certes loin de ne constituer qu’une rapide évocation.

     

    En effet Jean Hérold-Paquis a notamment publié ces deux ouvrages : le premier est le recueil de ses chroniques radiodiffusées entre le 14 février 1943 et le 18 mars 1944 (L’Angleterre comme Carthage, Editions du Centre d’Etudes de l’Agence Inter-France, 1944), l’autre propose ses mémoires couvrant la période du 15 août 1944 au 15 août 1945 (Des illusions… Désillusions !.., Bourgouin Editeur, 1948).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorDans le premier, dédié à son ami Jean Azéma qui rejoindra la Légion Wallonie en juin 1944, Jean Hérold-Paquis salue les glorieux et salvateurs combats de Léon Degrelle et de ses Wallons à Tcherkassy.

     

     

    « Il y a maintenant les deux vivants et le mort de l’affaire de Tcherkassy : le général Lieb, le capitaine Léon Degrelle, promu chevalier de la Croix de fer, et le général Stemmermann, qui commandait en chef les unités en danger, et qui est tombé à son poste de combattant.

    Est-ce qu’un Français se déshonore à vouloir dire publiquement qu’il honore ces hommes ? Et qu’il est honoré de les savoir entrés dans la légende héroïque et vraie de la guerre ? Nationaliste de France, ayant gardé jusque dans la nécessaire compréhension, jusque dans la lucide intelligence de l’unité européenne, ayant gardé une souvenance aimable du temps des chauvinismes et des xénophobies, je me sens libre aujourd’hui d’être la voix de millions de Français, qui, ne pouvant s’adresser à l’Allemand Lieb, s’adressent au Belge Degrelle pour lui dire bravo. Et merci d’avoir donné un exemple. Ce salut aux chefs révélés ainsi par la guerre, il est bon de le faire quelquefois. Pour vous rappeler que nous sommes demeurés des êtres vivants d’abord, au milieu de l’universalité des deuils. Pour nous faire souvenir que nos cœurs ne sont pas emplis d’une haine aveugle. Pour que le monde sache qu’il existe une sérénité de la justice morale. Voici que le jeune chef du Rexisme, dont on sait ici ce qu’il représente de valeur pure, ce qu’il couvre de dévouements, ce qu’il nourrit même d’ambitions, voici que ce jeune chef, volontaire d’un combat que sa position, que sa nationalité lui permettaient de refuser, voici que ce jeune chef est salué de l’épée par les armées allemandes. Il serait par trop ridicule, par trop mesquin, de ne pas entendre notre nationalisme français lui affirmer notre fierté d’Européens. Les occasions ne nous sont pas toujours données de ce rapprochement dans la joie et l’honneur. La raison est suffisante pour qu’elle fasse admettre cette courtoisie, et ce geste verbal de camarade fraternel.

    Solidaires, nous le sommes. Partisans de France, partisans de Belgique, nos ennemis sont communs, et nous avons contre nous la forte sottise alliée du crime. En se battant au Caucase, puis sur le Dniepr, la Brigade Wallonie a joué le jeu européen qu’a joué et joue, dans le nord, aux lieux napoléoniens de Russie, la Légion française.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorLa Serp de Jean-Marie Le Pen a publié un disque 33T historique reprenant quelques-unes des chroniques radiodiffusées de Jean Hérold-Paquis. Malheureusement, le texte concernant Léon Degrelle n’y figure pas. Le dessin de la pochette est signé par le caricaturiste Jan Mara (1912-1992), qui fut interdit de publication à la Libération pour avoir dessiné, entre autres, pour La Gerbe, l’ « hebdomadaire de la volonté française », fondé par Alphonse de Châteaubriant. Il fut pendant plus de vingt ans le caricaturiste de Minute.

     

    Degrelle prenant le commandement des volontaires belges, Doriot refusant une permission pour monter au feu avec son bataillon, le lien n’est-il pas créé ? J’entends déjà les lointains patriotes d’en face hurler leur indignation. Peu nous chaut cette litanie démodée de la revanche, que ces Messieurs veulent obligatoire avec le cadavre des autres. Si nous trouvons de la valeur chez l’adversaire, nous le disons. Notre loyalisme français, notre loyauté nationale nous permettent cette attitude. Mais nous ajoutons que Mac Arthur se bat pour une triste nation, qui est celle de M. Roosevelt, que Montgomery se dépense pour une nation qui périra, qui est l’Angleterre. […] Combien plus propre est la main de Degrelle, cette main qui a tenu le fusil ou la mitraillette du soldat d’Europe, cette main dans laquelle nous mettons la nôtre, pour la poignée de main amicale, avant le salut nécessaire au chef ! »

    (23 février 1944)

     

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    Jean Azéma (ici en uniforme de la SS-Freiwilligen-Sturmbrigade « Wallonien ») justifia son engagement chez les Bourguignons de Léon Degrelle dans L’Assaut, l’hebdomadaire de combat de la jeunesse légionnaire (18 juin 1944) : « Léon Degrelle est véritablement l’homme à cheval, celui qui doit donner à notre vieil Occident tout entier un souffle nouveau. Il est l’homme qui incarne splendidement la germanité de langue française. Il est celui qui ranimera toutes les flammes vacillantes, toutes les âmes qui se cherchent. Nulle part ailleurs, je n’ai vu un homme qui puisse, comme lui, se prévaloir du titre de Chef. C’est, du reste, un très grand honneur de pouvoir combattre sous ses ordres pour l’Europe d’Adolf Hitler. »

     

    Dans le second recueil, le ton de Jean Hérold-Paquis changera en même temps qu’est venu le temps des désillusions. C’est une chronique du naufrage de la « collaboration » française que tient avec désenchantement et rancœur l’ancien commentateur de Radio-Paris. C’est ainsi qu’il raille sans pitié un Lucien Rebatet craignant pour sa vie ou qu’il exécute d’un paragraphe outrageux un Louis-Ferdinand Céline parti vers le Danemark. C’est ainsi aussi que son ami Jean Azéma est quelque peu moqué pour avoir rejoint Léon Degrelle, lui aussi brocardé :

    « Plus doriotiste que P.P.F. comme il le disait avec force, [Jean Azéma] s’était brusquement enthousiasmé pour Degrelle et son parti. Le Chef du Rexisme, qui rêvait d’un empire français d’Occident, dont il eût été sans doute l’empereur, avait séduit le nationaliste Azéma. […] Un tel personnage, qui découvrait Degrelle, ne pouvait que s’enflammer au contact du Wallon impétueux et séducteur. Et plantant le Radio-Journal et le P.P.F., Azéma s’engagea dans la Division Wallonie. J’ai dit que le mariage d’amour avait peu duré. [Joseph] Haëfs [qui avait été le directeur du Radio-Journal de Paris], dans le métro berlinois, avait retrouvé le S.S. franco-wallon. » (p. 84).

     

    Après une parodie de procès, l’infortuné Jean Hérold-Paquis sera fusillé le 11 octobre 1945.

     

    Pour recevoir l’indispensable correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle, ne manquez pas de vous faire membre (26 euros pour les adhérents de France, 33 euros pour ceux d’Europe ; 54 euros, et plus, pour les membres bienfaiteurs). Vous trouverez tous les renseignements sur www.boutique-nationaliste.com: la plupart des ouvrages recensés dans le courrier y sont également proposés.

  • « La Servante de Degrelle »

    Ça alors ! Les Degrelle n’étaient donc pas antisémites !

     

     

    Servante Degrelle.jpgLe Soir mag (hebdo TV belge) du 29 février au 6 mars a publié une présentation d’un nouveau bouquin aux éditions Luc Pire, spécialisées dans l’info politiquement correcte sur « les heures les plus sombres de notre histoire ». Il s’agit de La Servante de Degrelle, qui n’est pas un roman, mais « le récit d’une incroyable aventure », celle de « Hannah, jeune juive sauvée par la famille Degrelle », plus précisément par la famille de la sœur aînée de Léon, Madeleine (1904-1992) qui épousa Henry Cornet (1905-1986), le 29 décembre 1926 à Bouillon. Henry et Madeleine eurent six enfants, se répartissant équitablement en trois filles et trois fils.

     

    Henry Cornet est un jeune confiseur belge qui, en 1929, imagina une recette originale de caramels mous qu’il développa dans son domicile de jeunes mariés à Anderlecht (aujourd’hui l’adresse du Centre Culturel Kurde de Bruxelles), avant d’ouvrir une usine, toujours à Anderlecht (avenue de Scheut, aujourd’hui siège des laboratoires Sterop).

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    A base de lait entier et de sucre de betteraves, avec une pointe de vanille, ces nouveaux caramels –les « toffées »– se veulent « tendres et sucrés comme des cœurs éperdus d’amour ». Henry les baptise Lutti, d’après le petit nom affectueux qu’il a donné à son épouse Madeleine Degrelle.

     

    Le nom de marque est breveté le 16 septembre 1929 et, dès 1936, Henry Cornet peut ouvrir un second site de production « Lutti » en France, dans le Nord-Pas de Calais. Après la guerre, le succès ne se démentant pas, le nom du caramel et sa recette seront également déposés le 12 avril 1949 aux Etats-Unis.

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  • « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis… »

    À propos d’allégations inattendues contre la Légion Wallonie et Léon Degrelle

     

    Herbert Otto Gille, Heinrich Himmler & Leon Degrelle.jpgPrésentant la dernière publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle, nous nous sommes permis de remettre les choses au point concernant la relation entre Heinrich Himmler, les Légionnaires wallons et Léon Degrelle (voir ce blog au 23 janvier 2020).

     

    Cela n’a visiblement pas plu à tout le monde. En tout cas, pas à un lecteur nous reprochant de « cracher dans la soupe » en « attaquant des amis irréprochables ».

     

    Outre que nous n’avons pas eu la volonté (ni l’impression) d’avoir attaqué qui que ce soit en rétablissant la vérité historique, nous avons toujours dit –dans cet article également– tout le bien que nous pensions de l’excellence du travail de documentation du Cercle des Amis de Léon Degrelle dont aucun degrellien ne voudrait se passer, tellement ses renseignements tendent à l’exhaustivité (voir ce blog aux 26 juin 2016, 13 avril et 26 mai 2017, 3 octobre et 13 novembre 2018, 20 février et 25 mai 2019). Et ce n’est certainement pas cette courte mise au point qui nous empêchera de toujours –et vivement !– conseiller à tous nos lecteurs de s’affilier au Cercle et de bénéficier de ses recensions. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille abdiquer tout esprit critique et prendre tout pour argent comptant.

     

    En effet, tout le monde commet des erreurs, à commencer par nous-mêmes. Et nous ne sommes jamais aussi heureux qu’en corrigeant nos informations lorsqu’on nous en établit l’inexactitude. Comme quoi, ce n’est pas nécessairement la personnalité de l’auteur, le sérieux ou les liens de sympathie politique des éditeurs qui garantissent la pertinence des textes concernant Léon Degrelle, le mouvement rexiste ou l’épopée des Volontaires wallons au Front de l’Est.

     

    Si donc on se méfiera –par expérience et, finalement, par habitude– de tout ce qui provient de la mouvance politiquement correcte du CEGESOMA (bref, tous les auteurs publiés par les prétendues grandes maisons d’édition), ce n’est pas parce que l’auteur du malheureux Degrelle, qui suis-je ? s’appelle Francis Bergeron, est rédac-chef de Présent et auteur de best-sellers (dont les livres sur Hergé destinés à surfer sur le succès du Tintin de Spielberg) que nous aurions dû nous priver de relever les innombrables erreurs et insinuations malveillantes dans sa biographie de Léon Degrelle, visiblement écrite à contrecœur (voir ce blog au 1er février 2016 et dix-huit articles à partir du 30 avril 2016).

     

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    Dans cet ouvrage de commande, j’ai eu peur de décevoir les thuriféraires de Léon Degrelle et de ne pas trouver le plaisir de vivre à travers lui. (Francis Bergeron, pp.8-9)

     

    De même, ce n’est pas parce que Paul-André Delorme a signé son déplorable article dans Rivarol que nous devions passer ses bévues sous silence (voir ce blog au 13, 20, 29 mai et 21 juin 2018).

     

    Et nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet car nous hésitons encore à mettre en ligne la critique que nous avons envoyée à nos membres (feuille de contact n° 99) sur les deux premiers volumes consacrés à la Légion Wallonie, par André Liénard aux prestigieuses éditions Heimdal (un troisième tome est annoncé). La richesse et l’abondance de l’iconographie, son caractère original et souvent inédit n’occultent malheureusement pas les innombrables erreurs de dates ou de noms, les détournements de documentation, ni les scandaleux commentaires (se voulant sans doute « politiquement corrects ») accompagnant la présentation des organisations rexistes, certains faits d’armes des Légionnaires ou la personnalité de Léon Degrelle, sans parler de l’indigence du style, de la langue et de l’orthographe…

     

    Mais il y a bien pire que cela : le péché contre l’esprit, c’est-à-dire la négation de l’évidence, le refus de la vérité, l’affirmation du mensonge pour rester dans le confort de ses postulats idéologiques.

     

    C’est ce que nous vérifions tous les jours dans les évocations permanentes de l’histoire travestie du IIIe Reich voué à l’anathème universel. Mais c’est aussi ce qu’on doit constater de la part de certains « amis » dont l’aveuglement dogmatique fait cruellement pitié.

     

    Nous venons de publier (voir ce blog au 18 février 2020) le témoignage d’un membre de la famille Lambert dont toute la parenté fut victime de la répression épuratrice de la « justice » des vainqueurs « démocratiques » de 1945. Ce témoignage fut écrit à l’invitation de l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke qui affirmait vouloir documenter –également du côté wallon– ce que fut vraiment ladite « épuration », à l’occasion du 75e anniversaire de la « Libération » (voir ce blog au 6 juillet 2019). Envoyé dans les semaines qui suivirent à la rédaction, ce texte ne fut jamais pris en compte et, comme nous l’avons dit, ne fut jamais publié (voir ce blog au 22 octobre 2019). A ce moment, nous ne nous sommes pas formalisés outre mesure, regrettant quand même que cette indifférence puisse avoir pour conséquence de justifier la précédente observation de ce magazine destiné «aux personnes de bon cœur et sale caractère » (sous-titre du périodique) selon laquelle on fait volontiers semblant, « du côté wallon, qu’il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. »

     

    Mais nous devons bien finir par comprendre que, pour nos « amis », le problème ne se situe pas tant entre « résistants » et « collabos » qu’entre Wallons et Flamands. A preuve, la réaction du Pallieterke à l’épisode scandaleux de l’accusation de génocide portée par la RTBF et le CEGESOMA au Journal télévisé du 26 novembre 2019 à l’encontre des Légionnaires wallons du Front de l’Est, prétendument coupables d’un massacre sur la plage de Palmnicken (voir ce blog au 30 novembre 2019) : il est révélateur et sidérant de devoir constater que la gazette au nationalisme réducteur se réjouit que soient enfin dénoncés les « Wallons collaborateurs » et qu’ils soient surtout voués aux gémonies.

    Léon Pallieterke.jpg

    « Le deuxième front de Léon Degrelle » (‘t Pallieterke, 1946 et 2019)

     

    En effet, dès après la diffusion de l’infâme émission de la télévision belge de service public, ‘t Pallieterke n’a pas caché sa satisfaction sous le titre Le tabou permanent de la collaboration : « Un reportage de la RTBF nous apprend que les Légionnaires wallons du Front de l’Est ont participé au massacre de 6000 femmes juives en Prusse orientale. La nouvelle a provoqué un sentiment de malaise en Wallonie. En effet, il y plane encore toujours un vrai tabou concernant son passé collaborationniste. Mais la recherche, illustrée par ce reportage, démantèle toujours davantage le mythe du “résistant wallon opposé au collaborateur flamand”. »

     

    Ce n’est pas la première fois que l’auteur (maigre consolation : il se cache sous le pseudonyme « Picard » et heureusement pas « Bourguignon » !) dénonce ce prétendu mythe : voilà quatre ans, par exemple, il se plaignait de ce que la presse francophone ne ressorte Léon Degrelle que pour emm… les Flamands : il n’aurait été que le seul kollabo wallon alors que les Flamands l’auraient tous été ! (voir ce blog au 10 juin 2016).

     

    Aujourd’hui, la seule chose qui intéresse ce faux Picard-vrai Judas, c’est que, parmi les coupables présumés du crime de Palmnicken, « il n’y avait pas seulement des Flamands. Faux ! Le sinistre groupe comptait également plusieurs collaborateurs wallons. […] Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités. » Sans manifester le moindre esprit critique, sans entendre (car c’était pourtant dit) qu’il n’existe pas la moindre preuve contre les Légionnaires wallons (ni flamands d’ailleurs), le nationaliste bêtement linguistique régurgite la leçon avidement avalée auprès du media menteur : les Légionnaires wallons se sont rendus coupables du crime abominable d’avoir massacré des femmes sans défense, juives qui plus est !...

     

    Scènes de massacres perpétrés par les Légionnaires Wallons au Front de l’Est

    Albert Lassois.JPG

    Ce Légionnaire wallon est accueilli comme un membre de la famille dans l’isba d’une villageoise russe.

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    Un Légionnaire wallon monte la garde à l’entrée d’un village russe, accompagné des enfants du village et d’une maman.

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    Pendant la Vormarsch, des Légionnaires wallons sont désaltérés par une villageoise russe et son enfant.

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    Des Légionnaires wallons partagent leur repas avec des enfants russes.

     

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    Un convoi de jeunes filles en route vers une plage de massacre de la mer Baltique ? Non, ce train d’évacuation des enfants russes hors des zones de combat de Slaviansk (juin 1942) croise un contingent de Légionnaires wallons, toujours prompts à engager la conversation. Mais ce train avec ses wagons de marchandises n’évoquent-ils pas plutôt les déportations ? Peut-être, mais ils servaient aussi au transport des troupes, dont les Légionnaires wallons…

    Convoi Légionnaires 2e dr. Vermeire, 3e Delattre Emile, 6e Lelièvre.JPG

     

    Nous avons bien entendu immédiatement réagi par un courrier renvoyant à notre analyse exhaustive de cette méchante opération de calomnie sur notre blog (voir au 30 novembre 2019) : « Nous devons constater que Picard n’a pas regardé avec suffisamment d’attention le programme de la RTBF. En effet, même si les producteurs ont voulu donner l’impression que les combattants au Front de l’Est, de Flandre et surtout de Wallonie, ont commis le massacre de Palmnicken, ils ont quand même dû admettre que les Volontaires wallons de la Légion Wallonie ne se trouvaient pas à l’endroit où fut commis le crime ! Il n’y avait, à ce qu’il semble, que des membres de l’Organisation Todt. « On sait qu’à ce moment-là, la division SS Wallonie n’est pas dans ce quartier-là de la Prusse orientale. Elle est un peu plus au sud », convint le réalisateur Gérald Vandenberghe. Comment Picard peut-il alors se permettre d’écrire : « Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités»? […]

    Pour conclure, nous voudrions encore ajouter que pareil sujet ne pose pas tant un problème linguistique ou communautaire (le mythe des Wallons résistants face aux Flamands collaborateurs) mais relève bien de l’idéologie : ceux qui ont choisi le camp de l’Europe Nouvelle ne peuvent qu’être ontologiquement, intrinsèquement des bandits et des criminels à partir du moment où ils ont choisi de se battre contre la ploutocratie et le bolchevisme. Voilà pourquoi, Wallons aussi bien que Flamands, ils doivent être coupables de crimes de guerre et/ou (de préférence « et ») de crimes contre l’humanité. »

     

    Las ! Si notre lettre fut publiée, ce le fut sans en tenir aucunement compte : dans le même numéro, Picard enfonçait toujours consciencieusement son clou « communautaire », reprenant ses litanies de 2016 : les Wallons font tout pour préserver le tabou de la collaboration en Wallonie. A preuve, l’Encyclopédie de De Bruyne n’aurait pas été suffisamment commentée dans les plus importants journaux francophones, n’a d’ailleurs pas été publiée par un « grand » éditeur et ne constitue qu’une version expurgée à destination du grand public au prétexte de la « protection de la vie privée » (nous avons été les premiers à regretter ce point, en plus de bien plus graves insuffisances, voir ce blog au 23 mars 2017). D’ailleurs, « les publications sur la collaboration wallonne ou francophone n’ont rien de comparable avec les flamandes ». La preuve en est que « une des rares et brillantes études francophones sur la collaboration, Ils ont pris les armes pour Hitler, publiée par Flore Plisnier voilà dix ans, n’a reçu, sans surprise, que peu d’attention du côté francophone ».

     

    Ce livre, publié sous les auspices du CEGESOMA (à prendre donc avec de longues pincettes !) entend en effet criminaliser les collaborateurs francophones coupables d’avoir créé un climat de guerre civile en se défendant, – mais pas avant 1944 ! (voir ce blog au 7 juin 2018)–, contre les innombrables assassinats de la résistance communiste qui répondit « à partir de juin 1941 à l’appel du Kremlin de mener le combat à l’arrière du front allemand » (p. 14). Sans surprise non plus, cette Plisnier cégésomesque ne manque pas, comme tous ses congénères charlatans, d’essayer de déconsidérer Léon Degrelle, « un aventurier solitaire à la recherche de miettes de prestige et de pouvoir dans un Reich de plus en plus décadent » (p. 93) !...

     

    C’est en s’appuyant sur cette « brillante étude francophone » que Picard dénonce la «guerre civile» initiée par les rexistes qui y voyaient « l’occasion de commettre des crimes de droit commun (agressions, vols,…) » ! C’est également sa référence pour affirmer qu’il n’était plus question du « moindre idéalisme » dans l’engagement, au cours des derniers mois de la guerre, des nombreux Légionnaires pour l’enfer du Front de l’Est : «  C’était des gens qui voulaient échapper au travail obligatoire, des commerçants qui avaient perdu leurs clients et des gens du bas de l’échelle sociale. »

     

    Bref, de parfaits suicidaires alors ? Non, affirme Picard, encore plus crapuleux que les menteurs officiels : ces pouilleux « sans-dents » ne se sont engagés qu’afin de perpétrer les forfaits les plus atroces : « Pour eux, commettre des crimes, au Front de l’Est ou au front de la collaboration intérieure, c’était la chose la plus normale du monde » !!!

     

    Oh oui ! Mon Dieu, protégez-moi de pareils « amis »…

     

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    Les derniers Volontaires wallons au Front de l’Est ? Pour « Picard », un ramassis de clochards assoiffés de sang !

    Reprendre à son compte la désinformation d’un média politiquement correct francophone ne dérange pas le nationaliste linguistique flamand dans la mesure où il peut y trouver et reprendre de quoi alimenter son fantasme communautaire : s’il est convenu que les Flamands furent des collabos criminels, alors, quelle joie d’apprendre aujourd’hui qu’on puisse accuser les Wallons de l’avoir été tout autant. Sauf que ce que la télévision francophone veut dire (et que le pseudo-nationaliste ne comprend pas), c’est : tous les collaborateurs –peu importe qu’ils soient Flamands ou Wallons– sont des salauds qu’il faut dénoncer sans cesse « afin que cela ne se reproduise plus ». Car ce qui fera toujours peur aux imposteurs qui nous gouvernent, c’est justement ce « cela » : l’idéal solaire et pur de l’Ordre Nouveau pour lequel les jeunes Européens (en ce compris les Flamands et les Wallons) n’ont pas hésité à offrir leur vie !

  • « Epuration » : la face cachée de la « Libération »

    Repressieverhalen 1.jpgL’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke, s’inquiétant fort judicieusement de l’orientation que prendraient les célébrations du septante-cinquième anniversaire de la « Libération » de la Belgique en septembre 1944, avait lancé un «appel à témoins» afin de documenter la « face (éternellement) cachée » de ce qu’on s’apprêtait à fêter. C’est qu’il craignait à juste titre qu’aucune cérémonie n’évoque la répression sauvage dont furent victimes, non seulement ceux qui crurent en l’ordre nouveau ou sympathisèrent avec l’Allemagne victorieuse, mais même ceux qui n’eurent pour seul tort que d’être dans le collimateur –pour quelque raison que ce soit– de ceux qui se découvrirent soudainement une vocation de « résistant » épurateur… (voir ce blog au 6 juillet 2019)

     

    Cet appel à témoins concernait bien évidemment toutes les régions de Flandre, mais également de Wallonie puisqu’une simple recherche sur Google avait montré au rédacteur en chef Karl Van Kamp qu’à part une photo de femmes tondues à Charleroi, il n’y a pratiquement rien à trouver sur le Net, comme si « ce pan de l’histoire avait été consciencieusement gommé de la mémoire francophone », comme si « du côté wallon, il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. Cette fable est tellement ancrée dans les esprits que même en Flandre, on finit par y croire. »

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    Nous avons bien entendu répercuté cet appel sur le blog « Dernier Carré – Léon Degrelle » et avons envoyé le témoignage de notre amie V. dont la famille fut durement, longuement et tellement arbitrairement éprouvée au sortir de la guerre. Mais à notre grande surprise, ce témoignage n’a guère intéressé puisqu’il ne fut jamais publié (ni même accueilli par un accusé de réception), comme s’il dérangeait la thèse dénoncée selon laquelle les Wallons considèrent les Flamands comme des Kollabos et eux-mêmes comme de purs « résistants » au monstre nazi.

     

    Qu’importe. Foin de ces ressentiments imprégnés des frustrations linguistiques d’un autre temps ! Nous publierons donc de notre côté ce témoignage emblématique (des milliers de Wallons et Bruxellois francophones pourraient certainement en raconter autant s’ils pouvaient enfreindre le tabou du mensonge officiel). Tout en demeurant particulièrement fiers de nos héros du Front de l’Est, qui crurent magnifiquement en une Europe libérée des matérialismes capitaliste et bolchevique et régénérée dans un Ordre nouveau où nos patries charnelles eussent retrouvé leur destin historique.

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  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

    33e correspondance privée – Octobre 2019

     

    Les vingt copieuses pages d’informations degrelliennes de la nouvelle publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle s’ouvrent sur un pénétrant portrait du roi Léopold III et la signification de la « politique de neutralité » officielle de la Belgique, également défendue par un Léon Degrelle soucieux d’éviter à tout prix une guerre suicidaire à son pays et à l’Europe. On ne peut que constater, aujourd’hui, combien les arguments qu’il présenta au roi étaient pertinents et visionnaires (pages extraites du premier chapitre « Un soir avec Léopold III », de La Cohue de 1940).

     

    cercle des amis de léon degrelle, Outre l’annonce de la publication en anglais de Hitler pour 1000 ans (aux éditions Ostara Publications, 17 euros) et la présentation des Légions de la croisade contre le bolchevisme dans le Hors-Série n° 36 du bimestriel Ligne de Front (une dizaine de pages consacrées à la Légion Wallonie et Léon Degrelle; en 2012, le Hors-Série n° 17 proposait déjà Les Légions maudites du IIIe Reich; 14,5 euros l’exemplaire), cette nouvelle correspondance publie la probablement ultime interview de Léon Degrelle, accordée à la revue Hyperborea, en son domicile de Malaga, le 20 novembre 1993 (soit quatre mois avant sa disparition ; nous regretterons seulement que la traduction soit quelque peu hésitante).

     

     

    cercle des amis de léon degrelle

    Dans cette première partie (la seconde sera publiée dans la correspondance de février prochain), Léon Degrelle réaffirme son admiration totale pour Adolf Hitler, « le génie absolu » entreprenant non seulement de réorganiser une grande Allemagne mais de projeter celle-ci dans une Europe nouvelle où l’individu s’inscrit dans la communauté des peuples et s’épanouit socialement et spirituellement dans un projet unique de civilisation.

     

    Un bref article intitulé « Himmler et Degrelle », complètement hors de propos, prétend raconter comment, « à partir du 02 Mai 1945 », « Himmler une dernière fois rencontra Degrelle ».

     

    Nous ignorons où l’auteur a puisé ses renseignements, mais visiblement pas aux bonnes sources puisqu’il ose écrire « Il semble que [Himmler] n’a guère d’estime pour ces étrangers [les SS wallons] ».

    cercle des amis de léon degrelle

    Le Reichsführer SS Heinrich Himmler assiste à un entraînement des futurs SS wallons, le 24 mai 1943, au camp de Pieske.

     

    Pour se faire une idée de la piètre estime en laquelle le Reichsführer SS tenait ses SS wallons, il suffit de relire La Campagne de Russie de Léon Degrelle (p. 479; nous sommes le 2 mai 1945) :

     « Lui [Heinrich Himmler], toujours si sec et si discret dans ses sentiments, me prit avec force les mains : "Vous avez été des fidèles, vous et vos Wallons, me dit-il, vous êtes restés les derniers à nos côtés dans le combat et dans le malheur". »

     

    Le chroniqueur des « Amis » poursuit : « Pourtant, Himmler fait savoir à Degrelle qu’il accepte de joindre les Belges à sa propre garde. » Faut-il penser que la version de Léon Degrelle est apocryphe, lui qui ne parle aucunement de servir la garde personnelle du Reichsführer : « « Nul n’avait pu me dire quand Himmler reviendrait [en son quartier-général, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Lubeck]. Il réapparut le matin, en coup de vent. Mais il ne s’arrêta que pour quelques minutes. Nous n’eûmes même pas le temps de le voir. […] Himmler avait, toutefois, signé sans déport, tel que je l’avais fait préparer la nuit même, l’ordre de repli de la Division Wallonie et de la Division Flandre vers Bad-Sedeberg, localité du Schleswig-Holstein, au nord-ouest de Lubeck. » (p. 471)

     

    Mais « Bad-Sedeberg, lui aussi, était tombé ! […] J’espérais, malgré tout, retrouver au Danemark une partie de mes garçons. Deux cents de nos hommes avaient été envoyés à temps à Rostock. De là, certainement, ils avaient pu prendre la mer. D’autres, qui n’avaient pu gagner à temps Lubeck, avaient dû, eux aussi, atteindre la côte. Mes hommes étaient les rois des débrouillards. Où personne ne passait, eux passaient toujours. » (p. 477)

    cercle des amis de léon degrelle

    Heinrich Himmler, accompagné du futur Commandeur de la SS-Sturmbrigade Wallonie, Lucien Lippert,  sympathise avec les Légionnaires wallons. Selon Saint-Loup (Les SS de la Toison d'Or), c’est lors de sa visite à Pieske qu’à son grand amusement, le Reichsführer fut appelé « Rechnungsführer » (chef-comptable) par le Feldwebel Marcel Bonniver, tout confus ! « On n’a jamais autant rigolé que ce jour-là ! » aimait-il rappeler après la guerre. Décoré de la Croix de Fer de Deuxième et de Première Classe, porteur de l’Agrafe en argent des Combats rapprochés, de l’Insigne en argent des Blessés et de l’Insigne en argent des combats d’infanterie, le Hauptsturmführer Bonniver participa aux derniers combats de Poméranie jusqu’au 3 mai 1945 quand, commandeur du bataillon « ‘t Serclaes de Tilly », il rendit les armes aux Américains.

     

    Pour le chroniqueur des « Amis », cependant, le chemin du Danemark passe par la désertion : « Entre temps, les fameuses troupes de la Légion Wallonie ont fondu comme neige au soleil. Là, beaucoup de volontaires ont préféré se débarrasser de leur uniforme et passer la frontière danoise. » Ce qui ne correspond pas non plus à la version, que nous considérerons quand même comme plus autorisée, de Léon Degrelle : « Mes calculs s’étaient révélés exacts. Déjà tout un groupe de soldats wallons, arrivés par la mer, se trouvaient à Copenhague ! Nous nous retrouvâmes avec de grands cris de joie. Il fut entendu, avec le général Panke, commandant la SS au Danemark, que nos hommes, au fur et à mesure de leur arrivée, seraient envoyés en Norvège, où nous nous regrouperions et ferions face aux événements. Là-bas se trouvait le dernier front antibolcheviste. Les trois cents mille soldats allemands qui y étaient massés étaient parfaitement armés et ravitaillés. Ils pouvaient résister longtemps. » (p. 482)

     

    Mais brisons là : ainsi donc Himmler n’aimait pas les Wallons… qui finirent par déserter ! La prochaine étape sera-t-elle celle du CEGESOMA les accusant de génocide (voir ce blog au 30 novembre 2019) ?…

     

    Nous avons eu l’occasion de chroniquer les relations entre Heinrich Himmler et Léon Degrelle à partir de sources vérifiées et recoupées (voir ce blog, notamment aux 25 janvier 2016, 28 novembre 2017, 20 juillet 2018, etc.).

    cercle des amis de léon degrelle

    Les dernière paroles du Reichsführer SS au Standartenführer Léon Degrelle : « Degrelle, vous serez nécessaire un jour. Tout changera vite. Gagnez six mois. Vous devez vivre ! »

     On finirait quand même par se demander à quoi sert de se décarcasser comme des Ducros sisyphiens pour dégager Léon Degrelle et ses Légionnaires des calembredaines des menteurs officiels en constatant que même les « Amis » préfèrent débiter les ragots de sous-De Bruyne…

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle

    Adhésion (valant abonnement à la Correspondance privée): 25 euros (France) - 32 euros (autres pays).

    BP 92733 - 21027 Dijon Cedex (France)

    lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

  • Une « Rue Léon Degrelle » dans les Ardennes belges !

     

    Un hommage du milliardaire Marc Coucke ?

     

    Voilà bien une nouvelle sensationnelle, en pleine Damnatio Memoriae antinazie prenant, avec le temps, des proportions toujours plus démesurées et fantasmagoriques (voir ce blog aux 10 avril 2018, 28 novembre 2018 et 30 novembre 2019) ! Une « rue Léon Degrelle » existerait dans la petite ville de Durbuy !...

     

    L’actualité la plus récente nous avait plutôt habitués à la situation inverse, c’est-à-dire à la révocation des noms que la « correctitude » contemporaine juge indécents.

     

    C’est ainsi qu’en Belgique, fin 2017, contre l’avis des riverains (38 contre le changement, 2 pour !), le bourgmestre libéral de Lanaken (Limbourg) a débaptisé la « rue Cyriel Verschaeve » (prêtre vicaire d’Alveringem, dans la plaine de l’Yser, poète de la Flandre catholique, docteur honoris causa de l’Université Catholique de Louvain, nommé en 1940 à la tête du Conseil Culturel flamand, condamné à mort en 1946 par le Conseil de Guerre de Bruges) pour la renommer de manière dorénavant bienséante « rue Anne Frank » ! Cette jeune amstellodamoise morte du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, auteur d’un Journal dont l’authenticité a été contestée mais demeure de lecture quasi-obligatoire dans les écoles, n’a rien à voir avec Lanaken, le Limbourg ou quelque village belge mais est devenue la figure emblématique des victimes du « système concentrationnaire nazi ».

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    Comme à cette occasion, on a pris soin de rappeler que pas moins de cinq communes flamandes (dont Breendonk, mais c’était in tempore non suspecto, en 1937 !) souillaient encore leur honneur en ayant donné après-guerre (et le conservant toujours) le nom de Cyriel Verschaeve à une de leurs rues ou avenues, c’est aujourd’hui un conseiller communal catholique de Marke (banlieue de Courtrai) qui a suggéré de débaptiser la rue maudite pour lui donner le nom d’un résistant, inconnu mais présentable en ces temps de chasse aux sorcières. Au grand dam des habitants qui n’ont pas été consultés et ne veulent pas en entendre parler : « Non ! Vous ne nous comprenez pas. Nous voulons conserver le nom de notre rue. Un jour, on nous a donné ce nom de rue alors qu’on savait très bien à l’époque qui était Cyriel Verschaeve. Pourquoi faudrait-il en changer aujourd’hui ? Pourquoi ne nous avez-vous pas demandé notre avis ? Vous n’avez rien d’autre à faire ? Utilisez plutôt cet argent pour l’investir dans l’enseignement et vous apprendrez à nos enfants qui était Cyriel Verschaeve ! » Mais la commune décidera souverainement (et démocratiquement ?) dans le courant de cette année.

     

    On observera que toutes ces initiatives proviennent de la « droite » de l’échiquier politique. D’ailleurs, pour ne pas demeurer en reste, l’échevin «nationaliste flamand» de la Culture de Courtrai a proposé dans la foulée de débaptiser également l’avenue Léopold II « qui était un tueur génocidaire » !!!

     

    Au milieu de ce délire fabuleux, on ne peut que saluer l’initiative incongrue, sinon héroïque, de donner à une rue le nom de celui qui voulut rendre à la Belgique sa grandeur et son éclat, en lui permettant de renouer avec son destin bourguignon, Léon Degrelle !

     

    Se pourrait-il que les édiles de Bouillon aient voulu rendre hommage à leur concitoyen le plus célèbre du XXe siècle ? Impossible : ils ont donné le feu vert à la destruction des derniers vestiges des propriétés des parents de Léon Degrelle le long de la Semois pour y construire un immense hôtel de grand luxe (nous y reviendrons). Et ils ne comptent sûrement pas l’appeler « A la Bourgogne degrellienne », « Rex vaincra » ou « Au Léon d’Or » !

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    Tout ce bloc qui appartenait aux parents de Léon Degrelle sera rasé cette année pour faire place à un vaste et luxueux hôtel qui s’étendra jusqu’à l’ancien couvent des Sépulcrines qu’on aperçoit au bout de l’espace vert. Au premier plan, le parking et le bâtiment de la « Justice de Paix » construit à l’emplacement exact de la maison paternelle de Léon Degrelle. L’ensemble des biens immobiliers de la famille Degrelle à Bouillon fut confisqué en 1947 et vendu aux enchères en 1952.

     

    Nos correspondants, découvreurs de cette rue singulière, nous affirment qu’elle se trouve à Durbuy, expliquant –face à notre scepticisme– que, malgré que le bourgmestre officiel appartienne à l’ancien parti social-chrétien, aujourd'hui ataviquement « antifasciste », l’homme fort de « la plus petite ville du monde » n’est autre que le milliardaire flamand Marc Coucke qui a racheté et rachète toujours tout ce qui est à vendre dans l’entité ardennaise. A pareille locomotive d’un « renouveau économique » digne de La Soupe aux choux, on ne peut évidemment rien refuser.

     

    Même pas une « rue Léon Degrelle » ???

     

    Las ! Rien ne relie ni ne reliera jamais Marc à Léon, deux personnalités aux antipodes l’une de l’autre, –un hypercapitaliste et un chasseur de banksters. Cette rue ne doit son existence qu’à l’imagination fertile du scénariste de la série policière néerlandaise Flikken Maastricht, actuellement diffusée sur le poste flamand de service public (saison 3, épisode 6 « Kameraden »).

     

    L’histoire est celle d’un groupe d’espèces de hooligans soi-disant nazis mais vrais et sordides assassins qu’il faut à tout prix empêcher d’encore nuire. La séquence qu’on ne se lasse pas de regarder tant on voudrait qu’elle soit vraie mais qui ruine (jouissivement) la crédibilité du scénario (à 21 min. 40') est celle où l’inspecteur-chef Wolfs (sic !) téléphone à la CIE (Unité néerlandaise de renseignements criminels) pour connaître l’adresse où ces néo-méchants organisent un camp d’entraînement dans les Ardennes belges : « Parc Belvédère, rue Léon Degrelle 88 (sic !), à Durbuy. »

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    "Les néo-nazis participent à un camp dans les Ardennes ce week-end."

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    Nous apprécions, quant à nous, le clin d’œil, mais nous ne pensons pas que ce serait le cas des autorités durbuysiennes si elles venaient à apprendre qu’on associe le nom de leur ville à celui qu’Adolf Hitler eût aimé avoir pour fils !

     

    C’est un peu comme si, dans une série policière populaire comme Section de recherches ou Capitaine Marleau, on plaçait le quartier-général d’un nouveau Mouvement national-socialiste des Pays-Bas (qui exista bien de 1931 à 1945) « avenue Anton Mussert, à Rotterdam » ou celui des trois terroristes allemands du Parti national-socialiste souterrain dans une cave du «boulevard Adolf Hitler, à Nuremberg»…

     

    En tout cas, pareil gag nous change des attaques sournoises et diffamatoires des pseudo-historiens et de leurs relais dans la presse dite d’information (voir ce blog, par exemple, aux 30 novembre 2019 et 28 novembre 2018).

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