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souverainisme

  • Le coronavirus, à l'aide de Léon Degrelle et des nationalistes ???

    A la recherche de revues pour meubler notre confinement, nous sommes tombés sur le onzième numéro (déjà) d’une revue dont nous n’avions jamais entendu parler, Wilfried, présentant en couverture un Léon Degrelle tout étonné de s’y retrouver, parmi une foultitude hétéroclite de personnages, tels la Première ministre belge en fée Carabosse réfléchissant à son prochain mauvais coup, son effroyable ministre de la Santé évaluant les dégâts de ses palinodies funestes, le charismatique président du Vlaams Belang Tom Van Grieken (au poing levé !) et des médecins ayant trouvé, malgré tous les sabotages d'autorités incompétentes, des masques FFP2 et des tenues de protection pour affronter le Covid-19…

     

    Wilfried.jpgLa revue coûte bonbon (12,50 euros !) et semble réservée aux bourgeois de la gauche caviar engoncés dans leur politiquement correct. Aussi tout le contenu exhale-t-il son obsession antifasciste proposée en fil rouge de ce numéro : le nationalisme identitaire est un (corona)virus dont il faut trouver le vaccin en l’analysant.

     

    « En 1947, Albert Camus parlait du danger fasciste à travers la parabole de la contagion, et voilà qu’au moment où surgit la pire épidémie depuis un siècle, l’extrême droite flamande triomphe comme elle n’a jamais triomphé. […] Chercher à comprendre sans relâche. Poursuivre l’exploration du panorama nationaliste flamand, dans sa complexité et sa diversité, dans ses racines historiques et ses manifestations contemporaines, à travers ses structures, mais aussi ses acteurs […] » (Editorial, p. 3).

     

    Un invité longuement interviewé, Jos Geysels, l’ancien Agalev (écolo flamand) qui inventa le « cordon sanitaire » en 1988, tape donc sur le même clou : « nous sommes menacés par le Covid-19, mais aussi par le virus de l’extrême droite » (p. 36).

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    Le Führer fut la première victime du virus coronavrant : il développa de vigoureux anticorps et lança la première offensive identitaire contre cet ennemi invisible du genre humain. Mais ses défenses immunitaires finirent par céder au co(munisto)vid(édumanité)-39/45 et il succomba, voici tout juste 75 ans…

     

    Paradoxalement, Wilfried a décidé de rompre unilatéralement ce fameux « cordon sanitaire » censé protéger de la contagion d’extrême droite, en proposant –grande première dans la presse francophone !– une interview de Tom Van Grieken,  président du Vlaams Belang. A nous, citoyens lambda, cela nous paraît relever de la banale honnêteté intellectuelle, mais la gazette explique ça de manière plus littéraire et même un tantinet dramatique, se donnant une allure quasi-héroïque : « aller à leur contact, les regarder droit dans les yeux, jusqu’à interroger leur leader actuel [Tom Van Grieken] en dérogeant aux habitudes de la presse francophone. Ne pas se donner bonne conscience en préférant ne pas voir et ne pas entendre. Brasser la matière. Enfiler les pourquoi, malgré la peur et l’aversion » !

     

    Mais que vient faire Léon Degrelle dans cette prétendue « analyse » du nationalisme flamand ? Mystère. Car ce n’est que fugacement que sa figure est évoquée dans le magazine.

     

    « Qu’est-ce qui faisait la force de Léon Degrelle ? Sa capacité oratoire. Ce type bouleversait les foules » (Marcel Cheron, un ancien écolo invité en compagnie de Geysels, p. 40).

    « Côté francophone, pas ou peu de présence [de l’extrême droite], localement et par éclipses. Tout y concourt : pas de leader (il faut remonter à l’avant-guerre, à Léon Degrelle) ; pas de parti organisé […] » (Paul Piret, ancien journaliste de Vers l’Avenir [attention de ne pas confondre avec le titre de l’hymne chanté par les rexistes à l’issue des meetings degrelliens !], p. 42).

     

    Ce n’est que dans l’article proposant de réparer l’injustice du tabou wallon sur la collaboration que l’évocation se fait plus détaillée. Cela fournira le prétexte pour évoquer « le roman noir des Wallons qui ont “fait avec les Boches” » (mais sans relayer les outrancières accusations de génocide portées par la télévision belge francophone, voir ce blog au 30 novembre 2019).

     

    L’occasion aussi de retomber dans la bonne vieille caricature, toute en habituelle et confortable raillerie :

    « Il fallait le voir, Léon, le beau Léon, déposer des bises sur les joues de ses anciens camarades du front de l’Est. Des hommes d’un âge avancé, souvent chauves. Des pères, des grands-pères, d’apparence on ne peut plus commune, droits comme des baïonnettes, attendant avec émotion leur tour pour une accolade privilégiée avec le patron. Filmées au caméscope en 1984 à Malaga, ces retrouvailles andalouses d’une grosse centaine d’anciens combattants de la 28e division SS “Wallonie” ont la couleur unique des réunions de famille. Les convives font cercle autour du patriarche, Léon Degrelle, l’homme de Bouillon, le fondateur de Rex, le suppôt d’Hitler. Les étreintes et les sourires matérialisent, en images, un fait historique souvent tu : la Wallonie connut d’autres réalités que la gloire de la résistance. »

     

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    Le 12 juin 1989 a marqué une date de joie ineffable dans la vie des anciens Bourguignons de la Légion Wallonie qui firent le voyage de Palma de Majorque : c’est là qu’avec émotion leur Chef Léon Degrelle, dernier Commandeur de la Sturmbrigade devenue Division Wallonie, put les revoir une ultime fois. Une médaille commémorative fut frappée pour l’occasion (sur fond rouge pour les Légionnaires, sur fond bleu pour la famille et les amis), reprenant l’insigne rexiste créé au printemps 1941 « Bravoure-Honneur-Fidélité » : le 16 octobre 1944, les Bourguignons furent autorisés par le Reichsführer Heinrich Himmler à le porter sur leur uniforme SS.

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    Il est de toute évidence encore prématuré pour qu’une publication telle que Wilfried puisse reconnaître que la Wallonie s’honora bien davantage de la réelle gloire militaire gagnée par l’héroïsme des Légionnaires wallons au Front de l’Est, cités à d’innombrables reprises à l’ordre du jour de l’armée et décorés des plus hautes distinctions militaires (dont trois chevaliers de la Croix de Fer : Léon Gillis, Jacques Leroy et Léon Degrelle, ce dernier étant l’un des huit titulaires étrangers des Feuilles de Chêne, l’un des 631 récipiendaires de l’Agrafe en or des Combats rapprochés, et le seul à avoir reçu ces décorations des mains mêmes du Chef de toutes les armées du Reich, Adolf Hitler, l’ayant fait venir à deux reprises en son Quartier-Général à bord de son avion personnel) !

     

    On pourrait certes sourire à l’évocation de cette réunion d’ « anciens combattants » pareille à tant d’autres, sauf que celle-ci, rassemblant les survivants du « mauvais côté », celui des vaincus, est historique car unique. Corrigeons donc les infos erronées de Wilfried (même si c’est le cadet de ses soucis).

     

    Cette rencontre exceptionnelle entre le Commandeur Léon Degrelle et une cinquantaine de ses courageux Bourguignons se tint en réalité le 12 juin 1989 à Palma de Majorque, dans la vaste propriété de l’ancien SS-Hauptsturmführer Jean Vermeire, organisateur de l’événement (à la gauche de Léon Degrelle, sur la photo du bas). On ne célébrait certes pas anticipativement le 45e anniversaire de la défaite de 1945 qui marqua la ruine de tous les empires européens ainsi que le déclin de l’homme blanc. Ces derniers survivants de la croisade pour l’Europe nouvelle, sa culture et sa civilisation entendaient plutôt honorer le centenaire de celui qui, acculé par les puissances de l’argent, appela au sursaut, ultime mais infortuné, des dernières forces vives de nos vieux pays.

     

    En fait, l’évocation de la figure emblématique de Léon Degrelle par Wilfried n’a d’autre rôle que d’attirer l’attention du lecteur francophone sur son objectif de déconsidérer les nationalistes flamands qui ne seraient jamais que les héritiers des collaborateurs flamands des nazis.

     

    Le problème étant que le seul Kollaborateur que les francophones connaissent n’est justement pas flamand puisqu’il s’agit de Léon Degrelle, il fallait bien partir de lui, et montrer la différence de la perception qui finit par s'établir entre Flamands et Wallons concernant la collaboration, due aux différences de configuration politique (influence plus déterminante de la gauche communiste et socialiste au sud du pays).

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    C’est bardé de vaccins (vi)russophages et muni d’un impressionnant équipement de protection (masque FFP1 expérimental, gants antiviraux, combinaison contre les agents infectieux et les poux, cagoule de protection contre les particules à communista-virus,…) que Léon Degrelle affronta l’infection bolchevique au Front de l’Est.

     

    Wilfried concède donc que pour la Flandre, il s’agissait d’ « une occasion pour assouvir son appétit indépendantiste », tandis qu’en Wallonie, Léon Degrelle, pour sa part, n'aurait réussi qu’à ruiner progressivement le rexisme qui ne répondait de toute façon qu’à « un large éventail de frustrations droitières », en « y incorporant idéaux fascistes et antisémites, jusqu’à proclamer, en 1943, l’appartenance de la Wallonie à la “germanité” » (p. 66).

     

    Mais réduire l’engagement rexiste ou légionnaire à des « frustrations droitières » éprouvées par « des commerçants qui ont perdu leurs clients » (voir ce blog au 23 février 2020), c’est la tarte à la crème des calomniateurs en chaussettes des héros offrant leur vie jusqu'aux derniers jours du Reich pour protéger leur peuple de la menace communiste; de même la reconnaissance du caractère germain des Wallons fut-elle bien antérieure à 1943 (voir ce blog, par exemple, au 10 décembre 2017 ou au 17 octobre 2018).

     

    Un des intérêts de cette enquête aura pourtant été de montrer l’inanité des récriminations des nationalistes linguistiques enrageant que la collaboration flamande soit toujours montée en épingle alors que la wallonne est passée sous silence, quasiment considérée comme un tabou (voir ce blog au 6 juillet 2019 et au 23 février 2020). Wilfried souligne en effet qu’en Wallonie, les comptes ont été réglés cruellement et de manière autrement expéditive qu’en Flandre : « En Wallonie, le collabo, dès la fin 1943, est considéré comme un paria, un traître abominable à abattre au coin d’une rue » (p. 67, voir à ce propos le témoignage de Victor Matthys sur ce blog au 7 juin 2018: c'est en réalité dès juin 1941, à la rupture du pacte germano-soviétique, que le parti communiste entreprit de faire régner un climat de guerre civile dans les pays occupés). Par la suite, le silence sur le sujet n’aurait reflété qu’une indifférence justifiée…

     

    En Flandre, par contre, « au sortir de la guerre, nombre de Flamands issus des zwarte nesten (les nids noirs, comme on appelle en néerlandais les familles de collaborateurs) pourront être absorbés, sans que cela fasse trop de vagues, par le CVP, le parti social-chrétien des futurs [Premiers ministres] Eyskens, Martens et Dehaene » (p. 67).

     

    Et Wilfried de s’efforcer de documenter cette sévérité de la répression wallonne, tout en se heurtant pour ce faire non seulement à la mort des survivants, mais aussi au silence tout aussi puissant de la honte sociale qui continue de régner dans leurs familles : il existe bien « un rapport mémoriel à la collaboration différent entre nord et sud du pays ».

     

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    En 1944, à Esneux, les résistants s’adonnent à leur occupation favorite : tondre les femmes trop belles, trop riches, trop distinguées pour eux… Ou qui eurent le tort de refuser leurs avances. (Wilfried, p. 77).

     

    C’est ainsi que les carabiniers d’Offenbach travaillant pour le compte du CEGESOMA avaient voulu enquêter (tellement tardivement !) sur « la transmission du récit dans les familles concernées par la collaboration […]. Nos collègues néerlandophones ont trouvé très facilement. Côté francophone, on a galéré comme pas possible […]. Contrairement à nos collègues néerlandophones, les gens qui répondaient à notre appel étaient très majoritairement des baby-boomers. Des enfants d’après la guerre. Nés quand les parents sont sortis de prison. On était confrontés à des personnes effrayées, honteuses. Ils ressentaient une angoisse, une peur par rapport à ce passé. Avec l’impression de ne pas pouvoir en parler » (p. 68).

     

    Voilà qui –au-delà de la non-publication du seul témoignage reçu (le nôtre ! voir ce blog au 18 février 2020)– explique aussi l’insuccès de l’appel de l’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke aux témoignages wallons sur la répression (voir ce blog au 6 juillet 2019).

     

    En attendant, Wilfried a pu rapporter quelques rares témoignages qui, toujours, vont dans le sens du lynchage bestial. Même en cas de « procès judiciaire », il fallait qu’il y ait flétrissure morale : « L’étude des procès des condamnées à mort par la justice belge après 1945 confirme que les accusations d’incivisme et d’infractions pénales sont inséparables, dans le cas des femmes, d’accusations morales. Diabolisées ou infantilisées, les inciviques sont aussi des perverses, des dangereuses et des intrigantes. » (p. 79).

     

    • « Prenons ce garde-chasse de Gembes, dans la commune voisine de Daverdisse. Il avait, sous la contrainte, organisé des traques de gibier pour le compte des Allemands. Sa fille de seize ans aurait, quant à elle, entretenu des rapports sexuels avec l’occupant. “Des résistants ont arrêté le garde-chasse et sa fille, ils les ont mis à la limite de deux communes, pour que les Allemands ne sachent pas dans laquelle se venger, et ils les ont tués. La fille et le père. Abattus froidement puis exhibés. » (p. 71)

     

    • « [La sœur de la grand-mère de Julie] âgée de 16 ans, vivant dans un village proche de la frontière française, elle s’était amourachée d’un soldat rexiste, probablement membre de la 28e division SS Wallonie […].On ne sait pas ce qu’il advint du jeune homme en question. L’adolescente, elle, prendra la Libération en plein visage : violée par des résistants, elle sera forcée à danser, croix gammée sur le dos, autour d’un feu de joie nourri du mobilier familial. La famille fuira le village jusqu’en terre bruxelloises, et l’on n’en parla plus. » (p. 72)

     

    • « On tond sans raison précise, ou pour les raisons les plus diverses. On tond “par contagion”. A Wavre, des femmes âgées sont tondues et forcées d’avaler leurs cheveux. A Villers-la-Ville, on tond les femmes de fermiers soupçonnés de s’être un peu trop enrichis. On tond les filles de cuisine du champ d’aviation de Beauvechain, employées par la Luftwaffe. A Arlon, on tond devant la gendarmerie. A Bertrix, devant la gare. A Durbuy, sur les marches de l’église. A Huy, six femmes entièrement dénudées sont tondues et contrainte de faire le salut hitlérien devant la foule. On tond des vieilles, des jeunes, quelques hommes à l’occasion, comme à Wervicq, près de la frontière française. » (p. 78)

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    Arrestation de « collaboratrices » à Mont-sur-Marchienne, en septembre 1944. Une de ces malheureuses, décrétée sans autre forme de procès « de mauvaise vie », a déjà été tondue. (Wilfried, p. 78)

     

    Wilfried souligne également, en ce qui concerne les différences d’approche de la collaboration en Flandre et en Wallonie, l’accueil systématiquement hystérique fait en communauté française aux multiples propositions de loi sur une amnistie que la Belgique est seule en Europe à avoir toujours refusée : « en Wallonie, la stigmatisation sans nuance des collaborateurs a disqualifié toute idée de pardon ou d’amnistie. » (p. 73).

     

    Et de rappeler l’attitude  inattendue –et donc singulièrement courageuse– de l’ancien ministre (socialiste) de la Justice Philippe Moureaux : « Retiré de la vie politique [depuis son échec aux élections communales de 2012 et les révélations sur la gestion économique et sociale désastreuse de sa commune ainsi que sa responsabilité dans le développement de la radicalisation islamiste à Molenbeek], ce dernier avait confié au Vif/L’Express [du 23 octobre 2014] avoir pratiqué, quand il était ministre de la Justice, de nombreuses mini-amnisties en régularisant les dossiers d’anciens collaborateurs. “Je disais aux conseillers de mon cabinet : surtout il ne faut pas que ça se sache. Je n’ai pas eu le courage d’assumer cette position. C’était de toute façon inaudible à l’époque, et ça l’est encore largement aujourd’hui. […] Il y a une grande faute de la société belge de ne pas avoir réussi à tourner la page. Amnistie, c’est un mot tout à fait recevable.” A l’époque, tous les dirigeants du PS avaient vertement condamné les propos de Philippe Moureaux. Comme si le Molenbeekois avait profané le sacré » (p. 73).

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    Philippe Moureaux, auteur de la loi belge « antiraciste », est ici caricaturé par Alidor (le « Jam » de Rex) en 1993 sous les traits hergéens de l’Agent 15 prêt à se verbaliser sous les traits de Flupke en train de peindre un slogan anti-flamand. La même schizophrénie dut affliger le ministre de la Justice amnistiant d’anciens Légionnaires et autres collaborateurs, tout en fulminant contre « les idées abominables qui ont mené à la catastrophe que l’on sait » (Le Vif, 23 octobre 2014).

     

    Nous craignons malheureusement que le magazine, aveuglé par son idéologie, ne tire pas les bonnes conclusions de son enquête sur les origines et les conséquences de la collaboration, même si son approche de la répression marque une singulière évolution (qui ne plaira sans doute pas à tous ses coreligionnaires).

     

    L’erreur est bien évidemment de poser le postulat que le nationalisme, ou le « fascisme », ou  l’ « extrême droite », ou tout ce que le politiquement correct y assimile, est une contagion, un virus néfaste, une peste et de ne pas voir qu’il est au contraire la seule réponse efficace au virus et à la peste de la société hypercapitaliste, servie de concert par la finance anonyme et l’internationalisme pseudo-socialiste.

     

    Sans doute est-il amusant, à propos de la pandémie du covid-19, d’évoquer le roman La Peste d’Albert Camus et d’y associer les sondages actuellement favorables au Vlaams Belang. Mais il aurait été bien plus pertinent de se rendre compte que la menace du coronavirus a mis en pleine lumière la perversité de l’idéologie mondialiste préconisant un gouvernement universel au seul service du capitalisme apatride. Alors que tout le monde a bien dû constater que, pour répondre efficacement à cette menace, il fallait restaurer les frontières nationales afin de contrôler les mouvements de populations, recouvrer sa souveraineté afin de protéger ses intérêts vitaux (en rapatriant, par exemple, les industries essentielles à la santé ou l’alimentation), réaffirmer la primauté du politique sur l’économique, c’est-à-dire du service et de la défense du peuple par rapport aux intérêts particuliers de la caste universaliste…

     

    Qui ne peut voir que tels étaient les objectifs de Léon Degrelle en proposant à son peuple une indispensable et salvatrice révolution des âmes, en organisant son offensive salutaire contre les banksters de la collusion politico-financière et en se lançant à corps perdu dans la croisade pour une Europe nouvelle libérée du bolchevisme international et de l’usure sans frontières ni limites ?

     

    Korbo Globaliser.jpgS’hypnotiser sur « le concept de cordon sanitaire » censé « éviter une contamination du reste du monde politique » revient à s’aveugler sur les vrais problèmes. D’autres en parlent certes mieux que nous. Aussi vous proposons-nous cette analyse, courte et lucide, de Michel Onfray, essayiste certes plus proche des cercles de Wilfried que des nôtres.

     

    « Le projet d’Europe de Jean Monnet, issu de la CIA, voulu par tous les hommes d’Etat au pouvoir depuis Mitterrand, en 1981, suppose des choses précises : supprimer la souveraineté nationale, détruire le pouvoir de l’Etat, afin de rayer de la carte la nation française et la République, obtenir ainsi une Europe que je dis “maastrichtienne”, qui fonctionne comme le premier rouage d’une machine qui entend produire à terme un Etat universel avec un gouvernement planétaire qui économiserait les peuples et imposerait, sur le principe saint-simonien, un gouvernement dit “de techniciens”, qui serait en fait celui du capitalisme planétaire. [Jacques] Attali a vanté les mérites des pandémies sous prétexte qu’elles contribueraient à rendre l’idée d’un gouvernement planétaire acceptable pour le commun des mortels. Je crains que, sur ce sujet comme sur le reste, Attali se trompe et que pareille pandémie démontre plutôt le contraire, à savoir la nécessité d’un retour de l’Etat protecteur, qui ferme les frontières, décide, active la police et l’armée pour imposer ses décisions : c’est le retour du souverainisme qui s’impose et non l’avènement du mondialisme. Le virus est mondialisé, mais la riposte médicale s’avère souverainiste : le mal est identifiable, le bien aussi. » (Valeurs actuelles, 26 mars 2020, p. 22).

     

    « Chercher à comprendre, sans relâche », comme l’affirme l’éditorialiste de Wilfried, c’est bien, mais en refusant de voir les évidences, c’est se condamner à « n’y voir plus rien, [même et surtout en gardant] les yeux ouverts dans le noir » !...

     

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