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Degrelle – Hergé, même combat ! (3)

Les « mensonges » de Degrelle

 

La démonstration de Tintin mon copain établissant la filiation évidente entre Léon Degrelle et le héros des jeunes de 7 à 77 ans est tellement flagrante et indiscutable que les « exégètes » en ont été réduits à couper les cheveux en quatre pour discréditer l’ouvrage, s’appuyant sur des détails intentionnellement mal interprétés et présentés comme des failles établissant la duperie, mais évitant l’essentiel qui est l’identité de pensée et d’idéal des deux amis. Passons-les en revue : ils ne sont pas nombreux.

 

1929 : la date polémique

Le voyage de Degrelle au Mexique (fin 1929-début 1930) n’a pu influencer la création de Tintin, qui date de janvier 1929.

Donnons donc une petite leçon de chronologie. C’est au tout début de janvier 1929 que Hergé (collaborant au Vingtième Siècle depuis octobre 1927) commença à imaginer le récit Au pays des Soviets, sur base du Moscou sans voiles publié en 1928 par l’ancien consul de Belgique en Russie, Joseph Douillet. Le livre venait de lui être confié par l’abbé Norbert Wallez dans ce but et, d’après Hergé, le canevas fut créé en moins d’une journée (Huibrecht Van Opstal, Tracé Hergé, p. 224 sv.). Léon Degrelle est, quant à lui, engagé en octobre 1928 et ses tout premiers articles concernant la persécution des catholiques mexicains sont déjà publiés dans le Vingtième Siècle les 26, 27, 28 octobre et 16 novembre 1928 (voir aussi sur ce sujet précis ce blog au 7 février 2019). C’est dès cette époque qu’il se lie d’amitié avec Hergé: « Georges Remi, le Hergé débutant, devint instantanément mon ami. » (Tintin, mon copain, p. 12).

 

ffffffffffffffff.JPGC’est dès le premier numéro de L’Avant-Garde (10 novembre 1927) dirigé par son ami Léon Degrelle, étudiant à l’Université Catholique de Louvain, que Hergé tint à prêter son concours : il donna son dessin La marche triomphale (publié le 30 mars 1924 dans Le Blé qui lève et signé « Remi ») pour illustrer le cortège des étudiants se rendant au meeting de l’Action Catholique de la Jeunesse Belge à Louvain.

 

 

 

Si donc Hergé a pu prendre Léon comme modèle physique et moral de son héros, ce n’est évidemment pas à cause du voyage au Mexique, mais grâce à une sympathie spontanée, née d’une séduction spirituelle et morale réciproque, renforcée encore par la hardiesse et la générosité des articles sur le Mexique.

 

Mais il y a plus ! Hergé lui-même donne explicitement raison à Degrelle dans une interview accordée à La Libre Belgique du 30 décembre 1975, citée dans Tintin, mon copain (p. 17): « J’ai découvert la bande dessinée grâce à... Léon Degrelle ! Celui-ci, en effet, était parti comme journaliste au Mexique et il envoyait au Vingtième Siècle, non seulement des chroniques personnelles, mais aussi des journaux locaux (pour situer l’atmosphère) dans lesquels paraissaient des bandes dessinées américaines. J’ai découvert ainsi mes premiers comics. »

 

Nous laisserons le captieux biographe Benoît Peeters prétendre réduire cette affirmation capitale du créateur de Tintin à une insignifiante « légende alimentée par Hergé » (Benoît Peeters, Hergé fils de Tintin, p. 66), sans d’ailleurs essayer d’en expliciter la cause, d’en préciser les raisons ou d’en justifier l’intérêt pour l’auteur. Nous noterons pour notre part que, pour Hergé, l’événement des bandes dessinées envoyées par Degrelle est tellement essentiel que, bouleversant la chronologie, il le situe même avant la publication de ses premiers dessins dans Le Vingtième Siècle !

 

C’est ainsi qu’il déclare à Numa Sadoul, dans les entretiens qu’il lui accorda en octobre 1971: « je découvrais –par l’intermédiaire de journaux mexicains !– les comics américains: “Bringing Up Father” (“La famille Illico”) par Geo Mac Manus, “Krazy Kat”, “The Katzenjammer Kids”, et bien d’autres... Pour donner une nouvelle vie à son journal, l’abbé Wallez eut alors l’idée de lancer un supplément hebdomadaire illustré pour enfants [...]. Dès le premier numéro, j’ai commencé à illustrer (de façon déplorable !) un récit fantaisiste mais consternant, œuvre d’un rédacteur du journal: Les aventures de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet. [...] C’est donc pour éviter d’illustrer un texte que je trouvais mortellement ennuyeux que j’ai créé “Tintin”. Et c’est là que, pour la première fois, comme dans les bandes dessinées américaines, le texte et l’image se sont mutuellement complétés pour former un langage nouveau. Le 10 janvier 1929, Tintin et Milou quittaient Bruxelles (sur le papier) à destination de la Russie bolchevique [...]. » (Numa Sadoul, Tintin et moi, pp. 32-33).

 

Alors ? Hergé est-il un menteur ? Degrelle n’aurait rien à voir avec la conception nouvelle de la bande dessinée qu’il développe ??? Léon est tellement consubstantiel à Tintin que Hergé n’imagine même pas, cinquante ans plus tard, de les dissocier, même au prix d’un anachronisme !

 

Le modèle de Milou, c’est le chien d’Adolf Hitler !

L’affirmation, il est vrai, a de quoi estomaquer ! Non seulement Tintin, c’est Degrelle, mais Milou serait le clebs de Hitler ?!!! Ça, c’est trop fort ! Je dirais même plus, c’est plus fort que du Roquefort !

 

Mais est-ce tellement extravagant ? Que dit précisément Léon Degrelle ?

 

« Georges et moi avions déniché, absolument par hasard, sur une vieille photo datant des tranchées de la Première Guerre Mondiale, un gentil quadrupède à l’allure pré-milounesque. Hergé, qui cherchait pour ses B.D. un petit chien ou l’autre parmi des millions d’autres chiens blancs et futés, fut frappé par cette image imprévue. Le petit chien blanc de la photo dressait son nez fureteur aux pieds de quelques soldats allemands, plutôt dépenaillés. C’est à cause d’un de ces soldats que ladite photo avait été publiée, dix ans après, par l’hebdomadaire que nous feuilletions. » (Tintin mon copain, p. 16)

 

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Il existe trois photos du Gefreiter Hitler, pendant la Première Guerre mondiale, avec son fox-terrier qu’il baptisa fatalement «Foxl», échappé des tranchées anglaises en poursuivant un rat. Ces photos abondamment publiées dès l’entrée en politique de celui qui devint Chancelier d’Allemagne –et probablement dès 1928, voir ci-après–, furent retrouvées avec plaisir par le Führer lors de ses deux visites-pèlerinages au Front des Flandres en juin 1940 : elles avaient été découpées et encadrées par le propriétaire de la maison dans le jardin de laquelle elles avaient été prises, en mai 1916… On reconnaît le soldat de première classe Hitler parmi ses compagnons ; son calot affiche la cocarde bavaroise sur le bandeau et celle du Reich sur le dessus; il porte surtout au troisième bouton de sa vareuse feldgrau le ruban de la Croix de Fer de Seconde classe qu’il obtint dès le 2 décembre 1914 (il recevra la Croix de Fer de Première classe le 4 août 1918).

 

Que pouvons-nous retenir de ce récit ?

  - Hergé cherche l’inspiration pour un petit chien blanc futé

  - Il feuillette un hebdomadaire

  - Nous sommes « dix ans après » la Première Guerre Mondiale

  - La photo avec « le petit chien blanc » est publiée «à cause d’un de ces soldats »  allemands

 

Si nous sommes « dix ans après » la Première Guerre Mondiale, nous devons nous situer quelque temps avant le mois de novembre 1928, dixième anniversaire du 11 novembre 1918, marquant l’Armistice de la Première Guerre Mondiale. Hergé ne publiera Tintin chez les Soviets où apparaît nommément Milou qu’à partir du 10 janvier 1929. Or que découvrons-nous dans sa BD précédant immédiatement le premier Tintin ? Des essais de petits chiens dans la série L’extraordinaire aventure de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, publiée à partir du 1er novembre 1928 dans Le Petit Vingtième. Nous y voyons dès la deuxième page, deux petits chiens anonymes : un chien de rue (tacheté de noir sur les yeux, le dos, la cuisse et le bout des pattes) et un fox-terrier tout blanc. On les retrouve encore alternativement en pages 3, 4, et 5, mais c’est le fox-terrier qui semble l’emporter par son empathie avec son maître Nénesse (courant et pleurant avec lui, s’interrogeant sur son comportement). C’est bien lui qui a l’air le plus futé.

 

Le 28 décembre 1928, le choix du petit chien futé semble définitivement arrêté : ce sera un fox-terrier blanc, héros principal de « La Noël du petit enfant sage » publié dans Le Sifflet. Ne portant pas encore de nom, il soliloque, réfléchit, s’invente des excuses et commet l’irréparable en mangeant le pain d’épices du Père Noël et en le remplaçant par son « besoin urgent » ! (les illustrations appuyant ce raisonnement sont visibles dans Huibrecht Van Opstal, Tracé Hergé, pp. 220 et 223).

 

Foxl, l’inséparable « Milou » d’Adolf Hitler

 

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« C’est en janvier 1915 que je mis la main sur Foxl. Il était en train de poursuivre un rat qui avait sauté dans notre tranchée. Il s’est débattu, essayant de me mordre, mais je n’ai pas lâché prise. Je l’ai ramené avec moi en arrière. Il tentait constamment de s’enfuir. Avec une patience exemplaire (il ne comprenait pas un mot d’allemand), je l’ai peu à peu habitué à moi. Au début, je ne lui donnais que des biscuits et du chocolat (il avait pris ses habitudes chez les Anglais qui étaient mieux nourris que nous). Puis je me mis à le dresser. Il ne me quittait pas d’une semelle. A ce moment-là, mes camarades ne voulaient pas entendre parler de lui. Non seulement j’avais de la sympathie pour cette bête, mais cela m’intéressait d’étudier ses réactions. J’ai fini par tout lui apprendre : sauter des obstacles, grimper à une échelle, en redescendre. L’essentiel est qu’un chien dorme toujours aux côtés de son maître. Quand je devais monter en ligne et que ça tapait dur, je l’attachais dans la tranchée. Mes camarades me disaient qu’il ne s’intéressait à personne durant mon absence. Même de loin, il me reconnaissait. Quel déchaînement d’enthousiasme en mon honneur ! Sa plus grande joie, c’était la chasse aux rats. Nous l’avions appelé Foxl. Il a fait toute la Somme, la bataille d’Arras. Il n’était pas du tout impressionnable. Lorsque je fus blessé, c’est Karl Lanzhammer qui prit soin de lui. Lors de mon retour, il se jeta sur moi avec frénésie. […]

C’était une brave bête. Quand je mangeais, il était assis près de moi et suivait des yeux mon manège. Si à la cinquième ou sixième bouchée, je ne lui avais rien donné, il se dressait sur son séant et me regardait avec l’air de dire : Et moi, ne suis-je pas là ? C’est fou ce que j’ai aimé cette bête. Personne ne pouvait me toucher sans qu’aussitôt Foxl ne devînt furieux. Il ne suivait que moi. Quand vint la guerre des gaz, je ne pus continuer à l’emmener en première ligne. Ce sont mes camarades qui lui donnaient à manger. Quand je rentrais après deux jours d’absence, il ne voulait plus me quitter. Tout le monde, dans la tranchée, l’aimait. Pendant les marches, il courait autour de nous, observant tout, ne perdant pas un détail. Je partageais tout avec lui. Le soir, il se couchait près de moi. »

(Adolf Hitler, Libres propos sur la guerre et la paix, pp. 226-227)

 

Le chien blanc de l’hebdomadaire feuilleté par hasard en 1928 a attiré l’attention de Léon et de Hergé par sa présence amicale (il « dressait son nez fureteur ») à la limite de l’incongruité (« image imprévue ») parmi des soldats allemands qui faisaient pitié (« plutôt dépenaillés »). Il présentait aussi une petite tache sombre sur l’œil et l’oreille (comme dans Flup, Nénesse,…). Mais c’est un chien immaculé (sorte de compromis entre le chien de la photo de Hitler et les essais de Flup, Nénesse,…) qui est alors prêt à entrer dans l’immortalité des aventures de Tintin.

 

Le déclic provoqué par la photo de Hitler est-il donc tellement invraisemblable ?

 

Cela ressortirait-il à la fabulation qu’un illustré ait publié des photos d’un certain Adolf Hitler n’arrêtant pas de faire parler de lui : auteur du putsch de Munich le 9 novembre 1923 et arrêté le 11, jour du cinquième anniversaire de l’armistice, il est condamné à cinq ans de détention, est libéré de la prison de Landsberg fin décembre 1924, reconstitue la NSDAP en février 1925, réorganise en 1926 la SS et lui confie le « Drapeau du Sang » du Putsch de Munich, en même temps qu’il rassemble la jeunesse dans la Hitlerjugend, enracine les congrès du parti dans la cité médiévale de Nuremberg en 1927 et envoie douze députés au Reichstag le 6 mai 1928…

 

C’est ainsi, nous dit Léon Degrelle, qu’un hebdomadaire choisit de publier cette photo de soldats allemands pour le dixième anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale (11 novembre 1918) parce qu’on y reconnaissait Adolf Hitler (« C’est à cause d’un de ces soldats que ladite photo avait été publiée »).

 

Et c’est aussi ce que nous confirme le journal de Franz Hailer (1886-1969, pilote de reconnaissance aérienne durant la Première Guerre mondiale) qui put accompagner Adolf Hitler le 25 juin 1940 lorsqu’il retrouva ses cantonnements et les champs de bataille des Flandres de 1915-1916.

 

« A Fournes-en-Weppe, les voitures firent halte dans la rue Faidherbe, où les hommes sortirent et suivirent le Führer vers le bureau de perception. En 1914-1918, ce vaste bâtiment abritait une infirmerie allemande. Selon Franz Hailer, Hitler ouvrit la porte aussi naturellement qu’il le faisait il y a vingt-quatre ans. Après quelque temps, il ressortit avec un large sourire et montra à tout le monde une photo de guerre, qui avait été depuis alors souvent publiée et qui le montre en compagnie de six autres collègues estafettes. Sur le cadre où la photo avait été insérée, trônait en belles lettres capitales françaises : “Cette photo d’Adolf Hitler a été prise le 24 avril 1916 dans notre maison”. Parmi les nombreux clichés de la visite de Hitler à Fournes, il y en a en effet un qui montre la photo en question de l’estafette Hitler. Mais ce n’est pas Hitler qui présente la photo encadrée à l’un des photographes allemands, mais un Français. Cet homme, c’est Louis Guichard, le percepteur local de 1940, et il se trouve à l’arrière de son bureau. » (Siegfried Debaeke, Hitler in Vlaanderen, p. 127).

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Adolf Hitler se rend dans le jardin du percepteur des impôts de Fournes-en-Weppe, le 26 juin 1940. Par le suite, le percepteur Louis Guichard est tout fier de présenter au photographe Heinrich Hoffmann le témoignage de la présence du Führer chez lui, vingt-quatre ans auparavant !

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La polémique pour savoir qui sortit « vraiment » cette photo du bureau de perception ne présente aucun intérêt : comme si Adolf Hitler n’aurait pas été heureux de trouver là cette photo et de la montrer à ses anciens compagnons du Front qui l’accompagnaient, parmi lesquels Ernst Schmidt et Anton Bachmann pouvaient se reconnaître. Et comme si le photographe officiel du Führer, Heinrich Hoffmann qui était également présent, n’aurait pas pu demander au propriétaire de la maison de bien vouloir encore lui montrer ce cadre qui avait attiré l’attention du Führer.

 

Ce que nous retiendrons surtout, c’est que le journal de Franz Hailer auquel Siegfried Debaecke a eu accès confirme que les photos d’Adolf Hitler sur le front de la Première Guerre mondiale ont connu diverses publications, y compris aussi vraisemblablement dans la presse française, permettant à Louis Guichard reconnaissant sa propriété de les découper et de les encadrer. Figuraient-elles dans un magazine français célébrant le dixième anniversaire de l’Armistice ? Le magazine que Léon Degrelle et Hergé ont pu feuilleter en novembre 1928, époque où le dessinateur concevait son héros Tintin et son inséparable compagnon Milou ? Voilà qui n'est certainement pas à exclure.

 

Et pour prévenir la remarque que le chien de Hitler n’est pas de la « pure » race de Milou qu’on présente comme « fox-terrier », nous évoquerons à nouveau le témoignage de Hergé. Il concéda, en effet, dans l’émission sur les animaux Trente millions d’Amis (diffusée le 29 juillet 1978 sur la première chaîne de la télévision française) :« Milou est d’une race qui est approximativement le fox à poils durs. Un peu bâtard tout de même » (nous soulignons)…

 

En tout cas, on comprendra maintenant très bien, comme le rappelle Léon Degrelle, qu’après-guerre, lorsqu’on l’interrogeait sur l’origine de Milou, Hergé répondait évasivement (et prudemment !) : « Milou ? Je ne me souviens vraiment plus d’où il est sorti » !... (Tintin mon copain, p. 16)

 

23 Hitler Culotte Golf +Muck.jpeg« Staubele, notre nouveau chien Schnauzer [espèce de terrier bavarois] que mère avait offert à notre père pour son anniversaire, nous était tout dévoué, nous pouvions le gronder, le chasser, mais il n’aimait pas les étrangers, et il nous fallait veiller sur lui très attentivement lorsque Wahnfried était plein d’invités. Le seul nouveau venu que Staubele admit jamais et auquel il témoigna immédiatement son amitié fut Hitler. La première fois que Wolf [surnom d’Adolf Hitler qu’utilisaient ses intimes] vint nous voir après l’acquisition de Staubele, le chien, dès qu’il l’aperçut, courut à lui, fourra son museau dans ses mains et ne quitta pas Hitler tant que dura la visite du Führer. En cela notre chien ressemblait à tous ceux qui lui succédèrent à Wahnfried. C’étaient de grandes bêtes farouches qui ne s’approchaient jamais de personne en dehors des membres de la famille, mais, tout de suite, ils se prenaient d’affection pour Hitler. » (Friedlind Wagner,  Héritage de feu, pp. 50-51).

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Cette photo, prise en bordure du petit aérodrome du GQG d’Adolf Hitler en Belgique, illustre parfaitement le récit de la petite-fille de Richard Wagner : qui est ce chien tranquillement étendu sur le banc de repos du Führer qui le couve du regard, pendant que le ministre des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, semble se demander s’il n’est pas de trop ? D’après ce que la secrétaire personnelle d’Adolf Hitler, Gerda Christian, confia à René Mathot en 1978, ce fox-terrier avait été oublié ou abandonné par ses propriétaires lors de l’évacuation des 117 habitants de Brûly-de-Pesche ordonnée le 26 mai 1940 et effectuée deux jours plus tard (jour de la capitulation du roi Léopold III). Ce village du sud de la Belgique était destiné à devenir la Wolfsschlucht («Ravin du Loup»), le Grand Quartier Général d’Adolf Hitler pour la campagne de France. René Mathot a ainsi publié une (fort mauvaise) photo (René Mathot, Au Ravin du Loup, p. 164) où l’on aperçoit les secrétaires personnelles Gerda Christian et Christa Schröder face au Führer : à leurs pieds, alerte et les sens en éveil, le chien n’a d’yeux que pour lui, attendant visiblement quelque intervention de sa part : ce Milou, fox terrier belge, est bien le cousin de Foxl, le terrier anglais, de Staubele, le terrier bavarois, et de Muck, le berger allemand !...

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A suivre

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