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palmnicken

  • « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis… »

    À propos d’allégations inattendues contre la Légion Wallonie et Léon Degrelle

     

    Herbert Otto Gille, Heinrich Himmler & Leon Degrelle.jpgPrésentant la dernière publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle, nous nous sommes permis de remettre les choses au point concernant la relation entre Heinrich Himmler, les Légionnaires wallons et Léon Degrelle (voir ce blog au 23 janvier 2020).

     

    Cela n’a visiblement pas plu à tout le monde. En tout cas, pas à un lecteur nous reprochant de « cracher dans la soupe » en « attaquant des amis irréprochables ».

     

    Outre que nous n’avons pas eu la volonté (ni l’impression) d’avoir attaqué qui que ce soit en rétablissant la vérité historique, nous avons toujours dit –dans cet article également– tout le bien que nous pensions de l’excellence du travail de documentation du Cercle des Amis de Léon Degrelle dont aucun degrellien ne voudrait se passer, tellement ses renseignements tendent à l’exhaustivité (voir ce blog aux 26 juin 2016, 13 avril et 26 mai 2017, 3 octobre et 13 novembre 2018, 20 février et 25 mai 2019). Et ce n’est certainement pas cette courte mise au point qui nous empêchera de toujours –et vivement !– conseiller à tous nos lecteurs de s’affilier au Cercle et de bénéficier de ses recensions. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille abdiquer tout esprit critique et prendre tout pour argent comptant.

     

    En effet, tout le monde commet des erreurs, à commencer par nous-mêmes. Et nous ne sommes jamais aussi heureux qu’en corrigeant nos informations lorsqu’on nous en établit l’inexactitude. Comme quoi, ce n’est pas nécessairement la personnalité de l’auteur, le sérieux ou les liens de sympathie politique des éditeurs qui garantissent la pertinence des textes concernant Léon Degrelle, le mouvement rexiste ou l’épopée des Volontaires wallons au Front de l’Est.

     

    Si donc on se méfiera –par expérience et, finalement, par habitude– de tout ce qui provient de la mouvance politiquement correcte du CEGESOMA (bref, tous les auteurs publiés par les prétendues grandes maisons d’édition), ce n’est pas parce que l’auteur du malheureux Degrelle, qui suis-je ? s’appelle Francis Bergeron, est rédac-chef de Présent et auteur de best-sellers (dont les livres sur Hergé destinés à surfer sur le succès du Tintin de Spielberg) que nous aurions dû nous priver de relever les innombrables erreurs et insinuations malveillantes dans sa biographie de Léon Degrelle, visiblement écrite à contrecœur (voir ce blog au 1er février 2016 et dix-huit articles à partir du 30 avril 2016).

     

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    Dans cet ouvrage de commande, j’ai eu peur de décevoir les thuriféraires de Léon Degrelle et de ne pas trouver le plaisir de vivre à travers lui. (Francis Bergeron, pp.8-9)

     

    De même, ce n’est pas parce que Paul-André Delorme a signé son déplorable article dans Rivarol que nous devions passer ses bévues sous silence (voir ce blog au 13, 20, 29 mai et 21 juin 2018).

     

    Et nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet car nous hésitons encore à mettre en ligne la critique que nous avons envoyée à nos membres (feuille de contact n° 99) sur les deux premiers volumes consacrés à la Légion Wallonie, par André Liénard aux prestigieuses éditions Heimdal (un troisième tome est annoncé). La richesse et l’abondance de l’iconographie, son caractère original et souvent inédit n’occultent malheureusement pas les innombrables erreurs de dates ou de noms, les détournements de documentation, ni les scandaleux commentaires (se voulant sans doute « politiquement corrects ») accompagnant la présentation des organisations rexistes, certains faits d’armes des Légionnaires ou la personnalité de Léon Degrelle, sans parler de l’indigence du style, de la langue et de l’orthographe…

     

    Mais il y a bien pire que cela : le péché contre l’esprit, c’est-à-dire la négation de l’évidence, le refus de la vérité, l’affirmation du mensonge pour rester dans le confort de ses postulats idéologiques.

     

    C’est ce que nous vérifions tous les jours dans les évocations permanentes de l’histoire travestie du IIIe Reich voué à l’anathème universel. Mais c’est aussi ce qu’on doit constater de la part de certains « amis » dont l’aveuglement dogmatique fait cruellement pitié.

     

    Nous venons de publier (voir ce blog au 18 février 2020) le témoignage d’un membre de la famille Lambert dont toute la parenté fut victime de la répression épuratrice de la « justice » des vainqueurs « démocratiques » de 1945. Ce témoignage fut écrit à l’invitation de l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke qui affirmait vouloir documenter –également du côté wallon– ce que fut vraiment ladite « épuration », à l’occasion du 75e anniversaire de la « Libération » (voir ce blog au 6 juillet 2019). Envoyé dans les semaines qui suivirent à la rédaction, ce texte ne fut jamais pris en compte et, comme nous l’avons dit, ne fut jamais publié (voir ce blog au 22 octobre 2019). A ce moment, nous ne nous sommes pas formalisés outre mesure, regrettant quand même que cette indifférence puisse avoir pour conséquence de justifier la précédente observation de ce magazine destiné «aux personnes de bon cœur et sale caractère » (sous-titre du périodique) selon laquelle on fait volontiers semblant, « du côté wallon, qu’il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. »

     

    Mais nous devons bien finir par comprendre que, pour nos « amis », le problème ne se situe pas tant entre « résistants » et « collabos » qu’entre Wallons et Flamands. A preuve, la réaction du Pallieterke à l’épisode scandaleux de l’accusation de génocide portée par la RTBF et le CEGESOMA au Journal télévisé du 26 novembre 2019 à l’encontre des Légionnaires wallons du Front de l’Est, prétendument coupables d’un massacre sur la plage de Palmnicken (voir ce blog au 30 novembre 2019) : il est révélateur et sidérant de devoir constater que la gazette au nationalisme réducteur se réjouit que soient enfin dénoncés les « Wallons collaborateurs » et qu’ils soient surtout voués aux gémonies.

    Léon Pallieterke.jpg

    « Le deuxième front de Léon Degrelle » (‘t Pallieterke, 1946 et 2019)

     

    En effet, dès après la diffusion de l’infâme émission de la télévision belge de service public, ‘t Pallieterke n’a pas caché sa satisfaction sous le titre Le tabou permanent de la collaboration : « Un reportage de la RTBF nous apprend que les Légionnaires wallons du Front de l’Est ont participé au massacre de 6000 femmes juives en Prusse orientale. La nouvelle a provoqué un sentiment de malaise en Wallonie. En effet, il y plane encore toujours un vrai tabou concernant son passé collaborationniste. Mais la recherche, illustrée par ce reportage, démantèle toujours davantage le mythe du “résistant wallon opposé au collaborateur flamand”. »

     

    Ce n’est pas la première fois que l’auteur (maigre consolation : il se cache sous le pseudonyme « Picard » et heureusement pas « Bourguignon » !) dénonce ce prétendu mythe : voilà quatre ans, par exemple, il se plaignait de ce que la presse francophone ne ressorte Léon Degrelle que pour emm… les Flamands : il n’aurait été que le seul kollabo wallon alors que les Flamands l’auraient tous été ! (voir ce blog au 10 juin 2016).

     

    Aujourd’hui, la seule chose qui intéresse ce faux Picard-vrai Judas, c’est que, parmi les coupables présumés du crime de Palmnicken, « il n’y avait pas seulement des Flamands. Faux ! Le sinistre groupe comptait également plusieurs collaborateurs wallons. […] Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités. » Sans manifester le moindre esprit critique, sans entendre (car c’était pourtant dit) qu’il n’existe pas la moindre preuve contre les Légionnaires wallons (ni flamands d’ailleurs), le nationaliste bêtement linguistique régurgite la leçon avidement avalée auprès du media menteur : les Légionnaires wallons se sont rendus coupables du crime abominable d’avoir massacré des femmes sans défense, juives qui plus est !...

     

    Scènes de massacres perpétrés par les Légionnaires Wallons au Front de l’Est

    Albert Lassois.JPG

    Ce Légionnaire wallon est accueilli comme un membre de la famille dans l’isba d’une villageoise russe.

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    Un Légionnaire wallon monte la garde à l’entrée d’un village russe, accompagné des enfants du village et d’une maman.

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    Pendant la Vormarsch, des Légionnaires wallons sont désaltérés par une villageoise russe et son enfant.

    Repas avec enfants russes (Fernand Kaisergruber).JPG

    Des Légionnaires wallons partagent leur repas avec des enfants russes.

     

    Evacuation Filles russes 1942.JPG

    Un convoi de jeunes filles en route vers une plage de massacre de la mer Baltique ? Non, ce train d’évacuation des enfants russes hors des zones de combat de Slaviansk (juin 1942) croise un contingent de Légionnaires wallons, toujours prompts à engager la conversation. Mais ce train avec ses wagons de marchandises n’évoquent-ils pas plutôt les déportations ? Peut-être, mais ils servaient aussi au transport des troupes, dont les Légionnaires wallons…

    Convoi Légionnaires 2e dr. Vermeire, 3e Delattre Emile, 6e Lelièvre.JPG

     

    Nous avons bien entendu immédiatement réagi par un courrier renvoyant à notre analyse exhaustive de cette méchante opération de calomnie sur notre blog (voir au 30 novembre 2019) : « Nous devons constater que Picard n’a pas regardé avec suffisamment d’attention le programme de la RTBF. En effet, même si les producteurs ont voulu donner l’impression que les combattants au Front de l’Est, de Flandre et surtout de Wallonie, ont commis le massacre de Palmnicken, ils ont quand même dû admettre que les Volontaires wallons de la Légion Wallonie ne se trouvaient pas à l’endroit où fut commis le crime ! Il n’y avait, à ce qu’il semble, que des membres de l’Organisation Todt. « On sait qu’à ce moment-là, la division SS Wallonie n’est pas dans ce quartier-là de la Prusse orientale. Elle est un peu plus au sud », convint le réalisateur Gérald Vandenberghe. Comment Picard peut-il alors se permettre d’écrire : « Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités»? […]

    Pour conclure, nous voudrions encore ajouter que pareil sujet ne pose pas tant un problème linguistique ou communautaire (le mythe des Wallons résistants face aux Flamands collaborateurs) mais relève bien de l’idéologie : ceux qui ont choisi le camp de l’Europe Nouvelle ne peuvent qu’être ontologiquement, intrinsèquement des bandits et des criminels à partir du moment où ils ont choisi de se battre contre la ploutocratie et le bolchevisme. Voilà pourquoi, Wallons aussi bien que Flamands, ils doivent être coupables de crimes de guerre et/ou (de préférence « et ») de crimes contre l’humanité. »

     

    Las ! Si notre lettre fut publiée, ce le fut sans en tenir aucunement compte : dans le même numéro, Picard enfonçait toujours consciencieusement son clou « communautaire », reprenant ses litanies de 2016 : les Wallons font tout pour préserver le tabou de la collaboration en Wallonie. A preuve, l’Encyclopédie de De Bruyne n’aurait pas été suffisamment commentée dans les plus importants journaux francophones, n’a d’ailleurs pas été publiée par un « grand » éditeur et ne constitue qu’une version expurgée à destination du grand public au prétexte de la « protection de la vie privée » (nous avons été les premiers à regretter ce point, en plus de bien plus graves insuffisances, voir ce blog au 23 mars 2017). D’ailleurs, « les publications sur la collaboration wallonne ou francophone n’ont rien de comparable avec les flamandes ». La preuve en est que « une des rares et brillantes études francophones sur la collaboration, Ils ont pris les armes pour Hitler, publiée par Flore Plisnier voilà dix ans, n’a reçu, sans surprise, que peu d’attention du côté francophone ».

     

    Ce livre, publié sous les auspices du CEGESOMA (à prendre donc avec de longues pincettes !) entend en effet criminaliser les collaborateurs francophones coupables d’avoir créé un climat de guerre civile en se défendant, – mais pas avant 1944 ! (voir ce blog au 7 juin 2018)–, contre les innombrables assassinats de la résistance communiste qui répondit « à partir de juin 1941 à l’appel du Kremlin de mener le combat à l’arrière du front allemand » (p. 14). Sans surprise non plus, cette Plisnier cégésomesque ne manque pas, comme tous ses congénères charlatans, d’essayer de déconsidérer Léon Degrelle, « un aventurier solitaire à la recherche de miettes de prestige et de pouvoir dans un Reich de plus en plus décadent » (p. 93) !...

     

    C’est en s’appuyant sur cette « brillante étude francophone » que Picard dénonce la «guerre civile» initiée par les rexistes qui y voyaient « l’occasion de commettre des crimes de droit commun (agressions, vols,…) » ! C’est également sa référence pour affirmer qu’il n’était plus question du « moindre idéalisme » dans l’engagement, au cours des derniers mois de la guerre, des nombreux Légionnaires pour l’enfer du Front de l’Est : «  C’était des gens qui voulaient échapper au travail obligatoire, des commerçants qui avaient perdu leurs clients et des gens du bas de l’échelle sociale. »

     

    Bref, de parfaits suicidaires alors ? Non, affirme Picard, encore plus crapuleux que les menteurs officiels : ces pouilleux « sans-dents » ne se sont engagés qu’afin de perpétrer les forfaits les plus atroces : « Pour eux, commettre des crimes, au Front de l’Est ou au front de la collaboration intérieure, c’était la chose la plus normale du monde » !!!

     

    Oh oui ! Mon Dieu, protégez-moi de pareils « amis »…

     

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    Les derniers Volontaires wallons au Front de l’Est ? Pour « Picard », un ramassis de clochards assoiffés de sang !

    Reprendre à son compte la désinformation d’un média politiquement correct francophone ne dérange pas le nationaliste linguistique flamand dans la mesure où il peut y trouver et reprendre de quoi alimenter son fantasme communautaire : s’il est convenu que les Flamands furent des collabos criminels, alors, quelle joie d’apprendre aujourd’hui qu’on puisse accuser les Wallons de l’avoir été tout autant. Sauf que ce que la télévision francophone veut dire (et que le pseudo-nationaliste ne comprend pas), c’est : tous les collaborateurs –peu importe qu’ils soient Flamands ou Wallons– sont des salauds qu’il faut dénoncer sans cesse « afin que cela ne se reproduise plus ». Car ce qui fera toujours peur aux imposteurs qui nous gouvernent, c’est justement ce « cela » : l’idéal solaire et pur de l’Ordre Nouveau pour lequel les jeunes Européens (en ce compris les Flamands et les Wallons) n’ont pas hésité à offrir leur vie !

  • « Les Légionnaires wallons du Front de l’Est ? Des criminels de guerre ! C’est historique ! »

     

    L’art de la calomnie selon la RTBF et le CEGESOMA

     

    Nous avons évoqué naguère la probabilité, ou plutôt la certitude, que la célébration de la « Libération » de la Belgique à l’occasion de son 75e anniversaire signifierait le silence absolu sur la bestialité des crimes qui l’accompagnèrent sous la dénomination euphémique « épuration » (voir ce blog au 6 juillet 2019).

     

    Mais c’était encore mal connaître l’inextinguible haine des vainqueurs prétendument démocrates contre ceux qui ont malheureusement failli dans l’ultime tentative de nous en libérer. Et pourtant, nous ne savons que trop bien que pour eux, il n’y aura jamais de fin. Ils ont déjà protégé le mensonge qui fonde leur société mortifère par les lois les plus invraisemblablement iniques et jamais ils ne s’arrêteront. Regardez comment ils détruisent l’Europe en favorisant son invasion par les migrants de n’importe quel horizon, en détruisant la famille traditionnelle par l’exaltation de toutes les perversions dissimulées sous toutes les lettres de l’alphabet, en travestissant l’assassinat de fœtus parfaitement constitués en secours à la détresse psychologique des femmes, en ruinant l’économie et l’agriculture locales au nom de la mondialisation sorosienne, etc.

     

    Par la déculturation aussi : revenons donc vite à notre sujet. Cela fait longtemps que nos élites de l’université, des écoles, de la presse ont entrepris de réécrire l’histoire ; aujourd’hui, c’est aux héros du Front de l’Est qu’ils ont décidé de s’en prendre (c'est maintenant plus facile : ils ne se défendront plus puisqu'ils ont quasiment tous disparu !), en les présentant pour ce qu’ils voudraient qu’ils soient : des criminels de guerre, des génocidaires, des coupables de crimes contre l’humanité.

     

    Un premier pas vient d’être franchi par la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) au détour de la présentation d’une séquence du journal télévisé vespéral, « Mon père était un SS wallon » (26 novembre 2019).

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    La préposée au JT de 19h30 : « Les Légionnaires wallons au Front de l’Est ont massacré des juifs. C’est un fait historique. »

    Des preuves du massacre de juifs par des Légionnaires wallons à Palmnicken ?

     

    La speakerine de service présente le reportage comme une évidence formellement établie: « Place à présent à une enquête inédite dans ce journal. Sur les traces de combattants wallons pendant la Seconde Guerre mondiale, des hommes qui se sont engagés aux côtés des forces nazies et qui ont, avec elles, perpétré au moins un massacre. C’est un fait historique. Pourtant aucun Wallon n’a jamais dû répondre de pareil crime devant la justice. L’enquête menée par Gérald Vandenberghe commence avec une rencontre et, attention, le récit est dur, très dur. »

     

    Le reportage montre « Antoine », se présentant comme le fils d’un Légionnaire wallon et s’interrogeant sur le passé de son père : « Je voudrais savoir si à un moment ou un autre, il aurait pu commettre des crimes de guerre. » Or, justement, un « historien flamand qui s’est intéressé à la collaboration militaire flamande sur le Front de l’Est » raconte au journaliste qu’en « Janvier 1945. […] A Stutthof, les gardiens SS du camp de concentration ont reçu l’ordre d’éliminer les 6000 femmes juives qui y sont détenues. Ils partent à pied vers la ville de Königsberg, une centaine de kilomètres plus loin. Puis vers le village de Palmnicken, sur la mer Baltique. C’est une marche de la mort. » Et l’historien d’ajouter : « Oui, mais attendez, il n’y a pas que des Flamands, il y a aussi évidemment des Wallons. »

     

    Pour l’aider à trouver des réponses à ses interrogations angoissantes, « Antoine a fait le voyage en Russie avec nous. Les Wallons qui ont commis un crime contre l’humanité à Palmnicken ont le même parcours que son père. Ils lui ressemblent. Aurait-il été capable de faire la même chose ? » C’est ainsi qu’ils rencontrent un providentiel journaliste russe qui enquête sur ce massacre depuis 20 ans : « Il va nous remettre un document crucial pour notre enquête. Un dossier de 1600 pages rédigées par des juges allemands dans les années soixante. Il confirme la présence de tueurs wallons. »

     

    « “Des enquêteurs ont interrogé des survivantes en Israël après la guerre. Elles ont dit que ceux qui ont tiré parlaient allemand, russe, lituanien, mais aussi français et flamand. Pour nous, c’était incroyable. Il était bien indiqué dans ces documents officiels que des Belges, des Wallons, ont participé au massacre.” A la fin de l’interview, nous nous plongeons dans le rapport de la justice allemande sur le massacre de Palmnicken. Les témoignages sont précis, nombreux. Il y a ceux des survivants, mais aussi des meurtriers. Voici un des endroits où le mot “Wallon” apparaît. Et pourtant, malgré ces témoignages écrasants et l’ampleur du massacre, personne n’a été puni. »

     

    « Pour la première fois, nous avons réussi à prouver que des Wallons ont commis un crime contre l’humanité ici sur cette plage. »

     

    Rien que l'expression « nous avons réussi à prouver » montre l'intention de nuire du journaliste: s'il cherchait honnêtement à retracer l'histoire des Volontaires au Front de l'Est, il eût dit « nous avons bien dû constater »... 

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    Procédé emblématique des pratiques validées par le politiquement correct : incriminer un mot sans absolument rien dire de son contexte ! Ou l’ « Histoire par les Nuls »…

    Ces allégations concernent-elles vraiment la Légion Wallonie ?...

     

    Pour le téléspectateur lambda, c’est désormais un fait établi : les Légionnaires wallons sont bien des tueurs génocidaires, coupables de l’extermination d’au moins 6000 femmes juives !

     

    Que personne n’ait jamais entendu parler de cela, qu’aucun Légionnaire ayant laissé des mémoires (et il y en a des dizaines) n’ait jamais évoqué Palmnicken (ni même Königsberg), qu’aucun Légionnaire (pas même Léon Degrelle cependant condamné à mort par la Belgique pour avoir combattu la Russie bolchevique) n’ait jamais figuré sur les listes soviétiques (pourtant formidablement étoffées) des criminels de guerre, la RTBF va se charger, non de nous en expliquer le pourquoi et le comment, mais de nous enfumer d’importance. Une émission d’appoint suivait bien à propos ce fameux JT, CQFD, acronyme signifiant pour l’occasion « Ce Qui Fait Débat » mais que tout le monde comprend naturellement comme « Ce Qu’il Fallait Démontrer », c’est-à-dire ce que le téléspectateur doit désormais croire au terme de la démonstration à laquelle il va assister…

     

    En fait de « débat », comme d’habitude, les dés étaient pipés puisqu’on n’a fait que ronronner entre menteurs de la même secte politiquement correcte.

     

    Sauf qu’il y eut cet incroyable aveu, tout à fait perdu au milieu de bavardages fallacieusement tarabiscotés, aveu qui constituait pourtant la seule chose –essentielle– à retenir de toute l’émission. Et qui eût dû être souligné, mis en exergue afin de servir de conclusion à toute cette non-information.

     

    Le présentateur, qui multiplia pourtant les amalgames et les insinuations tout au long de l’émission, dut en effet constater : « Vous n’avez pas, dans votre enquête, pu faire un lien définitivement avéré entre cette Légion Wallonie et ce massacre de Palmnicken. Ils n’étaient pas loin mais ce n’est pas certain qu’il y ait un lien à faire entre les deux. »

     

    Et le « journaliste » de ne pouvoir que confirmer : « On sait qu’à ce moment-là, la division SS Wallonie n’est pas dans ce quartier-là de la Prusse orientale. Elle est un peu plus au sud. »

     

    Cet aveu est capital ! Mais, comme par hasard, on n’en parla à aucun moment au cours de la séquence diffusée au Journal télévisé !!!

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    La Légion Wallonie n’était pas présente sur les lieux du crime ? Et alors ? ça n’empêche pas de faire « comme si », notamment par le défilé d’images de la Légion sur les écrans du plateau de télévision, suggérant sa présence et donc son implication dans le massacre de Palmnicken (de face, le responsable de l’émission CQFD, Arnaud Ruyssen ; de dos, le générateur de scoops de la RTBF, Gérald Vandenberghe).

     

    Le pire, c’est que le « journaliste » à l’origine du prétendu scoop, Gérald Vandenberghe, savait dès le début qu’il allait inventer des carabistouilles pour raconter son histoire qui n’avait certes pas besoin des Légionnaires wallons pour être déjà épouvantable.

     

    C’est ainsi qu’il raconte au début de l’émission comment il est arrivé à traquer le Volontaire wallon au Front de l’Est : il est tombé sur « un livre de Frank Seberechts qui est un historien flamand qui s’est intéressé à la collaboration militaire flamande sur le Front de l’Est ». A propos du massacre de Palmnicken, cet historien qu’il voulut rencontrer lui aurait dit que « c’était des soldats flamands », ajoutant : « Oui, mais attendez, il n’y a pas que des Flamands, il y a aussi évidemment des Wallons » !

     

    massacre,palmnicken,wallonie,cqfd,arnaud ruyssen,gérald vandenberghe,rtbf,cegesoma,chantal kestelootLe livre de Frank Seberechts s’intitule Drang naar het Oosten (« Marche vers l’Est », d’après le mouvement de colonisation germanique qui essaima vers les pays slaves à partir du XIIIe siècle, Drang nach Osten). Il prétend retracer l’histoire des « Soldats et colons flamands au Front de l’Est » pendant la Seconde Guerre mondiale (merci à notre ami et fidèle correspondant flamand de nous l'avoir envoyé !).

     

    Et que pouvons-nous lire dans ce livre à propos de la Légion Wallonie, ou de la Sturmbrigade Wallonie, ou de la Division Wallonie ? Rien. Strictement rien. Les différents noms de l'unité wallonne ne sont même jamais évoqués dans le bouquin, à l’inverse de celui de Léon Degrelle ou de Rex à propos de l’envoi éventuel de colons à l’Est.

     

    Et en ce qui concerne le massacre de Palmnicken ?

     

    On n’y évoque qu’un seul Wallon, membre de l’Organisation Todt qui gardait le camp des prisonnières juives polonaises, dont on ne rapporte aucune brutalité envers les détenues et qui ne tira aucun coup de feu puisque selon le témoignage d'un autre membre de l'O.T., il se fit voler son arme par un collègue flamand plus intraitable sur le règlement :

    « Van Ceulebroeck aurait même arraché la carabine de l’épaule de son pote wallon de l’Organisation Todt Joseph Wingel pour tirer sur des Juifs qui essayaient de s’enfuir. » (p. 192)

     

    Rien donc qui puisse impliquer, de près ou de loin, quelque soldat de la Wallonie.

     

    …Non, mais on va s’arranger pour faire comme si !!!

     

    ça, Gérald Vandenberghe le sait parfaitement. Il sait en effet très bien qui sont les responsables de la tuerie qu’il essaie d’imputer à la Légion et le bafouille, certes, dans un véritable galimatias, mais qui exonère clairement la Légion Wallonie : « Ce qui est certain, c’est que c’étaient des gardiens de l’organisation Todt, donc une organisation qui était chargée, entre guillemets, de construire tout ce qui pouvait servir à l’armée allemande. Ça allait aussi bien du Mur de l’Atlantique qu’aux camps de concentration et il y avait un service de garde, entre guillemets, de toutes ces infrastructures, gardes aussi qui servaient à pas mal de prisonniers juifs et compagnie, qui travaillaient dans des entreprises voisines de ces camps de concentration. Donc ils assuraient la garde de ces prisonniers qui travaillaient dans ces entreprises appartenant à Todt. Donc ce sont ces gens-là dont on a la preuve noir sur blanc, j’ai envie de dire, qu’ils ont participé à ce massacre. »

     

    Il ne s’agit donc même plus de « gardes SS », mais de « gardiens de l’organisation Todt ».

     

    Mais où est alors le scoop de la télévision ? Ne vous en faites pas : on va vite retomber sur ses pattes et noyer le poisson dans une masse d’autres embrouillaminis.

     

    Le procureur, pardon, le journaliste ajoute aussitôt : « Mais reste qu’il y a des choses troublantes, comme par exemple, dans les témoignages que recueille la justice allemande, on ne parle pas de Belges, on parle de Flamands et de Wallons. Or la seule unité qui a le droit d’arborer le drapeau wallon, en tout cas l’écusson wallon, c’est la division SS Wallonie. Donc je ne m’explique pas comment ces femmes polonaises aient pu identifier les gens qui parlaient français sur base de leur accent, par exemple. Ça me semble difficile. »

    Ecusson Wallonie.jpg

    Et hop ! Passez muscade ! Si les prisonnières ont pu reconnaître des Wallons, c’est qu’ils portaient le drapeau wallon. Et comme seuls les Légionnaires wallons portaient le drapeau wallon, il ne peut s’agir que d’eux !

     

    Sauf qu’il n’existe aucun drapeau wallon. Et que les Légionnaires arboraient uniquement le drapeau belge sur leur manche gauche. Certes, il était surmonté du nom « Wallonie », mais quid alors de la reconnaissance des Flamands dont l’insigne, le plus souvent un lion flamand, ne porte aucune indication d’origine nationale ? Mais ces interrogations sur l’écusson « wallon » sont parfaitement oiseuses, car elles reviennent à dire que le témoignage des prisonnières est pour le moins sujet à caution et qu’en tout cas, ces malheureuses ne savaient pas trop de quoi elles parlaient !

     

    Or leur témoignage est on ne peut plus précis. Dans le reportage, le commentateur se contente de montrer de son coupe-papier : « Voici un des endroits où le mot “Wallon” apparaît. ». Il est quand même curieux de ne montrer, parmi les 1600 pages de ce « document crucial », que ce seul extrait (aucun des autres présentés fugacement à l’écran ne contient le mot «wallon» : ils concernent, pour la plupart, l’implication du commandant du camp). Il est encore plus curieux de ne pas expliquer au téléspectateur dans quel contexte « le mot Wallon” apparaît ».

     

    Car c’est là que se trouve l’insulte faite au témoin (tout autant que l’atteinte à l’honneur des Légionnaires) : la prisonnière n’est pas l’inculte présentée par l’arrogant journaliste ; elle sait très bien de quoi elle parle. En voici la traduction fidèle :

    « Parmi les gardiens, en plus des dix gardes SS de Königsberg, se trouvaient beaucoup de gens de l’Organisation Todt. Parmi eux, il y avait également des Allemands. Mais, en ce qui concerne les gars de l’Organisation Todt, il s’agissait principalement d’étrangers. Je sais très bien que parmi ceux-ci, il y avait beaucoup de Wallons et de Flamands. S’il y avait des Ukrainiens, je n’en ai plus aucun souvenir. »

     

    Le témoin peut donc parfaitement reconnaître les gardiens SS et les distinguer explicitement des membres de l’Organisation Todt. Elle en établit clairement la différence : il y avait dix gardes SS, le reste appartenait à l’Organisation Todt. Et elle insiste avec force : « Je sais très bien que parmi ceux-ci, il y avait beaucoup de Wallons et de Flamands. » C’est précisément parmi les gens de l’Organisation Todt –et uniquement eux– qu’elle affirme avoir reconnu des Belges de nos deux communautés linguistiques. Comment peut-elle en être sûre ? Nous ne le savons évidemment pas. Comme nous ne savons pas non plus comment des Flamands et des Wallons, membres de l’Organisation Todt, ont pu se retrouver en Prusse orientale en janvier 1945 à garder le camp de Stutthof.

     

    Par contre, les pseudo-journalistes de la télévision belge, eux, tout ce qu’ils regrettent c’est de ne pas savoir pour le moment comment impliquer nécessairement les Légionnaires wallons dans le massacre de Palmnicken : « Il n’y a pas vraiment de raisons [que les prisonnières] aient dit qu’il y a des Wallons ou des Flamands, sauf à considérer cela [la présence des uniformes de la Légion Wallonie]. Voilà. Est-ce qu’il y aurait, à un moment ou un autre, un lien. C’est encore à creuser. Franchement, je n’en sais rien pour le moment. »

     

    Tout au long de l’émission censée éclairer le reportage destiné à impliquer les Légionnaires wallons dans des crimes contre l’humanité, c’est la même équivoque qui planera. On ne l’affirme jamais clairement, mais on insinue bien que si les Légionnaires étaient sur le Front de l’Est, ils ne peuvent qu’avoir été présents et être coupables. De ce massacre et sans aucun doute de bien d'autres encore !!!...

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    L’animateur de CQFD, Arnaud Ruyssen : « Quel a été le vrai comportement des Belges qui sont partis se battre sur le Front de l’Est dans le cadre de la Légion Wallonie ? » Signalons que, pour parfaire son œuvre de réinterprétation de l’histoire, ce « décrypteur de l’information » est professeur à l’Université Catholique de Louvain (Ecole de Communication)…

    « Des Wallons ont participé en 1945, en Russie, au massacre de quelque 6000 femmes juives, un élément largement ignoré de notre histoire. »

     

    « Il y a des angles morts dans la mémoire de ce qui s’est passé sur le Front de l’Est. »

     

    « Il n’y a jamais eu, malgré que ce massacre soit connu, de vraies enquêtes sur la façon dont des Belges, flamands et francophones, y avaient participé. Et puis pas de condamnation pour ce qui sont, aujourd’hui on peut le considérer très clairement, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. »

     

    « Comment expliquez-vous qu’il n’y a pas eu ou pratiquement pas eu de condamnations de Belges pour crimes de guerre alors que, ici, on voit qu’il y a des cas avérés de participation même vraiment active à des massacres de juifs ? »

     

    « On ne cherche pas toujours non plus à savoir quel a été le comportement vraiment des Belges qui sont partis se battre sur le Front de l’Est. […] C’est peut-être intéressant de se pencher sur le cas de ces Belges qui sont partis sur le Front de l’Est parce que ce n’est pas non plus la page la plus connue de la collaboration dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. […] Ce qu’ont fait vraiment sur le terrain ces combattants partis, notamment Wallons, dans le cadre de la Légion Wallonie, c’est encore un coin de l’histoire wallonne qu’on connaît peu, qu’on n’a pas encore énormément exploré. »

     

    « Ce qui s’est passé sur le front, ça, ça reste une grande inconnue. Et ça a permis aux Légionnaires tant Flamands que Wallons, de construire un mythe. Ils étaient partis, c’étaient des espèces de chevaliers blancs partis combattre le communisme. Bien sûr, il y a des épisodes un peu douteux, un peu sales, mais au fond, ils ont endossé cette image-là. Et comme il n’y a pas eu de recherche, et bien cette image-là, finalement, elle l’a emporté dans l’espace public. […] On ne se focalise pas de la même manière sur le vécu, sur les expériences et sur les massacres qui ont pu être commis à l’encontre des populations civiles, à l’encontre des juifs, à l’encontre de villageois, à l’encontre de partisans. »

     

    « Un tabou encore renforcé par le silence, le sentiment de honte et puis la dimension de secret inavouable et qui a retenu probablement certaines histoires dans certaines familles en Wallonie. »

     

    « On s’est intéressé au rexisme en tant que mouvement, mais visiblement pas à tout ce qui a été fait par les soldats qui ont suivi Léon Degrelle à la Légion Wallonie. »

     

    « Je ne pense pas qu’il y ait une étude qui donne une réelle perspective sur ce que ces hommes qui se sont engagés militairement à l’Est ont pu faire pendant quatre ans. […] Fondamentalement, on peut quand même au moins se poser la question de savoir ce qu’ils y ont fait. »

     

    Quel florilège de mauvaise foi et d’hypocrisie ! Comment faire mieux en matière de suggestions, de sous-entendus, d’insinuations ?... Car, au bout du compte, ce qu’on retient, c’est la nécessaire culpabilité des héros innocents…

    Standaard Palmnicken Wallons.jpg

    La dénonciation de la Légion Wallonie prétendument impliquée dans un massacre de juifs a bien sûr été reprise en long et en large par toute la presse nationale belge. Ici, sur deux pages, dans De Standaard, le principal quotidien flamand : « La Wallonie aussi est en butte à ses collaborateurs ».

     

    L'expertise du CEGESOMA 

     

    Car on oubliait de vous dire que tout ce « débat » se plaçait sous les funestes auspices du CEGESOMA, le très officiel « Centre d’Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines » (voir ce blog aux 18 mars et 11 octobre 2016). La docte Chantal Kesteloot ne manqua pas de défendre les calembredaines publiées sur Léon Degrelle et le Rexisme –sans doute évoquait-elle ses coreligionnaires Balace (voir ce blog aux 30 juin 2016 et 8 novembre 2019), De Bruyne (voir ce blog au 12 mars 2019 et les commentaires sur son "Encyclopédie" à partir du 23 mars 2017) ou Martin Conway (voir ce blog aux 18 mars 2016, 9 juillet 2017 et 5 janvier 2018), tout en dénonçant –allusivement–, mais nous supposons qu’il s’agit des travaux que nous publions sur ce site ou que d’autres publient (avec plus ou moins de bonheur comme André Lienard ou Grégory Bouysse) : « On s’est malgré tout pas mal intéressé au rexisme. Il y a pas mal d’ouvrages qui ont été publiés. Mais il y a aussi toute une littérature grise, il y a une espèce de fascination pour le personnage [Léon Degrelle] et sans doute que pour certains aspects, on manque de travaux scientifiques de qualité. »

     

    Sur ce dernier point –à savoir que les travaux scientifiques de qualité manquent–, nous marquerons notre entier accord. Surtout si ces «travaux» proviennent de leur officine mensongère. Nous venons d'expérimenter, à propos du terme « Wallon » présent dans la transcription d'un témoignage, une des méthodes exemplaires de leur démarche pseudo-scientifique: incriminer un mot, mais sans rien dire de son contexte. Pour le reste, il n’est que de reprendre les infos fournies sur la Légion Wallonie lors de cette émission censée nous en dire les quatre vérités !

     

    « Les premiers légionnaires sont majoritairement des jeunes. Ils sont issus de la Jeunesse rexiste, animés par des convictions idéologiques anticommunistes et fascistes. [Faux : les premiers Légionnaires sont issus des « Formations de Combat », formation paramilitaire de Rex, et comportent nombre d’officiers de réserve et de sous-officiers de carrière ainsi que d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale, sans parler des Russes blancs. Avec sa délicatesse coutumière, le sectateur du CEGESOMA, Eddy De Bruyne les présentait de la sorte dans une de ses mazarinades : « Il s’agit d’un ramassis de militants politiques, dont l’âge varie de 15 à 60 ans et dont beaucoup n’ont jamais tenu un fusil »]. En 1942, il s’agit plutôt d’aventuriers ou de personnes cherchant à fuir leur condition : la faim, le travail obligatoire, la misère, hein, en pleine guerre. [Faux : le second contingent du 10 mars 1942 comportait essentiellement les cadres et jeunes de la Jeunesse Nationale-Socialiste sous la direction de John Hagemans, Prévôt de la Jeunesse]. Tournant important : en 1943, la Légion Wallonie devient une division de la Waffen SS. C’est sous le nom de SS Sturmbrigade Wallonien, soit la Brigade d’assaut SS Wallonie. [Faux : une division ne s’appelle bien évidemment pas « Brigade d’assaut » ! Le 1er juin 1943, après d’âpres négociations entre Léon Degrelle et Heinrich Himmler, la Légion passe officiellement de la Wehrmacht à la Waffen-SS, mais est loin encore de constituer une division : elle devient « Brigade d’assaut ». C’est le 19 octobre 1944 que naîtra la 28.SS-Freiwilligen-Grenadier-Division Wallonien, c’est-à-dire la 28e Division de Volontaires Grenadiers SS « Wallonie »]. Les SS wallons se distinguent en 1944 en Ukraine, mais au prix d’un énorme sacrifice humain. La brigade capitulera en mai 1945 [Faux : les dernières forces combattantes de la Division Wallonie sous les ordres du major Franz Hellebaut se rendent aux Américains le 3 mai 1945]. On considère que quelque 2500 de ces combattants ont perdu la vie entre le Caucase et la Baltique. Je vous donne encore ce chiffre : on estime à 53.000 le nombre total de Belges condamnés pour collaboration, parmi lesquels 27.000 Wallons et Bruxellois. » [Au vrai : 405.067 inculpations, 2940 condamnations à mort, 242 exécutions, 2340 peines de prison à perpétuité, 43.093 déchéances des droits civiques et politiques à vie. C’est sans rire que la déléguée du CEGESOMA nous informe : « On va condamner à peu près 40.000 personnes pour collaboration militaire. […] Et ils vont être, pour la plupart, condamnés très lourdement : la plupart sont condamnés à des peines criminelles, c’est-à-dire plus de 5 ans de détention. » Comme l’ « épuration » fut noblement miséricordieuse !].

     

    Mais au fait, « Antoine » a-t-il finalement compris que son Légionnaire de père, n’avait rien à voir avec le massacre de Palmnicken ? On ne dirait pas. Il semble avoir davantage avalé les amalgames des journalistes et historiens officiels. En effet, malgré qu’il « n’a pas trouvé la moindre trace de la présence de son père à Palmnicken », il affirme péremptoirement : « Nous savons que des Belges ont participé au massacre de Palmnicken. Ça vient valider l’intuition que j’ai eue que mon père a dû au moins savoir, probablement peut-être voir aussi. Donc là, pour moi, c’est une question qui est réglée » !...

    Remise de drapeau.JPG

    Ce sont les jeunes du second contingent du 10 mars 1942 qui emmèneront au Front les étendards de compagnie aux motifs héraldiques brodés de soie par les jeunes filles de l’association «Foi dans la Vie» issue de la Jeunesse féminine rexiste.

     

    En ce 30 novembre, jour de la Saint-André, fête patronale de la Légion Wallonie dont l’étendard fut la croix de Saint-André aux bâtons noueux de Bourgogne, nous ne pouvions laisser passer cet infâme mensonge sans réaction.

     

    Gloire et Honneur aux Légionnaires wallons !