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l'avant-garde

  • Degrelle – Hergé, même combat ! (2)

    Si Tintin n’est donc pas un inspecteur de police à la Maigret, un détective à la Sherlock Holmes ou un Robin-des-Bois à la Arsène Lupin, c’est à Léon Degrelle qu’il doit sa profession de journaliste-globe-trotter et à son exemple de droiture, de dévouement et de générosité, –affirmé dès ses premiers articles sur les martyrs de la guerre religieuse mexicaine (octobre 1928)–, ses activités de redresseur de torts.

     

    C’est ainsi que Tintin, dès sa première aventure chez les Soviets (janvier 1929), est aussi reporter et aventurier que Léon Degrelle –qui, au même moment, est sur le point de se lancer à corps perdu dans un voyage de tous les dangers au Mexique de la révolte des Cristeros–, tout en manifestant les mêmes traits éthiques et moraux le poussant à défendre les causes justes et à venir en aide aux persécutés.

     

    9 Mexique Rex illustré 18 03 36.jpgRépondant à l’attaque du quotidien socialiste Le Peuple qui prétendait que le voyage au Mexique de Léon Degrelle était un mensonge, Rex illustré se contenta, dans son numéro du 18 mars 1936, de reproduire quelques clichés de voyage de Léon Degrelle. Celui-ci en avait pourtant déjà publié plusieurs lors de la publication en feuilletons dans l’hebdomadaire Soirées (du 23 octobre 1931 au 9 avril 1932)…

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    Ce rôle de modèle évident que Léon Degrelle joua dans la genèse de Tintin (qui vit le jour dans Le Petit Vingtième, le 10 janvier 1929) est irréfutablement établi dans nos commentaires de Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin (Editions de l’Homme Libre, 2018).

     

    C’est ainsi que Léon Degrelle documenta pour Le XXe Siècle où les deux amis effectuaient leurs premières armes, l’idéal spirituel, politique et social qui sera celui de Tintin, dans l’émouvante défense des catholiques mexicains acceptant le martyre au cri de « Vive le Christ Roi », ce Christus-Rex qui donnera naissance au mouvement REX ! Léon Degrelle signera ainsi Les fureurs antireligieuses au Mexique ; Comment on assassine au temps de Locarno ! et Comment on meurt pour le Christ-Roi, les 26, 27 et 28 octobre 1928 ; La persécution mexicaine : pourquoi reculeraient-ils devant le sacrifice ?, le 16 novembre 1928. Il ajoutera encore, alors qu’il vient de terminer sa grande enquête sociale sur Les Taudis publiée pendant tout le mois de décembre 1928, Quand les catholiques s’en mêlent, le 27 janvier 1929, soit quelques jours après le départ de Tintin pour le pays des Soviets et quelques mois avant son propre départ pour le Mexique (19 décembre 1929 ; sur les péripéties préparatoires au voyage, voir Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin, p. 65-69).

     

    De plus, l’engagement anticommuniste de Tintin, s’il puisa les anecdotes de ses aventures dans le livre Moscou sans voiles du consul belge de Rostov-sur-le-Don, Joseph Douillet (Editions Spes, 1928), s’inspira surtout du courage, de la détermination, du sens de l’initiative et de l’humour de Léon Degrelle parti saccager l’exposition bolchevique de Bruxelles, le 12 janvier 1928. Tintin doit indubitablement aussi ses traits à cet événement considérable qui ébranla tout le monde politique et médiatique belge. Au point de déterminer la décision du directeur du XXe Siècle, l’abbé Norbert Wallez, d’imposer au responsable du Petit Vingtième, le jeune Hergé, la mission d’envoyer son nouveau héros Tintin combattre les Soviets en « Bolchévie » !

     

    14 Avant-Garde 19_01_1928 Soviets.JPGLéon Degrelle rend compte de l’attaque de l’exposition soviétique à Bruxelles dans son journal estudiantin louvaniste du 19 janvier 1928 : c’est la première fois que la (coûteuse) couleur est utilisée !

     

    Voilà ce que, de prime abord, Léon Degrelle inspira à Hergé pour son personnage Tintin (sans parler ici des évidences matérielles –que sont les culottes de golf, la houppette ou l’ovale parfait du visage– appartenant toutes au turbulent étudiant louvaniste : elles sont abondamment détaillées dans Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin (sur l’origine, le sens et la portée des culottes de golf, on lira avec intérêt « La culotte de golf », pp. 76-82), et ce, d’autant plus naturellement que la même éthique de vie était partagée par les deux amis qui avaient reçu la même éducation catholique et la même formation scoute.

     

    Mais c’est là aussi ce qui était absolument insupportable pour l’historiographie politiquement correcte, accusant Léon Degrelle de se forger une légende à coups de mensonges, d’exagérations, de récupérations, de travestissements de la réalité…

     

    Même un critique comme Francis Bergeron, auteur d’un Dictionnaire du collectionneur politiquement incorrect et d’un Dictionnaire commenté de livres politiquement incorrects, que l’on pourrait donc croire immunisé contre tout conformisme, s’est laissé contaminer par cette paresse intellectuelle pour entonner –mais s’en rend-il seulement compte ?– les décevants refrains du politiquement correct : « Tintin mon copain […] ! Il faut en prendre et en laisser, comme souvent chez Degrelle », « L’album sent la récupération », « Redevenons sérieux »,… (Francis Bergeron, Georges Remi dit Hergé, Pardès, Qui suis-je ?, 2011, pp. 118, 36)

     

    Mais ce qui est bien réellement sérieux, c’est que toute la vie de Léon Degrelle est faite de chapitres absolument incroyables, exactement à l’image des aventures de Tintin (que Robert Poulet décrit justement comme « des histoires impossibles mais réelles », in Rivarol, 18 mars 1983) !

     

    Depuis sa périlleuse expédition au Mexique jusqu’aux tentatives d’enlèvement et d’assassinat en Espagne fomentées par des juges et des résistants belges ou les services secrets israéliens et français, en passant par sa campagne fulgurante contre les banksters de la politique belge, les héroïques combats du Front de l’Est (Croix de Fer de Seconde et Première Classe, Agrafe en or des Combats au Corps à Corps, Insigne en or des Blessés, Croix de Chevalier de la Croix de Fer avec Feuilles de Chêne, etc.) et ses promotions militaires au seul mérite personnel ­de simple soldat à commandeur de division et Volksführer (détenteur des pouvoirs civils et militaires) des Wallons (voir ce blog au 5 mars 2018), ses liens inimaginablement privilégiés avec Adolf Hitler (« Si j’avais un fils, je voudrais qu’il fût comme vous », voir ce blog aux 21 juin et 20 juillet 2018) ou son projet de rétablissement du Duché de Bourgogne approuvé par Hitler et confirmé par Himmler (voir ce blog au 28 juin 2017), tout, absolument tout, dans la vie de Léon Degrelle relève de l’invraisemblable et de la fiction. Et pourtant, tout est vérifiable et a toujours fini par se vérifier.

     

    Aujourd’hui, ce sont ses détracteurs qui passent pour des affabulateurs ou des historiens peu scrupuleux. Par exemple, à propos des mensonges insanes d’un Eddy De Bruyne, voir ce blog : 15 publications à partir du 23 mars 2017 ; sur les obsessions fantasmagoriques et les postulats délirants du pseudo-historien de l’Université de Liège, Francis Balace, tout confit en servilité politiquement correcte, voir ce blog, entre autres, au 9 juillet 2017, note 1, ainsi qu’aux 30 juin 2016, 12 mars et surtout 6 juillet 2019 !...

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    Tant que les tailleurs en ont proposé, Léon Degrelle est toujours resté fidèle aux culottes de golf que Hergé lui emprunta pour en faire le vêtement emblématique de Tintin : à gauche, au début des années 30 ; à droite, dans l’Espagne des années 50.

     

    Léon Degrelle était à ce point conscient de son destin super-tintinesque qu’il prend plaisir à le souligner dans Tintin mon copain !

     

    « Avoir aidé Hergé à faire de Tintin un personnage qui, avec le temps, porterait à travers la planète la culotte de golf décrochée de ma garde-robe et la houppette cueillie sur ma boîte crânienne, ne serait qu’un incident merveilleux à travers ma vie haute en couleur. […] C’est dire que Tintin ne serait qu’un épisode, charmant, de ma geste multiforme, où abondent des événements hors du commun : la conquête d’un million de Belges en 1936, par un jeune garçon de vingt-neuf ans, mes quatre ans de combat de chef de guerre au Front de l’Est, ma Ritterkreuz et mes Feuilles de Chêne me hissant en tête des créateurs de l’Europe en gestation. […] Hergé lui-même le savait qui, modeste, parfois même effacé ou effaré, vivrait personnellement, on le verra, chacun des heurts et malheurs de mon épopée. Au long de ceux-ci, c’est vrai, resurgiraient cent fois des réminiscences et des coïncidences de l’esprit, de l’ingéniosité, de la débrouillardise et de l’humour du Tintin de notre jeunesse. » (p. 21)

     

    C’est donc par l’intermédiaire de son personnage de fiction que Hergé vivra les aventures qu’écrira dans la réalité, avec son courage et son abnégation, l’ami Degrelle : « Tintin, c’est moi quand j’aimerais être héroïque, parfait » confiait Hergé à Numa Sadoul (Tintin et moi, Entretiens avec Hergé, p. 45). Et ce, même si, dans ses aventures, Tintin ne revêtira jamais l’uniforme que revêtit Léon Degrelle pour empêcher que l’Europe ne fût anéantie par le bolchevisme (dénoncé dès Tintin au Pays des Soviets) et le matérialisme capitaliste (pourfendu dans tous les autres albums).

     

    Néanmoins, si Hergé ne lui fit jamais porter dans ses aventures l’uniforme de son modèle parti au Front de l’Est, il ne rechignera nullement à le lui faire porter « pour information ». De même que celui de tous ceux qui en portaient dans le IIIe Reich ! A telle enseigne qu’en un fameux clin d’œil à son modèle degrellien, dans la série de vignettes sur l’aviation de 1939 à 1945 (L’aviation, Guerre 1939-1945, Collection « Voir et Savoir », Dargaud, 1953), Hergé prend un plaisir manifeste –en 1953 ! huit ans à peine après la fin de la guerre et alors que la répression des « inciviques » était toujours d’actualité !– à revêtir Tintin de tous les uniformes militaires possibles, en ce compris et avec la même évidente sympathie, les tenues nazies ornées de toutes les croix gammées nécessaires ? Quel dommage que les éditeurs de Tintin mon copain aient oublié ces précieux témoignages de la totale absence d’allergie de Hergé pour la symbolique nationale-socialiste !

     

    Aujourd’hui, on peut être sûr que le « politiquement correct » ne permettrait plus que soit évoquées aussi favorablement « les heures les plus sombres de notre histoire » ! On peut ainsi surprendre Tintin en « Pimpf » de la Hitlerjugend, le boy-scout national-socialiste, ou revêtu de l’uniforme de la Wehrmacht, celui-là même que porta Léon Degrelle jusqu’au Caucase dans les premières années de la Légion Wallonie. Mais il y a aussi le marin de la Kriegsmarine, l’officier de la Luftwaffe, etc.

    De quoi nuancer d’importance l’affirmation péremptoire de Francis Bergeron critiquant la couverture de Tintin mon copain qui s’orne des « portraits de Tintin et de Degrelle, l’un et l’autre en uniforme allemand (mais seul Degrelle l’a réellement porté !) » (Georges Remi dit Hergé, p. 35).

     

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    Le vingtième chromo de L’aviation, Guerre 1939-1945 est consacré au célèbre, maniable et sûr Fieseler Storch dont est rappelé le plus fameux exploit : la délivrance de Mussolini de sa prison dans le Massif des Apennins, à 1800 mètres d’altitude, par les troupes SS aéroportées du colonel Otto Skorzeny. Hergé eût également pu rappeler que c’est le Fieseler Storch personnel d’Adolf Hitler qui, fait absolument unique dans les annales du IIIe Reich, alla chercher, à deux reprises, Léon Degrelle sur le Front de l’Est pour l’amener au Grand-Quartier Général et y recevoir des mains mêmes du commandant suprême de toutes les forces armées du Reich la Croix de Chevalier de la Croix de Fer (20 février 1944) ainsi que les Feuilles de Chêne, la Croix Allemande en or et l’Agrafe en or des Combats rapprochés (25 août 1944).

    C’est alors que, profondément ému, le Führer confia à celui qui avait su gagner son estime, sa confiance, son amitié et son affection : « Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous ! »

    Pour illustrer ce chromo, Hergé a choisi de revêtir Tintin de l’uniforme noir du tankiste d’une division blindée de la SS : il porte le grade de Scharführer (sergent) et est décoré de la Croix de Fer de seconde classe.

    (L’aviation, Guerre 1939-1945, Collection « Voir et Savoir », Dargaud, 1953).

     

     

     

    A suivre

     

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    Nouvelle parution du Degreller Beobachter !

     

    Couverture Cercle 31.jpegLa 31e Correspondance privée du Degreller Beobachter nous est parvenue ! Nous voulons bien entendu parler de la Lettre du Cercle des Amis de Léon Degrelle, qui demeure un véritable observatoire de l’actualité degrellienne et de tout ce qui touche à l’épopée des héros qui crurent en l’Europe nouvelle.

     

    Ce courrier est illustré par la belle photo colorisée de Léon Degrelle et Otto Skorzeny: l'Obersturmbannführer Skorzeny est en civil, mais Léon Degrelle porte son uniforme de Standartenführer (voir ce blog au 28 novembre 2017) ainsi que toutes ses décorations.

     

    La trente et unième livraison du courrier du Cercle s'ouvre sur un texte fort intéressant de Léon Degrelle publié dans L’Avant-Garde du 19 mars 1928 et intitulé « Que font à Liège les jeunes ? » : il y rendait compte de l’action des étudiants catholiques de cette université d’Etat (seule l’université de Louvain est catholique, appartenant à l’Eglise et administrée par les évêques de Belgique).

     

    Ces étudiants catholiques –qui publiaient un magazine estudiantin Le Vaillant– n’acceptèrent pas la condamnation de Charles Maurras et de l’Action Française (5 septembre 1926) et osèrent « croiser le fer, plume contre crosse, avec Pie XI ». C’était surtout le pot de terre contre le pot de fer, mais lorsque ces étudiants à qui la hiérarchie avait enlevé leur moyen d’expression publièrent un nouveau magazine, Le Quartier latin, ils ne firent que s’attirer davantage encore de persécutions, au point de rendre leur publication et l’existence même de leur groupe impossibles.

     

    Cette histoire touche évidemment de près Léon Degrelle puisqu’il est le grand responsable de la condamnation de l’Action Française par Pie XI : c’est lui qui parvint, en mai 1925, à faire élire par les étudiants belges Charles Maurras « maître à penser de la jeunesse belge » au terme d’une enquête des Cahiers de la Jeunesse Catholique (voir ce blog au 29 mars 2017)

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    Aussi ne cache-t-il pas son amicale sympathie pour ses condisciples de la « Cité ardente » : « On les désavouait de tous côtés mais cependant on leur conservait dans un petit coin très fraternel du cœur, une très vive sympathie. Car leur geste de révolte était dicté seulement par un ardent patriotisme et par l’amour de la civilisation qui fait le charme et la douceur de leur ville natale. Ils étaient aveugles, mais avaient le cœur droit. » En concluant toutefois que « la cause de ces Liégeois était impossible à défendre », Léon Degrelle ne peut que leur opposer sa position et celle des étudiants catholiques de l’université de Louvain : « nous qui avons abandonné le drapeau de L’Action Française, auprès duquel nous avions tous bataillé jadis[, nous] sommes partis pour ce seul motif : parce que nous avions vu que nous avions tort. »

     

    Et comment Léon Degrelle et ses compagnons virent-ils qu’ils avaient tort ? « Nous avons, un jour, été trouver Mgr Picard ; nous avons eu chez lui de véhémentes discussions ; finalement il a déchiré de haut en bas le voile sombre : nous avons vu clair. Nous avons plié les genoux. […] Les Liégeois n’ont pas trouvé sur leur route, un apôtre à la Picard. Ils ont voulu pousser leur soc à travers les rochers puisqu’on les chassait des terres grasses : le soc s’est brisé… »

     

    Mais qui était Mgr Picard (voir ce blog au 5 avril 2017) pour obtenir pareille sublime soumission de la part du fougueux meneur d’hommes qui venait d’organiser –le 12 janvier précédent– le sac de l’exposition bolchevique de Bruxelles ?

     

    Laissons parler Léon Degrelle qui se remémore, en 1976 : « Tout en étant étudiant, j’ai […] vécu sous son toit. Mgr Picard […] était le prêtre le plus extraordinaire que j’ai connu dans ma vie. C’était un saint. Et pour moi, l’essentiel de la vie d’un prêtre, c’est d’être un porteur de sainteté. Il doit être en exclusivité un héraut de la vie spirituelle. […] Mgr Picard, lui, était le saint complet. Je lui servais la messe tous les matins à six heures, car souvent, la nuit, nous trimions encore ensemble, ou revenions fourbus, en troisième classe, d’une conférence à un bout ou l’autre du pays. » (Jean-Michel Charlier, Léon Degrelle Persiste et signe, p. 49)

     

    Capture.PNGMais la sympathie de Léon Degrelle ne va pas spontanément –loin de là !– à ceux que l’Eglise officielle a remis en selle pour remplacer les étudiants maurrassiens de Liège : s’il ne critique pas avec sa férocité coutumière la reparution de la revue officielle Le Vaillant, il compare néanmoins son directeur à sa bête noire louvaniste, l’étudiant en droit Yvan Lenain qu’il va écrabouiller un an plus tard dans son Avant-Garde en montant le canular de son arrestation par la Sûreté de l’Etat ! Yvan Lenain était directeur du mensuel Nouvelle Equipe dont Léon Degrelle fut secrétaire de rédaction (il y publia, l’année précédente, son célèbre poème Mon Pays me fait mal, qui marqua profondément Robert Brasillach), mais qu’il quitta pour fuir son solennel ennui : « Moureau, c’est Lenain. Lui aussi prend de petits airs philosophiques. Mais avec cette différence que parfois on le comprend : Lenain, jamais. […] Les rédacteurs du Vaillant ne laissent rien prévoir encore. Ils ont bien essayé d’aligner des pâquerettes entre les doigts de pieds des muses mais ce n’était pas brillant ! Le brave Moureau ne m’a pas encore convaincu de son génie poétique à ce jour ! »

     

    Pour en savoir plus sur Mgr Picard (p. 19 sv.), le sac de l’exposition bolchevique (p. 39 sv.) ou Yvan Lenain (p. 98 sv.), nous renvoyons le lecteur à l’indispensable Cristeros que les Editions de l’Homme Libre viennent de sortir, rassemblant tous les écrits de Léon Degrelle sur ce mouvement de résistance catholique (voir ce blog aux 10 janvier et 7 février 2019).

     

    Un itinéraire rexiste ?

     

    Il faudrait tout citer dans ce que propose cette 31e Correspondance, tant sa lecture est passionnante, mais en nous concentrant sur l’actualité degrellienne, nous pensons bien mettre suffisamment l’eau à la bouche de nos lecteurs.

     

    Un premier article fait écho au compte rendu de la communication d’un historien local –Jean-Michel Bodelet, auteur notamment d’un Sur les traces de Godefroid de Bouillon– au colloque de l’asbl Saint-Hubert d’Ardenne, le 24 novembre 2017 : « Jean H., itinéraire d’un rexiste borquin (1936-1945) » (ndlr : « Borquin » est le nom donné aux habitants de Saint-Hubert, évoquant sa spécialité de saucisson de porc fumé et cuit à la vapeur). Ce compte rendu est publié sur le site L’avenir.net de l’ancien journal L’Avenir du Luxembourg (qui accueillit, le 5 novembre 1922, le tout premier poème de Léon Degrelle !). Le site présente ainsi la contribution de J.-M. Bodelet : « l’histoire d’un Borquin, traître à la patrie, qui avait été séduit par le discours ravageur de Degrelle au milieu des années 1930, poussant cette fascination à l’extrême en s’engageant aux côtés des nazis. » Mais il termine paradoxalement par ces derniers mots du conférencier « Jean H. est tout sauf un nazi » !

     

    Les 17 pages du texte intégral de l’article de Jean-Michel Bedelet est publié dans le Tome XII des Cahiers d’Histoire de Saint-Hubert d’Ardenne (368 p., 35€+10€ de frais d’envoi, quand même !). Nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir.

     

    L’abbé Norbert Wallez

     

    S’il existait quelques rares articles concernant Norbert Wallez –l’ancien directeur du quotidien catholique Le XXe Siècle, découvreur des talents de Hergé et Léon Degrelle–, un certain Marcel Wilmet, ancien employé des Studios Hergé, vient de commettre une première biographie de ce fameux abbé (auquel l’Abbaye d’Aulne doit d’être l’attraction touristique d’aujourd’hui, mais de ça, l’auteur n’en a cure) : L’Abbé Wallez, l’éminence noire de Degrelle et Hergé. Le titre même montre le parti-pris politiquement correct de l’auteur : cet abbé est pire qu’une traditionnelle éminence grise, son éminence est carrément noire ! Comme son âme, certainement !

     

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    Le Cercle des Amis de Léon Degrelle ne manque d’ailleurs pas de souligner le postulat de départ de M. Wilmet : « Au travers de cette biographie, l’auteur veut faire connaître ce religieux pour dévoiler l’influence –selon lui– “néfaste” qu’il a exercée sur le jeune dessinateur Hergé, mais également sur Léon Degrelle qui travaillait à l’époque à la rédaction du quotidien catholique Le Vingtième Siècle… » Et de constater : « Malgré les nombreuses photographies et documents, le livre tourne au règlement de compte politique et aux ragots ».

     

    Le scoop de l’auteur, c’est que l’abbé aurait été le véritable idéologue de Rex à travers son influence sur Léon Degrelle ! Et qu’il serait aussi seul responsable des quelques dérives antisémites décelables dans l’œuvre de Hergé !! La différence entre les deux jeunes gens ? Léon Degrelle est un méchant qui a pris les armes aux côtés des Allemands. Hergé, lui, est un gentil, qui a toujours refusé quelque engagement dans un parti et ne fut finalement influencé par l’abbé démoniaque qu’à l’insu de son plein gré !

     

    Nous aurons aussi l’occasion de revenir sur cette monographie tellement bien orientée qu’elle ne reçoit que des éloges de la part de la grande presse nous protégeant des « fake news » (voir ce blog au 28 novembre 2018) : c’est ainsi que le Cercle ne manque pas d’épingler le titre de l’inénarrable Soir du 4 décembre dernier : Norbert Wallez, le saint-esprit du fascisme belge et sulfureux ami d’Hergé !

     

    Editions pirates (?) de Léon Degrelle

     

    Le Cercle ne manque pas non plus de recenser les nouvelles éditions (pirates ou non ?) des œuvres de Léon Degrelle. La réédition de Tintin mon copain est sans aucun doute une édition non autorisée car elle ne respecte en rien les volontés de son auteur qui avait écrit cet ouvrage pour rendre hommage à son ami Hergé décédé en 1983 : c’est Jean Mabire qui, à cette occasion, lui en donna sans doute l’idée (voir ce blog au 27 janvier 2016).

     

    Léon Degrelle avait expressément désiré une édition au format des Aventures de Tintin, abondamment illustrée et utilisant, si possible, la même typographie, le même procédé de numérotation ainsi que des pages de garde rappelant les dessins épars des pages « bleues » ouvrant et fermant les albums Tintin. Rien de tout cela, ici : le format fait 15x23, compte du coup 410 pages et coûte 30€ (+frais d’envoi). L’édition originale de Tintin mon copain (Editions Pélican d’Or, Klow, Syldavie, 2000) étant aujourd’hui quasiment introuvable, il reste au degrellien tintinophile la possibilité d’y avoir accès en version pdf via de nombreux sites internet…

     

    Degrelliana.jpegDeux autres parutions d’œuvres de Léon Degrelle en allemand sont présentées dans ce courrier :

    - Im Kerker, qui avait été publié, parallèlement à sa version française La guerre en prison (1941), sous le titre Ich war gefangener (Kerkertagebuch aus Belgien und Frankreich) en 1944. Cette nouvelle édition (Winkelried Verlag, 304 pages) coûte 19 euros (+3€ de frais de port)

    - Meine Abenteuer in Mexiko est la traduction allemande (par Charlotte Demmig, qui était une chroniqueuse littéraire et cinématographique catholique) parue en 1937, de Mes Aventures au Mexique, publié en 1933. La jaquette de couverture était illustrée par le dessinateur Hermann Müller, spécialisé dans les illustrations de romans d’aventures pour la jeunesse. Cette nouvelle édition (Winkelried Verlag, 112 pages) coûte 14 euros (+3€ de frais de port).

     

    Les (nécessaires !) adhésions (25 euros pour la France; 32 euros pour l’Europe) au Cercle des Amis de Léon Degrelle sont à souscrire sur www.boutique-nationaliste.com où vous trouverez certainement aussi de quoi alimenter votre fringale de « degrelliana » au sens le plus large !

  • « Cristeros », de Léon Degrelle : aux origines de Tintin

    Les premiers articles de Léon Degrelle sur la persécution des Cristeros publiés dans le quotidien Le XXe Siècle.

     

     

    Cristeros.jpegA l’occasion du quatre-vingt-dixième (ou nonantième : Tintin est quand même né Belge !) anniversaire du héros des jeunes de 7 à 77 ans, né le 10 janvier 1929 pour se battre contre les communistes, nous vous avons présenté le nouvel ouvrage publié par les éditions de l’Homme Libre, Cristeros, reprenant tous les articles de presse de Léon Degrelle concernant la révolte des catholiques mexicains contre leur gouvernement persécuteur (voir ce blog au 10 janvier 2019).

     

    C’est qu’en effet, l’année 1928 et sa myriade d’événements degrelliens furent déterminants dans la gestation du nouveau héros proposé à la jeunesse, Tintin, parti affronter les Soviets, le 10 janvier 1929.

     

    Un an précisément auparavant, le 12 janvier 1928, le jeune étudiant Léon Degrelle, à la tête de ses camarades de l’Université de Louvain, se signalait au monde politique et médiatique belge en saccageant à coups de canne le buste monumental de Lénine et les vitrines d’une exposition bolchevique en plein centre de Bruxelles.

     

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    L’abbé Norbert Wallez, rédacteur en chef du XXe Siècle, fut le seul à féliciter chaleureusement les iconoclastes antimarxistes. Mieux même, il engagea Léon Degrelle dans son équipe de journalistes où il retrouvera son ami Georges Remi, alias Hergé : ils s’étaient connus à l’Association Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB).

     

    La première série d’articles de Léon Degrelle concernera les « Soviets » mexicains qui persécutaient les catholiques mourant au cri de « Vive le Christ-Roi ! » : ce sont ces articles célébrant les martyrs du malheureux Mexique, luttant sans concession pour leur foi, la liberté spirituelle et la justice sociale qui forgeront le caractère et détermineront le sens moral de Tintin.

     

    Hergé le confirmera lui-même dans une interview à La Libre Belgique de 1975, où il unifie le voyage au Mexique de Léon Degrelle de fin 1929 et les articles d’octobre 1928 : « J’ai découvert la bande dessinée grâce à… Léon Degrelle ! »

     

    C’est assez dire l’importance des articles de Léon Degrelle défendant les Cristeros dans la genèse de Tintin. Dont ceux publiés dans L’Avant-Garde, le fameux journal estudiantin que Léon Degrelle publiait à l’Université de Louvain : c’est l’article Catholiques Mexicains, répondez avec des balles ! qui suscitera un tel émoi dans la presse belge que le student louvaniste fut mis au défi de se rendre au Mexique pour un voyage de tous les dangers. En résulteront les dix-neuf reportages publiés dans Le XXe Siècle sur l’héroïsme des Cristeros, la barbarie des Soviets mexicains, le cynique impérialisme des américains…

     

    Si le Tintin des Soviets s’était inspiré du physique du Léon Degrelle du saccage de l’exposition bolchevique, mais aussi de son audace, de sa témérité, de sa débrouillardise et de son humour, le Tintin de toutes ses autres aventures picaresques portera définitivement l’empreinte de sa générosité et de son profond sens social, de sa fidélité en amitié allant jusqu’au don de soi, de son élévation spirituelle et de son esprit critique, révélés par ses flamboyants articles sur les Cristeros, marquant ses débuts dans le journalisme de combat !

     

    Malheureusement, un accident malencontreux et inexplicable prive le livre Cristeros des éditions de l’Homme libre de son premier chapitre contenant justement les tout premiers articles de Léon Degrelle sur la tragédie mexicaine publiés dans Le XXe Siècle.

     

    Il s’agit des articles Les fureurs antireligieuses au Mexique : où sont les chevaliers de la justice ? (26 octobre 1928), Comment on assassine au temps de Locarno (27 octobre 1928), Comment on meurt pour le Christ-Roi (28 octobre 1928, La Persécution mexicaine. Pourquoi reculeraient-ils devant le sacrifice ? (16 novembre 1928) et Quand les catholiques s’en mêlent (27 janvier 1929).

     

    XXe Siècle 1928 10 26.jpg

    Ignorant si l’éditeur aura la possibilité de prendre une initiative pour remédier à cette absence regrettable, nous nous faisons un devoir de mettre à la disposition de tous ceux qu’intéressent les véritables origines de Tintin ce premier chapitre accidenté.

     

    Tel quel cependant, ce Cristeros se révèle une indispensable référence bibliographique qu’aucun tintinophile non plus qu’aucun degrellien ne pourra ni ne voudra ignorer !

     

     

    Léon Degrelle, Cristeros.

    Editions de l’Homme Libre, 328 pages, publication de luxe numérotée de 1 à 1000 (couverture rigide, papier glacé 15x21 cm, avec tranchefile et ruban marque-page, nombreuses illustrations). 25 euros. Disponible sur le site editions-hommelibre.fr

     

                                                                     ***

     

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  • La Noël avec les Mexicains

    Après la brillante réussite de sa première année à l’Université Catholique de Louvain, le jeune Léon Degrelle emménage chez Mgr Louis Picard, dans l’immeuble qui sera bientôt le siège des Editions Rex, mais qui, pour l’heure, abrite surtout l’Association Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB) où milite d’ailleurs le bouillant Bouillonnais !

     

    La maison est également le siège de multiples organisations de défense des Cristeros, ces catholiques mexicains persécutés à mort par leur gouvernement bestialement anticlérical. Mgr Picard est leur ardent défenseur, n’hésitant pas à appliquer à leur cas la notion augustinienne de « guerre juste », c’est-à-dire de légitimer la violence pour assurer leur droit à l’existence.

     

    Ce sont donc les persécutions mexicaines qui seront à l’origine de l’extraordinaire succès de la dévotion au Christ-Roi qui imprégnera toute l’existence de Léon Degrelle allant ainsi jusqu’à baptiser son mouvement de régénérescence politique et spirituelle « REX ».

     

    Avt-Garde 1928 10 01 Picard Christ-Roi.JPGMgr Picard écrira un vibrant appel à la mobilisation pour les Cristeros dans le magazine des étudiants louvanistes dirigé par Léon Degrelle, sous le titre « La Persécution mexicaine : l’indomptable fierté des jeunes martyrs – Comment on assassine en plein XXe Siècle ». Cette exaltation du martyre pour le Christ-Roi se termine ainsi : « C’est à l’occasion de l’inauguration [du monument au Christ-Roi au centre géographique du Mexique] que l’Evêque de Léon lança pour la première fois l’acclamation qui depuis a fait son tour du monde : Vive le Christ-Roi ! […]

    Une fortune inouïe était réservée à ce cri de foi et d’amour de l’Evêque de Léon. Il exprime la volonté catholique de ne pas se laisser faire et de ne pas laisser faire, de ne pas permettre que le Christ-Roi soit dépossédé, sans résistance et sans protestation à outrance, de la moindre parcelle de ses domaines inaliénables. Les martyrs mexicains résument en ce cri sublime toutes les raisons de leur vie et de leur mort. Lorsque les fusils du peloton d’exécution sont levés et que les têtes des soldats se penchent en attendant le commandement mortel, le martyr, debout, jette à la face des persécuteurs et à la face du Ciel et de la terre toute son âme par ces trois mots qui sont devenus comme un rite du martyre moderne : Vive le Christ-Roi !

    Le même cri fera vibrer nos lèvres et nos âmes en ce retour de la fête par excellence des milices et de la chevalerie du Christ-Roi. » (L’Avant-Garde, 1er octobre 1928)

     

    A la suite de son article enflammé saluant le meurtre du président mexicain par un Cristero, et mis au défi par la presse socialiste et communiste d’aller vérifier la réalité de la situation au Mexique, Léon Degrelle fut ainsi le seul journaliste belge à s’être rendu sur place et à avoir réalisé un reportage sur le vif de la condition du peuple catholique et la corruption de ses dirigeants.

     

    Voici comment Léon Degrelle rend compte de son Noël 1928 (les photos illustrant cet article paru dans Soirées du 25 décembre 1932, proviennent toutes de l’appareil de Léon Degrelle).

     

     

    J’étais installé dans une villa sans étage, toute couverte de roses, avec des jets d’eau jaillissant dans des vasques de faïences multicolores... Les servantes étaient des Indiennes de tout repos, tannées comme des crêpes et vêtues d’étoffe bleu sombre. Le dimanche, un prêtre venait dire la messe dans le garage. Il s’asseyait sur une chaise dans le jardin et on se confessait à la queue leu-leu, agenouillé dans l’herbe. Puis, il s’installait près d’un camion et, entouré de pauvres gens en loques et de femmes en noir, il consacrait la Sainte-Hostie. C’était émouvant à pleurer. On communiait entre deux fûts de goudron. A la sortie, le prêtre, en civil, nous tendait son porte-plume réservoir, où l’encre était remplacée par de l’eau bénite.

     

    Mais si j’étais resté là à contempler les roses, à manger des « dulces » et des cacahuètes, à jouer avec la ribambelle des petites Conchita, Angela et Guadalupe de la maison, mon enquête n’eût point avancé. Il me fallait sortir, étudier de près le peuple mexicain, me mêler à sa vie, pénétrer dans tous les milieux, surtout dans les milieux officiels. Le matin, je partais en chasse, flanqué de mes gardes personnels et ne rentrais que le soir, non sans passer d’abord à toute allure devant la villa, histoire de voir si la police ne m’attendait point pour prendre avec moi le potage au riz ! Sacrée police ! Je ne tirais jamais mon veston le soir, sans m’imaginer la surprise qu’il y aurait à être réveillé tout à coup par les soldats dévalant par le vitrage, comme ils l’avaient fait chez bon nombre de catholiques. Cela ne m’empêchait pas de ronfler comme une locomotive de « vicinal » ou un sénateur en séance d’après-midi. Je les eusse accueillis en pyjama et en parfaite humeur. Je regrette presque de ne pas avoir été coffré : c’eût été épatant de tomber là-bas, avec vingt balles à travers le corps, en criant, comme les douze mille martyrs : « Viva Cristo Rey ! »

     

    Mais il faut croire que le bon Dieu ne voulait pas d’un gaillard comme moi, bruyant et vantard, plus tôt qu’il ne fallait ! Jamais un flic n’essaya de me mettre la main au collet, malgré des bravades insensées.

     

    LD Lac Chapala.jpeg

    Vraiment, je n’ai pas eu... de chance : Le dernier jour de décembre 1929, près de l’Océan Pacifique, à quelques kilomètres de Guadalajara, je fis une ballade sans danger chez des tribus indiennes, mais six catholiques, qui suivaient à un quart d’heure de là, tombés dans une embuscade révolutionnaire, étaient descendus sans merci. Je serais dans un cimetière brûlant, sous les Tropiques... Allons, ce sera pour une autre fois et... pour ailleurs.

     

    Dès mon arrivée, je m’étais donc créé une flotte de relations. Dans le monde catholique pour commencer. Pour tout le monde j’étais le Docteur..., mettons Machin, et je savais discuter sur le cancer avec d’autant plus de compétence, que personne n’y connaissant quoi que ce soit, je pouvais hardiment inventer les théories les plus extravagantes, en situer l’origine dans le ver solitaire ou dans les cors aux pieds ou dans les épanchements de synovie !

     

    J’allais ainsi assister aux fêtes extrêmement pittoresques de la Noël, les « posadas ».

     

    8.L'on récite.jpegElles se succèdent pendant les neuf jours qui précèdent la Noël. On se réunit le soir dans le « patio » et l’on récite une série de prières naïves, demandant au maître de maison l’entrée pour saint Joseph et la sainte Vierge... Celle-ci accordée, on se livre, à travers toutes les places, à une cavalcade où la dévotion s’unit à la curiosité. On récite des litanies tout en dévorant des yeux (du moins les dames) le matériel somptuaire ou utilitaire des envahis ! Une fois les tours de piste terminés, le vin du pays lampé et les épices ingurgitées, on descend dans le « patio » où est suspendu la « pignata. » C’est une espèce de grande mascotte, dont le ventre en terre cuite renferme les babioles les plus invraisemblables, allant de briquets d’argent et de portefeuilles à des caricatures d’agent de police !

     

    8.C'est à l'aveuglette.jpeg

    Mais il s’agit de la casser. Ce n’est pas une petite affaire, car la « pignata » est suspendue à des cordes qui permettent de balancer, dans tous les sens, le pot aux trésors. Celui qui doit l’enfoncer a les yeux bandés. Si bien que c’est, à l’aveuglette, à travers le vide, un grand combat au bâton. On finit par faire voler en morceau la terre cuite. Alors c’est la ruée des gosses, des dames ballonnées, des jeunes filles glapissantes. Après neuf jours de sports pareils, toutes les terres cuites du Mexique sont en morceaux et toutes les dames ont retrouvé, grâce à ces loopings, la sveltesse du printemps perdu !

     

    Parmi ce brouhaha et ces exercices natatoires, je repérais les gens intéressants et je les faisais parler. Il me restait, toutefois, à pénétrer dans les maisons et dans l’intimité des révolutionnaires. J’allais m’y faufiler, en faisant de belles courbettes, des baise-mains, des compliments et en me payant la tête de mes victimes !

     

  • L’Encyclopédie de De Bruyne : mensonges et perfidie (3)

     

    L’étudiant Léon Degrelle : de bonnes études universitaires

     

    « Humanités au Collège Notre-Dame de Namur où il découvre la pensée de Ch. MAURRAS et l’Action Française. »

    10 Cahiers JC 25 03 05 Maurras couv.jpgLéon Degrelle a bien effectué ses « humanités classiques » à Namur, au Collège Notre-Dame de la Paix (dénomination complète car il existe aussi un Institut des Sœurs de Notre-Dame qui n’a rien à voir avec l’établissement des jésuites namurois) où, grâce à ses professeurs, il se familiarisa avec la pensée de Charles Maurras. Mais c’est après ses « gréco-latines », aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix où il est entré en première année du « Grade de candidat en Philosophie et Lettres, Examen préparatoire au Droit », que le maurrassisme de Léon Degrelle provoqua, bien malgré lui, la mise à l’index vaticane du chef de l’Action française et de son mouvement: événement sensationnel qui ne mérite manifestement pas un mot de la part de De Bruyne !

     

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  • Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

    II. Cristeros et Mes Aventures au Mexique

    Mes Aventures au Mexique.jpg« Mais il est certain que, [au Mexique, Léon Degrelle] n’a participé à aucun fait d’armes. Et son témoignage, quoique plaisant, reste très superficiel. » (Bergeron, p. 26)


    L
    imiter l’expérience mexicaine de Léon Degrelle à la seule publication de
    Mes Aventures au Mexique est quelque peu réducteur car le livre n’a été publié qu’en 1933, réunissant les impressions de voyage que Léon Degrelle avait publiées dans son nouvel hebdomadaire Soirées (du 23 octobre 1931 au 9 avril 1932, et non dans le vingtième siècle, comme le pense Francis Bergeron, p. 25).

     

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