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  • "Les Enfants de la Collaboration" francophones, vus par les Flamands…

    Mensonges et incompréhension...

     

    2036719681.JPGCanvas, la chaîne de télévision publique flamande, vient de diffuser, le 6 janvier dernier, le reportage sur Les Enfants de la Collaboration réalisé par la chaîne francophone (faisant elle-même écho à une bien plus longue série d’émissions flamandes sur le sujet : voir ce blog au 15 décembre 2020).

    Nous avions souligné que l’insignifiance de cette prétendue étude de ce que fut la Collaboration du côté francophone ne pouvait que renforcer le mythe culpabilisateur d'une Flandre « collaboratrice » face à une Wallonie «résistante». Et cela n’a pas manqué puisque, dans son édition du 3 décembre 2020, l’hebdomadaire ‘t Pallieterke, dont le nationalisme n’est plus qu’un confit d’unilinguisme flamand complexé , n’avait pas manqué de souligner que la rareté des « témoins » et leur manque flagrant de représentativité illustrait « combien ce thème, au sud de la frontière linguistique, est toujours un tabou, au contraire de la Flandre. Les Wallons et les Bruxellois francophones veulent toujours donner l’impression qu’ils ont tous été des combattants de la Résistance. » N’hésitant cependant pas à conclure de manière paradoxale que l’émission laissait entendre (ce que nous fûmes loin de constater !) que « les Légionnaires wallons du Front de l’Est ont longtemps été considérés par une large frange de l’opinion publique francophone comme des héros militaires » ! Le seul sans doute à avoir dit cela de manière courageusement explicite est, à notre connaissance, Hergé, le père de Tintin qu’inspira Léon Degrelle (voir l’extrait de son interview à l’hebdomadaire flamand Humo, le 11 janvier 1973, sur ce blog au 1er décembre 2020).

    Mais comment la presse « grand public » a-t-elle accueilli la version sous-titrée à destination des téléspectateurs flamands ? Ce n’est évidemment guère plus pertinent, ne demeurant qu’à la surface du sujet, ce qui est d’ailleurs le but des soi-disant journalistes, comme des pseudo-historiens, appointés pour dire ce que l’on attend d’eux. Petit tour du côté du principal quotidien flamand, De Standaard du 7 janvier dernier…

    Standaard Collabos RTBF.jpgC’est sous le titre Un bon catholique ne peut pas être un nazi, que le journal, reprenant un des propos les plus inattendus de José Antonio de la Rosa Degrelle, commence son compte rendu fort peu critique. Le petit-fils de Léon Degrelle, en tant que seul témoin d’importance ramené devant les caméras, est d’ailleurs stigmatisé pour « son admiration inconditionnelle [pour son aïeul, ce qui] n’a pas manqué de provoquer quelques vagues lors de la diffusion par la RTBF de ce programme, fin novembre ». Car, contrairement à ce qu’il se serait passé après la guerre en Flandre où les collaborateurs se seraient fait passer pour des victimes de la bonne cause nationaliste, en Wallonie, « la condamnation de la société a été sans pitié, tout débat sur l’amnistie étant d’office perdu, ce qui provoqua d’amers souvenirs. La honte d’être connu comme l’enfant d’un collaborateur pesa lourd. » C’est ainsi que le journal flamand explique les dimensions réduites de l’entreprise : « moins d’épisodes : une émission en deux parties contre sept flamandes ; et une sélection pragmatique de témoins » ainsi que « la priorité donnée à l’indignation manifestée par les (petits-)enfants [pour leur parent], à la seule exception de [José Antonio] Degrelle ».

    C’est donc sans s’interroger sur le bien-fondé des considérations des pseudo-historiens que De Standaard se permet de juger le petit-fils du dernier Commandeur de la Légion Wallonie : « Chez [José Antonio] Degrelle, c’est la fierté qui domine, même quand il est confronté aux preuves qui décrivent de manière irréfutable le rôle de son grand-père. »

    Rappelons à ce propos que les prétendues preuves irréfutables de la culpabilité de Léon Degrelle avancées par l’historienne certifiée CEGESOMA, Chantal Kesteloot, se réduisaient à l’énumération des chefs d’accusation du procès par contumace que José Antonio avait d’ailleurs, et avec justesse, rejetés comme autant de condamnations décidées à l’avance (voir ce blog au 15 décembre 2020).

     

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    Il aurait d’ailleurs pu ajouter que son grand-père n’avait cessé de proposer, de son exil espagnol, au gouvernement belge son retour en Belgique pour un jugement honnête et contradictoire. Et ce, dès sa toute première interview, de sa chambre d’hôpital où il se remettait des graves blessures endurées lors du crash de son avion dans la baie de San Sebastian, un an auparavant. C’est en effet dès le 11 juin 1946, sous le titre sensationnel J’offre ma tête, s’écrie le SS Léon Degrelle, que le capitaine, War Correspondent, Robert Francotte publie dans le quotidien socialiste belge Le Peuple, l’offre du proscrit exilé de se rendre, mais que le gouvernement belge fera toujours semblant de ne pas entendre :

    « Je suis prêt à rentrer en Belgique. J’y rentrerai un jour, sûrement. Pourquoi hésiterais-je ? J’ai les mains propres. Les calomnies fangeuses (affaire des Ardennes, notamment) s’effondreront devant un tribunal impartial. Je n’ai été ni un traître, ni un assassin, mais seulement un soldat. […] Que l’on me permette de défendre moi-même mes idées, ma cause et ma tête, librement, complètement, devant une cour d’assises impartiale, secondée, si possible, par des observateurs alliés ; que l’on assure à ces sessions judiciaires une large publicité par la presse et par la radio, que l’on garantisse la publication des débats à l’Analytique et qu’enfin tout le pays sache. Si j’ai tort, je serai confondu. Je ne demande que l’exposé complet de la vérité et de la lumière. Mes ennemis le redoutent-ils ? […] »

    Pour l’Histoire officielle, il n'est que normal que Léon Degrelle ait été empêché de s’expliquer sur ce qu’on lui reprochait : il ne devait revenir en Belgique que pour se voir appliquer la sentence de mort, prononcée à la va-vite et à son insu. Les pontifes du CEGESOMA, Kesteloot et Colignon en conviennent eux-mêmes sur leur site Belgium WW.II : « Lors du prononcé du verdict, seules vingt personnes sont présentes dans la salle : six journalistes et cinq avocats. Il faut dire qu’il fait un froid de canard. Juges et magistrats militaires ont conservé manteaux et écharpes… Et la presse ne consacre guère que quelques maigres articles à l'événement ».

     

    Et d’ajouter ce comble d’extravagance selon lequel Léon Degrelle était censé connaître ce jugement que les autorités belges elles-mêmes ignoraient (et que lui-même n'apprendrait qu'après le délai d'appel, fixé arbitrairement à six mois) : « Mais l’offensive [von Rundstedt] tourne court [le 25 décembre 1944, selon Belgium WW.II, soit deux jours avant le procès] et le Volksführer n’a d’autre issue que de prendre la fuite, sachant bien évidemment qu’une arrestation par les autorités belges lui vaudrait une exécution. […] Quelques jours après le procès, la question de la constitution de l’Etat comme partie civile est évoquée lors du Conseil des ministres. Dans un premier temps, cela ne s’est pas fait car le ministre des Finances n’a pas été informé de la tenue du procès par son homologue de la Justice » !!!

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    ien à attendre donc du côté des médias ou des historiens officiels pour nous donner –même 75 ans plus tard– une version dépassionnée, c’est-à-dire sans a priori partisan, de ce que furent les événements et les protagonistes de la Seconde Guerre mondiale.

    Et pourtant, il suffit d’exercer un minimum d’esprit critique et de faire preuve d’un élémentaire bon sens pour ne pas tomber dans le panneau du politiquement correct. A preuve ce courrier reçu le 28 novembre 2020 sur notre messagerie, trois jours après la diffusion du documentaire sur le poste francophone et donc bien avant notre propre réaction sur le blog, le 15 décembre :

    « J'ai hâte de lire votre billet sur les récentes publications de la RTBF dans la série "Les enfants de la collaboration" qui contiennent un nombre invraisemblable d'approximations et d'erreurs manifestes. Il est bien triste de constater que ces historiens, chantres du politiquement correct, commettent de pareilles bévues sur un sujet qu'ils prétendent maîtriser. On présente les combats de Gromowaja-Balka comme un carnage au sein d'une unité manquant cruellement d'expérience et de cadres compétents (ce qui est absolument vrai), mais on tait volontairement la vaillante conduite de ces légionnaires qui tinrent position devant des forces nettement supérieures en nombre et qui gagnèrent le respect des Allemands (35 Croix de fer quand même !). On affirme plus loin que Tcherkassy fut le seul titre de gloire militaire de Degrelle ! On soutient encore que l'histoire noire de ces légionnaires reste à écrire (on sous-entend ainsi qu'ils ont de facto commis des exactions et autres crimes de guerre sans la moindre preuve). On ose enfin affirmer que la Répression fut juste et équitable en taisant complètement certains faits comme l'arrêté-loi du 19/09/1945 qui permettait à l'Auditeur militaire de condamner les ''inciviques mineurs'' sans la moindre forme de procès en leur laissant (très généreusement !) quinze jours pour faire opposition au jugement. Au sujet de la Répression, tout n'est que manipulation et flatterie à l'égard de la Justice, et ce, uniquement afin d'obtenir un accès plus aisé aux dossiers des archives des juridictions militaires (la consultation étant encore soumise à une autorisation). Je profite du présent courriel pour vous féliciter pour vos revues et articles qui proposent une autre vérité. Je découvre beaucoup de choses intéressantes en lisant votre blog. Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec vous, principalement lorsqu'il est question de Léon Degrelle en tant qu'homme (je trouve que vous manquez d'objectivité à son sujet - ce n'est que mon avis -). Pour ma part, quand on m'interroge à son sujet, je soutiens toujours le même point de vue : "Ses qualités étaient à la hauteur de ses défauts" (belle plume, grand orateur, vaillant et courageux, ambitieux, opportuniste, manipulateur, égocentrique, impulsif, visionnaire, etc.). Au plaisir de vous lire à nouveau. »

     

    Hélas ! L’avenir ne présage rien de bon pour les hommes de bonne volonté, les chercheurs rigoureux et indépendants des coteries de l’histoire officielle, les empêcheurs de bêler les lieux communs du prêt à penser et tous les autres lanceurs d’alerte contre les vérités falsifiées…

     

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    Léon Degrelle ambitieux, manipulateur, égocentrique,… ?

    « Le temporel, je ne l’ai jamais conçu que soulevé par le spirituel. Cette dualité me vaudrait par la suite, bien des déboires. Mais le vrai Degrelle, c’est cela, malgré les contradictions dont toute vie peut donner le spectacle. Qui n’a jamais dérapé ? Et n’en a pas lui-même souffert ? Je suis pénétré par ce Dieu qui vit en moi. Mes sens, mon cerveau, ma chair, en sont comme vibrants.[…] Il faut être le type puissant, à la vigueur physique inlassable ; il faut posséder une volonté d’acier, être décidé à passer à travers tout, savoir qu’on passera. Il faut avoir la foi ! […] Pour moi, être chef de peuple –“peuple”, le mot magnifique !–, cela veut dire être le conducteur de millions d’êtres humains, qui ont un cœur, qui ont des passions, qui ont des besoins, et à qui il faut donner le bonheur. Et il faut leur donner ce bonheur de plein gré. […] Le véritable démocrate, c’est celui qui se fait un devoir d’éclaire honnêtement le peuple, qui lui explique nettement ce qu’il faut faire, qui demande et obtient sa confiance, pour réaliser une grande œuvre et non pas pour être l’esclave, aux oreilles basses, de ses électeurs. Un chef démocrate, c’est celui qui conduit, et non pas celui qui suit le peuple, et qui le conduit parce qu’il le représente, qu’il a reçu sa foi, qu’il l’a conquise. »

    (Léon Degrelle : Persiste et signe, pp. 28 et 84).

     

     

  • « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis… »

    À propos d’allégations inattendues contre la Légion Wallonie et Léon Degrelle

     

    Herbert Otto Gille, Heinrich Himmler & Leon Degrelle.jpgPrésentant la dernière publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle, nous nous sommes permis de remettre les choses au point concernant la relation entre Heinrich Himmler, les Légionnaires wallons et Léon Degrelle (voir ce blog au 23 janvier 2020).

     

    Cela n’a visiblement pas plu à tout le monde. En tout cas, pas à un lecteur nous reprochant de « cracher dans la soupe » en « attaquant des amis irréprochables ».

     

    Outre que nous n’avons pas eu la volonté (ni l’impression) d’avoir attaqué qui que ce soit en rétablissant la vérité historique, nous avons toujours dit –dans cet article également– tout le bien que nous pensions de l’excellence du travail de documentation du Cercle des Amis de Léon Degrelle dont aucun degrellien ne voudrait se passer, tellement ses renseignements tendent à l’exhaustivité (voir ce blog aux 26 juin 2016, 13 avril et 26 mai 2017, 3 octobre et 13 novembre 2018, 20 février et 25 mai 2019). Et ce n’est certainement pas cette courte mise au point qui nous empêchera de toujours –et vivement !– conseiller à tous nos lecteurs de s’affilier au Cercle et de bénéficier de ses recensions. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille abdiquer tout esprit critique et prendre tout pour argent comptant.

     

    En effet, tout le monde commet des erreurs, à commencer par nous-mêmes. Et nous ne sommes jamais aussi heureux qu’en corrigeant nos informations lorsqu’on nous en établit l’inexactitude. Comme quoi, ce n’est pas nécessairement la personnalité de l’auteur, le sérieux ou les liens de sympathie politique des éditeurs qui garantissent la pertinence des textes concernant Léon Degrelle, le mouvement rexiste ou l’épopée des Volontaires wallons au Front de l’Est.

     

    Si donc on se méfiera –par expérience et, finalement, par habitude– de tout ce qui provient de la mouvance politiquement correcte du CEGESOMA (bref, tous les auteurs publiés par les prétendues grandes maisons d’édition), ce n’est pas parce que l’auteur du malheureux Degrelle, qui suis-je ? s’appelle Francis Bergeron, est rédac-chef de Présent et auteur de best-sellers (dont les livres sur Hergé destinés à surfer sur le succès du Tintin de Spielberg) que nous aurions dû nous priver de relever les innombrables erreurs et insinuations malveillantes dans sa biographie de Léon Degrelle, visiblement écrite à contrecœur (voir ce blog au 1er février 2016 et dix-huit articles à partir du 30 avril 2016).

     

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    Dans cet ouvrage de commande, j’ai eu peur de décevoir les thuriféraires de Léon Degrelle et de ne pas trouver le plaisir de vivre à travers lui. (Francis Bergeron, pp.8-9)

     

    De même, ce n’est pas parce que Paul-André Delorme a signé son déplorable article dans Rivarol que nous devions passer ses bévues sous silence (voir ce blog au 13, 20, 29 mai et 21 juin 2018).

     

    Et nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet car nous hésitons encore à mettre en ligne la critique que nous avons envoyée à nos membres (feuille de contact n° 99) sur les deux premiers volumes consacrés à la Légion Wallonie, par André Liénard aux prestigieuses éditions Heimdal (un troisième tome est annoncé). La richesse et l’abondance de l’iconographie, son caractère original et souvent inédit n’occultent malheureusement pas les innombrables erreurs de dates ou de noms, les détournements de documentation, ni les scandaleux commentaires (se voulant sans doute « politiquement corrects ») accompagnant la présentation des organisations rexistes, certains faits d’armes des Légionnaires ou la personnalité de Léon Degrelle, sans parler de l’indigence du style, de la langue et de l’orthographe…

     

    Mais il y a bien pire que cela : le péché contre l’esprit, c’est-à-dire la négation de l’évidence, le refus de la vérité, l’affirmation du mensonge pour rester dans le confort de ses postulats idéologiques.

     

    C’est ce que nous vérifions tous les jours dans les évocations permanentes de l’histoire travestie du IIIe Reich voué à l’anathème universel. Mais c’est aussi ce qu’on doit constater de la part de certains « amis » dont l’aveuglement dogmatique fait cruellement pitié.

     

    Nous venons de publier (voir ce blog au 18 février 2020) le témoignage d’un membre de la famille Lambert dont toute la parenté fut victime de la répression épuratrice de la « justice » des vainqueurs « démocratiques » de 1945. Ce témoignage fut écrit à l’invitation de l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke qui affirmait vouloir documenter –également du côté wallon– ce que fut vraiment ladite « épuration », à l’occasion du 75e anniversaire de la « Libération » (voir ce blog au 6 juillet 2019). Envoyé dans les semaines qui suivirent à la rédaction, ce texte ne fut jamais pris en compte et, comme nous l’avons dit, ne fut jamais publié (voir ce blog au 22 octobre 2019). A ce moment, nous ne nous sommes pas formalisés outre mesure, regrettant quand même que cette indifférence puisse avoir pour conséquence de justifier la précédente observation de ce magazine destiné «aux personnes de bon cœur et sale caractère » (sous-titre du périodique) selon laquelle on fait volontiers semblant, « du côté wallon, qu’il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. »

     

    Mais nous devons bien finir par comprendre que, pour nos « amis », le problème ne se situe pas tant entre « résistants » et « collabos » qu’entre Wallons et Flamands. A preuve, la réaction du Pallieterke à l’épisode scandaleux de l’accusation de génocide portée par la RTBF et le CEGESOMA au Journal télévisé du 26 novembre 2019 à l’encontre des Légionnaires wallons du Front de l’Est, prétendument coupables d’un massacre sur la plage de Palmnicken (voir ce blog au 30 novembre 2019) : il est révélateur et sidérant de devoir constater que la gazette au nationalisme réducteur se réjouit que soient enfin dénoncés les « Wallons collaborateurs » et qu’ils soient surtout voués aux gémonies.

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    « Le deuxième front de Léon Degrelle » (‘t Pallieterke, 1946 et 2019)

     

    En effet, dès après la diffusion de l’infâme émission de la télévision belge de service public, ‘t Pallieterke n’a pas caché sa satisfaction sous le titre Le tabou permanent de la collaboration : « Un reportage de la RTBF nous apprend que les Légionnaires wallons du Front de l’Est ont participé au massacre de 6000 femmes juives en Prusse orientale. La nouvelle a provoqué un sentiment de malaise en Wallonie. En effet, il y plane encore toujours un vrai tabou concernant son passé collaborationniste. Mais la recherche, illustrée par ce reportage, démantèle toujours davantage le mythe du “résistant wallon opposé au collaborateur flamand”. »

     

    Ce n’est pas la première fois que l’auteur (maigre consolation : il se cache sous le pseudonyme « Picard » et heureusement pas « Bourguignon » !) dénonce ce prétendu mythe : voilà quatre ans, par exemple, il se plaignait de ce que la presse francophone ne ressorte Léon Degrelle que pour emm… les Flamands : il n’aurait été que le seul kollabo wallon alors que les Flamands l’auraient tous été ! (voir ce blog au 10 juin 2016).

     

    Aujourd’hui, la seule chose qui intéresse ce faux Picard-vrai Judas, c’est que, parmi les coupables présumés du crime de Palmnicken, « il n’y avait pas seulement des Flamands. Faux ! Le sinistre groupe comptait également plusieurs collaborateurs wallons. […] Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités. » Sans manifester le moindre esprit critique, sans entendre (car c’était pourtant dit) qu’il n’existe pas la moindre preuve contre les Légionnaires wallons (ni flamands d’ailleurs), le nationaliste bêtement linguistique régurgite la leçon avidement avalée auprès du media menteur : les Légionnaires wallons se sont rendus coupables du crime abominable d’avoir massacré des femmes sans défense, juives qui plus est !...

     

    Scènes de massacres perpétrés par les Légionnaires Wallons au Front de l’Est

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    Ce Légionnaire wallon est accueilli comme un membre de la famille dans l’isba d’une villageoise russe.

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    Un Légionnaire wallon monte la garde à l’entrée d’un village russe, accompagné des enfants du village et d’une maman.

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    Pendant la Vormarsch, des Légionnaires wallons sont désaltérés par une villageoise russe et son enfant.

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    Des Légionnaires wallons partagent leur repas avec des enfants russes.

     

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    Un convoi de jeunes filles en route vers une plage de massacre de la mer Baltique ? Non, ce train d’évacuation des enfants russes hors des zones de combat de Slaviansk (juin 1942) croise un contingent de Légionnaires wallons, toujours prompts à engager la conversation. Mais ce train avec ses wagons de marchandises n’évoquent-ils pas plutôt les déportations ? Peut-être, mais ils servaient aussi au transport des troupes, dont les Légionnaires wallons…

    Convoi Légionnaires 2e dr. Vermeire, 3e Delattre Emile, 6e Lelièvre.JPG

     

    Nous avons bien entendu immédiatement réagi par un courrier renvoyant à notre analyse exhaustive de cette méchante opération de calomnie sur notre blog (voir au 30 novembre 2019) : « Nous devons constater que Picard n’a pas regardé avec suffisamment d’attention le programme de la RTBF. En effet, même si les producteurs ont voulu donner l’impression que les combattants au Front de l’Est, de Flandre et surtout de Wallonie, ont commis le massacre de Palmnicken, ils ont quand même dû admettre que les Volontaires wallons de la Légion Wallonie ne se trouvaient pas à l’endroit où fut commis le crime ! Il n’y avait, à ce qu’il semble, que des membres de l’Organisation Todt. « On sait qu’à ce moment-là, la division SS Wallonie n’est pas dans ce quartier-là de la Prusse orientale. Elle est un peu plus au sud », convint le réalisateur Gérald Vandenberghe. Comment Picard peut-il alors se permettre d’écrire : « Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités»? […]

    Pour conclure, nous voudrions encore ajouter que pareil sujet ne pose pas tant un problème linguistique ou communautaire (le mythe des Wallons résistants face aux Flamands collaborateurs) mais relève bien de l’idéologie : ceux qui ont choisi le camp de l’Europe Nouvelle ne peuvent qu’être ontologiquement, intrinsèquement des bandits et des criminels à partir du moment où ils ont choisi de se battre contre la ploutocratie et le bolchevisme. Voilà pourquoi, Wallons aussi bien que Flamands, ils doivent être coupables de crimes de guerre et/ou (de préférence « et ») de crimes contre l’humanité. »

     

    Las ! Si notre lettre fut publiée, ce le fut sans en tenir aucunement compte : dans le même numéro, Picard enfonçait toujours consciencieusement son clou « communautaire », reprenant ses litanies de 2016 : les Wallons font tout pour préserver le tabou de la collaboration en Wallonie. A preuve, l’Encyclopédie de De Bruyne n’aurait pas été suffisamment commentée dans les plus importants journaux francophones, n’a d’ailleurs pas été publiée par un « grand » éditeur et ne constitue qu’une version expurgée à destination du grand public au prétexte de la « protection de la vie privée » (nous avons été les premiers à regretter ce point, en plus de bien plus graves insuffisances, voir ce blog au 23 mars 2017). D’ailleurs, « les publications sur la collaboration wallonne ou francophone n’ont rien de comparable avec les flamandes ». La preuve en est que « une des rares et brillantes études francophones sur la collaboration, Ils ont pris les armes pour Hitler, publiée par Flore Plisnier voilà dix ans, n’a reçu, sans surprise, que peu d’attention du côté francophone ».

     

    Ce livre, publié sous les auspices du CEGESOMA (à prendre donc avec de longues pincettes !) entend en effet criminaliser les collaborateurs francophones coupables d’avoir créé un climat de guerre civile en se défendant, – mais pas avant 1944 ! (voir ce blog au 7 juin 2018)–, contre les innombrables assassinats de la résistance communiste qui répondit « à partir de juin 1941 à l’appel du Kremlin de mener le combat à l’arrière du front allemand » (p. 14). Sans surprise non plus, cette Plisnier cégésomesque ne manque pas, comme tous ses congénères charlatans, d’essayer de déconsidérer Léon Degrelle, « un aventurier solitaire à la recherche de miettes de prestige et de pouvoir dans un Reich de plus en plus décadent » (p. 93) !...

     

    C’est en s’appuyant sur cette « brillante étude francophone » que Picard dénonce la «guerre civile» initiée par les rexistes qui y voyaient « l’occasion de commettre des crimes de droit commun (agressions, vols,…) » ! C’est également sa référence pour affirmer qu’il n’était plus question du « moindre idéalisme » dans l’engagement, au cours des derniers mois de la guerre, des nombreux Légionnaires pour l’enfer du Front de l’Est : «  C’était des gens qui voulaient échapper au travail obligatoire, des commerçants qui avaient perdu leurs clients et des gens du bas de l’échelle sociale. »

     

    Bref, de parfaits suicidaires alors ? Non, affirme Picard, encore plus crapuleux que les menteurs officiels : ces pouilleux « sans-dents » ne se sont engagés qu’afin de perpétrer les forfaits les plus atroces : « Pour eux, commettre des crimes, au Front de l’Est ou au front de la collaboration intérieure, c’était la chose la plus normale du monde » !!!

     

    Oh oui ! Mon Dieu, protégez-moi de pareils « amis »…

     

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    Les derniers Volontaires wallons au Front de l’Est ? Pour « Picard », un ramassis de clochards assoiffés de sang !

    Reprendre à son compte la désinformation d’un média politiquement correct francophone ne dérange pas le nationaliste linguistique flamand dans la mesure où il peut y trouver et reprendre de quoi alimenter son fantasme communautaire : s’il est convenu que les Flamands furent des collabos criminels, alors, quelle joie d’apprendre aujourd’hui qu’on puisse accuser les Wallons de l’avoir été tout autant. Sauf que ce que la télévision francophone veut dire (et que le pseudo-nationaliste ne comprend pas), c’est : tous les collaborateurs –peu importe qu’ils soient Flamands ou Wallons– sont des salauds qu’il faut dénoncer sans cesse « afin que cela ne se reproduise plus ». Car ce qui fera toujours peur aux imposteurs qui nous gouvernent, c’est justement ce « cela » : l’idéal solaire et pur de l’Ordre Nouveau pour lequel les jeunes Européens (en ce compris les Flamands et les Wallons) n’ont pas hésité à offrir leur vie !

  • « Epuration » : la face cachée de la « Libération »

    Repressieverhalen 1.jpgL’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke, s’inquiétant fort judicieusement de l’orientation que prendraient les célébrations du septante-cinquième anniversaire de la « Libération » de la Belgique en septembre 1944, avait lancé un «appel à témoins» afin de documenter la « face (éternellement) cachée » de ce qu’on s’apprêtait à fêter. C’est qu’il craignait à juste titre qu’aucune cérémonie n’évoque la répression sauvage dont furent victimes, non seulement ceux qui crurent en l’ordre nouveau ou sympathisèrent avec l’Allemagne victorieuse, mais même ceux qui n’eurent pour seul tort que d’être dans le collimateur –pour quelque raison que ce soit– de ceux qui se découvrirent soudainement une vocation de « résistant » épurateur… (voir ce blog au 6 juillet 2019)

     

    Cet appel à témoins concernait bien évidemment toutes les régions de Flandre, mais également de Wallonie puisqu’une simple recherche sur Google avait montré au rédacteur en chef Karl Van Kamp qu’à part une photo de femmes tondues à Charleroi, il n’y a pratiquement rien à trouver sur le Net, comme si « ce pan de l’histoire avait été consciencieusement gommé de la mémoire francophone », comme si « du côté wallon, il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. Cette fable est tellement ancrée dans les esprits que même en Flandre, on finit par y croire. »

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    Nous avons bien entendu répercuté cet appel sur le blog « Dernier Carré – Léon Degrelle » et avons envoyé le témoignage de notre amie V. dont la famille fut durement, longuement et tellement arbitrairement éprouvée au sortir de la guerre. Mais à notre grande surprise, ce témoignage n’a guère intéressé puisqu’il ne fut jamais publié (ni même accueilli par un accusé de réception), comme s’il dérangeait la thèse dénoncée selon laquelle les Wallons considèrent les Flamands comme des Kollabos et eux-mêmes comme de purs « résistants » au monstre nazi.

     

    Qu’importe. Foin de ces ressentiments imprégnés des frustrations linguistiques d’un autre temps ! Nous publierons donc de notre côté ce témoignage emblématique (des milliers de Wallons et Bruxellois francophones pourraient certainement en raconter autant s’ils pouvaient enfreindre le tabou du mensonge officiel). Tout en demeurant particulièrement fiers de nos héros du Front de l’Est, qui crurent magnifiquement en une Europe libérée des matérialismes capitaliste et bolchevique et régénérée dans un Ordre nouveau où nos patries charnelles eussent retrouvé leur destin historique.

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    Lire la suite

  • L’écrivain flamand Filip De Pillecyn, à propos de l’exécution de Victor Matthys

    Une illustration de la « répression sans mesure
    et sans fin »…

    Un ami flamand, lecteur régulier du blog « Dernier Carré – Léon Degrelle », a lu attentivement notre écho « degrellien » aux préoccupations du ‘t Pallieterke à propos de l’anniversaire de la Libération risquant fort d’occulter la face hideuse de celle-ci (la répression aveugle des « inciviques », voir ce blog au 6 juillet 2019). Ce qui l’a décidé à nous offrir la récente réédition du journal de Filip De Pillecyn (1891-1962), écrit pendant ses 58 mois d’incarcération pour cause de collaboration, dans quinze cellules de trois prisons !

     

    De Pillecyn 1.jpegSalué comme « le Prince des Lettres néerlandaises » par le romancier flamand Gérard Walschap (1898-1989, baronisé en 1975), Filip De Pillecyn est l’un des plus importants écrivains flamands contemporains. Après des études de philologie germanique à l’Université Catholique de Louvain, il s’engage en 1915 comme combattant volontaire sur le front de l’Yser. Son expérience de soldat flamand dans une armée francophone l’amène à formuler les bases de l’ « activisme » flamand. Séduit par la doctrine nationale-socialiste, il rêve d’un Diestschland corporatif indépendant au sein de l’empire germanique (à l’instar, dirons-nous, de la Bourgogne de Léon Degrelle).

     

    Membre du Conseil culturel flamand fondé par le prêtre nationaliste Cyriel Verschaeve (1874-1949), De Pillecyn s’attache à développer un art flamand dont l’enracinement exprime l’âme du peuple, et devient directeur général de l’enseignement secondaire. Arrêté en septembre 1944, il sera condamné trois ans plus tard à dix ans d’emprisonnement, à un million de francs de «dommages et intérêts» à l’Etat belge ainsi qu’à la suppression de ses droits civiques et à une interdiction d’encore publier ses œuvres. Libéré conditionnellement en 1949, il parvient à publier ses derniers romans grâce à une maison d’édition spécialement créée pour les auteurs frappés d’interdit professionnel par la prétendue « épuration ». Avant son décès le 7 août 1962, Filip De Pillecyn sera encore membre du Comité du Pèlerinage de l’Yser dont les rassemblements annuels à la tour de l’Yser sont l’occasion de rappeler les buts du Frontbeweging (« mouvement frontiste » créé pour protester contre l’unilinguisme francophone de l’armée belge et affirmer la spécificité flamande) : « Plus jamais de guerre, autonomie et paix de Dieu ».

    Pillecyn Vlaamse Weeldereeks.jpg

    Filip De Pillecyn, « Pur styliste », carte postale de la série « Vlaamse Weeldereeks » (Collection Patrimoine flamand) distribuée par De Standaard Boekhandel, à l’époque département librairie du quotidien catholique De Standaard qui crache aujourd’hui toutes ses dents contre ce livre de Filip De Pillecyn (voir ci-après).

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  • A propos de la libération / persécution de 1945

    Le sens de la vie, selon Léon Degrelle

     

    Nous nous sommes fait l’écho naguère de l’appel à témoins lancé par l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke concernant le 75e anniversaire de la « libération » de la Belgique en septembre 1944 (voir ce blog au 6 juillet 2019). Entretemps, les nombreuses et édifiantes réponses reçues de toutes les régions de Flandre ont été publiées dans deux suppléments du magazine, mais sans aucun écho des régions bruxelloise ou wallonne. Et pourtant, nous avions bien envoyé le témoignage d’une famille namuroise littéralement persécutée pour son engagement en faveur de l’Europe d’Ordre nouveau promise par la croisade antibolchevique. Nous le publierons très certainement bientôt.

     

    Léon Pallieterke.jpgCe qui nous a néanmoins passablement interloqué, c’est la publication d’un portrait charge de Léon Degrelle particulièrement édifiant quant à la réputation qui, dès la fin de la guerre, fut répandue sur le dernier Commandeur de la Légion Wallonie (dessin de Jef Nys, daté de 1946).

     

    On y voit en effet Léon Degrelle en uniforme feldgrau (de la Wehrmacht plutôt que de la SS néanmoins, mais pourvu de sa croix de Chevalier de la croix de fer) prenant plaisir à la compagnie de deux affriolantes jeunes filles, genre vahiné tahitienne, sur une plage où foisonnent palmiers et personnages à sombrero (masculin à longs poncho et moustaches ; féminin à large décolleté et jambe dégarnie), le tout irradié par un soleil interloqué.

     

    Ce qui correspond à la thèse désormais accréditée par tous les pseudo-historiens de la mouvance (désormais seule accréditée) du CEGESOMA, les Collignon, Balace, De Bruyne, Conway, etc. : Léon Degrelle aurait lâchement abandonné ses soldats pour s’enfuir vers l’Espagne (par exemple, dans Axe & Alliés, p. 66, voir ce blog au 28 novembre 2017). Nous avons déjà documenté, par le témoignage notamment de l’officier d’ordonnance du Commandeur, Charles Generet, qu’il n’en était évidemment rien (voir ce blog au 20 juillet 2018), mais cette fable aura la vie dure tant que de jeunes historiens ne secoueront pas le joug du conformisme officiel. Il est symptomatique à cet égard que ce soit une image en tout point semblable à celle du magazine flamand de 1946, innocemment (?) rappelée aujourd’hui, que le mensuel wallon Confluent publia en novembre 1977.

     

    Comme quoi les légendes traversent allègrement les frontières linguistiques… formatant les opinions des « amis » sur celles des « ennemis » !

     

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    Le mensuel Confluent de novembre 1977, tel que reproduit en noir et blanc dans Tintin mon copain.

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  • Léon Degrelle, repoussoir des nationalistes flamands ?

    Si vous vous intéressez à toute cette agitation sur le « réchauffement climatique » et les imprécations de nos adolescents en rupture d’école, peut-être aurez-vous suivi dans la presse les avatars de la Thunberg belge, la « trans-n’importe-quoi » Anuna De Wever, prise à partie au festival Pukkelpop (rock, pop, electro…) alors qu’elle voulait conscientiser les festivaliers à son obsession climatique.

    pukkelpop-banner.jpg

    Les jeunes qui étaient venus écouter des groupes tels que Gestapo Knallmuzik (ça ne s’invente pas !) l’avaient éjectée bruyamment du podium car, eux, ils avaient payé cher et vilain pour s’enivrer de leurs rythmes hypnotiques.

     

    Face à un tel affront, la pythie du changement climatique a immédiatement dénoncé ses empêcheurs de sauver la planète : il ne pouvait s’agir que de néo-nazis ! D’ailleurs, elle affirma avoir bien vu que ses « agresseurs » brandissaient des drapeaux flamingants, c’est-à-dire des drapeaux au lion entièrement noir, sans langue ni griffes rouges !

     

    « Faux ! » a affirmé son (du coup) ex-amie cofondatrice de Youth for Climate, Kira Gantois, qui, elle, n’a rien vu de tel et a tenu à dire la vérité. Mais cela n'a quand même pas suffi pour empêcher les organisateurs du Pukkelpop d'interdire la présence de ce drapeau « qui était celui de la collaboration » !

     

    Le sang des nationalistes flamands n’a bien sûr fait qu’un tour, car ce drapeau est bien antérieur à la Seconde Guerre mondiale. En effet, le mouvement flamand –et son drapeau– est lié aux origines mêmes de la Belgique de 1830, en réaction à la francisation forcée de la Flandre par l’état unilingue francophone. Ses premiers hérauts furent le poète Albrecht Rodenbach, l’écrivain Hendrik Conscience, auteur du roman Le Lion des Flandres, et l’abbé Hugo Verriest, inspirateur du mouvement des étudiants nationalistes Blauwvoet (le balbuzard, épervier de mer aux pattes bleues).

     

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    Du coup, les jeunes du Vlaams Belang n’ont pas manqué de se faire un bon coup de pub en distribuant des centaines de ces drapeaux nationalistes aux festivaliers.

     

    L’hebdomadaire ‘t Pallieterke, quant à lui, a judicieusement fait remarquer que si le drapeau flamand avait bien été brandi par le Vlaamsch Nationaal Verbond de Staf Declercq, le drapeau belge, lui, l’avait été par Léon Degrelle et la Légion Wallonie, sans que cela ait jamais ému quiconque. Et pourtant il fut, tout autant que le Lion flamand, effectivement utilisé par des «collaborateurs»…

     

    Pallieterke Vlag 2.jpegVoilà qui est bien vu, mais il y a la façon de le dire. Et la manière d’exprimer cette évidence est plutôt offensante, jugez-en : « Que Léon Degrelle et ses légionnaires wallons se soient promenés avec les trois couleurs belges sur leur manche, ça, ce n’est qu’un détail oublié de l’histoire de la collaboration. »

     

    Le rédacteur en chef Karl Van Camp eût pu écrire « Que Léon Degrelle et ses légionnaires wallons aient arboré [ou « aient combattu avec »] les trois couleurs belges sur leur manche… », mais non, pour lui, ils se sont promenés, tout à leur exhibition de ces couleurs abhorrées…

     

    En définitive donc, les Wallons du Front de l’Est et leur Chef Léon Degrelle n’ont effectué qu’une promenade de santé chez les Allemands en croisade avec tous les autres peuples européens contre le bolchevisme. Une espèce de figuration sans importance, histoire de bien montrer leurs manches tricolores...

     

    Cette évocation dépréciative de Léon Degrelle se trouve dans l’article Même les couleurs du drapeau ont été définies par les Wallons (‘t Pallieterke, 22 août 2019, p. 1) où le rédacteur en chef raconte ensuite : « Lorsqu’en 1973, il fallut choisir un drapeau pour la Flandre, il y eut un veto du PSB (les socialistes francophones) pour que le drapeau au lion (sans griffes rouges) soit reconnu comme drapeau officiel. Trop lié à la Volksunie [les nationalistes flamands de l’époque] et, plus encore, trop lié à la collaboration. Il fallut donc trouver un compromis : un Lion flamand aux ongles laqués de rouge. On présenta bien l’une ou l’autre explication héraldique, mais je ne peux pas me souvenir qu’il y eut un seul nationaliste flamand pour réagir avec enthousiasme lorsque ce drapeau officiel fut présenté. Mais retenez bien ceci : ce furent les Wallons qui précisèrent à quoi devait ressembler le drapeau au lion flamand. Même ça, il ne nous a pas été permis de le choisir. »

     

    C’est dire que, pour l’hebdomadaire de l’obsession linguistique flamande se complaisant de manière déconcertante dans une éternelle victimisation, tous les Wallons sont à mettre dans le même sac, héroïques volontaires du combat contre le bolchevisme ou profiteurs du parti socialiste prévaricateur. Ce ne sont de toute façon que des Wallons, ces espèces d’ennemis héréditaires qui ne font rien que de jouer des mauvais tours aux Flamands, allant même jusqu’à épouser leurs garçons et leurs filles, si on en juge par le patronyme de nombre de nos politiques, par exemple socialistes: De Paepe, Vandervelde, Volders, De Man, Wauters, Spaak, Cools, Spitaels, Van Cauwenberghe, Daerden, Vervoort, Onkelinx, Demeyer, Uyttendaele, Degroeve, Booremans, Eerdekens, Thielemans, Close, Ghyssels, etc., etc. C’est à se demander si les méchants du veto de 1973 étaient si Wallons que ça…

     

    't pallieterke,karl van camp,anuna de wever,changement climatique,kira gantois,vlaamse leeuw,drapeau flamand,légion wallonie,wallons flamands,socialistes wallons,wapenboek gelreSans vouloir nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, nous ne pouvons néanmoins pas nous empêcher de penser que les Flamands n’étaient quand même pas obligés de danser comme les Wallons (ou prétendus tels) sifflaient (surtout s’ils étaient socialistes) !

     

    De même évacuer sans autre forme de procès les justifications héraldiques paraît également cavalier : une balade sur internet permet de voir que le lion avec pattes «manucurées» provient de la première représentation du Vlaamse Leeuw dans le Wapenboek Gelre (« Armorial de Gelre ») datant du XIVe ou XVe siècle…

     

    De toute façon, n’est-il pas toujours loisible aux Flamands, maintenant que la Belgique ressemble de plus en plus à l’état confédéral imaginé par Léon Degrelle et Staf Declercq (voir le blog « Dernier Carré Weltanschauung » aux 8 juillet 2016 sv. et 13 août 2016 sv.), de déterminer souverainement quel doit être leur emblème sans que quelque étranger (surtout pas Wallon) n’intervienne ?

     

    Quant aux trois couleurs belges arborées sur la manche des Volontaires wallons, on sait que leur présence tient au fait que Léon Degrelle avait espéré conduire une légion englobant Flamands et Wallons au Front de l’Est. Mais le drapeau officiel de la Légion était bien un étendard à croix de Saint-André rouge formée par les bâtons noueux de Bourgogne : il fut remis à ses hommes par Léon Degrelle lors de l’inauguration de la Légion au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le 8 août 1941 (voir ce blog au 31 juillet 2017). Les Wallons du Front de l’Est se firent également appeler «Bourguignons», le projet degrellien de nouvelle Bourgogne ayant rapidement reçu l’aval du Führer Adolf Hitler lui-même (voir ce blog au 28 juin 2017).

     

    LD drapeau2.jpeg

     

    Avouons, pour terminer, qu’au moment où tous les peuples européens sont confrontés à la menace du grand remplacement par le débarquement sans fin de hordes de migrants ainsi que –surtout !– par la prolificité exponentielle des allochtones, ce genre de récriminations recuites finit par lasser…

  • Il y a 75 ans : la « libération » de la Belgique.

     

    Récits degrelliens de l’épuration. Appel à témoins !

     

    Nos amis du ‘t Pallieterke s’inquiètent, fort judicieusement, de l’orientation que prendront les célébrations du septante-cinquième anniversaire de la Libération de la Belgique en septembre 1944, craignant qu’aucune cérémonie n’évoque la répression sauvage dont furent victimes, non seulement ceux qui crurent en l’ordre nouveau ou sympathisèrent avec l’Allemagne victorieuse, mais même ceux qui n’eurent pour seul tort que d’être dans le collimateur –pour quelque raison que ce soit– de ceux qui se découvrirent soudainement une vocation de « résistant » épurateur.

     

    Repressieverhalen 1.jpgL’hebdomadaire nationaliste flamand a donc lancé un « appel à témoins » afin de documenter cette face souvent occultée de la « Libération », rappelant d’ailleurs que, voilà 75 ans, ‘t Pallieterke et son rédacteur en chef Bruno De Winter (qui n’appartenait en aucune façon à ceux qu’on désignait par l’expression « les noirs », par référence non pas à la couleur de leur peau mais à celle de leur uniforme) furent les premiers à stigmatiser dans leurs articles l’inhumanité aveugle de la répression. Cet appel à témoins concerne bien évidemment toutes les régions de Flandre, mais également de Wallonie puisqu’une simple recherche sur Google a montré au rédacteur en chef Karl Van Kamp qu’à part une photo de femmes tondues à Charleroi, il n’y a pratiquement rien à trouver sur le net, comme si « ce pan de l’histoire avait été consciencieusement gommé de la mémoire francophone », comme si « du côté wallon, il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. Cette fable est tellement ancrée dans les esprits que même en Flandre, on finit par y croire. »

     

    Sans doute est-ce d’ailleurs pourquoi, dans son ultime ouvrage Tintin mon copain, Léon Degrelle consacrera trois chapitres (« Hergé sous les verrous », « L’intolérance absolue », « C’était affreux, affreux ! ») à cette face hideuse et donc bien cachée de la victoire qui va se célébrer sans états d’âme à travers toute l’Europe dans quelques semaines.

     

    Dans cet ouvrage, Léon Degrelle propose en fait un condensé de ce qu’il avait déjà publié dans ses Lettres à mon Cardinal (le primat de Belgique Léon-Joseph Suenens), exemples atroces des exactions subies par les « collaborateurs » ou prétendus tels en Belgique, accompagnés par d’autres exemples venant de France, puisque Tintin mon copain, contrairement aux Lettres, n’intéressait pas que le seul microcosme belge.

     

    Lettres Cardinal.jpegNous reproduisons ici le texte des Lettres à mon Cardinal, publié sans illustrations, accompagné des photographies documentant Tintin mon copain, que les éditeurs voulurent le plus richement illustré pour en corroborer toutes les déclarations et en faire une sorte de vingt-cinquième album des aventures du célèbre reporter.

     

    En effet, comme le souligne l’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke, si les textes concernant la répression de la collaboration en Wallonie sont rares, difficiles d’accès et parfois même falsifiés (il donne l’exemple éclairant des parents de la passionaria socialiste d’origine flamande Laurette Onkelinx dissimulant son passé familial pour le moins « nazi-compatible » sous des délires frénétiquement hystériques –voir ce blog au 18 janvier 2016), les photographies les illustrant sont encore plus rares.

     

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