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  • « Degrelle n’entendait rien à l’allemand ! » « Hitler ne comprenait pas le français ! »

    Voilà des assertions gratuites auxquelles nous avons eu l’occasion de tordre le cou à de multiples reprises déjà (notre blog aux 10 et 12 mai 2016 ; 5 janvier, 21 juin et 20 juillet 2018 ; 25 mai 2021).

    Jeune Nation LD 11 juin 2021.JPG


    M
    ais rien n’y fait : nous avons appris par un correspondant, ami français de Léon Degrelle, que peu après la publication de notre dernier article sur l’ « exceptionnelle proximité spirituelle » d’Adolf Hitler et Léon Degrelle (25 mai 2021) documentant justement les compétences linguistiques de chacun, le site du mouvement français Jeune Nation du pourtant clairvoyant degrellien Yvan Benedetti, auteur d’un bel article dans le premier Cahier d’histoire du nationalisme consacré à Léon Degrelle (voir notre blog aux 30 novembre 2016 et 6 février 2021) a publié, le 11 juin suivant, un article d’un certain Francis Gourmain se présentant comme « passionné d’histoire et fin observateur de notre société », intitulé Léon Degrelle ne parlait pas allemand.

    Ce contributeur régulier de Jeune Nation ne pousse cependant pas sa passion de l’histoire degrellienne jusqu’à se renseigner sur le site du Dernier Carré – Léon Degrelle qu’il ne connaît probablement même pas. Il bénéficie d’autres sources : des « personnes qui ont été directement en contact avec Degrelle » (c’est-à-dire, visiblement, ne l’ayant rencontré qu’occasionnellement), sans aucun doute sympathiques, mais dont le témoignage ne doit pas s’affranchir de la critique car il ne pourrait qu’amener à des conclusions abusives et péremptoires, telle que celle de Jeune Nation : « Degrelle ne parlait donc pas allemand, voilà maintenant un fait historique bien établi sur des témoignages sérieux, indépendants et concordants ».

    LD+Fabiola+Baudouin.jpgAlidor (alias Paul Jamin, le « Jam » de Rex) imagine la rencontre surréaliste (humainement mais aussi linguistiquement) de Léon Degrelle avec les anciens souverains belges, Baudouin et Fabiola : l'Ardennais ânonne un français hispanisé, tandis que l'aristocrate castillane  répond par l'expression wallonne du doute (le « Ben voyons » zémourien) !...

     

    Dans le contexte de Francis Gourmain, prétendre établir un « fait historique » en trompetant que « Degrelle ne parlait donc pas allemand » revient à s’attribuer la découverte que le Commandeur de la Wallonie ne pouvait rien comprendre à l’allemand… et que donc « après enquête […], il apparaît sans aucun doute possible » qu’il ne dit pas la vérité lorsqu’ « il fait état de conversations sur un ton libre et informel avec Adolf Hitler et de confidences directes que ce dernier lui a faites » !!!

    Outre que Léon Degrelle n’a jamais prétendu lire le théâtre de Schiller dans le texte ou déclamer les vers de Goethe, il a néanmoins clairement expliqué (nous le rappelons ci-après) comment il pouvait suffisamment comprendre l’allemand pour surprendre tous ses interlocuteurs.

    A quoi peut donc alors servir le sensationnalisme de cet article présenté à la manière d’un scoop rétablissant une prétendue vérité occultée ? Surtout que son auteur se sent quand même obligé d’expliquer l’extraordinaire et incontestable proximité entre Adolf Hitler et Léon Degrelle (« le courant passait entre les deux hommes »), alors qu’ils sont censés ne pouvoir se parler de manière intelligible : « le langage explicite ne représente que dix à trente pourcents de la communication entre deux êtres ». Cela laisse quand même singulièrement sur sa faim : qu’étaient alors les soixante-dix à quatre-vingt-dix pourcents restants de leurs conversations ? Des borborygmes ? Des œillades ? Des gesticulations ? Du mime ? De la danse ?

    Cet article date déjà d’un an. Mais comme on nous en parle encore, nous ne pouvons que mettre à nouveau –et définitivement ?– les points sur les « i ».

    Voici le texte intégral de l’article de M. Gourmain.

     

    « 

    Dans ses écrits, Léon Degrelle revendique une grande proximité avec le Führer, il fait état de conversation sur un ton libre et informel avec Adolf Hitler et de confidences directes que ce dernier lui a faites.

    Seulement, après enquête auprès de personnes qui ont été directement en contact avec Degrelle, il apparaît sans aucun doute possible que Degrelle ne parlait pas allemand.

    Nous avons d’abord posé la question à Monsieur Pierre Dortiguier qui a rendu visite à plusieurs reprises à Degrelle à Málaga et à son secrétaire à Madrid, et voici sa réponse :

    « Merci de cette question sur Léon : non, il ne parlait pas l’allemand, comme me l’a assuré son secrétaire Raimond Van Leeuw. Il parlait avec A.H. par un interprète. Et dans sa bibliothèque à Málaga que j’ai vue en partie, car nous sommes restés jusqu’au soir sur la terrasse, je n’ai pas vu d’ouvrages [note FG : Pierre veut dire « d’ouvrages en allemand » car nous lui avions demandé de préciser ce point]. Je l’ai revu ensuite trois fois à Madrid chez son secrétaire que j’ai visité huit ans consécutivement. Raymond non plus ne parlait pas allemand, sauf le commandant Lippert qui était sorti 1er ou second de l’École de Guerre. »

    Réponse très claire que nous avons transmise à Mark Weber, historien Américain à la tête de l’iHR (Institute for Historical Review = Institut d’histoire révisionniste).

    Mark parle allemand, c’est à lui qu’on doit la traduction de pas mal de discours d’Hitler en anglais que nous avons nous-mêmes repassé en français sur JN.

    Or, ci-dessous Mark explique qu’il a essayé de s’entretenir avec Degrelle en allemand et que cela n’a rien donné :

    « Thank you, François, for your earlier message, and for passing on the message of Pierre. During a visit to France, probably in 1989 or 1990, I was with a French friend who had a good relationship with Degrelle. On an occasion when he had to speak anyway with Degrelle by telephone, he encouraged or at least permitted me to also speak with him. After “introducing” me, he put on line with Degrelle. As I recall, I probably first said a few words in very simple French. Then I tried to speak with him in German. I was surprised that, as quickly became clear, Degrelle did not speak or understand German. Of course, that meant that our “conversation” was brief. I appreciate all the more what Pierre wrote to you, because – based on my own experience – I have assumed that Degrelle and Hitler must have spoken with each other through an interpreter – perhaps more than one. »

    Ni Pierre Dortiguier ni Mark Weber ne remettent en cause le fait que Degrelle ait été proche d’Hitler et qu’il ait eu des conversations avec lui. La photo en illustration montre bien que le courant passait entre les deux hommes, rappelons que le langage explicite ne représente que dix à trente pourcents de la communication entre deux êtres.

    Degrelle ne parlait donc pas allemand, voilà maintenant un fait historique bien établi sur des témoignages sérieux, indépendants et concordants.

    »


    Quand nous avons eu connaissance de cette « mise au point historique », il y avait déjà six mois qu’elle était mise en ligne. Nous avons néanmoins posté la brève réponse ci-après, témoignage de Léon Degrelle lui-même afin qu’il soit bien clair que ce dernier n’a jamais établi sa « grande proximité avec le Führer » sur ses compétences linguistiques. Sans nous faire évidemment d’illusions sur la portée d’une réponse si tardive…

     

    « 

    couv-rex-hitler-relie-w-TcRcjstb-6de8.jpgLéon Degrelle s’est expliqué lui-même sur sa connaissance passive de la langue allemande:

    « Officiellement, j’ignorais la langue allemande […]. Avec le temps, certains Allemands s’aperçurent que j’avais parfaitement compris des réflexions qu’ils avaient échangées, à mon insu, croyaient-ils. Ils me firent la réputation d’un jouteur redoutable, connaissant l’allemand sur le bout des doigts, mais qui faisait semblant de l’ignorer. La vérité, c’est que je ne savais pas l’allemand. Je n’ai jamais eu de dispositions spéciales pour apprendre les langues germaniques. Je ne comprenais donc pas l’allemand, mais – ce qui est une toute autre chose – je devinais l’allemand, comme j’ai toujours deviné les autres langues. Connaissant les quelques centaines de mots de base, j’établissais des rapports, des intonations me frappaient. En tout cas, en allemand, j’ai toujours compris ce que je ne devais pas comprendre. Parfois, quand l’interprète avait escamoté une nuance dans sa traduction, je l’interrompais pour rectifier. Les autres s’exclamaient alors : “Vous voyez bien que vous connaissez l’allemand !” Et pourtant je ne le connaissais pas. Je le sentais, c’est tout. […] Pendant la guerre, quand même j’avais parfaitement compris, je faisais semblant de n’avoir rien compris du tout. Ainsi, pendant que l’interprète s’éternisait à bredouiller sa traduction, j’avais tout le temps de préparer et de peser mes réponses. C’était un petit truc extrêmement utile. » (De Rex à Hitler, Editions de l’Homme Libre, p. 328).

    Sur les relations personnelles entre Adolf Hitler et Léon Degrelle, vous devriez consulter le blog du « Dernier Carré – Léon Degrelle » (Association des Anciens de la Légion Wallonie, de leur famille et de leurs amis) :

    – le 5 janvier 2018: sur la maîtrise du français que possédait Adolf Hitler ;

    – le 25 mai 2021: sur la qualité exceptionnelle des relations entre Adolf Hitler et Léon Degrelle.

    »


    Mais rencontrons néanmoins les principaux arguments développés par les deux témoins de Francis Gourmain.

    Ce n'est effectivement pas parce qu'un correspondant américain –Mark Weber, historien aujourd'hui à la tête de l’institut américain d’histoire révisionniste– a essayé de parler allemand (en ne préjugeant même pas de son accent) avec Léon Degrelle au téléphone à la fin des années 1980 que celui-ci n'y pouvait rien comprendre durant la guerre où il n'était pratiquement environné que de hauts-gradés germanophones avec qui il devait avoir à faire quotidiennement.

    De plus, M. Mark Weber n’est pas un témoin si neutre ou objectif qu’on voudrait nous le faire croire. L’Institute for Historical Review (dont il devint le directeur en 1995) négocia, au début des années 1990, l’exclusivité de la publication aux Etats-Unis de certains ouvrages de Léon Degrelle traduits en anglais (notamment la série Le Siècle de Hitler –dont seulement six volumes ont vu le jour en français : les trois premiers –Hitler né à Versailles– aux Editions Art & Histoire d’Europe : Le Traquenard de Sarajevo, La Pseudo-guerre du droit et Les Tricheurs de Versailles, à rechercher sur Rakuten ou le site de bouquinistes Livre Rare Book ; les trois autres aux Editions de l’Homme Libre : Hitler démocrate, 2 vol. et Hitler unificateur). Mais l’affaire tourna court, achoppant à l’évidence sur des questions de sous (frais de traduction, droits d’auteur et autres).

    Mais il y a plus : les responsables de l’Institute for Historical Review –en ce, véritables spécialistes de la révision de l’histoire !– se permirent de dénoncer le travail de Léon Degrelle, mettant en cause non seulement son objectivité (l’entreprise degrellienne réhabilitait-elle trop efficacement la figure d’Adolf Hitler ?), mais aussi les « nombreuses erreurs de fait » qui parsèmeraient son travail (se gardant cependant bien d’en donner le moindre exemple !) et, pour faire bonne mesure, se plaignant aussi de « fréquentes répétitions » ! Tant qu’ils y étaient, pourquoi ne pas lui avoir reproché aussi d’écrire en français ? Il est vrai qu'ils osèrent même enjoindre à Léon Degrelle d'abandonner son œuvre sur Adolf Hitler !

     

     

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    Ce dernier et scandaleux courrier adressé fielleusement au « Dear General Degrelle » est daté du 28 janvier 1994, est signé par le directeur de l’époque, Theodore O’Keefe, et n’a pas reçu de réponse. Cela se comprend à la lecture de ses insultantes calomnies, mais aussi par l’état de santé déclinant de Léon Degrelle qui devait succomber quelques semaines après sa réception : l’ultime coup de pied de l’âne au mémorialiste de La Campagne de Russie tant apprécié par Robert Faurisson…

    Si Mark Weber n’a donc peut-être pas de raisons personnelles d’accabler Léon Degrelle, sa généralisation abusive à partir d’une brève et fortuite conversation téléphonique (le « il ne parlait pas l’allemand » devenant immédiatement « il ne comprenait pas l’allemand » et face à tant d'ignorance, la conjecture de la nécessité de « plus d'un interprète » !) semble bien trouver son origine dans les relations tumultueuses de son Institute avec le dernier Commandeur de la Légion Wallonie.

    Mais revenons à notre sujet. Nous avons repris contact avec notre camarade allemand Arthur Meyer, qui, dès 1984, fut un participant actif aux cérémonies commémoratives de la percée victorieuse de Tcherkassy à Bad Windsheim (ce blog aux 2 mars 2021 et 15 mars 2022). De même que, chez nous, en Belgique, il participa très régulièrement aux réunions d’Anciens et d’amis de la Légion Wallonie.

     

    Meyer 1.jpegPage de couverture de la revue allemande Ein Fähnlein (« Un petit drapeau », sous-titre : « pour préserver la vertu et la tradition »). Le but de ce magazine allemand paraissant irrégulièrement est d’établir des ponts entre les générations pour que puissent se comprendre « les jeunes Allemands des années 30 et 40 du vingtième siècle et les jeunes Allemands du vingt-et-unième siècle ». Les pastilles censurant certaines parties d’uniformes sur les photos (par exemple les fez des soldats de la division Handschar) sont placées pour respecter les lois de la République fédérale d’Allemagne : un symbole signifiant l'interdiction de la vision même de choses décrétées in-visibles ! Comme le souligne l’éditeur avant de publier une page de BD de notre ami Korbo : « Tout passe mieux avec un peu d’humour » !...

     

    Arthur Meyer a en effet signé voici peu un article richement illustré dans la revue Ein Fähnlein zur Erhaltung von Tugend und Tradition (février 2021) qui commémore la réunion historique des Anciens Légionnaires avec leur Chef, dans la propriété majorquine du Haupsturmführer Jean Vermeire le 12 juin 1989 (ce blog au 11 mai 2020), réunion à laquelle il demeure fier d’avoir pu assister : « Léon Degrelle était déjà malade à l’époque et la chaleur de l’été aggravait encore son état d’insuffisance cardiaque. Vermeire, qui m’avait félicité pour mon engagement dans les réunions de Bad Windsheim, m’avait aussi spontanément invité. Je pense bien que j’étais le seul Allemand à être présent à cette réunion. […] C’est alors que le titulaire de la Croix de Chevalier avec Feuilles de Chêne intervint. Il prit un par un chacun de ses hommes dans ses bras et les embrassa. Aucun œil ne put rester sec et personne n’eut honte de ses larmes coulant désormais à flots. Après la cérémonie, nous profitâmes de l’ombre de la terrasse et Vermeire me présenta au Chef. Il y avait déjà deux ans que je correspondais par lettre avec lui, mais aujourd’hui je pouvais enfin rencontrer ce héros courageux et tellement éprouvé. Et moi aussi, selon l’usage wallon, je fus enlacé et embrassé par lui, –quel honneur ce fut pour moi ! »

    Nous avons donc demandé à Arthur Meyer comment il avait communiqué avec Léon Degrelle, à Majorque ainsi que dans sa correspondance. « Comme je l’écris, c’est Jean Vermeire qui m’a présenté à Léon Degrelle : il parlait parfaitement allemand et il put me servir d’interprète, même si le Chef écoutait attentivement tout ce que je disais et pouvait réagir à mes propos. Pour la correspondance, je pouvais compter sur l’aide du Légionnaire Alex Stroinowsky qui était devenu un véritable ami : c’est lui qui traduisait nos échanges. »

     

    LD + Meyer Majorque 89.jpeg

    Parmi la bonne vingtaine de photos illustrant l’article d’Arthur Meyer, ces deux-ci témoignent de la chaleur de sa rencontre avec Léon Degrelle. Ne manquons pas la dédicace du Commandeur, en parfait allemand (déclinaisons, pronoms, trémas, majuscules compris !) : « Pour vous, Arthur, avec mes meilleures salutations ».


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    uant à l'argument de la bibliothèque, il relève du grotesque: peut-on imaginer le visiteur de Léon Degrelle profiter de la présence des invités sur la terrasse pour faire autre chose que de promener rapidement son regard sur les longs rayons de la bibliothèque de l'auteur de Hitler pour 1000 ans ? Et certes pas de l’inventorier, même « en partie » ! Non seulement c'eût été malvenu, mais impossible, vu qu'elle comportait, rien qu'à Malaga, plusieurs milliers de livres.

    En ce qui nous concerne, nous pouvons en parler à l'aise pour en avoir dressé personnellement une fraction de l’immense catalogue (Jeanne, l’épouse de Léon Degrelle, avait entrepris elle-même ce patient recensement, peu après les funérailles de son mari). Nous n’en avons donc examiné en détail que la dernière partie : si la toute grande majorité des titres étaient bien entendu en français, une grande partie était en espagnol et de nombreux volumes intéressants en allemand (un tout petit reliquat, en anglais). Consultant les premières pages de ce seul relevé partiel, nous retrouverons sans peine plusieurs dizaines de titres en allemand. Certes des classiques comme Wenn alle Brüder schweigen, mais aussi des documents historiques comme les SS-Leitheft, des mémoires allemands sur Tcherkassy, l’holocauste, la SS, les crimes de guerre alliés, etc., des ouvrages d'art sur ou de Breker, Speer, Hitler (même Picasso !), le judaïsme, etc.

     

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    P
    ar ailleurs, le témoignage de Raymond Van Leeuw n'est pas nécessairement déterminant non plus pour la thèse de Jeune Nation.

    I
    l ne parlait pas allemand ? Sans doute, comme la plupart des Légionnaires. Mais Raymond n'était pas attaché non plus à Léon Degrelle sur le Front et n'assista certes pas aux rencontres de son Commandeur avec Adolf Hitler ! Qu'un interprète fût parfois présent est certainement probable, mais on n'en possède pas de trace, ni photographique, ni écrite. Le seul témoignage de première main vient d'une interview de l'interprète officiel Paul-Otto Schmidt à l'hebdomadaire belge Pourquoi Pas ? le 21 septembre 1962. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la barrière de la langue n'avait pas l'air de jouer quelque rôle (voir notre blog au 12 mai 2016) : « Je me souviens fort bien de Degrelle, qui vint rendre visite au Führer à deux ou trois reprises. Votre compatriote était un des rares individus qui ne tremblaient pas en présence du dictateur. Il y allait avec fougue et ne craignait pas de couper la parole au maître du IIIe Reich. »

     

     

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    ’hebdomadaire bruxellois Pourquoi Pas ? interviewe l’interprète officiel du Führer, Paul-Otto Schmidt : c’est spontanément que ce dernier insiste sur la proximité entre Adolf Hitler et Léon Degrelle, notamment lors de leurs conversations animées.


    Q
    uel est dès lors l’intérêt du « fait historique bien établi », mais complaisamment biaisé, claironné par Francis Gourmain ? Croit-il vraiment à son scoop, alors qu’enfonçant des portes ouvertes (Léon Degrelle n’a en effet jamais prétendu parler couramment allemand !), il sert en réalité l’eau au moulin des contempteurs de celui que le Führer se fût choisi pour fils, tout heureux de crachoter leurs calomnies, même par sous-entendus : « mythomanie », « mégalomanie », « mensonges »...

    Rappelons donc la conclusion de nos enquêtes sur les compétences linguistiques de Léon Degrelle et Adolf Hitler –et donc leur capacité à se comprendre sans interprète (voir les références en début d’article ; rappelons qu’il est établi que le Führer et le général Ion Antonescu se parlaient volontiers en français, sans interprète : ce blog au 25 mai 2021) : « Adolf Hitler comprenait parfaitement le français. Mieux : il le parlait assez couramment pour convaincre un témoin allemand qu’il s’exprimait “dans un excellent français”. Léon Degrelle, quant à lui, comprenait l’allemand suffisamment pour en avoir au moins une bonne connaissance passive. Les deux hommes pouvaient donc pleinement se comprendre, quelle que soit la langue utilisée. »

     

     

  • Yvan Benedetti, vrai degrellien

     

    Révolution des Âmes !

     

    Capture-vert.jpgLe 28 janvier dernier, le site de Synthèse nationale (http://synthesenationale.hautetfort.com/) nous apprenait que « le chef des Nationalistes et directeur de Jeune Nation, Yvan Benedetti [avait été placé] en garde à vue pour “agression en bande organisée” » deux jours plus tôt. Cette arrestation faisait « suite à la manifestation anti PMA [procréation médicalement assistée] d’octobre 2019, au cours de laquelle les antifas du Quotidien [sur la chaîne de télévision TMC] avaient été remis à leur place par des militants nationalistes. »

     

    Cette détention provisoire pour des faits aussi futiles et anciens nous a bien sûr interpellé car s’il est un militant nationaliste à non seulement se revendiquer de l’héritage de Léon Degrelle, mais surtout à le faire vivre et à le répandre parmi la jeunesse avide d’idéal, c’est bien Yvan Benedetti.

    Arrestation LD.jpg

    Ce en quoi le Système a toujours excellé :
    faire
    taire les opposants qui ont la capacité
    et l’audace
    de mettre ses mensonges et ses
                         turpitudes
    en pleine lumière (ici, Léon Degrelle,
                         arrêté,
    en 1936, en pleine campagne contre les
                         banksters).

     

    Souvenez-vous : c’était lui qui avait écrit l’un des plus beaux hommages au Chef de Peuple européen dans le premier des Cahiers d’Histoire du Nationalisme. Pour le vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, Christophe Georgy, président de l’Association des Amis de Léon Degrelle en France, avait rassemblé une douzaine de témoignages, à la demande de Synthèse nationale (voir ce blog au 22 janvier 2016). Yvan Benedetti y saluait le « modèle absolu pour les militants dans la lutte, les épreuves, la douleur ».

     

    Et c’est toujours ce message d’élévation spirituelle de chacun par la « Révolution des âmes » qu’il répand tout autour de lui en amenant ses militants à se dépasser en vivant pour leur idéal identitaire et communautaire.

     

    Nous le vérifiions encore dans le petit article que nous consacrions aux Caryatides, dans le dernier numéro de la correspondance privée des membres du « Dernier Carré », reprenant l’information de Rivarol (30 septembre 2020) :

    Caryatides.jpeg« Le 19 septembre dernier, à l’initiative des Caryatides, groupe de femme nationalistes, une trentaine de militants venus des quatre coins de France, armés de la plus puissante des volontés et pétris de l’idéal le plus pur, ont gravi près de 1800 mètres de dénivelé cumulé sur plus de 17 kilomètres. Refusant à l’ennemi le droit de s’attaquer aux symboles de notre peuple, de notre foi et de notre civilisation, bravant le froid, la pluie, le vent et la fatigue, ces cœurs vaillants se sont lancés à la conquête du Tossal Colomer de 2673m d’altitude dans les Pyrénées-Orientales, en contrebas du Carlit, le pic culminant, où la croix sommitale avait été arrachée. »

    C’est ainsi que le rédacteur en chef de Rivarol, Jérôme Bourbon, racontait l’exploit de ces jeunes filles et jeunes garçons partis réparer l’outrage blasphématoire perpétré par "l’Anti-France", ces malfaiteurs acharnés à la destruction de notre culture et de notre identité, toujours encouragés par le Pouvoir car jamais empêchés ni punis.


    Mais pourquoi ne pas s’être facilité la tâche en utilisant les moyens de la technique moderne, comme, par exemple, un hélicoptère ?

    Réponse toute degrellienne du porte-parole des Caryatides : « Si la valeur symbolique de l’érection de cette Croix est indéniable, et que cette action est évidemment un moyen de montrer notre détermination à nos ennemis, c’est dans nos cœurs autant qu’au sommet du Tossal Colomer que le quintal et demi d’acier pèsera pour toujours. Ce sont nos âmes que nous voulons révolutionner » !

    Et comment s’étonner d’un tel engagement, quand nous apprenons que l’événement coïncidait avec le 55e anniversaire d’Yvan Benedetti, l’infatigable et courageux militant nationaliste dont toute l’action est irriguée par la figure, l’exemple, les valeurs et la foi de Léon Degrelle ?

     

    A preuve, cette illustration qu’il nous donne encore de la pensée degrellienne à laquelle il communie intimement : « On connaît Léon Degrelle quand on connaît ses idéaux. Toute sa vie a été conduite par une boussole d’excellence, d’exigence, de droiture. Chez lui, tout est politique ; c’est ce que son existence nous enseigne, de la naissance à la mort, lui qui a fait don de sa personne, avec une dévotion naturelle qui ne laisse pas même supposer un effort ou un sacrifice. Il est cette âme qui brûle sans jamais se consumer, ce feu qui se propage à qui le touche ou l’effleure du bout de la pensée. »

    Aujourd’hui et dans l’attente de son procès le 18 mai prochain, Yvan Benedetti a été libéré et raconte dans une vidéo l’arbitraire des procédures, la saleté des cellules, la promiscuité avec les autres détenus (tous de nouvelles « chances » pour la France et tous des dealers de drogue), mais aussi le soleil que furent les riches conversations qu’il put avoir avec Hervé Ryssen, cet autre prisonnier d’opinion au pays des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression, jusqu’au blasphème (mais à l’exclusion de l’Histoire !)… 

    Yvan Benedetti maillot Ryssen.jpgComme il y insiste, ce qu’Yvan Benedetti retirera surtout de cette expérience, ce sera une nouvelle leçon d’élévation par l’épreuve et la souffrance (voir le film de sa réaction sur http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2021/01/30/yvan-benedetti-revient-sur-sa-garde-a-vue-6294200.html) :

    « Cette période de garde à vue, ça vous maintient en révolution. Que vaut un idéal si vous n’êtes pas prêt à sacrifier votre liberté ? D’autres ont sacrifié leur vie à une autre époque. Cela nous conforte dans notre volonté de nous engager. »

     

    Pour aider Yvan Benedetti et ses militants nationalistes, degrelliens exemplaires, il est possible de participer aux frais d’avocats et de justice par un don via Paypal : (paypal.me/assoclan).

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    34e Correspondance privée – Février 2020

     

    cercle des amis de léon degrelle

    C’est un portrait original du Sturmbannführer (major) Léon Degrelle qui orne la couverture de la trente-quatrième correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Il est l’œuvre de Caleana… Major, une jeune dessinatrice nationaliste, spécialisée dans la pyrogravure. Sans doute a-t-elle choisi de porter ce nom d’artiste, non pas pour rappeler le grade porté par le dernier Commandeur de la Légion Wallonie lorsqu’il reçut les Feuilles de Chêne des mains du Führer, mais pour évoquer plutôt une belle et originale orchidée d’Australie.

     

    cercle des amis de léon degrelleLes œuvres de Caleana Major, inspirées aussi bien par l’histoire et la vie paysanne que la religion sont à découvrir sur le site https://dessinsbroderies.jimdo.com où elles peuvent également être achetées (l’artiste travaille aussi à partir de commandes originales). Vous y trouverez un autre portrait du chef de Rex, inspiré de la célèbre photo du congrès national de Lombeek, le 10 juillet 1938, qui réunit quelque soixante-cinq mille membres et sympathisants.

     

    Comme à son habitude, le Cercle justifie notre attachement à Léon Degrelle et à son engagement politique et spirituel en republiant quelques-uns de ses textes essentiels. Aujourd’hui, cet éditorial du 26 décembre 1940, Révolution sociale, d’une portée toujours actuelle.

     

    Mais c’est surtout pour la publication –une première en français– de l’ultime interview de Léon Degrelle que nous ne remercierons jamais assez le Cercle des Amis. Cette interview avait été accordée à la revue Hyperborea par Léon Degrelle le 20 novembre 1993 (jour anniversaire du martyre de José Antonio ainsi que de la mort du Caudillo Francisco Franco), c'est-à-dire quatre mois avant sa propre disparition. Cette revue est aujourd’hui introuvable, mais le Cercle nous signale que l’interview originale peut heureusement encore se retrouver dans le numéro spécial (janvier 2020) de Devenir Europeo consacré à Léon Degrelle, Trajectoire et vie de Léon Degrelle, 25 ans après son départ (contact courriel : interelations@devenireuropeo.com).

     

    cercle des amis de léon degrelle, Caleana Major, Cette interview démontre à nouveau l’acuité et la pertinence de l’analyse politique de celui qui s’est toujours voulu au service du bien commun, ainsi que sa fidélité absolue aux principes spirituels hérités de ses parents comme à sa conviction expérimentalement vérifiée de la nécessaire révolution des âmes comme assise préalable à toute régénérescence politique et économico-sociale.

     

    Extraits.

     

    « L’Europe est maintenant moralement très faible. Elle a un avenir très difficile devant elle et si elle n’est pas en mesure de surmonter ces obstacles, il est clair que dans la grande lutte du siècle prochain, elle ne pourra pas jouer un rôle important. Tout jeune qui a foi en l’avenir doit aussi avoir de la volonté et du courage. Sans un effort immense, rien ne sera fait et l’effort en Europe ne peut être mené que sur la base de la générosité et du service aux autres. […] Nous pouvons sauver l’Europe, nous pouvons échelonner son unité comme je l’ai déjà dit : Europe, pays régions. Nous pouvons constituer une immense force économique, car l’Europe est riche. Mais nous devons avant tout avoir une foi immense qui transforme tout, qui émeut des millions d’âmes, qui en fait une véritable unité, sans laquelle l’unité politique et sociale n’est pas possible. C’est ce que, vieux et presque en fin de vie, je répète encore et encore aux jeunes. Europe oui, leçon du passé oui, tradition renouvelée oui, rencontre des Européens du nord avec ceux du sud oui. Mais sans foi, rien ne peut être fait ! »

     

    Cette nécessité de « participer à une foi », ce « profond désir de connaître, de croire à quelque chose, de se donner à quelqu’un », ce « besoin populaire d’idéal, de foi, de don », c’étaient déjà les préalables que Léon Degrelle identifiait dans l’éditorial de décembre 1940 repris par le Cercle en premières pages comme conditions indispensables à la Révolution sociale qu’il a toujours appelée de ses vœux.

     

    On le voit : c’est un numéro exceptionnel et indispensable que vient de publier le Cercle des Amis de Léon Degrelle. Avec, bien entendu, la recension exhaustive de l’actualité degrellienne. Nous apprendrons ainsi, notamment, que la première version allemande de Hitler pour 1000 ans vient de paraître aux éditions Verlag Der Scherlm (25 euros port compris, https://derschelm.com/gambio/degrelle-leon-1000-jahre-adolf-hitler.html). Front de l’Est, quant à lui, bénéficie d’une traduction bulgare disponible sur le site de vente en ligne bulgare Ozone (20 Lev bulgares –quelque 10 euros, port non compris–, https://www.ozone.bg/product/iztochniyat-front-memoarite-na-edin-dobrovolets-vav-vafen-ss/)

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    A
    utre réédition d’un texte rare de Léon Degrelle, celui qu’il offrit en préface à l’Agenda nationaliste 1992 des éphémères éditions de l’Iceberg, consacré à Jeanne d’Arc dont c’était alors le 580e anniversaire. Il figure dans le beau calendrier que Jeune Nation publie pour le centenaire de la canonisation de la martyre de Rouen, le 16 mai 1920 (12 euros, à commander sur https://www.les-nationalistes.com/boutique/).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpLéon Degrelle y évoque la statue géante de la sainte patronne de la France occupant une place d’honneur dans la villa du Maréchal du Reich, Hermann Goering : « Jeanne d’Arc, de ce parapet insigne, guidait les guerriers de l’Europe dans la lutte à mort qu’ils livraient pour le salut des seules valeurs qui donnent un sens à la vie humaine » et espère qu’elle continuera à « soutenir dans leur combat les derniers défenseurs de notre civilisation, de nos libertés et de notre foi ! ». On retrouve là l’écho à la prière du jeune Léon découvrant, à dix-huit ans, le château de Chinon où Jeanne d’Arc reconnut la royauté de Charles VII et lui promit le sacre : « Oh Jeanne, sur ce sol où jadis vous vous êtes agenouillée aux pieds du roi pour montrer à la patrie son Sauveur, je vous en supplie, sauvez la France. » (Sur les rives de la Loire étincelante, p. 84).

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    « Le maréchal Goering m’avait prié de passer à sa propriété de Karinhall, dès alors proche du front de l’Est. Tout y était d’une beauté stupéfiante : cent-soixante-dix tapisseries flamandes, trente marbres grecs, des centaines de sculptures polychromées. Mais ce qui, surtout, m’avait frappé brusquement avait été, dominant le bureau de Goering, protégeant son travail, une fantastique statue féminine, à la feuille d’or, de quelque deux mètres de hauteur. […]

    – C’est Jeanne d’Arc ! me répondit, rayonnant, mon hôte illustre ! »

     

    C’est tout jeune adolescent que Léon Degrelle fut saisi par la figure de la Sainte à la foi candide, mais à l’assurance victorieuse, inspirée par l’Archange Michel : « Léon Degrelle avait peut-être treize ans ou treize ans et demi lorsqu’il eut la révélation de Péguy, le chantre d’Orléans et de Chartres. C’était après la classe du matin. La maman de Léon Degrelle surveillait, à la cuisine, les “fourneaux sacro-saints”. Le doyen de la petite ville, Mgr Theissen était passé “à la maison”. Il tenait à la main un livre dont il s’était mis à lire à Mme Degrelle, en s’esclaffant, quelques passages qu’il jugeait du plus haut comique. Une phrase revenait comme une litanie : “On a bien du mal d’élever les enfants”. Mme Degrelle naviguait d’une casserole à l’autre. Seul, le jeune Léon, vraiment, écoutait. Il ne riait pas, lui, mais pas le moins du monde. Le grand doyen s’arrêta, riant toujours. C’est alors que, dans la cuisine embaumée du parfum des grives, une voix d’enfant –grave déjà alors, avec ses inflexions chaudes– retentit, nette, d’une complète assurance :

    “– Moi, je ne trouve pas cela comique du tout. C’est très beau.”

    Le gros doyen regarda, tout “paf”, le gamin si affirmatif et il referma le bouquin. C’était le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc, de Péguy.

    Léon Degrelle avait reçu le choc comme une révélation. Il ne l’oublierait jamais. » (Duchesse de Valence, Degrelle m’a dit…, p. 42).

     

    Le texte repris dans le calendrier de Jeune Nation en témoigne éloquemment.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpEn feuilletant nostalgiquement l’Agenda nationaliste 1992, nous y avons retrouvé une publicité pour le Bar Alex, sur la plage de Vibora, à proximité de Marbella. Il s’agissait de l’établissement d’un ancien Légionnaire bourguignon, Alex Stroïnovsky, fils d’un père russe blanc réfugié en France après la révolution bolchevique et d’une mère allemande. Âgé de dix-neuf ans et motard d’une unité de batterie antiaérienne (Flak) à Reims, Alex Stroïnovsky se fit muter à la SS-Sturmbrigade Wallonie en septembre 1943. A la fin de la guerre, il fut notamment chargé de la protection de la famille de Léon Degrelle, dans la propriété de la Drève de Lorraine. Après les tourments de la répression, il rejoignit son chef en Espagne et fonda une heureuse famille. Ayant subi une grave opération cardiaque à l’hôpital de Malaga, il succomba le 1er septembre 1997.

     

    La publicité disait : « A 20m de la mer, venez découvrir un petit coin préservé où vous pourrez, tout en discutant (en français) avec Alex, déguster les bons plats de Carla, son épouse. Et si à une table voisine, vous reconnaissez quelqu’un, ne vous étonnez pas… »

     

    L’occasion de partager avec vous ces photos qui éveillent tant de merveilleux souvenirs d’une époque bénie nous ayant permis de connaître et de nous lier à des hommes de bien et à un être d’exception qui sut nous former et nous transmettre son idéal solaire. Affermir en nous le sens de la justice et du service, assurer l’amour du beau et du vrai, nous aider à dompter nos imperfections et nous pousser à toujours rechercher le meilleur, embraser notre âme par une foi qui donne sens à notre vie. Sans doute ne nous appartenait-il pas de reprendre la geste héroïque de ces moines-soldats dans une société qui fortifie l’imposture de son système fondé sur l’argent anonyme et la déliquescence des mœurs à coup de lois iniques et de falsifications historiques. Mais les temps mûriront. Et, pour les préparer, il nous aura tout de même appartenu de maintenir la flamme de leur idéal en défendant fidèlement leur mémoire et leur honneur avec la lucidité, le discernement et l’esprit critique qu’ils nous ont encouragé à cultiver.

     

    Ces photographies émouvantes nous montrent Alex et son épouse Carla devant leur magnifique établissement de plage, Léon Degrelle sur la terrasse du restaurant, ainsi qu’avec Jeanne, son épouse, attablés en compagnie de Carla, l’épouse d’Alex Stroïnovsky…

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    Parmi les publications recensées par le Cercle et qui sont toutes dignes de figurer dans la bibliothèque d’un degrellien, nous nous arrêterons quelque peu sur la seule qui soit éreintée –à juste titre certainement !– par le commentateur : Le Radio-traître, Jean Hérold-Paquis, la voix de la collaboration, d’un certain Yves Pourcher (en wallon de Charleroi, un «pourchè» ou «pourcha», c’est un cochon !).

     

    Le Cercle nous dit que « Se fondant sur des archives de l’INA et du procès de 1945, l’auteur retrace la trajectoire de Jean Hérold-Paquis avec son œil, très partisan. Nous n’avons lu que rarement un tel style ordurier. N’est pas Céline qui veut ! Léon Degrelle est très rapidement évoqué par Paquis à plusieurs reprises. »

     

    Cette appréciation nous permettra de ne pas acheter ce méchant livre et de ne surtout pas alimenter les profits de son porc d’auteur !

     

    Cela dit, nous ignorons du coup ce qu’il peut y avoir comme évocation de Léon Degrelle par Hérold-Paquis dans les archives de l’INA ou dans les minutes de son procès. Mais nous allons citer ce qui est certes loin de ne constituer qu’une rapide évocation.

     

    En effet Jean Hérold-Paquis a notamment publié ces deux ouvrages : le premier est le recueil de ses chroniques radiodiffusées entre le 14 février 1943 et le 18 mars 1944 (L’Angleterre comme Carthage, Editions du Centre d’Etudes de l’Agence Inter-France, 1944), l’autre propose ses mémoires couvrant la période du 15 août 1944 au 15 août 1945 (Des illusions… Désillusions !.., Bourgouin Editeur, 1948).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorDans le premier, dédié à son ami Jean Azéma qui rejoindra la Légion Wallonie en juin 1944, Jean Hérold-Paquis salue les glorieux et salvateurs combats de Léon Degrelle et de ses Wallons à Tcherkassy.

     

     

    « Il y a maintenant les deux vivants et le mort de l’affaire de Tcherkassy : le général Lieb, le capitaine Léon Degrelle, promu chevalier de la Croix de fer, et le général Stemmermann, qui commandait en chef les unités en danger, et qui est tombé à son poste de combattant.

    Est-ce qu’un Français se déshonore à vouloir dire publiquement qu’il honore ces hommes ? Et qu’il est honoré de les savoir entrés dans la légende héroïque et vraie de la guerre ? Nationaliste de France, ayant gardé jusque dans la nécessaire compréhension, jusque dans la lucide intelligence de l’unité européenne, ayant gardé une souvenance aimable du temps des chauvinismes et des xénophobies, je me sens libre aujourd’hui d’être la voix de millions de Français, qui, ne pouvant s’adresser à l’Allemand Lieb, s’adressent au Belge Degrelle pour lui dire bravo. Et merci d’avoir donné un exemple. Ce salut aux chefs révélés ainsi par la guerre, il est bon de le faire quelquefois. Pour vous rappeler que nous sommes demeurés des êtres vivants d’abord, au milieu de l’universalité des deuils. Pour nous faire souvenir que nos cœurs ne sont pas emplis d’une haine aveugle. Pour que le monde sache qu’il existe une sérénité de la justice morale. Voici que le jeune chef du Rexisme, dont on sait ici ce qu’il représente de valeur pure, ce qu’il couvre de dévouements, ce qu’il nourrit même d’ambitions, voici que ce jeune chef, volontaire d’un combat que sa position, que sa nationalité lui permettaient de refuser, voici que ce jeune chef est salué de l’épée par les armées allemandes. Il serait par trop ridicule, par trop mesquin, de ne pas entendre notre nationalisme français lui affirmer notre fierté d’Européens. Les occasions ne nous sont pas toujours données de ce rapprochement dans la joie et l’honneur. La raison est suffisante pour qu’elle fasse admettre cette courtoisie, et ce geste verbal de camarade fraternel.

    Solidaires, nous le sommes. Partisans de France, partisans de Belgique, nos ennemis sont communs, et nous avons contre nous la forte sottise alliée du crime. En se battant au Caucase, puis sur le Dniepr, la Brigade Wallonie a joué le jeu européen qu’a joué et joue, dans le nord, aux lieux napoléoniens de Russie, la Légion française.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorLa Serp de Jean-Marie Le Pen a publié un disque 33T historique reprenant quelques-unes des chroniques radiodiffusées de Jean Hérold-Paquis. Malheureusement, le texte concernant Léon Degrelle n’y figure pas. Le dessin de la pochette est signé par le caricaturiste Jan Mara (1912-1992), qui fut interdit de publication à la Libération pour avoir dessiné, entre autres, pour La Gerbe, l’ « hebdomadaire de la volonté française », fondé par Alphonse de Châteaubriant. Il fut pendant plus de vingt ans le caricaturiste de Minute.

     

    Degrelle prenant le commandement des volontaires belges, Doriot refusant une permission pour monter au feu avec son bataillon, le lien n’est-il pas créé ? J’entends déjà les lointains patriotes d’en face hurler leur indignation. Peu nous chaut cette litanie démodée de la revanche, que ces Messieurs veulent obligatoire avec le cadavre des autres. Si nous trouvons de la valeur chez l’adversaire, nous le disons. Notre loyalisme français, notre loyauté nationale nous permettent cette attitude. Mais nous ajoutons que Mac Arthur se bat pour une triste nation, qui est celle de M. Roosevelt, que Montgomery se dépense pour une nation qui périra, qui est l’Angleterre. […] Combien plus propre est la main de Degrelle, cette main qui a tenu le fusil ou la mitraillette du soldat d’Europe, cette main dans laquelle nous mettons la nôtre, pour la poignée de main amicale, avant le salut nécessaire au chef ! »

    (23 février 1944)

     

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    Jean Azéma (ici en uniforme de la SS-Freiwilligen-Sturmbrigade « Wallonien ») justifia son engagement chez les Bourguignons de Léon Degrelle dans L’Assaut, l’hebdomadaire de combat de la jeunesse légionnaire (18 juin 1944) : « Léon Degrelle est véritablement l’homme à cheval, celui qui doit donner à notre vieil Occident tout entier un souffle nouveau. Il est l’homme qui incarne splendidement la germanité de langue française. Il est celui qui ranimera toutes les flammes vacillantes, toutes les âmes qui se cherchent. Nulle part ailleurs, je n’ai vu un homme qui puisse, comme lui, se prévaloir du titre de Chef. C’est, du reste, un très grand honneur de pouvoir combattre sous ses ordres pour l’Europe d’Adolf Hitler. »

     

    Dans le second recueil, le ton de Jean Hérold-Paquis changera en même temps qu’est venu le temps des désillusions. C’est une chronique du naufrage de la « collaboration » française que tient avec désenchantement et rancœur l’ancien commentateur de Radio-Paris. C’est ainsi qu’il raille sans pitié un Lucien Rebatet craignant pour sa vie ou qu’il exécute d’un paragraphe outrageux un Louis-Ferdinand Céline parti vers le Danemark. C’est ainsi aussi que son ami Jean Azéma est quelque peu moqué pour avoir rejoint Léon Degrelle, lui aussi brocardé :

    « Plus doriotiste que P.P.F. comme il le disait avec force, [Jean Azéma] s’était brusquement enthousiasmé pour Degrelle et son parti. Le Chef du Rexisme, qui rêvait d’un empire français d’Occident, dont il eût été sans doute l’empereur, avait séduit le nationaliste Azéma. […] Un tel personnage, qui découvrait Degrelle, ne pouvait que s’enflammer au contact du Wallon impétueux et séducteur. Et plantant le Radio-Journal et le P.P.F., Azéma s’engagea dans la Division Wallonie. J’ai dit que le mariage d’amour avait peu duré. [Joseph] Haëfs [qui avait été le directeur du Radio-Journal de Paris], dans le métro berlinois, avait retrouvé le S.S. franco-wallon. » (p. 84).

     

    Après une parodie de procès, l’infortuné Jean Hérold-Paquis sera fusillé le 11 octobre 1945.

     

    Pour recevoir l’indispensable correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle, ne manquez pas de vous faire membre (26 euros pour les adhérents de France, 33 euros pour ceux d’Europe ; 54 euros, et plus, pour les membres bienfaiteurs). Vous trouverez tous les renseignements sur www.boutique-nationaliste.com: la plupart des ouvrages recensés dans le courrier y sont également proposés.