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Presse - Page 3

  • Degrelle – Hergé, même combat ! (1)

    Annoncée en avril dernier, la réédition du premier numéro des Cahiers d’Histoire du Nationalisme consacré à Léon Degrelle (collection « Documents et Témoignages » du bimestriel Synthèse nationale) est sortie de presse : http://synthesenationale.hautetfort.com/media/02/02/3252292810.pdf

     

    1 LD Cahiers Georgy.jpgRappelons que ce Cahier réalisé sous la direction de Christophe Georgy, président de l’Association (française) des Amis de Léon Degrelle fut publié en 2014 pour le vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle et qu’il fut présenté en détail dans un des tout premiers articles de notre blog, le 22 janvier 2016.

     

    Il était initialement prévu que soient incluses dans cet hommage au Chef de Rex et héros de Tcherkassy, des contributions d’Armand Gérard, l’un des animateurs du « Dernier Carré – Léon Degrelle », et de Michael Hemday, auteur de cinq volumes d’Indiscrétions (2004 à 2019) relatives à l’histoire du national-socialisme et de la Seconde Guerre mondiale. Il est également l’auteur –d’où l’invitation– d’un précieux Léon Degrelle, une page d’exil, paru en 2006 et reprenant de nombreux extraits de correspondance d’après-guerre permettant de mieux connaître le Degrelle condamné à l’exil espagnol.

     

    Nous ignorons les raisons qui écartèrent la contribution de Michael Hemday du premier Cahier d’Histoire du Nationalisme consacré à Léon Degrelle, mais nous avons reçu à l’époque l’explication de la suppression de l’article d’Armand Gérard : non seulement il faisait double emploi avec celui de Francis Bergeron (Hergé et Degrelle : histoire d’un copinage), mais il exposait, sous le titre Degrelle-Hergé, même combat, une thèse parfaitement opposée et incompatible. A savoir que, pour notre ami Armand Gérard, « la communauté spirituelle entre Léon Degrelle et Hergé » ne fait aucun doute. Et d’établir, au fil d’une démonstration d’une trentaine de pages, que « c’est à Léon Degrelle que Tintin doit sa profession de journaliste-globe-trotter et à son exemple de droiture, de dévouement et de générosité, ses activités de redresseur de torts ».

     

    2 Tintin mon copain.jpegAux antipodes de cette évidence, Francis Bergeron qui, malgré son Degrelle, Qui suis-je ?, présenté comme un simple « ouvrage de commande » (p. 8), n'a guère d'atomes crochus avec Léon Degrelle (voir ce blog au 20 février 2020), prétendait, quant à lui, en six pages plutôt cancanières, que «Tintin est le contraire de Degrelle», affirmant également contre toute vérité historique à propos des relations entre Hergé et Léon Degrelle, que « les circonstances vont éloigner les deux hommes », et ce, dès que « Degrelle se lance dans la politique », avant de conclure par ce paradoxe tape-à-l’œil, mais sans portée ni intérêt : « En fin de compte, Hergé et Degrelle étaient deux hommes que tout aurait dû séparer, mais qui se sont rencontrés » !...

     

    Sans doute était-il alors difficile pour l’éditeur de publier ensemble deux articles aussi divergents sur le même sujet sans mise au point, ni explication. Le choix qui l’emporta ne fut malheureusement pas inspiré par le contenu, mais bien par le nom de l’auteur, Francis Bergeron, bien connu dans le milieu militant et journalistique du nationalisme français, écrivain à la notoriété établie et directeur du prestigieux quotidien catholique Présent.

     

    L’affaire eût pu en rester là puisque le directeur de Synthèse nationale, Roland Hélie, eut l’élégance de publier dans le numéro de mai-juin 2014 de Synthèse nationale l’article qui avait été refusé dans le Cahier un mois plus tôt.

     

    Mais force nous est de constater que tout au long de ses écrits concernant Léon Degrelle et Hergé ou Tintin, Francis Bergeron tape toujours sur le même clou, niant ou minimisant l’influence de l’apôtre de la Révolution des âmes sur l’auteur des Aventures de Tintin : que ce soit dans son Georges Remi, dit Hergé (2011), Hergé, le voyageur immobile (2015) ou son interview dans Rivarol (8 octobre 2015 : pour ces trois références, voir ce blog au 1er février 2016), mais aussi et surtout son Degrelle, Qui suis-je ? (2016, voir ce blog au 30 avril 2016 et la vingtaine d’articles consécutifs).

     

    Ajoutons que la contribution de Bergeron non seulement prenait le contrepied de la vérité hergéenne, mais affirmait également le contraire de ce que rappelaient pratiquement tous les autres collaborateurs de ce livre-hommage qu’il transforme en persiflage…

     

    C’est ainsi qu’à propos de Tintin mon copain, il évoquait « l’ouvrage signé Degrelle (mais est-il bien de sa plume ?) » alors qu’Alberto Torresano confiait ses souvenirs on ne peut plus précis dans les pages suivantes : « Sur la table de [la] chambre [de Léon Degrelle] à la clinique San Antonio de Malaga, se trouvait le manuscrit de son dernier livre, Tintin mon copain ». De même Francis Bergeron osait-il prétendre que « Tintin est le contraire de Degrelle quant au caractère » pendant qu’Edwige Thibaut rappelait son « amour immodéré pour la justice »… Il décrivait aussi Léon Degrelle comme un « vantard » et un « m’as-tu-vu indifférent aux conséquences de ses actes », alors que Jean-Yves Dufour décryptait « des qualités nécessaires aux hommes d’Etat », que Pierre Gillieth exaltait celui « qui n’a jamais renié sa foi politique » et Yvan Benedetti le « modèle absolu pour les militants dans la lutte, les épreuves, la douleur »…

     

    Alors, aujourd’hui que reparaît tel quel ce Léon Degrelle, Documents et témoignages, toujours affligé de l’article de celui qui présente l’amitié entre Hergé et Léon Degrelle comme un « copinage », nous ne pouvions que rendre à nouveau accessible au plus grand nombre l’indispensable correctif d’Armand Gérard sur la parfaite coïncidence politique de Léon Degrelle et Georges Remi, alias Hergé.

     

    Degrelle – Hergé, même combat ! a donc été revu, augmenté et abondamment illustré afin d’établir et documenter la réalité et la profondeur de l’engagement politique du jeune Georges Remi/Hergé, mais aussi sa fidélité totale et sa loyauté constante à cet engagement qui s’exprima à travers toute sa vie et son œuvre, et ce, jusqu’à la fin.

     

    3 Cristeros.jpegCette illustration des idées de Hergé, de son éthique, des valeurs et de la conception du monde qu’il partageait avec Léon Degrelle complète et confirme l’introduction du même Armand Gérard à la compilation de tous les articles degrelliens concernant les Cristeros, retraçant de la manière la plus précise la genèse authentique du personnage de Tintin : Léon Degrelle, Cristeros, Aux origines de Tintin, Editions de l’Homme Libre, 2018, (voir ce blog au 7 février 2019 ainsi que https://editions-hommelibre.fr/achat/produit_details.php?id=198)

     

     

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    Degrelle – Hergé, même combat !

    par Armand Gérard

    (article originellement publié dans Synthèse nationale n° 36, mai-juin 2014,

    aujourd’hui revu, augmenté et illustré)

     

    2 Tintin mon copain.jpeg

     

    En écrivant, en 1990, son ouvrage autobiographique Tintin mon copain en hommage à son ami décédé le 3 mars 1983, Léon Degrelle, qui, narrait notamment comment ses débuts journalistiques avaient été fraternellement liés à la naissance de la vocation de dessinateur de Hergé –et à la naissance tout simplement de Tintin–, ne se doutait pas de l’énormité du pavé qu’il allait lancer dans le marigot du « politiquement correct », créant la sensation, mais éclaboussant aussi d’importance tous les spécialistes autoproclamés de l’exégèse hergéenne.

     

    Il fut rapidement fixé ! En octobre 1991, l’hebdomadaire satirique belge Pan apprit que le plus grand collectionneur de l’œuvre de Hergé, l’humoriste Stéphane Steeman, avait répondu à l’invitation de Léon Degrelle de se rendre chez lui, à Malaga. Il s’agissait, pour le spécialiste par excellence de Hergé, de relire le manuscrit de Degrelle et de l’éclairer sur quelques points de détail. Le hourvari médiatique absolument sidérant que provoqua Pan fut encore accru par le succès colossal de la plus formidable exposition sur le père de Tintin, Tout Hergé qui, depuis juin 1990, avait drainé vers la petite commune belge de Welkenraedt plus de 250.000 visiteurs. Cette campagne de haine torpilla la tournée prévue pour l’exposition et précipita la retraite artistique de Steeman qui, dégoûté, finit par vendre ses richissimes collections à la Fondation Hergé.

     

    4 Pan Steeman TmC.jpegDès que fut connue la visite à Léon Degrelle de l’humoriste Stéphane Steeman, grand collectionneur de Hergé, la presse se déchaîna à travers toute l’Europe. L’auteur de Tintin mon copain ajouta alors un nouveau chapitre à son livre pour rendre compte du scandale provoqué par la presse belge. Mais il aurait aussi pu parler des articles espagnols, néerlandais, allemands ou portugais qui s’ensuivirent. L’hebdomadaire lusitanien O Independente (26 juin 1992) publia ainsi, sous le titre provocateur Moi, Tintin le SS, l’interview, réalisée par une agressive et malveillante Sarah Adamopoulos, annonçant dès la première page de couverture : « Tintin était-il fasciste ? Une interview fatale ». Mais Léon Degrelle ne se démonta pas et en profita pour préciser le rôle exact de Steeman tout en précisant le but de son livre : « Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes de me laisser intimider. Mais, par ailleurs, j’ai le souci de l’exactitude. J’ai proposé mon manuscrit au meilleur connaisseur de Hergé et de Tintin sur terre, M. Stéphane Steeman. Nous ne nous connaissions pas. Mais Steeman est une personne adorable. Il a fait le voyage en avion (ce qu’il déteste) de Bruxelles à Malaga afin de relire mon manuscrit avec moi. Nous avons passé trois jours absolument magnifiques car Steeman est quelqu’un de très drôle qui a beaucoup d’humour et un cœur d’or. C’est vrai qu’il a trouvé l’une ou l’autre inexactitude, l’une ou l’autre date inexacte, l’une ou l’autre imprécision dans mon récit. De petites choses. […] J’ai demandé l’avis de Steeman afin de ne pas publier d’erreurs, aussi minimes soient-elles. Nous avons peaufiné mon texte ensemble, sur ma terrasse ensoleillée face à la vaste étendue de la mer. Nous avons dégusté ensemble, dans un climat de grande cordialité, de délicieux et savoureux plats, arrosés des vieux vins de ma cave. »

     

    5 O Independente 26 janvier 1992.jpg

     

    Et de conclure : « Mon livre Tintin mon copain est l’histoire conjuguée du créateur d’une personnalité imaginaire et d’un homme d’action, toujours vivant, et bien vivant, qui ont voulu créer ensemble cette Europe qui eût pu être sauvée il y a cinquante ans. Un jour viendra sans doute où nous regretterons amèrement qu’en 1945 nos drapeaux n’aient pas triomphé ! »

    6 Steeman Malaga Café.jpeg

    7 Steeman+LD+Jeanne.jpg

    Du coup, la publication de Tintin mon copain fut postposée afin de pouvoir se faire l’écho des manifestations hystériques de ces vestales de l’orthodoxie tintinesque : ce sera le trente-sixième chapitre, « Les derniers crachats »…

     

    Dès avant la publication de son ouvrage, Léon Degrelle eut donc une idée de l’accueil qui lui serait réservé. Mais ce retard eut également des répercussions sur la composition typographique, la recherche iconographique ainsi que sur la confection de la maquette de son livre.

     

    Les graves problèmes de santé de Léon Degrelle et son décès dans la nuit du jeudi saint 31 mars 1994 portèrent un coup fatal à l’entreprise et il fallut attendre l’année symbolique 2000 pour qu’une publication posthume et clandestine voie enfin le jour, s’efforçant de respecter à la lettre tous les desiderata de l’auteur (format, maquette, typographie se rapprochant au maximum des albums Tintin)… Publication « clandestine », car éditée en Syldavie, afin d’éviter autant que faire se pouvait la répression inquisitoriale des héritiers affairistes du malheureux créateur de Tintin (voir ce blog au 23 mai 2016).

     

     

    L’insupportable équation

     

    Mais dès la sortie des quelque mille exemplaires de Tintin mon copain –vendus sous le manteau !–, les hyènes médiatiques se déchaînèrent, éreintant systématiquement le livre (souvent sans même l’avoir lu !) et dénonçant la prétention « grotesque » de son auteur d’avoir quelque réelle importance dans la genèse d’un des mythes emblématiques de la culture belgicaine…

     

    « Mensonges ! » « Récupération ! » « Pas crédible ! » « Sans intérêt ! » « Pamphlet douteux ! » ou même « Ouvrage apocryphe ! » : tels sont les termes utilisés par la plupart des journaleux et autres écrivaillons censés présenter l’ouvrage à leurs lecteurs.

     

    C’est que les éditeurs n’avaient pas hésité à souligner l’évidence aveuglante des faits historiques et de la communauté spirituelle entre Léon Degrelle et Hergé, appuyant le doigt sur une réalité qui fait fort mal au tabou de la bien-pensance : « Il ne s’agit pas seulement des indéniables ressemblances physiques ou des évidents clins d’œil d’un dessinateur à son turbulent et généreux ami : ce qui est surtout mis en lumière, au fil de ces souvenirs pour la première fois rendus publics, c’est la communauté de destin –nullement gratuite !– entre le fils que Hitler aurait voulu avoir et que la jeunesse la plus pure de Belgique suivit dans sa croisade héroïque contre le communisme menaçant l’Europe, et le personnage de papier sorti de la plume de Hergé et auquel la jeunesse du monde entier ne cesse depuis de s’identifier. Ce que de nombreux auteurs soupçonnaient déjà est maintenant irréfutablement établi : si l’idéal de générosité allant jusqu’au don de soi, de fidélité en amitié, de lutte sans concession contre la méchanceté qui avilit le monde irradie bien tous les albums de Tintin, il est consubstantiel à l’engagement degrellien pour une société de justice et de fraternité, encadrée et animée par des chefs responsables et désintéressés. » (page 4 de couverture)

     

    8 LD Gommer.jpegAu début des années 90, la rumeur sur la filiation Degrelle-Tintin enfle : Hergé est mort en 1983. En 1985, Jean Mabire interroge Léon Degrelle sur son rôle dans la genèse de Tintin (voir ce blog au 27 janvier 2016 et Armand Gérard, Léon Degrelle était bien Tintin, L’intuition première de Jean Mabire, Magazine des Amis de Jean Mabire n° 45, Solstice d’été 2015). Après avoir longtemps tu cette filiation, même si la confidence lui avait parfois échappé (notamment auprès de Jean-Michel Charlier en 1976 : voir ce blog au 1er février 2016 ainsi que Jean-Michel Charlier, Léon Degrelle: persiste et signe, Editions Jean Picollec, 1985, p. 71), Léon Degrelle s’avise que raconter les tenants et aboutissants de cette aventure sera une belle manière de rendre hommage à son ami. Désireux de publier son nouvel ouvrage dans la foulée de la formidable exposition Tout Hergé de Stéphane Steeman (8 juin-15 septembre 1991), Léon Degrelle poussa le scrupule jusqu’à demander au célèbre collectionneur de relire son manuscrit, ce que ce dernier fit à Malaga dans les premiers jours d’octobre 1991, provoquant un immense scandale médiatique (voir ce blog au 17 janvier 2016). C’est dans la foulée de ce scandale qu’Olivier Mathieu prononça sa conférence De Léon Degrelle à Tintin dans les locaux du Parti des Forces Nouvelles (PFN) de Bruxelles le 26 octobre 1990.

    Le dessinateur Gommer (alias notre ami Korbo) a dessiné la couverture du mensuel du PFN saluant l’identité retrouvée de Tintin : il ne s’agit plus seulement de bande dessinée, mais d’histoire dessillée !… Ajoutons que, du coup, aussi bien Gommer qu’Olivier Mathieu trouvèrent une place de choix dans Tintin mon copain !

     

     

    A suivre

     

  • La famille royale belge devant le Tombeau du Géant Léon Degrelle

    C’est le Soir mag du 4 au 10 juillet qui nous l’apprend : comme chaque année, le roi et la reine des Belges « ont sacrifié [leur] week-end » en autorisant la presse à les prendre en photos dites « détente ».  Coronavirus et frontières fermées obligent, ils n’ont plus emmené « aux frais de la princesse » leurs obséquieux bobardiers dans des séjours exotiques : « ils ont voulu promouvoir le tourisme belge en grande difficulté suite à la pandémie ».

    C’est ainsi que les journaux télévisés du samedi 27 juin nous avaient longuement montré Philippe et Mathilde –pardon : Majesté !– pédaler dans le village-musée de Bokrijk, traverser l’étang par la piste cyclable s’enfonçant à 1,5 m sous le niveau de l’eau et faire semblant de s’intéresser à l’expo ressuscitant le monde de Bruegel…

    Mais la Belgique ne serait pas la Belgique sans la parité linguistique ou communautaire : une promo pour une attraction touristique flamande exige un pendant francophone. Aussi le lendemain, le couple royal et sa famille nombreuse s’offraient une balade dans les Ardennes. Las ! même si pour l’occasion les vétérans du trône, Albert et Paola, avaient également accepté de rejoindre la corvée, cela n’intéressa plus autant les médias qui estimaient avoir suffisamment rempli leurs obligations monarchiques dans la cambrousse locale.

    Il nous a donc fallu attendre la parution du Soir mag pour apprendre que le site francophone choisi n’était rien moins que Bouillon ! Ce qui nous a valu une photo panoramique, non pas devant le célèbre château de Godefroid, chef de la première Croisade en Terre Sainte, roi de Jérusalem, défenseur inconditionnel du pape et de l’Eglise.

    Non, le site choisi était encore plus prestigieux puisqu’il s’agissait du Tombeau du Géant, réceptacle des cendres de Léon Degrelle, héros de la Croisade contre le bolchevisme, Volksführer des Wallons, champion du national-socialisme et du Führer Adolf Hitler qui le tenait pour son fils.

    Ce n’est certes pas pour lui rendre hommage que la famille royale au grand complet posait en rang d’oignons peu majestueux devant le Tombeau du Géant Léon Degrelle. Ni Philippe –sectateur du politiquement correct qui vient de condamner l'entreprise coloniale grandiose de son arrière-grand-oncle Léopold II (1)–, ni Albert II –qui signa l’arrêté royal honteux interdisant le retour des « restes mortels de Léon Degrelle » en Belgique– ne l’eussent accepté en connaissance de cause.  Mais cette ignorance crasse est un fameux clin d’œil de l’histoire en forme de petite revanche, qui a bien dû réjouir Léon Degrelle au Paradis d’où il observe l’inéluctable pourrissement du monde laissé par les vainqueurs lamentables de 1945 !...

    Philipe Tombeau Géant 1.jpegC’est le 15 août 2006, année de son centenaire, qu’une partie des cendres de Léon Degrelle (une autre avait été dispersée au sommet du Kehlstein, à proximité de la résidence d’Adolf Hitler) rejoignit, selon les volontés du défunt, le Tombeau du Géant, à proximité de Bouillon, son bourg natal.  La flèche désigne approximativement l’endroit où furent enfouies les cendres (voir ce blog aux 21 janvier 2016 et 31 mars 2019).

     

    (1) Pour mesurer le scandale du conformisme royal, nous renverrons à l'article pertinent et circonstancié Congo: les regrettables "regrets" du roi des Belges, de Bernard Lugan (historien spécialiste de l'Afrique, ancien professeur à l'Université nationale du Rwanda, à l'Université de Lyon III et à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr), à lire sur https://bernardlugan.blogspot.com/, dont la conclusion est sans appel: «en plus d'être regrettables, les "regrets" du roi des Belges sont une insulte à de grandes figures belges et à l'Histoire de son pays».

     

  • Il y a 75 ans : le sauvetage de Léon Degrelle

     

    Un anniversaire qui n’est pas oublié en Espagne

     

     

    Aucun organe de la presse subsidiée pour sa soumission au Système n’a bien sûr évoqué l’anniversaire de la naissance du plus grand personnage historique belge c’est-à-dire Léon Degrelle : seules de confidentielles et inconditionnelles publications comme la nôtre ont rappelé cette date importante et rendu l’hommage mérité à cette personnalité hors du commun (voir ce blog au 15 juin 2020).

     

    Nous ne pouvons néanmoins passer sous silence le double article consacré au chef de Rex et dernier Commandeur de la Légion Wallonie publié par le plus ancien des quotidiens espagnols, ABC, catholique conservateur et monarchiste, dont il nous faut croire que le souci du politiquement correct est parfois et heureusement à éclipse.

     

    abc,lettre au pape à propos d’auschwitz,la concha,hôpital mola,san sebastianC’est ainsi qu’il célèbre, dans les pages « Histoire » de son édition en ligne du 7 mai dernier, le 75e anniversaire de l’arrivée mouvementée de Léon Degrelle en Espagne. Des réactions « bien orientées » ont probablement contraint ABC à corriger quelque peu sa présentation de l’« officier nazi » car, une semaine plus tard, il se fendait d’un second article plus aux normes pour rappeler et flétrir les opinions « négationnistes » de Léon Degrelle qui se permit d’envoyer une Lettre au Pape à propos d’Auschwitz (« La lettre insolite que Léon Degrelle écrivit au Pape Jean-Paul II en 1979 niant l’Holocauste nazi »). Nous ne nous étendrons pas sur cet article constituant une entreprise de vulgarisation des thèses développées par le Professeur Faurisson : l’auteur, Israel Viana, cite en effet abondamment le texte, insistant, dans sa conclusion, sur le fait qu’il n’a pas empêché le Pape Jean-Paul II (ni les suivants, Benoît XVI et François) d’effectuer une visite au camp d’Auschwitz. Cela voudrait-il dire que le Pape n’a pas lu la lettre de Léon Degrelle ? Ou qu’il n’a pas voulu (ou pu) en tenir compte ? Nous n’en savons bien sûr rien, et le journaliste d’ABC non plus d’ailleurs, qui n’en souffle mot. Tout au plus pourrons-nous remarquer que cette fameuse lettre ouverte au Pape n’a nullement empêché le Souverain Pontife d’accorder à son correspondant occasionnel sa « Bénédiction apostolique spéciale » quelques années plus tard (voir ce blog au 31 mars 2019)…

    1 Heinkel San Sebastian Svastika-vert.jpg

    C’est à bord du Heinkel-111 d’Albert Speer que Léon Degrelle traversa l’Europe d’Oslo à San Sebastian en une seule étape de près de 7 heures. De haut en bas, on voit l’appareil écrasé sur la plage de la baie : la croix gammée de l’empennage fit naître l’idée qu’Adolf Hitler serait à bord. Les pompes à essence n’indiquent plus la moindre jauge. Rapidement, une foule de curieux s’agglutine sur le rivage et certains « chasseurs de trésors » ne manquent pas d’emporter quelques souvenirs. La carcasse de l’avion sera bientôt découpée et transportée à la base aérienne militaire de Logroño.

     

    Mais reprenons le surprenant premier article du 7 mai dernier sur l’histoire de l’avion de Léon Degrelle s’écrasant sur la plage de San Sebastian, sous le titre « Comment se passa l’atterrissage forcé de Léon Degrelle sur la plage de La Concha, en fuyant les alliés de la 2e Guerre mondiale ». Sous-titre : « L’avion du commandant nazi dut effectuer un amerrissage d’urgence le jour même où l’on annonçait, en 1945, le fin du conflit qui avait ravagé l’Europe ».

     

    En voici quelques extraits que nous ne vous rapportons pas pour le contexte historique plutôt fantaisiste (le ministre Ribbentrop n’a rien à voir avec l’expédition de Léon Degrelle vers l’Espagne) ni la chronologie hésitante concernant les faits d’armes et les distinctions militaires du héros de Tcherkassy : ce texte nous est surtout intéressant en ce qu’il rappelle comment fut rapportée l’arrivée fracassante de Léon Degrelle (38 ans à ce moment, et non 39) sur le sol espagnol par la presse de l’époque (voir aussi ce blog au 20 mai 2016 pour davantage de précision sur le vol et l’équipage du Heinkel-111 de Léon Degrelle).

     

     

    L’édition de Madrid d’ABC du 9 mai 1945 titrait « L’ordre du cessez-le-feu a été donné une minute après minuit ». L’édition de Séville annonçait, quant à elle : « La guerre est finie en Europe ». […]

     

    Pendant ces événements historiques, un groupe d’habitants de San Sebastian qui se promenait tranquillement sur la plage de La Concha, sans rien connaître de la fin de la guerre –ABC ne publierait la nouvelle que le lendemain– entendirent un tonnerre formidable dans le ciel. En levant la tête, ils aperçurent un avion effectuant des manœuvres désespérées pour atteindre le rivage. […]

     

    En même temps que les nouvelles concernant la fin de la guerre, on pouvait lire dans notre quotidien –l’un des rares à avoir rapporté l’événement en ces temps de censure: « Hier, à six heures du matin, un avion de chasse allemand du type Heinkel s’est jeté dans les eaux de la baie de La Concha, la station balnéaire qui est la partie la plus proche du rivage. » Et d’ajouter : « Dès les premiers moments, la rumeur se répandit dans la ville que l’avion transportait Hitler en personne, lequel, d’après de prétendus témoins, n’était pas mort et, malgré qu’il était défiguré, avait été reconnu par les autorités. »

     

    abc,lettre au pape à propos d’auschwitz,la concha,hôpital mola,san sebastianLa nouvelle de la mort de Hitler avait déjà fait le tour du monde une semaine auparavant. ABC la publia le 2 mai 1945, mais pendant cette journée du 8 mai, toute la ville de San Sebastian se prit à croire qu’il était réellement vivant et qu’après sa défaite, il fuyait désespérément. Mais ce n’était pas le cas. Même si l’un des passagers du Heinkel-111 de la Luftwaffe qui s’écrasa dans La Concha n’était pas précisément un inconnu. ABC poursuivait : « L’avion a atteint notre ville par un atterrissage forcé provoqué par la panne d’essence. On en a extrait au moins six personnes portant l’uniforme allemand. L’une d’entre elles est un officier supérieur, avec le grade de colonel, portant sur la poitrine la Croix de Fer. Il s’agit du rexiste connu, chef du parti belge, Léon Degrelle. Ses compagnons sont des soldats de rang inférieur. »

     

    Degrelle (Bouillon, Belgique, 1906) était un officier de la Légion Wallonie, une unité étrangère membre des SS allemands au sein de laquelle il se distingua comme l’un des principaux commandants au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il était le fondateur du rexisme, une branche du fascisme en Belgique qui put jouir d’une grande notoriété en Europe entre 1939 et 1945. Mais lorsque les Allemands virent que les alliés les avaient vaincus et que Hitler était mort, le ministre des Affaires étrangères du Troisième Reich, Joachim von Ribbentrop, convainquit le Belge de s’enfuir. Il se trouvait alors à Oslo, où il était arrivé de Copenhague. C’est dans la capitale norvégienne qu’il s’empara, avec l’aide de cinq officiers, de l’avion de l’architecte et ministre de l’Armement nazi Albert Speer et qu’il entreprit son vol de nuit. Lorsqu’il s’écrasa à San Sebastian après avoir parcouru 2150 kilomètres, il avait 39 ans. […]

     

    D’après ce qu’on expliqua par la suite, l’appareil frappa des rochers à une extrémité de la plage, ce qui provoqua son pivotement dans la mer où il s’échoua. D’après le récit d’ABC « Les passagers transportaient à bord beaucoup de beurre, plusieurs thermos ainsi que des comprimés de vitamines. Mais ils n’avaient pas de tabac et, arrivés à terre, ils en réclamaient avec insistance. » […]

     

    Léon Degrelle n’était pas n’importe quel leader. La croix dont parle le rédacteur d’ABC lui avait été attribuée par nul autre que le « Führer » lui-même en février 1944, un peu plus d’un an avant son amerrissage sur la plage de La Concha. En août de cette année, il lui accorda également la Croix de Chevalier avec Feuilles de Chêne, une distinction que n’obtinrent que 883 militaires au cours de toute la guerre. Pendant la cérémonie protocolaire, Hitler en personne lui déclara « Si j’avais un fils, j’aurais aimé qu’il fût comme vous. » De telles paroles constituaient une plus grande reconnaissance encore que la distinction militaire, reflétant l’extrême confiance et la complicité que Degrelle entretenait avec le Führer. C’est ainsi que par la suite, il fut reconnu comme « le fils adoptif de Hitler ».

     

    Les citoyens de San Sebastian qui assistèrent à l’événement demeuraient perplexes. L’avion fut rapidement entouré par les habitants de La Concha, dont la plupart avaient été réveillés par le fracas de l’avion sur la mer et la plage. Certains, en pyjama, s’approchèrent du rivage pour aider les passagers inconnus. Pendant toute la journée, des centaines de personnes se rassemblèrent pour voir le Heinkel-111. C’est ainsi que la rumeur se répandit que Hitler était à l’intérieur. Rumeur renforcée sans aucun doute par l’énorme svastika visible sur la queue de l’appareil. Des enfants arrachèrent même quelques morceaux de l’avion de Degrelle dont la carcasse fut transportée finalement à Logroño.

     

    Degrelle était gravement blessé et fut hospitalisé pendant dix-huit mois à l’Hôpital Mola de San Sebastian, bien que, dans un premier temps, ABC avait précisé qu’il ne souffrait que d’une « fracture de l’omoplate et peut-être aussi d’une cheville ».

     

    Tels furent les premiers moments d’un séjour en Espagne qui, dans le cas du Belge, s’est prolongé jusqu’en 1994, entre Madrid et Malaga. Lui-même a expliqué dans ses mémoires : « En réalité, mes blessures m’ont sauvé car Franco voulait me livrer à l’Allemagne. Je voyais les choses évoluer si mal qu’un jour, je lui écrivis une lettre dans laquelle je lui disais : “Le sang d’un chrétien vaut-il si peu pour vous ?” Franco en fut touché, d’après ce qu’on m’a rapporté. »

     

     

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    « Brusquement, nous vîmes devant nous des falaises toutes droites. Nous avons redressé notre avion presque à la verticale puis l’avons rabattu aussitôt pour recueillir les dernières gouttes d’essence. Dans les premières lueurs de l’aube, nous avons aperçu de grands toits de tuiles rouges. C’était Saint-Sébastien. Ma veine encore, c’était la marée basse ! Vingt mètres de sable ourlaient la digue. Nous avons piqué vers cette étroite plage pour un atterrissage de fortune. […] Juste alors, presque à la fin de la descente, nous avons aperçu à cent mètres devant nous, barrant notre course, un rocher énorme, le rocher qui soutient le palais royal. Nous avons, à la seconde, rentré les roues afin de freiner à fond avec la coque de l’appareil. L’avion a glissé sur le sable parfaitement pendant deux ou trois secondes. Bang ! Explosion d’un moteur ! Le Heinkel, comme pris de folie, se précipitait au ras des flots. Il se bloquait après cent mètres. Nous étions presque noyés, avec de l’eau jusqu’à la mâchoire, juste suffisamment pour pouvoir encore respirer. Mais l’avion n’avait pas coulé !
    Cinq minutes après, des Espagnols, tout nus, nageaient autour de notre coque défoncée. Une barque accostait notre épave. Nous étions sauvés, mais en morceaux ! C’est au vieil hôpital militaire, l’hôpital Général Mola, qu’une ambulance allait m’emmener. J’avais cinq fractures. Je resterai avec le bras et le buste plâtrés pendant des mois, sans parler d’une jambe cassée elle aussi et immobilisée. C’est dire que j’étais absolument intransportable. Toujours ma baraka ! Car sans cette collection de fractures, j’eusse été perdu. L’Espagne étranglée, menacée d’invasion, n’eût pu trouver, pour me sauver aucun faux-fuyant. J’eusse, sans aucun doute, été, comme Pierre Laval, livré aux Alliés. » (Léon Degrelle : persiste et signe. Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier, p. 366-367)

  • Adolf Hitler, 1945-2020

     Le SOIRmag commémore le 75e anniversaire de la
    disparition du Führer !

     

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    Certes, en ces temps de confinement, la page de couverture est toute occupée par le coronavirus, mais ce ne sont pas moins de quatre pages intérieures que le SOIRmag consacre à commémorer cet anniversaire !

     

    Mais pas de panique, c’est sous le titre La fin d’un monstre et inspiré d’ «historiens» bien en cour, le Cegesomesque Alain Colignon et Jean Lopez, auteur d’un déjà ancien Les cent derniers jours d’Hitler, que paraît cette évocation inattendue et… incongrue. C’est signé par un certain Pierre De Vuyst dont l’employeur parle en ces termes : « il peut écrire à peu près sur tout et parfois n’importe quoi » (https://soirmag.lesoir.be/index/ journalistes). Cet amateurisme désinvolte –et insupportable en la matière– se vérifie largement ici.

     

    Car quel crédit accorder à ce récit inspiré par ce falsificateur de Lopez, capable de déglutir 434 pages sur la bataille de Tcherkassy sans pratiquement citer la Division Wallonie et en réduisant l’exigence historique d’Adolf Hitler de recevoir personnellement les artisans de la percée salvatrice (les généraux Theo Lieb et Herbert Gille ainsi que l’Hauptsturmführer Léon Degrelle) à une séance anodine de photographies publicitaires dont il n'y a guère à dire, sauf –diffame l’infect Lopetz– que «Degrelle [est] littéralement ébaubi par son Führer » (Le Chaudron de Tcherkassy-Korsun, p. 404)…

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    C’est ainsi que la commémoration du SOIRmag s’ouvre sur la contre-vérité de la destitution et de la sanction du SS-Reichsführer Heinrich Himmler.

     

    « Tout a commencé dans l’après-midi, avec l’annonce par des radios alliées, dont la BBC, que le Reichsführer-SS Himmler –son bras droit !– avait donné ordre de capituler. Que Göring le vaniteux ait choisi de se donner un rôle de premier plan, c’était prévisible. Mais pas le “fidèle Heirich” [sic], à qui il aurait donné sa vie ! “La nouvelle assomme littéralement Hitler qui pleura tout d’abord comme un enfant, puis se mit à rugir comme un possédé. Il chasse Himmler du parti et le déclare traître”, explique le journaliste et historien Jean Lopez dans [son livre]. L’amiral Dönitz, commandant la kriegsmarine [sic], devra s’assurer que Himmler reçoit le châtiment qu’il mérite. »

     

    Outre que le pigiste du SOIRmag  a sans doute voulu dire que c’est Heinrich Himmler qui eût donné sa vie pour son chef Adolf Hitler, on lui conseillera de recouper les lieux communs de Lopetz concernant la « trahison » du Reichsführer avant de les recopier (ce que nos lecteurs savent depuis ce blog au 28 novembre 2017) :

    1. On aimerait connaître la référence « académique » sur laquelle s'appuie Lopez pour affirmer qu'à l'annonce de la prétendue trahison de Himmler, le Führer « pleura tout d'abord comme un enfant »... Car, de toute évidence, il s'agit-là d'un véritable scoop !

     

    2. « L’annonce par des radios alliées, dont la BBC» (en fait une dépêche de l’agence Reuters relayée par Radio-Stockholm) ne concernait nullement un « ordre de capituler » donné par Himmler aux armées allemandes, mais une demande d’ouvrir des négociations de paix.

    3. Si « Göring le vaniteux» envoya, le 23 avril 1945, son malheureux télégramme au Führerbunker, ce n’était certes pas pour « se donner un rôle de premier plan », mais parce qu’il crut de bonne foi Hitler hors d’état d’agir : « Il s’estima donc tenu de le remplacer, conformément à la déclaration faite au Reichstag qui n’avait jamais été annulée » (Walter Lüdde-Neurath (aide de camp du grand-amiral Doenitz), Les derniers jours du Troisième Reich, p. 49). Son épouse Emmy, témoignera de son chagrin et de son désespoir après avoir appris la mort du Führer : « Désormais, je ne pourrai plus jamais me justifier, lui crier en face que je lui suis toujours demeuré fidèle ! » (Goering, p. 185).

    4. Jamais personne ne fut au courant de la disgrâce du Reichsführer, seulement enregistrée dans le testament politique du chef de l’Etat, dicté dans la nuit du 28 au 29 avril 1945, et jamais parvenu à ses destinataires, dont l’amiral Dönitz, nouveau chef de l’Etat allemand, qui ne put en prendre connaissance qu’en 1946, dans sa cellule de la prison de Nuremberg…

    5. Karl Dönitz ne frappa donc jamais Himmler du « châtiment qu’il mérite» puisque non seulement il ignora tout de la décision du Führer, mais il crut même que la dépêche de Reuters qui la justifiait était fausse. C’est ce qu’il rapporte dans ses mémoires : « Était-il vrai, lui demandé-je [à Himmler], qu’il eût tenté d’entrer en liaison avec les Alliés par l’intermédiaire du comte Bernadotte ? Il le nia […]. Nous nous séparâmes en bons termes. […] Peu après la capitulation, j’appris qu’il m’avait menti en niant ses négociations. […] Pendant l’hiver [1946-47], j’eus connaissance du testament de Hitler dans lequel il réclamait la continuation de la lutte. » (Dix ans et vingt jours, pp. 350-352)

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    Q
    ue voilà de nombreuses erreurs dans ce seul premier paragraphe du contempteur par procuration De Vuyst, tout en servile correctitude politique (pour tous détails sur ce dossier, voir ce blog au 28 novembre 2017).

     

    Contrastant avec cette histoire biaisée, combien Léon Degrelle reflète plus sûrement la vérité historique dans ses souvenirs des derniers moments du IIIe Reich. Lui aussi apprit par la radio la tentative d’ouverture de négociations entre Himmler et les alliés anglo-américains. Mais il ne conclut pas hâtivement à une trahison. Et n’intima pas à son supérieur de justifier ses actes ! Heinrich Himmler est demeuré de toute évidence, même et surtout après l’annonce de la mort du Führer, son chef et Befehlshaber dont il s’efforce d’obtenir les ordres nécessaires pour les Volontaires européens au Front de l'Est dans ces nouvelles circonstances.

     

    En ce jour d’anniversaire funeste, c’est le récit degrellien que nous privilégierons sans la moindre hésitation, authentique dans son réalisme et son émotion, prémonitoire sinon prophétique dans le portrait que lui permet son expérience personnelle et tellement juste dans son analyse intuitive.

     

    Le 30 avril 1945 au matin, à huit heures, j’appris, par Radio-Londres, une nouvelle stupéfiante : « Himmler négociait un armistice ! » Les pourparlers avaient lieu, paraît-il, dans les environs de Lubeck. […] J’étais décidé à voir Himmler coûte que coûte, à obtenir de lui des ordres nets pour ma Division et la Division Flandre, à lui rappeler l’existence de dizaines de milliers de Volontaires étrangers, vaillants parmi les plus vaillants. Se souvenait-on encore d’eux, dans les débats de Lubeck ? Allait-on les laisser sombrer dans un gouffre ? Tant qu’il restait une possibilité de sauver mes garçons, je voulais la saisir. Et, coupant à travers les campagnes, doublant impétueusement tout ce qui était devant moi, je lançai ma Volkswagen vers Lubeck et vers Himmler. […]

    J’absorbai chiquet à chiquet les kilomètres et aboutis enfin l’après-midi à Lubeck, à l’État-major du Grand Amiral Dœnitz. Un des collaborateurs immédiats de celui-ci m’emmena vers un coin du bureau et me fit à mi-voix –c’était le 30 avril 1945, à cinq heures et demie du soir– cette confidence qui me glaça le sang :

    – Faites attention : demain on annoncera la mort du Führer !

    Hitler était-il vraiment mort ?... Essayait-on de gagner du temps avant de publier cette nouvelle terrible ? Ou préparait-on autre chose ?...

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    Léon Degrelle appelle la jeunesse européenne au combat vital pour l'Ordre nouveau sous la figure emblématique d’Adolf Hitler.

     

    En tout cas, un jour entier avant la déclaration historique du Grand Amiral Dœnitz : « Aujourd’hui, premier mai, à deux heures et demie de l’après-midi, le Führer est tombé en héros au cours de la lutte de Berlin », la nouvelle du décès de Hitler me fut dite à l’oreille, à l’État-major même du Grand Amiral.

    Je fus plus convaincu encore de l’approche du dénouement quand j’atteignis, au nord de Lubeck, au bord du golfe rayé par la pluie, les bureaux de l’État-major des Waffen SS : « Hâtez-vous de voir Himmler, me dit-on, ce n’est plus qu’une question d’heures ! » Mais nul ne savait exactement où se trouvait le Reichsführer SS. […]

    Il réapparut le matin, en coup de vent. Mais il ne s’arrêta que pour quelques minutes. Nous n’eûmes même pas le temps de le voir. Quand nous arrivâmes à l’escalier, il était déjà reparti, blafard, non rasé. Nous aperçûmes seulement trois autos qui cahotaient dans le chemin de sable. Himmler avait, toutefois, signé sans déport, tel que je l’avais fait préparer la nuit même, l’ordre de repli de la Division Wallonie et de la Division Flandre vers Bad-Sedeberg, localité du Schleswig-Holstein, au nord-ouest de Lubeck. Il avait déclaré qu’il désirait me voir. Je devais chercher un logement dans les parages et attendre son retour. […]

    Je m’étais installé dans une petite maison de forgeron, sur la chaussée de Wismar. J’avais pris une chaise et m’étais mis sur le pas de la porte, comme je le faisais le soir, près de mes parents, dans ma ville natale, quand j’étais petit.

    Les camions passaient par centaines. Plus que jamais, les Tipfliegers [chasseurs bombardiers américains] dominaient les chemins. Les rafales crépitaient à l’est, au nord, à l’ouest, au-dessus d’interminables files de brasiers rouges et gris.

    Mon esprit rêvait. Mes yeux erraient dans le vide, comme si le monde dans lequel j’avais si intensément vécu avait déjà perdu le souffle et s’effilochait en fumées tristes.

    soirmag,pierre de vuyst,jean lopez,alain colignon,adolf hitler,tcherkassy,himmler,goering,dönitzLa mer Baltique était à une demi-heure de là, au bout de labourés où les blés avrillés pointaient. J’allai, au crépuscule, m’y asseoir sur une grosse pierre brune. Le soir était à peine rose. On n’entendait rien du tumulte inouï des routes. Seul, de temps en temps, un avion allemand longeait la mer, rasait les flots, pour rester invisible.

    Est-ce que mon rêve mourait, lui aussi, comme ce ciel pâle que la nuit envahissait ?

    Je me relevai, revins par les emblaves et m’étendis, tout équipé, dans le noir, près du forgeron immobile.

    A deux heures du matin, un grand fracas ébranla la porte.

    Je courus ouvrir.

    Une bougie éclairait par gros pans la chambre modeste.

    Un jeune colonel allemand, envoyé par Himmler, se tenait tout raide devant moi, les traits tirés.

    J’avais compris avant qu’il eût dit un mot.

    Je m’étais mis au garde à vous.

    – Le Führer est mort, murmura-t-il…

    Nous nous tûmes tous les deux. Le forgeron, lui aussi, se taisait.

    Puis deux larmes, les larmes des cœurs purs, coulèrent sur ses vieilles joues tannées… […]

    Je passai le reste de la nuit à penser à Hitler.

    J’ignorais les termes de la déclaration de l’Amiral Dœnitz, matériellement fausse. Aucun doute sur la mort du Führer n’eût donc pu m’effleurer alors.

    Je le revoyais, si simple, le cœur sensible, grondant de génie et de puissance. Son peuple l’avait aimé et suivi jusqu’à la fin. Pas une secousse n’avait ébranlé, durant toute la guerre, l’admirable fidélité des masses allemandes pour l’homme dont elles connaissaient le désintéressement, l’honnêteté, l’esprit social, le sens de la grandeur germanique.

    C’était un fait quasi unique dans l’histoire du monde : meurtri, broyé, livré aux souffrances les plus affreuses qu’un peuple ait jamais dû subir, ce peuple n’avait pas eu un murmure contre le chef qui l’avait engagé et maintenu dans cette voie terrible.

    Dans chaque maison, dans chaque charrette sur les routes, j’en étais sûr, on pleurait à cette heure ou on priait. Mais nul, j’en étais certain, n’avait un mot de reproche. Nul ne se plaignait. C’est lui qu’on plaignait.

    Il disparaissait dans l’apothéose des dieux vaincus, parmi des fracas de fin du monde qui semblaient jaillir de chœurs de Wagner. S’en aller ainsi, c’était déjà ressusciter, avec une intensité surhumaine, dans l’imagination des peuples, projeté dans une épopée qui ne s’éteindrait plus.

    (La Campagne de Russie, pp. 466 sv.)

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    Léon Degrelle dans son bureau de Malaga, près du portrait dédicacé d’Adolf Hitler.

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    34e Correspondance privée – Février 2020

     

    cercle des amis de léon degrelle

    C’est un portrait original du Sturmbannführer (major) Léon Degrelle qui orne la couverture de la trente-quatrième correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Il est l’œuvre de Caleana… Major, une jeune dessinatrice nationaliste, spécialisée dans la pyrogravure. Sans doute a-t-elle choisi de porter ce nom d’artiste, non pas pour rappeler le grade porté par le dernier Commandeur de la Légion Wallonie lorsqu’il reçut les Feuilles de Chêne des mains du Führer, mais pour évoquer plutôt une belle et originale orchidée d’Australie.

     

    cercle des amis de léon degrelleLes œuvres de Caleana Major, inspirées aussi bien par l’histoire et la vie paysanne que la religion sont à découvrir sur le site https://dessinsbroderies.jimdo.com où elles peuvent également être achetées (l’artiste travaille aussi à partir de commandes originales). Vous y trouverez un autre portrait du chef de Rex, inspiré de la célèbre photo du congrès national de Lombeek, le 10 juillet 1938, qui réunit quelque soixante-cinq mille membres et sympathisants.

     

    Comme à son habitude, le Cercle justifie notre attachement à Léon Degrelle et à son engagement politique et spirituel en republiant quelques-uns de ses textes essentiels. Aujourd’hui, cet éditorial du 26 décembre 1940, Révolution sociale, d’une portée toujours actuelle.

     

    Mais c’est surtout pour la publication –une première en français– de l’ultime interview de Léon Degrelle que nous ne remercierons jamais assez le Cercle des Amis. Cette interview avait été accordée à la revue Hyperborea par Léon Degrelle le 20 novembre 1993 (jour anniversaire du martyre de José Antonio ainsi que de la mort du Caudillo Francisco Franco), c'est-à-dire quatre mois avant sa propre disparition. Cette revue est aujourd’hui introuvable, mais le Cercle nous signale que l’interview originale peut heureusement encore se retrouver dans le numéro spécial (janvier 2020) de Devenir Europeo consacré à Léon Degrelle, Trajectoire et vie de Léon Degrelle, 25 ans après son départ (contact courriel : interelations@devenireuropeo.com).

     

    cercle des amis de léon degrelle, Caleana Major, Cette interview démontre à nouveau l’acuité et la pertinence de l’analyse politique de celui qui s’est toujours voulu au service du bien commun, ainsi que sa fidélité absolue aux principes spirituels hérités de ses parents comme à sa conviction expérimentalement vérifiée de la nécessaire révolution des âmes comme assise préalable à toute régénérescence politique et économico-sociale.

     

    Extraits.

     

    « L’Europe est maintenant moralement très faible. Elle a un avenir très difficile devant elle et si elle n’est pas en mesure de surmonter ces obstacles, il est clair que dans la grande lutte du siècle prochain, elle ne pourra pas jouer un rôle important. Tout jeune qui a foi en l’avenir doit aussi avoir de la volonté et du courage. Sans un effort immense, rien ne sera fait et l’effort en Europe ne peut être mené que sur la base de la générosité et du service aux autres. […] Nous pouvons sauver l’Europe, nous pouvons échelonner son unité comme je l’ai déjà dit : Europe, pays régions. Nous pouvons constituer une immense force économique, car l’Europe est riche. Mais nous devons avant tout avoir une foi immense qui transforme tout, qui émeut des millions d’âmes, qui en fait une véritable unité, sans laquelle l’unité politique et sociale n’est pas possible. C’est ce que, vieux et presque en fin de vie, je répète encore et encore aux jeunes. Europe oui, leçon du passé oui, tradition renouvelée oui, rencontre des Européens du nord avec ceux du sud oui. Mais sans foi, rien ne peut être fait ! »

     

    Cette nécessité de « participer à une foi », ce « profond désir de connaître, de croire à quelque chose, de se donner à quelqu’un », ce « besoin populaire d’idéal, de foi, de don », c’étaient déjà les préalables que Léon Degrelle identifiait dans l’éditorial de décembre 1940 repris par le Cercle en premières pages comme conditions indispensables à la Révolution sociale qu’il a toujours appelée de ses vœux.

     

    On le voit : c’est un numéro exceptionnel et indispensable que vient de publier le Cercle des Amis de Léon Degrelle. Avec, bien entendu, la recension exhaustive de l’actualité degrellienne. Nous apprendrons ainsi, notamment, que la première version allemande de Hitler pour 1000 ans vient de paraître aux éditions Verlag Der Scherlm (25 euros port compris, https://derschelm.com/gambio/degrelle-leon-1000-jahre-adolf-hitler.html). Front de l’Est, quant à lui, bénéficie d’une traduction bulgare disponible sur le site de vente en ligne bulgare Ozone (20 Lev bulgares –quelque 10 euros, port non compris–, https://www.ozone.bg/product/iztochniyat-front-memoarite-na-edin-dobrovolets-vav-vafen-ss/)

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major


    A
    utre réédition d’un texte rare de Léon Degrelle, celui qu’il offrit en préface à l’Agenda nationaliste 1992 des éphémères éditions de l’Iceberg, consacré à Jeanne d’Arc dont c’était alors le 580e anniversaire. Il figure dans le beau calendrier que Jeune Nation publie pour le centenaire de la canonisation de la martyre de Rouen, le 16 mai 1920 (12 euros, à commander sur https://www.les-nationalistes.com/boutique/).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpLéon Degrelle y évoque la statue géante de la sainte patronne de la France occupant une place d’honneur dans la villa du Maréchal du Reich, Hermann Goering : « Jeanne d’Arc, de ce parapet insigne, guidait les guerriers de l’Europe dans la lutte à mort qu’ils livraient pour le salut des seules valeurs qui donnent un sens à la vie humaine » et espère qu’elle continuera à « soutenir dans leur combat les derniers défenseurs de notre civilisation, de nos libertés et de notre foi ! ». On retrouve là l’écho à la prière du jeune Léon découvrant, à dix-huit ans, le château de Chinon où Jeanne d’Arc reconnut la royauté de Charles VII et lui promit le sacre : « Oh Jeanne, sur ce sol où jadis vous vous êtes agenouillée aux pieds du roi pour montrer à la patrie son Sauveur, je vous en supplie, sauvez la France. » (Sur les rives de la Loire étincelante, p. 84).

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    « Le maréchal Goering m’avait prié de passer à sa propriété de Karinhall, dès alors proche du front de l’Est. Tout y était d’une beauté stupéfiante : cent-soixante-dix tapisseries flamandes, trente marbres grecs, des centaines de sculptures polychromées. Mais ce qui, surtout, m’avait frappé brusquement avait été, dominant le bureau de Goering, protégeant son travail, une fantastique statue féminine, à la feuille d’or, de quelque deux mètres de hauteur. […]

    – C’est Jeanne d’Arc ! me répondit, rayonnant, mon hôte illustre ! »

     

    C’est tout jeune adolescent que Léon Degrelle fut saisi par la figure de la Sainte à la foi candide, mais à l’assurance victorieuse, inspirée par l’Archange Michel : « Léon Degrelle avait peut-être treize ans ou treize ans et demi lorsqu’il eut la révélation de Péguy, le chantre d’Orléans et de Chartres. C’était après la classe du matin. La maman de Léon Degrelle surveillait, à la cuisine, les “fourneaux sacro-saints”. Le doyen de la petite ville, Mgr Theissen était passé “à la maison”. Il tenait à la main un livre dont il s’était mis à lire à Mme Degrelle, en s’esclaffant, quelques passages qu’il jugeait du plus haut comique. Une phrase revenait comme une litanie : “On a bien du mal d’élever les enfants”. Mme Degrelle naviguait d’une casserole à l’autre. Seul, le jeune Léon, vraiment, écoutait. Il ne riait pas, lui, mais pas le moins du monde. Le grand doyen s’arrêta, riant toujours. C’est alors que, dans la cuisine embaumée du parfum des grives, une voix d’enfant –grave déjà alors, avec ses inflexions chaudes– retentit, nette, d’une complète assurance :

    “– Moi, je ne trouve pas cela comique du tout. C’est très beau.”

    Le gros doyen regarda, tout “paf”, le gamin si affirmatif et il referma le bouquin. C’était le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc, de Péguy.

    Léon Degrelle avait reçu le choc comme une révélation. Il ne l’oublierait jamais. » (Duchesse de Valence, Degrelle m’a dit…, p. 42).

     

    Le texte repris dans le calendrier de Jeune Nation en témoigne éloquemment.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major,hyperborea,devenir europeo,jeune nation,jeanne d'arc,goering,péguy,alex stroïnovsky,jean hérold-paquis,jean azéma,jan mara,serpEn feuilletant nostalgiquement l’Agenda nationaliste 1992, nous y avons retrouvé une publicité pour le Bar Alex, sur la plage de Vibora, à proximité de Marbella. Il s’agissait de l’établissement d’un ancien Légionnaire bourguignon, Alex Stroïnovsky, fils d’un père russe blanc réfugié en France après la révolution bolchevique et d’une mère allemande. Âgé de dix-neuf ans et motard d’une unité de batterie antiaérienne (Flak) à Reims, Alex Stroïnovsky se fit muter à la SS-Sturmbrigade Wallonie en septembre 1943. A la fin de la guerre, il fut notamment chargé de la protection de la famille de Léon Degrelle, dans la propriété de la Drève de Lorraine. Après les tourments de la répression, il rejoignit son chef en Espagne et fonda une heureuse famille. Ayant subi une grave opération cardiaque à l’hôpital de Malaga, il succomba le 1er septembre 1997.

     

    La publicité disait : « A 20m de la mer, venez découvrir un petit coin préservé où vous pourrez, tout en discutant (en français) avec Alex, déguster les bons plats de Carla, son épouse. Et si à une table voisine, vous reconnaissez quelqu’un, ne vous étonnez pas… »

     

    L’occasion de partager avec vous ces photos qui éveillent tant de merveilleux souvenirs d’une époque bénie nous ayant permis de connaître et de nous lier à des hommes de bien et à un être d’exception qui sut nous former et nous transmettre son idéal solaire. Affermir en nous le sens de la justice et du service, assurer l’amour du beau et du vrai, nous aider à dompter nos imperfections et nous pousser à toujours rechercher le meilleur, embraser notre âme par une foi qui donne sens à notre vie. Sans doute ne nous appartenait-il pas de reprendre la geste héroïque de ces moines-soldats dans une société qui fortifie l’imposture de son système fondé sur l’argent anonyme et la déliquescence des mœurs à coup de lois iniques et de falsifications historiques. Mais les temps mûriront. Et, pour les préparer, il nous aura tout de même appartenu de maintenir la flamme de leur idéal en défendant fidèlement leur mémoire et leur honneur avec la lucidité, le discernement et l’esprit critique qu’ils nous ont encouragé à cultiver.

     

    Ces photographies émouvantes nous montrent Alex et son épouse Carla devant leur magnifique établissement de plage, Léon Degrelle sur la terrasse du restaurant, ainsi qu’avec Jeanne, son épouse, attablés en compagnie de Carla, l’épouse d’Alex Stroïnovsky…

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    Parmi les publications recensées par le Cercle et qui sont toutes dignes de figurer dans la bibliothèque d’un degrellien, nous nous arrêterons quelque peu sur la seule qui soit éreintée –à juste titre certainement !– par le commentateur : Le Radio-traître, Jean Hérold-Paquis, la voix de la collaboration, d’un certain Yves Pourcher (en wallon de Charleroi, un «pourchè» ou «pourcha», c’est un cochon !).

     

    Le Cercle nous dit que « Se fondant sur des archives de l’INA et du procès de 1945, l’auteur retrace la trajectoire de Jean Hérold-Paquis avec son œil, très partisan. Nous n’avons lu que rarement un tel style ordurier. N’est pas Céline qui veut ! Léon Degrelle est très rapidement évoqué par Paquis à plusieurs reprises. »

     

    Cette appréciation nous permettra de ne pas acheter ce méchant livre et de ne surtout pas alimenter les profits de son porc d’auteur !

     

    Cela dit, nous ignorons du coup ce qu’il peut y avoir comme évocation de Léon Degrelle par Hérold-Paquis dans les archives de l’INA ou dans les minutes de son procès. Mais nous allons citer ce qui est certes loin de ne constituer qu’une rapide évocation.

     

    En effet Jean Hérold-Paquis a notamment publié ces deux ouvrages : le premier est le recueil de ses chroniques radiodiffusées entre le 14 février 1943 et le 18 mars 1944 (L’Angleterre comme Carthage, Editions du Centre d’Etudes de l’Agence Inter-France, 1944), l’autre propose ses mémoires couvrant la période du 15 août 1944 au 15 août 1945 (Des illusions… Désillusions !.., Bourgouin Editeur, 1948).

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorDans le premier, dédié à son ami Jean Azéma qui rejoindra la Légion Wallonie en juin 1944, Jean Hérold-Paquis salue les glorieux et salvateurs combats de Léon Degrelle et de ses Wallons à Tcherkassy.

     

     

    « Il y a maintenant les deux vivants et le mort de l’affaire de Tcherkassy : le général Lieb, le capitaine Léon Degrelle, promu chevalier de la Croix de fer, et le général Stemmermann, qui commandait en chef les unités en danger, et qui est tombé à son poste de combattant.

    Est-ce qu’un Français se déshonore à vouloir dire publiquement qu’il honore ces hommes ? Et qu’il est honoré de les savoir entrés dans la légende héroïque et vraie de la guerre ? Nationaliste de France, ayant gardé jusque dans la nécessaire compréhension, jusque dans la lucide intelligence de l’unité européenne, ayant gardé une souvenance aimable du temps des chauvinismes et des xénophobies, je me sens libre aujourd’hui d’être la voix de millions de Français, qui, ne pouvant s’adresser à l’Allemand Lieb, s’adressent au Belge Degrelle pour lui dire bravo. Et merci d’avoir donné un exemple. Ce salut aux chefs révélés ainsi par la guerre, il est bon de le faire quelquefois. Pour vous rappeler que nous sommes demeurés des êtres vivants d’abord, au milieu de l’universalité des deuils. Pour nous faire souvenir que nos cœurs ne sont pas emplis d’une haine aveugle. Pour que le monde sache qu’il existe une sérénité de la justice morale. Voici que le jeune chef du Rexisme, dont on sait ici ce qu’il représente de valeur pure, ce qu’il couvre de dévouements, ce qu’il nourrit même d’ambitions, voici que ce jeune chef, volontaire d’un combat que sa position, que sa nationalité lui permettaient de refuser, voici que ce jeune chef est salué de l’épée par les armées allemandes. Il serait par trop ridicule, par trop mesquin, de ne pas entendre notre nationalisme français lui affirmer notre fierté d’Européens. Les occasions ne nous sont pas toujours données de ce rapprochement dans la joie et l’honneur. La raison est suffisante pour qu’elle fasse admettre cette courtoisie, et ce geste verbal de camarade fraternel.

    Solidaires, nous le sommes. Partisans de France, partisans de Belgique, nos ennemis sont communs, et nous avons contre nous la forte sottise alliée du crime. En se battant au Caucase, puis sur le Dniepr, la Brigade Wallonie a joué le jeu européen qu’a joué et joue, dans le nord, aux lieux napoléoniens de Russie, la Légion française.

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana majorLa Serp de Jean-Marie Le Pen a publié un disque 33T historique reprenant quelques-unes des chroniques radiodiffusées de Jean Hérold-Paquis. Malheureusement, le texte concernant Léon Degrelle n’y figure pas. Le dessin de la pochette est signé par le caricaturiste Jan Mara (1912-1992), qui fut interdit de publication à la Libération pour avoir dessiné, entre autres, pour La Gerbe, l’ « hebdomadaire de la volonté française », fondé par Alphonse de Châteaubriant. Il fut pendant plus de vingt ans le caricaturiste de Minute.

     

    Degrelle prenant le commandement des volontaires belges, Doriot refusant une permission pour monter au feu avec son bataillon, le lien n’est-il pas créé ? J’entends déjà les lointains patriotes d’en face hurler leur indignation. Peu nous chaut cette litanie démodée de la revanche, que ces Messieurs veulent obligatoire avec le cadavre des autres. Si nous trouvons de la valeur chez l’adversaire, nous le disons. Notre loyalisme français, notre loyauté nationale nous permettent cette attitude. Mais nous ajoutons que Mac Arthur se bat pour une triste nation, qui est celle de M. Roosevelt, que Montgomery se dépense pour une nation qui périra, qui est l’Angleterre. […] Combien plus propre est la main de Degrelle, cette main qui a tenu le fusil ou la mitraillette du soldat d’Europe, cette main dans laquelle nous mettons la nôtre, pour la poignée de main amicale, avant le salut nécessaire au chef ! »

    (23 février 1944)

     

    cercle des amis de léon degrelle,caleana major

    Jean Azéma (ici en uniforme de la SS-Freiwilligen-Sturmbrigade « Wallonien ») justifia son engagement chez les Bourguignons de Léon Degrelle dans L’Assaut, l’hebdomadaire de combat de la jeunesse légionnaire (18 juin 1944) : « Léon Degrelle est véritablement l’homme à cheval, celui qui doit donner à notre vieil Occident tout entier un souffle nouveau. Il est l’homme qui incarne splendidement la germanité de langue française. Il est celui qui ranimera toutes les flammes vacillantes, toutes les âmes qui se cherchent. Nulle part ailleurs, je n’ai vu un homme qui puisse, comme lui, se prévaloir du titre de Chef. C’est, du reste, un très grand honneur de pouvoir combattre sous ses ordres pour l’Europe d’Adolf Hitler. »

     

    Dans le second recueil, le ton de Jean Hérold-Paquis changera en même temps qu’est venu le temps des désillusions. C’est une chronique du naufrage de la « collaboration » française que tient avec désenchantement et rancœur l’ancien commentateur de Radio-Paris. C’est ainsi qu’il raille sans pitié un Lucien Rebatet craignant pour sa vie ou qu’il exécute d’un paragraphe outrageux un Louis-Ferdinand Céline parti vers le Danemark. C’est ainsi aussi que son ami Jean Azéma est quelque peu moqué pour avoir rejoint Léon Degrelle, lui aussi brocardé :

    « Plus doriotiste que P.P.F. comme il le disait avec force, [Jean Azéma] s’était brusquement enthousiasmé pour Degrelle et son parti. Le Chef du Rexisme, qui rêvait d’un empire français d’Occident, dont il eût été sans doute l’empereur, avait séduit le nationaliste Azéma. […] Un tel personnage, qui découvrait Degrelle, ne pouvait que s’enflammer au contact du Wallon impétueux et séducteur. Et plantant le Radio-Journal et le P.P.F., Azéma s’engagea dans la Division Wallonie. J’ai dit que le mariage d’amour avait peu duré. [Joseph] Haëfs [qui avait été le directeur du Radio-Journal de Paris], dans le métro berlinois, avait retrouvé le S.S. franco-wallon. » (p. 84).

     

    Après une parodie de procès, l’infortuné Jean Hérold-Paquis sera fusillé le 11 octobre 1945.

     

    Pour recevoir l’indispensable correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle, ne manquez pas de vous faire membre (26 euros pour les adhérents de France, 33 euros pour ceux d’Europe ; 54 euros, et plus, pour les membres bienfaiteurs). Vous trouverez tous les renseignements sur www.boutique-nationaliste.com: la plupart des ouvrages recensés dans le courrier y sont également proposés.

  • « Mon Dieu, protégez-moi de mes amis… »

    À propos d’allégations inattendues contre la Légion Wallonie et Léon Degrelle

     

    Herbert Otto Gille, Heinrich Himmler & Leon Degrelle.jpgPrésentant la dernière publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle, nous nous sommes permis de remettre les choses au point concernant la relation entre Heinrich Himmler, les Légionnaires wallons et Léon Degrelle (voir ce blog au 23 janvier 2020).

     

    Cela n’a visiblement pas plu à tout le monde. En tout cas, pas à un lecteur nous reprochant de « cracher dans la soupe » en « attaquant des amis irréprochables ».

     

    Outre que nous n’avons pas eu la volonté (ni l’impression) d’avoir attaqué qui que ce soit en rétablissant la vérité historique, nous avons toujours dit –dans cet article également– tout le bien que nous pensions de l’excellence du travail de documentation du Cercle des Amis de Léon Degrelle dont aucun degrellien ne voudrait se passer, tellement ses renseignements tendent à l’exhaustivité (voir ce blog aux 26 juin 2016, 13 avril et 26 mai 2017, 3 octobre et 13 novembre 2018, 20 février et 25 mai 2019). Et ce n’est certainement pas cette courte mise au point qui nous empêchera de toujours –et vivement !– conseiller à tous nos lecteurs de s’affilier au Cercle et de bénéficier de ses recensions. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille abdiquer tout esprit critique et prendre tout pour argent comptant.

     

    En effet, tout le monde commet des erreurs, à commencer par nous-mêmes. Et nous ne sommes jamais aussi heureux qu’en corrigeant nos informations lorsqu’on nous en établit l’inexactitude. Comme quoi, ce n’est pas nécessairement la personnalité de l’auteur, le sérieux ou les liens de sympathie politique des éditeurs qui garantissent la pertinence des textes concernant Léon Degrelle, le mouvement rexiste ou l’épopée des Volontaires wallons au Front de l’Est.

     

    Si donc on se méfiera –par expérience et, finalement, par habitude– de tout ce qui provient de la mouvance politiquement correcte du CEGESOMA (bref, tous les auteurs publiés par les prétendues grandes maisons d’édition), ce n’est pas parce que l’auteur du malheureux Degrelle, qui suis-je ? s’appelle Francis Bergeron, est rédac-chef de Présent et auteur de best-sellers (dont les livres sur Hergé destinés à surfer sur le succès du Tintin de Spielberg) que nous aurions dû nous priver de relever les innombrables erreurs et insinuations malveillantes dans sa biographie de Léon Degrelle, visiblement écrite à contrecœur (voir ce blog au 1er février 2016 et dix-huit articles à partir du 30 avril 2016).

     

    LD Qui suis-je.jpg

    Dans cet ouvrage de commande, j’ai eu peur de décevoir les thuriféraires de Léon Degrelle et de ne pas trouver le plaisir de vivre à travers lui. (Francis Bergeron, pp.8-9)

     

    De même, ce n’est pas parce que Paul-André Delorme a signé son déplorable article dans Rivarol que nous devions passer ses bévues sous silence (voir ce blog au 13, 20, 29 mai et 21 juin 2018).

     

    Et nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet car nous hésitons encore à mettre en ligne la critique que nous avons envoyée à nos membres (feuille de contact n° 99) sur les deux premiers volumes consacrés à la Légion Wallonie, par André Liénard aux prestigieuses éditions Heimdal (un troisième tome est annoncé). La richesse et l’abondance de l’iconographie, son caractère original et souvent inédit n’occultent malheureusement pas les innombrables erreurs de dates ou de noms, les détournements de documentation, ni les scandaleux commentaires (se voulant sans doute « politiquement corrects ») accompagnant la présentation des organisations rexistes, certains faits d’armes des Légionnaires ou la personnalité de Léon Degrelle, sans parler de l’indigence du style, de la langue et de l’orthographe…

     

    Mais il y a bien pire que cela : le péché contre l’esprit, c’est-à-dire la négation de l’évidence, le refus de la vérité, l’affirmation du mensonge pour rester dans le confort de ses postulats idéologiques.

     

    C’est ce que nous vérifions tous les jours dans les évocations permanentes de l’histoire travestie du IIIe Reich voué à l’anathème universel. Mais c’est aussi ce qu’on doit constater de la part de certains « amis » dont l’aveuglement dogmatique fait cruellement pitié.

     

    Nous venons de publier (voir ce blog au 18 février 2020) le témoignage d’un membre de la famille Lambert dont toute la parenté fut victime de la répression épuratrice de la « justice » des vainqueurs « démocratiques » de 1945. Ce témoignage fut écrit à l’invitation de l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke qui affirmait vouloir documenter –également du côté wallon– ce que fut vraiment ladite « épuration », à l’occasion du 75e anniversaire de la « Libération » (voir ce blog au 6 juillet 2019). Envoyé dans les semaines qui suivirent à la rédaction, ce texte ne fut jamais pris en compte et, comme nous l’avons dit, ne fut jamais publié (voir ce blog au 22 octobre 2019). A ce moment, nous ne nous sommes pas formalisés outre mesure, regrettant quand même que cette indifférence puisse avoir pour conséquence de justifier la précédente observation de ce magazine destiné «aux personnes de bon cœur et sale caractère » (sous-titre du périodique) selon laquelle on fait volontiers semblant, « du côté wallon, qu’il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. »

     

    Mais nous devons bien finir par comprendre que, pour nos « amis », le problème ne se situe pas tant entre « résistants » et « collabos » qu’entre Wallons et Flamands. A preuve, la réaction du Pallieterke à l’épisode scandaleux de l’accusation de génocide portée par la RTBF et le CEGESOMA au Journal télévisé du 26 novembre 2019 à l’encontre des Légionnaires wallons du Front de l’Est, prétendument coupables d’un massacre sur la plage de Palmnicken (voir ce blog au 30 novembre 2019) : il est révélateur et sidérant de devoir constater que la gazette au nationalisme réducteur se réjouit que soient enfin dénoncés les « Wallons collaborateurs » et qu’ils soient surtout voués aux gémonies.

    Léon Pallieterke.jpg

    « Le deuxième front de Léon Degrelle » (‘t Pallieterke, 1946 et 2019)

     

    En effet, dès après la diffusion de l’infâme émission de la télévision belge de service public, ‘t Pallieterke n’a pas caché sa satisfaction sous le titre Le tabou permanent de la collaboration : « Un reportage de la RTBF nous apprend que les Légionnaires wallons du Front de l’Est ont participé au massacre de 6000 femmes juives en Prusse orientale. La nouvelle a provoqué un sentiment de malaise en Wallonie. En effet, il y plane encore toujours un vrai tabou concernant son passé collaborationniste. Mais la recherche, illustrée par ce reportage, démantèle toujours davantage le mythe du “résistant wallon opposé au collaborateur flamand”. »

     

    Ce n’est pas la première fois que l’auteur (maigre consolation : il se cache sous le pseudonyme « Picard » et heureusement pas « Bourguignon » !) dénonce ce prétendu mythe : voilà quatre ans, par exemple, il se plaignait de ce que la presse francophone ne ressorte Léon Degrelle que pour emm… les Flamands : il n’aurait été que le seul kollabo wallon alors que les Flamands l’auraient tous été ! (voir ce blog au 10 juin 2016).

     

    Aujourd’hui, la seule chose qui intéresse ce faux Picard-vrai Judas, c’est que, parmi les coupables présumés du crime de Palmnicken, « il n’y avait pas seulement des Flamands. Faux ! Le sinistre groupe comptait également plusieurs collaborateurs wallons. […] Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités. » Sans manifester le moindre esprit critique, sans entendre (car c’était pourtant dit) qu’il n’existe pas la moindre preuve contre les Légionnaires wallons (ni flamands d’ailleurs), le nationaliste bêtement linguistique régurgite la leçon avidement avalée auprès du media menteur : les Légionnaires wallons se sont rendus coupables du crime abominable d’avoir massacré des femmes sans défense, juives qui plus est !...

     

    Scènes de massacres perpétrés par les Légionnaires Wallons au Front de l’Est

    Albert Lassois.JPG

    Ce Légionnaire wallon est accueilli comme un membre de la famille dans l’isba d’une villageoise russe.

    Garde.JPG

    Un Légionnaire wallon monte la garde à l’entrée d’un village russe, accompagné des enfants du village et d’une maman.

    Arrêt soif.JPG

    Pendant la Vormarsch, des Légionnaires wallons sont désaltérés par une villageoise russe et son enfant.

    Repas avec enfants russes (Fernand Kaisergruber).JPG

    Des Légionnaires wallons partagent leur repas avec des enfants russes.

     

    Evacuation Filles russes 1942.JPG

    Un convoi de jeunes filles en route vers une plage de massacre de la mer Baltique ? Non, ce train d’évacuation des enfants russes hors des zones de combat de Slaviansk (juin 1942) croise un contingent de Légionnaires wallons, toujours prompts à engager la conversation. Mais ce train avec ses wagons de marchandises n’évoquent-ils pas plutôt les déportations ? Peut-être, mais ils servaient aussi au transport des troupes, dont les Légionnaires wallons…

    Convoi Légionnaires 2e dr. Vermeire, 3e Delattre Emile, 6e Lelièvre.JPG

     

    Nous avons bien entendu immédiatement réagi par un courrier renvoyant à notre analyse exhaustive de cette méchante opération de calomnie sur notre blog (voir au 30 novembre 2019) : « Nous devons constater que Picard n’a pas regardé avec suffisamment d’attention le programme de la RTBF. En effet, même si les producteurs ont voulu donner l’impression que les combattants au Front de l’Est, de Flandre et surtout de Wallonie, ont commis le massacre de Palmnicken, ils ont quand même dû admettre que les Volontaires wallons de la Légion Wallonie ne se trouvaient pas à l’endroit où fut commis le crime ! Il n’y avait, à ce qu’il semble, que des membres de l’Organisation Todt. « On sait qu’à ce moment-là, la division SS Wallonie n’est pas dans ce quartier-là de la Prusse orientale. Elle est un peu plus au sud », convint le réalisateur Gérald Vandenberghe. Comment Picard peut-il alors se permettre d’écrire : « Il est désormais clair que les Volontaires wallons du Front de l’Est se sont rendus coupables d’atrocités»? […]

    Pour conclure, nous voudrions encore ajouter que pareil sujet ne pose pas tant un problème linguistique ou communautaire (le mythe des Wallons résistants face aux Flamands collaborateurs) mais relève bien de l’idéologie : ceux qui ont choisi le camp de l’Europe Nouvelle ne peuvent qu’être ontologiquement, intrinsèquement des bandits et des criminels à partir du moment où ils ont choisi de se battre contre la ploutocratie et le bolchevisme. Voilà pourquoi, Wallons aussi bien que Flamands, ils doivent être coupables de crimes de guerre et/ou (de préférence « et ») de crimes contre l’humanité. »

     

    Las ! Si notre lettre fut publiée, ce le fut sans en tenir aucunement compte : dans le même numéro, Picard enfonçait toujours consciencieusement son clou « communautaire », reprenant ses litanies de 2016 : les Wallons font tout pour préserver le tabou de la collaboration en Wallonie. A preuve, l’Encyclopédie de De Bruyne n’aurait pas été suffisamment commentée dans les plus importants journaux francophones, n’a d’ailleurs pas été publiée par un « grand » éditeur et ne constitue qu’une version expurgée à destination du grand public au prétexte de la « protection de la vie privée » (nous avons été les premiers à regretter ce point, en plus de bien plus graves insuffisances, voir ce blog au 23 mars 2017). D’ailleurs, « les publications sur la collaboration wallonne ou francophone n’ont rien de comparable avec les flamandes ». La preuve en est que « une des rares et brillantes études francophones sur la collaboration, Ils ont pris les armes pour Hitler, publiée par Flore Plisnier voilà dix ans, n’a reçu, sans surprise, que peu d’attention du côté francophone ».

     

    Ce livre, publié sous les auspices du CEGESOMA (à prendre donc avec de longues pincettes !) entend en effet criminaliser les collaborateurs francophones coupables d’avoir créé un climat de guerre civile en se défendant, – mais pas avant 1944 ! (voir ce blog au 7 juin 2018)–, contre les innombrables assassinats de la résistance communiste qui répondit « à partir de juin 1941 à l’appel du Kremlin de mener le combat à l’arrière du front allemand » (p. 14). Sans surprise non plus, cette Plisnier cégésomesque ne manque pas, comme tous ses congénères charlatans, d’essayer de déconsidérer Léon Degrelle, « un aventurier solitaire à la recherche de miettes de prestige et de pouvoir dans un Reich de plus en plus décadent » (p. 93) !...

     

    C’est en s’appuyant sur cette « brillante étude francophone » que Picard dénonce la «guerre civile» initiée par les rexistes qui y voyaient « l’occasion de commettre des crimes de droit commun (agressions, vols,…) » ! C’est également sa référence pour affirmer qu’il n’était plus question du « moindre idéalisme » dans l’engagement, au cours des derniers mois de la guerre, des nombreux Légionnaires pour l’enfer du Front de l’Est : «  C’était des gens qui voulaient échapper au travail obligatoire, des commerçants qui avaient perdu leurs clients et des gens du bas de l’échelle sociale. »

     

    Bref, de parfaits suicidaires alors ? Non, affirme Picard, encore plus crapuleux que les menteurs officiels : ces pouilleux « sans-dents » ne se sont engagés qu’afin de perpétrer les forfaits les plus atroces : « Pour eux, commettre des crimes, au Front de l’Est ou au front de la collaboration intérieure, c’était la chose la plus normale du monde » !!!

     

    Oh oui ! Mon Dieu, protégez-moi de pareils « amis »…

     

    Pallieterke Titre-vert.jpg

    Les derniers Volontaires wallons au Front de l’Est ? Pour « Picard », un ramassis de clochards assoiffés de sang !

    Reprendre à son compte la désinformation d’un média politiquement correct francophone ne dérange pas le nationaliste linguistique flamand dans la mesure où il peut y trouver et reprendre de quoi alimenter son fantasme communautaire : s’il est convenu que les Flamands furent des collabos criminels, alors, quelle joie d’apprendre aujourd’hui qu’on puisse accuser les Wallons de l’avoir été tout autant. Sauf que ce que la télévision francophone veut dire (et que le pseudo-nationaliste ne comprend pas), c’est : tous les collaborateurs –peu importe qu’ils soient Flamands ou Wallons– sont des salauds qu’il faut dénoncer sans cesse « afin que cela ne se reproduise plus ». Car ce qui fera toujours peur aux imposteurs qui nous gouvernent, c’est justement ce « cela » : l’idéal solaire et pur de l’Ordre Nouveau pour lequel les jeunes Européens (en ce compris les Flamands et les Wallons) n’ont pas hésité à offrir leur vie !

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

    33e correspondance privée – Octobre 2019

     

    Les vingt copieuses pages d’informations degrelliennes de la nouvelle publication du Cercle des Amis de Léon Degrelle s’ouvrent sur un pénétrant portrait du roi Léopold III et la signification de la « politique de neutralité » officielle de la Belgique, également défendue par un Léon Degrelle soucieux d’éviter à tout prix une guerre suicidaire à son pays et à l’Europe. On ne peut que constater, aujourd’hui, combien les arguments qu’il présenta au roi étaient pertinents et visionnaires (pages extraites du premier chapitre « Un soir avec Léopold III », de La Cohue de 1940).

     

    cercle des amis de léon degrelle, Outre l’annonce de la publication en anglais de Hitler pour 1000 ans (aux éditions Ostara Publications, 17 euros) et la présentation des Légions de la croisade contre le bolchevisme dans le Hors-Série n° 36 du bimestriel Ligne de Front (une dizaine de pages consacrées à la Légion Wallonie et Léon Degrelle; en 2012, le Hors-Série n° 17 proposait déjà Les Légions maudites du IIIe Reich; 14,5 euros l’exemplaire), cette nouvelle correspondance publie la probablement ultime interview de Léon Degrelle, accordée à la revue Hyperborea, en son domicile de Malaga, le 20 novembre 1993 (soit quatre mois avant sa disparition ; nous regretterons seulement que la traduction soit quelque peu hésitante).

     

     

    cercle des amis de léon degrelle

    Dans cette première partie (la seconde sera publiée dans la correspondance de février prochain), Léon Degrelle réaffirme son admiration totale pour Adolf Hitler, « le génie absolu » entreprenant non seulement de réorganiser une grande Allemagne mais de projeter celle-ci dans une Europe nouvelle où l’individu s’inscrit dans la communauté des peuples et s’épanouit socialement et spirituellement dans un projet unique de civilisation.

     

    Un bref article intitulé « Himmler et Degrelle », complètement hors de propos, prétend raconter comment, « à partir du 02 Mai 1945 », « Himmler une dernière fois rencontra Degrelle ».

     

    Nous ignorons où l’auteur a puisé ses renseignements, mais visiblement pas aux bonnes sources puisqu’il ose écrire « Il semble que [Himmler] n’a guère d’estime pour ces étrangers [les SS wallons] ».

    cercle des amis de léon degrelle

    Le Reichsführer SS Heinrich Himmler assiste à un entraînement des futurs SS wallons, le 24 mai 1943, au camp de Pieske.

     

    Pour se faire une idée de la piètre estime en laquelle le Reichsführer SS tenait ses SS wallons, il suffit de relire La Campagne de Russie de Léon Degrelle (p. 479; nous sommes le 2 mai 1945) :

     « Lui [Heinrich Himmler], toujours si sec et si discret dans ses sentiments, me prit avec force les mains : "Vous avez été des fidèles, vous et vos Wallons, me dit-il, vous êtes restés les derniers à nos côtés dans le combat et dans le malheur". »

     

    Le chroniqueur des « Amis » poursuit : « Pourtant, Himmler fait savoir à Degrelle qu’il accepte de joindre les Belges à sa propre garde. » Faut-il penser que la version de Léon Degrelle est apocryphe, lui qui ne parle aucunement de servir la garde personnelle du Reichsführer : « « Nul n’avait pu me dire quand Himmler reviendrait [en son quartier-général, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Lubeck]. Il réapparut le matin, en coup de vent. Mais il ne s’arrêta que pour quelques minutes. Nous n’eûmes même pas le temps de le voir. […] Himmler avait, toutefois, signé sans déport, tel que je l’avais fait préparer la nuit même, l’ordre de repli de la Division Wallonie et de la Division Flandre vers Bad-Sedeberg, localité du Schleswig-Holstein, au nord-ouest de Lubeck. » (p. 471)

     

    Mais « Bad-Sedeberg, lui aussi, était tombé ! […] J’espérais, malgré tout, retrouver au Danemark une partie de mes garçons. Deux cents de nos hommes avaient été envoyés à temps à Rostock. De là, certainement, ils avaient pu prendre la mer. D’autres, qui n’avaient pu gagner à temps Lubeck, avaient dû, eux aussi, atteindre la côte. Mes hommes étaient les rois des débrouillards. Où personne ne passait, eux passaient toujours. » (p. 477)

    cercle des amis de léon degrelle

    Heinrich Himmler, accompagné du futur Commandeur de la SS-Sturmbrigade Wallonie, Lucien Lippert,  sympathise avec les Légionnaires wallons. Selon Saint-Loup (Les SS de la Toison d'Or), c’est lors de sa visite à Pieske qu’à son grand amusement, le Reichsführer fut appelé « Rechnungsführer » (chef-comptable) par le Feldwebel Marcel Bonniver, tout confus ! « On n’a jamais autant rigolé que ce jour-là ! » aimait-il rappeler après la guerre. Décoré de la Croix de Fer de Deuxième et de Première Classe, porteur de l’Agrafe en argent des Combats rapprochés, de l’Insigne en argent des Blessés et de l’Insigne en argent des combats d’infanterie, le Hauptsturmführer Bonniver participa aux derniers combats de Poméranie jusqu’au 3 mai 1945 quand, commandeur du bataillon « ‘t Serclaes de Tilly », il rendit les armes aux Américains.

     

    Pour le chroniqueur des « Amis », cependant, le chemin du Danemark passe par la désertion : « Entre temps, les fameuses troupes de la Légion Wallonie ont fondu comme neige au soleil. Là, beaucoup de volontaires ont préféré se débarrasser de leur uniforme et passer la frontière danoise. » Ce qui ne correspond pas non plus à la version, que nous considérerons quand même comme plus autorisée, de Léon Degrelle : « Mes calculs s’étaient révélés exacts. Déjà tout un groupe de soldats wallons, arrivés par la mer, se trouvaient à Copenhague ! Nous nous retrouvâmes avec de grands cris de joie. Il fut entendu, avec le général Panke, commandant la SS au Danemark, que nos hommes, au fur et à mesure de leur arrivée, seraient envoyés en Norvège, où nous nous regrouperions et ferions face aux événements. Là-bas se trouvait le dernier front antibolcheviste. Les trois cents mille soldats allemands qui y étaient massés étaient parfaitement armés et ravitaillés. Ils pouvaient résister longtemps. » (p. 482)

     

    Mais brisons là : ainsi donc Himmler n’aimait pas les Wallons… qui finirent par déserter ! La prochaine étape sera-t-elle celle du CEGESOMA les accusant de génocide (voir ce blog au 30 novembre 2019) ?…

     

    Nous avons eu l’occasion de chroniquer les relations entre Heinrich Himmler et Léon Degrelle à partir de sources vérifiées et recoupées (voir ce blog, notamment aux 25 janvier 2016, 28 novembre 2017, 20 juillet 2018, etc.).

    cercle des amis de léon degrelle

    Les dernière paroles du Reichsführer SS au Standartenführer Léon Degrelle : « Degrelle, vous serez nécessaire un jour. Tout changera vite. Gagnez six mois. Vous devez vivre ! »

     On finirait quand même par se demander à quoi sert de se décarcasser comme des Ducros sisyphiens pour dégager Léon Degrelle et ses Légionnaires des calembredaines des menteurs officiels en constatant que même les « Amis » préfèrent débiter les ragots de sous-De Bruyne…

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle

    Adhésion (valant abonnement à la Correspondance privée): 25 euros (France) - 32 euros (autres pays).

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  • L’écrivain flamand Filip De Pillecyn, à propos de l’exécution de Victor Matthys

    Une illustration de la « répression sans mesure
    et sans fin »…

    Un ami flamand, lecteur régulier du blog « Dernier Carré – Léon Degrelle », a lu attentivement notre écho « degrellien » aux préoccupations du ‘t Pallieterke à propos de l’anniversaire de la Libération risquant fort d’occulter la face hideuse de celle-ci (la répression aveugle des « inciviques », voir ce blog au 6 juillet 2019). Ce qui l’a décidé à nous offrir la récente réédition du journal de Filip De Pillecyn (1891-1962), écrit pendant ses 58 mois d’incarcération pour cause de collaboration, dans quinze cellules de trois prisons !

     

    De Pillecyn 1.jpegSalué comme « le Prince des Lettres néerlandaises » par le romancier flamand Gérard Walschap (1898-1989, baronisé en 1975), Filip De Pillecyn est l’un des plus importants écrivains flamands contemporains. Après des études de philologie germanique à l’Université Catholique de Louvain, il s’engage en 1915 comme combattant volontaire sur le front de l’Yser. Son expérience de soldat flamand dans une armée francophone l’amène à formuler les bases de l’ « activisme » flamand. Séduit par la doctrine nationale-socialiste, il rêve d’un Diestschland corporatif indépendant au sein de l’empire germanique (à l’instar, dirons-nous, de la Bourgogne de Léon Degrelle).

     

    Membre du Conseil culturel flamand fondé par le prêtre nationaliste Cyriel Verschaeve (1874-1949), De Pillecyn s’attache à développer un art flamand dont l’enracinement exprime l’âme du peuple, et devient directeur général de l’enseignement secondaire. Arrêté en septembre 1944, il sera condamné trois ans plus tard à dix ans d’emprisonnement, à un million de francs de «dommages et intérêts» à l’Etat belge ainsi qu’à la suppression de ses droits civiques et à une interdiction d’encore publier ses œuvres. Libéré conditionnellement en 1949, il parvient à publier ses derniers romans grâce à une maison d’édition spécialement créée pour les auteurs frappés d’interdit professionnel par la prétendue « épuration ». Avant son décès le 7 août 1962, Filip De Pillecyn sera encore membre du Comité du Pèlerinage de l’Yser dont les rassemblements annuels à la tour de l’Yser sont l’occasion de rappeler les buts du Frontbeweging (« mouvement frontiste » créé pour protester contre l’unilinguisme francophone de l’armée belge et affirmer la spécificité flamande) : « Plus jamais de guerre, autonomie et paix de Dieu ».

    Pillecyn Vlaamse Weeldereeks.jpg

    Filip De Pillecyn, « Pur styliste », carte postale de la série « Vlaamse Weeldereeks » (Collection Patrimoine flamand) distribuée par De Standaard Boekhandel, à l’époque département librairie du quotidien catholique De Standaard qui crache aujourd’hui toutes ses dents contre ce livre de Filip De Pillecyn (voir ci-après).

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  • A propos de la libération / persécution de 1945

    Le sens de la vie, selon Léon Degrelle

     

    Nous nous sommes fait l’écho naguère de l’appel à témoins lancé par l’hebdomadaire nationaliste flamand ‘t Pallieterke concernant le 75e anniversaire de la « libération » de la Belgique en septembre 1944 (voir ce blog au 6 juillet 2019). Entretemps, les nombreuses et édifiantes réponses reçues de toutes les régions de Flandre ont été publiées dans deux suppléments du magazine, mais sans aucun écho des régions bruxelloise ou wallonne. Et pourtant, nous avions bien envoyé le témoignage d’une famille namuroise littéralement persécutée pour son engagement en faveur de l’Europe d’Ordre nouveau promise par la croisade antibolchevique. Nous le publierons très certainement bientôt.

     

    Léon Pallieterke.jpgCe qui nous a néanmoins passablement interloqué, c’est la publication d’un portrait charge de Léon Degrelle particulièrement édifiant quant à la réputation qui, dès la fin de la guerre, fut répandue sur le dernier Commandeur de la Légion Wallonie (dessin de Jef Nys, daté de 1946).

     

    On y voit en effet Léon Degrelle en uniforme feldgrau (de la Wehrmacht plutôt que de la SS néanmoins, mais pourvu de sa croix de Chevalier de la croix de fer) prenant plaisir à la compagnie de deux affriolantes jeunes filles, genre vahiné tahitienne, sur une plage où foisonnent palmiers et personnages à sombrero (masculin à longs poncho et moustaches ; féminin à large décolleté et jambe dégarnie), le tout irradié par un soleil interloqué.

     

    Ce qui correspond à la thèse désormais accréditée par tous les pseudo-historiens de la mouvance (désormais seule accréditée) du CEGESOMA, les Collignon, Balace, De Bruyne, Conway, etc. : Léon Degrelle aurait lâchement abandonné ses soldats pour s’enfuir vers l’Espagne (par exemple, dans Axe & Alliés, p. 66, voir ce blog au 28 novembre 2017). Nous avons déjà documenté, par le témoignage notamment de l’officier d’ordonnance du Commandeur, Charles Generet, qu’il n’en était évidemment rien (voir ce blog au 20 juillet 2018), mais cette fable aura la vie dure tant que de jeunes historiens ne secoueront pas le joug du conformisme officiel. Il est symptomatique à cet égard que ce soit une image en tout point semblable à celle du magazine flamand de 1946, innocemment (?) rappelée aujourd’hui, que le mensuel wallon Confluent publia en novembre 1977.

     

    Comme quoi les légendes traversent allègrement les frontières linguistiques… formatant les opinions des « amis » sur celles des « ennemis » !

     

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    Le mensuel Confluent de novembre 1977, tel que reproduit en noir et blanc dans Tintin mon copain.

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