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cyriel verschaeve

  • "Les Enfants de la Collaboration" à la télévision: toujours en rajouter, mais toujours passer à côté !

    « Pourquoi la Belgique francophone digère
    difficilement la collaboration »

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    Standaard 9 janvier 2021 (2).jpgLa photo choisie par De Standaard pour illustrer, le 9 janvier dernier, son deuxième article sur l'émission de la RTBF fut prise le 1er avril 1944 à l’occasion de la glorieuse prise d’armes célébrant la percée victorieuse de Tcherkassy.

    Avant le défilé triomphal de Bruxelles, c’est à Charleroi que les Bourguignons de la SS-Sturmbrigade Wallonien se rassemblèrent pour une impressionnante revue sur la place Charles II, face à l’Hôtel de Ville. On reconnaît, de gauche à droite, Léon Degrelle, nouveau Commandeur de la Wallonie, qui vient de recevoir la Croix de Chevalier de la Croix de Fer des mains mêmes d’Adolf Hitler, le SS-Gruppenführer Richard Jungclaus, représentant du Reichsführer Heinrich Himmler à Bruxelles, et le SS-Obergruppenführer Sepp Dietrich, commandant le 1er SS-Panzerkorps. Le Général Dietrich, chef légendaire de la Leibstandarte Adolf Hitler, prit la parole dans un vibrant discours saluant le courage et la détermination des Wallons, décisifs dans le succès de la percée.

    C’est Léon Degrelle lui-même qui remettra à ses Bourguignons les cent quatre-vingts Croix de Fer de Première et de Deuxième classe magnifiant leur héroïsme.

    Charleroi, capitale du Pays noir, avait été choisie pour cette manifestation grandiose car nombre de Légionnaires étaient originaires de ce bassin minier : « A cette heure, vous voilà dans cette ville ouvrière de Charleroi qui nous a donné tant de soldats, tant de morts glorieux, tant de blessés, tant de héros. […] Vieux Pays Noir qui a tant souffert de l’injustice sociale pendant des années et qui pourtant nous a donné par centaines ses enfants, nous voulons signifier  en débarquant ici avec nos vainqueurs du Dnieper et avec nos drapeaux que nous remercions le peuple de chez nous ! »

    (Discours de Léon Degrelle à Charleroi, le 1er avril 1944).

     

    La presse flamande de Belgique a toujours du mal à avaler la patate (jamais refroidie) de la collaboration telle que présentée par les médias francophones.

    Une misérable (au sens d’étriqué tout aussi bien que malhonnête) émission diffusée par la télévision de service public belge a prétendu expliquer « avec précision ce qui a motivé » la collaboration des Wallons et des Bruxellois d’expression française avec l’Allemagne nationale-socialiste (voir ce blog aux 15 décembre 2020 et 9 janvier 2021).

    Nous avons vu comment la façon de procéder de la télévision francophone (quelques rares témoins condamnant fermement leur aïeul « collaborateur ») pouvait aller dans le sens du mythe (dénoncé par les Flamands accusant les francophones d’ignorer leur propres « traîtres ») selon lequel la Flandre aurait été globalement collaboratrice au contraire de la Wallonie qui aurait massivement appartenu à la « résistance ».

    En témoigneraient, selon De Standaard, un des plus importants quotidiens flamands, le peu d’empressement de la chaîne pour finaliser ce programme, la difficulté de trouver de rares témoins et surtout l’écho d’indifférence que l’émission a reçu dans la presse francophone, sans susciter le moindre débat public…

    Ce qui ne laisse pas d’étonner le journal qui revient sur le sujet dans ses éditions du 9 janvier dernier. Car « par rapport à l’ensemble de la population, il y a tout de même eu autant de Francophones que de Flamands qui ont collaboré avec les nazis pendant l’Occupation, comme en témoigne les condamnations d’après-guerre. » L’explication ? « La mémoire de la collaboration a été politisée. Ce qui a servi dans les tensions communautaires qui allaient en s’aggravant : la Flandre et la Belgique francophone pouvaient ainsi se différencier jusque dans leur passé de guerre et ainsi se monter les uns contre les autres autant que nécessaire. » Et cette différence de perception de la collaboration serait surtout à porter au crédit des petits malins nationalistes qui ont réussi à neutraliser tout rapport avec le fascisme, à minorer ainsi le sens de leur engagement aux côtés des nazis et à faire croire, finalement, que tout ce qu’ils avaient fait, c’était par idéalisme afin d’accélérer l’indépendance de la Flandre. C’est ainsi qu’un des résultats de cette opération de lessivage fut que Cyriel Verschaeve, un nazi pourtant condamné à mort, a longtemps été considéré comme un « libérateur de la Flandre » et continue à bénéficier dans nombre de communes flamandes d’une rue à son nom (voir ce blog au 14 janvier 2020).

    Mais c’en est fini : « La Flandre s’est maintenant en grande partie séparée de cette idolâtrie mêlée d’aveuglement historique. » Car le côté francophone, resté insensible à pareille supercherie, a montré le bon chemin : « La collaboration n’a jamais pu compter sur la moindre compréhension en Belgique francophone, principalement parce qu’elle était associée –à juste titre – au fascisme, à la violence et à la terreur. Les collaborateurs, au premier rang desquels Léon Degrelle, le Chef de Rex, devaient donc être oubliés aussi vite que possible […]. La Belgique francophone n’a en effet jamais éprouvé le besoin de dissocier la collaboration du fascisme. » Cet « oubli » volontaire eut néanmoins comme dommage collatéral un impact négatif sur la recherche historique destinée à l’édification du grand public : d’où la nécessité et la multiplication aujourd’hui des émissions « estampillées CEGESOMA » pour instruire  le vulgum pecus et clouer au pilori Rexistes, Volontaires du Front de l’Est, collaborateurs...

    Et voilà comment sera désormais écrite, également pour nos amis flamands, l’histoire de la collaboration : tous ceux, indistinctement, qui furent les partisans enthousiastes de l’Europe nouvelle, nationale et sociale, libérée des matérialismes usuriers et de la menace communiste ne sont que des bandits à bannir à tout jamais de nos sociétés contemporaines.

    Aussi quelle n’est pas notre peine de voir aujourd’hui les nationalistes flamands se réjouir que la presse francophone ne condamne plus seulement unilatéralement la « Flandre collaboratrice », mais semble redécouvrir ses propres collaborateurs pour mieux les vouer à l’exécration…

    Quelle peine surtout de voir que les actuels héritiers de nos Frères d’armes ne voient là qu’un rééquilibrage communautaire, sans se rendre compte que désormais leurs héros ne seront plus promis à la détestation universelle seulement par les résistancialistes francophones, mais aussi et surtout et définitivement par le pouvoir, la presse, l’enseignement politiquement corrects de la Flandre d'aujourd'hui.

    « Tous les collaborateurs –peu importe qu’ils soient Flamands ou Wallons – sont des salauds qu’il faut dénoncer sans cesse afin que “cela ne se reproduise plus”. Car ce qui fera toujours peur aux imposteurs qui nous gouvernent, c’est justement ce cela : l’idéal solaire et pur de l’Ordre Nouveau pour lequel les jeunes Européens (en ce compris les Flamands et les Wallons) n’ont pas hésité à offrir leur vie ! » (voir ce blog au 23 février 2020).

     

    Verlaine Wallons+Flamands prisonniers.jpegComme le rapporte La Campagne de Russie, dans les derniers combats du Reich agonisant, en Pomeranie, « Volontaires flamands et volontaires wallons étaient désormais confondus dans l’aventure finale. » Et ce, sous les ordres du Commandeur Léon Degrelle.

    On voit ici des combattants wallons et flamands interceptés et arrêtés par les forces britanniques dans le nord de l’Allemagne (photo et citation extraits de Théo Verlaine, La Légion Wallonie en photos et documents, Editions De Krijger, 2005, p. 301; les derniers exemplaires de cet ouvrage indispensable sont disponibles sur www.editions-hommelibre.com).

  • Une « Rue Léon Degrelle » dans les Ardennes belges !

     

    Un hommage du milliardaire Marc Coucke ?

     

    Voilà bien une nouvelle sensationnelle, en pleine Damnatio Memoriae antinazie prenant, avec le temps, des proportions toujours plus démesurées et fantasmagoriques (voir ce blog aux 10 avril 2018, 28 novembre 2018 et 30 novembre 2019) ! Une « rue Léon Degrelle » existerait dans la petite ville de Durbuy !...

     

    L’actualité la plus récente nous avait plutôt habitués à la situation inverse, c’est-à-dire à la révocation des noms que la « correctitude » contemporaine juge indécents.

     

    C’est ainsi qu’en Belgique, fin 2017, contre l’avis des riverains (38 contre le changement, 2 pour !), le bourgmestre libéral de Lanaken (Limbourg) a débaptisé la « rue Cyriel Verschaeve » (prêtre vicaire d’Alveringem, dans la plaine de l’Yser, poète de la Flandre catholique, docteur honoris causa de l’Université Catholique de Louvain, nommé en 1940 à la tête du Conseil Culturel flamand, condamné à mort en 1946 par le Conseil de Guerre de Bruges) pour la renommer de manière dorénavant bienséante « rue Anne Frank » ! Cette jeune amstellodamoise morte du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, auteur d’un Journal dont l’authenticité a été contestée mais demeure de lecture quasi-obligatoire dans les écoles, n’a rien à voir avec Lanaken, le Limbourg ou quelque village belge mais est devenue la figure emblématique des victimes du « système concentrationnaire nazi ».

    Rue Cyriel Verschaeve.jpg

    Comme à cette occasion, on a pris soin de rappeler que pas moins de cinq communes flamandes (dont Breendonk, mais c’était in tempore non suspecto, en 1937 !) souillaient encore leur honneur en ayant donné après-guerre (et le conservant toujours) le nom de Cyriel Verschaeve à une de leurs rues ou avenues, c’est aujourd’hui un conseiller communal catholique de Marke (banlieue de Courtrai) qui a suggéré de débaptiser la rue maudite pour lui donner le nom d’un résistant, inconnu mais présentable en ces temps de chasse aux sorcières. Au grand dam des habitants qui n’ont pas été consultés et ne veulent pas en entendre parler : « Non ! Vous ne nous comprenez pas. Nous voulons conserver le nom de notre rue. Un jour, on nous a donné ce nom de rue alors qu’on savait très bien à l’époque qui était Cyriel Verschaeve. Pourquoi faudrait-il en changer aujourd’hui ? Pourquoi ne nous avez-vous pas demandé notre avis ? Vous n’avez rien d’autre à faire ? Utilisez plutôt cet argent pour l’investir dans l’enseignement et vous apprendrez à nos enfants qui était Cyriel Verschaeve ! » Mais la commune décidera souverainement (et démocratiquement ?) dans le courant de cette année.

     

    On observera que toutes ces initiatives proviennent de la « droite » de l’échiquier politique. D’ailleurs, pour ne pas demeurer en reste, l’échevin «nationaliste flamand» de la Culture de Courtrai a proposé dans la foulée de débaptiser également l’avenue Léopold II « qui était un tueur génocidaire » !!!

     

    Au milieu de ce délire fabuleux, on ne peut que saluer l’initiative incongrue, sinon héroïque, de donner à une rue le nom de celui qui voulut rendre à la Belgique sa grandeur et son éclat, en lui permettant de renouer avec son destin bourguignon, Léon Degrelle !

     

    Se pourrait-il que les édiles de Bouillon aient voulu rendre hommage à leur concitoyen le plus célèbre du XXe siècle ? Impossible : ils ont donné le feu vert à la destruction des derniers vestiges des propriétés des parents de Léon Degrelle le long de la Semois pour y construire un immense hôtel de grand luxe (nous y reviendrons). Et ils ne comptent sûrement pas l’appeler « A la Bourgogne degrellienne », « Rex vaincra » ou « Au Léon d’Or » !

    Bloc Degrelle Bouillon.jpg

    Tout ce bloc qui appartenait aux parents de Léon Degrelle sera rasé cette année pour faire place à un vaste et luxueux hôtel qui s’étendra jusqu’à l’ancien couvent des Sépulcrines qu’on aperçoit au bout de l’espace vert. Au premier plan, le parking et le bâtiment de la « Justice de Paix » construit à l’emplacement exact de la maison paternelle de Léon Degrelle. L’ensemble des biens immobiliers de la famille Degrelle à Bouillon fut confisqué en 1947 et vendu aux enchères en 1952.

     

    Nos correspondants, découvreurs de cette rue singulière, nous affirment qu’elle se trouve à Durbuy, expliquant –face à notre scepticisme– que, malgré que le bourgmestre officiel appartienne à l’ancien parti social-chrétien, aujourd'hui ataviquement « antifasciste », l’homme fort de « la plus petite ville du monde » n’est autre que le milliardaire flamand Marc Coucke qui a racheté et rachète toujours tout ce qui est à vendre dans l’entité ardennaise. A pareille locomotive d’un « renouveau économique » digne de La Soupe aux choux, on ne peut évidemment rien refuser.

     

    Même pas une « rue Léon Degrelle » ???

     

    Las ! Rien ne relie ni ne reliera jamais Marc à Léon, deux personnalités aux antipodes l’une de l’autre, –un hypercapitaliste et un chasseur de banksters. Cette rue ne doit son existence qu’à l’imagination fertile du scénariste de la série policière néerlandaise Flikken Maastricht, actuellement diffusée sur le poste flamand de service public (saison 3, épisode 6 « Kameraden »).

     

    L’histoire est celle d’un groupe d’espèces de hooligans soi-disant nazis mais vrais et sordides assassins qu’il faut à tout prix empêcher d’encore nuire. La séquence qu’on ne se lasse pas de regarder tant on voudrait qu’elle soit vraie mais qui ruine (jouissivement) la crédibilité du scénario (à 21 min. 40') est celle où l’inspecteur-chef Wolfs (sic !) téléphone à la CIE (Unité néerlandaise de renseignements criminels) pour connaître l’adresse où ces néo-méchants organisent un camp d’entraînement dans les Ardennes belges : « Parc Belvédère, rue Léon Degrelle 88 (sic !), à Durbuy. »

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    "Les néo-nazis participent à un camp dans les Ardennes ce week-end."

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    Nous apprécions, quant à nous, le clin d’œil, mais nous ne pensons pas que ce serait le cas des autorités durbuysiennes si elles venaient à apprendre qu’on associe le nom de leur ville à celui qu’Adolf Hitler eût aimé avoir pour fils !

     

    C’est un peu comme si, dans une série policière populaire comme Section de recherches ou Capitaine Marleau, on plaçait le quartier-général d’un nouveau Mouvement national-socialiste des Pays-Bas (qui exista bien de 1931 à 1945) « avenue Anton Mussert, à Rotterdam » ou celui des trois terroristes allemands du Parti national-socialiste souterrain dans une cave du «boulevard Adolf Hitler, à Nuremberg»…

     

    En tout cas, pareil gag nous change des attaques sournoises et diffamatoires des pseudo-historiens et de leurs relais dans la presse dite d’information (voir ce blog, par exemple, aux 30 novembre 2019 et 28 novembre 2018).

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