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  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    XLIVe Correspondance privée – septembre 2025

     

     

    Quelle joie, ce lundi, en recevant notre exemplaire de la nouvelle Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle que nous n'attendions plus !

     

    Cela faisait quasi un an que nous n'en avions plus aucune nouvelle. De plus, connaissant la persécution implacable frappant le Cercle et son président (ce blog au 18 octobre 2024), nous craignions vraiment que la « Patrie des Droits de l'Homme » ait réussi son entreprise d'ostracisme, sinon d'anéantissement.

     

    Nous nous rendons compte, aujourd'hui que nous recevons la quarante-quatrième livraison de la Correspondance du Cercle, qu'il n'en est rien et que, même, sa résilience s'est fortifiée dans l'épreuve. Du coup, nous nous rendons également compte qu'une quarante-troisième Correspondance a dû être publiée, qui ne nous est jamais parvenue. Oserions-nous impliquer les services de la Poste dans cette entreprise de sabotage ? Rien n'est impossible, mais sans doute ne faut-il incriminer qu'une énième perte « accidentelle » de courrier, comme nous en subissons quasi toutes les semaines, maintenant que le service public se consacre essentiellement aux livraisons d'achats en ligne. Il n'empêche que la coïncidence est troublante...

     

    Mais revenons à la Correspondance privée qui, dès sa première page de couverture, affirme la ferme volonté de résistance du Cercle par un magnifique dessin de Miège (ce blog au 15 mars 2024) montrant trois jeunes gens déterminés à se lancer dans la Grande Bagarre, encouragés par l'apologue degrellien : « Partout, des jeunes aux yeux de loups, aux dents de loups, se dressaient, bondissaient, gagnaient, se préparaient à changer le monde » ! (Hitler pour 1000 ans, p. 33).

     

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    L'éditorial que nous reproduisons ici explique les derniers rebondissements imaginés pour casser l'entreprise perpétuant l'héritage du héraut de la révolution des âmes. Il illustre aussi le deux poids, deux mesures d'une « justice » aveuglée par la haine, et d'une pseudo-droite gangrenée par la dédiabolisation.

     

     

     

    Fähnlein Tcherkassy.pngPour les Allemands (et pas seulement) qui n'ont pas renié leur Histoire, le 8 mai 1945 marque une date catastrophique qui ne se fête pas. Nous, nous pouvons nous permettre de célébrer celle du sauvetage de Léon Degrelle !

     

     

    Ce numéro du Cercle des Amis de Léon Degrelle illustre surtout la perte irréparable que signifierait sa disparition, tant l'exhaustivité de l'actualité degrellienne qu'il recense pour nous est précieuse. Où aurions-nous pu apprendre sinon que l'excellente revue allemande Ein Fähnlein  (ce blog au 26 mai 2022) avait publié un important dossier sur la percée de Tcherkassy, n'oubliant pas de mettre à l'honneur le Commandeur de la Division Wallonien ?

     

    Ou que le journal en ligne de Séville avait consacré un article à La Carlina sous le titre L'histoire de l'homme politique nazi qui s'est réfugié à Séville après la Seconde Guerre mondiale. Léon Degrelle s'est construit un petit palais connu sous le nom de La Carlina à Constantina, lieu entièrement ouvert au public aujourd'hui.

     

    L'articulet insiste sur la « protection du régime franquiste » dont put jouir l'exilé en Espagne, y compris « durant la transition démocratique ». Mais le sujet principal est bien La Carlina présentée comme une attraction touristique « entièrement ouverte au public aujourd'hui ». La seule chose qui n'est pas dite, c'est que l'endroit est en fait le couvent des moniales de Saint-Jérôme qui offrent l'hospitalité aux visiteurs cherchant « la rencontre quotidienne avec Jésus-Christ à travers la vie communautaire, la prière –liturgie et méditations sur l’Évangile– et le travail ». Le site du monastère offre une courte vidéo permettant de visiter l'endroit et de voir comment le Palacete de Léon Degrelle est devenu un sanctuaire où les religieuses ne l'oublient jamais dans leurs prières, lui exprimant leur reconnaissance et sollicitant pour lui la bienveillance de Dieu (ce blog au 28 mai 2016).

     

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    Dans le registre de la répression des organisations identitaires dont il est lui-même victime, le Cercle nous apprend également que le décret de dissolution de l'organisation nationaliste Lyon populaire (groupement de fait, sans personnalité juridique) cite, comme circonstances aggravantes, des références que ce mouvement osa faire à Léon Degrelle. De quoi, certes, mériter la guillotine si la peine de mort était jamais rétablie en France.

     

    Lisons plutôt : « Considérant d’une part, que le groupement présente la violence comme nécessaire face à la prétendue défaillance de l’État, en alimentant une “culture de l’affrontement” [...] ; que pour exalter ses militants à se battre, le groupement emploie régulièrement un vocabulaire guerrier que l’on retrouve dès sa devise Vivre en travaillant ou mourir en combattant et omniprésent dans sa communication ; qu’il utilise des citations d’individus faisant référence à la guerre et recommande également la lecture [...] d’auteurs qui font référence à la guerre tels que Léon DEGRELLE évoquant le “(…) notre combat” » (Journal officiel de la République française, 13 juin 2025).

     

    Nous pourrons sans doute nous demander jusque sur notre lit de mort ce que peut bien être « le (...) notre combat » de Léon Degrelle... Et, à propos de lit, heureusement que ceux des militants de Lyon populaire ne sont pas infestés de punaises de lit, les gendarmes eussent pu trouver des pots de terre de Sommières « qui combat les punaises de lit » !

     

    Rien n'échappe, apparemment, à l’œil du Cercle qui mérite amplement le titre honorifique de Degreller Beobachter !

     

    Ainsi nous présente-t-il le « Gâchis Parmentier » qu'a dénoncé Rivarol : l'ancienne rédac-chef du quotidien catholique Présent aujourd'hui disparu, Caroline Parmentier, devenue député Rassemblement National du Pas-de-Calais, qui, –« dédiabolisation » oblige–, a multiplié reptations devant la bienpensance, reniements honteux et alignements opportunistes, et a trahi tous les engagements qui justifièrent son entrée en politique (au premier rang desquels figurait naturellement la lutte contre l'avortement). Mais, erreur fatale, elle a oublié de battre sa coulpe pour avoir participé à l'édition de l'Hommage de journalistes nationalistes à leur reporter favori. Publié en 1993, par des « Éditions Bergeron-Sanders », Hergé et nous s'ouvre sur un dessin « Tintin ? À droite, toute ! », inspiré de la célèbre photo de Léon Degrelle à la tribune du Congrès de Lombeek à côté de la hampe au drapeau rexiste (ce blog au 15 mars 2024). La tête de Tintin y a significativement remplacé celle du Chef de Rex : ce fut pour Aramis le moyen d'illustrer l'évidence du lien indissociable unissant ces deux immortels modèles de la jeunesse (ce blog au 5 janvier 2022).

     

    Hergé et nous Aramis.png

     

    La page suivante énumère la liste des collaborateurs ayant permis la réalisation de cet hommage à Hergé : il se trouve que l'avant-dernière personne remerciée est Caroline Parmentier. Crime inexpiable, car : « Hergé, créateur de Tintin, devrait beaucoup [au] nazi belge Léon Degrelle, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale avec les Waffen-SS. » (Médiapart, 25 juin 2025).

     

    Le pire de l'histoire est qu'il n'est même pas possible de connaître précisément le rôle de Parmentier dans cette affaire car le bouquin est quasiment introuvable : selon le journaliste et co-éditeur Alain Sanders, il a été « pilonné à la demande de la Fondation Hergé » (¡ Arriba España !, Ed. Godefroy de Bouillon, 1997, p. 2). Décision qui a dû ravir l'autre journaliste et co-éditeur, Francis Bergeron, auteur d'un Guide du collectionneur politiquement incorrect, s'attachant particulièrement à la valeur marchande des documents nationalistes (ce blog au 26 mai 2016) : Hergé et nous n'est habituellement jamais proposé à moins de 500 euros !

     

    Campagne Russie Brigneau.pngDans ce domaine, le Cercle n'oublie pas de recenser les cotes élevées atteintes par les livres dédicacés de Léon Degrelle. Ainsi de La Campagne de Russie, que Léon Degrelle offrit à François Brigneau (1919-2012) lorsqu'en 1959, il vint l'interviewer pour son livre L'aventure est finie pour eux (Gallimard, 1960 ; ce blog au 17 janvier 2016). Il a été adjugé 420 euros dans une maison de ventes aux enchères de Limoges : « À mon bien cher ami François Brigneau, l'idéaliste dont rien n'a brisé l'élan : ces pages où revivent d'autres idéalistes qui, dans la grandeur et la douleur, ajoutèrent quelque chose au patrimoine moral des hommes : avec toute la sympathie et l'affectueux souvenir de Léon Degrelle. »

     

    La vente a été réalisée il y a près de cinq ans déjà, le 18 février 2021. Aujourd'hui, les prix sont du même ordre chez les professionnels. Le Cercle a ainsi épinglé une édition de luxe numérotée de Hitler pour 1000 ans à 680 euros et Les Âmes qui brûlent, dédicacé, avec une reliure toilée d'éditeur pour 400 euros. Mais sur Ebay, les exigences n'ont plus de limites : 5500 euros pour une reproduction du tableau L'Énigme d'Hitler de Salvador Dali avec un autographe degrellien ou 1500 euros pour l'édition d'Avalon de La Cohue de 40 dédicacée...

     

    Ombre LD.pngAu rayon des Degrelliana où nous sont présentés des « mugs » et un écusson (avec le célèbre portrait de notre ami Korbo, toujours « emprunté » mais jamais crédité : ce blog au 1er décembre 2020), nous retiendrons la kitschissime « Ombre » métallique noire de Léon Degrelle disponible à la LibreriaVigente la Derrota Mundial (Mexico) : elle fait une dizaine de centimètres de haut et coûte 16,35 euros (+ frais d'envoi).

     

    Nous pourrions encore passer en revue toutes les pages de cette Correspondance indispensable retraçant l'actualité degrellienne : les essais biographiques que nous vous avons déjà présentés sur ce blog, de nouvelles éditions des œuvres de Léon Degrelle en anglais, allemand, espagnol, italien,... Elle nous donne aussi à nouveau accès à des textes introuvables, comme Quand Barcelone était russe, un reportage de Léon Degrelle ramené de la guerre civile espagnole et publié dans l'hebdomadaire français Gringoire en 1939 ou le récit de l'arrestation du Chef de Rex le 10 mai 1940 que l'inspecteur de la police judiciaire Raoul Vanderote publia en 1956 (ce blog au 30 avril 2017)...

     

    Nous n'espérons qu'une chose : vous avoir mis suffisamment l'eau à la bouche pour vous abonner illico, si ce n'est déjà fait. Et aussi et surtout pour soutenir par vos dons le Cercle des Amis de Léon Degrelle parmi les embûches qui l'accablent. Il faut en profiter tant que son nouveau numéro de compte bancaire est encore actif : FR 76 2673 3000 1011 6433 0190 836.

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle, adhésion : 30 euros ; membre bienfaiteur : 60 euros (ajouter 10 euros si vous ne résidez pas en France) : Boutique nationaliste 

     

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France. lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

     

    40e Correspondance privée – février 2024

     

    Pour marquer la quarantième parution de sa Correspondance privée, le Cercle des Amis de Léon Degrelle a réalisé un judicieux montage dynamique de trois photographies emblématiques de la vie de Léon Degrelle, illustrant son combat permanent et indispensable à la révolution des âmes.

    Rassemblés sous le ciel de feu des Âmes qui brûlent, les trois clichés, en même temps qu’ils célèbrent trois moments importants de la vie militante de Léon Degrelle, mettent en lumière trois piliers de l’idéal solaire de ce vrai chef de peuple, tribun visionnaire et champion de l’élévation spirituelle de sa communauté, de la défense de celle-ci, de sa force et de sa liberté.

     

     

    1936 : Révolution des âmes dans les élections

     

    LD Palais sports 1936.05.17.png« Les partis prétendent maintenir leurs privilèges ; ils sont l’exaspération des intérêts de clans. C’est pourquoi ils accusent Rex de vouloir la dictature. Les rexistes ne veulent à aucun prix de la dictature. [Ovation] Les partis agitent cet épouvantail, alors qu’aujourd’hui, ils nous imposent la dictature des banksters que Rex est le seul à combattre. Les rexistes ne prendront le pouvoir que le jour où le peuple le leur aura donné. [Applaudissements]. »

    (Extrait du discours de Léon Degrelle, citation du compte rendu du meeting rexiste dans Le Soir, 19 mai 1936).

     

    Le premier instantané, à l'arrière-plan de gauche, a été pris lors du discours enflammé de Léon Degrelle au Palais des Sports de Bruxelles, le 17 mai 1936 (à propos de cette photo, voir ce blog au 9 avril 2019). Ce meeting rassemblant plus de 17.000 personnes fut la manifestation la plus spectaculaire de la vigoureuse et déterminante campagne électorale de Rex contre les « banksters ». Malgré l’hostilité générale de tous les milieux politiques, médiatiques, intellectuels et même religieux, elle devait amener, le 24 mai suivant, l’élection triomphale de 21 députés et de 8 sénateurs rexistes.

     

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    Le Pays réel –quotidien nouvellement créé le 1er mai 1936– est le journal de combat de Rex (le titre en a même été dessiné par l'ami fidèle Hergé : ce blog au 20 octobre 2020). Il cloue au pilori les banksters de tous bords : catholiques, le 6 mai ; socialistes, le 8 mai ; libéraux, le 13 mai…

     

    Le soir même des élections, ce dimanche 24 mai qui marquait le triomphe de Rex sur la particratie affairiste, dans un sobre communiqué de victoire, Léon Degrelle rappelait le sens spirituel du combat rexiste : « Tous les partis ont subi une dure défaite parce qu’ils avaient méprisé tout un peuple. […] À tous, nous disons : Venez, Rex est un mouvement fraternel ouvert à tous les Belges. […] Rex n’a jamais voulu appuyer son influence sur la force, mais sur un immense courant des cœurs. Nous sommes forts parce que nous nous aimons. […] Pour nous, il n’existe plus qu’un seul parti, celui du pays et du peuple. Nous sommes la jeunesse. Notre passion, c’est la pureté du pays. » (Le Soir, 24 mai 1936).

     

     

    1938 : Révolution des âmes par la communion populaire

     

    LD Lombeek 1938.jpg« Nous voulons rendre à notre peuple sa pureté et sa noblesse. Nous voulons lui rendre la passion du foyer, lui rendre la foi dans les grandes valeurs morales. Nous sauverons la Patrie en rendant au peuple le sens de la grandeur et en renouant avec nos traditions de fierté et d'héroïsme. [...] Il y a des intérêts moraux et spirituels à sauvegarder au-delà de la politique et nous les plaçons au-dessus d'elle. » (Discours de Léon Degrelle à Lombeek, le 10 juillet 1938, in 60.000, Congrès national Lombeek 10-7-38).

     

    La deuxième photographie du montage, à l'arrière-plan de droite, est sans doute la photo la plus connue de Léon Degrelle-orateur. Elle a été prise lors du discours de clôture aux grandioses Journées rexistes de Lombeek, organisées en 1938 dans cette petite bourgade du Brabant flamand, située à une petite vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bruxelles et dirigée par le député-bourgmestre rexiste Robert Motteux (qui fut révoqué de son mandat communal quatre jours plus tard pour avoir accueilli le congrès en « uniforme rexiste » ceint de l'écharpe mayorale).

    Lombeek LD+Motteux.pngLe Bourgmestre Robert Motteux, à la gauche de Léon Degrelle, porte la chemise et la cravate des gardes rexistes ainsi qu'à la taille, l'emblème de sa fonction : l'écharpe tricolore aux glands d'or. Pour révoquer Robert Motteux le 14 juillet 1938, le ministre de l'Intérieur invoquera son « inconduite grave », notamment le port d'un uniforme contrevenant à la loi de 1934 sur les milices privées. Mais le bourgmestre sera aussi reconnu coupable « d'avoir fait arborer l'étendard d'un parti politique (le drapeau rexiste) à la façade de la maison communale », « d'avoir permis à M. Degrelle de prononcer du haut du perron de la maison communale de Lombeek un discours politique » et d'avoir effectué « à plusieurs reprises le salut hitlérien » ! Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage... À noter que, dès le surlendemain, le nouveau bourgmestre, en compagnie de Léon Degrelle à l'hôtel de ville, rendra un solennel hommage à son prédécesseur, en portant chemise bleue et cravate rouge ainsi que l'écharpe mayorale. Et en effectuant le salut rexiste ! En toute impunité, cette fois.

     

    Réunis en congrès national du 8 au 10 juillet, plus de 60.000 rexistes exprimèrent, en une manifestation triomphale, l'intensité de leur foi dans le renouveau politique et social promis par l'idéal rexiste de révolution des âmes.

     

    Il appartiendra à Jean Denis (voir ce blog aux 15 juin 2017 et 15 juin 2022), docteur en philosophie et lettres et auteur de Principes rexistes et Bases doctrinales de Rex, de tirer la leçon de ce congrès historique, plaçant résolument le message degrellien dans la perspective de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange espagnole fusillé par les Républicains dans la cour de la prison d'Alicante le 20 novembre 1936.

    Médaille Lombeek.png

    Médaille commémorative (tirée à 50.000 exemplaires) du Congrès national de Rex à Lombeek-Notre-Dame, dont l'apothéose fut le rassemblement général de quelque 60.000 adhérents, sympathisants et leur famille, le 10 juillet 1938. Ci-après, cliché à la « une » du Pays réel, le 11 juillet 1938.

    PR 1938.07.11.png

     

     

    Fasciné par la figure de José Antonio qu'il rapproche de celle de Léon Degrelle, Jean Denis l'était tout autant par la doctrine sociale de la Phalange lui paraissant répondre aux mêmes principes spirituels à la base du combat rexiste. Il publiera d'ailleurs une présentation des Vingt-sept points de la Phalange dans un petit ouvrage publié la même année que le Congrès de Lombeek, Une révolution dans la guerre. Préface à l'étude de la tragédie hispanique (Renaix, Centre d'Etudes hispaniques, 1938). Il accompagnera aussi plus tard le chef de Rex dans son voyage à travers l'Espagne nationaliste du 2 au 14 février 1939.

     

    Jean Denis écrit donc en conclusion du Congrès de Rex :

    « Le vieillard et l'adolescent, l'homme et la femme, le travailleur calleux et l'intellectuel raffiné : il apparaissait qu'à tous, le masque de la vie quotidienne était tombé ; et chaque visage n'était plus que la lumière d'un regard, la même lumière toujours, faite d'allégresse et de gravité qui, dans la pénombre de l'arc de triomphe, faisait de chacun d'eux tous un archange levant la main en signe de foi, d'espérance et d'amour. Des milliers d'âmes transformées pour toujours.

    Lombeek Arc triomphe.jpeg

     

    L'on songeait à la parole de Léon Degrelle, au message ineffable qu'il a porté partout et qu'il portera jusqu'à son dernier souffle. Lui aussi poète et prophète.

    Sa parole dont il ne faut rien extraire et citer parce qu'elle se trouve vivante en chacun de nos cœurs et que nous savons bien, nous tous, ce que c'est que sa Révolution des Âmes, puisqu'il l'a faite en chacun de nous jusqu'au plus secret de nous-mêmes. Lui qui, seul parmi tous, nous a rendu notre unité de destin dans l'univers. Et qui, brisant les barrières des enclos maudits, nous conduit –et conduit dès à présent notre peuple– vers d'autres horizons, vers d'autres pâturages où traçant des voies d'empire –qu'importe la souffrance quand on sait la pérennité de son œuvre–, il nous rend notre place, à l'air libre, sous les étoiles
    . »

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    1942 : Révolution des âmes dans la Croisade européenne

    La photo de premier plan dans le montage du Cercle, montre le soldat Léon Degrelle, chef spirituel de la Légion mais pas encore son Commandeur, arborant cependant les pattes de col de lieutenant, grade dont il refusa le privilège (ce blog au 31 juillet 2017), mais qu'il gagna dans les combats de Gromowaja-Balka en février 1942 (à propos de cette photo, voir ce blog au 23 août 2021). Sa casquette s'orne aussi de l'Edelweiss dont s'enorgueilliront toujours les Wallons qui servirent sous les ordres du Général Ernst Rupp, commandant la 97e Division de Chasseurs de montagne à laquelle fut rattachée la Légion à la veille des combats du Donetz, en février 1942, et ce, jusqu'après la Vormarsch (plus de 1200 kilomètres à pied pour contourner la mer d'Azov, de Slaviansk à Maïkop), et les combats du Caucase, d'août à novembre 1942.

    LD Leutnant Pieske.jpgC'est donc dans cet uniforme que Léon Degrelle négocia directement avec Heinrich Himmler dans son train spécial stationné au Grand Quartier général de Hitler, le passage de la Légion Wallonie à la Waffen SS (ce blog au 20 octobre 2023).

     

    Et que, dans la foulée, il l'accompagna, le 24 mai 1943, au camp d'entraînement de Pieske, après avoir convaincu le Reichsführer SS de faire la connaissance de ses « Bourguignons ».

     

     

     

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    Pieske Himmler Légion.jpg

    Léon Degrelle et Lucien Lippert accompagnent Heinrich Himmler –ici, de dos, saluant– dans sa BMW 335 lors de sa visite des Légionnaires wallons à Pieske, le 24 mai 1943 (une autre photo est à voir sur ce blog au 30 avril 2020). C'est une visite en toute décontraction qu'effectue le « terrible » Reichsführer SS, saluant à tout-va, heureux de découvrir en ces Bourguignons des soldats alertes, espiègles, consciencieux, intelligents, fidèles, efficaces (ce blog au 24 janvier 2020 ; Saint-Loup, Les SS de la Toison d'Or, pp. 339-340).

    LD Discours Berlin 1943 01 07.jpgPhoto de presse de l'agence SIPHO (Service International Photographique) datée du 10 février 1943 et légendée : « Léon Degrelle pendant son discours à Berlin le 7 janvier [erreur pour « février »] 1943. Dans la salle coupole du Reichsportfeld à Berlin, Léon Degrelle a parlé aux ouvriers wallons et aux volontaires wallons contre le Bolchevisme. »

    C'est dans cette tenue aussi que, pour la dernière fois avant de revêtir l'uniforme SS du soldat politique, Léon Degrelle parla à Berlin, le 7 février 1943, devant plus de deux mille soldats et ouvriers wallons, pour rappeler le sens de cette guerre de civilisation. Nous avons déjà publié l'essentiel de ce discours (ce blog au 16 janvier 2016) : un an plus tard, après avoir été appelé en son Grand Quartier général du Front de l'Est par le Führer Adolf Hitler qui le fit Chevalier de la Croix de Fer, Léon Degrelle redisait à nouveau aux milliers de Français venus l'écouter, le 7 mars 1944 au Palais de Chaillot, la nécessité de la révolution sociale et spirituelle :

    « Ce qui nous intéresse le plus dans la guerre, c'est la révolution qui suivra, c 'est de rendre à des millions de familles la joie de vivre, c'est que les travailleurs européens se sentent des hommes libres, fiers, respectés, c'est que dans toute l'Europe, le capital cesse d'être un instrument de domination des peuples et soit mis au service du bonheur des peuples. La guerre ne peut s'achever sans cette révolution socialiste qui sauvera le travailleur des usines et le travailleur des champs. Nous ne sommes pas des anarchistes. Nous voulons rétablir la justice sociale alors que pendant l'avant-guerre et même pendant la guerre, chez les pays capitalistes, c'est le peuple qui paie, c'est le peuple qui souffre, c'est le peuple qui est écrasé. »

     

    LD Chaillot 1944.03.05.jpg

    « Organisée par la Waffen SS française, la Légion des Volontaires français contre le bolchevisme et la milice française, la manifestation qui s'est déroulée dans le cadre grandiose du Palais de Chaillot, réunissait plusieurs milliers de Parisiens qui ne ménagèrent pas leurs applaudissements enthousiastes au Chef. Jamais peut-être il n'a été donné à un public français d'entendre de plus rudes vérités que celles que le Chef a dites sur le ton amical et franc que nous lui connaissons. » (Le Pays réel, 7 mars 1944).

     

     

    « Nous qui sommes Peuple »

     

    Illustrant parfaitement le montage photographique de la première page, le texte de Léon Degrelle choisi par le Cercle des Amis (extrait de l'éditorial de l'hebdomadaire Rex du 21 juin 1935) explique la raison d'être du mouvement populaire représenté par Rex en même temps qu'il éclaire le sens de son action.

     

    Rex 1935.06.21.png

     

    «  Ce que nous voulons, c'est rassembler les grandes masses populaires, les organiser, les stimuler, rendre agissante leur vertu. [...] Rex est essentiellement un mouvement populaire. Nous somme peuple, nous ne somme pas avec le peuple, nous ne venons pas au peuple : nous sommes le peuple lui-même qui se réveille et qui regarde avec audace et confiance l'avenir, parce qu'il veut vivre. [...] Entre le politicien et le peuple, il n'y a que de froides relations juridiques, un contrat dont chacune des parties redoute toujours que l'autre ne le viole. Nous voulons, nous, entre l'homme d’État et son peuple : courant de confiance, d'abandon et, disons le mot, d'amour. La vraie souveraineté populaire, c'est celle-là : des chefs qui commandent avec autorité, mais qui, par le contact direct et fréquent avec leur peuple se sentent en constante communion d'idées et de volonté avec tout ce qu'il y a de sain dans le pays. »

     

     

    Degrelliana

    Comme toujours, la Correspondance du Cercle donne accès à une véritable bibliothèque d'ouvrages indispensables au bagage intellectuel de tout nationaliste identitaire, qu'ils relèvent de l'histoire (par exemple, le premier volume de biographies de recrues de La Légion des Volontaires français contre le bolchevisme, d'Eric Le Clanche), de la culture (comme Germanica, d'Alain de Benoist), de la littérature (Les Chiens de paille, de Pierre Drieu la Rochelle ou Lettres à une provinciale, de Robert Brasillach), tous ouvrages disponibles à la Boutique nationaliste.

     

    Mais ce sont surtout les informations concernant Léon Degrelle qui nous intéresseront, tant elles relèvent de la quasi-exhaustivité.

     

     

    Miège

     

    Cercle Miège.jpeg

     

    Ce qui nous a fait un tout particulier plaisir est sans conteste le charmant dessin, poétiquement évocateur, de Miège, qui est désormais, aux côtés de Chard, le dessinateur attitré de Rivarol.

    Miège a choisi de représenter Léon Degrelle « à l'air libre, dans la nuit claire, sous les étoiles », comme le préconisait José Antonio (discours du 29 décembre 1933 ; voir aussi Jean Denis, cité ci-avant). Il porte la houppette de Tintin –personnage qu'il a inspiré comme en témoigne son opus ultimum Tintin mon copain coincé sous le bras–, mais avec les cheveux que le Chef de Rex avait naturellement foncés, ce qui lui donne aussi une ressemblance avec Quick, le ketje de Bruxelles. D'autant plus appropriée qu'il est justement en arrêt devant l'enseigne du restaurant Chez Léon de Bruxelles, spécialiste du « moules-frites » national : ayant développé une chaîne de restaurants populaires couvrant toute la France, Chez Léon de Bruxelles, raccourci aujourd'hui en Léon, est ainsi devenu le point de rendez-vous idéal (un stamcafé comme on désigne à Bruxelles son bistrot préféré) de tous les degrelliens français !

    En une silhouette suggestive, Miège a réussi à rassembler toutes les étapes de la vie intrépide et généreuse de Léon Degrelle, amalgamant les valeurs altruistes du scoutisme tintinesque à la révolution des âmes de Rex (dont il porte la boutonnière) et l'héroïsme du Légionnaire de la Croisade pour l'Europe Nouvelle libérée de l'exploitation capitaliste et de la menace bolchevique : le poète-soldat, la tête dans les étoiles, porte sa Croix de Chevalier et ses énormes godillots sont bien ceux que le Führer a fourrés de Völkischer Beobachter (voir J.-M. Charlier, Léon Degrelle : persiste et signe, p. 332) !

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    Pour mieux connaître Miège, nous vous conseillons vivement de lire le dernier numéro de Réfléchir&Agir (et de vous abonner à cet excellent trimestriel: 35 ou 40 € numéro hors-série compris–, selon que vous habitiez la France ou non): une réjouissante interview, fort instructive, du dessinateur vous y attend.

     

    Le dernier recueil de ses dessins –En traits libres, Editions Dualpha, préfacé par Francis Bergeron– est également disponible sur le site de la Boutique nationaliste.

     

     

     

     

     

    Editions degrelliennes

     

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    Le Cercle signale une nouvelle édition de Mes aventures au Mexique en espagnol par une maison d'édition mexicaine appelée Lina Delir. Ce nom était utilisé par les Cristeros pour signer leurs communiqués et tracts clandestins pendant la Cristiada, nom du soulèvement des catholiques mexicains contre l'intolérance religieuse du gouvernement franc-maçon entre 1926 et 1930 : il est l'acronyme de « Ligue nationale de fense de la liberté religieuse » (ce blog, entre autres, aux 2 avril et 25 décembre 2017).

    Il s'agit en réalité de la traduction espagnole des récits et documents sur la persécution des catholiques au Mexique, rassemblés et présentés par Mgr Louis Picard, aumônier-général de l'Action Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB) et Giovanni Hoyois, son président, sous le titre La Tragédie Mexicaine. Jusqu'au Sang... (Editions de la Jeunesse Catholique, Louvain, 1928). Rappelons que Mgr Picard fut le mentor de Léon Degrelle (ce blog, entre autres, au 5 avril 2017 et 20 février 2019) qui occupait d'ailleurs un « kot » (logement étudiant) chez lui, à Louvain, et à qui il confia les Editions Rex, appelées à devenir le vecteur essentiel de la Révolution des Âmes (tous les détails sont à retrouver dans Léon Degrelle, Cristeros, Editions de l'Homme libre). Il était donc naturel de compléter cet ouvrage par Mes aventures au Mexique qu'écrivit Léon Degrelle dans la foulée de ses reportages sur la persécution des Cristeros pour le vingtième siècle (octobre 1928-janvier 1929, ce blog au 7 février 2019). Regrettons seulement que cette édition mexicaine rassemblant les deux livres n'associe le nom de Léon Degrelle qu'à celui de G. Hoyois, –qui, en 1945, éreinta lamentablement le proscrit condamné à mort dans son L'Ardenne dans la tourmente–, faisant l'impasse sur Mgr Picard qui fut pourtant l'âme de la défense des Cristeros en Belgique et qui associa étroitement Léon Degrelle à son action (voir Léon Degrelle, Cristeros, pp. 19-34).

     

    Mexico Riesco.jpgIl semble que, pour obtenir cet ouvrage (400 pages, 45 euros, frais d'envoi compris), il faille s'adresser à luzdealbania@gmail.com. La version espagnole de Mes Aventures au Mexique a cependant déjà connu une édition indépendante dès 2006, avec une introduction de José Luis Jerez Riesco (à qui l'on doit l'indispensable Léon Degrelle en Exil: ce blog au 19 avril 2019). Publiée par l'éditeur espagnol Nueva Republica, elle est toujours disponible au prix d'à peine 12 euros, sur le site de Fides Ediciones Mundial.

     

    Une autre publication mexicaine a retenu l'attention du compilateur d'informations degrelliennes du Cercle : Elbruz Altus Vexilum. Un nom singulier associant le nom de la plus haute montagne du Caucase, aux confins de l'Europe, l'Elbrouz, aux deux pics jumeaux où fut enchaîné Prométhée, et la traduction latine –Altus Vexilum– du titre de l'hymne national-socialiste, Die Fahne hoch ! (« Drapeau levé ! »).

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    Le Cercle se réfère au site français VoxNR qui, le 5 août 2023, a mis sur son site la traduction du récit donné par l'écrivain Juan Guerrero Zorrilla de sa rencontre avec Léon Degrelle à Madrid, le 20 avril 1989, à l'occasion du centenaire d'Adolf Hitler. Cet article provient de la revue mexicaine Elbruz Altus Vexilum qui l'aurait publié dans son numéro 6 de septembre 2013.

     

    Elbruz 8 p. 1.pngUne collection de la plupart des premiers numéros de la revue Elbruz Altus Vexilum est disponible sur Internet (du n° 0 au n° 16, mais sans les numéros 2, 8 et 12), mais ces souvenirs de Juan Guerrero Zorrilla ne se trouvent en tout cas pas dans la sixième publication (l'erreur vient peut-être de ce que ce texte fut d'abord publié avec cette référence par l'association culturelle mexicaine Robert Brasillach, le 28 juillet 2023). Plus probablement cet article a-t-il été publié dans le numéro 8 (printemps 2014) dont nous ne connaissons que la couverture justement consacrée à Léon Degrelle (« Le dernier gentilhomme »).

     

     

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    Reproduisons pour l'anecdote la publication pour le moins inattendue, dans le 13e numéro d'Elbruz Altus Vexilum (p, 40), d'une photo de la famille royale belge en illustration d'un article sur la nécessité en Europe de faire de nombreux enfants pour contrer « la décadence de l'Occident due à la défaite de l'Axe à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale » !...

     

    L'écrivain mexicain Juan Guerrero Zorrilla est né en 1942 à Tampico, principal port industriel de l’État mexicain de Tamaulipas, située à l'embouchure du Rio Pánuco sur le Golfe du Mexique. Coïncidence extraordinaire, le paquebot qui emmena Léon Degrelle de Hambourg à Veracruz s'appelait justement Rio Panuco ! Construit par les chantiers navals de Kiel en 1924, il assurait la traversée de l'Atlantique pour la compagnie allemande Ozean Linie. Revendu en 1934 à un armateur australien, il fut coulé par l'aviation japonaise en 1942 dans le port de Darwin (voir ce blog au 1er mai 2016 et Léon Degrelle, Cristeros, pp. 245-248).

     

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    Léon Degrelle à bord du Rio Panuco l'emmenant au Mexique. Il écrit à ses parents une lettre qui, destinée à les rassurer, donne aussi de précieux renseignements sur la vie à bord du navire :

    À bord du Rio Panuco, le 8 décembre 1929.

    Mes bien chers tous,
    Nous sommes entrés hier dans les mers américaines. À midi, nous avons aperçu, éclatante sous le soleil, la première des îles Bahamas, celles que découvrit d'abord Christophe Colomb. Je dois dire que nous étions moins émus que lui, puisque nous prenions joyeusement un bain de mer ! À l'avant du bateau, un bassin est aménagé où pénètre et s'écoule sans cesse la bonne eau tiède. Et c'est très amusant, en plein Décembre, alors que vous vous calfeutrez dans les maisons, de prendre ici, en face de la Floride, des bains de mer deux et trois fois par jour ! J'ai décrit à Cécile [van den Bossche, d'Ostende, avec qui Léon Degrelle s'était fiancé en novembre 1928], qui vous communiquera ma lettre, les tempêtes effrayantes qui nous en ont fait voir de toutes les couleurs pendant la 1ère semaine dans l'Atlantique. Cela nous a valu, en plus d'impressions poétiques, lyriques et... parfois plus prosaïques, trois jours de retard, si bien que nous ne débarquerons que le 11 ou le 12 à Vera Cruz.

    Depuis les îles Açores, d'où je vous ai envoyé une lettre-télégramme, nous avons eu un temps magnifique. Soleil éblouissant, torride depuis quelques jours. Dans les flots, de gros dauphins qui dansent. Au fil de l'eau, des troupes argentées de poissons-volants. Des soirées chaudes, placardées d'étoiles, avec des clairs de lune qui blanchissent la mer.

    Et avec cela une santé splendide. On est d'ailleurs très bien nourri, quoique la cuisine allemande diffère parfois très fort de la nôtre. J'ai d'épatants compagnons de route avec lesquels le temps passe comme un éclair. Puis, il y a des concerts à bord, des visites de St Nicolas, des bals, une grande fête de travestis. Bref, impossible de s'ennuyer. Au contraire !

    Et puis une grande fraternité internationale. On est en rapport ici avec des représentants de tous les peuples d'Europe et je vous avoue que c'est bien formateur de vivre dans cette tour de Babel.

    LD Rio Panuco Passagers.jpgDemain, nous faisons escale à La Havane où j'irai passer quelques heures. Puis, trois jours après, le pied gaillard, je foulerai le sol mexicain, prêt à de nouvelles et magnifiques aventures.

    Ah ! Vraiment, je suis heureux d'avoir entrepris une pareille randonnée. Et mille fois encore, je vous remercie de m'y avoir aidé avec tant d'affection et de générosité. Ce sera dans ma jeunesse, le plus beau, le plus impérissable des souvenirs.

    Il fait à présent une chaleur formidable qui nous aplatit tous comme des omelettes ! Ce que cela ferait du bien à notre chère maman ! C'est ici, tout le long du pont, grands bains de soleil !

    J'ai une collection splendide de photos de bord qui vous amusera bien à mon retour. Cela fait un album très vivant.
    Je crois qu'il est prudent que, déjà, je vous souhaite... la nouvelle année ! En effet, c'est à peu près alors que ma lettre vous parviendra. Pour vous, mes bien chers papa et maman, je renouvelle tous les vœux que chaque jour et très tendrement je forme pour vous et confie au Bon Dieu. Vous êtes les plus chers exemples de dévouement, d'abnégation et d'amour. Il n'est point de souhaits assez ardents et assez complets que je puisse former pour mon cher papa et ma chère maman.

    Bonne année aussi à tous mes chers frère et sœurs ainsi qu'à leur descendance ! D'ailleurs, je rentrerai en janvier et serai à temps au pays encore pour dire à chacun à cette occasion tout ce que je lui souhaite particulièrement.

    Bien des choses de ma part aussi à tous les oncles, tantes, cousins, cousines et amis les meilleurs.

    Mais pour vous, mes bien chers tous, par delà les 8000 km qui déjà nous séparent, j'envoie les plus affectueux, les plus ardents, les plus... tropicaux baisers de votre grand explorateur.

    L.

     

     

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    Juan Guerrero Zorrilla est surtout connu pour ses contes fantastiques et récits de science-fiction pour lesquels il reçut plusieurs récompenses littéraires de même que, tout récemment le 10 août 2023, l'hommage officiel de l'université de l'Etat mexicain de Tamaulipas.

     

     

    Cedade 1989.pngLe récit de sa rencontre avec Léon Degrelle que l'écrivain a confié à la revue Elbruz Altus Vexilum témoigne de ses profondes convictions nationales-socialistes puisque c'est pour participer à l'hommage rendu par le CEDADE (Cercle Espagnol Des Amis De l'Europe, ce blog, notamment, au 4 février 2017) à Adolf Hitler pour le centième anniversaire de sa naissance qu'il traversa l'Atlantique pour Madrid. Son témoignage est cependant fort restreint, essentiellement à cause de la vive émotion qui l'étreignit pendant cette soirée, mais aussi parce qu'il ne parlait ni le français, ni l'allemand qui furent surtout pratiqués à cette occasion. Extrayons-en ces précisions (nous retraduisons d'après l'original publié par l'Asociación Cultural Robert Brasillach : notons, au passage, qu'elles établissent à nouveau la capacité de Léon Degrelle de s'exprimer en allemand : ce blog, entre autres, au 26 mai 2022) :

    « Le restaurant, pas très grand, était plein : c'est là que se produisit la rencontre avec le Général Degrelle, l'homme le plus important que j'aie connu dans ma vie. [...] Puis la causerie a commencé. En fait, je n'ai pratiquement rien compris : il parla d'abord en français, puis en allemand ; mais j'étais en compagnie de bons camarades [...] et je m'assis à côté du seul Espagnol qui se trouvait là. »

     

    LD Madrid Christophersen+Tonningen 1989 04 20.jpgC'est dans un petit restaurant populaire de Madrid qu'en toute discrétion Léon Degrelle célébra, le 20 avril 1989, le centenaire d'Adolf Hitler en compagnie d'une petite trentaine d'amis européens qui eurent l'exceptionnelle bonne fortune de fêter cet événement en compagnie de celui que le Führer se fût choisi pour fils.

    À la droite de Léon Degrelle, on reconnaît l'Allemand Thies Christophersen (1918-1997), auteur en 1970 du fameux rapport Le mensonge d'Auschwitz, et Florentine Heubel (1914-2007) qui, épousant, le 21 décembre 1940, Meinoud Rost van Tonningen, le chef du Mouvement National-Socialiste de son pays (qui deviendra, peu de temps après, le président de la banque des Pays-Bas), fut la première Néerlandaise à se marier selon le cérémonial SS : sa bague runique de mariage qu'elle eut l'occasion de présenter au baise-main du Führer devint sa plus précieuse relique.

    À la gauche du Commandeur de la Sturmbrigade Wallonien, se trouve, en fin de banquette, l'Allemand Ewald Althans (né en 1966) promu alors par le Generalmajor Otto Ernst Remer à la direction des jeunes de son Deutsche Freiheitsbewegung (Mouvement allemand pour la Liberté). La 40e Correspondance du Cercle propose justement la première partie d'un entretien-témoignage du plus haut intérêt du Général Remer à propos des mensonges répandus sur la réalité du Front de l'Est : de quoi largement démonétiser les récentes tentatives injustifiées de criminalisation des Légionnaires wallons par le CEGESOMA (ce blog, entre autres, au 30 novembre 2019 et 11 mars 2022).

    Assis à gauche de Léon Degrelle, le Phalangiste Alberto Torresano (1934-2023) est probablement le « seul Espagnol qui se trouvait là » dont parle Juan Guerrero Zorrilla.

    C'est à lui, parfait francophone, que Léon Degrelle dédicaça cette photo historique, datée symboliquement du 20 avril 1989. Proche de Léon Degrelle, Alberto Torresano compta parmi les dernières personnes à pouvoir lui rendre visite à l'hôpital de Malaga où il devait décéder (ce blog au 5 août 2023).

     

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    Alberto Torresano, en visite à Bruxelles en 1990 avec son épouse Paloma, tenait à voir la maison de Léon Degrelle, Drève de Lorraine, en lisière du Bois de la Cambre. La photo a été prise à l'arrière de la villa, devant la grille ouvrant sur l'étroite Drève du Caporal.


    Dans l'attachant ouvrage
    Léon Degrelle. Documents et Témoignages, publié en 2014 dans la collection des Cahiers d'Histoire du Nationalisme de Synthèse nationale sous la direction de Christophe Georgy, il signa un familier et sincère Léon mon Ami ! (ce blog au 22 janvier 2016).

    Alberto Torresano était connu dans tous les milieux nationalistes européens pour sa fidélité absolue au message politique et social de la Phalange historique et à la figure de José Antonio, son chef charismatique. Il était surtout apprécié par tous ceux qui l'ont connu et qui sont immanquablement devenus ses amis pour sa gentillesse envahissante, son humour bon enfant et son entregent tenace. Aussi est-ce avec émotion que nous avons appris, par l'In memoriam reconnaissant du Cercle des Amis de Léon Degrelle, son décès survenu le 14 septembre dernier, dans sa nonantième année. Un important dossier d'hommage a été publié par la Lettre des Amitiés Franco-Espagnoles n° 115, Automne 2023, du Cercle Franco-Hispanique (adhésion : 25 €. Ecrire à cfh.grimaldi@free.fr).

     

    Tout serait à présenter et commenter dans cette XXXXe Correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Reprenons seulement pour conclure le communiqué du Dernier Carré expliquant comment la cessation de ses activités ne signifie nullement la disparition de l'idéal solaire qui inspira nos héroïques Anciens et justifia son existence.

     

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    Cercle des Amis de Léon Degrelle, adhésion (30 ou 37 euros, selon que vous résidiez en France ou non) et renseignements sur les livres présentés : www.boutique-nationaliste.com.

     

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France.

    lesamisdeleon.degrelle@gmail.com