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« Epuration » : la face cachée de la « Libération »

Repressieverhalen 1.jpgL’hebdomadaire flamand ‘t Pallieterke, s’inquiétant fort judicieusement de l’orientation que prendraient les célébrations du septante-cinquième anniversaire de la « Libération » de la Belgique en septembre 1944, avait lancé un «appel à témoins» afin de documenter la « face (éternellement) cachée » de ce qu’on s’apprêtait à fêter. C’est qu’il craignait à juste titre qu’aucune cérémonie n’évoque la répression sauvage dont furent victimes, non seulement ceux qui crurent en l’ordre nouveau ou sympathisèrent avec l’Allemagne victorieuse, mais même ceux qui n’eurent pour seul tort que d’être dans le collimateur –pour quelque raison que ce soit– de ceux qui se découvrirent soudainement une vocation de « résistant » épurateur… (voir ce blog au 6 juillet 2019)

 

Cet appel à témoins concernait bien évidemment toutes les régions de Flandre, mais également de Wallonie puisqu’une simple recherche sur Google avait montré au rédacteur en chef Karl Van Kamp qu’à part une photo de femmes tondues à Charleroi, il n’y a pratiquement rien à trouver sur le Net, comme si « ce pan de l’histoire avait été consciencieusement gommé de la mémoire francophone », comme si « du côté wallon, il n’y avait eu que de courageux résistants alors que du côté flamand, il n’y avait que des collabos. Cette fable est tellement ancrée dans les esprits que même en Flandre, on finit par y croire. »

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Nous avons bien entendu répercuté cet appel sur le blog « Dernier Carré – Léon Degrelle » et avons envoyé le témoignage de notre amie V. dont la famille fut durement, longuement et tellement arbitrairement éprouvée au sortir de la guerre. Mais à notre grande surprise, ce témoignage n’a guère intéressé puisqu’il ne fut jamais publié (ni même accueilli par un accusé de réception), comme s’il dérangeait la thèse dénoncée selon laquelle les Wallons considèrent les Flamands comme des Kollabos et eux-mêmes comme de purs « résistants » au monstre nazi.

 

Qu’importe. Foin de ces ressentiments imprégnés des frustrations linguistiques d’un autre temps ! Nous publierons donc de notre côté ce témoignage emblématique (des milliers de Wallons et Bruxellois francophones pourraient certainement en raconter autant s’ils pouvaient enfreindre le tabou du mensonge officiel). Tout en demeurant particulièrement fiers de nos héros du Front de l’Est, qui crurent magnifiquement en une Europe libérée des matérialismes capitaliste et bolchevique et régénérée dans un Ordre nouveau où nos patries charnelles eussent retrouvé leur destin historique.

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Le destin ordinaire d’une famille d’Ordre nouveau : un massacre physique, social, économique

 

C’est avec plaisir que je veux répondre à l’invitation du ‘t Pallieterke de fournir mon témoignage personnel sur la répression qui a frappé toute ma famille dès la fin de la guerre, en 1945. Moi-même qui suis née bien après ces événements, je ne les ai pas connus directement : j’avais douze ans lorsque Papa m’a enfin parlé sans détour de son passé. Il estimait que j’étais devenue suffisamment « grande » et mûre pour entendre et comprendre tout ce qui leur était arrivé, à lui et ma Maman, à ses parents et grands-parents ainsi qu’à son frère.

Pour plus de facilité, je raconterai ainsi le traitement qui fut réservé à chacun, selon le souvenir qui m’en est resté.

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Oncle Lucien est assis entre ma Tante et sa sœur, Maman. Il faisait beau, c’était en juillet 1944, à Dinant…

 

Maman

A la fin de la guerre, quand Maman (qui n’avait alors qu’à peine 17 ans), sa sœur et leur tante ont voulu récupérer des affaires dans leur maison d’Evrehailles, petit village situé près d’Yvoir, entre Namur et Dinant, elles se sont fait « caillasser » par des habitants qui s’étaient soudainement découvert une vocation de justiciers épurateurs. Ma grand-mère avait en effet épousé un SS dont Maman était la fille. Toutes deux s’étaient réfugiées chez une sœur de ma grand-mère, à Boussu, près de Mons. La police qui avait été appelée a mis bien longtemps à arriver. Elles durent donc, dans un premier temps, s’enfuir croyant bien être lynchées. Par la suite, quand elles purent entrer chez elles, ma mère et sa sœur ne purent que constater que leur maison avait bien entendu été visitée et que beaucoup de choses avait disparu. Après un bref déménagement effectué à la hâte, tout le reste des meubles et objets fut volé par les voisins, évidemment en toute impunité.

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A l’école de Bad Tölz. Mon Oncle Lucien se trouve au milieu du groupe.

 

Mon Arrière-Grand-Mère maternelle, Nénon, 79 ans

Elle a été arrêtée et emprisonnée pendant cinq jours parce que son gendre (mon grand-père) était militaire dans la SS. Lorsqu’elle a été emmenée, elle ne se démonta pas, certaine de son bon droit, continuant à sourire bravement et à saluer les gens qui la conspuaient de plus belle.

 

Ma Grand-Mère maternelle, 43 ans

Mamy fit également de la prison parce qu’on avait retrouvé le mandat d’un versement à la Jeunesse Rexiste. De plus, comme elle avait souscrit une assurance-vie pour ses deux filles (Maman et sa sœur), le montant de cette assurance fut aussi versé au séquestre.

 

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Mon Grand-Père Léon, en uniforme des Formations de Combat. Il était député rexiste et fut assassiné en même temps que ma Grand-Mère.

 

Grands-Parents paternels

Léon Lambert avait été élu député rexiste de Vresse, non loin de Bouillon. Il fut, ainsi que son épouse, assassiné lâchement le 17 juillet 1944, par six criminels qui les abattirent dans leur voiture sur la route descendant de Dinant à Vresse. Les « résistants » n’oublièrent pas de détrousser les cadavres de leurs montres, bijoux et argent !

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Roger Lambert, mon Papa, en uniforme des Formations de Combat.

 

Papa

Roger Lambert était Hilfsfeldgendarme (auxiliaire de police) quand ses parents furent assassinés.

Papa fut effondré après l’assassinat de ses parents : il avait 17 ans, son frère était à la guerre et il se retrouvait tout seul. A la suite de cet assassinat, l’armée allemande regroupa toutes les familles de Légionnaires à Dinant pour mieux les protéger. Et dès que Papa arriva à Dinant, le commandant de gendarmerie et le curé vinrent le trouver : le commandant le supplia à genoux de ne pas demander de représailles !

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Toujours en uniforme des Formations de Combat, le 28 juin 1942, Papa pose devant l’entreprise familiale de Vresse, une scierie qui fut purement et simplement volée après la guerre…

 

Papa n’en voulait de toute façon pas, il voulait juste retrouver les auteurs, c’est tout. Il apprit bien plus tard que ces véritables criminels de droit commun s’étaient entre-tués pour le partage de leur butin...

Lorsqu’il voulut retourner dans sa maison, on lui tira dessus et la seule chose qu’il réussit à prendre fut un petit coffret de photos ! Il dut tout abandonner et évidemment la maison et la scierie, le magasin, toute l’œuvre de sa vie furent mis sous séquestre à la fin de la guerre. Pas un vêtement, pas un souvenir : il ne put jamais rien récupérer.

Peu de temps après l’assassinat de ses parents, malgré que la guerre eût pris une mauvaise tournure, il rejoignit la Division Wallonie et combattit jusqu’en Poméranie.

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Papa, en uniforme de la SS, a rejoint son frère Lucien à la Division Wallonie.

 

A la fin de la guerre, il fut, lui aussi, condamné à mort puis sa peine commuée en détention à perpétuité. Finalement, il fit cinq ans de prison, dont trois à la mine.

L’Etat avait donc pris tous ses biens et même, plus tard, en 1963, on lui signifia qu’il devait encore 250.000 francs à l’Etat belge, en tant qu’héritier de son père.

Condamné à mort, Papa n’avait été condamné à aucune amende puisque tous ses biens avaient été confisqués par la même occasion. Ce que le séquestre lui réclamait maintenant, c’était en tant que fils de son père qui, rappelons-le, avait été assassiné !

Roger Lambert, Fardeau, Edouard Hubot, Léon Lambert, 28 juin 42.JPG

Mon Grand-Père Edouard faisait partie du premier contingent de Volontaires (celui de Léon Degrelle et de mon Oncle Lucien, le 8 août 1941). Démobilisé avant le passage à la SS, il fut néanmoins condamné à mort.

 

Grand-Père maternel

Mon Grand-Père Edouard Hubot s’est engagé le 8 août et fut démobilisé après la bataille de Gromovaja Balka (février-mars 1942) à l’issue de laquelle la Légion fut citée à l’ordre du jour de la 100e Division légère allemande. Il fut condamné à mort puis à perpétuité et effectua finalement dix-sept ans de prison. Il fut libéré parce qu’il était devenu gravement cardiaque et que, probablement, les autorités ne souhaitaient pas prendre ses soins en charge. Il n’avait plus aucun droit ni aucune ressource.

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        Papa, aux côtés de son beau-père Edouard Hubot.

 

Oncle Lucien, frère de Papa

A dix-huit ans, Oncle Lucien s’engagea parmi les premiers volontaires de la croisade contre le bolchevisme, le 8 août 1941. Il fut arrêté à la fin de la guerre et interné au camp de Zwartberg. Complètement dénutri, il y contracta la leucémie.

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Oncle Lucien : à gauche, en uniforme de la Wehrmacht ; à droite, en uniforme de la SS.

 

Lorsque ma Grand-mère, Maman, et ma Tante allaient le voir à l’hôpital, il montrait fièrement le mouchoir de son uniforme : c’était le seul souvenir qui lui restait, disait-il, de l’épopée à laquelle il avait participé et il y tenait tout particulièrement. Il mourut le 23 mars 1949.

Lorsque Maman et sa sœur allèrent voir et saluer sa dépouille, elles s’aperçurent avec stupéfaction qu’il avait été trépané ! Jamais nous ne reçûmes d’explication à ce sujet.

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Une précieuse photo remise à mon Oncle Lucien par Léon Degrelle, alors Obersturmführer (lieutenant) de la SS-Sturmbrigade Wallonie.

Lorsque j’eus douze ans, Papa me raconta son passé. J’en ai tout de suite été très fière et je le suis toujours. Papa comme tous les membres de ma famille dont je viens de parler avait un idéal et l’a assumé jusqu’au bout. Je voyais souvent Papa et mon Grand-père maternel discuter ensemble et rire de ce qui leur était arrivé.

Malgré la très dure vie qu’ils ont eue, ils n’ont jamais regretté leur choix et auraient certainement fait la même chose si cela avait été à refaire.

Maintenant quand j’ai (rarement) l’occasion de parler de toute cette époque, je ne cache plus le fait que Papa a combattu sous l’uniforme de la SS, mais c’est toujours la même haine qui m’accueille et les mêmes mensonges qui me sont opposés…

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Les courriers de la haine recuite et du vol légal!

Commentaires

  • fier de savoir qui a encore des homme d honneur et fidèle a leur conviction et ça jusque au bout

  • fier de savoir qui a encore des homme d honneur et fidèle a leur conviction et ça jusque au bout

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