In Memoriam Fernand Kaisergruber: 18 janvier 1923 – 16 mars 2018
Depuis ce matin du 16 mars, toute notre grande famille du Dernier Carré est sous le choc du décès de son président Fernand Kaisergruber, emporté, à 95 ans, par les suites d'une pneumonie diagnostiquée dans la nuit du 4 au 5 mars dernier.
C'est après la disparition de son chef Léon Degrelle, le 31 mars 1994, que Fernand, soucieux de la transmission auprès des jeunes générations de l'idéal qui enflamma toute la jeunesse européenne, décida de relancer une association de soutien aux anciens Volontaires du Front de l'Est : le « Dernier Carré ». Rassemblant la communauté des Anciens, de leur famille et de leurs amis dans le but d'aider matériellement et moralement les Anciens et leurs veuves, le Dernier Carré s'est également donné pour mission, sous l'impulsion opiniâtre de Fernand, d'entretenir les lieux de souvenir de nos héros (ainsi du monument aux Morts de la Légion érigé en Estonie) et de défendre bec et ongles la mémoire du dernier Commandeur de la Brigade Wallonie, Léon Degrelle, par ses publications et ses « blogs » sur Internet.
Fidèle parmi les fidèles de Léon Degrelle, Fernand Kaisergruber, né à Anvers le 18 janvier 1923, l’est depuis qu’adolescent, il reconnut, formulés par le Chef de REX, les aspirations et l’idéal de sa jeunesse.
Militant des Jeunesses rexistes dès ses 13 ans malgré l’opposition de ses parents, il a diffusé les tracts du mouvement, vendu Le Pays réel à la criée sur les parvis d’églises, collé d’innombrables affiches électorales, sans hésiter à faire le coup de poing dans les meetings ou les « après-meetings »…
Esprit essentiellement sceptique et cartésien, il a toujours voulu tout examiner et expérimenter, refusant tout dogme ou argument d’autorité. C’est ainsi qu’après la capitulation belge, il s’est engagé comme travailleur volontaire en Allemagne dans le seul but de vérifier les attaques et calomnies colportées sur la prétendue « dictature nazie ».
Il put ainsi rapidement bénéficier des avantages inouïs d’un régime fort, où l’ordre régnait et où la vie personnelle et communautaire s’épanouissait comme nulle part ailleurs.
Très vite aussi, il se retrouva parmi les premières cibles des bombardements de terreur visant la population civile de Cologne. Il n’en faudra guère plus pour que, dès le sursaut européen contre la barbarie stalinienne menaçante, il veuille s’engager pour le Front de l’Est. Après un passage par les Gardes wallonnes, il rejoindra, le 10 avril 1942, le second contingent de Volontaires, celui du Prévôt de la Jeunesse John Hagemans, à Meseritz.
Sa vie durant ces années de guerre, à la fois tumultueuse et fastidieuse, mêlant mort et maladie, révélant aussi l’authentique fraternité tout comme l’héroïsme le plus insoupçonné, Fernand Kaisergruber l’a racontée dans ses mémoires Nous n’irons pas à Touapse, dont la traduction anglaise a récemment été publiée aux éditions Helion (voir ce blog aux 9 avril 2016 et 21 janvier 2017).
En hommage ému à Fernand – qui, avec son ami Jean Debras, comptait parmi les tout derniers anciens Légionnaires du Front de l'Est –, nous vous offrons le panorama de sa vie de jeune volontaire de la lutte antibolchevique qui sacrifia tout pour que s’édifie la société d’ordre, de paix et de justice qui, immédiatement, sut démontrer la qualité de ses réalisations politiques, économiques, sociales, scientifiques ou culturelles dans l’Empire européen qui eût dû être millénaire.
Fin décembre 1941, Fernand Kaisergruber, 18 ans, signe son engagement à la Légion, à la solde de 1 Reichsmark par jour. Après avoir contracté une pleurésie, c’est le 10 avril 1942 qu’il pourra rejoindre le second contingent, parti un mois plus tôt, à l’entraînement aux camps de Meseritz, puis de Regenwurmlager.
Comme Léon Degrelle, Fernand Kaisergruber se retrouve simple Schütze (soldat) à la Légion Wallonie, au sein de la Wehrmacht.
17 janvier 1943 : après la Vormarsch et la campagne du Caucase, Fernand Kaisergruber, envoyé en convalescence à l’Hôpital militaire de Bruxelles, est au premier rang des Légionnaires assistant au grand meeting de Léon Degrelle au Palais des Sports, exaltant la fraternité d’armes saluée par le Führer entre les Wallons –Germains de langue française– et les Allemands, aux avant-postes de la civilisation européenne.
Fraternels moments de détente avant de s’engager dans l’action militaire.
A gauche, Fernand Kaisergurber est assis, la pipe à la bouche et en bras de chemise.
A droite, il est au sommet du groupe de camarades, juste à côté de l’accordéoniste.
Fin juin 1943 : grâce à Léon Degrelle qui a négocié avantageusement le passage de la Légion à la Waffen-SS, Fernand Kaisergruber peut revêtir le glorieux uniforme des troupes d’élite du régime national-socialiste. Il est maintenant SS-Rottenführer (caporal).
Après la percée héroïque de Tcherkassy (février 1944), le courage de Fernand Kaisergruber (ici en permission chez son frère en Belgique) fut salué par la Croix de Fer de Seconde classe, la Médaille des blessés en bronze, l’Insigne d’assaut général (Algemeine Sturmabzeichen) pour avoir pris part à plus de trois attaques d’infanterie, et surtout la Nahkampfspange de bronze, l’Agrafe des combats rapprochés récompensant 15 jours de corps à corps. Fernand porte également l’insigne de Rex ainsi que l’Insigne d’honneur des Formations de Combat rexistes « Bravoure-Honneur-Fidélité » que le Reichsführer-SS Heinrich Himmler autorisa de porter sur l’uniforme, le 16 octobre 1944, en même temps que la bande de bras de la « SS-Panzerdivision Wiking » avec laquelle les Wallons combattirent. Fernand Kaisergruber est désormais SS-Unterscharführer (sergent).
Condamné le 6 juillet 1946 à « vingt ans de détention extraordinaire », Fernand Kaisergruber fut incarcéré au camp de concentration de Beverloo. Il y restera trois ans. Mais « au moins, on n’était pas enfermé 24h/24 entre quatre murs et on bénéficiait du grand air, même si c’était entre des barbelés » (Fernand Kaisergruber, Nous n’irons pas à Touapse, p. 346).
C’est le 12 juin 1989 que Léon Degrelle put recevoir, pour la seule fois en son exil, ses anciens Légionnaires, volontaires de la Croisade européenne de défense de notre civilisation contre le communisme. Parmi eux, fidèle d’entre les fidèles, le SS-Unterscharführer Fernand Kaisergruber.
Que la jeunesse d’aujourd’hui sache reprendre l’idéal solaire qui enflamma la vie de Fernand Kaisergruber et, dans l’honneur, lui demeurer fidèle !