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  • Quand « Éléments », la revue d'Alain de Benoist, fait dans le « wokisme »...

     

    Éléments l'affirme : Léon Degrelle ne serait qu'un « mythomane », un « escroc », un « hitlérolâtre » et bien pire encore... Mais ses lecteurs vont-ils le croire ?

     

     

     

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    Le florilège d'antidegrelleries promouvant le Léon Degrelle de Frédéric Saenen, telles que collationnées par le Cercle des Amis de Léon Degrelle  (XLIVe Correspondance privée, septembre 2025, p. 11).

     

     

    C'est dans la dernière et quarante-quatrième Correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle –c'est-à-dire dans la collation quasi exhaustive de tout ce qui concerne Léon Degrelle opérée régulièrement par cet indispensable Degreller Beobachter– que nous avons lu l'information à propos de la nouvelle biographie « améliorée » de Léon Degrelle par Frédéric Saenen (ce blog au 25 mars 2025) : « De nombreux articles et entretiens ont été réalisés dans la presse au sujet de la sortie de cette biographie de Léon Degrelle. La plupart de ces articles et des entretiens se recoupent forcément et ont tous un dénominateur commun : l' ”anti-degrellisme ! Dans le florilège, non exhaustif et dans le désordre : Marianne, Le Figaro, Breizh-info, Le Monde, L'Avenir, La Dernière Heure, La Libre Belgique, Le Soir, Conflits, Éléments, etc. » Était même épinglée une interview à Regards, le mensuel du Centre Communautaire Laïc Juif.

     

    Et le Cercle de conclure philosophiquement : « Beaucoup de bruit pour un livre bien médiocre. Mais l'important n'est-il pas d'avoir remis à l'honneur le Chef de Rex ? »

     

    Elements 215.jpegQuoique la « remise à l'honneur » équivaille en fait surtout à propager les bobards saeneniens, voire à en augmenter la nuisance dans des interviews où, –comme nous allons le voir–, le pseudo-biographe plastronne ses calomnies...

     

    Dans le « florilège non exhaustif » des laudateurs requis ou bénévoles présenté par le Cercle des Amis de Léon Degrelle, un titre a en effet particulièrement attiré notre attention, le dernier, Éléments, le trimestriel d'Alain de Benoist, fondateur du GRECE (Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne), qui prétend fournir matériau et substance pour une meilleure connaissance et célébration de la civilisation européenne. Comme nous n'y sommes pas abonné et qu'il ne figure pas parmi les innombrables revues proposées par notre petit libraire, nous avons dû lui demander de le commander : il nous est arrivé voici peu.

     

     

    Éléments, parangon de l'historiquement correct !

     

    Et la stupéfaction est totale : la lecture de ce panégyrique aveugle est profondément choquante et attristante. Attristante car nous croyions qu'Éléments était censé fournir des articles critiques stimulant la réflexion (« Le magazine des idées à l'endroit » !) et non balancer des coups d'encensoir irrationnels ; choquante car un tel exercice de reptation wokiste semble inscrire la revue dans le mouvement de réécriture négative de l'histoire européenne.

     

    Nous ignorons qui est ce Laurent Schang, à part qu'il a écrit récemment une biographie (une dénonciation, plutôt) du maréchal Gerd Von Rundstedt aux éditions Perrin. Tiens ? Le même éditeur que Frédéric Saenen ! Entre confrères co-édités, il faut sans doute contribuer à une coprospérité... Par ailleurs, Schang semble le spécialiste-maison d'Éléments pour l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il signe en effet dans le même numéro un autre article abscons au titre néo-français –Au bonheur du fana mili– où il dénie aux plages du débarquement de Normandie de compter parmi les « champs de bataille qui continuent de vous saisir », tels Azincourt (où il n'y a rien à voir), Valmy (et son moulin au milieu d'un « concept touristique ») ou Woerth (quelques monuments, surtout allemands)... Il annonce tout de même trois feuilletons sur les décors normands du « jour le plus long ».

     

     

    Schang Rundstedt.jpg   Schang Rundstedt Breizh 2020.03.07.png

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    Pour Laurent Schang, le maréchal von Rundstedt est bien coupable de ne s'être pas opposé au chef suprême des armées allemandes. Pire même, il accepta de figurer parmi les juges des officiers félons qui tentèrent d'assassiner, en pleine guerre, Adolf Hitler, leur commandant en chef, le 20 juillet 1944. Mais, s'étonne-t-il, personne ne s'en est encore pris à sa tombe. Et d'ajouter (en guise d'avertissement ?) : « Jusqu'à présent, en tous les cas » (interview publiée par Breizh Info, le 7 mars 2020 ; en bas, la tombe de Gerd von Rundstedt et son épouse, sur le site Find a Grave...

     

     

    Mais revenons à sa charge anti-degrellienne, dont l'introduction, par sa flagornerie béate, mérite d'être citée : « On croyait avoir tout lu sur le Beau Léon (le parti Rex, la Waffen SS, Tintin), des écrivains aussi différents que Saint-Loup, Pol Vandromme, Jonathan Littell ou Arnaud de la Croix ayant noirci des centaines de pages à son sujet – sans compter ses propres mémoires. On se trompait. Signée Frédéric Saenen, Léon Degrelle (Perrin), sa nouvelle biographie, en vérité la première (par sa qualité d'écriture, par les recherches qu'elle a demandées), nous livre le portrait sans fard ni trémolos d'un ambitieux qui, pour s'être rêvé en Führer des Wallons, finit sa vie avec le titre peu enviable de personnalité la plus détestée du royaume de Belgique. »

     

    On croyait avoir tout lu en matière de dénigrement de Léon Degrelle, mais, en effet, on se trompait : Éléments, soi-disant « laboratoires d'idées » de la Nouvelle Droite, en donnant carte blanche à ce prétendu spécialiste de l'histoire militaire, réécrit celle de la Seconde Guerre mondiale à l'aune de la morale des vainqueurs, normalisant son récit par un lâche et inattendu conformisme politique.

     

    N'en doutons pas : Schang ne connaît rien de Léon Degrelle. Ce qui ridiculise sa célébration du bouquin de Saenen, salué comme « en vérité la première » biographie du « Führer des Wallons » ! Les seules lectures qui, si elles ont existé, lui permirent de (mal) connaître le nom du héros de Tcherkassy sont le roman épique de Saint-Loup, Les SS de la Toison d'Or (ce blog au 22 janvier 2016), le pamphlet haineux Le loup au cou de chien de l'indigne Vandromme (ce blog au 14 avril 2016), les considérations scato-psychanalytiques Le sec et l'humide du pervers Littell (ce blog aux 8 février 2018 et 12 octobre 2025) et les carabistouilles éculées du prétentieux De la Croix qui prétendait aussi fournir « la première biographie complète [...] du dernier grand chef nazi » (ce blog aux 13 décembre 2016 et 10 avril 2024).

     

    À part Saint-Loup, lui-même ancien du Front de l'Est et ami personnel de Léon Degrelle, tous les noircisseurs de centaines de pages évoqués par Schang sont des dénigreurs compulsifs obsessionnels de l'auteur de Révolution des Âmes, ce jeune chef charismatique qui séduisit à ce point Adolf Hitler lors de leur première rencontre fortuite de 1936 que, sa vie durant, le Führer s'inquiéta de son sort, lui manifestant confiance, gratitude et affection (ce blog, notamment, au 12 mai 2016).

     

     

     

    1944 08 27 Hitler+Steiner+LD.png

    Un mois à peine après avoir échappé miraculeusement à l'inimaginable attentat ourdi par une kyrielle d'officiers parjures et traîtres à leur patrie, le chef suprême des armées du Reich reçut avec une joie et une émotion manifestes Léon Degrelle, le jeune officier étranger, qui ne cessa d'en remontrer à la caste réactionnaire de la Wehrmacht sur le courage, l'honneur et la fidélité. À l'issue de cette rencontre où il décerna les Feuilles de Chêne à sa croix de Chevalier de la Croix de Fer, Adolf Hitler confiera à son plus loyal épigone : « Si j'avais un fils, je voudrais qu'il soit comme vous ! »

     

     

    Et donc, après avoir décrété le plus gratuitement du monde que Léon Degrelle « finit sa vie avec le titre peu enviable de personnalité la plus détestée du royaume de Belgique » (probablement une citation du prière d'insérer de l'éditeur car reprise dans nombre de soi-disant comptes rendus !), Laurent Schang va poursuivre dans le même registre de la calembredaine péremptoire...

     

    Comme il s'agit d'une interview, tout va fonctionner comme dans un gag de clowns de cirque : Saelen, le clown blanc, est le bonimenteur pontifiant. Il est interrogé par Schang, le clown auguste au gros nez rouge, gaffeur qui ne comprend jamais rien et qui en rajoute dans le délire du clown blanc pour marquer sa bonne volonté ou asticoter la verve de son comparse.

     

     

    Révolution des Âmes

     

    Quelques exemples des outrances et amorces de Clown auguste Schang corrigées, voire amplifiées, par Clown blanc Saenen, que nous ferons tout de même suivre par des mises au point degrelliennes...

     

    Clown auguste Schang : « Quelle était cette ”révolution des âmes dont Degrelle se réclamait ? »

    Clown blanc Saenen : « [...] il prône en effet une vague révolution des âmes selon le titre d'un essai que Degrelle publie en 1938. [...] Mais cela semble déconnecté de toute realpolitik, et le corpus idéologique du rexisme, voulant trop embrasser toutes les couches de la société [...], mal les étreindra. »

     

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    Publié deux ans après le succès électoral de 1936 et un an après la coalition de tous les affidés du système (catholiques, libéraux, socialistes, communistes) contre la révolution rexiste portée par Léon Degrelle à l'élection partielle bruxelloise de 1937, Révolution des Âmes, –recueil de réflexions à la fois politiques et lyriques rappelant la base de l'engagement rexiste–, est sans doute « vague » pour Clown blanc Saenen en ce sens qu'il ne définit aucun programme politique, économique ou social. Il est cependant décisif dans la démarche rexiste selon laquelle il n'est pas de véritable révolution qui ne s'alimente d'un authentique renouveau spirituel. Réveiller ce ressourcement personnel, c'est ce qui inspira toujours l'apostolat de Léon Degrelle : « Dès cette époque-là, je m'étais dit, en voyant l'espèce de rébellion parfaitement normale du peuple, qu'il s'agirait de dégager celui-ci de l'égoïsme et du matérialisme [...], en essayant de repeindre de neuf chaque cœur délaissé, lassé, souillé, de recomposer une véritable communauté humaine, juste, fraternelle, de ranimer en elle les plus hautes vibrations d'âmes. » (Persiste et signe, p. 54).

     

    1 Denis Rex Bases doctrinales.jpg   2 Streel Positions rexistes.jpg   3 Rex Volonté d'action.jpg

     

    Pour les clowns, tout ça, c'est du charabia « déconnecté de toute realpolitik ». Pourtant, cette mystique rexiste a permis l'élaboration d'un vaste « corpus idéologique », d'une doctrine et de principes d'action pour tous les secteurs de la société, afin que la révolution des âmes permette la révolution nationale. Mais pour nos clowns qui tournent en rond sur leur piste de cirque, c'est alors trop de realpolitik : « Qui trop embrasse mal étreint », CQFD !...

     

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    7 Rex et Campagnards.jpg   8 Rex et Artistes.jpg   9 Rex et la Femme.jpg

     

     

    Mes Aventures au Mexique et les Cristeros

     

    Clown auguste Schang : « Degrelle était déjà un mythomane dans les années 1920 ! Son reportage au Mexique a tout d'une blague... belge. N'était-il pas aussi un peu escroc ? »

    Clown blanc Saenen : « À mythomane, je préférerais l'expression affabulateur compulsif [...] il n'a pas été un témoin direct de la révolution des Cristeros. [...] À escroc, je préférerais celui de “roublard” […] on le découvre aussi hypocrite, cauteleux, fuyant à d'autres moments. […] c'était un panier percé et un mauvais payeur. »

     

    Mexique Rex illustré 18 03 36.jpg

     

    La mise en doute du voyage au Mexique est le monstre du Loch Ness qui prétend établir la mythomanie de Léon Degrelle. C'est Frédéric Denis qui s'en fit le champion imbécile (ce blog au 29 septembre 2020 et 11 août 2025) et il a manifestement encore toujours de fidèles émules aujourd'hui.

     

    Il est évident que l'envoyé spécial du Vingtième Siècle n'alla pas au Mexique (décembre 1929-janvier 1930) pour faire le coup de feu : si les accords (Arreglos) négociés entre l'Église de Pie XI et le gouvernement mexicain avaient mis fin, dès le 27 juin 1929, à la rébellion, les Cristeros, qui avaient déposé les armes, continuèrent cependant à être poursuivis et massacrés par leur gouvernement : on estime à environ 5000 les victimes de cette « épuration », tandis qu'au moins 5% de la population mexicaine préférèrent s'enfuir aux États-Unis. En 1936, Rex illustré publia quelques photos décontractées de Léon Degrelle en guise de preuve de son voyage au Mexique.

     

    Evêque José de Jesus Huejutla.pngMais son expédition ne releva pas nécessairement du farniente touristique, comme l’attesta l'ambassadeur de Belgique au Mexique, Charles de Romrée de Vichenet (1884-1957) qui le reçut sur place (J.-M. Étienne, Le mouvement rexiste jusqu'en 1940, p. 13). La lettre que lui envoie, le 2 mai 1930, Mgr José de Jésús Manríquez y Zárate (1884-1951), évêque du diocèse de Huejutla, dont l'engagement fervent en faveur des Cristeros provoqua son exil en Californie, établit également l'importance des contacts établis sur place, le sérieux de son enquête et du suivi politique et éditorial qui devait en découler :

     

    lt Huejutla à LD 02.05.1930.jpeg« Bien cher ami, [...] Je suis très touché que vous ayez autant travaillé à votre retour du Mexique, et certainement avec beaucoup de succès, en faveur de notre cause, qui est la cause de la vérité et de la justice. Le voyage que vous avez effectué avec Mgr Picard à Paris et les entretiens que vous avez eus avec les écrivains catholiques et les directeurs de grands journaux et magazines, les incitant à s'intéresser au Mexique, commentant largement vos enquêtes, produiront sans aucun doute de grands biens pour un avenir proche. [...] Certes, tous ces travaux, ainsi que vos conférences et celles du digne Mgr Picard, seront une excellente préparation pour organiser la collecte internationale en faveur du Mexique, que je vous ai tant recommandée. [...] Avec mes salutations très affectueuses à Mgr Picard, M. Hoyois et aux autres jeunes de la méritante ACJB, et en vous souhaitant de vous rétablir rapidement de vos fatigues, je suis heureux de me répéter une fois de plus votre ami très affectueux et votre humble serviteur qui vous bénit avec effusion.

    + José de Jesús, Évêque de Huejutla »

    (Sur les persécutions qui persistèrent cruellement malgré les Arreglos, voir Léon Degrelle, Cristeros, pp. 203-223 ; sur la spécificité de Mes Aventures au Mexique, ce blog au 1er mai 2016).

     

     

    Léon Degrelle, Flamand, Français, Bourguignon, Espagnol, faux Belge !

     

    Clown auguste Schang : « Degrelle le Wallon avait aussi des partisans en Flandre. Une alliance électorale avec Joris Van Severen et son parti, le Verdinaso, aurait très pu se concevoir [sic] en 1936. Ces deux figures étaient-elles trop différentes pour oser un rapprochement ? »

    Clown blanc Saenen : « L'obstacle majeur au rapprochement de Degrelle avec la Flandre est avant tout... sa méconnaissance totale du néerlandais. Il était certes un défenseur idéaliste de la cause flamande, mais en rien un pragmatique qui pouvait entrer en réel dialogue avec le nord du pays. [...] Pendant la guerre, la Flamenpolitik d'Hitler va encore creuser l'écart [entre Degrelle et les Flamands]. Ses vues à long terme sur la Belgique le portent hors du cadre national tel qu'il avait été défini lors de l'indépendance en 1830. Degrelle n'a jamais fantasmé qu'une dimension impériale, par la réintégration des territoires belgiques dans la Grande Bourgogne, voire au Reich allemand [...]. Dans les années 1930, il confiera qu'il regrette de n'être pas né en France, et après-guerre il se fera adopter pour obtenir la nationalité espagnole. C'était en définitive un faux Belge [...]. »

     

     

     

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    Le Leo Belgicus de la splendeur bourguignonne accueillant le visiteur de Léon Degrelle dans la finca sévillane de son exil espagnol, tel qu'il fut dessiné en 1617 par le cartographe Kaerius (Pieter van den Keere) dans son chef-d’œuvre Germania Inferior, id est XVII provinciarum ejus novae et exactae tabulae geographicae (ce blog au 17 octobre 2018).

     

     

    Le 24 juin dernier, Bart De Wever, Premier ministre de Belgique, déclarait à la radio nationale publique néerlandaise : « en tant qu’homme politique et à titre personnel, je pense toujours que la scission des Pays-Bas au XVIe siècle est la plus grande catastrophe qui nous soit arrivée ». Il évoquait la partition des XVII Provinces bourguignonnes à l'issue de la révolte des Gueux (ce blog au 31 mars 2025).

     

    Voilà qui rejoint exactement la pensée de Léon Degrelle qui a toujours dénoncé « l'État-croupion de 1830 » et a voulu rendre leur extension géographique d'origine aux territoires belgiques évoqués par Frédéric Saenen et regrettés par Bart De Wever, et à leur peuple la puissance économique et la gloire culturelle qui firent leur prospérité historique (ce blog au 28 juin 2017) : « Je suis donc intégralement un homme de ces fameuses Dix-Sept Provinces qui, de l'embouchure du Rhin à la Somme, constituèrent, pendant des siècles, une remarquable unité géographique, politique, économique. Je me sentais né pour leur résurrection, opérée d'ailleurs partiellement, depuis lors, sur le plan médiocre des affaires, au sein du Benelux. » (Degrelle m'a dit, pp. 436 et 28). Ce Benelux économique, qui s'est dissout dans une opaque Union Européenne, est malgré tout porté aujourd'hui au crédit visionnaire de Joris Van Severen proposant un Dietschland idéalisé, alors que la résurrection de la Bourgogne indépendante voulue par Léon Degrelle et avalisée par le Reich (ce blog, notamment, au 28 juin 2017) est décrite comme un fantasme criminel (sur la relation Degrelle-Van Severen, ce blog au 7 mai 2019).

     

     

     

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    Affiche annonçant le Quatrième Congrès du Verdinaso en 1935 : l'emblème du mouvement –un glaive dressé devant une charrue– protège la carte du Dietschland réunissant, outre la Flandre française, la Belgique, les Pays-Bas (la erlande) et le Luxembourg : le futur Benelux (sans la Flandre française).

     

     

    Mais l'idée de la nouvelle Bourgogne était tellement peu fantasmagorique ou criminelle que Roosevelt l'avalisa également en voulant s'attacher les services de Léon Degrelle. « Fin décembre 1942, la marquise de L... avait transmis à Degrelle, en congé pour blessure à Bruxelles, une invitation du consul des États-Unis à Barcelone à venir discuter avec lui d'un ralliement aux Alliés. Deux passeports étaient mis à sa disposition à cette fin. [...] Lorsqu'il entendit parler des projets grand-belges de Hitler, Roosevelt les accueillit avec faveur. MM. [Edvard] Benès [président du gouvernement tchécoslovaque en exil] et [Antony] Eden [secrétaire d'État au Foreign Office] en ont témoigné auprès de M. [René] Massigli [ambassadeur de Vichy à Ankara avant de passer à Londres pour devenir commissaire aux Affaires étrangères de De Gaulle] et lord [William] Strang [sous-secrétaire d'État adjoint pour l'Europe dans le gouvernement britannique]. Le 13 mars 1943, le président [Roosevelt] envisageait de grouper les départements français du Nord, l'Alsace, la Lorraine, le Luxembourg avec la Belgique méridionale pour former une grande Wallonie » (Jacques de Launay, Histoires secrètes de la Belgique 1935-1945, p. 246).

     

    Dans ses mémoires, Sir Antony Eden confirme en effet le projet caressé par le président américain : « Roosevelt m'exprima ensuite ses inquiétudes au sujet de l'avenir de la Belgique, et m'exposa un projet qu'il avait déjà mentionné à Oliver Lyttelton [ministre de la Production dans le gouvernement britannique] ; il s'agissait de créer un État nouveau, la Wallonie, constituée par les zones wallones [sic] de Belgique, le Luxembourg, l'Alsace-Lorraine, et une partie du nord de la France. » (L'Épreuve de force, p. 376).

     

    Léon Degrelle écrira plaisamment dans l'ouvrage signé par la Duchesse de Valence : « Il est assez étonnant de constater qu'après la guerre Degrelle a été condamné à mort comme mauvais belge. On ne peut, à mon avis, lui reprocher, notamment chez ses amis français, que d'avoir été trop grand belge ! Au lieu de diminuer sa patrie il la voulait plus vaste ! » (p. 380).

     

    Il n'est pas vrai non plus de prétendre que « Dans les années 1930, [Léon Degrelle] confiera qu'il regrette de n'être pas né en France ». Ce qu'il confie à Robert Brasillach en 1936, c'est la simple acceptation de son destin : « Trois kilomètres de plus ou de moins... Maintenant, mon sort est fixé. Né en France, j'aurais joué un rôle de Français, avec la même ardeur. Je suis Belge, je fais mon devoir de Belge. » (Léon Degrelle et l'avenir de Rex, p. 8). Son pays de prédilection n'est donc certes pas la France du fourbe Louis XI ou du prédateur Louis XIV, mais fut et sera toujours les Dix-Sept Provinces des ducs de Bourgogne et de leurs successeurs belgo-espagnols qui rassemblèrent longtemps les Pays-Bas du Nord et les Pays-Bas du Sud : « Belge de la petite Belgique atrophiée des temps modernes, née des traités de 1831 et de 1839 ? Non ! Je suis un Belge provenant des territoires occidentaux, trois fois plus vastes, réunis au XIVe et au XVe siècles par les ducs de Bourgogne. Par la famille de mon père, né à Solre-le-Château, près de Maubeuge, j'appartiens aux Marches du Sud, enlevées à mon pays par les tenaces rois de France. Par la famille de ma mère, les Boever, originaires de la Moselle, j'appartiens aux Marches Germaniques de l'Est, détachées de ma patrie par le traité de 1839. Je suis donc intégralement un homme de ces fameuses Dix-Sept Provinces, qui, de l'embouchure du Rhin à la Somme, constituèrent, pendant des siècles, une remarquable unité géographique, politique, économique. Je me sentais né pour leur résurrection » (Duchesse de Valence, p. 28).

     

    CI Leon Jose de Ramirez Reina.jpg

     

    Mais ce qui importe à Clown blanc Saenen en inventant le regret de Léon Degrelle de n'être pas Français, c'est de pouvoir prétendre qu'il était « en définitive un faux Belge », une preuve supplémentaire étant qu' « il se fera adopter pour obtenir la nationalité espagnole ». Une espèce de collectionneur de cartes d'identité, quoi !...

     

    En acquérant la nationalité espagnole, il est évident qu'il s'agissait pour Léon Degrelle –n'ayant pas même le statut de réfugié politique– d'avoir enfin une existence légale lui permettant de vivre et travailler en Espagne à visage (plus ou moins) découvert. Mais Clown Saenen a plus d'une carabistouille dans son sac à malices : c'est ainsi qu'à propos de cette carte d'identité espagnole, il prétendra dans le magazine du Centre Communautaire Laïc Juif : « L’astuce qu’il a trouvée, au début des années 1950, est de se faire naturaliser espagnol en se faisant adopter. À partir de ce moment, son extradition conduit à une impasse juridique, de sorte que malgré les reports d’échéance de prescription, il mènera une vie plutôt confortable en Espagne jusqu’à sa mort. » (Regards, 1er avril 2025). Comme si Léon Degrelle n'avait pas proclamé cent fois son désir de revenir en Belgique pour se justifier au cours d'un procès honnêtement contradictoire (ce blog, entre autres, au 15 août 2022) ! Comme si le gouvernement belge n'avait pas torpillé toutes les tentatives de le ramener en Belgique (ce blog notamment au 26 décembre 2024) ! Quant à la « vie plutôt confortable en Espagne », nous renverrons nos lecteurs aux incalculables tentatives d'assassinat et d'enlèvement auxquelles l' « astucieux » exilé dut faire face (ce blog au 3 janvier 2023 ; et au 2 septembre 2025 pour le complot révélé par Bert Govaerts).

     

    Rex et Flandre.jpgEnfin les considérations sur l'incapacité de Léon Degrelle de dialoguer même avec les Flamands sont tellement absurdes que nous ne nous y arrêterons pas, nous contentant de renvoyer à notre blog, par exemple, au 10 juin 2016 ; l'accord signé entre Rex et le Vlaamsch Nationaal Verbond (VNV, Alliance Nationale Flamande) de Staf De Clercq préfigure d'ailleurs particulièrement bien le confédéralisme préconisé aujourd'hui par le parti du Premier ministre belge, la N-VA, Nouvelle Alliance Flamande). Que dire aussi de la prétendue « Flamenpolitik » d'Adolf Hitler finissant au contraire par avaliser la résurrection de la Bourgogne indépendante sous l'autorité de son premier Chancelier Léon Degrelle (ce blog au 27 juin 2017) ?...

     

    Rex flamand PR 1936.08.21.png  Rex flamand PR 1936.05.19.png  Rex flamand PR 1936.08.22.png

     

    À suivre

     

     

  • L’art oratoire de Léon Degrelle

     

    Enchantement ou dandysme ?

     

    Commentant la présentation de la nouvelle biographie de Joris Van Severen, La Séduction d’un fasciste de Dieter Vandenbroucke, telle qu’elle se trouve à la fois dans le trimestriel Joris Van Severen (4e trimestre 2020) et sur le site du CEGESOMA Belgium WWII, nous avons cité –en traduction du néerlandais– l’appréciation que le Leider du Verdinaso aurait émise au sujet d’une déclaration du Chef de Rex sur l’art du tribun (voir ce blog au 21 février 2021). Nous remettons notre citation dans le contexte « dandyste » où elle intervient :

    Van Severen Dandy en uniforme.jpeg« Le dandysme de Van Severen, sa politique esthétique et sa rhétorique imprégnée de virilité sont au cœur de son pouvoir de séduction.» (Dieter Vandenbroucke) 

    « Comment [Joris Van Severen] réussissait-il à concilier son rôle de chef d’un Nouvel Ordre soldatesque avec sa vie privée souvent chaotique de dandy et de coureur de jupons ? […] Van Severen a toujours été davantage attiré par “la magie de la personnalité vivante” que par les théories. Cela se reflétait dans sa vie privée qui, malgré sa position de modèle en tant que fasciste exemplaire, faisait des gorges chaudes. En premier lieu, ses nombreuses relations agitées avec des femmes mariées et la vigueur avec laquelle il plongeait dans la vie nocturne de la Côte, alimentaient bien des ragots. Dans son journal personnel, Van Severen appelait ces excursions des « raids », –ailleurs il a utilisé d’autres métaphores tout aussi explicites. À noter : le Chef de Rex, Léon Degrelle, s’est fait moucher au cours d’un entretien lorsqu’il compara la foule à des femmes devant, de préférence, être “prises” rapidement ; selon Van Severen, des femmes de ce genre se laissent également prendre avec la même rapidité par d’autres. “Rien n’est plus fuyant que les femmes”. De même qu’une relation durable nécessite plus d’efforts, ainsi la foule doit-elle être intégrée dans un ordre discipliné. Selon Van Severen, le Verdinaso parfaitement masculin en était garant. »

     

    Puisqu’il ne s’agit que d’une présentation concise de son livre par l’auteur lui-même, nous ne disposons évidemment pas des références qui pourraient appuyer les propos placés aussi bien dans la bouche de Léon Degrelle que dans celle de Joris Van Severen.

     

    Après quelques recherches, nous avons néanmoins pu trouver une origine probable de la « comparaison » degrellienne de la foule avec la femme. Mais elle ne provient pas de quelque écrit de Léon Degrelle lui-même, mais d’un de ses amis, Pierre Daye. Et il n’est nullement question d’un éventuel commentaire de Joris Van Severen (dont nous avouons n’avoir trouvé nulle trace) ni d’une réaction quelconque de Léon Degrelle à ce commentaire…

     

    Daye 1.jpegPierre Daye a beaucoup publié sur Rex et Léon Degrelle. Notamment cette petite brochure abondamment illustrée de quatorze pages, Portrait de Léon Degrelle (Rex, sans date), qui fera quasiment partie intégrante, mais sans les photographies, de Léon Degrelle et le Rexisme (Fayard, 1937).

     

    Pierre Daye y développe essentiellement une analyse du talent oratoire du tribun et chef de Rex Léon Degrelle, dont voici, dans son contexte, la comparaison avec la femme :

    « Solide, musclé, souple, une sorte de rappel continu de la vie charnelle se manifeste en [Léon Degrelle]. Il ne discourra pas une fois sans évoquer, dans ses comparaisons, l’amour, sans faire allusion à la femme.

    Son don est non seulement spirituel, mais physique. Son empire sur le peuple vient peut-être de là aussi, de ce courant qui est indéfinissable, mais qui pénètre jusqu’au plus profond de l’être ceux qui l’écoutent. Les femmes, dit-on, sont saisies d’émoi en le voyant. Ce n’est pas seulement parce qu’il est beau garçon, mais c’est parce qu’elles ressentent, plus encore que les hommes, ces mystérieuses irradiations.

    Léon Degrelle me disait un jour : “Quand j’ai devant moi une foule, au bout d’une demi-heure, je la prends comme on prend une femme !” » (p.9 ; pp. 244-245 de Léon Degrelle et le Rexisme. Pierre Daye y conclut : « C’est ce que, par mauvaise plaisanterie, on a appelé le “Rex appeal” ! »).

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    Dans un parc, sur une tribune improvisée, Léon Degrelle convainc son public d’hommes et de femmes de toutes classes de balayer les banksters et de régénérer la vie publique.

    Bien plus tard, après la guerre, dans ses Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier, réalisées en 1976, Léon Degrelle reviendra sur son art de tribun, exactement dans le même esprit, mais sans la vulgarité soulignée par Dieter Vandenbroucke, ce qui nous fait sincèrement douter que l’éventuelle remarque de Joris Van Severen, non seulement ait pu jamais avoir quelque influence sur lui, mais ait même pu exister :

    « Il faut enchanter les foules comme on enchante une femme. C’est du même ordre. C’est une espèce d’immense acte de séduction. La foule se donne parce que la séduction a déclenché en elle le déclic du don. J’ai toujours ressenti la même projection vibrante de tout mon être à la seconde précise où j’accrochais le public dans mes grands meetings. Quand je commençais, je ne savais même pas ce que j’allais dire. Je porte en moi ma vérité. Je porte en moi ma doctrine. J’ai en face de moi une foule souvent énorme : je ne la vois même pas, les puissants réflecteurs m’aveuglent, je ne distingue qu’une masse humaine toute noire. Qu’est-ce que c’est ? des jeunes ? des vieux ? des ouvriers ? des paysans ? des riches ? des pauvres ? Mystère total. Inutile donc de préparer une première phrase ronflante. On ne peut que trébucher sur elle. Il faut immédiatement improviser. […] Je me mettais à planer, je faisais de larges tours au-dessus du public, comme chez nous, à Bouillon, le faisaient les “bêtes aux poules”, les éperviers qui cherchent leur proie du haut du ciel. Tout d’un coup, je sentais que cela y était ! Vlan ! Je plongeais en plein dans la salle, j’attrapais dans mes griffes la proie pantelante. La proie pantelante, c’était le public.

    C’est un phénomène extraordinaire, cette compénétration soudaine de deux grands courants, l’un émetteur, l’autre récepteur, ces fluides qui jaillissent, captent, s’unissent, repartent !

    Cette double projection de sensations échappe encore à l’analyse scientifique. Jusqu’à maintenant, au moins. Je n’ai jamais rencontré un médecin qui m’ait expliqué ces phénomènes. Or ce sont pourtant des phénomènes d’ordre médical et d’ordre psychique, ces courants aussi puissants qu’inconnus qui passent de l’être qui prend à l’être pris, qui font qu’on brûle, qui font qu’on tient, qui font qu’on possède ! […]

    Alors, voilà ! Il faut être le type puissant, à la vigueur physique inlassable ; il faut posséder une volonté d’acier, être décidé à passer à travers tout, savoir qu’on passera. Il faut avoir la foi !

    Et il faut enchanter !

    Telle est la loi de la réussite politique, la vraie, la seule, celle qui fait qu’on est le maître, et non qu’on a ramené, comme une aumône, un panier de voix. 
    » (Léon Degrelle : persiste et signe…, pp. 82-83).

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    L’enchantement des foules pour la révolution des âmes. Les banderoles du Palais des Sports de Bruxelles proclament, en 1936 : «Les partis, c’est la haine et la mort», « La foi nous rend invincibles », « Pur et puissant »…

    Dans son livre déjà cité, Pierre Daye approfondit son analyse du talent oratoire de Léon Degrelle, reprenant également les métaphores du courant électrique, du magnétisme et des fluides :

    « Depuis quelques mois, je comprends assez bien ce que peut être l’empire, non pas de la parole, même la plus éloquente, mais d’un esprit qui parvient à transparaître dans la parole. Je cherche, tout en le constatant, à comprendre ce phénomène et à l’analyser. Puis-je y réussir ? J’ai entendu de grands orateurs de mon époque, de plus parfaits que Léon Degrelle ; je n’en ai jamais rencontré un qui dégageât, même de loin, un “magnétisme” semblable, duquel émanât un fluide aussi étrange, aussi puissant. Talent prestigieux ? Soit, mais autre chose aussi, qu’il est bien difficile de définir, quelque chose qui me fait admettre aujourd’hui que, parfois, puisse surgir un homme exerçant sur les foules une domination telle, par sa seule force intérieure, qu’il les soulève dans de grands mouvements de foi et d’enthousiasme, comme lors des premières croisades.

    LD Orateur guerre PBA.jpgL’engagement militaire de Léon Degrelle contre le bolchevisme fut également au service de son idéal de régénération nationale, secondant désormais ses talents de tribun (ici au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, début 1943).

     

    Le talent oratoire de Léon Degrelle est tout simple et sans apprêt. Point de périodes bien équilibrées, aucune rhétorique, aucune science dans un art difficile entre tous, mais un langage direct, à l’emporte-pièce, frappé de formules qui font balle. Jamais un effet théâtral, jamais un trémolo dans la voix. Des mots à tout le monde, mais des traits âpres, ironiques, lancés d’un organe sonore, métallique, si puissant qu’un jour où, devant douze mille auditeurs, les fils des haut-parleurs avaient été sabotés et coupés, Degrelle put continuer à parler durant une heure sans qu’on perdît, au dernier rang, une syllabe de ce qu’il disait. Cependant de quelle manière il se donne ! “Quelle gymnastique !” comme s’exclament les bonne gens des campagnes qui l’entendent pour la première fois ! Quels gestes magnifiques, amples, faciles, justes ! Eloquence naturelle avant tout.

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    La révolution des âmes, entraînant une régénération nationale, sociale et spirituelle se prêche désormais au niveau européen. Ici, à Paris, au Palais de Chaillot, le 5 mars 1944 : « Nous sommes arrivés au moment où toutes les délimitations de l’Europe d’hier, de l’Europe des guerres civiles, sont mortes. Ou bien les peuples ont retrouvé dans leurs veines, la grande force de la jeunesse, l’esprit du sacrifice et de la grandeur, et ils forment un seul bloc socialiste et révolutionnaire, ou bien ils ont conservé la stérilité et la décadence des vieillards qui ne comprennent plus rien. […] Car ce qui nous intéresse le plus dans la guerre, c’est la révolution qui suivra, c’est de rendre à ces millions de familles ouvrières la joie de vivre, c’est que les millions de travailleurs européens se sentent enfin des êtres libres, fiers, respectés, c’est que dans toute l’Europe, le capital cesse d’être un instrument de domination des peuples pour devenir un instrument au service du bonheur des peuples. »

    Où se trouve alors l’invraisemblable prestige qu’exerce cette parole sur des multitudes de plus en plus vastes ? Dans l’âme dont elle vibre sans doute, dans la sincérité qui transparaît, dans une force invisible que l’on sent tout à coup éclater et s’imposer à toutes les volontés. “Tu n’as pas idée, me disait une fois Degrelle, épuisé, après avoir parlé devant vingt mille hommes hostiles d’abord, et qu’il avait en quelque sorte domptés, tu n’as pas idée de l’électricité que j’ai dû dépenser !”

    Oui, une espèce d’électricité qui se transfuse et dont le chef de Rex m’assure qu’il sent, à un moment précis de chaque harangue, qu’elle vient d’entrer en contact avec la foule des hommes assemblés. Une manière de phénomène qui doit se rapprocher de ceux de la suggestion et auquel, par conséquent, il serait vain de vouloir trouver une explication définitive. » (pp. 3-7 ; pp. 232 et 242-243 de Léon Degrelle et le Rexisme).

    LD au milieu de la foule.jpgOn voit que la réaction attribuée à Joris Van Severen face à l’éloquence de Léon Degrelle est assez trivialement incongrue. Si elle est exacte, elle démontrerait une différence fondamentale entre les deux hommes à propos de leur vocation et de l’objectif de leur art oratoire : chez Léon Degrelle, c’est l’enchantement des foules pour obtenir leur adhésion à son projet de société régénérée spirituellement (rénovation nationale par la révolution des âmes) ; chez Joris Van Severen, ce serait l’intégration obligatoire des masses dans un ordre discipliné.

    Comme nous l’avons dit en conclusion de notre présentation de la nouvelle biographie du fondateur du Verdinaso par Dieter Vandenbroucke, il nous faudra attendre sa parution pour vérifier l’exactitude de ce qu’il met dans la bouche de ceux qu’il incrimine ainsi que la pertinence de ce qu’il s’autorise à en déduire…

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    Léon Degrelle a-t-il réagi aux critiques de son art oratoire qu’on prête à Joris Van Severen ? Rien n’est moins sûr. Mais il ne manqua pas de rendre hommage à son compagnon d’infortune à l’occasion du premier anniversaire de son assassinat par la soldatesque française à Abbeville.

  • A propos de Joris Van Severen, le « bon vivant », Adolf Hitler « à la vie ennuyeuse » et Léon Degrelle, le « dandy »…

    Considérations sur « La Séduction d’un fasciste »,

    la nouvelle biographie annoncée de Joris Van Severen

     

    Le chef du Verdinaso, Joris Van Severen, arrêté et livré aux Français en même temps que Léon Degrelle dès que les Allemands envahirent la Belgique, le 10 mai 1940, et assassiné à Abbeville dix jours plus tard, bénéficie d’un Centre d’Etudes performant, organisant régulièrement un colloque, animant un site internet (www.jorisvanseveren.org), publiant régulièrement un trimestriel ainsi qu’un annuaire, des études historiques, littéraires, critiques, iconographiques de grande qualité, effectuées par des collaborateurs indépendants et non inféodés au politiquement correct. Toutes choses absolument impensables du côté francophone du pays, et certainement pas si l’objet d’étude de pareil Centre serait les Volontaires wallons du Front de l’Est et l’œuvre et la personnalité de Léon Degrelle…

    Joris VS 4 trim 2020.jpegLe dernier numéro du trimestriel (4e trimestre 2020) est essentiellement consacré à l’annonce d’un nouvel ouvrage sur « le premier fasciste de Flandre » : La séduction d’un fasciste, par Dieter Vandenbroucke, spécialisé en histoire de la littérature.

    Le livre devrait sortir au cours de cette année mais est d’ores et déjà présenté par l’auteur sur le site Belgium WWII, la « plateforme virtuelle sur la Belgique et ses habitants durant la Seconde Guerre mondiale » (où sévissent aussi l’ineffable Besace –voir ce blog au 30 juin 2016ainsi que tous les affidés du CEGESOMA).

     

    C’est ce texte qui est repris dans le trimestriel. L’angle de vue qui se veut original, loin des dénigrements gratuits aussi bien que des hagiographies, prétend examiner comment Joris Van Severen pouvait concilier ses activités de « parlementaire du parti Frontiste nationaliste flamand » et sa vie privée de « dandy, amateur de femmes, toujours habillé avec recherche ».

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    Joris Van Severen « dandy, amateur de femmes, toujours habillé avec recherche », mais « dans sa vie privée, sombrant dans la solitude et l’inquiétude ».

    Il effectue à ce propos une comparaison avec ce qu’aurait déclaré Léon Degrelle sur l’art du tribun : « Le Chef de Rex, Léon Degrelle, a dû revenir sur ses propos lorsqu’il compara la foule à des femmes devant, de préférence, être “prises” rapidement ; selon Van Severen, de semblables femmes se laissent également prendre avec la même rapidité par d’autres. “Rien n’est plus fuyant que les femmes”. De même qu’une relation durable nécessite plus d’efforts, ainsi la foule doit-elle être intégrée dans un ordre discipliné. Selon Van Severen, le Verdinaso parfaitement masculin en était garant. »

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    « Le Verdinaso parfaitement masculin était garant de l’intégration de la foule dans un ordre discipliné. »

     Du coup, l’auteur se pose la question de savoir « comment l’image que se faisait Van Severen de la femme et des relations féminines pouvait s’intégrer à l’idéologie du Verdinaso qui considérait la famille et le mariage comme la pierre angulaire de la vie en société. »

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    Les femmes ne sont pas absentes du Verdinaso, elles occupent leur place dans l’organisation (le Vedivro, Union des Femmes et Jeunes filles thioises), bien à part de ce public quasi-masculin.

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    Dans le public rexiste, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes et les jeunes gens, et non moins enthousiastes. Les meetings (en bas, à Lombeek) sont d’ailleurs l’occasion de vastes rassemblements familiaux, dans la joie et la décontraction, avant la ferveur de l’unanime communion politique avec le Chef.

    Pour y répondre, l’auteur s’est surtout servi de documents privés inédits (journaux intimes, notes et correspondance) le montrant surtout amateur de littérature décadente (Baudelaire, d’Annunzio…). Ce serait d’ailleurs cette attitude poétique matérialisant la formule de l’artiste-aventurier, héros révolutionnaire de Fiume, « Faire de ma vie une œuvre d’art » qui, devenant son précepte, l’aurait ainsi mené vers les « eaux extrémistes » du fascisme au « caractère théâtral ». C’est ainsi que Dieter Vandenbroucke suggère de considérer Joris Van Severen « comme un acteur, un artiste de l’art-performance exprimant sur scène assurance et détermination mais, en coulisses, dans sa vie privée, sombrant dans la solitude et l’inquiétude. »

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    « Joris Van Severen, artiste de l’art-performance exprimant sur scène assurance et détermination ».

     

    On imagine bien que pareil diagnostic de psychiatre ayant reçu Van Severen sur son divan a valu à son auteur une visite de mise au point d’un responsable du Centre d’études.

    C’est ainsi que Ruud Bruijns se fend de quelques commentaires où sont dénoncées « la comparaison conventionnelle et injuste avec Hitler » ainsi que la présentation de Van Severen en dandy : « Si on veut parler d’apparences et de séduction, le “beau Léon” Degrelle a facilement dépassé Van Severen ».

    Concernant son premier argument à propos d’Adolf Hitler, voilà ce qu’il nous assène : « Van Severen était un bon vivant qui profitait de la vie, alors que Hitler, à beaucoup de points de vue, menait une vie plutôt austère et même ennuyeuse – sans boisson, sans festins, sans pratiquement aucune femme. Hitler n’était pas non plus un grand lecteur ni un penseur profond, au contraire de Van Severen. » Voilà qui relève on ne peut mieux du conventionnel et de l’injuste, pour ne pas dire plus…

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    « Hitler menait une vie ennuyeuse » : ici, après-dîner, avec d’anciens camarades de la Première Guerre mondiale.

    Nous ne nous étendrons pas sur l’énormité de cette proposition, comme si le fait de refuser l’alcool (le régime national-socialiste fut le premier à lutter contre les addictions au tabac et à l’alcool), ou de refuser de manger de la viande de boucherie (allez dire cela aux végétariens, végétaliens ou végans tellement à la mode aujourd’hui) était rédhibitoire et empêchait de profiter de la vie. Le Führer servait d’ailleurs à ses invités viandes, poissons ou gibier, arrosés de champagne ou de vin. En témoignent ses « Propos de table » qui ne manquent pas non plus ni de piquant, ni d’humour, ni de culture (il faut lire, pour s’en rendre compte les Tischgespräche im Führerhauptquartier : ils viennent d’être retraduits et publiés aux éditions para-universitaires du Nouveau Monde ; devons-nous nous étonner aussi que M. Bruijns n’évoque pas les goûts artistiques et musicaux du Führer ?).

    Pour notre part, nous n’avons en tout cas qu’exceptionnellement pu trouver une photo où Joris Van Severen manifeste quelque joie de vivre ou sourie tout simplement : à croire, effectivement, qu’au-dehors, il se considérait toujours en représentation. Parmi les nombreuses photographies de la Joris Van Severen Fotobiografie (voir en fin d’article), nous n’en avons guère trouvé que trois (pp. 54, 128 et 165) où le Leider esquisse un sourire et une seule où il en fait un peu plus (p.185: ci-dessous)…

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    Exceptionnel document montrant un Joris Van Severen surpris par l’objectif (c’est-à-dire en ne posant pas) et affichant un vrai sourire, en compagnie de son ami, le photographe Willy Kessels.

    Quant aux relations d’Adolf Hitler avec les femmes, il existe nombre de livres traitant le sujet, même s’ils ne brillent souvent pas par leur niveau (il y en a même un qui ose s’intituler Les Testicules de Hitler !) : mais les historiens sérieux concluent néanmoins que le Führer ne les méprisait pas davantage que Van Severen et qu’il ne traita certainement pas plus mal Eva Braun que Van Severen ne traita Rachel Baes. Quant à ses qualités de lecteur et l’étendue de sa bibliothèque, contentons-nous de renvoyer au livre de Timothy W. Ryback, de son propre aveu lacunaire, Dans la bibliothèque privée d’Hitler (Le Cherche Midi, 2008, 416 pages), tout en nous interrogeant sur l’œuvre de penseur que nous a laissée Joris Van Severen dont, à l’inverse d’Adolf Hitler, nous ne connaissons pas grand-chose, si ce n’est à travers sa correspondance ou ses publications de presse. La Fotobiografie ne documente que cinq brochures écrites de sa plume : De la fracture populaire démolibérale au Pays thiois et à l’Ordre par le Verdinaso, Le Mouvement flamand et l’esclavage des Pays-Bas, Trois discours de Joris Van Severen, Le Verdinaso et La Constitution des Pays-Bas.

    AH Ex-libris.jpg« Hitler n'était pas non plus un grand lecteur ». On n’a guère retrouvé que quelque 1200 livres appartenant à la bibliothèque privée d’Adolf Hitler. Ils portent en principe tous cet ex-libris.

    Concernant le second argument, relatif à Léon Degrelle, M. Bruijns sous-entend que le tribun wallon, contrairement à Joris Van Severen, faisait tout pour profiter de son pouvoir de séduction sur les femmes et que finalement, il était donc bien plus «dandy» que le chef du Verdinaso. D’ailleurs, « le style personnel de Van Severen n’était certes pas unique en politique. Il y avait d’innombrables politiciens séduisants qui s’habillaient élégamment. L’adage est toujours valable aujourd’hui, selon lequel l’habit fait le moine. »

    En ce qui concerne Léon Degrelle, nous constaterons que le problème ne se pose guère en ces termes et que s’il s’habillait toujours correctement, il n’en fit jamais un fromage. Sauf pour expliquer son goût pour les culottes de golf, que lui emprunta d’ailleurs Hergé pour en vêtir Tintin : « Mes premières ressources me suffisaient toutefois pour m’offrir le vêtement qui, par-dessus tout, m’enchantait : une culotte de golf ! Pourquoi ?... Je n’ai jamais joué au golf ! Mais cet accoutrement me paraissait d’une suprême élégance. Cette folie se limitait d’ailleurs à un achat annuel. Je m’amenais, à cette fin, au grand magasin de vêtements masculins “Les Trois Suisses”, champion bruxellois du merveilleux –à mes yeux !– prêt à porter ! Je me déshabillais, j’essayais, je payais, j’abandonnais sur une chaise vide l’ancien pantalon, désormais inutile. Je n’avais plus qu’à ressortir rutilant, requinqué à neuf ! » (Tintin mon copain, p. 19).

    LD Dandy Golf.jpgLe « dandy » Léon Degrelle portant sa culotte de golf « d’une suprême élégance ».

    Pour le reste, nous avons déjà établi un court parallélisme entre les deux chefs attachés à la reconstitution des XVII Provinces (voir ce blog au 7 mai 2019), mais nous pensons que ce qui distinguait fondamentalement les deux hommes, c’était justement le concept de «joie de vivre», à la base de la Révolution des âmes prônée par Léon Degrelle. Nous pensons même que c’est cette philosophie de vie (affirmée dans les nombreux ouvrages qu’il nous a laissés) qui l’a rapproché aussi intimement d’Adolf Hitler, et ce, dès leur première rencontre de 1936, ce qui explique d’ailleurs l’incroyable évolution de leurs relations (ce blog, notamment, aux 12 mai 2016, 21 juin et 20 juillet 2018).

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    La joie de vivre d’Adolf Hitler.

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    La joie de vivre de Léon Degrelle : le « dandy » chef de Rex, le père de famille au chevet de sa fille gravement malade, le soldat au Front de l’Est.

    La dispute de M. Bruijns avec l’auteur de La Séduction d’un fasciste porte évidemment et essentiellement sur « l’idée d’analyser Van Severen sur base d’’une “interaction entre la vie publique et la vie privée, en ce compris des questions sur le genre et la sexualité” » que le critique n’estime guère pertinente car elle relierait trop « la masculinité en politique au fascisme ».

    Nous attendrons donc avec curiosité la nouvelle biographie insolite de Dieter Vandenbroucke pour en juger.

     

    joris van severen,verdinaso,dieter vandenbroucke,cegesoma,vedivro,rud bruijns,willy kessels,timothy ryback,fotobiografie,pieter jan verstraete,maurits cailliauLes photographies de Joris Van Severen sont extraites du magnifique ouvrage de Pieter Jan Verstraete et Maurits Cailliau, Joris Van Severen, Fotobiografie, Studiecentrum Joris Van Severen, 2014. Le livre –248 pages, 648 illustrations– est toujours disponible en versant 65 euros, frais de port compris, sur le compte du Studiecentrum Joris Van Severen BE71 0001 7058 1469. Pour tout renseignement : www.jorisvanseveren.org.

  • Joris van Severen et Léon Degrelle

    Léon Degrelle s’engagea au Front de l’Est.

    Joris van Severen aurait-il franchi ce pas ?

     

    Suite à un article paru dans le courrier trimestriel du Centre d’Etudes Joris van Severen (« Un camarade de tranchée de Joris van Severen sur le front de l’Yser, officier sur le Front de l’Est ? »), nous nous sommes intéressé à l’histoire du colonel Jules Frankignoul, officier de l’armée belge prisonnier à l’Oflag de Prenzlau, qui, en 1944, se porta volontaire pour rejoindre la Division Wallonie au Front de l’Est avant d’y renoncer sur pression de son entourage (voir ce blog au 23 janvier 2019).

     

    Nous avions écrit que nous ne pouvions « souscrire à la conclusion de Maurits Cailliau, sentant par trop son politiquement correct contemporain » car nous avions interprété qu’il se réjouissait que l’ami de Joris van Severen ne se soit pas compromis au Front de l’Est.

     

    Nous posant la question de savoir en quoi la qualité d’ami de Joris van Severen eût pu paraître incompatible avec un engagement au Front de l’Est, nous ajoutions : « Il n’est évidemment pas question pour nous d’imaginer ce que l’histoire du Verdinaso, du mouvement flamand et de la collaboration fût devenue si Joris van Severen n’avait pas été assassiné le 20 mai 1940. Mais peut-on exclure qu’il eût pu entrevoir de nouvelles possibilités pour le Dietschland après la victoire allemande ? qu’il eût d’ailleurs pu s’y voir encouragé par l’entourage royal ? qu’à l’instar de Léon Degrelle, il se fût engagé contre le communisme, aussi patriotiquement que tant d’autres Flamands ? qu’il eût pu se montrer fier de l’engagement de son ami Frankignoul dans les rangs de ceux qui voulaient bâtir une nouvelle Europe libérée des banksters, authentiquement nationale et sociale ? »

     

    Joris vitrail.jpegC’est à cela qu’entend répondre M. Maurits Cailliau dans le nouveau courrier (2e trimestre 2019, pp. 19-20) du Studiecentrum Joris van Severen.

     

    Entretemps, il nous est prêté, en tant que rédacteur de notre Courrier, un excès de « political correctness » –accusation que, par ailleurs, nous rejetons avec force. Elle se fonde sur le soupçon que nous aurions voulu innocenter celui qui fut l’ami de Joris van Severen au temps du Front de l’Yser d’un possible engagement au Front de l’Est. Nous savons tous en effet que nombre de disciples de Joris van Severen –et sûrement pas parmi les plus modestes d’entre eux – ont résolument franchi ce pas.

    En ce qui nous concerne, nous nous garderons bien d’écrire l’histoire avec des « et si… » à propos de ce que Joris van Severen aurait pu faire s’il n’avait pas été assassiné à Abbeville en mai 1940. Toutefois, et après avoir étudié de nombreux documents allemands ainsi que les notes du journal de Joris van Severen lui-même, nous avons bien peur de devoir penser qu’il aurait plutôt partagé le sort d’un Paul Hoornaert, le chef de la Légion Nationale, qui mourut dans un camp de concentration allemand [certains parlent de Sonnenburg, aujourd’hui en Pologne, sur l’Oder, réservé à des opposants politiques des pays occupés ; d’autres du Fort de Breendonk, près d’Anvers] (nous avons rassemblé nos conclusions dans un essai intitulé « Les soupçons légitimes des Allemands sur le Verdinaso » qui sera publié dans le 23e Annuaire Joris van Severen qui paraîtra en mai prochain).

     

    Nous regrettons d’avoir heurté M. Cailliau à propos de ce que nous avons compris à tort comme une tentation de « politiquement correct » et nous ne polémiquerons pas sur le fait de savoir qui écrit le plus d’histoire-fiction en évoquant la possibilité de réaliser le rêve thiois au sein du IIIe Reich ou celle d’aller mourir dans un de ses camps de concentration puisque, malheureusement, Joris van Severen n’a eu la possibilité d’effectuer aucun de ces choix après son assassinat à Abbeville, le 24 mai 1940.

     

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