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  • Cercle des Amis de Léon Degrelle

     

    XLIVe Correspondance privée – septembre 2025

     

     

    Quelle joie, ce lundi, en recevant notre exemplaire de la nouvelle Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle que nous n'attendions plus !

     

    Cela faisait quasi un an que nous n'en avions plus aucune nouvelle. De plus, connaissant la persécution implacable frappant le Cercle et son président (ce blog au 18 octobre 2024), nous craignions vraiment que la « Patrie des Droits de l'Homme » ait réussi son entreprise d'ostracisme, sinon d'anéantissement.

     

    Nous nous rendons compte, aujourd'hui que nous recevons la quarante-quatrième livraison de la Correspondance du Cercle, qu'il n'en est rien et que, même, sa résilience s'est fortifiée dans l'épreuve. Du coup, nous nous rendons également compte qu'une quarante-troisième Correspondance a dû être publiée, qui ne nous est jamais parvenue. Oserions-nous impliquer les services de la Poste dans cette entreprise de sabotage ? Rien n'est impossible, mais sans doute ne faut-il incriminer qu'une énième perte « accidentelle » de courrier, comme nous en subissons quasi toutes les semaines, maintenant que le service public se consacre essentiellement aux livraisons d'achats en ligne. Il n'empêche que la coïncidence est troublante...

     

    Mais revenons à la Correspondance privée qui, dès sa première page de couverture, affirme la ferme volonté de résistance du Cercle par un magnifique dessin de Miège (ce blog au 15 mars 2024) montrant trois jeunes gens déterminés à se lancer dans la Grande Bagarre, encouragés par l'apologue degrellien : « Partout, des jeunes aux yeux de loups, aux dents de loups, se dressaient, bondissaient, gagnaient, se préparaient à changer le monde » ! (Hitler pour 1000 ans, p. 33).

     

    Cercle 44 Edito.jpeg

     

    L'éditorial que nous reproduisons ici explique les derniers rebondissements imaginés pour casser l'entreprise perpétuant l'héritage du héraut de la révolution des âmes. Il illustre aussi le deux poids, deux mesures d'une « justice » aveuglée par la haine, et d'une pseudo-droite gangrenée par la dédiabolisation.

     

     

     

    Fähnlein Tcherkassy.pngPour les Allemands (et pas seulement) qui n'ont pas renié leur Histoire, le 8 mai 1945 marque une date catastrophique qui ne se fête pas. Nous, nous pouvons nous permettre de célébrer celle du sauvetage de Léon Degrelle !

     

     

    Ce numéro du Cercle des Amis de Léon Degrelle illustre surtout la perte irréparable que signifierait sa disparition, tant l'exhaustivité de l'actualité degrellienne qu'il recense pour nous est précieuse. Où aurions-nous pu apprendre sinon que l'excellente revue allemande Ein Fähnlein  (ce blog au 26 mai 2022) avait publié un important dossier sur la percée de Tcherkassy, n'oubliant pas de mettre à l'honneur le Commandeur de la Division Wallonien ?

     

    Ou que le journal en ligne de Séville avait consacré un article à La Carlina sous le titre L'histoire de l'homme politique nazi qui s'est réfugié à Séville après la Seconde Guerre mondiale. Léon Degrelle s'est construit un petit palais connu sous le nom de La Carlina à Constantina, lieu entièrement ouvert au public aujourd'hui.

     

    L'articulet insiste sur la « protection du régime franquiste » dont put jouir l'exilé en Espagne, y compris « durant la transition démocratique ». Mais le sujet principal est bien La Carlina présentée comme une attraction touristique « entièrement ouverte au public aujourd'hui ». La seule chose qui n'est pas dite, c'est que l'endroit est en fait le couvent des moniales de Saint-Jérôme qui offrent l'hospitalité aux visiteurs cherchant « la rencontre quotidienne avec Jésus-Christ à travers la vie communautaire, la prière –liturgie et méditations sur l’Évangile– et le travail ». Le site du monastère offre une courte vidéo permettant de visiter l'endroit et de voir comment le Palacete de Léon Degrelle est devenu un sanctuaire où les religieuses ne l'oublient jamais dans leurs prières, lui exprimant leur reconnaissance et sollicitant pour lui la bienveillance de Dieu (ce blog au 28 mai 2016).

     

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    Dans le registre de la répression des organisations identitaires dont il est lui-même victime, le Cercle nous apprend également que le décret de dissolution de l'organisation nationaliste Lyon populaire (groupement de fait, sans personnalité juridique) cite, comme circonstances aggravantes, des références que ce mouvement osa faire à Léon Degrelle. De quoi, certes, mériter la guillotine si la peine de mort était jamais rétablie en France.

     

    Lisons plutôt : « Considérant d’une part, que le groupement présente la violence comme nécessaire face à la prétendue défaillance de l’État, en alimentant une “culture de l’affrontement” [...] ; que pour exalter ses militants à se battre, le groupement emploie régulièrement un vocabulaire guerrier que l’on retrouve dès sa devise Vivre en travaillant ou mourir en combattant et omniprésent dans sa communication ; qu’il utilise des citations d’individus faisant référence à la guerre et recommande également la lecture [...] d’auteurs qui font référence à la guerre tels que Léon DEGRELLE évoquant le “(…) notre combat” » (Journal officiel de la République française, 13 juin 2025).

     

    Nous pourrons sans doute nous demander jusque sur notre lit de mort ce que peut bien être « le (...) notre combat » de Léon Degrelle... Et, à propos de lit, heureusement que ceux des militants de Lyon populaire ne sont pas infestés de punaises de lit, les gendarmes eussent pu trouver des pots de terre de Sommières « qui combat les punaises de lit » !

     

    Rien n'échappe, apparemment, à l’œil du Cercle qui mérite amplement le titre honorifique de Degreller Beobachter !

     

    Ainsi nous présente-t-il le « Gâchis Parmentier » qu'a dénoncé Rivarol : l'ancienne rédac-chef du quotidien catholique Présent aujourd'hui disparu, Caroline Parmentier, devenue député Rassemblement National du Pas-de-Calais, qui, –« dédiabolisation » oblige–, a multiplié reptations devant la bienpensance, reniements honteux et alignements opportunistes, et a trahi tous les engagements qui justifièrent son entrée en politique (au premier rang desquels figurait naturellement la lutte contre l'avortement). Mais, erreur fatale, elle a oublié de battre sa coulpe pour avoir participé à l'édition de l'Hommage de journalistes nationalistes à leur reporter favori. Publié en 1993, par des « Éditions Bergeron-Sanders », Hergé et nous s'ouvre sur un dessin « Tintin ? À droite, toute ! », inspiré de la célèbre photo de Léon Degrelle à la tribune du Congrès de Lombeek à côté de la hampe au drapeau rexiste (ce blog au 15 mars 2024). La tête de Tintin y a significativement remplacé celle du Chef de Rex : ce fut pour Aramis le moyen d'illustrer l'évidence du lien indissociable unissant ces deux immortels modèles de la jeunesse (ce blog au 5 janvier 2022).

     

    Hergé et nous Aramis.png

     

    La page suivante énumère la liste des collaborateurs ayant permis la réalisation de cet hommage à Hergé : il se trouve que l'avant-dernière personne remerciée est Caroline Parmentier. Crime inexpiable, car : « Hergé, créateur de Tintin, devrait beaucoup [au] nazi belge Léon Degrelle, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale avec les Waffen-SS. » (Médiapart, 25 juin 2025).

     

    Le pire de l'histoire est qu'il n'est même pas possible de connaître précisément le rôle de Parmentier dans cette affaire car le bouquin est quasiment introuvable : selon le journaliste et co-éditeur Alain Sanders, il a été « pilonné à la demande de la Fondation Hergé » (¡ Arriba España !, Ed. Godefroy de Bouillon, 1997, p. 2). Décision qui a dû ravir l'autre journaliste et co-éditeur, Francis Bergeron, auteur d'un Guide du collectionneur politiquement incorrect, s'attachant particulièrement à la valeur marchande des documents nationalistes (ce blog au 26 mai 2016) : Hergé et nous n'est habituellement jamais proposé à moins de 500 euros !

     

    Campagne Russie Brigneau.pngDans ce domaine, le Cercle n'oublie pas de recenser les cotes élevées atteintes par les livres dédicacés de Léon Degrelle. Ainsi de La Campagne de Russie, que Léon Degrelle offrit à François Brigneau (1919-2012) lorsqu'en 1959, il vint l'interviewer pour son livre L'aventure est finie pour eux (Gallimard, 1960 ; ce blog au 17 janvier 2016). Il a été adjugé 420 euros dans une maison de ventes aux enchères de Limoges : « À mon bien cher ami François Brigneau, l'idéaliste dont rien n'a brisé l'élan : ces pages où revivent d'autres idéalistes qui, dans la grandeur et la douleur, ajoutèrent quelque chose au patrimoine moral des hommes : avec toute la sympathie et l'affectueux souvenir de Léon Degrelle. »

     

    La vente a été réalisée il y a près de cinq ans déjà, le 18 février 2021. Aujourd'hui, les prix sont du même ordre chez les professionnels. Le Cercle a ainsi épinglé une édition de luxe numérotée de Hitler pour 1000 ans à 680 euros et Les Âmes qui brûlent, dédicacé, avec une reliure toilée d'éditeur pour 400 euros. Mais sur Ebay, les exigences n'ont plus de limites : 5500 euros pour une reproduction du tableau L'Énigme d'Hitler de Salvador Dali avec un autographe degrellien ou 1500 euros pour l'édition d'Avalon de La Cohue de 40 dédicacée...

     

    Ombre LD.pngAu rayon des Degrelliana où nous sont présentés des « mugs » et un écusson (avec le célèbre portrait de notre ami Korbo, toujours « emprunté » mais jamais crédité : ce blog au 1er décembre 2020), nous retiendrons la kitschissime « Ombre » métallique noire de Léon Degrelle disponible à la LibreriaVigente la Derrota Mundial (Mexico) : elle fait une dizaine de centimètres de haut et coûte 16,35 euros (+ frais d'envoi).

     

    Nous pourrions encore passer en revue toutes les pages de cette Correspondance indispensable retraçant l'actualité degrellienne : les essais biographiques que nous vous avons déjà présentés sur ce blog, de nouvelles éditions des œuvres de Léon Degrelle en anglais, allemand, espagnol, italien,... Elle nous donne aussi à nouveau accès à des textes introuvables, comme Quand Barcelone était russe, un reportage de Léon Degrelle ramené de la guerre civile espagnole et publié dans l'hebdomadaire français Gringoire en 1939 ou le récit de l'arrestation du Chef de Rex le 10 mai 1940 que l'inspecteur de la police judiciaire Raoul Vanderote publia en 1956 (ce blog au 30 avril 2017)...

     

    Nous n'espérons qu'une chose : vous avoir mis suffisamment l'eau à la bouche pour vous abonner illico, si ce n'est déjà fait. Et aussi et surtout pour soutenir par vos dons le Cercle des Amis de Léon Degrelle parmi les embûches qui l'accablent. Il faut en profiter tant que son nouveau numéro de compte bancaire est encore actif : FR 76 2673 3000 1011 6433 0190 836.

     

    Cercle des Amis de Léon Degrelle, adhésion : 30 euros ; membre bienfaiteur : 60 euros (ajouter 10 euros si vous ne résidez pas en France) : Boutique nationaliste 

     

    Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France. lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

     

  • « Degrelle n’entendait rien à l’allemand ! » « Hitler ne comprenait pas le français ! »

    Voilà des assertions gratuites auxquelles nous avons eu l’occasion de tordre le cou à de multiples reprises déjà (notre blog aux 10 et 12 mai 2016 ; 5 janvier, 21 juin et 20 juillet 2018 ; 25 mai 2021).

    Jeune Nation LD 11 juin 2021.JPG


    M
    ais rien n’y fait : nous avons appris par un correspondant, ami français de Léon Degrelle, que peu après la publication de notre dernier article sur l’ « exceptionnelle proximité spirituelle » d’Adolf Hitler et Léon Degrelle (25 mai 2021) documentant justement les compétences linguistiques de chacun, le site du mouvement français Jeune Nation du pourtant clairvoyant degrellien Yvan Benedetti, auteur d’un bel article dans le premier Cahier d’histoire du nationalisme consacré à Léon Degrelle (voir notre blog aux 30 novembre 2016 et 6 février 2021) a publié, le 11 juin suivant, un article d’un certain Francis Gourmain se présentant comme « passionné d’histoire et fin observateur de notre société », intitulé Léon Degrelle ne parlait pas allemand.

    Ce contributeur régulier de Jeune Nation ne pousse cependant pas sa passion de l’histoire degrellienne jusqu’à se renseigner sur le site du Dernier Carré – Léon Degrelle qu’il ne connaît probablement même pas. Il bénéficie d’autres sources : des « personnes qui ont été directement en contact avec Degrelle » (c’est-à-dire, visiblement, ne l’ayant rencontré qu’occasionnellement), sans aucun doute sympathiques, mais dont le témoignage ne doit pas s’affranchir de la critique car il ne pourrait qu’amener à des conclusions abusives et péremptoires, telle que celle de Jeune Nation : « Degrelle ne parlait donc pas allemand, voilà maintenant un fait historique bien établi sur des témoignages sérieux, indépendants et concordants ».

    LD+Fabiola+Baudouin.jpgAlidor (alias Paul Jamin, le « Jam » de Rex) imagine la rencontre surréaliste (humainement mais aussi linguistiquement) de Léon Degrelle avec les anciens souverains belges, Baudouin et Fabiola : l'Ardennais ânonne un français hispanisé, tandis que l'aristocrate castillane  répond par l'expression wallonne du doute (le « Ben voyons » zémourien) !...

     

    Dans le contexte de Francis Gourmain, prétendre établir un « fait historique » en trompetant que « Degrelle ne parlait donc pas allemand » revient à s’attribuer la découverte que le Commandeur de la Wallonie ne pouvait rien comprendre à l’allemand… et que donc « après enquête […], il apparaît sans aucun doute possible » qu’il ne dit pas la vérité lorsqu’ « il fait état de conversations sur un ton libre et informel avec Adolf Hitler et de confidences directes que ce dernier lui a faites » !!!

    Outre que Léon Degrelle n’a jamais prétendu lire le théâtre de Schiller dans le texte ou déclamer les vers de Goethe, il a néanmoins clairement expliqué (nous le rappelons ci-après) comment il pouvait suffisamment comprendre l’allemand pour surprendre tous ses interlocuteurs.

    A quoi peut donc alors servir le sensationnalisme de cet article présenté à la manière d’un scoop rétablissant une prétendue vérité occultée ? Surtout que son auteur se sent quand même obligé d’expliquer l’extraordinaire et incontestable proximité entre Adolf Hitler et Léon Degrelle (« le courant passait entre les deux hommes »), alors qu’ils sont censés ne pouvoir se parler de manière intelligible : « le langage explicite ne représente que dix à trente pourcents de la communication entre deux êtres ». Cela laisse quand même singulièrement sur sa faim : qu’étaient alors les soixante-dix à quatre-vingt-dix pourcents restants de leurs conversations ? Des borborygmes ? Des œillades ? Des gesticulations ? Du mime ? De la danse ?

    Cet article date déjà d’un an. Mais comme on nous en parle encore, nous ne pouvons que mettre à nouveau –et définitivement ?– les points sur les « i ».

    Voici le texte intégral de l’article de M. Gourmain.

     

    « 

    Dans ses écrits, Léon Degrelle revendique une grande proximité avec le Führer, il fait état de conversation sur un ton libre et informel avec Adolf Hitler et de confidences directes que ce dernier lui a faites.

    Seulement, après enquête auprès de personnes qui ont été directement en contact avec Degrelle, il apparaît sans aucun doute possible que Degrelle ne parlait pas allemand.

    Nous avons d’abord posé la question à Monsieur Pierre Dortiguier qui a rendu visite à plusieurs reprises à Degrelle à Málaga et à son secrétaire à Madrid, et voici sa réponse :

    « Merci de cette question sur Léon : non, il ne parlait pas l’allemand, comme me l’a assuré son secrétaire Raimond Van Leeuw. Il parlait avec A.H. par un interprète. Et dans sa bibliothèque à Málaga que j’ai vue en partie, car nous sommes restés jusqu’au soir sur la terrasse, je n’ai pas vu d’ouvrages [note FG : Pierre veut dire « d’ouvrages en allemand » car nous lui avions demandé de préciser ce point]. Je l’ai revu ensuite trois fois à Madrid chez son secrétaire que j’ai visité huit ans consécutivement. Raymond non plus ne parlait pas allemand, sauf le commandant Lippert qui était sorti 1er ou second de l’École de Guerre. »

    Réponse très claire que nous avons transmise à Mark Weber, historien Américain à la tête de l’iHR (Institute for Historical Review = Institut d’histoire révisionniste).

    Mark parle allemand, c’est à lui qu’on doit la traduction de pas mal de discours d’Hitler en anglais que nous avons nous-mêmes repassé en français sur JN.

    Or, ci-dessous Mark explique qu’il a essayé de s’entretenir avec Degrelle en allemand et que cela n’a rien donné :

    « Thank you, François, for your earlier message, and for passing on the message of Pierre. During a visit to France, probably in 1989 or 1990, I was with a French friend who had a good relationship with Degrelle. On an occasion when he had to speak anyway with Degrelle by telephone, he encouraged or at least permitted me to also speak with him. After “introducing” me, he put on line with Degrelle. As I recall, I probably first said a few words in very simple French. Then I tried to speak with him in German. I was surprised that, as quickly became clear, Degrelle did not speak or understand German. Of course, that meant that our “conversation” was brief. I appreciate all the more what Pierre wrote to you, because – based on my own experience – I have assumed that Degrelle and Hitler must have spoken with each other through an interpreter – perhaps more than one. »

    Ni Pierre Dortiguier ni Mark Weber ne remettent en cause le fait que Degrelle ait été proche d’Hitler et qu’il ait eu des conversations avec lui. La photo en illustration montre bien que le courant passait entre les deux hommes, rappelons que le langage explicite ne représente que dix à trente pourcents de la communication entre deux êtres.

    Degrelle ne parlait donc pas allemand, voilà maintenant un fait historique bien établi sur des témoignages sérieux, indépendants et concordants.

    »


    Quand nous avons eu connaissance de cette « mise au point historique », il y avait déjà six mois qu’elle était mise en ligne. Nous avons néanmoins posté la brève réponse ci-après, témoignage de Léon Degrelle lui-même afin qu’il soit bien clair que ce dernier n’a jamais établi sa « grande proximité avec le Führer » sur ses compétences linguistiques. Sans nous faire évidemment d’illusions sur la portée d’une réponse si tardive…

     

    « 

    couv-rex-hitler-relie-w-TcRcjstb-6de8.jpgLéon Degrelle s’est expliqué lui-même sur sa connaissance passive de la langue allemande:

    « Officiellement, j’ignorais la langue allemande […]. Avec le temps, certains Allemands s’aperçurent que j’avais parfaitement compris des réflexions qu’ils avaient échangées, à mon insu, croyaient-ils. Ils me firent la réputation d’un jouteur redoutable, connaissant l’allemand sur le bout des doigts, mais qui faisait semblant de l’ignorer. La vérité, c’est que je ne savais pas l’allemand. Je n’ai jamais eu de dispositions spéciales pour apprendre les langues germaniques. Je ne comprenais donc pas l’allemand, mais – ce qui est une toute autre chose – je devinais l’allemand, comme j’ai toujours deviné les autres langues. Connaissant les quelques centaines de mots de base, j’établissais des rapports, des intonations me frappaient. En tout cas, en allemand, j’ai toujours compris ce que je ne devais pas comprendre. Parfois, quand l’interprète avait escamoté une nuance dans sa traduction, je l’interrompais pour rectifier. Les autres s’exclamaient alors : “Vous voyez bien que vous connaissez l’allemand !” Et pourtant je ne le connaissais pas. Je le sentais, c’est tout. […] Pendant la guerre, quand même j’avais parfaitement compris, je faisais semblant de n’avoir rien compris du tout. Ainsi, pendant que l’interprète s’éternisait à bredouiller sa traduction, j’avais tout le temps de préparer et de peser mes réponses. C’était un petit truc extrêmement utile. » (De Rex à Hitler, Editions de l’Homme Libre, p. 328).

    Sur les relations personnelles entre Adolf Hitler et Léon Degrelle, vous devriez consulter le blog du « Dernier Carré – Léon Degrelle » (Association des Anciens de la Légion Wallonie, de leur famille et de leurs amis) :

    – le 5 janvier 2018: sur la maîtrise du français que possédait Adolf Hitler ;

    – le 25 mai 2021: sur la qualité exceptionnelle des relations entre Adolf Hitler et Léon Degrelle.

    »


    Mais rencontrons néanmoins les principaux arguments développés par les deux témoins de Francis Gourmain.

    Ce n'est effectivement pas parce qu'un correspondant américain –Mark Weber, historien aujourd'hui à la tête de l’institut américain d’histoire révisionniste– a essayé de parler allemand (en ne préjugeant même pas de son accent) avec Léon Degrelle au téléphone à la fin des années 1980 que celui-ci n'y pouvait rien comprendre durant la guerre où il n'était pratiquement environné que de hauts-gradés germanophones avec qui il devait avoir à faire quotidiennement.

    De plus, M. Mark Weber n’est pas un témoin si neutre ou objectif qu’on voudrait nous le faire croire. L’Institute for Historical Review (dont il devint le directeur en 1995) négocia, au début des années 1990, l’exclusivité de la publication aux Etats-Unis de certains ouvrages de Léon Degrelle traduits en anglais (notamment la série Le Siècle de Hitler –dont seulement six volumes ont vu le jour en français : les trois premiers –Hitler né à Versailles– aux Editions Art & Histoire d’Europe : Le Traquenard de Sarajevo, La Pseudo-guerre du droit et Les Tricheurs de Versailles, à rechercher sur Rakuten ou le site de bouquinistes Livre Rare Book ; les trois autres aux Editions de l’Homme Libre : Hitler démocrate, 2 vol. et Hitler unificateur). Mais l’affaire tourna court, achoppant à l’évidence sur des questions de sous (frais de traduction, droits d’auteur et autres).

    Mais il y a plus : les responsables de l’Institute for Historical Review –en ce, véritables spécialistes de la révision de l’histoire !– se permirent de dénoncer le travail de Léon Degrelle, mettant en cause non seulement son objectivité (l’entreprise degrellienne réhabilitait-elle trop efficacement la figure d’Adolf Hitler ?), mais aussi les « nombreuses erreurs de fait » qui parsèmeraient son travail (se gardant cependant bien d’en donner le moindre exemple !) et, pour faire bonne mesure, se plaignant aussi de « fréquentes répétitions » ! Tant qu’ils y étaient, pourquoi ne pas lui avoir reproché aussi d’écrire en français ? Il est vrai qu'ils osèrent même enjoindre à Léon Degrelle d'abandonner son œuvre sur Adolf Hitler !

     

     

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    Ce dernier et scandaleux courrier adressé fielleusement au « Dear General Degrelle » est daté du 28 janvier 1994, est signé par le directeur de l’époque, Theodore O’Keefe, et n’a pas reçu de réponse. Cela se comprend à la lecture de ses insultantes calomnies, mais aussi par l’état de santé déclinant de Léon Degrelle qui devait succomber quelques semaines après sa réception : l’ultime coup de pied de l’âne au mémorialiste de La Campagne de Russie tant apprécié par Robert Faurisson…

    Si Mark Weber n’a donc peut-être pas de raisons personnelles d’accabler Léon Degrelle, sa généralisation abusive à partir d’une brève et fortuite conversation téléphonique (le « il ne parlait pas l’allemand » devenant immédiatement « il ne comprenait pas l’allemand » et face à tant d'ignorance, la conjecture de la nécessité de « plus d'un interprète » !) semble bien trouver son origine dans les relations tumultueuses de son Institute avec le dernier Commandeur de la Légion Wallonie.

    Mais revenons à notre sujet. Nous avons repris contact avec notre camarade allemand Arthur Meyer, qui, dès 1984, fut un participant actif aux cérémonies commémoratives de la percée victorieuse de Tcherkassy à Bad Windsheim (ce blog aux 2 mars 2021 et 15 mars 2022). De même que, chez nous, en Belgique, il participa très régulièrement aux réunions d’Anciens et d’amis de la Légion Wallonie.

     

    Meyer 1.jpegPage de couverture de la revue allemande Ein Fähnlein (« Un petit drapeau », sous-titre : « pour préserver la vertu et la tradition »). Le but de ce magazine allemand paraissant irrégulièrement est d’établir des ponts entre les générations pour que puissent se comprendre « les jeunes Allemands des années 30 et 40 du vingtième siècle et les jeunes Allemands du vingt-et-unième siècle ». Les pastilles censurant certaines parties d’uniformes sur les photos (par exemple les fez des soldats de la division Handschar) sont placées pour respecter les lois de la République fédérale d’Allemagne : un symbole signifiant l'interdiction de la vision même de choses décrétées in-visibles ! Comme le souligne l’éditeur avant de publier une page de BD de notre ami Korbo : « Tout passe mieux avec un peu d’humour » !...

     

    Arthur Meyer a en effet signé voici peu un article richement illustré dans la revue Ein Fähnlein zur Erhaltung von Tugend und Tradition (février 2021) qui commémore la réunion historique des Anciens Légionnaires avec leur Chef, dans la propriété majorquine du Haupsturmführer Jean Vermeire le 12 juin 1989 (ce blog au 11 mai 2020), réunion à laquelle il demeure fier d’avoir pu assister : « Léon Degrelle était déjà malade à l’époque et la chaleur de l’été aggravait encore son état d’insuffisance cardiaque. Vermeire, qui m’avait félicité pour mon engagement dans les réunions de Bad Windsheim, m’avait aussi spontanément invité. Je pense bien que j’étais le seul Allemand à être présent à cette réunion. […] C’est alors que le titulaire de la Croix de Chevalier avec Feuilles de Chêne intervint. Il prit un par un chacun de ses hommes dans ses bras et les embrassa. Aucun œil ne put rester sec et personne n’eut honte de ses larmes coulant désormais à flots. Après la cérémonie, nous profitâmes de l’ombre de la terrasse et Vermeire me présenta au Chef. Il y avait déjà deux ans que je correspondais par lettre avec lui, mais aujourd’hui je pouvais enfin rencontrer ce héros courageux et tellement éprouvé. Et moi aussi, selon l’usage wallon, je fus enlacé et embrassé par lui, –quel honneur ce fut pour moi ! »

    Nous avons donc demandé à Arthur Meyer comment il avait communiqué avec Léon Degrelle, à Majorque ainsi que dans sa correspondance. « Comme je l’écris, c’est Jean Vermeire qui m’a présenté à Léon Degrelle : il parlait parfaitement allemand et il put me servir d’interprète, même si le Chef écoutait attentivement tout ce que je disais et pouvait réagir à mes propos. Pour la correspondance, je pouvais compter sur l’aide du Légionnaire Alex Stroinowsky qui était devenu un véritable ami : c’est lui qui traduisait nos échanges. »

     

    LD + Meyer Majorque 89.jpeg

    Parmi la bonne vingtaine de photos illustrant l’article d’Arthur Meyer, ces deux-ci témoignent de la chaleur de sa rencontre avec Léon Degrelle. Ne manquons pas la dédicace du Commandeur, en parfait allemand (déclinaisons, pronoms, trémas, majuscules compris !) : « Pour vous, Arthur, avec mes meilleures salutations ».


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    uant à l'argument de la bibliothèque, il relève du grotesque: peut-on imaginer le visiteur de Léon Degrelle profiter de la présence des invités sur la terrasse pour faire autre chose que de promener rapidement son regard sur les longs rayons de la bibliothèque de l'auteur de Hitler pour 1000 ans ? Et certes pas de l’inventorier, même « en partie » ! Non seulement c'eût été malvenu, mais impossible, vu qu'elle comportait, rien qu'à Malaga, plusieurs milliers de livres.

    En ce qui nous concerne, nous pouvons en parler à l'aise pour en avoir dressé personnellement une fraction de l’immense catalogue (Jeanne, l’épouse de Léon Degrelle, avait entrepris elle-même ce patient recensement, peu après les funérailles de son mari). Nous n’en avons donc examiné en détail que la dernière partie : si la toute grande majorité des titres étaient bien entendu en français, une grande partie était en espagnol et de nombreux volumes intéressants en allemand (un tout petit reliquat, en anglais). Consultant les premières pages de ce seul relevé partiel, nous retrouverons sans peine plusieurs dizaines de titres en allemand. Certes des classiques comme Wenn alle Brüder schweigen, mais aussi des documents historiques comme les SS-Leitheft, des mémoires allemands sur Tcherkassy, l’holocauste, la SS, les crimes de guerre alliés, etc., des ouvrages d'art sur ou de Breker, Speer, Hitler (même Picasso !), le judaïsme, etc.

     

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    ar ailleurs, le témoignage de Raymond Van Leeuw n'est pas nécessairement déterminant non plus pour la thèse de Jeune Nation.

    I
    l ne parlait pas allemand ? Sans doute, comme la plupart des Légionnaires. Mais Raymond n'était pas attaché non plus à Léon Degrelle sur le Front et n'assista certes pas aux rencontres de son Commandeur avec Adolf Hitler ! Qu'un interprète fût parfois présent est certainement probable, mais on n'en possède pas de trace, ni photographique, ni écrite. Le seul témoignage de première main vient d'une interview de l'interprète officiel Paul-Otto Schmidt à l'hebdomadaire belge Pourquoi Pas ? le 21 septembre 1962. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la barrière de la langue n'avait pas l'air de jouer quelque rôle (voir notre blog au 12 mai 2016) : « Je me souviens fort bien de Degrelle, qui vint rendre visite au Führer à deux ou trois reprises. Votre compatriote était un des rares individus qui ne tremblaient pas en présence du dictateur. Il y allait avec fougue et ne craignait pas de couper la parole au maître du IIIe Reich. »

     

     

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    L
    ’hebdomadaire bruxellois Pourquoi Pas ? interviewe l’interprète officiel du Führer, Paul-Otto Schmidt : c’est spontanément que ce dernier insiste sur la proximité entre Adolf Hitler et Léon Degrelle, notamment lors de leurs conversations animées.


    Q
    uel est dès lors l’intérêt du « fait historique bien établi », mais complaisamment biaisé, claironné par Francis Gourmain ? Croit-il vraiment à son scoop, alors qu’enfonçant des portes ouvertes (Léon Degrelle n’a en effet jamais prétendu parler couramment allemand !), il sert en réalité l’eau au moulin des contempteurs de celui que le Führer se fût choisi pour fils, tout heureux de crachoter leurs calomnies, même par sous-entendus : « mythomanie », « mégalomanie », « mensonges »...

    Rappelons donc la conclusion de nos enquêtes sur les compétences linguistiques de Léon Degrelle et Adolf Hitler –et donc leur capacité à se comprendre sans interprète (voir les références en début d’article ; rappelons qu’il est établi que le Führer et le général Ion Antonescu se parlaient volontiers en français, sans interprète : ce blog au 25 mai 2021) : « Adolf Hitler comprenait parfaitement le français. Mieux : il le parlait assez couramment pour convaincre un témoin allemand qu’il s’exprimait “dans un excellent français”. Léon Degrelle, quant à lui, comprenait l’allemand suffisamment pour en avoir au moins une bonne connaissance passive. Les deux hommes pouvaient donc pleinement se comprendre, quelle que soit la langue utilisée. »