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Les mémoires « effilochés » d’Anne Degrelle-Lemay

 

IV. Des bribes et des morceaux…

 

1 Anne + Léon Madrid 2.jpg

Comme elle le précise dans ses mémoires, Anne Degrelle-Lemay n’écoute son père qu’avec un esprit « plus critique que favorable » (p. 128)…

 

2 Anne Degrelle Couverture.jpgQuand nous avons appris la nouvelle de la publication du petit livre d’Anne Degrelle-Lemay, Degrelle, L’homme qui changea mon destin (ce blog au 29 juin 2022), nous avons réellement cru que nous aurions enfin accès à l’histoire véritable des années d’exil du plus célèbre condamné à mort de Belgique (27 décembre 1944). De celui qui, déchu de la nationalité belge en 1944, vit, par deux fois de son exil heureusement inaccessible à la persécution des « épurateurs » belges, les délais légaux de prescription prolongés expressément pour son seul cas (Lex Degrelliana de 1964, renouvelée en 1974), fut déclaré « étranger indésirable » (1974) et « interdit de séjour » (1984). Et alors que le mausolée de Mussolini ne dérange personne à Predappio, les cendres de Léon Degrelle, dans la foulée de son décès (31 mars 1994) furent immédiatement frappées –fait unique dans l’histoire de la Belgique– d’interdiction d’accès au territoire belge par un arrêté royal spécial pris en urgence par Albert II (18 avril 1994) : en effet, pour les éternels haineux, « la présence sur le territoire belge des restes mortels de Léon Degrelle est incontestablement de nature à provoques des troubles à l’ordre public » (Moniteur belge du 23 avril 1994) !!!

 

3 Moniteur 18 avril 1994 Cendres LD.jpeg

 

Cette multiplication des artifices juridiques pour persécuter Léon Degrelle n’est cependant rien face à l’acharnement des autorités politiques et judiciaires belges pour obtenir son extradition –c’est-à-dire l’exécution de sa condamnation à mort– et, accessoirement, pour empoisonner son existence en exil.

 

Mais des conditions de vie de son père, malheureusement, Anne Degrelle ne souffle pratiquement pas mot. Sauf, nous l’avons vu (ce blog au 23 octobre 2020), pour rendre inutilement suspecte l’origine des fonds nécessaires à son train de vie et à la construction de la Carlina. Elle ne peut pourtant pas avoir ignoré toutes les entreprises de son père pour gagner sa vie. C’est ainsi qu’après avoir été obligé de quitter son domaine de Constantina, il constitua, au fil des ans, diverses sociétés commerciales plus ou moins éphémères et rentables, dont, par exemple, Madrid Europa SA, s’occupant de matériel agricole et industriel ainsi que d’édition. Les statuts en furent déposés en 1963 devant le notaire Blas Piñar, de Madrid, Le directeur de l’entreprise portait désormais le nom de Léon José de Ramírez Reina alors que, parmi les trois actionnaires, se trouvait le beau-frère d’Anne, Antonio de la Rosa, le mari de sa sœur Godelieve…

 

C’est qu’Anne n’a pas l’air non plus d’être plus précisément au courant d’autres événements capitaux de la vie d’exilé de son père. Concernant, par exemple, les circonstances de son adoption devant mener à l’obtention de la nationalité espagnole dont elle semble mettre en doute la version pourtant avérée donnée par le principal intéressé.

 

« Dans sa chère Andalousie, tout le monde le regardait comme un monsieur étrange qui parlait un espagnol des plus bizarres, qui était très beau, amusant et familier. A cette époque, il était “Don Juan Sanchís de La Carlina”. Lorsque je suis arrivée en 1958, il disposait déjà de ses papiers officiels espagnols. Je ne suis jamais vraiment parvenue à savoir comment il avait obtenu le nom de famille Ramírez Reina figurant sur sa carte d’identité espagnole. D’après ce qu’il m’a raconté, une dame de Constantina l’avait adopté, lui donnant ainsi son nom. » (p. 130)

 

4 CI Leon Jose de Ramirez Reina 1-vert.jpg

De validité limitée, les cartes d’identité espagnoles devaient être remplacées tous les cinq ans : voici celle, obtenue en 1971, de Léon Degrelle, devenu León José de Ramírez Reina. (Documentation © Jacques de Schutter).

6 Juan Ramirez Filosia2.jpgL’alcalde de Constantina, le Dr Juan Ramírez Filosía, de par ses liens familiaux avec Matilde Ramírez Reina qui adopta Léon Degrelle, deviendra un cousin par alliance du Commandeur de la Légion Wallonie !

 

À nouveau, du mystère et des soupçons où il n’y en a pas. On a d’ailleurs peine à croire qu’Anne qui a vécu cinq ans à Constantina n’ait jamais, sinon rencontré, du moins entendu parler de Matilde Ramírez Reina, veuve de 72 ans, habitant 13 calle Pozuelo, et qui tint longtemps commerce dans la petite ville. Elle était de la famille de l’alcalde (bourgmestre), le docteur Juan Ramírez Filosía, responsable provincial du Movimiento et ami proche de Léon Degrelle : c’est d’ailleurs dans sa maison que fut dressée la chapelle ardente où fut veillé toute la nuit du 22 au 23 février 1958, jour des funérailles, le corps de Léon-Marie Degrelle (ce blog au 26 février 2016). Matilde Ramírez Reina était également la tante de l’ancien propriétaire de la Carlina, Manuel Amaya. Ce sont ces deux proches, Juan Ramírez Filosía et Manuel Amaya, qui seront les témoins de son acte d’adoption, le 24 décembre 1954. Tous les détails sont dans Degrelle en el exilio (de José Luis Jerez Riesco, aux éditions Wandervögel, 2000, p. 228). Blas Piñar, président du parti nationaliste Fuerza Nueva, explique dans ses mémoires que c’est lui qui, en tant que notaire, assura la légalité de l’acte d’adoption, le 17 septembre 1955 (La pura Verdad, Fuerza Nueva, 2002, p. 307).

 

Au sujet des tentatives d’enlèvement ou d’assassinat de son père, qui se multiplièrent entre 1946 et 1985 (une bonne douzaine, quand même !), Anne Degrelle-Lemay n’en évoquera plus précisément que certaines, qui auraient impliqué le gouvernement d’Israël : « C’était l’été de 1961. L’énième tentative d’enlèvement de mon père : la sixième exactement. La Sécurité espagnole, toujours bien informée, les fit échouer les unes après les autres. La plus retentissante de toutes fut organisée par le gouvernement d’Israël, toute semblable au rapt d’Eichmann en Argentine. C’est un certain Aldubi qui l’a mise sur pied avec un commando très sophistiqué. Ils furent démasqués grâce à la collaboration policière de la Suisse et de l’Espagne. » (p. 107).

 

7 Eichmann Reynolds Zwy Aldouby.JPGAprès le rapt d’Adolf Eichmann en Argentine par le Mossad au mépris de toutes les lois internationales, son « jugement », sa pendaison et l’éjection de ses cendres hors des eaux territoriales d’Israël, le journaliste israélien Zwy Aldouby avait publié, en collaboration, aux Etats-Unis, un livre sur l’affaire, Minister of Death, The Adolf Eichmann Story, qui se révéla un best-seller. Désireux de goûter aussi à la gloire des « chasseurs de nazis », Aldouby décida alors d’enlever Léon Degrelle qu’il soupçonnait de pouvoir le mener à Martin Bormann !

 

Laissant entendre partout qu’il était mandaté par l’Etat hébreu, il recruta un commando de choc et prit contact avec Hubert Halin, secrétaire général de l’Union Internationale des Résistants et Déportés, à qui il promit de remettre Degrelle après l’avoir soumis à la question. Heureusement, sa faconde tapageuse attira l’attention des services de renseignements allemands, et non suisses : l’erreur d’Anne vient probablement de ce que ce fut le Suisse François Genoud (1915-1996) –détenteur des droits d’auteur d’Adolf Hitler et de Joseph Goebbels– qui, approché également par Aldouby, sut deviner sa duplicité et prévenir son ami Léon Degrelle du danger d’un rapt « à la Eichmann ». Les Allemands alertèrent les autorités espagnoles qui, à leur tour, mirent l’exilé sous surveillance policière. C’est ici qu’il faut placer ce récit d’Anne qui parle erronément d’une autre –et dernière !– tentative d’enlèvement.

 

8 Lt LD Genoud 11.08.1961.jpeg

Dans son livre consacré à François Genoud (L’Extrémiste, Fayard, 1996), Pierre Péan reproduit une lettre de remerciements de Léon Degrelle à son ami suisse, le 11 août 1961, l’invitant à passer quelques vacances à La Carlina. Il lui avait déjà écrit le 22 juin pour lui dire que le gouvernement allemand était au courant des projets d’Aldouby depuis avril et que les services espagnols l’avaient immédiatement emmené dans une cachette à cinq cents kilomètres de Constantina, muni « d’une protection impressionnante » (p. 262).

 

« En 1961, une nouvelle menace l’obligea à abandonner La Carlina et à se réfugier dans la maison de Clarita où à l’époque, je vivais également [Clara Stauffer (1904-1984), fille de l’Allemand Konrad Stauffer (1860-1945), brasseur qui développa les célèbres bières espagnoles Mahou, et amie intime de Pilar Primo de Rivera, la sœur de José Antonio, fondateur de la Phalange espagnole]. Quatre policiers se relayaient jour et nuit dans un salon proche de la porte d’entrée. S’il fallait sortir en rue pour n’importe quelle démarche, nous roulions dans une voiture de police, en contact permanent par radio avec la Direction générale. […] Après cette digression sur la dernière tentative de rapt dont mon père fut l’objet et que je n’avais pas eu l’occasion de commenter jusqu’à présent, je laisse ces souvenirs et je reviens aux années 70. » (p. 107-108).

 

9 Pilar Primo+Clara Stauffer.jpg

Clara Stauffer, debout aux côtés de Pilar Primo de Rivera, fut un membre actif de la section féminine de la Phalange espagnole dont elle dirigea le bureau de presse et de propagande. « Elle s’approcha de moi en souriant avec un bouquet de fleurs. Elle m’appela par mon nom et se présenta : Clarita Stauffer. Elle m’inspira immédiatement confiance et affection. Allemande, blonde, yeux bleus rieurs, d’apparence vive, énergique, rayonnante de force et de caractère, étreinte sincère, longue, chaleureuse… “Ma” Clarita, que j’ai aimée dès la première seconde, eut je ne sais quelle relation intime avec mon père et je m’en fiche. Elle l’aida plus que personne dans ces moments où il devait rester caché car le gouvernement belge cherchait sa piste, à l’affût d’une proie mystérieusement disparue. Elle lui fournit un toit et l’hospitalité et le mit en relation avec des personnes influentes de la vie politique et sociale des années 50 et 60. […] En sortant de l’aéroport, [mon père et moi,] nous nous rendîmes directement chez Clarita. C’était “sa” maison à Madrid : il y avait sa chambre et ses affaires personnelles. Je me rendis compte qu’elle l’admirait beaucoup et… qu’elle l’aimait d’une manière spéciale. […] Clarita était une femme exceptionnelle : gaie, affectueuse, familière, cultivée et mélomane. Elle possédait une collection de disques de musique classique incroyable et une installation de haute fidélité peu courante pour l’époque. Une merveille ! Le meuble principal de son salon était un piano à queue qu’elle jouait tout absorbée par la virtuosité géniale de son interprétation. […] Elle devait avoir une cinquantaine d’années. Elle travaillait pour la municipalité de Madrid et pour le ministère des Affaires étrangères (elle parlait quatre langues). Elle fréquentait les milieux culturels organisant des foires du livre ou d’artisanat en Allemagne. Elle appartenait au Madrid de la culture. Elle fréquentait les personnalités les plus illustres. […]  » (pp. 65, 67, 88).

10 Agenda 1941 Clara Stauffer LD1-horz.jpgEn 1952, Clarita Stauffer offrit cet agenda de 1941 à son ami Léon Degrelle en le lui dédicaçant comme suit : « A toi, cher Léon, comme souvenir d’une époque où la vie, la joie et l’idéal nous donnaient la splendeur de l’existence ! Mais je te le dédie au moment où les forces du mal tâchent de nous écraser et pour te dire que tu as dans ton pouvoir de me faire survivre ou succomber et que dans la joie ou dans la douleur, mon cœur et mon affection seront à toi, Clarita. El día del Carmen 1952 [Jour de Notre-Dame du Carmen, patronne des marins-pêcheurs, 16 juillet]. » (Documentation © Jacques de Schutter).

 

Zwy Aldouby et ses comparses seront finalement arrêtés quand ils se présenteront à un poste-frontière des Pyrénées à bord d’une voiture pleine d’armes, de devises et… d’un plan détaillé de La Carlina ! Ils seront jugés et condamnés. Aldouby écopera de neuf années de prison. Cette affaire est contée dans le livre fantasmatique Les Vengeurs (chapitre « Le fiasco Degrelle », Fayard, 1968), de l’historien (?) israélien Michel Bar-Zohar.

 

Sept ans après les faits, ce pseudo-historien continue d’accréditer la fable d’Aldouby, comme si son délire paranoïaque s’imposait inéluctablement à la réalité historique : « Degrelle put bientôt mettre sur pied un réseau de fuite qui fournissait aux nazis de l’argent, des faux papiers, des billets d’avion ou de bateau ou les aidait, à l’occasion, à s’installer en Espagne. […] Aujourd’hui, Léon Degrelle est l’un des rares nazis qui connaisse toutes les péripéties de la fuite de l’ex-dauphin d’Hitler et qui continue à correspondre avec lui. […] En Espagne, Léon Degrelle qui s’était cru jusqu’alors en sûreté commençait à se demander si Eichmann n’avait pas fait par hasard, aux services secrets israéliens, des révélations sur les organisations clandestines et si ces révélations n’allaient pas mener les vengeurs jusqu’à lui. […] [Zwy Aldouby] soupçonnait –et en cela il ne se trompait pas– que Léon Degrelle était d’une façon ou d’une autre en rapport avec Bormann et qu’il savait où Bormann se terrait. Il suffisait donc d’enlever Degrelle, de le faire parler, puis, après l’avoir livré aux autorités belges, de se lancer sur la piste de Bormann » !!! (pp. 172-209).

 

Anne Degrelle-Lemay évoquera encore la chasse au nazi Degrelle lancée par le rabbin Abraham Cooper de la Fondation « Simon Wiesenthal » de Los Angeles, après la mise à prix, en juillet 1985, de la tête de Léon Degrelle (un million de dollars !) : « À cette époque, mon mari et toute sa famille étaient de grands admirateurs de Blas Piñar, qui était le chef et le fondateur du parti Fuerza Nueva. Moi aussi, je faisais partie de ses admiratrices. Sa politique me plaisait et je lui étais très reconnaissante pour la protection qu’il avait donnée à mon père qui était toujours dans le collimateur des chasseurs de nazis dirigés par Wiesenthal. Mon mari écrivit en mon nom à Don Blas pour le remercier de la prise de position de la revue “Fuerza Nueva”, qu’il dirigeait personnellement. » (p. 112).

 

12 Blas Piñar Burreau.jpgLe notaire et député de Fuerza Nueva aux Cortès, Blas Piñar, un ami fidèle et authentique de Léon Degrelle.

 

Un commando d’une dizaine d’hommes munis de passeports du Venezuela, probablement liés au Mossad, sera effectivement neutralisé à Madrid au mois de décembre 1985.

 

Mais Blas Piñar n’a rien à voir dans l’échec de cette tentative d’enlèvement ou d’assassinat. La « protection » assurée par le président de Fuerza Nueva, par ailleurs procureur aux Cortes (député au parlement franquiste), remonte en fait à l’ordre de busca y captura (recherche et arrestation) lancé en janvier 1970 par le nouveau ministre des Affaires étrangères, Gregorio López-Bravo, membre d’une Opus Dei qui a supplanté la Phalange dans le douzième gouvernement de Franco, souhaitant ainsi faciliter l’accès de l’Espagne au Marché Commun : ce sera le début d’une nouvelle et pénible période de trois ans de clandestinité pour Léon Degrelle qui dut changer de cachette une bonne dizaine de fois…

 

13 Busca y captura Arriba 07.02-vert.jpgLe 7 février 1970, toute la presse quotidienne espagnole fit ses grands titres sur l’ordre inattendu de « recherche et arrestation » (Busca y captura) lancé contre Léon Degrelle par le nouveau gouvernement espagnol dominé par l’Opus Dei. (Documentation © Jacques de Schutter).

 

Blas Piñar dénonça les manœuvres indignes du nouveau gouvernement technocratique, non seulement dans sa revue Fuerza Nueva –pourtant soutien indéfectible à Franco–, mais également à la tribune des Cortes à laquelle lui donnait accès sa qualité de député, s’en prenant violemment à « Ceux qui ne pardonnent pas » (ce blog au 25 mai 2019). Il s’en souviendra dans ses mémoires, plus précis que ceux d’Anne Degrelle-Lemay : « [Léon Degrelle] ne pouvait échapper à la persécution. Régulièrement, quelqu’un venait de loin dans l’intention de lui ôter la vie. Une fois, afin de le protéger, on lui trouva refuge dans un monastère [Valle de los Caídos] ; une autre, on l’admit dans un hôpital [Ciudad Universitaria Francisco Franco] et une autre, on le cacha dans un village de la province de Ciudad Real. Preuve scandaleuse de l’absence de toute intention de lui procurer quelque protection officielle, la résolution inspirée par le ministre des Affaires étrangères Gregorio López-Bravo ordonnant sa recherche et son arrestation afin de le livrer aux autorités belges. Cette décision était meurtrière, car en Belgique, conformément à la loi sur la non-prescription de certains délits, Léon Degrelle eût été fusillé. J’ai donc publié un article dans le n° 163 de Fuerza Nueva, daté du 21 février 1970, critiquant une décision aussi brutale. J’ai intitulé l’article : Ceux qui ne pardonnent pas. Cet article m’a valu des déboires –comme la saisie de ce numéro de la revue, mais l’article fut quand même repris dans le numéro 164– et m’a procuré aussi des satisfactions. L’une d’entre elles fut la visite de remerciement ainsi que l’amitié de Juan Servando Balaguer Parreño, le beau-fils du chef rexiste. » (La pura Verdad, p. 308).

 

16 Fuerza Nueva n° 164-vert.jpg

 

 

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Les tentatives criminelles contre Léon Degrelle

 

Juillet 1945

18 LLB 1947.01.22 Rapt LD.JPGPremière tentative d’enlèvement probablement fomentée par la Sûreté de l’Etat belge téléguidant des « résistants » belges trop bavards basés à Biarritz. Les complices espagnols seront rapidement arrêtés (La Libre Belgique, 22 janvier 1947).

 

Janvier 1946

Le major George de Lovinfosse, ancien agent de liaison entre la résistance belge et le commandement allié, ayant déjà ramené Auguste Borms de Berlin à Bruxelles (où il sera fusillé le 12 avril 1946), organise une opération semblable contre Léon Degrelle et réclame du Premier ministre Achille Van Acker un ordre de mission qui sera annulé par le ministre des Affaires étrangères Paul-Henri Spaak dès qu’il en aura eu connaissance : « Cette affaire est du ressort du ministre des Affaires étrangères, P.H.. Spaak, et celui-ci ne désire à aucun prix que Degrelle rentre en Belgique. Alors abstenez-vous et tenez-vous le pour dit ! » (George de Lovinfosse, Au service de leurs Majestés, Byblos, 1974, p. 228).

19 Dédicace LD Lovinfosse.jpeg

Trente ans après avoir été empêché de rapter Léon Degrelle par le ministre Paul-Henri Spaak, George de Lovinfosse a bien compris combien ses hauts faits « résistantialistes » inspirés par un patriotisme désintéressé sont confisqués par d’indignes profiteurs. Déjà, entre autres exploits turpides, il avait peu glorieusement fait arrêter, le 28 août 1945, une vieille figure emblématique du nationalisme flamand, August Borms, soigné avec sa femme dans un hôpital berlinois. Expéditivement condamné à mort moins de deux mois plus tard, le prisonnier, malade et handicapé, fut traîné dans la cour de la caserne de l’École de Gendarmerie de Bruxelles et ligoté à une chaise pour être fusillé l’avant-veille de son soixante-huitième anniversaire, le 12 avril 1946. Aussi l’auteur d'Au service de leurs Majestés s'étonnait-il dans ses Mémoires : « Trente ans après, j'ai la tristesse de constater que les anciens du front de l'Est ou de la collaboration, sortis de prison, peines purgées, sont encore parfois persécutés, eux et leurs familles. Rien n'a été fait pour les réintégrer dans notre démocratie. » (p. 228). Venu présenter son livre au cours d’une conférence organisée par l’historien Jacques de Launay, le 27 mai 1975, il n’hésita pas à créer la sensation en déclarant : « Je regrette d’avoir retrouvé jadis les traces de Borms, le 27 août 1945, et je me félicite d’avoir raté l’enlèvement de Degrelle en février 1946. » (Georges Gilsoul, Gil raconte, Période 1922 à 1982, 200 pages non numérotées). C’est aussi Georges Gilsoul (1922-1997), Légionnaire au Front de l’Est et infatigable propagandiste de son Commandeur, qui, en juin 1976, remit la photo dédicacée de Léon Degrelle à George de Lovinfosse : « A mon cher et glorieux ami-adversaire, le Colonel George de Lovinfosse, qui a fait si magnifiquement honneur à notre pays ; avec le salut amical d’un combattant d’en face qui, lui aussi, lutta passionnément pour sa Patrie ; avec le salut affectueux de Léon Degrelle, 15 VI 1976 » (septantième anniversaire de Léon Degrelle), in Gil raconte, 1922 à 1989, p. 144.

 

1951

Willy Verstrynge (ancien agent double pendant la Seconde Guerre mondiale) aurait été chargé par la Sûreté de l’Etat belge, en échange de son immunité, d’enlever Léon Degrelle pour le livrer aux autorités belges. Mais ne réussissant pas à accomplir sa mission, il se serait enfui au Congo pour y vivre d’expédients.

 

20 Verstrynge Jorge.JPGPendant son court séjour en Espagne, Willy Verstrynge rata son coup contre Léon Degrelle, mais réussit tout de même à épouser une riche Sévillane dont il eut un fils, Jorge (74 ans aujourd’hui). Apparemment moins balourd que son père mais tout autant opportuniste, Jorge Verstrynge est parvenu à se promener allègrement parmi tout l’éventail politique espagnol, de l’Alliance populaire, puis Parti populaire, de droite, à l’extrême-gauche Podemos, en passant par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)…

Quelles furent ses compétences pour pérorer dans le documentaire de Philippe Dutilleul, Léon Degrelle ou la Führer de vivre  (la photo de Jorge Verstrynge en est une capture d’écran) ? Présenté comme « Professeur à l’université Complutense » où il s’occupait, paraît-il, de sciences politiques, il y présente comme un exploit qui eût pu provoquer « un bataclan du tonnerre de Dieu » dans son parti, sa rencontre d’une heure et demie avec Léon Degrelle. Ce qui est sans doute mieux que le gangstérisme raté de son père, mais ne justifie pas qu’il pontifie, usurpant toute autorité professorale, ce laïus qu’on croirait écrit par Michel Audiard pour illustrer l’audace des cons : « Il racontait que Hitler, s’il avait eu un fils, il aurait voulu qu’il soit comme lui. Jamais Hitler n’a pensé ça ! Entre autres, parce que Hitler était un absolu pragmatique, tandis que Degrelle n’était pas du tout pragmatique. Il y avait trop de différences de caractère. Et d’ailleurs, quand on est le fils du Führer, on meurt à Berlin ! Hein ? D’accord ? Ou en tout cas, on ne prend pas un avion en Scandinavie ou au nord de l’Allemagne ! »

Encore un « professeur » digne de la Besace liégeoise (ce blog au 30 juin 2016)…

 

Août 1958

Albert Mélot (1915-2010), capitaine parachutiste spécialiste du sabotage pendant la guerre, devenu magistrat à Namur en 1946, estime que la décision de justice dans l’affaire Degrelle doit être appliquée, organise rigoureusement le rapt et, avant de passer à l’action, prévient les autorités belges. Mais la réaction de Spaak n’a pas changé depuis Lovinfosse et est tout aussi brutale : « J’étais abasourdi car, à Bruxelles, régulièrement, M. Spaak s’indignait du fait que Degrelle, ce double criminel de guerre et de droit commun, coulait des jours tranquilles on ne savait où ! » (Comment j’ai essayé d’enlever Degrelle, in Confluent, novembre 1977, p. 29). Mais contrairement à George de Lovinfosse, le juge Mélot estima plus confortable de rentrer d’autant plus précipitamment dans le rang que le Procureur général de Liège, René Tahon, l’ « exhorta solennellement à faire confiance à la Justice de mon pays ! […] Maintenant que les années ont passé […], je me rends compte que M. Spaak avait raison de refuser un retour qui aurait suscité bien des controverses entre partisans et adversaires de la peine de mort. » (Ibid., p. 30). Comme si le sujet de la « controverse » s’était jamais posé en ces termes !!!...

21 Confluent 11.1977.jpeg

Le dessin de couverture de la revue Confluent présentant l’interview autolâtre du juge Mélot affiche tous les clichés fantasmagoriques liés au porno-nazisme : le méchant, hilare et manifestement riche Degrelle en slip de bain, « gros profiteur vivant fastueusement de sa trahison » (dixit Mélot, p. 30) est accompagné d’une jeune vamp dénudée, défendu par un champ de mines (et son panneau horrifique Achtung Minen) et protégé des attaques de Don Quichotte-Mélot non seulement par la main anonyme d’un complice (nazi ? néo-collabo ?) sciant son arme, mais aussi par le poids mort (et néo-collabo !) de Sancho Pança-Spaak neutralisant Rossinante. Le moulin à vent s’appelle « La Carlina » tout en étant un Punk club, a des ailes en svastika à l’envers et s’orne d’un drapeau « Rex » de fantaisie tandis que le gramophone hurle « Deutschland über alles, Zim Boum Ramtam » et que les livres de chevet sont Mein Kampf, Duce Story et Pinochet Story

 

Juillet 1961

Première tentative juive d’enlèvement par Zwy Aldouby : voir ci-avant.

 

Mars 1962

Deuxième tentative juive d’enlèvement par un soi-disant « Groupe de Lille » voulant livrer Léon Degrelle à Israël, projet rapidement éventé par la Sécurité espagnole.

 

Juillet 1964

Troisième tentative juive d’enlèvement par un commando venu d’Anvers par la mer : il sera cueilli à son arrivée par la police espagnole, comme l’expliqua plaisamment Léon Degrelle dans l’édition espagnole de Playboy (avril 1979) : « Une femme juive est venue voir une de mes sœurs pour lui dire que je l’avais sauvée ainsi que sa famille pendant la guerre et qu’elle voulait me rendre la pareille. D’après ses explications, un groupe de juifs venait de quitter le port d’Anvers pour me kidnapper. Elle nous donna le nom du navire de sorte qu’une fois arrivés au port de Bilbao, ils furent tous arrêtés. » (p. 50 ; cette affaire est-elle liée à sa sœur Madeleine Cornet ? Ce blog au 20 mars 2020).

 

Août 1964

 

22 Affiche Tixier 1965.jpgAffiche de Jean-Louis Tixier-Vignancour pour les élections présidentielles françaises de 1965 : des thèmes degrelliens ?

 

Alors que Léon Degrelle devait rencontrer son ami Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat aux élections présidentielles contre De Gaulle, les barbouzes du chef de l’Etat français ratent leur coup et sont reconduits à la frontière par la Sûreté espagnole : « De Gaulle était un grand ennemi de Spaak qu’il voulait coincer et couler politiquement. Il savait que je possédais des lettres compromettantes de Spaak […]. Il se passa alors quelque chose d’extraordinaire : j’eus l’intuition qu’il allait se passer quelque chose. Je devais aller à la Costa Brava pour voir Tixier […]. Mais j’ai eu un pressentiment, j’ai senti le danger et j’ai pris un billet un jour plus tôt que prévu. Je me souviens qu’il n’y en avait plus et que j’ai dû prendre une première classe, ce qui était un luxe pour ma bourse ! Vingt minutes après avoir quitté la maison, les agents de De Gaulle débarquaient. Ils furent arrêtés et expulsés. » (récit de Léon Degrelle in Interviu n° 354, février 1983, p. 10). Léon Degrelle sera néanmoins mis en résidence surveillée au monastère du Valle de los Caídos pendant trois mois.

 

Février 1965

Quatrième tentative juive d’enlèvement : des agents israéliens commanditent le mouvement communiste « III République espagnole » en échange d’armes et d’argent. Mais ce groupe est lui-même infiltré par la Sûreté espagnole et ses membres seront jugés et condamnés à de lourdes peines de prison.

 

Mai 1965

Juste après avoir quitté la villa d’un ami français à Majadahonda où il passait le week-end, Léon Degrelle échappe à un attentat à la bombe : c’est le nouveau locataire, un Américain, agent de la CIA, qui recevra les assaillants.

 

Juin 1969

Les services de sécurité espagnols, toujours efficaces, éventent une nouvelle tentative d’enlèvement de Léon Degrelle et arrêtent tous les protagonistes. C’est le juif belge Oscar Herman qui organisa l’affaire, proposant quelque cinq millions de francs belges à un commando de truands sud-américains. Mais il ne s’agissait pas d’un rapt pour livraison à la Belgique ou à Israël, mais d’un complot pour faire taire définitivement Léon Degrelle d’une rafale de mitraillette !

 

Juillet 1985

Mise à prix (1 million de dollars) de la tête de Léon Degrelle par le rabbin Abraham Cooper de la fondation « Simon Wiesenthal » de Los Angeles (voir ci-avant).

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La mise à prix à un million de dollars de la tête de Léon Degrelle par la Fondation Simon Wiesenthal fit sensation dans la presse du monde entier : ici, La Stampa italienne du 12 juillet 1985.

 

Décembre 1985

La mise à prix de la fondation Wiesenthal a aiguisé les appétits des chasseurs de tête et, parmi les tentatives les plus sérieuses, figure celle –également déjouée par les Espagnols– d’un commando d’assassins probablement téléguidés par le Mossad et munis de passeports vénézuéliens (voir ci-avant et La Libre Belgique du 10 juin 1986).

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À part ces approximations, que nous apprend d’autre sur la vie de Léon Degrelle en Espagne sa fille Anne ? Toujours des bribes, ombrées de couleurs négatives…

 

Nous saurons ainsi que Léon Degrelle était très apprécié de ses concitoyens de Constantina malgré sa pauvre connaissance de la langue : « Et il était là –premier signe de ce que le destin me réservait– me regardant, cette fille étrangère en larmes, qui tenait la main de Don Juan, ce monsieur unique et mystérieux qui parlait un espagnol épouvantable et qui avait donné du travail à tant de chômeurs pour construire ce château dominant tout le village. » (p. 69).

 

24 LD Enfants Constantina.jpgLa Carlina était un pôle d’attraction pour tout Constantina : Léon Degrelle y accueillait volontiers la population locale. Ici, une fête pour les enfants de la ville : Don León introduisit-il la coutume belge de la Saint-Nicolas ? (Documentation © Jacques de Schutter).

 

Même ses problèmes de santé sont imputables à sa négligence coupable : « C’est avec l’aide de sa femme qu’il avait acheté un penthouse sur le Paseo Marítimo de Malaga. Il disposait d’une splendide terrasse face à la mer où, comme un enfant inconscient, il prenait le soleil sans précaution, lisant et écrivant dans ce cadre privilégié. Mais –malheur au soleil méditerranéen !– il développa deux épithéliomes, un au nez, l’autre à une oreille, qui nous ont bien inquiété. Grâce à Dieu, on put l’opérer à temps sans grandes séquelles. » (p. 129).

 

Nous reviendrons, dans un autre chapitre, sur « sa femme » qui n’est, ici, bien sûr pas Marie-Paule Lemay, mais la seconde épouse de Léon Degrelle, Jeanne Brevet, car elle est l’objet d’une acrimonie féroce d’Anne, qui insiste bien ici sur les attraits de sa fortune…

 

Mais que nous raconte encore Anne de la vie de son père en Espagne ? Bien peu de choses en fait… Même les anecdotes qui nous eussent intéressés sur les cachettes où il dut se réfugier, sa vie de reclus, par exemple, au Valle de los Caídos, son pèlerinage de Compostelle, ses fiascos commerciaux, le mariage des sœurs d’Anne,… rien d’intéressant n’est dit.

 

De sa vie sociale et de son intégration surprenante aux coutumes locales, rien non plus. Et pourtant Anne y était particulièrement sensible : « J’avais entendu parler de la Semaine Sainte andalouse, mais jamais je n’aurais pu imaginer que je l’aurais vécue avec une telle intensité. […] Mon père voulait que je vive ce qu’était la ferveur d’une ville entière, sa dévotion, son amour quasi physique pour ses vierges et ses christs douloureux. Nous pénétrions dans des ruelles où défilaient en procession au son des tambours marquant le rythme des centaines de nazaréens vêtus de tuniques aux couleurs de leur confrérie, avec des cagoules formées de carton supportant le tissu leur couvrant le visage entier, ne laissant voir que les yeux. […] Jusque-là, de la Semaine Sainte à Séville, je n’avais vu que des reportages dans “Les Actualités”, le programme sur les nouvelles du monde qu’on projetait dans les cinémas avant le grand film. […] Comme j’ai remercié mon père de m’avoir pris par la main à travers cette Séville profonde et authentique, d’avoir prié et pleuré avec moi, proches et unis par la perte de cet enfant [Léon-Marie] de dix-huit ans. » (p. 70).

 

N’était-ce pas le moment d’évoquer la participation active de son père à ce pèlerinage si émouvant ? D’autant qu’il serait étonnant qu’Anne ne connût pas l’anecdote que son père n’a pu manquer de lui raconter puisqu’il la rappelle des années plus tard aux journalistes : « Je pus m’échapper et je fus caché pendant fort longtemps dans une propriété de Salamanque. Je ne l’ai quittée que pour participer, en tant que pénitent, à la Semaine Sainte de Séville. Avec la cagoule. De quelle confrérie ? La plus importante, celle qui sort le Jeudi Saint. Oui, celle du [Jesús del] Gran Poder [Jésus Tout-Puissant] ! Pendant tout ce temps, j’ai été pénitent de la fraternité del Gran Poder. Ce n’est que pour cette seule occasion que j’ai quitté le domaine [de Salamanque]. » (Léon Degrelle in Interviu, 23 février 1983).

 

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Dans son entretien accordé à l’hebdomadaire espagnol Interviu, Léon Degrelle, non seulement rappelle sa proposition de revenir en Belgique à condition d’obtenir un procès « régulier », mais il redit tout son attachement à « Hitler, le génie de ce siècle ». Il donne également des détails sur sa vie de réfugié en Espagne, racontant par exemple sa participation aux sociétés de pénitents de la Semaine Sainte à Séville, mais aussi toutes les tentatives d’enlèvement.

 

Mais la fille de Léon Degrelle n’hésite pas non plus à gommer certains épisodes notables de la vie de son père. Ainsi de l’accident cardiaque qu’il subit à l’occasion de la mort de Franco (ce blog au 31 mars 2021), passé sous silence : « à quatre heures de l’après-midi, je décidai d’aller au Palais d’Orient où était installée la chapelle ardente du Généralissime. Je voulais remercier le Caudillo, en compagnie de mes enfants, d’avoir donné l’hospitalité à mon père Léon Degrelle, en tant que réfugié politique. […] Nous avons quitté la maison à quatre heures et nous sommes passés devant le cercueil, le matin suivant, vers trois heures. […] Nous sommes passés devant le corps de Franco et quelle ne fut pas ma surprise et celle de mes enfants de voir mon mari et cinq autres jeunes de Fuerza Nueva, portant impeccablement leur uniformes, veiller le cercueil ! […] Quelques jours plus tard, mon père vint manger à la maison. Il m’expliqua qu’il ne pouvait assister à ces manifestations publiques de deuil. Il y avait trop de presse étrangère et il ne pouvait apparaître. Il était cependant scandalisé par les souffrances de l’agonie interminable de Franco. Avec le décès de l’homme qui lui avait donné refuge en résistant aux gouvernements qui s’opposaient et critiquaient sa politique, en manifestant courage et sens de la justice, une page de la vie de mon père se tournait. » (p. 113).

 

Néanmoins de tels « gommages » ne sont rien à côté de la mise en doute –sans avoir l’air d’y toucher– de la relation insigne développée par son père avec le Führer Adolf Hitler, s’alignant ainsi sur les calomnies de tout ce que Léon Degrelle pouvait compter comme ennemis pseudo-historiens malhonnêtement retors (voir le deuxième chapitre de notre recension, ce blog au 5 novembre 2022).

 

Nous y reviendrons dans notre prochain article.

 

 

À suivre

 

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