Léon Degrelle-Hergé, même combat!
Toujours dans le cadre du vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, Synthèse nationale a publié, dans son numéro 36, un article décisif sur les relations inaltérables qui ont existé depuis leur première rencontre entre Hergé, le créateur de Tintin, et celui qui en fut l’inspirateur, Léon Degrelle.
Lorsqu’en 2000 parut le livre posthume de Léon Degrelle Tintin mon copain, ouvrage autobiographique centré sur son amitié privilégiée avec Georges Remi, tous les médias hurlèrent à l’imposture et au mensonge, certains affirmant même que ces mémoires étaient purement et simplement apocryphes. L’authenticité de l’ouvrage, attestée par la relecture du grand collectionneur hergéen Stéphane Steeman auprès de Léon Degrelle lui-même, ne faisant aucun doute, restait à confirmer la réalité des faits essentiels avancés par « Degrelle-Tintin », à savoir que Hergé s’inspira de lui non seulement pour les principaux traits physiques (la houppette et les culottes de golf – auxquelles nous ajouterions également l’ovale parfait du visage), mais surtout pour les traits moraux et spirituels, hérités du scoutisme et sublimés par l’Ordre nouveau: fidélité en amitié allant jusqu’au don de soi, lutte contre tout ce qui avilit l’homme, engagement pour une société de justice et de responsabilité…
À l’appui de sa démonstration, l’auteur, Armand Gérard, rétablit la chronologie de l’impression décisive laissée par Léon Degrelle sur Hergé dès leur première rencontre au quotidien catholique Le Vingtième Siècle, –notamment par son engagement pour les Cristeros mexicains, bien antérieur au départ de Tintin pour régler leur compte aux Soviets–, passe en revue pour les démonter les différents « mensonges » reprochés à Degrelle –y compris Milou inspiré par le chien du Hitler de la Première Guerre mondiale– et tord le cou aux légendes selon lesquelles Hergé aurait rompu avec Degrelle en 1932 déjà, aurait manifesté son antinazisme dès Le Sceptre d’Ottokar et, après-guerre, aurait regretté ses quelques dessins « antisémites »…
Bien plus, il s’attache à éclairer la fidélité absolue du Maître de la Ligne claire à l’idéal solaire de sa jeunesse en offrant une aide matérielle et morale constante à tous les artistes et intellectuels d’Ordre nouveau persécutés par l’aveugle « épuration » de vainqueurs haineux, en gardant le contact avec Léon Degrelle en exil via son épouse Germaine Kieckens et son ami Paul Jamin –et n’hésitant pas à célébrer son héroïsme dans la presse belge– et surtout en continuant à lancer de discrets clins d’œil à ses frères d’idéal dans tous ses albums d’après-guerre : jurons céliniens du capitaine Haddock, nouvelles caricatures antisémites subliminales, présentation du professeur Tournesol en authentique savant national-socialiste,…
En conclusion, Armand Gérard explique comment, dans son dernier album, Tintin et les Picaros, Hergé restreint l’ambition de son héros, passant du combat pour la justice sociale du modèle Léon Degrelle vers le repli sur le cercle familier, unique cellule où peut encore se pérenniser la petite flamme de la vérité, de la justice et de la solidarité…
Hergé ne se remit en effet jamais de l’effondrement du monde nouveau à la construction duquel il participa avec ses amis, purs patriotes, du Soir prétendument « volé » et des organisations d’Ordre nouveau : il les vit tous lourdement condamnés, souvent à mort et exécutés, tel son ami d’enfance Victor Meulenijzer, rédacteur en chef de l’hebdomadaire rexiste Voilà dont il fit la couverture en 1942.
Dans son ultime interview, peu avant son décès, Hergé ne put s’empêcher de revenir sur l’horreur de la « libération »: « ça a été une expérience de l’intolérance absolue. C’était affreux, affreux ! »
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