Pour une Révolution Authentique (Discours de Léon Degrelle à Berlin, le 7 février 1943).
Le 31 mars 2014 disparaissait, dans son exil espagnol de près de cinquante années, Léon Degrelle, le dernier Conducteur de Peuple du XXe siècle.
Aujourd’hui que s’est solidement installée la tyrannie du « politiquement correct », il est de bon ton de répéter, – comme s’il s’agissait d’une vérité biblique –, dans une foultitude de publications, que Léon Degrelle n’est qu’un mégalomane, un mythomane, bref un menteur congénital ne méritant même plus que l’on s’arrête à le lire ou à lui prêter attention… Et s’il est vrai que le Chef de Rex était bien conscient de sa valeur et du prodigieux destin qu’il était appelé à se forger, son charisme impressionnant, ses aptitudes exceptionnelles et ses succès extraordinaires, acquis dès son plus jeune âge, ne pouvaient qu’indisposer ceux qu’il bousculait. De telles qualités ont très tôt suscité envies, haines et calomnies.
Car toute la vie de Léon Degrelle est ainsi faite de chapitres absolument fabuleux. Depuis son parcours estudiantin haut en couleur et sa périlleuse expédition au Mexique jusqu’aux tentatives d’enlèvement et d’assassinat en Espagne fomentées par des juges et des résistants belges ou les services secrets israéliens et français, en passant par sa campagne fulgurante contre les pourris de la politique belge, son héroïsme au Front de l’Est (Croix de Fer de Seconde et Première Classe, Agrafe en or des Combats au Corps à Corps, Insigne en or des Blessés, Croix de Chevalier de la Croix de Fer avec Feuilles de Chêne, etc.) et ses promotions militaires au seul mérite personnel –de simple soldat à général, commandeur de division et Volksführer (détenteur des pouvoirs civils et militaires) des Wallons–, ses liens inimaginablement privilégiés avec Adolf Hitler (« Si j’avais un fils, je voudrais qu’il fût comme vous ») ou son projet de rétablissement du Duché de Bourgogne approuvé par le Führer, tout dans la vie de Léon Degrelle relève de la geste, de l’épopée, du mythe. Et pourtant, tout a toujours fini par se vérifier, comme l’a montré, dès 1978, l’enquête –contradictoirement documentée– de Jean-Michel Charlier pour « Les dossiers noirs » de la troisième chaîne de télévision française, Léon Degrelle – Autoportrait d’un fasciste. Appartenant néanmoins au camp des vaincus, Léon Degrelle a subi, comme tous les autres maudits de cette tragédie, la damnatio memoriae, – le rejet de l’Histoire et la flétrissure de son nom–, l’adhésion à l’ « idéologie hitlérienne » –le National-Socialisme– ne pouvant s’expliquer que par la trahison, la recherche de gains personnels, la perversion intellectuelle et morale, la cruauté bestiale, la lâcheté et l’opportunisme… Aussi n’est-il pas inintéressant de prendre connaissance des motivations du principal concerné, livrées à un moment de sa vie où il n’était pas question de fanfaronner : celui où, engagé volontaire comme simple soldat, il défendait son idéal au péril de sa vie dans les combats titanesques du Front de l’Est.
Ainsi, le dimanche 7 février 1943, dans la grande salle ovale de la Kuppelhalle, d’une capacité de onze cents personnes, du Haus des Deutschen Sports situé sur le Reichssportfeld olympique à Berlin, le futur Commandeur de la Division Wallonie, entouré de nombreux légionnaires, parlait devant les ouvriers wallons de la capitale du Reich, travailleurs volontaires ou engagés au Service du Travail Obligatoire (Werbestelle).
Voici quelques extraits éclairants – et inédits depuis lors – de ce discours particulièrement important, ovationné par son auditoire progressivement conquis, comme on peut le constater grâce à l’enregistrement retransmis à deux reprises sur les ondes de Radio-Bruxelles, les 9 et 14 février 1943.
Y sont clairement évoquées les raisons de cette gigantesque et monstrueuse guerre de civilisation, délibérément provoquée par des ploutocrates toujours « aux affaires », décidés à anéantir une vision du monde faite de souci de beauté et de recherche d’harmonie élevant les âmes et stimulant les énergies, de justice sociale et de solidarité mutuelle ainsi que de liberté responsable et d’épanouissement personnel dans le cadre des communautés naturelles. Cette Weltanschauung impériale et ses réalisations sociales, économiques, culturelles et artistiques grandioses risquaient de séduire – elles séduisaient déjà !– tous les peuples européens : il fallait l’exterminer, fût-ce dans la plus effroyable apocalypse!
Loin du pays où nous sommes nés, nous nous retrouvons, après des années d’absence, ouvriers et soldats du pays wallon.
Les uns ont connu les champs de bataille les plus tragiques dans les neiges affreuses d’un hiver déchaîné au Donetz ; dans les immensités du Don et du Kouban, brûlées par des cieux torrides ; dans les terribles montagnes du Caucase où nous combattions hier encore.
Les autres, c’est vous, mes Camarades ouvriers !
Vous n’avez point connu la bise hurlante et les grands fleuves gris de la Russie, les plaines dorées par les maïs et les tournesols, les monts grandioses qui séparent l’Europe de l’Asie Mineure.
Mais vous avez connu, comme nous soldats, l’amertume de l’éloignement du sol natal.
Dans vos baraquements de fortune à l’usine, mêlés au grouillement des ouvriers étrangers ; sur l’asphalte des rues allemandes où vous usez vos heures de solitude ; vous avez, comme nous, senti souvent les souvenirs vous ronger.
Regrets du foyer, si pauvre fut-il, où est l’épouse, où sont les petits…
Regrets du village luisant au soleil ou du coron qui est laid mais qu’on aime.
Regrets d’être coupés de tout ce qui faisait les joies secrètes de l’existence.
Nous sommes des hommes.
Et au front, comme dans cent usines du Reich, nos cœurs manquent aujourd’hui de l’essentiel.
Si nous avons voulu, nous soldats, passer avec vous ces heures de fraternité avant de remonter au front, c’est parce que nous sentons que nos pensées sont les mêmes que les vôtres. Car pour vous non plus la vie n’est pas toujours drôle.
Vous êtes venus dans le Reich, poussés par les nécessités de la vie ou conduits par les nécessités de la guerre. L’homme aime à travailler chez lui. Il aime, quand la lourde tâche est finie, de retrouver la ligne de ses collines, le toit de sa maison, la douceur de son foyer, le sourire de ses enfants.
Vous êtes privés de ces joies si naturelles, les seules au fond qui soient vraies.
Vous habitez au loin, au hasard du travail, chez l’habitant parfois, dans des baraques souvent. Fils d’un peuple qui aime le confort et qui est sensible et poète, vous souffrez de ces logis provisoires et sans âme. Rien n’est comme à la maison : ni la table, ni la lumière, ni les fenêtres et les fleurs vives, ni la cuisine dont le parfum vous accueillait le soir, comme un salut plein de vigueur. Vous aviez vos habitudes, vos préférences.
Et vous aviez vos tendresses…
Tout cela est loin, mais revient tout à coup pour peser sur le cœur quand la tâche est trop lourde et qu’on se trouve devant le grand creux des vies solitaires.
Camarades, nous comprenons cela.
Et c’est pour cela que nous venons, en frères, mettre nos mains calleuses de soldats dans vos mains calleuses de travailleurs.
Cette guerre, certes, vous ne l’avez pas voulue.
Vous avez été lancés par millions, ouvriers d’Europe, dans cette aventure fabuleuse, sans qu’on vous ait rien demandé et sans avoir rien demandé vous-mêmes.
La trahison des élites
Et c’est vous, pourtant, qui payez la guerre le plus largement par vos souffrances morales et par mille privations matérielles.
En mai 1940, vous aviez vu en Hollande, en Belgique, en France, la bourgeoisie belliciste perdre tout sens de ses devoirs et s’enfuir honteusement jusqu’aux Pyrénées.
Médecins et prêtres, magistrats et bourgmestres, tous abandonnaient fonctions, sacerdoces, obligations civiques, pour sauver leur peau et leurs biens. Ce fut la faillite des élites vermoulues, qu’un seul choc fit tomber en miettes.
Mais vous, qui n’aviez pas voulu la guerre, vous aviez dû rester sous les bombes !
Depuis, cette bourgeoisie belliciste, revenue de sa peur, s’est ramenée en limousine et a repris ses vieilles habitudes d’égoïsme social. Elle gagne des millions et se nourrit grassement au marché noir. Pour elle la guerre est une parenthèse dorée, qui permet aux patrons d’augmenter largement leur compte en banque et à leur fils « zazou » d’arborer des cols comme des manchettes.
Encore une fois, c’est vous, ouvriers, qui payez la note, avec votre cœur, privés que vous êtes, au loin, de toute affection ; avec la santé de vos enfants, affaiblis, anémiés, tandis que les fils à papa mangent du beurre à 400 francs le kilogramme.
Vos poings se serrent.
Vous vous sentez victimes d’un sort injuste.
Cette guerre fut la guerre de tout ce qu’on veut, sauf la guerre des travailleurs.
L’ouvrier de chez nous ne demandait qu’une seule chose : qu’on le laissât tranquille.
L’ouvrier allemand
Quant à l’ouvrier allemand, il arrivait enfin au bout de ses malheurs.
Les six millions de chômeurs du Reich avaient trouvé du travail.
Au lieu d’encombrer l’ouvrier allemand avec de la littérature électorale, on lui avait donné des salaires dignes, on avait organisé efficacement la protection de son foyer, de sa femme, de ses enfants.
On l’aidait à avoir sa maison.
On assurait sa vieillesse.
On aménageait les locaux industriels de telle façon que le travail devint une vraie joie au lieu d’être une obsession.
On se préoccupait de ses loisirs à l’usine et hors de l’usine.
Des millions d’ouvriers partaient en vacance à la mer, à la montagne. Des milliers d’autres atteignaient sur des bateaux de rêve les rades de Venise et de Capri, de Naples ou des îles Açores, ou des fjords brillants des mers nordiques.
Plus de cinq cent mille mères de familles ouvrières avaient bénéficié de vacances de plusieurs semaines qui avaient rétabli leurs forces ; six millions d’enfants du peuple avaient connu, à leur tour, la joie de la campagne à la bonne saison.
Un formidable effort, comme jamais on n’en avait vu en Europe, était fourni pour réaliser enfin un véritable Socialisme, non pas un Socialisme de politiciens bavards et menteurs, mais un Socialisme inscrit dans les faits et dans les mœurs.
L’ouvrier allemand avait du pain.
Son travail n’était plus une corvée méprisée mais une véritable collaboration, dans des conditions humaines et dans le respect, à l’œuvre de la communauté.
Sa famille pouvait désormais, dignement et allègrement, avoir un toit, des enfants solides, la sécurité pour l’avenir.
Des milliers d’ateliers d’apprentissage avaient été créés pour les jeunes travailleurs.
Un extraordinaire réseau d’assurances rendait enfin décente la vie des ouvriers malades et surtout la vie des vieux travailleurs, les pitoyables victimes, chez nous, de l’anarchie de l’Etat et de l’égoïsme du Capital.
Le patronat allemand avait été mis au pas, la responsabilité des chefs d’entreprises avait été établie avec la plus juste des rigueurs, et une émulation remarquable à laquelle près de trois cent mille industriels participaient, avait amélioré considérablement déjà les conditions de travail à l’intérieur des usines.
Patrons et ouvriers, hier ennemis, devenaient, sous l’impulsion vigoureuse de l’Etat, les collaborateurs, également respectés, d’une même œuvre.
La paysannerie avait connu une évolution semblable : on l’aidait à acquérir des terres, du bétail ; à bâtir sa ferme ; on protégeait le sol ; on créait d’innombrables écoles professionnelles ; on avait établi une admirable solidarité entre travailleurs des champs et travailleurs des usines qui venaient en foule, avec la jeunesse, donner un solide coup d’épaule à leurs camarades agriculteurs.
Le peuple allemand sentait qu’il atteignait enfin l’aisance, la considération et surtout la justice.
Le régime ploutocratique
Trop souvent l’ouvrier avait souffert dans sa dignité, en observant les mille injustices sociales du régime ploutocratique.
« Que désirez-vous ? » avait demandé un jour le Roi Albert à un rescapé d’une grande catastrophe de charbonnage.
« Ce que nous désirons, c’est qu’on nous respecte », avait répondu, tout net, le mineur.
L’ouvrier allemand, lui, se sentait respecté.
Il n’était plus, comme chez nous, sous la domination despotique des puissances d’argent, des gros trusts bancaires, tenant dans leurs mains rapaces toute la grande industrie du pays, imposant leurs ministres à la tête de l’état afin d’écarter ou de saboter les lois sociales, convertissant les masses ouvrières en d’immenses troupeaux sans joie.
Souvenez-vous, Camarades, de cette avant-guerre écœurante, où les chefs marxistes, eux-mêmes, étaient aplatis devant les organismes ploutocratiques, recevant des subsides directs ou camouflés de toutes ces entreprises de brigandage social ?
Tous les partis étaient au service des banques.
Tous les journaux étaient au service des banques.
L’église politique, elle-même, était acoquinée avec elles, trafiquait honteusement l’épargne de la population belge, notamment de la classe paysanne, et prenait comme rabatteur en chef pour ses brigandages un petit bandit israélite promu par elle sénateur.
Nous avons passé cinq ans à traquer ces maffias.
Cela nous a valu des luttes terribles, et les cachots de 1940.
Car il était interdit, n’est-ce pas, de toucher aux privilèges de ces bandits !
Ils tenaient tout.
Ils voulaient tout tenir.
L’Etat devait être à eux.
Des millions d’ouvriers devaient travailler sans répit pour que quelques magnats au cœur de pierre puissent additionner des milliards à la fin de leurs bilans annuels.
Ils étaient les maîtres.
Et les seuls maîtres.
Le peuple votait tous les quatre ans, mais, huit jours après les élections, les élus, qu’ils fussent de gauche ou de droite, avaient fait le bloc des profiteurs, renoué les liens avec les puissances d’argent.
Après l’entr’acte électoral, tout recommençait comme avant : dictature des banques, pillage de l’épargne, profitariat politicien, tandis que le peuple croupissait dans sa misère, se faisait manœuvrer par cent provocateurs à gage, qui voulaient, en l’excitant à faux, lui faire oublier la détresse de son sort et la dictature de ses maîtres.
Ennemis du peuple !
Le peuple était si bien trompé qu’il se laissait dresser contre ceux-là même qui voulaient le libérer de son esclavage.
Nous qui poursuivions sans trêve les magnats de la finance, nous finîmes par voir se lever contre nous, avec violence, des milliers de travailleurs pour qui précisément nous nous battions !
Mais les journaux, au service des ploutocrates, mentaient chaque jour !
Les propagandistes politiques, pour sauver leur prébende, mentaient davantage encore.
Le peuple, aigri par ses malheurs, trompé par ces exploiteurs, se laissait entraîner dans tous ces traquenards.
Les gangsters se frottaient les mains dans l’ombre, laissant la masse ouvrière, égarée par leurs soins, crier naïvement au fascisme contre ceux qui s’en prenaient à la dictature de l’or.
Le coup fut soigneusement monté.
Tout qui voulait la justice sociale et la voulait vraiment — non pas comme les politiciens marxistes qui la voulaient huit jours avant les élections, puis qui, huit jours après, fraternisaient avec les magnats des banques — tout qui voulait le bien de la Communauté, c’est-à-dire le renversement de la domination anonyme et irresponsable des clans financiers, voyait déferler sur lui les pires campagnes de mensonge et de haine.
Ce fut notre cas, à l’échelle de notre pays.
Mais ce fut le cas, en bien plus grand, du peuple allemand qui, par la Révolution Nationale-Socialiste, avait osé renverser dans le Reich la dictature occulte des ploutocrates […] et de leurs valets parlementaires.
La maffia internationale
La haute finance est une maffia internationale.
Si elle laisse un de ses fiefs lui échapper, l’exemple peut être dangereux pour les autres.
Au début du gouvernement d’Hitler, on crut dans les milieux de la finance étrangère que cette expérience sombrerait vite dans le chaos. On laissa Hitler avancer, sûr que ce débutant, qui s’imaginait pouvoir gouverner un pays en se passant des banksters, irait de faillite en faillite.
On le verrait bientôt s’enfoncer ! Son expérience ne serait pas longue ! Et la finance reprendrait de plus belle sa dictature, aussitôt après l’écroulement de l’imprudent rénovateur !
Mais Hitler, au lieu de faire faillite, avançait à pas de géant. Dès qu’il fut acquis que sa révolution socialiste réussissait et se consolidait, le scepticisme amusé des ploutocrates fit place bientôt à la stupeur.
Si la classe ouvrière mondiale apprenait ce qui se passait en Allemagne, était mise au courant des puissantes réformes sociales apportées par le Fuehrer, des mouvements identiques allaient soulever le peuple partout.
Demain, ce serait la France, l’Angleterre, les Etats-Unis d’Amérique ?
La Haute Finance internationale sentit que la réussite d’Hitler serait pour elle une expérience mortelle. Si LUI réussissait, si des millions de travailleurs se dégageaient de l’étreinte de la haute finance, si un état socialiste pouvait, en dehors de l’argent anonyme, assurer la vie matérielle, puis le bonheur des masses, la dictature ploutocratique sur le monde allait chanceler !
Car, après Hitler, d’autres révolutionnaires se lèveraient ailleurs.
Dans vingt ans, ou cinquante ans, le socialisme serait le maître.
Ce n’était pas possible ! Cet Hitler devait sauter ! Et la haute finance organisait l’assaut, avec ses milliards corrupteurs et avec sa meute de complices.
Ces complices étaient groupés d’eux-mêmes, car ils étaient les alliés naturels de la Haute Banque et ils avaient les mêmes intérêts égoïstes à reconquérir ou à protéger.
[…]
La plus belle qualité de l’ouvrier, c’est qu’il est fidèle. Fidèle à ceux qui lui ont fait du bien — et les pionniers socialistes avaient fait du bien au peuple au moment où l’horrible bourgeoisie du XIXe siècle l’écrasait sous d’interminables heures de travail payées de salaires de famine. L’ouvrier se souvenait des précurseurs ; par reconnaissance, il était resté attaché à ceux qui avaient suivi les apôtres et qui avaient dénaturé, puis prostitué, leur œuvre de révolte et de justice.
L’ouvrier sentait bien que ce n’était plus cela, mais il ne voulait pas s’avouer à lui-même qu’il était victime d’une escroquerie monumentale.
Il y avait encore là, pour les agitateurs, un public tout prêt. Ce public fut entrepris avec un cynisme, une mauvaise foi, une méchanceté, comme jamais peut-être on n’en connut sur le continent.
Tout qui voulait s’instruire de la grande expérience socialiste qui se réalisait en Allemagne était aussitôt traîné dans la boue.
Terrorisme antihitlérien
On pratiqua un véritable terrorisme de la pensée.
On ne pouvait qu’insulter Hitler, le dépeindre comme le dernier des monstres. La moindre réserve, la plus faible remarque, vous valaient des bordées d’injures.
La presse marxiste n’était qu’une accumulation de nouvelles mensongères, de textes tronqués, de racontars scandaleux. On imprimait sur sept colonnes, avec des titres comme des portes de garage, les pires insanités sur Hitler, écrites par sa concierge, sa cuisinière ou son frère de lait.
Le peuple, dans tous les pays non allemands, était noyé dans ces calomnies et ces outrages.
Ne pouvant rien contrôler, impressionné par la mise en scène de ces campagnes provocatrices, submergé sous cet afflux continuel de ragots, d’inventions grotesques et de proclamations théâtrales, l’ouvrier européen au bout d’un an fut complètement égaré.
Comment eût-il pu se ressaisir ?
[…]
Dès 1937-1938, les grandes masses européennes avaient perdu tout contrôle de la réalité.
Une expérience grandiose se passait à leurs portes : elles l’ignoraient.
Cette expérience pouvait changer le sort des travailleurs, les libérer de l’esclavage de l’argent, leur donner enfin l’aisance et le respect dans la justice : cette expérience, les ouvriers de l’Europe durent l’ignorer parce que ceux qui voulaient, par bas intérêt, que cette expérience fût ignorée, avaient les millions et l’influence.
La course à la guerre
Et ce fut la course à la guerre.
Il ne fallait pas seulement bafouer l’œuvre sociale que les travailleurs allemands échafaudaient sous la conduite d’Hitler.
Il fallait anéantir le peuple qui s’était montré audacieux au point de vouloir se passer des puissances d’argent et des politiciens marxistes.
On essaya d’abord de l’affamer en lui refusant tout débouché outre-mer.
L’Angleterre de 40.000.000 d’habitants avait un empire où 400 millions d’indigènes étaient à son service.
La France, sans enfants, ayant un sol incomparable, mais quatre fois moins peuplée proportionnellement que la Belgique, possédait néanmoins un merveilleux empire, refuge de métis et de Levantins.
Mais l’Allemagne, surpeuplée, habitant un sol pauvre, ayant un besoin élémentaire d’un large espace vital, se voyait farouchement refuser le moindre bout de colonie.
Elle manquait de matières premières, elle avait un million six cent mille naissances par an, alors que la France n’en avait que six cent mille, mais on lui fermait toutes les portes de la vie coloniale.
C’était d’un égoïsme monstrueux.
Le public eût dû s’indigner devant ce cas flagrant d’injustice sociale, réclamer que les colonies fussent données à ceux qui avaient faim et qui avaient des enfants.
Mais on l’avait complètement égaré ; sous l’instigation des provocateurs, il prenait aveuglément le parti des ploutocrates anglais, cramponnés à leurs scandaleux privilèges coloniaux, contre les travailleurs allemands qui réclamaient une répartition des biens de la terre, basée sur le droit à la vie et sur la justice.
Chaque revendication allemande, si modérée fût-elle, déchaîna d’effroyables campagnes provocatrices.
Des millions de Sudètes, Allemands jusqu’à la moelle des os, sans cesse malmenés par la bestiale tyrannie tchèque, réclamaient-ils de pouvoir retourner, comme c’était leur droit élémentaire, à leur patrie, le Reich ? Un hourvari fabuleux monta de toute l’Europe !
On fut à deux doigts d’une guerre européenne !
Parce que des hommes voulaient disposer librement de leur sort !
Ils étaient tous Allemands. Ils voulaient redevenir Allemands. N’était-ce pas leur droit ? En quoi un paysan ardennais ou un vigneron de l’Anjou pouvait-il s’en offusquer ? Et, au fait, qu’est-ce que cela pouvait leur faire ? Et, enfin, en quoi cela les regardait-il ? N’empêche qu’on faillit, déjà en 1938, mettre toute l’Europe à feu et à sang pour empêcher ces Sudètes de vivre selon leur goût et selon leur patriotisme !
Pour que des millions de lecteurs des pays démocratiques n’aient rien compris à cette question si claire, il fallait que le public fût mûr pour les pires folies.
Ce qui avait raté en Tchécoslovaquie devait réussir tôt ou tard.
Mauvaise foi
Un an après, le coup bas réussissait, et l’Europe entrait par Dantzig dans un affreux bain de larmes et de sang.
Plus tard, le monde sera pris d’horreur devant cette guerre engagée avec une mauvaise foi à ce point criminelle.
Car le cas de Dantzig et du couloir polonais était encore plus simple que celui des Sudètes.
Dantzig était un port modeste, intégralement allemand, séparé stupidement du Reich par les charcutiers en délire de la Conférence de Versailles. Cette ville réclamait depuis des années son retour au Reich.
C’était la volonté, dix fois proclamée à la face du monde, de ses habitants quasi-unanimes. Personne n’eût osé nier cette volonté. Alors ? Au nom de quoi, de quels principes, de quels droits, s’y serait-on opposé ?
Quant au fameux Corridor, le bon sens même disait qu’on ne pouvait pas continuer à laisser une partie de l’Allemagne séparée du corps du Reich et maintenir le système odieux des passages plombés et autres vexations, pour se rendre de Berlin en Prusse Orientale.
Une solution pouvait être trouvée. Au début de 1939, la Pologne se sentait si peu l’ennemie de l’Allemagne qu’elle collaborait militairement avec elle à la solution du problème tchèque.
Mais les maffias bellicistes veillaient !
On corrompit à coups de millions, en 1939, les dirigeants polonais. On recommença une effrayante campagne de bobards et de provocations dans toute l’Europe démocratique.
Encore une fois, qu’est-ce cela pouvait bien faire à un mineur de Pâturages ou à un pêcheur d’Arcachon que les Dantzikois fissent ce qui leur plaisait et qu’on permît aux Allemands de l’Est de communiquer en paix avec leurs autres compatriotes ?
Deux jours de négociations, et on eût abouti à des résultats définitifs.
L’Allemagne avait, depuis des années, montré une extraordinaire patience à l’égard de la Pologne, malgré le caractère blessant du problème. Hitler avait fait des propositions d’arrangements d’une modération déconcertante. Quand on les relit, on est stupéfait et on se prend la tête à deux mains, en se disant : « Comment a-t-on pu arriver à la guerre — et quelle guerre ! — alors que tout était si simple ! »
On voulait la guerre
On n’est arrivé à la guerre que parce qu’ON VOULAIT LA GUERRE.
L’Histoire établira, plus tard, de façon éclatante et vengeresse, qu’Hitler fit l’impossible pendant cinq ans pour éviter la guerre, insensible aux plus basses provocations, y répondant par des propositions précises de désarmement général, accumulant démarche sur démarche pour sauver la paix de l’Europe.
Hitler avait entrepris une œuvre sociale merveilleuse qui, à elle seule, eût suffi à hisser son nom au sommet de l’Histoire.
Il avait besoin de paix pour poursuivre et amplifier cette action.
C’est pour cela qu’il essaya, par tous les moyens, d’arrêter la guerre européenne.
Les autres, par contre, voulaient la guerre, n’importe comment, sous n’importe quel prétexte, pour abattre la grande révolution populaire, jaillie du courage des ouvriers allemands et du génie de leur chef.
C’est contre ces ouvriers, contre leur œuvre émouvante, que la guerre fut déchaînée.
C’est pour que vous, les autres ouvriers d’Europe, ne puissiez pas les imiter que la guerre fut déchaînée.
Ah ! Qu’ils soient maudits à jamais les monstres qui, pour sauver leurs immondes tripotages financiers, pour maintenir la dictature de l’or qu’ils faisaient régner sur vingt peuples, ont jeté l’univers dans les abîmes de la désolation !
[…]
On souffre partout. Les hommes tombent. Les femmes connaissent la solitude, l’inquiétude, le désespoir. Les enfants souffrent de la faim.
Que la malédiction de Dieu s’abatte sur ceux qui, par un abominable égoïsme social, ont préféré que périssent des millions d’innocents plutôt que leurs privilèges, et qui finalement ont amené l’Europe à deux doigts de la plus épouvantable des catastrophes.
Car ce qui devait arriver est arrivé.
Depuis vingt ans, le Communisme guettait l’Europe, accumulant les armes les plus fantastiques, rassemblant des hordes immenses de soldats, réduisant un peuple entier à un esclavage total, pour augmenter indéfiniment ses possibilités de guerre.
Nous, soldats, nous pouvons vous dire ce qu’est la Russie rouge.
Nous l’avons vu, le paradis soviétique !
Des isbas lépreuses, en torchis lézardé, où sept, huit, dix personnes sont entassées sur le sol battu, dans des bouges sordides, aux murs suintant l’hiver, bourdonnant de milliers de mouches l’été.
Le pays est d’une richesse inimaginable, mais le peuple, en butte aux razzias continuelles des agents soviétiques, est affreusement pauvre, privé quasiment de tout.
Les grandes villes sont aussi lamentables : les immenses bâtiments communs, construits par les Soviets, ne sont que des blocs énormes de plâtras médiocres ; tout s’écaille, se disloque, au bout de quelques années.
Des millions de soldats vous répéteront ce que je vous dis.
Interrogez ceux qui sont ici et dont les trois-quarts sont, comme vous, Camarades, des travailleurs manuels.
Qu’ont-ils trouvé ? De vrais villages de nègres, des villes-casernes, lugubres, bâties en matériel d’exposition et s’effritant bientôt au gré des intempéries. Des populations misérables, pouilleuses, en loques, ne disposant que d’instruments ménagers absolument préhistoriques, vivant dans une promiscuité inimaginable, privés des soins les plus élémentaires.
Pourtant, nous aimons la terre russe, les cieux russes, les steppes immenses.
Nous aimons cette population malheureuse et si accueillante.
Mais nous avons été horrifiés, tous, par l’état invraisemblable de ce pays, après vingt ans de bolchevisme.
Il faut que nos soldats resserrent tout leur courage pour repartir demain, vers ces villages de lépreux, cette crasse, cette vermine, cette misère triste que nous avons connue de près, pendant un an et demi, au long de deux mille kilomètres d’offensives en Russie.
Si Moscou avait triomphé…
Quand on voit le sort affreux de ces millions de pauvres gens, on pense à ce qui attendait l’Europe si les Soviets eussent pu, comme ils le voulaient, bondir à l’heure de leur choix.
C’est là que les ploutocrates furent les plus criminels.
Ils savaient que les Soviets n’attendaient que la guerre civile de l’Europe pour déferler sur elle.
Ils déchaînèrent la guerre quand même.
C’était mettre l’Europe en péril de mort. Rien ne les arrêta.
Aujourd’hui, la formidable armée d’Hitler doit déjà livrer des combats titanesques pour sauver l’Europe, à l’Est !
Dites, que se fût-il passé, si ce rempart eût été frêle et si la Wehrmacht n’avait pas installé son barrage, bien loin de l’Europe Centrale ?
Des millions de demi-barbares, aux têtes épatées de Mongols, seraient aujourd’hui installés partout ; des commissaires politiques déchaînés auraient déjà organisé, dans toute l’Europe, les massacres qui n’ont pas cessé depuis vingt ans en Russie soviétique et qu’avaient déjà connus, par épisodes affreux, l’Italie des usines rouges de l’après-guerre, la Hongrie de Bela-Kun et l’Espagne du Frente Popular.
Les puissances d’argent, en nous lançant tous dans la guerre, savaient le risque horrible qu’elles faisaient courir à l’Europe.
Mais, en cas de danger, l’argent se transporte vite, il y a toujours des limousines, des trains, des bateaux, des avions, pour sauver la précieuse peau des ploutocrates aux abois.
Eux se seraient sauvés, comme ils se sont sauvés en Amérique en 1940.
Mais vous autres, ouvriers, vous auriez connu le sort terrible du prolétariat russe, plus misérable que les nègres !
Voyez-vous nettement, Camarades, pourquoi on vous a trompés ?
Pour le maintien de quels intérêts immondes, et de quels privilèges scandaleux, on a lancé des centaines de millions d’Européens dans une guerre infernale.
La guerre pouvait être parfaitement évitée.
Elle a été délibérément voulue, cyniquement préparée, par une Haute-Finance qui ne voulait pas d’un Etat populaire où elle n’aurait plus le contrôle de l’Etat et ne rassemblerait plus dans ses coffres le profit du travail du peuple.
[…]
Aujourd’hui, Camarades travailleurs, vous souffrez !
Nous, soldats, nous avons aussi notre lourde part de souffrances: vous le savez.
Nous menons un combat terrible: nous avons vu mourir nos meilleurs frères d’armes et tomber, dans leur sang, des centaines de blessés qui étaient nos compagnons très chers.
Chaque travailleur en Europe pâtit à sa manière, au travail lointain ou bien au front, pour une guerre qui ne fut pas voulue par lui, mais au contraire contre lui.
Contre l’ouvrier !
C’est contre l’ouvrier avant tout que la guerre fut déchaînée parce qu’on avait peur que le redressement du travailleur allemand fût imité ailleurs.
Au nom de quoi, les gouvernements ploutocratiques de Londres et de New-York, eussent-ils pu parler du peuple ?
Le peuple, ils l’ont toujours laissé dans une misère ignoble.
L’Angleterre […] des requins de la Finance, l’Angleterre de mille châteaux somptueux et des fastueux hôtels de l’Empire, cette Angleterre était même incapable de donner du travail à ses deux millions de chômeurs !
Et les onze millions de chômeurs des Etats-Unis d’Amérique ?
Avec leurs rois insolents du chewing-gum et des lames à raser ?
Avec leurs actrices au cachet fantastique et aux bains de champagne ?
Avec la police qui assommait les sans-travail. Avec les milliers de miséreux qui logeaient dans des ferrailles d’autos dépareillées ?
Ces régimes ploutocratiques, jouets de quelques centaines de magnats internationaux, sont la honte de la civilisation contemporaine.
Eux vainqueurs, l’Europe en reviendrait aux plus dégoûtantes exploitations du prolétariat.
L’ouvrier qui réfléchit ne peut plus hésiter.
Cette guerre, on l’a faite contre lui.
Ceux qui l’ont déchaînée étaient les représentants les plus typiques du conservatisme économique.
D’un côté, il y avait un grand effort social.
De l’autre côté, il y avait des coffres-forts, des intérêts, des monopoles.
C’est la guerre de l’argent contre le peuple.
Au peuple de redresser la tête avec fierté, dans ce combat qui est la lutte pour la vie !
Ouvriers, nous sommes avec vous !
Soldats, nous sommes avec vous, ouvriers ! Nos armes sont au service de votre cause ; elles sont aujourd’hui le rempart de votre liberté, de votre honneur ; demain, elles ouvriront la route, avec toute la violence nécessaire à la Révolution socialiste qu’on a voulu abattre le 3 septembre 1939, et dont tous ensemble, confondus dans une même lutte et une même foi, nous assurerons demain le triomphe intégral !
Car il faut qu’on en finisse avec ces tyrannies de l’or international et avec les guerres qu’il déclenche à tout bout de champ, selon son intérêt.
Cette guerre n’était pas votre guerre, Camarades !
Elle était, au contraire, celle de vos pires ennemis.
Mais si elle n’était pas votre guerre, il faut désormais qu’elle devienne votre guerre ; il faut que l’ouvrier comprenne que toutes les souffrances des masses doivent être utiles, et qu’au bout de ses combats et de ses privations, le peuple doit enfin devenir son maître et assurer à jamais son destin.
Souffririez-vous que tant de morts de jeunes gens magnifiques et tout ce que vous endurez eussent été consentis en vain ?
Les morts ne vous le pardonneraient pas.
Vos épouses, là-bas, au loin, ne vous le pardonneraient pas.
Vos enfants, un jour, vous reprocheraient, avec des mots qui brûlent, d’avoir renoncé à les rendre heureux, faute de volonté et d’espérance.
Vous trouvez que c’est trop dur, qu’il y a trop longtemps que vous êtes privés des joies du cœur, des détentes de jadis ?
Et les soldats ?
Pensez à eux, Camarades !
Croyez-vous qu’ils ne souffrent pas infiniment plus encore ?
Vos baraques son inconfortables ? Oui. Mais le soldat, lui, où dort-il ? Dans les isbas en ruines, dans des trous glacés !
Vous vous plaignez de la nourriture ? Mais le soldat, lui, que mange-t-il au milieu des luttes harcelantes ?
Réalisez-vous la vie de ces centaines de milliers d’hommes harassés et sans cesse en face de la mort ?
Savez-vous exactement ce que cela représente comme tension de tout l’être et comme déchirements du cœur ?
Pourtant, le soldat tient le coup, parce que, justement, plus il souffre, plus il veut que sa souffrance serve et que la révolution sociale succède aux combats du présent.
Ceux de Stalingrad
L’armée ne connaît pas les petitesses de la vie civile.
Dix ans de National-Socialisme ont fait de toutes les classes allemandes un bloc admirable de fraternité.
La Wehrmacht, c’est, purifiée par la souffrance, la communauté parfaite, avec de vraies élites, créées et renouvelées selon le mérite, avec une égalité merveilleuse, le général mangeant exactement le même « Verpflegung » que le simple grenadier, luttant à ses côtés, tombant à ses côtés, en chef, mais aussi en camarade.
Cette solidarité, les héros immortels de Stalingrad, l’ont portée au point le plus sublime. Les morts glorieux couchés là-bas dans les ruines, broyés, officiers et soldats, dans une même résistance surhumaine, rediront à jamais la fraternité qui unissait les hommes de l’Allemagne Nouvelle à leurs chefs.
Morts de Stalingrad, plus vivants dans nos cœurs que si vous étiez encore en vie, vous arrachez à nos yeux des larmes, mais vous serez, à jamais, l’âme brûlante de la Révolution, l’honneur et la fierté de tous les Germains, et, pour la jeunesse qui cherchait des modèles, un impérissable exemple de solidarité sociale et de grandeur !
L’armée allemande, plus que toute réalisation matérielle, nous a vraiment montré comment le National-Socialisme avait pu transformer un peuple.
Soudés dans les organisations de jeunesse, où fils de riches et fils de pauvres, sont rigoureusement égaux ; dans les organisations de travail où patrons et ouvriers travaillent en équipes, les Allemands d’Hitler ont formé au front une immense camaraderie, émouvante au-delà de tout.
Ce spectacle est unique !
Il permet de tout espérer.
Jusqu’au bout !
Car l’idéal commun qui domine là-bas, de sa haute lumière, les durs combats du présent donnera le souffle décisif à la révolution de l’après-guerre. Il n’est pas un soldat qui ne se soit juré là-bas de mener le combat jusqu’au bout.
Jusqu’au bout, cela ne veut pas dire seulement sauver le Reich et assurer son espace vital ; jusqu’au bout, cela signifie aussi donner aux hommes, dans le bien-être, la justice et l’élévation morale, le bonheur que tant de sang aura largement payé à l’avance.
Ce bonheur, le soldat y croit de toutes ses forces.
Il connaît Hitler.
Il sait qu’Hitler fut longtemps un ouvrier et qu’il connaît l’ouvrier.
Il sait ce qu’il a fait pour le peuple, quelles réalisations étonnantes il avait atteintes déjà, réalisations admirablement ordonnées et pleines de merveilles d’imagination et de sensibilité.
Et surtout, ce qui donne aux soldats la foi, et ce qui l’émeut, ce sont les regrets que ne cherche même pas à voiler le Fuehrer lorsqu’il parle du temps perdu, pendant la guerre, pour la grande œuvre sociale, raison de sa vie.
C’est pour sauver le Socialisme et pour sauver vingt siècles de grandeur européenne que le soldat a tenu bon et tiendra bon, âprement, farouchement jusqu’à la victoire complète.
Foi dans le Fuehrer
Le soldat sait, plus que n’importe qui, le sort qui l’attend.
Pourtant son moral est extraordinaire. Le soldat du front est, partout, un phénomène de foi et d’optimisme. Il pourrait grogner. C’est long. C’est dur. Pourtant, jamais un doute ne l’effleure : « Le Fuehrer est là, tout ira bien ».
Il a foi dans le Fuehrer-soldat.
Et il a foi, au-delà de la guerre, dans l’avenir.
Il sait qu’Hitler réalisera, après la guerre, des réformes sociales formidables, comme jamais le monde n’en aura connues.
Ça vaut de lutter. Ça vaut de mourir.
Les soldats donneront leur vie avec sérénité pour que, demain, des millions de maisons aient des sourires clairs et doux comme la lumière.
La foi du soldat allemand est la foi de tous les soldats d’Europe.
Car le temps, non seulement de l’égoïsme social mais aussi de l’égoïsme des peuples est mort.
Hitler vainqueur ne sera pas seulement le chef et le responsable du Reich, mais le chef et le responsable de l’Europe entière.
L’unité économique, militaire, spirituelle de l’Europe, sortira, irrésistiblement, de ce conflit gigantesque.
Les ressources, mises en commun, ouvriront à toute l’Europe des possibilités prodigieuses. Au lieu de déjeter les biens et les efforts dans dix directions différentes et dans des dispersions stériles, un plan d’ensemble règlera la production et la transformation des matières.
Un homme commandera, et qui sera obéi, parce qu’il sera le plus fort. Une même politique sociale sera, inévitablement, réalisée partout.
Si bien que cette guerre, sous quelque aspect qu’on l’examine, va de plus en plus dépasser l’Allemagne de 1939 et étendra ses conséquences à vingt peuples différents.
Non seulement tous les peuples germaniques, wallons compris, réunis demain en une pure et puissante unité, seront le moteur de l’Europe et jouiront, comme il se doit, des mêmes bienfaits de la Révolution Nationale-Socialiste, mais c’est à l’Europe entière que ces bienfaits s’étendront par ondes de plus en plus larges.
Solidarité ouvrière
Ouvriers, vous sentez parfaitement vous-mêmes comment vous appartenez, dès à présent déjà, à l’Europe.
Vous êtes des millions de travailleurs étrangers en Allemagne, venus de tous les points du continent.
Vous vous sentez solidaires. Vous sentez surtout comment l’Europe est, maintenant, un pays ouvert à tous.
Demain, les grandes réalisations d’Hitler, vainqueur, s’étendront à l’Europe entière, en même temps que son plan d’organisation économique. Il sera impossible d’échapper au formidable courant de vie qui se dégagera de cette transformation radicale.
Que signifieront alors les réactions isolées des dernières forces ploutocratiques ?
Elles seront balayées, comme les fétus de jonc emportés par les eaux du printemps.
Nous serons cent millions, en Europe, ouvriers et soldats, à monter la garde de la révolution victorieuse.
Gare à qui tentera, alors, de braver nos armes !
Que cette foi dans l’avenir vous aide, Camarades, à franchir les jours ingrats du présent !
Camarades, pendant cinquante ans, la classe ouvrière a connu des luttes désespérées pour la justice sociale. Elle était arrivée à l’impasse du marxisme bourgeois et décadent.
Un simple ouvrier, parvenu au pouvoir grâce à une énergie prodigieuse, a rendu à des milliers d’ouvriers une foi sans borne.
Cette foi gagne à présent, dans toute l’Europe, ceux qui ont l’esprit lucide.
La guerre ne durera pas éternellement.
Et elle finira d’autant plus vite que nous, soldats, aurons été chaque jour de vrais soldats ; que vous ouvriers, aurez été de vrais ouvriers.
Celui qui tourne l’obus est aussi utile que celui qui le percute.
Votre outil, c’est notre fusil.
Tous ensemble, nous sommes combattants, luttant chacun dans notre secteur CONTRE la barbarie soviétique qui nous menace tous ; CONTRE la ploutocratie qui voulait nous asservir tous, POUR la même révolution socialiste, espérance du peuple, volonté du front.
Bientôt, nous aurons rejoint la ligne de combat.
Là-bas, nous penserons à vous chaque jour, avec ferveur ; nous saurons que vous faites, dans les usines, votre part pour la cause commune.
Après la victoire
Camarades !
Un jour, vous retrouverez vos foyers ; un jour, vous reverrez vos enfants ; mais avec la joie immense de leur apporter, non plus seulement le pauvre petit gagne-pain de jadis, mais un salaire social, fruit douloureux et merveilleux de la guerre présente.
Faisons pour y parvenir un bloc de granit, comme nos ennemis, eux ont su faire bloc !
Ploutocrates, conservateurs, réactionnaires, clergé rétrograde sont bien parvenus à faire, maintes fois, le front commun des appétits ou de la peur.
La guerre ne sera pas encore finie qu’ils courront déjà au secours de « l’Ordre Nouveau » pour le submerger ou le torpiller.
Ce jour-là, il ne nous faudra pas des réformettes à la guimauve, ni des timorés et des mous pour conduire les opérations.
Il faudra une politique sociale d’une formidable ampleur et des hommes audacieux pour la concevoir et la réaliser, avec une poigne de fer. La classe ouvrière verra vite qui agit pour elle, de même que la classe paysanne, si injustement traitée jadis et qui aura sa large part dans la révolution de demain.
Que nos vieux ennemis nous trouvent prêts alors, unis, durs et nets comme des glaives.
Jurons-nous, ouvriers et soldats, d’être toujours camarades de combat : aujourd’hui dans la lutte contre la barbarie de Moscou et contre la finance internationale ; demain, dans la grande œuvre révolutionnaire qui transformera l’Europe.
Ouvriers, regardez nos soldats : il y en a, parmi eux, qui tomberont au front, où ils assurent vos droits, et qui jamais ne reverront notre patrie.
A l’avance, ils font le sacrifice de leur vie pour que leur peuple soit heureux.
Pour être dignes de ceux qui sont tombés, si nombreux, pour votre cause, et de ceux qui, demain, devront mourir à leur tour, au front de l’Est, faites dans vos usines, votre devoir de combattants révolutionnaires.
Luttons tous, avec la force des convaincus. Ayons les yeux fixés sur l’Ouvrier Soldat qui nous conduira, irrésistiblement, à la Révolution Nationale-Socialiste, dès le lendemain de la victoire.
Ouvriers wallons, les soldats de votre peuple vous saluent !
Heil Hitler !
De nos jours, la salle de la « Haus des Deutschen Sports » où discourut Léon Degrelle en Février 1943.