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In Memoriam Jeanne Degrelle (1922-2014)

Il y a un peu plus d’une année, le 15 décembre, s’éteignait parmi les siens à son domicile de Malaga, Jeanne Degrelle, la compagne dévouée de notre Chef.

Nièce du fondateur de la Milice française, Joseph Darnand, Jeanne Degrelle, née Brevet, était la fille d’Alexandre Brevet, un grand antiquaire de Bourg-en-Bresse.


Jeanne Brevet épousa en premières noces Henry Charbonneau, proche ami de son oncle, combattant de la Phalange africaine en Tunisie, avant de devenir le rédacteur en chef de Combats, l’organe de la Milice, puis, après la guerre, journaliste à L’Aurore et à Valeurs actuelles. Il publia également Les Mémoires de Porthos, indispensable histoire des nationalistes français entre 1920 et 1946, ainsi que L’Aventure est finie pour eux, portraits de quelques grandes figures contemporaines, parmi lesquelles Léon Degrelle.


C
omme d’innombrables patriotes, Jeanne Brevet et sa famille eurent à subir les bus.pngpersécutions de la « libération » haineuse: outre une vie de clandestinité, elle dut souffrir de voir son jeune frère fusillé pour avoir exprimé son idéal patriotique par un engagement inconditionnel au service de la Milice. Elle se montra aussi toujours très affectée par le sort réservé à son oncle, héros de la Grande Guerre qui, en 1918, reçut la glorieuse médaille militaire des mains du vainqueur de Verdun, Philippe Pétain, et le grade de chevalier de la Légion d’Honneur de celles du président de la République Raymond Poincaré qui le déclara « artisan de la victoire » au même titre que Foch et Clémenceau, et dont on flétrit l’honneur dans une parodie de procès, avant de le fusiller le 10 octobre 1945. Il mourut la tête haute en chantant le refrain du Chant des Cohortes de la Milice: « A genoux, nous fîmes le serment, Miliciens, de mourir en chantant, s’il le faut, pour la Nouvelle France ».                                      


C’est en accompagnant son mari et François Brigneau dans leurs reportages préparatoires à L’Aventure est finie pour eux que Jeanne Charbonneau rencontra Léon Degrelle. Ce fut un coup de foudre réciproque qui déboucha rapidement sur une vie en commun, Jeanne sacrifiant tout de son existence antérieure pour vivre définitivement aux côtés de l’illustre proscrit belge. En janvier 1962, Jeanne ira s’installer à Madrid où Léon Degrelle ne tarda pas à la rejoindre: elle consacrera désormais toutes ses forces physiques et spirituelles à l’être aimé. Elle fut ainsi d’une aide précieuse et constante dans les multiples et longues traques dont Léon Degrelle fut encore l’objet tout au long des années 70, suite au changement de cap politique de l’Espagne, aux demandes d’extradition du gouvernement belge et aux nombreuses tentatives d’enlèvement qui le menacèrent, mais aussi dans les énormes difficultés matérielles et économiques qui en découlèrent.

Après la mort d’Henry Charbonneau en 1982 et celle, en janvier 1984, de Marie-Paule Lemay, qui, après cinq ans de prison, n’avait pas voulu rejoindre son mari en Espagne, Jeanne Brevet put enfin épouser celui qu’elle n’appelait plus que « M’Amour », le 15 juin 1984, jour du 78e anniversaire de Léon Degrelle.

Ce dernier savait pouvoir se reposer en toute confiance sur son épouse: c’est grâce en effet à ses rares qualités de maîtresse de maison, d’organisatrice parfaite de toutes les tâches domestiques, de gestionnaire du patrimoine familial et de gardienne effacée et raffinée de l’atmosphère harmonieuse de la maison qu’il put se consacrer si heureusement à son œuvre littéraire et historique, approfondissant son étude des événements majeurs du XXe siècle (« Le Siècle de Hitler »), n’hésitant pas à s’attaquer aux légendes sacralisées par la loi dans le seul but de salir et discréditer l’idéal solaire auquel la plus pure jeunesse européenne avait offert sa vie.

Il lui en en exprima toute sa reconnaissance dans le message d’amour de son testament du 30 mars 1991:

je.png« Le seul regret –qui littéralement me dévore– est de laisser seule celle qui fut la plus admirable des compagnes. Tout mon cœur était à elle et le restera toujours. […] De là-haut, je veillerai sans cesse sur elle, mon amour la protégera, la comblera. Je lui suis tout spécialement reconnaissant pour la bonté infinie avec laquelle elle m’a soigné pendant mes derniers temps, elle si faible, étant plus forte que ma puissance…

J’aurais voulu vivre cent ans pour la combler de tendresse.

C’est mon désespoir de penser que je ne pourrai pas mener plus loin cette passion qui en moi domina tout, pouvoir, gloire, autres vanités, près desquelles les merveilleux effluves de son cœur comptèrent mille fois plus que n’importe quelle satisfaction humaine. Je m’en vais en l’aimant éperdument. “.

Après le décès de Léon Degrelle, le 31 mars 1994, Jeanne Degrelle sut encore montrer toute la puissance de sa force de caractère.

En effet, les dernières volontés du fils que Hitler se fût choisi étaient que ses cendres fussent dispersées au lieu-dit « Tombeau du Géant » situé dans un méandre de la Semois, non loin de Bouillon, sa terre natale. C’est dans ce but que l’urne cinéraire fut confiée à l’officier le plus haut gradé assistant à la crémation, le Hauptsturmführer Jean Vermeire. Mais ce dernier, qui s’était toujours considéré comme le « bras droit » et le « premier ministre » de Léon Degrelle –qui avait cependant toujours refusé de lui signer quelque document accréditant pareille prétention–, prit le mors aux dents et, s’affichant désormais comme le seul « commandant » des Légionnaires, réclama à cor et à cri que lui soient remis les huit drapeaux de compagnie (croix de Bourgogne brochée d’un bras armé sortant d’une nuée d’argent) et les deux étendards de l’unité générale, Stabsbrigade, (croix de Bourgogne enlacée des phylactères « Dur & Pur – Rex vaincra » et « Qui S’y Frotte S’y Pique ») emmenés au Front, en mars 1942, par John Hagemans et qui, sauvés miraculeusement du Kessel de Tcherkassy et des combats forcenés d’Estonie et de Poméranie, trônaient désormais dans le bureau du dernier Commandeur de la Wallonie. Pour se donner un semblant de légitimité, il organisa même un « referendum » parmi les Anciens. Mal lui en prit car le résultat fut une volée de bois vert de leur part et la perte définitive de son crédit.

Jeanne Degrelle s’était d’ailleurs adressée à eux sans ambiguïté, dans une lettre du 24 août 1994, pour dénoncer cette manœuvre indigne:

« Je suis parfaitement consciente que ces drapeaux sont les vôtres, totalement, mais sont ceux de vous tous sans distinction […]. Oui, bien sûr, les drapeaux resteront là où ils sont depuis que mon mari les a récupérés du Front, dans ses différentes maisons d’exil ! […] Je ne pense pas, par cet acte de conserver les drapeaux ici, accaparer des objets glorieux qui ne sont pas à moi. La volonté de mon mari sur eux demeure et demeurera toujours. Vous serez libres tous, le jour où vous pourrez les déposer dans un musée allemand digne de les protéger, de venir les chercher. Car je mourrai un jour. […] Je vous le redis encore, ces drapeaux ne sont ni à la famille de Léon Degrelle ou moins à la mienne, mais à vous tous, en dépôt ici. »

C’est alors que croyant arriver plus sûrement à ses fins, Vermeire décida d’exercer le plus odieux des chantages sur Jeanne Degrelle: les glorieux drapeaux de la Légion Wallonie contre les cendres du Chef. Désespérée, la veuve de Léon Degrelle eut le courage héroïque de lui répondre que Léon Degrelle n’était pas dans le tas de cendres qu’il avait volées, mais qu’il vivait en réalité dans son cœur !

Se retrouvant sans moyen de pression sur celle qu’il voulait blesser cruellement, Vermeire, se targuant d’un testament antérieur, alla répandre les cendres du Chef au sommet du Kehlstein et ne restitua jamais l’urne à sa propriétaire.

Nos amis savent aujourd’hui que, finalement, les dispositions testamentaires successives de Léon Degrelle quant au lieu de dispersion de ses cendres ont toutes été accomplies puisqu’une partie, provenant du « Nid d’Aigle » même, a également été enfouie au « Tombeau du Géant », comme en attestent désormais les plaques commémoratives apposées à la fois à Berchtesgaden et à Bouillon, dédiant également ces deux lieux mythiques à sa mémoire.

Les derniers mois de la vie de Jeanne Degrelle furent ceux d’une longue agonie adoucie par les soins attentifs de sa famille, les visites affectueuses d’amis proches et les prières ferventes que les fidèles de Léon Degrelle n’ont cessé de formuler à son intention: c’est ainsi que, depuis juin 2013, des messes pour les malades et les mourants étaient régulièrement célébrées à Bruxelles, Paris, Rome (tous les jours), Barcelone, Lisbonne, Santiago du Chili,…

Jeanne Degrelle est décédée à son domicile de Malaga le lundi 15 décembre 2014 parmi les siens. Le service funèbre, suivi de l’inhumation, a été célébré le 16 décembre en la basilique Nuestra Señora de la Victoria y de la Merced, patronne de Malaga.

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 Jeanne Degrelle en janvier 2013.

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