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Cercle des Amis de Léon Degrelle


35e Correspondance privée – Décembre 2020

 

Annoncé pour juin dernier, nous l’attendions avec impatience, ce magazine que le Cercle des Amis de Léon Degrelle publie régulièrement en France. C’est que, particulièrement au courant de tout ce qui se publie sur Léon Degrelle, la publication du Cercle fonctionne véritablement –avons-nous dit un jour– comme un Degreller Beobachter et ses informations inédites nous sont toujours précieuses.

Capture.JPGNous rappelons ce mot car un ami nous a transmis jouissivement la copie qu’il a découverte du « tweet » d’un quidam –un certain Maxime, faisant preuve, en l’occurrence de la maximale imbécillité–, qui est un jour tombé sur notre blog et a voulu partager son indignation sans doute « citoyenne » : « L’association, qui s'appelle "Dernier carré" produit également une lettre confidentielle pour ses membres qui s'intitule le "Degreller Beobachter". Pour mémoire le journal du NSDAP s’appelait le "Völkischer Beobachter". La référence est évidente » !...

Mais rendons à César ce qui lui appartient et au Cercle sa Correspondance privée et empressons-nous de la présenter !

Comme le plus souvent, la couverture s’orne d’un portrait original de Léon Degrelle. Il s’agit cette fois de la célèbre encre de Chine de Korbo (mais ce n’est pas mentionné : voir ce blog au 1er décembre 2020) reproduit sur bois découpé à la forme du visage et artistement accompagné de l’emblème de Rex. C’est Vincent Florian qui en est l’auteur et ses réalisations sont visibles sur Instagram (Auboisdecheznous) où l’on peut également lui proposer la réalisation de projets personnels.


Léon Degrelle et Charles Maurras

Nouvelle Equipe 3.jpegComme tous ses prédécesseurs, cette Correspondance du Cercle s’ouvre sur un texte rare de Léon Degrelle. Il s’agit d’un article du numéro de janvier-février 1927 de la Nouvelle Equipe, « Mensuel de la vie universitaire » dont Léon Degrelle est alors le secrétaire de rédaction –rien à voir avec L’Avant-Garde, « Organe officiel des étudiants de Louvain » qui sortira en novembre de la même année et dont Léon Degrelle sera également le secrétaire de rédaction (voir ce blog au 29 février 2019 et Léon Degrelle, Cristeros, pp. 98 sv.).

Léon Degrelle y présente aux étudiants catholiques belges la réaction à la condamnation par le Vatican de Charles Maurras et de l’Action Française, que Georges Bernanos vient de publier dans La Revue Fédéraliste (« Cahier mensuel de politique et de poésie »), en décembre 1926.

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Georges Bernanos et Charles Maurras. 

Il résume le long article de contrition de Bernanos (reproduit tout entier) en trois phrases : « Bernanos y fait un acte de soumission complète à l’Eglise. Et pourtant sa conscience est torturée. Car, dit-il, les seuls responsables de cette condamnation qui vient aujourd’hui briser le dernier instrument du salut de la France, ce sont les catholiques qui n’ont pas assez prié pour Charles Maurras […] ».

Et de souligner l’analogie de l’attitude de la jeunesse catholique belge : « La jeunesse belge, malgré sa fierté, malgré la fermeté de ses convictions, malgré les ricanements des catholiques de gauche, a su, elle aussi, montrer son attachement au Saint-Siège, en acceptant avec soumission les ordres qui l’écartaient d’un homme qu’elle admirait profondément. »

Comment ne pas voir là une projection de ses propres sentiments sur l’ensemble de la jeunesse belge ? Car c’est à la « fermeté de ses convictions » qu’il dut la « fierté » d’avoir imposé Charles Maurras qu’il « admirait profondément » comme « maître à penser » de la jeunesse belge à l’issue d’une enquête des Cahiers de la Jeunesse catholique, en mars 1925 (voir ce blog au 29 mars 2017). Ce qu’il ne révèle pas ici, c’est que lui-même fut à l’origine de l’émotion que ce résultat provoqua dans l’Eglise belge –et au-delà !–, résultat qui ne devait pas manquer de peser lourdement dans la balance, lorsque le Pape Pie XI se décida à condamner l’Action française en décembre 1926. Sauf que Léon Degrelle, en l’occurrence, n’est pas homme à manifester de contrition !...

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Dans son duel avec le Pape Pie XI, Charles Maurras finira écrabouillé, par la faute d’un Léon Degrelle qui ne voulait que le conforter dans sa position de « maître à penser » de la jeunesse catholique belge.

Ce n’est qu’un an plus tard, dans un article de son Avant-Garde sur la jeunesse estudiantine à Liège (reproduit par le Cercle des Amis de Léon Degrelle dans sa 31e Correspondance, voir ce blog au 20 février 2019) que Léon Degrelle donna des précisions sur sa « soumission », après « de véhémentes discussions » avec Mgr Picard.

Et nul doute que ces discussions furent véhémentes, car c’est justement Mgr Picard qui avait fondé en 1925 les Cahiers de la Jeunesse catholique dont l’une des première initiatives avait été de lancer l’enquête sur « les écrivains des vingt-cinq dernières années » que les jeunes catholiques considéraient comme leurs maîtres. Mgr Picard ignorait alors que c’était le prosélytisme zélé de Léon Degrelle, alors étudiant aux Facultés de Namur, qui avait imposé Charles Maurras auprès de ses condisciples. Deux ans plus tard, séduit par le catholicisme ardemment fougueux de l’étudiant devenu louvaniste, Mgr Picard non seulement lui permettait d’installer son « kot » (logement d’étudiant) chez lui, mais l’invitait à siéger au comité de rédaction des Cahiers, et ce, juste dans la foulée de la condamnation de Maurras…

Il faut insister sur la parfaite coïncidence entre la pensée et l’engagement des deux hommes : en témoignent leur combat commun pour « Christus Rex » (voir Léon Degrelle, Cristeros, Editions de l’Homme Libre : ce blog aux 2 avril et 25 décembre 2017, et 7 février 2019) ainsi que leur sympathie naturelle pour l’Action française de Charles Maurras. En plein débat sur la compatibilité des idées maurrassiennes avec la doctrine catholique, Mgr Picard n’avait d’ailleurs pas hésité à défendre le théoricien de l’Action française, non sans bon sens : « [Maurras] est agnostique. Mais il connaît la doctrine catholique. Il en parle avec respect et avec compétence. […] Il résout les problèmes que l’Evangile et l’Eglise n’ont pas formellement résolus. […] Notre conclusion sera donc : ne méprisons pas ce qu’il y a de bon et d’utile dans les ouvrages de Maurras. Ne soutenons pas “a priori” que, puisqu’il est agnostique, il ne peut que se tromper et tromper ses lecteurs. » (L’Effort, 20 juin 1925).

366240296.jpgMonseigneur Louis Picard, aumônier général de l’Action Catholique de la Jeunesse Belge (ACJB), infatigable promoteur du règne de Christus Rex (à gauche, au début des années trente, à droite, dans les années cinquante).

 

Mais le 20 décembre 1926, le verdict de Pie XI tombe, sans appel : parlant de l’Action française, le Souverain Pontife ordonne : « en aucun cas, il n’est permis aux catholiques d’adhérer aux entreprises et en quelque sorte à l’école de ceux qui placent les intérêts des partis au-dessus de la religion et veulent mettre la seconde au service des premiers. » Et le pape d’exiger l’obéissance, même si « elle atteint l’homme au point où il a le sentiment le plus ombrageux de sa dignité et de sa force ».

Si cette violence faite à l’intelligence fut sans doute douloureuse à accepter pour Mgr Picard (il se résigna en disant : « on ne discute pas les conseils du pape, on les applique »), ce fut sûrement une autre paire de manches d’en convaincre Léon Degrelle. Et la prise de position de Georges Bernanos fut peut-être de quelque secours puisqu’elle exprimait encore plus prosaïquement la même décision que celle de Mgr Picard : « Inébranlablement résolus à donner à l’Eglise tout ce qu’elle exigera, sans réserve ni restrictions mentales, nous nous agenouillons volontiers –que dis-je ! nous nous couchons à plat ventre et le cœur content » !

Nous pensons d’autant plus volontiers que Mgr Picard se servit de Bernanos dans son argumentation qu’il tenait l’écrivain français pour un modèle, comme en atteste Léon Degrelle dans le portrait qu’il tracera du prélat l’année suivante dans son journal estudiantin : « Picard étrille les faux écrivaillons, les catholiques tièdes, les aveugles, les lâches, les poires, s’enthousiasme en parlant de Bernanos, puis soudain vous met les larmes aux yeux et l’âme à l’envers en vous disant ce qu’est un saint. » Cette évocation de Bernanos est publiée dans L’Avant-Garde du 8 mars 1928, soit une semaine avant son article sur les étudiants maurrassiens liégeois, expliquant comment il a « plié les genoux » car Mgr Picard avait « déchiré de haut en bas le voile sombre […]. Une seule chose nous intéresse : la vérité. Pour elle, nous avons plaqué l’Action française. » (L’Avant-Garde, 19 mars 1928).

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Le 29 mars 1932, c’est Mgr Picard qui, après avoir reçu le consentement des jeunes époux, donnera la bénédiction nuptiale à Léon Degrelle et Marie-Paule Lemay en l’église Saint-Jacques de Tournai (on en aperçoit le clocher du jardin des parents de la mariée). Mgr Picard est partiellement caché par la Maman de Léon Degrelle.

Et sans doute Léon Degrelle nous délivre-t-il, dans cet article de la Nouvelle Equipe présentant la soumission de Bernanos, le raisonnement de Mgr Picard pour lui faire entendre raison : si nous nous soumettons, c’est « sans toutefois s’abandonner au pessimisme de Bernanos » car nous n’avons plus besoin de l’Action Française : nous disposons déjà, en Belgique, du régime monarchique recherché par Maurras ; à nous d’imaginer un nationalisme intégral propre à notre pays, respectant les prescrits du Pape. Mgr Picard avait déjà parlé en ce sens, au moment de la controverse : « Notre pensée doit être catholique d’abord, catholique toujours. Avant Maurras et plus et mieux que Maurras, étudions les encycliques ».

Pour convaincre Léon Degrelle, il fallait donc enfoncer ce clou : « En effet, la Belgique a déjà le bonheur de posséder la plupart des biens dont Maurras nous a fait sentir la nécessité. Au surplus, notre génération, laissée à elle-même, devra fournir un travail plus personnel : sous la conduite de chefs qu’elle choisira chez nous, elle pourra établir une doctrine politique intégralement belge et mieux adaptée aux nécessités et à la psychologie nationales, doctrine qu’elle réalisera dans les cadres du parti catholique. »

Léon Degrelle donnera encore d’autres exemples de cette soumission « bernanosienne », notamment lorsqu’en 1934, il annula le « Banquet des 5000 » organisé pour la jeunesse catholique, sous la pression de l’évêque de Tournai : « Nous sommes heureux, en agissant ainsi, de montrer à nos évêques notre fidélité, notre soumission et notre zèle. Ils peuvent tout nous demander. Nous leur donnerons tout. Toujours. Tout de suite… Pour le Christ ! Avec le Pape ! Avec nos évêques ! Rex vaincra ! » (Soirées, 12 octobre 1934).

Sans doute sera-ce le « coup de crosse » traîtreusement assassin du primat de Belgique ruinant les élections de 1937 qui lui ouvrira définitivement les yeux sur les collusions d’une Eglise humaine, trop humaine, avec les banksters de tout poil… (sur les relations de Léon Degrelle et l’Eglise institutionnelle, voir ce blog, entre autres, au 8 avril 2017).


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Même si Mgr Picard dut toujours faire profil bas face à sa hiérarchie (ici il assiste le cardinal Van Roey lors d’une cérémonie à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1935, deux ans avant le « coup de crosse »), il sut garder son indéfectible amitié pour celui qui voulut incarner le règne du Christ-Roi dans la révolution rexiste : « Nous ne reprenons pas l’amitié que nous avons donnée à Léon Degrelle. » (voir ce blog au 5 avril 2017).

 

Résoudre les questions sociales

Dans le même numéro de la Nouvelle Equipe où il commente la réaction de Georges Bernanos à la condamnation de l’Action française, Léon Degrelle semble déjà parti à la recherche d’une « doctrine mieux adaptée aux nécessités nationales » et ancrée dans l’orthodoxie catholique. Aussi signe-t-il un article présentant une initiative catholique originale : l’ Actionnariat ouvrier :

« Les catholiques, rappelés par S.S. Léon XIII à des devoirs trop longtemps et trop souvent méconnus, se sont mis à étudier sincèrement les questions sociales. Certains d’entre eux ont fait mieux encore : ils se sont aventurés en un domaine infiniment plus dangereux et plus complexe : celui des réalisations. Ces efforts méritent d’être rapportés car ils peuvent en provoquer ou en permettre d’autres. C’est pourquoi je parlerai brièvement ici de l’essai d’actionnariat ouvrier tenté à Bouillon par d’admirables catholiques ».

Ferronnerie bouillonnaise.jpgL’entreprise, La Ferronnerie Bouillonnaise, tient d’autant plus au cœur de Léon Degrelle qu’elle est située dans le bourg qui le vit naître, « cette petite ville de Bouillon, dont tous connaissent la sauvage beauté » et que les membres de sa direction –ayant décidé d’intéresser leurs ouvriers aux bénéfices– sont des « amis et protecteurs de la Nouvelle Equipe ».

Ferronnerie bouillonnaise 2.jpgL’actionnariat ouvrier mis en œuvre à Bouillon avait déjà suscité l’intérêt de la Société [française] formée pour faciliter l’étude pratique des diverses méthodes de la participation du personnel aux bénéfices de l’entreprise qui avait souligné son originalité dans son Bulletin de 1923 : cet actionnariat « est notablement différent du régime prévu par la loi française du 26 avril 1917, les actions étant nominatives et constituant, par suite, pour le participant une propriété personnelle. » Cette propriété personnelle, explique Léon Degrelle, implique que ces actions sont nominatives, incessibles et temporaires, c’est-à-dire qu’elles sont annulées en cas de départ de l’usine. Ces actions donnaient, outre les avantages financiers, le droit de vote à l’assemblée générale, étant entendu que le nombre d’actions des ouvriers ne pourrait jamais déterminer de majorité absolue. Ce que justifie le directeur des Ferronneries : « L’ouvrier ne peut diriger l’affaire à laquelle il apporte ses bras et ses capacités, il lui manquera toujours pour cela la formation intellectuelle, fruit de longues études » !

Commentaire critique final de Léon Degrelle qui, plus tard, inscrira Rex dans le corporatisme : « Certes, il faut dans une usine une autorité ferme mais je crois cependant que la longue expérience de l’ouvrier, sa connaissance du métier, son attachement à l’usine peuvent donner à l’occasion un appoint sérieux à la bonne direction d’une entreprise. »

 

Fernand Kaisergruber

Mais revenons à la Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle pour nous féliciter que la revue recense tout ce qui se publie sur Léon Degrelle : les innombrables pseudo-mises au point historiques, véritables entreprises de dénigrement, de la presse écrite ou télévisée (souvent longuement épinglées et critiquées sur notre blog, comme, par exemple, l’émission Les Enfants de la Collaboration de la RTBF, voir ce blog principalement au 15 décembre 2020), mais aussi, parfois, d’inattendus et exceptionnels hommages, même s’ils se manifestent discrètement, comme celui rendu par le magazine télé Moustique à notre cher Président Fernand Kaisergruber, décédé le 16 mars 2018.

Nous avons souligné, dans le centième numéro de notre correspondance aux membres du Dernier Carré, cette initiative surprenante, uniquement accessible sur le site internet de l’hebdomadaire et qui était censée donner un « plus » à un article assez inepte épinglant l’Eternel retour du nazisme (dans son numéro du 14 avril 2020)…

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À peine âgé de 18 ans, Fernand Kaisergruber part travailler en Allemagne afin de se forger une opinion personnelle sur le régime national-socialiste. Cela le convainc suffisamment pour vouloir participer à la Croisade antibolchevique lorsqu’en juin 1941, le Reich lance son offensive préventive contre l’URSS : il sera du second contingent de Volontaires pour la Légion « Wallonie ».

Moustique y remettait néanmoins honnêtement en perspective l’interview qu’il avait réalisée de Fernand, peu de temps avant son décès. Le Cercle des Amis de Léon Degrelle la publie à son tour intégralement, ce qui permet à nouveau d’apprécier la parfaite honnêteté intellectuelle de Fernand qui ne laissa pas d’impressionner ses interviewers : « on était assez ébahi par l’engagement, voire l’enthousiasme intact du vieillard à la gestuelle et à l’esprit vifs pour ce qu’il appelait la révolution “nationale-socialiste”. »

C’est cette honnêteté naturelle, cette fidélité absolue à son idéal qui s’exprime dans son ultime réponse.

« Bien qu’elle soit établie, vous n’y croyez pas, mais supposez que la Shoah soit la réalité, supposez que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants aient été massacrés

Si tout ça était vrai, je trouverais ça horrible… et ça remettrait en question mes convictions politiques… »

Le Cercle pense que cette dernière phrase est sujette à caution, tant il est difficile de croire que Fernand aurait pu se détacher de son idéal national-socialiste. Mais c’est justement le contraire qu’il affirme par sa réponse toute logique à cette question pour lui purement rhétorique. C’est comme si Moustique lui avait dit : « Supposez que, malgré que vous n’y croyiez pas, votre fauteuil brûle… » et que Fernand lui aurait répondu par ce truisme : « Si c’était le cas, je serais également brûlé ». Pour Fernand, le postulat de Moustique ne se fonde sur rien. Cela revient à dire : « Supposez que le national-socialisme soit mauvais… » Mais pareille supposition est absurde car jamais Fernand n’aurait pu adhérer à une doctrine maléfique et haïssable ! Fernand était tout le contraire du fanatique. C’était un homme rationnel, qui observait, étudiait, analysait avant de juger. Il a expliqué sans détour comment, jeune étudiant empirique, il était allé travailler en Allemagne pour vérifier les bobards déversés sur le régime hitlérien : « Curieux du monde, je l’étais encore plus de l’Allemagne […]. L’idée d’y aller voir s’infiltra peu à peu en moi, puis s’imposa. […] J’avais beaucoup entendu parler en Belgique, de persécutions religieuses de la part du régime hitlérien. Or, je constate que les églises sont pleines pour les offices ! Que beaucoup de gens qui pénètrent dans les églises portent l’insigne du parti, que le Secours d’hiver (WHW) créé par le même parti vend énormément de badges et d’insignes de toutes sortes, à la sortie des églises ou des temples protestants en particulier […]. » (Nous n’irons pas à Touapse, pp. 22-25).

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Après la guerre, Fernand Kaisergruber participera fidèlement aux hommages aux victimes de la percée de Tcherkassy. En 1975, le bourgmestre de Bad Windsheim, ancien de la Wiking, avait permis le placement à l’entrée du cimetière municipal d’un rocher portant une plaque commémorative. Chaque année, vers le 17 février, quelque huit cents Anciens (mais le nombre allait s’amenuisant) se rassemblaient pour une émouvante cérémonie : Fernand y prenait régulièrement la parole (ci-dessus, en 2001 ; ci-dessous, pour la dernière fois, en 2004 ; à partir de 2005, la multiplication des manifestations de groupuscules d’extrême gauche rendront impossibles ces rassemblements pacifiques d’anciens combattants : la plaque de bronze sera déboulonnée et même le rocher disparaîtra en 2007).

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Dans son livre de mémoires, Fernand revient également sur son engagement national-socialiste pour lequel il a tout sacrifié, en expliquant clairement que la fidélité qu’il impliquait ne se confondait pas avec l’aveuglement : « Si l’ordre établi après la victoire de nos armes, n’eût pas été conforme à ce que nous avions voulu, qu’il n’eût pas été à la mesure des sacrifices consentis, nous étions assez résolus pour le faire savoir et réagir avec autant de détermination que nous avions mis à combattre ! Et, dans cette éventualité, la lutte continuait tout simplement ! Peut-être même, ce n’était pas à exclure dans cette éventualité, aurions-nous aussi bien fini en prison, cette fois pour refus de collaborer à ce nouveau régime qui ne nous aurait pas mieux convenu que celui que nous avions voulu changer. » (p. 375).

Ajoutons que, ce faisant, il ne disait pas autre chose que son Chef Léon Degrelle lorsqu’on le mettait face à des questions oratoires telles que celles du Moustique : « Si nous avions eu la moindre idée de ce qui s’est passé dans ces camps d’internement, on peut m’en croire, j’eusse vidé le sac devant Hitler avec la même vigueur. Certes, tout n’est pas encore très clair dans ces descriptions. Certains on dû exagérer. D’autres, mentir. Mais n’y aurait-il eu que cent mille, ou même mille victimes, ce sont des crimes, des crimes que cent précédents historiques ne peuvent pas excuser. […] Si perdant la tête, Hitler et Himmler, dans l’âpreté d’une guerre horrible, se sont laissé emporter par la haine et ont ordonné des monstruosités méthodiques, il faut, tout honnêtement, dire que c’étaient des monstruosités, et déplorer –comme je le déplore – n’avoir pas connu avant ces infamies pour se dresser avec violence contre elles. » (Louise, Duchesse de Valence, Degrelle m'a dit..., p. 387).

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Léon Degrelle et Fernand Kaisergruber, au rassemblement historique des Anciens Volontaires de la Légion « Wallonie », le 2 juin 1989, à Palma de Majorque.

Terminons en précisant que, pour Fernand Kaisergruber comme pour Léon Degrelle, ces questions relevaient davantage de la supputation calomnieuse, avant qu’ils ne dussent se rendre compte qu’elles étaient devenues des articles de foi protégés par des articles de loi (voir ce blog aux 25 juin 2020 et 25 janvier 2016)…

 

Degrelliana

Un des services les plus attendus du Cercle est sa recension régulière des nombreuses rééditions de livres de Léon Degrelle. Nous vous les proposons ci-après, avec les informations pratiques de commande.

appel-aux-jeunes-europeens.jpgAppel aux Jeunes Européens, suivi de Lettre aux Français, est publié par les éditions Montag au prix de 5 euros. Comme le précise le Cercle des Amis de Léon Degrelle, l’Appel avait déjà été édité en 1992 sous le titre Message aux jeunes européens par une Fondation Léon Degrelle aujourd’hui disparue. La Lettre aux Français, quant à elle, est le texte ouvrant le numéro spécial que Je suis partout consacra le 24 octobre 1936, à Rex et Léon Degrelle, alors interdit de parole sur le territoire français (voir ce blog au 2 février 2017 où vous pourrez également lire ce bref message).

Pour commander : www.editionsdemontag.fr/accueil/21-appel-aux-jeunes-europeens.html


Appello-horz.jpgAppello ai Giovanni Europei, est bien sûr la traduction italienne de ce même Appel (qui en est d’ailleurs à sa cinquième édition !). Vous trouverez cette belle publication dont la couverture s’orne d’un dessin original inspiré de l’attitude fameuse de Léon Degrelle parlant au Congrès de Rex à Lombeek en 1938, chez Cinabro Edizioni au prix de 10 euros.

A noter également que cette maison proposera incessamment la version italienne de Léon Degrelle : Persiste et signe. Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier (datant de 1986 déjà, chez Jean Picollec), sous le titre Parla Degrelle ! Le Interviste censurate a cura di Jean-Michel Charlier.

LD Dresde Camp Travailleurs wallons.jpgNous avouons ignorer pourquoi le beau dessin de couverture de Parla Degrelle, s’inspirant d’une photographie de juillet 1944 (Léon Degrelle visite un camp hébergeant de jeunes travailleurs volontaires wallons près de Dresde) prive l’officier de la Waffen-SS de toutes ses décorations pour le montrer tel qu’il s’engagea, en août 1941, comme simple Schütze de la Wehrmacht.

Pour commander l’Appello : https://cinabroedizioni.it/prodotto/appello-ai-giovani-europei/


615MqMf+dxL.jpgLes Âmes qui brûlent est enfin traduit en anglais par la maison d’éditions américaine Antelope Hill Publishing (dans l’Etat de Philadelphie redevenu « démocrate » par tricherie, mais ça n’a rien à voir) sous le titre Burning Souls. A Poetic Memorie (18,89 dollars au format broché, couverture souple, ou 29,89 dollars au format relié, couverture rigide).

La jaquette donne une rapide biographie dont nous extrayons volontiers : « Léon Degrelle recruta quelque six mille volontaires au cours de la guerre, pour la Wehrmacht tout d’abord, puis pour la Waffen-SS. À peine un tiers de ces volontaires allaient survivre. Degrelle et ses hommes étaient connus pour leur courage extraordinaire, leur implacable furie dans les corps à corps et un esprit de sacrifice absolu, Degrelle lui-même méritant la Croix de Chevalier de la Croix de Fer avec Feuilles de Chêne. […] Degrelle n’exprima jamais de regrets pour avoir mené la guerre aux côtés des forces de l’Axe, défendant à la fois ses propres agissements ainsi que ceux de ses chefs et de ses camarades. Il vécut en Espagne jusqu’à sa mort naturelle en 1994, demeurant actif dans le combat anticommuniste et la cause paneuropéenne malgré de nombreuses tentatives d’extradition, de kidnapping et d’assassinat. Les Âmes qui brûlent nous apprend que le don de soi total et la détermination d’affronter tous les dangers au service d’un idéal transcendant sont indispensables pour vaincre le malaise spirituel de notre époque. »

Pour commander : www.antelopehillpublishing.com/product-page/leon-degrelle-book

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Enfin, deux éditions en polonais retiendront l’attention des collectionneurs car les couvertures sont particulièrement esthétiques : la première, la traduction des Âmes qui brûlent, aux éditions Arte, est une réédition du livre déjà publié en 2009, mais avec une couverture bien plus originale (un bas-relief marmoréen de la tête en gloire du jeune Léon Degrelle remplace avantageusement la célèbre photo du Congrès de Lombeek réduite à une lugubre silhouette) et est proposé au prix avantageux de 55 zlotys (moins de 13 euros).

L’autre ouvrage traduit Léon Degrelle et l’avenir de Rex et affiche un splendide étendard de Rex, enseigne de combat triomphalement dressée dans le ciel, en tête d'une cohorte d'autres embrumés. La même maison de diffusion le propose à 47 zlotys, c’est-à-dire quelque 10,50 euros.

Pour commander ces deux livres : https://bonito.pl/k-151929854-plonace-dusze et https://bonito.pl/k-1081169-leon-degrelle-i-przyszlosc-rexa

 

Ne manquons pas d’ajouter que cette 35e Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle rend un vibrant hommage à Jochen Peiper, héros de la Leibstandarte SS Adolf Hitler, qui, à 61 ans, dut se défendre les armes à la main face à une horde de « résistants » communistes (en 1976 !) qui, après une âpre fusillade, mit le feu à sa maison où il périt carbonisé (sur le sujet des crimes reprochés à Peiper et à ses hommes, on se reportera utilement à l’ouvrage de Gerd J. Gust Cuppens, Massacre à Malmédy ? Ardennes : 17 décembre 1944, Heimdal, 1989).

Et puisque nous avons ouvert ce commentaire par l’œuvre de Vincent Florian, terminons-le en reprenant le juste hommage au Degrelle modèle de Hergé pour Tintin, clôturant la Correspondance du Cercle des Amis de Léon Degrelle. Ce magnifique dessin de ProjetKO nous montre le vrai visage de Tintin qui est celui de Léon Degrelle, arborant la Croix de Fer de Première Classe sur son uniforme de la Légion « Wallonie », version Wehrmacht, qu’endossèrent les Volontaires du premier contingent du 8 août 1941. Il est accompagné de son fidèle Milou ayant troqué le sceptre d’Ottokar pour le fanion rexiste. Cet instantané corrige une erreur longtemps passée inaperçue : le meilleur ami de Tintin n’était finalement pas un fox-terrier, mais bien un magnifique et intrépide chien-loup d’un poil tout aussi immaculé (pour en savoir plus sur les travaux et albums de ProjetKO : www.projetko.fr; le dessin hergéen qui doit faire suffoquer de rage la Fondation Hergé est issu de l’album Portraits préfacé par Yvan Benedetti et revient à 22 euros).

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Cette riche Correspondance publie également pas moins de six pages de bibliographie essentielle pour servir la vérité historique (tous les ouvrages présentés sont disponibles sur le fabuleux site de vente du Cercle). Pour vous y alimenter, adhérez immédiatement au Cercle des Amis de Léon Degrelle (26 ou 33 euros selon que vous résidez en France ou non) : www.boutique-nationaliste.com.

 

Adresse : Cercle des Amis de LD, BP 92733, 21027 Dijon Cedex, France. lesamisdeleon.degrelle@gmail.com

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