Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages
I. La Légion d’honneur du papa de Léon, Edouard Degrelle
A l’issue de la Première Guerre mondiale, le papa de Léon, Edouard Degrelle « fait partie des résistants clandestins, et sera décoré de la Légion d’honneur par la France pour “faits de patriotisme”. » (Bergeron, p. 15)
Peut-être eût-il été intéressant d’expliquer quelles furent ces actions qui valurent à un obscur brasseur des Ardennes belges la plus prestigieuse des décorations françaises ?
« Mon père, qui était un patriote fervent, avait monté à Arlon [...] un service de renseignements pour l’armée française. [...] Il a pu observer, un des tout premiers, au début de 1916, que s’opérait dans la direction de Verdun un déplacement gigantesque d’unités militaires, d’artillerie, de munitions, de ravitaillement. Il a ainsi acquis la certitude qu’un événement décisif se préparait. [...] Il est parvenu à rassembler des renseignements nombreux. Il [...] allait jusqu’à Liège, tenait ses rendez-vous avec des agents français dans des églises à peine éclairées. C’est pour cela qu'il a reçu après la guerre la légion d’honneur que vint lui annoncer, dès l’armistice, à Bouillon, le maréchal Pétain [...]. » (Charlier, Léon Degrelle : persiste et signe, p. 28)