31 mars 1994 – 31 mars 2018 : 24e Anniversaire de la disparition de Léon Degrelle
Le Jeudi Saint 31 mars 1994, à 23h15, à l’Hôpital Parque San Antonio, de Malaga, s’éteignait Don León José de Ramirez y Reina, permettant à Léon Degrelle de vivre dans l’éternité.
Qu’était la mort pour Léon Degrelle qui, toujours, fut animé de l’insatiable joie de vivre propre à la jeunesse ?
« La jeunesse veut vivre. Mais mourir, c’est aussi vivre quand on meurt noblement, quand on projette sa vie en la donnant. Tandis que vivre mochement, c’est mourir, mourir chaque jour, mourir dès le premier jour. »
En ce jour d’hommage à celui qu’Adolf Hitler se plut à reconnaître comme son fils, qu’il tint à décorer personnellement des plus hautes distinctions militaires, qu’il reconnut comme Volksführer des territoires belges libérés et désigna comme premier Chancelier de la nouvelle Bourgogne, intéressons-nous au sens qu’il voulut donner à sa vie, à ce qu’il reconnaissait comme le moteur d’une vie méritant d’être vécue : le service des autres pouvant aller jusqu’au sacrifice, l’apostolat pour élever l’homme vers le bien et le beau, la révolution des âmes pour libérer les hommes du matérialisme et les élever jusqu’aux joies d’une vie embrasée par la foi.
Pour moi, Dieu, c’est tout. Les Eglises, les clergés sont des courroies de transmission. Ils ne sont pas l’essentiel : ils aident à atteindre l’essentiel. Ce qui compte, c’est d’arriver au cœur de l’homme, tendu naturellement vers le spirituel. Que ce soit au moyen d’une religion ou d’une autre. […]
L’important, c’est Dieu. C’est l’amour de Dieu. C’est l’amour des hommes à travers Dieu. Le reste, évêques, popes, mollahs, bonzes, ne sont que des échelons, souvent branlants, tout indispensables soient-ils à un peuple qui ne peut se passer ni de jalons fixes ni de guides.
Si un homme se donne avec toute la force de son cœur à Dieu, les détours et contours par les lacis des rites ne sont que des adjuvants. […]
C’est à Dieu que je voulais amener les foules, et non pas à une machinerie religieuse dont je connaissais de près à la fois les imperfections et la nécessité.
J’avais sous le nez le spectacle du cardinal de Malines pour qui un incroyant était un monstre. Pour moi, un incroyant était un frère. L’apostolat, tel que je le concevais, était à l’opposé de cette mentalité d’Inquisition. Il ne consistait pas à dresser des barrages entre les croyants et ceux qui n’ont pas reçu l’illumination divine ou pour qui l’appel de Dieu est un fantasme, voire même un non-sens.
Un incroyant ne peut pas être, pour un croyant, un réprouvé. La grâce est un don. On peut ne pas la recevoir. Certes, beaucoup d’hommes qui n’ont pas reçu son éblouissement eussent pu avoir l’humilité de la demander. Dieu est à la portée de tous.
Il est le Tout-Puissant. Toute la nature crie son existence : les milliers d’espèces vivantes, l’oiseau qui chante, éperdu, les papillons aux somptueuses parures, le corps de l’homme, la merveille de l’œil captant l’univers, la complexité du cerveau aux millions d’entrelacs nourriciers, la prodigieuse ordonnance des cieux criblés d’étoiles, le halètement régénérateur des mers, tout nous dit que le monde est ordre et puissance et que le hasard, s’il a pu produire quelques rencontres heureuses, n’eût jamais pu créer cette fantastique harmonie où le moindre moustique est un chef-d’œuvre.
Mais Dieu n’est pas que puissance, il est aussi, il est surtout Amour. Le grand mystère des cœurs est là. Nous voulons aimer, nous voulons être aimés. Tout notre être est tendu, même sur le plan humain, vers celui qui recevra le plus profond de nous-même. Le drame est de ne pas voir où est l’Amour, d’errer dans des ombres, de ne pas avoir reçu la merveilleuse illumination. Dieu est cette illumination, qui nous pénètre en tout, qui nous émeut en tout, qui nous comble et qui nous emporte.
A l’incroyant, cette compénétration paraît hystérie et sottise parce qu’il ne la comprend pas. Il est comme l’homme qui n’a pas trouvé, dans l’ombre, l’interrupteur électrique qui lui donnera la lumière. […]
C’est cet amour de Dieu, ce mystère de Dieu, cette grâce de Dieu, son appel pathétique aux hommes qui guidaient mon action. Cette foi, je la possédais, mon cœur était brûlé par ses joies. Je voulais donner mon bonheur aux autres. […]
D’ailleurs, je le répète à tous les jeunes de maintenant : tout est toujours possible. Il n’y a pas d’obstacle pour celui qui a la foi, qui est brûlé par elle et qui brûlera les autres grâce à elle.
Dès cette époque-là, je m’étais dit, en voyant l’espèce de rébellion parfaitement normale du peuple, qu’il s’agirait de dégager celui-ci de l’égoïsme et du matérialisme, non pas en s’acharnant à promettre plus que Marx, qu’Engels, que Lénine, mais en essayant de repeindre de neuf chaque cœur délaissé, lassé, souillé, de recomposer une véritable communauté humaine, juste, fraternelle, de ranimer en elle les plus hautes vibrations d’âmes.
C’est cela qui allait m’amener à créer le Rexisme. […]
On doit en finir avec la mise à l’index des incroyants. Des millions d’hommes, de femmes qui n’ont pas rencontré Dieu, mènent des vies admirables, souvent plus méritoires que les nôtres à nous, croyants, parce que leur existence est limitée dans le temps, n’a pas la conviction ou l’illusion d’une contrepartie extra-terrestre. Leur rectitude de vie est dépouillée de toute compensation. Et de tout mirage. Face à eux, nous devrions sentir l’infériorité de notre don.
Que de fois n’ai-je ressenti d’admiration, n’ai-je été saisi d’émotion en voyant, au front de l’Est, tant de mes jeunes camarades incroyants de la Waffen-SS aller, le cœur droit, l’œil brillant, à la mort, c’est-à-dire au sacrifice au-delà duquel leur vie ardente ne serait plus rien…
Leur immolation pour leur idéal humain était entière, irréversible. Et ils allaient vers elle sans trembler…
Une âme, c’est un jardin inviolable. Il ne faut l’aborder qu’avec tendresse et non en lansquenet d’une foi dont l’intransigeance blesserait et serait d’ailleurs non-sens et profanation. Si on vous invite dans ses ombrages secrets, il faut y avancer sur la pointe des pieds, savoir qu’en face de soi, on a peut-être une conscience beaucoup plus haute que la sienne. Quelle joie cependant si on peut, par sa conviction, faire passer sa joie dans le cœur des autres !
(Citations extraites de Léon Degrelle : Persiste et signe. Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier, Editions Jean Picollec, 1985)