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Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages

I. La Légion d’honneur du papa de Léon, Edouard Degrelle

A l’issue de la Première Guerre mondiale, le papa de Léon, Edouard Degrelle « fait partie des résistants clandestins, et sera décoré de la Légion d’honneur par la France pour “faits de patriotisme”. » (Bergeron, p. 15)

Peut-être eût-il été intéressant d’expliquer quelles furent ces actions qui valurent à un obscur brasseur des Ardennes belges la plus prestigieuse des décorations françaises ?

Edouard+famille 1938.jpg« Mon père, qui était un patriote fervent, avait monté à Arlon [...] un service de renseignements pour l’armée française. [...] Il a pu observer, un des tout premiers, au début de 1916, que s’opérait dans la direction de Verdun un déplacement gigantesque d’unités militaires, d’artillerie, de munitions, de ravitaillement. Il a ainsi acquis la certitude qu’un événement décisif se préparait. [...] Il est parvenu à rassembler des renseignements nombreux. Il [...] allait jusqu’à Liège, tenait ses rendez-vous avec des agents français dans des églises à peine éclairées. C’est pour cela qu'il a reçu après la guerre la légion d’honneur que vint lui annoncer, dès l’armistice, à Bouillon, le maréchal Pétain [...]. » (Charlier, Léon Degrelle : persiste et signe, p. 28)


C
ar c’est le maréchal Pétain en personne qui, le 20 décembre 1918, décida de faire LD Scout-crop.jpghalte à Bouillon pour honorer avec éclat la ville et son citoyen qui contribuèrent notablement à la victoire de Verdun. Il devait en effet se rendre à Libin, près de Saint-Hubert, où se trouvaient les troupes italiennes. Une grande revue militaire y était organisée en présence du roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, séjournant au château de Roumont, et du roi des Belges, Albert I
er. À cette occasion, le maréchal reçut la croix italienne du Mérite de guerre. Lors de sa visite à Bouillon, il offrit aux autorités communales deux canons pris à l’ennemi (qui auraient orné jusque dans les années 30 la cour d’honneur du château-fort de Godefroid, le chef de la Première Croisade) et traversa à pied toute la ville en liesse, gardant dans sa main celle du petit Léon, douze ans, le fils du patriote qu’il venait remercier. Le boy-scout s’était précipité sans autre façon vers lui dès sa descente de voiture, devant l’Hôtel de Ville… Léon Degrelle en conclura plus tard : « La gloire ne m’intimidait pas, sans doute parce que déjà, inconsciemment, j’en ressentais un furieux appétit ! » (Charlier, p. 29)…


Canons Pétain.jpgE
t c’est à cette époque aussi, pensons-nous, que se précisa chez Léon,
« la volonté de s’engager en politique » et non par le ressentiment d’avoir été, cinq ans plus tôt, « arrosé par du café bouillant lancé par des […] libéraux » (il dira d’ailleurs qu’il fut « plus triste encore de ce geste incompréhensible (“Je ne lui avais rien fait à cet homme”) que du beau costume gâché… », in Mon Combat, p. 33). L’anecdote de l’enfant répondant à son père l’interrogeant sur son avenir : « Il répondait : – Premier ministre ! » (Robert Brasillach, Léon Degrelle et l’avenir de Rex, p. 12) montre qu’il faudra encore trois ans pour qu’il décide même d’aller plus loin que son père en politique : « Tu as quinze ans maintenant, tu commences à penser à ton avenir : que veux-tu être un jour ? » (Charlier, p. 27).

(A Suivre)

 

 

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