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Léon Degrelle, SS et catholique !

Retrouvées dans les archives de Léon Degrelle (1), ces six pages manuscrites répondent aux questions de l’ « hebdomadaire chrétien d’actualité », La Vie. Le texte n’est pas daté et nous ignorons s’il a été publié par la revue, n’ayant pas eu l’occasion d’en examiner la collection. Mais nous en doutons fort, à la lecture de la présentation qu’elle fit, le 17 septembre 1992, de l’émission « Dossiers Noirs » de Jean-Michel Charlier Léon Degrelle, Autoportrait d’un fasciste (deux fois annoncée – en 1978 et en 1992– mais chaque fois supprimée sur ordre du gouvernement français): « Mais pour quelles raisons France 3 programme-t-elle ce portrait du Belge Léon Degrelle, dernier leader nazi vivant, réalisé en 1977 mais jamais diffusé à la télévision française ? Le personnage y apparaît comme un "fort en gueule", assez abject, prônant l’ordre, et dont l’essentiel du discours se résume à remuer le passé douteux des gouvernants de son époque dans la Belgique des années 30 »…

Cet hebdomadaire fondé en 1945 sous le titre La Vie Catholique illustrée par Georges Hourdin et le père dominicain Boisselot, fait la part belle aux photographies, à l’instar de Vu avant-guerre, s’inspirant lui-même de la Berliner Illustrierte Zeitung. En 1968, le titre devient La Vie catholique, avant de se raccourcir encore en La Vie, en 1977. Comme Léon Degrelle évoque cette dernière péripétie, en même temps que le sida, décrit comme tel en 1981-82, c’est probablement de cette époque que doit dater son interview. L’allusion au « cadavre » de l’Europe traîné « depuis 40 ans » permettrait même de la dater de 1985.

 

Comment vous, jeune catholique, êtes-vous parti en 1941 pour le Front de l'Est avec les nazis ?

Pour vous, évidemment, les nazis sont des espèces de monstres anti-chrétiens. Mais vous êtes parfaitement satisfaits de marcher au pas dans une République Française qui se proclama laïque et qui démarra en grand lorsqu'elle chassa de France les religieux français. J'en sais quelque chose, moi qui, fils de Français, ai vu expulser de France mes six oncles et grands-oncles qui tous étaient jésuites. C'est la même République qui avait fait massacrer, dans des cruautés horribles, plusieurs centaines de milliers de Vendéens catholiques. De tout cela, vous vous satisfaites pleinement. Alors, ne venez pas nous jouer la comédie des nazis anticléricaux ! Il y en a eu, certes, un certain nombre –et parfois ils avaient raison de se dresser contre le clergé qui oubliait Dieu pour se fourvoyer dans la politique–, mais la grande majorité des Allemands étaient des croyants convaincus. Au cœur de chaque unité de la Wehrmacht se trouvait un aumônier catholique, et aussi un protestant, tous deux parfaitement respectés. Je n'ai jamais entendu dire que dans chaque unité de l'armée française un prêtre était aumônier, reconnu militairement comme tel.

 

léon degrelle,rex,la vie,foi,front de l'est,légion wallonieMais pourquoi alliez-vous vous fourvoyer dans cette armée du Front de l'Est ?

Précisément parce que nous étions catholiques. Toujours, pour nous, comme pour l’Église, l'URSS a été l'ennemie de la religion. Lénine lui-même l'appelait « l'opium du peuple » ! Nous partions risquer notre vie au fin fond des steppes russes pour libérer ces peuples esclavagisés par le communisme qui les broyait et qui voulait tuer leur foi.

Par milliers, nos camarades sont morts pour cette rédemption de ce qui s'appelait la Sainte Russie. Eussions-nous dû par hasard, comme certains gauchistes de votre communauté, être solidaires de ces Soviets qui ont conduit la Russie au désastre matériel et moral où elle se trouve aujourd’hui ?

 

Vous dites cela ! Mais là-bas en quoi consistait votre catholicisme ?

C'est simple. A chaque messe de communion de notre Division Wallonie, 83 à 86 % communiaient. De ces cérémonies religieuses dans notre unité au front russe, de nombreuses photos sont restées, édifiantes, émouvantes. Nous avions nos Mayol de Lupé Signal 10-1943.jpgaumôniers. Le dernier est un trappiste qui reçut même au front la Croix de Fer de Première Classe, tant son zèle apostolique le portait à deux doigts de la mort, cent fois, pour assister nos blessés dans leur agonie (2). Même chose chez nos camarades français où Mgr de Mayol de Lupé, à cheval comme un guerrier des Croisades, assistait fraternellement nos compatriotes au bord de la mort !

Et vous insultez ces gens-là ?

 

Mais vous nous prépariez une Europe nazie ?

Nazie ! Toujours l'insulte lâche ! Nous préparions l'Europe, une vraie Europe, autre chose que ce débris de Marché Commun que vous traînez comme un cadavre coûteux depuis 40 ans !

Notre Europe, en 1942, elle était faite, et c'est la seule qui fut jamais faite, rassemblant, de Narvick à Hendaye et à Sparte, de Leningrad à Stalingrad et aux pics caucasiens, 450 millions d'Européens ! Elle avait dès alors à sa disposition toutes les matières premières. Elle allait pouvoir disposer de toutes les richesses nécessaires à la vie des peuples, sans avoir besoin, comme aujourd'hui, d'être la cliente dépenaillée des Américains et des Asiatiques. Chacune de nos Divisions rentrant dans sa patrie eût assuré la vie propre de son pays dans l'Europe des Patries. A moi-même, reconnu comme Volksführer –Chef de Peuple–, Hitler m’avait doté, parmi mon peuple, de tous « droits civils, politiques et militaires ». Vous avez imbécilement culbuté, en 1945, cette grandiose Europe en préparation ! Vous voilà bien avancés !

 

L'Europe actuelle, c'est la vie !

La vie ! Vous n'avez pas d'autre parole à la bouche. Vous avez donné aux Européens –et aux autres– une vie piteusement matérialiste dont tous les politiciens de votre acabit en élimine la morale et la dignité. Vous lui avez fait cadeau, à une échelle géante, de la drogue et du sida ! Jolie, votre vie… Lorsque vous avez rempli leurs intestins, leur avez donné des voyages auxquels ils ne comprennent rien, apporté une télévision qui les abêtit, vous croyez les avoir régénérés. Vous les avez noyés dans un confort matériel qui a annihilé des siècles de vie spirituelle.


léon degrelle,rex,la vie,foi,front de l'est,légion wallonieV
ous-mêmes avez mis votre foi en poche –vous ne vous appelez même plus
La Vie Catholique mais La Vie. Le mot « catholique » vous encombrait alors que c'est le seul, vraiment, qui ait un sens. Que signifie la Vie si le catholicisme en est absent ? Le confort matériel, –votre objectif suprême–, est un objectif faux. Ce qui importe ce n'est pas ce qu'on mange, ce qu'on boit, ce dont on jouit dans une brève existence. Ce qui compte, c'est ce qui est au-delà, c'est Dieu, un Dieu qui manifestement aujourd'hui vous encombre puisque dans la lettre même de votre journal, vous le déclarez forclos ! Alors, vos prêtres syndicalistes, vos prêtres ouvriers ? Vous voyez les résultats. En cinquante ans, la France a perdu la foi; ses églises sont vides; sur la nappe de l'autel, on trouve des crottes de souris, et le vin de vos burettes est aigrelet de ne jamais avoir servi ! Le seul chemin où votre clergé devrait vous   conduire, c'est celui du Paradis. Le reste –un éclair dans l'existence– n'était qu'un détail. Vous avez raté le reste. Et vous voudriez que nous vous félicitions ?

 

Degrelle S.Messa.jpgVous êtes toujours chrétien ?

Plus que jamais, bien sûr. Et fier de ce que nous avons fait.

Dieu qui nous regarde nous sauvera tous pour Lui. Il aura fort à faire !

Mais il faudra, pour cela, que les catholiques ne mettent plus leur foi dans leur poche, comme vous le faites si peureusement !

Dieu est tout. Telle fut notre loi parmi nos camarades croyants ou incroyants du Front de l'Est. L'avenir des hommes est en Dieu et en rien d'autre.

 

 

(1) Nous devons la communication de ce manuscrit à M. Marc Vanbesien, détenteur des droits d’auteur sur l’œuvre de Léon Degrelle.

(2) Il s’agit du Père trappiste Léon Stockman , « Père Gérard » en religion, (1899- ???), de l’abbaye de l’Ordre de Cîteaux à Scourmont (Chimay). S’engageant le 15 octobre 1944 à la Légion « Wallonie » (devenue entretemps la 28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division Wallonien). Il fut le dernier aumônier des « Bourguignons », lors des terribles combats d’Estonie et de Poméranie où il fut nommé Sturmbannführer, le 1er novembre 1944.

 

 

 

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