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wilfried mortier

  • Horreur ! Des nazis au secours de l’Ukraine !

    Les délires antidegrelliens de la télévision belge

     

    D’évidence, la guerre en Ukraine est la plus inepte et atroce des catastrophes qui se soit abattue sur l’Europe depuis l’apocalypse de 1945.

    Et, bien sûr, elle est l’occasion de torrents d’images et de commentaires de propagande issus de toutes les parties prenantes ou non, d’autant plus pénibles qu’ils s’ajoutent inutilement aux souffrances épouvantables autant que scandaleuses des innocentes populations civiles.

    Un éloquent et emblématique exemple vient encore de nous être donné par les menteurs professionnels –subsidiés !– de nos médias (RTBF – Radio Télévision Belge Francophone) et de notre centre d’histoire, prétendument spécialiste de la Seconde Guerre mondiale (CEGESOMA, appartenant aux Archives de l’Etat belge) : c’est ainsi qu’ils entendent poursuivre leur épuration de l’histoire, qui relèverait plaisamment du surréalisme belge si elle n’était odieuse dans le mensonge et la bassesse.

    1. Ukraine Corps franc Wallonie.JPGLe genre d’amalgames prisés par la RTBF : la « Guerre en Ukraine » de 2022 évoque une « Page sombre de notre histoire » à cause des « Corps Francs de Wallonie » (1941) qui n’ont de toute évidence rien à y voir… (Capture d’écran du JT de la RTBF via Auvio).

     

    Le 27 février dernier, soit trois jours après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky annonçait la création d’une Légion internationale pour la défense du territoire de l’Ukraine.

    Pour certains, cela rappela sans doute le bon vieux temps des Brigades internationales de la Guerre civile espagnole. La RTBF fut donc toute fière d’annoncer, le 8 mars dernier, que la Légion internationale comptait déjà « environ 20.000 volontaires étrangers », parmi lesquels « une centaine d’hommes venus de Belgique ». Et de nous présenter longuement un quinquagénaire de Flémalle (banlieue de Liège), en terminant lyriquement son reportage par cette séquence :

    « Un Beretta tatoué sur le crâne peut-être pour lui porter chance, le voilà à l’ambassade pour le départ, le vrai…

    – Votre dernier mot avant votre départ ?

    – Vive l’Ukraine libre !

    – C’est pour ça que vous vous engagez ?

    – Bien sûr ! »


    2. Légionnaire Ambassade Ukraine.JPGLe futur Légionnaire belge arrive aux grilles de l’ambassade d'Ukraine à Bruxelles : on y représente Vladimir Poutine en Hitler, alors que le président russe affirme, de son côté, que ce sont les Ukrainiens qui sont des nazis : on est décidément toujours le nazi de son ennemi ! (Capture d’écran du JT de la RTBF via Auvio).

     

    Las ! La vigilante et impitoyable censure du politiquement correct veillait ! Dès le lendemain, la speakerine de service battait sa coulpe : « Revenons un instant sur le profil de cet homme, interrogé hier dans le Journal. Cet habitant de Flémalle part combattre en Ukraine contre les Russes mais ceci, filmé chez lui, a semé le trouble et le malaise. Une affiche du Corps Franc "Wallonie". Même si l’homme a affirmé à notre journaliste ne pas être membre [sic] de l’extrême-droite, cette affiche est très claire, c’est une référence à la Légion Wallonie. Nous avons manqué de mise en perspective, hier. Or ceci nous ramène aux heures sombres de notre passé. Cette légion a été formée dans les années quarante par des Wallons engagés aux côtés de l’Allemagne nazie et d’un certain Léon Degrelle. »

     

    3. Affiche Corps franc Wallonie.JPGL’ « affiche de la honte » qui mit le feu aux poudres car elle fait référence au nom originel et éphémère de la Légion Wallonie. Sauf que le « Corps Franc » n’eut jamais le temps d’avoir quelque emblème, et certainement pas un marteau croisé avec une épée… Dès l’origine, l’étendard des Volontaires wallons pour la croisade contre le bolchevisme fut frappé des bâtons noueux rouges de Bourgogne. (Capture d’écran du JT de la RTBF via Auvio).

    4. Drapeau historique Légion 04.07.1942.JPG

    Prise d’armes de la Légion Wallonie sur le front d’Ukraine, le 4 juillet 1942 : le drapeau historique de la Légion est à l’honneur.

     

    Un cours d’histoire corrigée s’imposait donc car ils étaient quand même « environ 8000 engagés dans cette Légion Wallonie partis se battre au Front de l’Est, un engagement aux allures de croisade, mais aussi de crimes de guerre » !

    Voilà la « fake news » lâchée ! A sacraliser immédiatement par l’onction du CEGESOMA, en la personne de l’ « historienne » Chantal Kesteloot (ce blog au 15 décembre 2020), « spécialiste de la mémoire des deux guerres mondiales » !


    Et celle-ci d’aboyer sa sentence. Remarquez quand même que la « docteure » ès tromperies universitaires ne prétend tout d’abord que « suspecter » les Wallons de « participation active à ces crimes de guerre », mais foin de la prudence : tout ce que le téléspectateur retiendra, c’est que les Légionnaires wallons sont des criminels de guerre et que le Flémallois parti se battre pour l’Ukraine n’est qu’un salaud !...

    Insistons-y : jamais, au grand jamais, aucun Légionnaire wallon n’a été accusé –et encore moins condamné– pour crime de guerre ou crime contre l’humanité : voir ce blog au 30 novembre 2019. Mais aujourd’hui, l'Histoire s'écrit simplement par les soi-disant « historiens » en accusant sans preuve et en affirmant qu’il serait bien étonnant que les Légionnaires n’aient pas été des criminels de guerre, ni d’ailleurs qu’ils n’aient pas trempé dans l’extermination des juifs !... Et on prétend enseigner la rigueur scientifique et la vérification des sources historiques dans nos universités ???

    5. Kesteloot Ukraine Wallonie.JPGLa pythie du CEGESOMA dans ses transes imprécatoires contre la Légion Wallonie : et elle n’a même pas besoin de fumigations ! (Capture d’écran du JT de la RTBF via Auvio)

     

     « On suspecte aussi, bien évidemment, une participation active à ces crimes de guerre, sans compter des massacres de civils, hein… C’est un front qui a été extrêmement meurtrier. On ne fait pas de cadeaux. Et donc non seulement il y a des groupes spécifiques comme la population juive qui va être exterminée, mais les civils soviétiques vont également payer un lourd tribut à ces batailles. […] On dirait qu’on ne peut pas être innocent quand on utilise ce genre d’affiches. On est clairement…, on s’inscrit dans une idéologie qui est une idéologie qui porte en elle les principaux massacres de l’histoire du XXe siècle. »

    6. Messe Légion Ukraine + Paysannes.JPG

    Crime de guerre des Volontaires wallons au Front de l’Est : après un quart de siècle de dictature soviétique, ils permettent à des paysannes ukrainiennes d’enfin assister à une messe célébrée en plein air par l’aumônier de la Légion Wallonie.

    7. Bataillon Azov.pngEcusson du Bataillon Azov aux indiscutables références nationales-socialistes.

     

    Gageons cependant que les autorités ukrainiennes ne feront pas une aussi fine bouche que les puritains donneurs de leçons de la RTBF et des Archives de l’Etat. Car même si elles placardent le portrait « hitlérisé » de Poutine sur les grilles de leur ambassade, elles ne trouvent rien à redire à l’intégration dans les forces armées du Bataillon Azov, fort de 5.000 hommes appartenant à la Garde nationale ukrainienne, relevant du Ministère de l’Intérieur : son insigne est la Wolfsangel, –emblème de la division SS Das Reich, sur fond de soleil noir adopté par Heinrich Himmler pour son Ordre SS.

    Rappelons aussi que le président Zelemsky –faisant manifestement sienne la devise anglo-saxonne My Country, Right or Wrong !– ne voit aucune objection aux hommages rendus aujourd’hui encore aux héros nationaux, eussent-ils combattu aux côtés des armées du Reich comme les Volontaires de la 14e Division SS « Galicie » ou le dirigeant ultra-nationaliste Stepan Bandera (empoisonné au cyanure par le KGB en 1959).


    8. Bandera Zelensky.JPG
    Volodymyr Zelensky n’a jamais fait mystère de son opinion sur le héros national ukrainien Stepan Bandera, dont la vie est étroitement liée au IIIe Reich : « Quand on l’interrogea sur Bandera, Zelensky déclara qu’il pensait que Bandera est un héros pour certains Ukrainiens. “Il s’agit d’un personnage qui défendit la liberté de l’Ukraine”, déclara Zelensky dans une interview de 2019 à l’Ukrainska Pravda. “C’est un héros pour un certain pourcentage d’Ukrainiens et c’est normal. Et c’est cool.” » En 2016, l’ « avenue de Moscou » à Kiev a été rebaptisée « avenue Stepan Bandera ». (Capture d’écran de VA+, le site d’information en ligne de Valeurs actuelleswww.valeursactuelles.com : article « Guerre en Ukraine : les Russes et les Ukrainiens vous mentent », par Wilfried Mortier).


    S
    ont-ce ces réminiscences qui justifient la provocation du président Vladimir Poutine envoyant ses tanks en Ukraine avec l’antique drapeau de l’Union Soviétique tant honnie dans le pays, ainsi que l’ont montré les images diffusées par le Ministère russe de la Défense, le 9 mars dernier ? L’invasion de l’Ukraine a ainsi des allures de vengeance pour sa collaboration avec l’Allemagne d’Adolf Hitler et son antisoviétisme systématique (des lois condamnant la négation du caractère criminel du régime communiste –mais aussi du nazisme– ont été votées en 2015 à l’initiative du prédécesseur de Volodymyr Zelensky, Petro Porochenko)…

    9. Ukraine Tank Drapeau URSS.JPG(Capture d’écran de France 24, 10 mars 2022).