L’Encyclopédie de De Bruyne : mensonges et perfidie (4)
Pour Christus Rex, les éditions Rex
L’engagement au service de Christus Rex
« Séjour (déc. 1929-févr. 1930) au Mexique où il prend fait et cause des [sic] Cristeros, rébellion paysanne qui souhaite défendre l’Eglise catholique face à l’Etat mexicain, alors fortement anticlérical. »
Ce n’est pas un simple « séjour » qu’a effectué Léon Degrelle au Mexique (c’est-à-dire y passer un certain temps), mais un « reportage » sur le terrain, rencontrant les protagonistes du conflit, visitant les lieux du pouvoir et des combats.
Et s’il prit fait et cause pour les Cristeros, ce ne fut pas à l’occasion de ce « séjour » : dès son arrivée à l’université de Louvain, il fut sensibilisé à leur tragédie par Mgr Picard qui écrivit notamment dans l’organe officiel de l’ACJB, L’Effort, du 1er mai 1926 : « La cause est politique : le remède doit donc être politique. Ce que les catholiques mexicains doivent entreprendre pour sauver la religion […] c’est de renverser le gouvernement par tous les moyens légitimes. Et les circonstances sont telles que la violence elle-même est devenue parfaitement légitime. Le catholicisme est, au Mexique, en état de légitime défense. ».
Ces Cristeros, partisans du Christ, mourant au cri de Viva Cristo Rey (le « Christus Rex » à l’origine de « Rex », le nom du futur mouvement populaire de Léon Degrelle), n’animèrent d’ailleurs pas seulement une « rébellion paysanne », mais représentèrent le soulèvement populaire d’hommes et de femmes catholiques de toutes conditions pour défendre au prix de leur vie leur liberté religieuse contre les persécutions du gouvernement mexicain interdisant toute pratique religieuse dans l’ensemble du pays. C’est ainsi que ce pouvoir ne fut pas seulement « alors fortement anticlérical », mais surtout 
abominablement criminel, responsable de la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes, décimant le clergé (de 4500 prêtres à quelque 300) et soulevant une immense vague d’indignation dans le monde. Le pape Pie XI y consacra une lettre apostolique (1926) et trois encycliques (1926, 1932 et 1937) tandis que de nombreux livres furent publiés pour rendre justice à ces Chouans du nouveau monde.
Les multiples titres de la presse de Rex
« Le 10.10.1931, DEGRELLE lance Soirées, suivi de Vlan (02.02.1932), Rex (30.09.1932), Crois (mars 1933) et Foyer (1933). »
Que d’erreurs en si peu de références !
C’est le 1er octobre 1932 que paraît le mensuel Rex (« Pour que les catholiques lisent »), comme supplément littéraire de l’hebdomadaire Soirées, « magazine de la radio, du cinéma et des voyages ». Rex deviendra bimensuel (« Toute la vie littéraire ») –et indépendant de Soirées– à partir du 1er janvier 1933. Le magazine sera hebdomadaire lors de sa fusion avec Vlan (voir ci-après), le 22 mars 1934. Soirées sera, quant à lui, remplacé par Rex illustré en 1936.
C’est le 4 février 1933 que sort le premier numéro de Vlan (« Toute la vie politique »), bimensuel paraissant en alternance avec Rex (rédacteur en chef : Hubert d’Ydewalle). Il devient hebdomadaire à partir du 8 février 1934 et fusionne avec Rex quelques semaines plus tard, donnant naissance à Rex-Vlan (Rex apparaissant en rouge sur la première page, Vlan, en bleu, sur la dernière). Rédacteurs en chef littéraires : Amand Géradin et Robert de Vroylande ; rédacteurs en chef politiques : Hubert d’Ydewalle et Raphaël Sindic (José Streel en novembre 1935, moment où Vlan disparaît).
En octobre 1932, Léon Degrelle lance également, en abonnement, la Collection Nationale de Rex, bibliothèque de livres des meilleurs auteurs belges, publiés toutes les six semaines à prix modique.
Le premier numéro de Foyer (« Toute la vie familiale ») sort de presse en avril 1933 (directeur : Guido Eeckels).
Quant à Crois (« Toute l’action catholique »), hebdomadaire d’action apostolique paraissant irrégulièrement, qui voit le jour en mars 1933 (directeur : Roger Saussus), il n’aura qu’une existence éphémère de quelque six mois.
Pour un aperçu complet sur les multiples publications de Rex, on se reportera utilement à Lionel Baland, La Presse rexiste.