Degrelle. Qui suis-je ? Par Francis Bergeron, éditions Pardès, 2016, 125 pages
XII. L’équipage du Heinkel HE 111 de Léon Degrelle
« Le chef belge embarque avec son dernier officier, le capitaine Robert Duwelz. Le pilote, décoré de la croix allemande, est un vétéran. » (Bergeron, p. 82)
Précisons la composition de l’équipage du vol miraculeux du Heinkel HE 111 H.23, parti d’Oslo, le 7 mai 1945 peu avant minuit, vers San Sebastian qu’il atteint le 8 mai, vers 6h40 :
Albert Duhinger, pilote, 31 ans
Georg Kubel, opérateur radio, 25 ans
Benno Ebner, navigateur, 31 ans
Gerhard Stride, mécanicien de bord, 25 ans
Robert Du Welz, SS-Hauptsturmführer, 48 ans
Léon Degrelle.
Réveillé par le fracas de l’atterrissage de fortune, un certain Jesús Jiménez, accouru sur les lieux en pyjama, témoignera : « La mer entrait à grands flots dans la cabine fracassée et nous arrivait à mi-corps. Sur la plage, devant les chalets et les hôtels, quelques gardes civils gesticulaient. Presque tous les passagers étaient blessés. La première chose que Degrelle demanda fut de savoir s’il était en Espagne et en entendant que oui, il baragouina qu’il était l’ami de Muños Grandes. »
Gravement blessé, Léon Degrelle fut immédiatement transporté, avec ses compagnons, à l'hôpital militaire « Général Mola ».
Le médecin diagnostiqua dans un premier temps : « une fracture probable de la cheville droite, une grave meurtrissure de l’épaule gauche et des contusions généralisées. » Léon Degrelle écrira à Pierre Daye, le 7 juin 1945 : « Quant à moi j'ai eu le pied gauche fendu et j'en souffre encore assez bien. Et j'ai trois fractures juste à l'endroit où le bras gauche s’emboîte dans l'épaule, si bien que je dois avoir non seulement le bras plâtré mais le buste entier. C'est comme si je portais un tonneau de plâtre. Je t'assure que deux mois et demi dans une cuirasse pareille, ça n'a rien d'aguichant ! »
(A Suivre)